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  • Découvrez le RSA “recentralisé” : l’enjeu, que les chômeurs retrouvent vite un emploi – Free Dom
    https://freedom.fr/recentralisation-du-rsa-signature-dune-convention

    LES ENJEUX DE LA RECENTRALISATION DU RSA DANS UN CONTEXTE DE CRISE SOCIO-ÉCONOMIQUE

    Recentralisation du RSA : une réponse aux besoins des partenaires et aux défis socio-économiques Réunionnais

    L’article 77 de la loi de finances pour 2020 du 28 décembre 2019 prévoit la recentralisation du financement et de la gestion du RSA à La Réunion. Le décret transfère la responsabilité et le financement du RSA à l’État, qui en délègue la gestion à la CAF.

    Engagée depuis le 1er janvier 2020, la recentralisation du RSA positionne la CAF comme un acteur central de ce dispositif d’insertion. Le 1er décembre 2020 marquera une nouvelle étape avec le transfert des missions d’orientation. Cette évolution représente un changement majeur aussi bien pour les bénéficiaires, que pour la CAF et les acteurs de l’insertion.

    Dans un contexte de crise socio-économique, les enjeux stratégiques de renforcement de l’accompagnement des bénéficiaires et de maîtrise des dépenses sont importants. Cette recentralisation vient renforcer le dispositif d’insertion via le déploiement de nouveaux outils et process mais également fluidifier l’orientation du bénéficiaire afin d’encourager sa sortie du dispositif.

    Le RSA : philosophie d’un accompagnement vers l’insertion

    Le RSA est une prestation liée à une situation spécifique du bénéficiaire. Il ne s’agit pas d’une prestation automatique. Le bénéficiaire a des droits et des devoirs. L’objectif du RSA est de permettre la reprise d’une activité, ce qui se traduit par la signature d’un Contrat d’Engagements Réciproques(CER),d’un Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE) ou d’un Parcours Contractualisé d’Accompagnement Adapté vers l’Emploi et l’Autonomie (PACEA).

    [...]

    UN OBJECTIF CENTRAL :

    PERMETTRE UNE SORTIE RAPIDE DES BÉNÉFICIAIRES DU RSA PAR LE BIAIS DU RETOUR À L’EMPLOI AFIN D’AMORTIR LES EFFETS DE LA CRISE SOCIALE TOUT EN RÉGULANT L’OCTROI DES PRESTATIONS.

    #RSA #insertion #contrôle

    • Brigitte Klinkert, une adepte du RSA sous condition au gouvernement
      https://www.liberation.fr/france/2020/07/07/brigitte-klinkert-une-adepte-du-rsa-sous-condition-au-gouvernement_179359

      La nouvelle ministre déléguée à l’Insertion, ex-présidente du conseil départemental du Haut-Rhin, a mis en place sur son territoire une politique volontariste de retour à l’emploi. Un de ses projets visait à conditionner le RSA à sept heures de travail bénévole.

      Brigitte Klinkert, une adepte du RSA sous condition au gouvernement
      Vous reprendrez bien encore un peu de droite ? L’entrée de Roselyne Bachelot au gouvernement et la promotion de Gérald Darmanin, tous deux venus des rangs du parti Les Républicains, ne sont pas les seuls marqueurs du coup de barre de l’exécutif. Moins connue, la nouvelle ministre déléguée à l’Insertion, Brigitte Klinkert, vient elle aussi de la grande famille bleu horizon. Tendance centre droit, certes : l’Alsacienne de 64 ans est issue de l’UDF et a rendu sa carte LR en 2019. Mais elle était toujours suppléante du député Eric Straumann (LR), récemment élu maire de Colmar. Et à son poste de présidente du conseil départemental, qu’elle occupait depuis 2017 (après l’élection d’Eric Straumann, toujours, comme député), elle s’est distinguée par une politique d’insertion et de retour à l’emploi plutôt marquée à droite.

      Contacté par Libération, son cabinet au département met à son crédit des « dispositifs volontaristes, innovants et complémentaires », au premier rang desquels « RSA & bénévolat ». La mesure a pour but de « favoriser l’engagement citoyen des allocataires du RSA à travers des missions de bénévolat dans des associations, des collectivités locales ». Fin 2019, 1 277 bénéficiaires, sur un peu moins de 15 000 dans le département du Haut-Rhin, étaient engagés dans le dispositif, entièrement sur la base du volontariat. Pour y participer, il suffit de signer avec la collectivité un contrat d’engagement réciproque et le département s’occupe de son côté de mettre en relation des associations à but non marchand avec les volontaires qui peuvent ainsi « reprendre place dans la société [et] retrouver l’estime d’eux-mêmes ».

  • Sivens : l’Etat condamné pour faute
    https://www.liberation.fr/france/2020/12/08/sivens-l-etat-condamne-pour-faute_1808071

    L’association FNE-Midi-Pyrénées affirme ce mardi 8 décembre que le tribunal administratif de Toulouse a condamné l’Etat pour faute dans le dossier du barrage de Sivens. Libération s’est procuré la requête indémnitaire finale, confirmant cette information. Une suite juridique logique après que le même tribunal a rendu illégal ce projet de retenue d’eau destinée à l’irrigation, en cassant le 1er juillet 2016 les trois arrêtés fondateurs – dérogation à la destruction d’espèces protégées, déclaration d’intérêt général et autorisation de défrichement.

    Conséquence de cette décision de justice, les travaux entrepris en septembre 2014 pour construire le barrage, notamment le défrichementde la zone humide n’ auraient pas dû être permis par l’Etat. Si le détail du jugement n’était pas connu ce mardi soir, l’Etat est bien condamné à verser 10 000 euros au Collectif Testet comme à FNE Midi Pyrénées « en réparation de leur préjudice moral ». Une « reconnaissance pleine et entière de la faute de l’Etat, de la CACG, - l’aménageur - et du conseil départemental du Tarn » qui « se sont comportés comme des délinquants pendant deux mois » réagit Thierry de Noblens, président de FNE Midi-Pyrénées. Les abattages précipités des arbres à l’automne 2014 lui restent d’autant plus en travers que l’arrêté autorisant ce défrichement (cassé depuis) n’avait été signé que douze jours après le début du chantier d’abattage, alors que la quasi-totalité de la zone humide avait été rasée et les arbres arrachés. « Tout le monde savait que ce projet ne tenait pas la route et ne respectait ni la loi ni la directive cadre européenne sur l’eau » souligne le responsable associatif.

    https://fne-midipyrenees.fr/2020/12/08/sivens-la-justice-condamne-letat-pour-ses-fautes

    #Sivens #Testet #écologie #aménagement #administration_du_désastre #Manuel_Valls

  • Télétravaillez, vous êtes fliqués
    https://www.liberation.fr/france/2020/06/02/teletravaillez-vous-etes-fliques_1790117

    Depuis le confinement, de nombreuses entreprises ont fait installer à leurs salariés le logiciel américain Hubstaff, qui calcule leur « temps effectif » en enregistrant leurs mouvements de souris. Un exemple parmi d’autres du contrôle et des pressions subis par certains travailleurs à domicile. « Le 16 mars on a tous dû installer Hubstaff », se rappelle Marine (1), analyste en renseignement d’affaires. Ce logiciel intrusif analyse de près l’activité des télétravailleurs. Depuis le confinement et la (...)

    #Skype #algorithme #spyware #clavier #COVID-19 #santé #télétravail #travail #visioconférence (...)

    ##santé ##CNIL

  • Affaire Michel Zecler : Didier Lallement accorde un soutien financier aux policiers mis en examen
    https://www.liberation.fr/france/2020/12/07/affaire-michel-zecler-didier-lallement-accorde-un-soutien-financier-aux-p

    L’octroi de la protection fonctionnelle n’a rien d’automatique pour les fonctionnaires mis en cause. Après dépôt d’un dossier par l’agent, la hiérarchie doit décider si les faits constituent ou non une faute personnelle qui le priverait de cette protection. La définition de cette « faute personnelle », en opposition à la « faute de service », a été forgée par la jurisprudence du juge administratif. Dans une décision du 30 décembre 2015, le Conseil d’Etat caractérisait par exemple la « faute personnelle », comme des faits qui « révèlent des préoccupations d’ordre privé », « procèdent d’un comportement incompatible avec les obligations qui s’imposent dans l’exercice des fonctions publiques » ou qui « eu égard à leur nature et aux conditions dans lesquelles ils ont été commis, revêtent une particulière gravité ».

    Dans une fiche dédiée à la protection fonctionnelle, la direction de l’information légale et administrative de Matignon précise qu’il s’agit d’une faute personnelle si l’acte en cause « se détache de la fonction par le caractère inexcusable du comportement de l’agent au regard des règles déontologiques ou par l’intention qui l’anime. Il s’agit d’actes incompatibles avec le service public, même s’ils sont commis pendant le service, révélant l’homme à titre privé, par exemple, un crime commis sur le lieu de travail ».

    #Violences_policières #protection_fonctionnelle #Police #Michel_Zecler

  • Giscard d’Estaing : chasse, diamants, uranium… Les « vérités » interdites de Bokassa – Jeune Afrique
    https://www.jeuneafrique.com/1085403/politique/giscard-destaing-chasse-diamants-uranium-les-verites-interdites-de-bok

    L’affaire des diamants de Bokassa, qui a contribué à sa défaite de 1981, est indissociable de l’image de Valéry Giscard d’Estaing, décédé à Paris le 2 décembre à l’âge de 94 ans. Dans un livre dont l’ancien président français avait à l’époque exigé l’interdiction, l’ancien « empereur » Jean Bedel Bokassa racontait, en 1985, sa part de vérité sur la relation entre les deux hommes.

    Giscard a-t-il tenté de renvoyer les Algériens en Algérie ?
    https://www.jeuneafrique.com/mag/241341/societe/giscard-a-t-il-tente-de-renvoyer-les-algeriens-en-algerie


    #crève_charogne

  • « Survivre à la guerre en Syrie et se retrouver fracassé par la police française alors qu’il est clairement identifié comme journaliste.
    On n’a entendu aucun membre de LREM apporter son soutien à Ameer al Halbi.
    C’est ça la honte 🔥 »
    #StopLoiSecuriteGlobale #MarcheDesLibertes #Paris
    https://www.liberation.fr/france/2020/11/29/marche-des-libertes-a-paris-un-photographe-syrien-blesse-pendant-une-char

    Le photographe syrien Ameer al-Halbi a été blessé par la police alors qu’il couvrait la « Marche des libertés » samedi après-midi, selon l’AFP. Contacté par Libération, Ameer al-Halbi a indiqué avoir reçu un coup de matraque pendant une charge des forces de l’ordre contre des casseurs. Un policier l’a frappé au visage, après avoir pourtant discerné qu’il était photographe, affirme-t-il. Dans un communiqué, le magazine Polka indique qu’« Ameer était clairement identifié comme photographe de presse et ne pouvait être confondu avec un casseur. Le violent coup de matraque qui l’a blessé au visage visait donc délibérément un photojournaliste qui exerçait librement son métier ».

    La photographe de l’AFP Gabrielle Cézard se trouvait aux côtés d’Ameer al-Halbi et dit l’avoir perdu de vue dans une petite rue : « Nous étions identifiables comme photographes et tous collés à un mur. On criait "Presse ! Presse !". Il y avait des jets de projectiles du côté des manifestants. Puis la police a mené une charge, matraque à la main, a-t-elle raconté à l’AFP. Ameer était le seul photographe qui ne portait ni casque, ni brassard. Je l’ai perdu de vue puis je l’ai retrouvé entouré de gens, le visage tout ensanglanté et enveloppé de pansements. Il était psychologiquement très touché, il a pleuré, et a dit qu’il ne comprenait pas "pourquoi c’était mal de faire des photos". »

    D’après le journaliste de Mediapart Antton Rouget sur Twitter, Ameer al-Halbi a « été pris en charge par des street medics, qui ont été bloqués plusieurs fois par des CRS au moment de l’amener à l’hôpital ».

    Selon Dimitri Beck, directeur de la photographie de Polka, qui suit Ameer al-Halbi depuis son arrivée en France, le photographe a eu le nez cassé et a été blessé à l’arcade sourcilière. Il a été transporté à l’hôpital Lariboisière, avant d’en sortir dans la nuit de samedi à dimanche...

    ... Ameer al-Halbi (un pseudonyme) a débuté la photographie dans sa ville d’origine d’Alep, à 17 ans à peine. Il documente l’horreur de la guerre et la chute d’Alep, entre 2013 et 2016, d’abord pour des agences palestinienne ou italienne puis pour l’Agence France Presse. Dans un entretien vidéo pour Museum TV en 2017, Al-Halbi indique avoir pour modèle le photoreporter vietnamien Nick Ut, auteur du célèbre cliché de la Petite Fille au napalm : « J’ai longtemps essayé de prendre une photo comme celle de Nick Ut. Une photo si forte, qu’elle serait capable de mettre fin à la guerre en Syrie. » A ses débuts, son travail se concentre sur les bébés et les enfants au milieu du conflit. On retrouve, dans la rubrique « Making-of » de l’AFP, son témoignage d’un « jour d’enfer à Alep », lors du siège d’un quartier résidentiel par les forces d’Al-Assad. En 2016, son père, casque blanc bénévole, est tué dans un bombardement. Lui-même a été touché par deux balles en 2012.

    Ameer Al-Halbi quitte Alep avec sa mère à la fin de l’année 2016 pour la Turquie. Il arrive en France en avril 2017 où il obtient le statut de réfugié politique. Cette année-là, il est primé au prestigieux World Press Photo (2e prix dans la catégorie « Spot News – Stories »), peu de temps après avoir reçu le prix de Photographe de l’année 2016 du magazine Polka. En 2017, à Bayeux (qui célèbre chaque année les correspondants de guerre), il remporte également le prix du « Regard des jeunes de 15 ans » pour un cliché pris pour l’AFP montrant deux hommes, serrant chacun un nourrisson dans leurs bras et marchant dans une rue d’Alep en ruines. Selon un portrait du Bondy Blog publié l’an dernier, Ameer Al-Halbi finissait ses études dans l’école de photo Spéos, réalisant des reportages en indépendant sur les gilets jaunes ou la Techno parade, tout en ayant pour projet de continuer la photographie de guerre, notamment en Afrique.

  • Crise au ministère de la Recherche : « Cette #démission a été pour moi une décision douloureuse »

    Le directeur général de la recherche et de l’innovation balance sec contre la ministre, #Frédérique_Vidal, dans sa lettre de départ que « Libé » s’est procurée.
    La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique #Vidal, semble avoir réussi à se mettre un sacré paquet de personnes à dos. Certes, elle est parvenue à faire voter sa #loi_de_programmation_de_la_recherche (#LPR), mais pour le reste… les #critiques fusent de partout : des flopées d’universitaires et de chercheurs sont en #colère. Et désormais, ça tangue aussi à l’intérieur de son ministère, au sein même de son administration.

    #Bernard_Larrouturou, à la tête de la #Direction_générale_de_la_recherche_et_de_l’innovation (#DGRI) que l’on savait sur le départ, a décidé de quitter ses fonctions ce mardi. La décision a été confirmée en Conseil des ministres ce mercredi. Dans une #lettre adressée à son équipe, que Libération s’est procurée, il balance sec sur la ministre, et son cabinet, pour expliquer sa #démission. « Je ne m’y suis résolu que parce que l’#isolement – entretenu par la direction du cabinet – de la ministre, avec laquelle les directeurs généraux n’ont eu aucun échange depuis plus de six mois, et les difficultés aiguës qui persistent depuis un an et demi en matière de relations de travail entre le cabinet et les services ont installé un véritable #empêchement – voire une #impossibilité – pour la conduite d’une partie des actions que la DGRI doit porter. »

    « Avec mépris »

    Il assure avoir demandé « de façon répétée » ces derniers mois que « les services cessent d’être tenus à l’écart de certaines réflexions clés ou de la préparation de certains arbitrages majeurs, et qu’à tout le moins ils aient les informations minimales leur permettant de ne pas être en porte-à-faux vis-à-vis des interlocuteurs externes ». Bonne ambiance.

    Bernard Larrouturou brosse le portrait d’une ministre autoritaire, qui « a traité avec #mépris et humilié des personnes de la DGRI », ou « exigé arbitrairement la mise à pied de tel cadre de nos équipes ». Il avait été nommé à ce poste par Frédérique Vidal en août 2018.

    « De grands #regrets »

    Dans sa lettre, le directeur général de la recherche reconnaît aussi ne pas avoir suffisamment travaillé certains sujets. « J’ai eu de grands regrets depuis l’été 2019 du fait que, n’ayant pas vu d’autre voie pour mener le chantier d’élaboration de la LPR qu’en m’impliquant très fortement, j’ai manqué de disponibilité pour beaucoup d’autres tâches importantes. » Il cite « le #management_interne », « les #conditions_de_travail », le lien avec les rectorats et « plusieurs autres registres de notre action qui ont souffert de mon implication insuffisante ». Est-ce là une façon de souligner, sans le dire, le manque d’anticipation et d’accompagnement des équipes dans la gestion de la crise sanitaire ? En juin, un rapport sénatorial pointait « le manque de stratégie nationale de recherche sur la Covid-19 et l’absence de structure de pilotage unique ».

    https://www.liberation.fr/france/2020/11/25/crise-au-ministere-de-la-recherche-cette-demission-a-ete-pour-moi-une-dec
    #humiliation #MESRI #France #université #facs #recherche #Larrouturou

  • La réforme de l’assurance chômage cassée par le Conseil d’État | Rapports de Force
    https://rapportsdeforce.fr/classes-en-lutte/la-reforme-de-lassurance-chomage-cassee-par-le-conseil-detat-1125871

    C’est un coup de tonnerre. La réforme de l’assurance chômage, défendue contre vents et marrées par le gouvernement comme étant « une bonne réforme », ne verra pas le jour. En tout cas, pas dans son second volet. Et pas sous la forme adoptée en 2019 et dont les décrets d’application avaient été signés au mois de juin. Une décision du Conseil d’État vient de rendre illégaux plusieurs des articles de la loi, notamment sa disposition centrale, selon la CGT qui s’est rapidement fendue d’un communiqué de presse. Et ce, avant même la publication publique de la décision sur le site du Conseil d’État.

    Au cœur de la réforme : un nouveau mode de calcul du #salaire_journalier_de_référence (#SJR) qui devait entrer en vigueur le 1er avril 2020. Et qui n’a eu de cesse d’être repoussé, de trois mois en trois mois, par le gouvernement à cause de la crise économique liée à l’épidémie de Covid-19. Ce nouveau mode prévoyait de calculer le montant des #allocations sur le total des salaires divisés, non plus par le nombre de jours travaillés, mais par le nombre de jours de l’ensemble de la période couverte par les contrats de travail ouvrant les droits à allocation. Avec pour conséquence une baisse importante de celles-ci pour de nombreux #chômeurs. Particulièrement celles et ceux alternant périodes de #chômage et périodes travaillées.

     

    Une nouvelle bataille commence
     

    C’est cette inégalité entre deux chômeurs qui a motivé la décision du Conseil d’État, considérant qu’il y avait une rupture d’égalité, explique la CGT

  • Une vingtaine de salariés au tribunal : « Monoprix veut nous faire taire » - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2020/11/25/une-vingtaine-de-salaries-au-tribunal-monoprix-veut-nous-faire-taire_1806

    Pour avoir réclamé, un peu trop bruyamment au goût de leur employeur, le versement de la prime exceptionnelle de 1 000 euros, promise lors du premier confinement, 18 salariés de l’enseigne de grande distribution comparaissent, ce jeudi, devant le tribunal.

    Ils s’appellent Nadia, Idriss, Lou, Salimata. Ils sont caissières et caissiers ou encore employés au rayon boucherie d’un des 200 magasins Monoprix implantés en Ile-de-France. Les travailleurs de deuxième ligne, ce sont eux. Ceux qu’on appelait aussi les « premiers de corvée » lors du premier confinement. Ces mêmes salariés à qui le gouvernement promet une reconnaissance « à leur juste valeur », selon les mots de la ministre du Travail, Elisabeth Borne, qui a lancé, début novembre, une concertation entre partenaires sociaux sur le sujet. Mais ce jeudi, ces 18 employés, tous syndiqués à la CGT, ne recevront ni médaille ni récompense. Bien au contraire. Ils sont assignés en référé devant le tribunal judiciaire de Paris par leur employeur, Monoprix, qui leur reproche d’avoir porté atteinte à sa liberté d’entreprendre et de commerce lors d’une action revendicative. Et leur réclame près de 8 000 euros à payer collectivement pour compenser sa perte de chiffre d’affaires. (...)

  • Près d’une Française sur deux victime de violences sexistes ou sexuelles

    https://www.liberation.fr/france/2020/11/25/pres-d-une-francaise-sur-deux-victime-de-violences-sexistes-ou-sexuelles_
    https://medias.liberation.fr/photo/1349507-prodlibe-manifestation-contre-les-violences-sexistes-et-se

    Le chiffre fait frémir. Près d’une Française sur deux (45%) déclare avoir déjà été victime de violences sexistes ou sexuelles, selon un sondage commandé par le ministère charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes et publié ce mercredi, à l’occasion de la journée internationale de lutte pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Dans le détail, c’est le harcèlement dans l’espace public (dans la rue ou les transports) qui revient le plus souvent chez les sondées : 27% d’entre elles disent en avoir déjà été victimes, taux qui caracole à 42% chez les moins de 35 ans. Pour près de quatre Françaises sur dix, ce type de harcèlement est même plus fréquent qu’auparavant. C’est en tout cas ce qu’estiment 39% des femmes concernant les outrages sexistes dans la rue, et 37% d’entre elles concernant les transports. Résultat : elles sont 42% à dire avoir souvent peur dans la rue, et 40% dans les transports en commun.

    Viennent ensuite les violences conjugales, physiques ou psychologiques, dont 19% des Françaises se disent victimes, soit près d’une sur cinq. 77% des interrogées (et 67% des hommes) estiment également que le confinement est un terreau propice à l’aggravation de ces violences, comme le pointent de nombreux professionnels de terrain depuis le début de la pandémie. 15% des Françaises ont quant à elles fait état d’une ou plusieurs agressions sexuelles. Signe de l’impact du mouvement #MeToo : près des trois quarts des interrogés (72%) estiment toutefois que la libération de la parole est désormais plus aisée, et que la société prend mieux en considération l’importance de ces violences.

    Enfin, les sondés ont été interrogés sur ce qui devrait être prioritaire à l’avenir dans la lutte contre les violences. Plus de la moitié d’entre eux (52%) évoquent la nécessité d’améliorer la prise en charge et l’écoute des victimes, revendication portée de longue date par nombre d’associations, 49% ont cité une accentuation des politiques éducatives et de lutte contre les stéréotypes sexistes.

    Dans un rapport publié mardi sur la prise en charge des femmes victimes de violences dans l’Hexagone, la Fondation des femmes dresse le même constat, estimant que « force est de constater que les volets "protection" et "répression" ont été plus investis que le volet formation et sensibilisation » lors du Grenelle des violences conjugales, et fustige au passage « le décalage entre les mesures annoncées et les moyens associés à leur mise en œuvre ». Dans un entretien à Libération paru ce mercredi, Elisabeth Moreno, la ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, estime pour sa part que la France « n’a pas à rougir » du budget investi en la matière.

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    En 2020, ce n’est pas un milliard d’euros qui sera alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes, mais 557 millions d’euros, estime le Sénat.

    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/egalite-femmes-hommes-le-senat-dement-le-budget-d-un-milliard-annonce-par-l
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    en 2020 le budget à en fait augmenté de seulement 5 millions ce qui représente +13% de celui de l’an dernier

    https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/cp-le-budget-du-seefh-augmente-de-plus-de-5-millions-deur

    Si j’ai bien calculé ca signifie que le budget de 2019 était en fait de 38 millions d’euros et en 2020 ca fait environ 51 millions. Face au milliard annoncé ca fait pas lourd, et si Moreno ne rougie pas c’est que cette bande ne rougie pas, elle vire au brun.

    Ce que recouvre le milliard d’euros alloué au budget à l’égalité entre les femmes et les hommes

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/10/17/ce-que-recouvre-le-milliard-d-euros-alloue-au-budget-a-l-egalite-entre-les-f

  • Selon une étude de l’Ined, les personnes LGBT sont surexposées aux violences, notamment les femmes bisexuelles. A cause de leur genre et leur orientation sexuelle, décryptent les deux auteurs.
    https://www.liberation.fr/france/2020/11/24/les-femmes-homosexuelles-et-bisexuelles-subissent-plus-de-violences-que-l
    https://medias.liberation.fr/photo/1349474-prodlibe-rassemblement-pma-pour-toutes.jpg?modified_at=160

    « Les femmes homosexuelles et bisexuelles subissent plus de violences que les hommes gays et bis »

    Pour la première fois en France, les violences subies par les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles ou transgenres (LGBT) ont fait l’objet d’une analyse statistique. Rendue publique lundi, avant sa parution en janvier dans un ouvrage collectif, cette étude extraite de l’enquête de l’Institut national des études démographiques (Ined) sur les violences de genre (Virage), réalisée en 2015, s’attarde en effet les spécificités des violences auxquelles sont exposées les minorités sexuelles et de genre en France. Des travaux quantitatifs inédits qui font état d’une « surexposition aux violences » physiques, psychologiques et sexuelles des LGBT, en particulier au sein de la famille et dans l’espace public au sens large (dans la rue, dans les transports, dans les commerces, au travail, etc). Parmi les répondant·e·s, les femmes homosexuelles et bisexuelles subissent davantage cette « violence hétéronormative », détaillent deux auteurs de cette analyse, les sociologues Mathieu Trachman et Tania Lej

    suite sous #paywall

  • Et maintenant, ne pas rater l’étape du vaccin - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2020/11/23/et-maintenant-ne-pas-rater-l-etape-du-vaccin_1806426

    Car à rebours de l’affirmation orwellienne de la ministre : « De l’obligation naîtra la confiance », l’obligation allait engendrer chez nombre de parents une inquiétude, une frustration, voire même une culpabilité, alors que jusque-là, par le dialogue, par l’explication, la conviction, les médecins obtenaient des taux de couverture vaccinale oscillant selon les vaccins de 85 à 95%, et ce malgré de très fréquentes ruptures d’approvisionnement dans les années précédentes… Ruptures qui avaient justement amené des parents à saisir le Conseil d’Etat car les seuls vaccins obligatoires jusque-là, DTPolio, étaient indisponibles depuis des mois. Dans l’incapacité de faire pression sur les laboratoires pour assurer leur fabrication et leur commercialisation effective, Marisol Touraine, puis Agnès Buzyn, avaient donc choisi une « solution » radicale : rendre l’ensemble des vaccins obligatoires… pour masquer la défaillance de l’Etat. J’écrivais à l’époque ceci : « Au-delà même des vaccins, qu’il aurait fallu examiner au cas par cas et de manière totalement indépendante, cette obligation vaccinale creusera encore le fossé entre le public et la science, ouvrant une voie royale aux complotistes les plus délirants. » Nous y sommes…

    Tu lis l’article, et à nouveau la rage qui monte, en pensant à ce sujet supplémentaire qui fait que des ministres devraient être jugés pour haute trahison.

    • Place de la République, les images de la honte

      Des forces de l’ordre en roue libre et heureusement des vidéos pour le montrer. Alors que la diffusion d’images non floutées de policiers ou de gendarmes dans l’exercice de leurs fonctions reste un sujet épidermique place Beauvau, c’est justement par des images de journalistes vidéastes, couvrant lundi dans la soirée l’évacuation d’un campement de migrants place de la République, que le ministre de l’Intérieur a pris conscience que quelque chose avait dérapé.

      C’est en tout cas ainsi qu’il a tweeté, affirmant en fin de soirée que devant les « images choquantes » qu’il avait vu circuler, il avait demandé au préfet de police un « rapport circonstancié » sur « la réalité des faits », promettant « des décisions dès sa réception » dans les heures qui viennent. Où comment prendre les devants, au moins en façade, alors que les images de violences des forces de l’ordre à l’encontre de migrants, d’abord, mais aussi de journalistes, ne peuvent qu’embraser encore un peu plus la scène politico-médiatique.
      Déchaînés

      Le témoignage effaré du vidéaste de Brut, Rémy Buisine, qui n’en est pas à sa première évacuation de campement et qui a lui même été frappé plusieurs fois lundi soir, est particulièrement saisissant. Il décrit des policiers plus déchaînés que dépassés, repoussant violemment les migrants, leur arrachant leurs tentes et pourchassant lacrymo à la main dans les rues alentour ceux qui tardaient à s’éloigner. Plusieurs vidéos montrent des groupes de migrants retourner ensuite en pleine nuit à pied en Seine-Saint-Denis, sans point de chute mais escortés ou plutôt encadrés par des voitures de police.

      Lundi soir, place de la République, au cœur de Paris, il ne s’agissait pas de « mettre à l’abri » des êtres humains en détresse, la plupart errant depuis l’évacuation mardi 17 novembre du camp de Saint-Denis : faute de place dans les centres d’hébergements, plusieurs centaines de personnes sont en effet à la rue dans le nord de la capitale, sans solution et harcelés ces derniers jours selon plusieurs témoins par des policiers et des agents de sécurité.

      C’est justement pour attirer les regards et alerter sur leur sort qu’ils avaient choisi République pour se rassembler, entourés d’avocats et d’associations. Mais de la République, ils n’auront goûté qu’à une opération de « dispersion » selon le mot utilisé par le ministre dans son tweet. Comme à la fin d’une manifestation qui dégénère. Sans ménagement donc. Et même avec un usage manifestement excessif de la force qui s’apparente à de la violence gratuite. Aux commandes de ce grossier déblayage, Didier Lallement, préfet de police de sinistre réputation qui s’est illustré dans la répression du mouvement des Gilets jaunes. Ce dernier pourrait cette fois avoir, enfin, des comptes à rendre. Le choc et la revanche des images non floutées.

      Jonathan Bouchet-Petersen

      https://www.liberation.fr/france/2020/11/24/place-de-la-republique-les-images-de-la-honte_1806527

  • « #AvenirLyceen, c’est la Macronie en plus petit.
    On met des noirs pour porter la parole des racistes.
    Désespérant... »

    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/avenir-lyceen-des-anciens-lyceens-orleanais-denoncent-ce-syndicat-qui-les

    Après de nouvelles accusations visant « Avenir lycéen », une organisation accusée de soutenir le ministre de l’Education dans un article publié ce samedi dans le journal Libération, deux anciens représentants de lycéens orléanais témoignent et dénoncent ce syndicat qui les aurait manipulés.

    « Je suis libéré, parce qu’on donne enfin la parole aux personnes qui ont été manipulées comme moi ». Giovanni Siarras peut enfin souffler après ce qu’il a vécu au sein du mouvement « Avenir lycéen ». Libération a publié une longue enquête ce samedi assurant que cette organisation syndicale, créée en 2018, est pilotée par l’entourage proche de Jean-Michel Blanquer « pour servir la communication du ministre », et surtout rompre tout dialogue avec les syndicats lycéens opposés à ses réformes, notamment celle du bac.

    https://www.liberation.fr/france/2020/11/21/jean-michel-blanquer-dans-la-tourmente-apres-les-revelations-sur-le-syndi

    Après les enquêtes de Médiapart et de Libé, des députés insoumis, communistes et PS signent une proposition de résolution pour créer une commission d’enquête sur l’activité du syndicat Avenir lycéen et ses liens avec l’exécutif.
    #daronnoir

    https://etudiant.lefigaro.fr/article/les-relations-troubles-entre-le-syndicat-avenir-lyceen-et-jean-mic

  • Consentement : le Haut Conseil à l’égalité exhorte à la fixation d’un seuil d’âge dans la loi
    https://www.liberation.fr/france/2020/11/20/consentement-le-haut-conseil-a-l-egalite-exhorte-a-la-fixation-d-un-seuil

    Dans un appel publié ce vendredi, le HCE plaide une nouvelle fois pour que la loi soit modifiée, afin que tout acte sexuel entre un adulte et un enfant de moins de 13 ans soit considéré comme contraint.


    En matière de violences sexuelles, il faut « aller plus loin » et « renforcer la protection des mineurs de 13 ans ». C’est le sens de l’appel lancé ce vendredi par le Haut Conseil à l’égalité (HCE), à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant. Une nouvelle fois, l’instance nationale consultative indépendante exhorte à ce que soit fixé dans la loi française un seuil d’âge (13 ans), en dessous duquel tout acte sexuel entre un adulte et un mineur serait forcément considéré comme contraint, sans qu’il soit possible d’apporter de preuve contraire.

    Concrètement, en cas de pénétration d’un adulte sur un enfant de moins de 13 ans, il s’agirait d’un viol au regard de la loi, passible de vingt ans de prison et jugé aux assises. En l’absence de pénétration (en cas de caresses forcées par exemple), il s’agirait forcément d’une agression sexuelle, passible de dix ans de prison, et non d’une « atteinte sexuelle sur mineure », qualification juridique fréquemment retenue, passible de sept ans de prison en correctionnelle, mais qui ne « permet pas la représentation de la gravité de l’acte commis et imposé à l’enfant », estime le HCE.
    « Qu’à un âge donné, il soit impossible de se questionner sur le consentement »

    Mercredi soir, une centaine de personnes se sont rassemblées à Paris pour réclamer l’instauration d’un seuil d’âge dans la loi. Elles protestaient contre la décision récente prise par la cour d’appel de Versailles de confirmer le renvoi de trois pompiers devant la justice pour « atteinte sexuelle », alors qu’ils sont accusés par une jeune femme de viols lorsqu’elle avait 14 ans. « On voudrait qu’à un âge donné, il soit impossible de se questionner sur le consentement », a argué Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes.

    La question d’instaurer pareil seuil d’âge avait émergé fin 2017, dans le sillage du mouvement #MeToo. Plusieurs décisions de justice avaient alors suscité une vague d’indignation au sein des associations féministes et de protection de l’enfance, à l’image de la décision du parquet de Pontoise (Val-d’Oise) de poursuivre un homme de 28 ans pour « atteinte sexuelle sur mineure » sur une fille de 11 ans, alors que celle-ci avait déposé plainte pour viol. Le parquet avait estimé que les éléments juridiquement caractéristiques du viol, à savoir « la menace, la contrainte ou la surprise », n’étaient pas établis. Plusieurs associations étaient alors montées au créneau, réclamant que soit instauré un seuil d’âge de non-consentement dans la loi, comme c’est le cas en Belgique (14 ans), au Royaume-Uni (13 ans), ou encore en Espagne et aux Pays-Bas (12 ans).

    Dans un avis pour « une juste condamnation sociétale et judiciaire du viol », publié dès 2016, le HCE estimait déjà nécessaire d’instaurer clairement un seuil d’âge dans la loi. Sans parvenir à un accord sur cette barrière d’âge (13 ou 15 ans), le gouvernement s’était dans un premier temps dit favorable à une telle mesure lors de l’élaboration de la loi contre les violences sexistes et sexuelles, dite « loi Schiappa », avant de rétropédaler au moment de son adoption, en 2018. En cause : un risque d’inconstitutionnalité, pointé par le Conseil d’Etat, pour qui une telle modification législative aurait pu être contraire à la présomption d’innocence. La version du texte finalement adoptée dispose que, s’agissant de faits commis sur un mineur de 15 ans, la contrainte morale ou la surprise, nécessaires pour qualifier un viol, sont caractérisées par « l’abus de la vulnérabilité de la victime ne disposant pas du discernement nécessaire pour ces actes » ou par une « autorité de droit ou de fait » exercée sur la victime et pouvant être liée à une « différence d’âge significative ».
    Il appartient toujours à la victime de démontrer qu’elle a été contrainte

    Telle que votée en 2018, la loi est « insuffisamment claire et protectrice pour l’enfant », estime le HCE dans son avis de vendredi. Et d’arguer qu’il appartient toujours à la victime de démontrer qu’elle a été contrainte : « L’attention des professionnels de la protection, et particulièrement les policiers, gendarmes et magistrats au cours des enquêtes et procès, est dirigée non pas d’abord sur les moyens mis en œuvre par l’agresseur pour obtenir l’acte sexuel, mais sur la personnalité, les réactions de l’enfant et la façon dont elle ou il les a exprimées », relève le HCE.

    En début d’année, la parution du livre de Vanessa Springora, le Consentement, dans lequel elle évoque sa relation avec l’écrivain Gabriel Matzneff et les rapports sexuels eus avec lui alors qu’elle n’était qu’une adolescente, avait relancé le débat autour de la nécessité d’instaurer un seuil d’âge dans la loi. Fin janvier, la députée LREM de Marseille Alexandra Louis a été chargée d’une mission d’évaluation de la loi contre les violences sexistes et sexuelles d’août 2018. L’ex-secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa s’était alors engagée à revoir la loi si besoin. Prévue pour fin octobre, la remise des conclusions de ces travaux au gouvernement a été décalée en raison de la situation sanitaire.
    Virginie Ballet

    #viol #culture_du_viol #pédocriminalité #inceste #consentement #violences_sexuelles

  • A Saint-Denis, avec les évacués du camp de migrants de l’Ecluse - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2020/11/17/a-saint-denis-avec-les-evacues-du-camp-de-migrants-de-l-ecluse_1805813

    Depuis l’aube ce mardi, les policiers procèdent au démantèlement du camp de migrants qui s’est formé cet été sous une bretelle de l’A1. Des hommes seuls mais aussi des familles espèrent retrouver des conditions de vie plus décentes.

    Nouvelle évacuation de campement de personnes migrantes à Saint-Denis : le cycle sans fin et destructeur continue
    https://www.gisti.org/spip.php?article6500

    #police_partout #macronie #gisti

    • Quelques vidéos suite à l’expulsion du campement porte de Paris :
      https://www.gisti.org/spip.php?article6504

      À chaque nouvelle expulsion de campement (plus d’une soixantaine en cinq ans !), son lot de brutalités ordinaires déployées par les agents de l’État français : quelques personnes hébergées provisoirement tandis que les autres sont chassées, traquées, gazées, frappées, arrêtées, leur tente et leur duvet détruits….

      Le gouvernement voudrait ainsi les faire disparaître, pourtant, à chaque fois, un autre campement finit par se reformer. Un peu plus loin. Est-ce que les #exilé·es ont un autre choix ? Actuellement, un·e demandeur·euse d’asile sur deux n’a pas accès à l’hébergement pourtant prévu par la loi. Hier, ce sont des centaines de personnes qui n’ont pas pu « monter dans des bus ». D’autres sont revenues après avoir été sommées de descendre des bus un peu plus loin, à un feu rouge…

      L’opération conduite hier sur le campement de la porte de #Paris n’a rien d’exceptionnel, mais une fois de plus, la communication préfectorale fonctionne et les médias relaient la propagande officielle qui voudrait en faire un petit évènement mi-humanitaire, mi-sécuritaire.

      Selon les services de la préfecture, si toutes les personnes n’ont pas pu être « mises à l’abri », la responsabilité en revient aux associations qui « auraient appelé plein de personnes qui avaient besoin de logement ». L’État, une fois de plus, tente de justifier le manque de solutions de relogement proposées et laisse nombre d’exilé·es sur le carreau.
      Non, Monsieur le Préfet, c’est bien votre faute et celle de l’État. L’État qui décide sciemment de bafouer les droits des exilé·es, qui refuse d’enregistrer leurs demandes d’asile et les laisse à la rue sans aucune protection.
      Hier, c’est vous également qui avez ordonné aux CRS de charger les exilé·es en leur demandant de se disperser. Mais se disperser où ? Les vidéos tournées par les militant·es qui étaient présent·es hier sont affligeantes en ce qu’elles témoignent d’une chasse à l’homme systémique ! Des sommations de se disperser adressées à des exilé·es qui n’ont nul endroit où aller. Sans oublier que près de trois quart des exilé-es sur place avaient déjà subi une ou plusieurs expulsions.

      Cette politique de maltraitance des exilé·es, violente et contraire au droit, n’est pas due à un manque de moyens. La France a largement la capacité, financière et foncière, de respecter ses engagements internationaux en offrant un toit à celles et ceux qui en ont besoin. Cette politique n’a d’autre objectif que de dissuader les exilé·es de rester en France, et de les pousser à continuer leur chemin.

      Chaque jour la situation s’aggrave pour ces hommes, ces femmes, ces enfants qui se retrouvent piégées dans la nasse du non-accueil et du mépris.

    • Violences policières contre les exilé·es évacué·es de Saint-denis
      https://paris-luttes.info/violences-policieres-contre-les-14502

      Lors de l’opération extrêmement violente de « mise à l’abri » des exilé·es du camp de Saint Denis de mardi 17 novembre, les policiers ont laissé près d’un millier de personnes à la rue après avoir détruit leurs tentes et confisqué leurs couvertures. Depuis, un harcèlement policier systématique dans le Nord de Paris ne leur laisse aucun repos.

      Je ne comprends pas bien moi-même pourquoi les personnes qui organisaient la « mise à l’abri » de milliers de personnes n’ont pas choisi d’envoyer des travailleur·ses sociaux·ales et des traducteur·rices pour informer de l’opération les personnes concerné·es mais ont plutôt décidé de faire encercler le camp au milieu de la nuit par des hommes en armes qui balbutiaient au mieux quelques mots d’anglais et qui n’avaient certainement pas l’ordre de répondre aux questions. L’angoisse de l’incertitude était redoublée par ces silhouettes qui patrouillaient en silence aux abords du camp et qui lançaient de temps à autre leur torche aveuglante dans le visage d’un exilé.

      #violences_policières

  • Les ultra-réactionnaires #catholicistes n’aiment pas que les journalistes les prennent en photo. Ils ont sans doute peur qu’on leur vole leur « âme ».

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/agresse-lors-mobilisation-toulouse-catholiques-traditio

    Le photographe Ulrich Lebeuf a déposé plainte après avoir été frappé au visage lors de la manifestation pour la messe organisée le 15 novembre à Toulouse. Le journaliste couvrait pour le quotidien Libération cet évènement encadré par plusieurs groupes de catholiques traditionnalistes.

  • Macron sur les caricatures : la France ne « va pas changer » son droit « parce qu’il choque ailleurs »
    https://www.lefigaro.fr/politique/macron-sur-les-caricatures-la-france-ne-va-pas-changer-son-droit-parce-qu-i

    J’aime assez le fait que Macron se mette en scène en défenseur de « la liberté d’expression qui est si formidable en France », la semaine même où l’on va voter une monstrueuse loi attaquant directement cette liberté d’expression, au motif qu’elle choque les syndicats de policiers.

    #Autoritäres_Absurdistan

  • Documentaire Hold-Up : anticomplotisme et complotisme passent à côté de l’essentiel
    https://ricochets.cc/Documentaire-Hold-Up-anticomplotisme-et-complotisme-passent-a-cote-de-l-es

    Quelques analyses sur le fond et sur les faits

    vendredi 13 novembre 2020, par Camille Pierrette.

    Ce documentaire occupe tous les médias, alors essayons d’y voir un peu plus clair en abordant le sujet sous d’autres angles avec une analyse intéressante ci-dessous.
    Puis quelques remarques persos, et pour finir une autre analyse critique, plus classique et plus concentrée sur les faits.

    Pour voir ce documentaire Hold-Up et vous faire une idée par vous même, vous pourrez le voir en intégralité sur le site officiel du film.
    Voici aussi une bande annonce de Hold-Up :
    Hold-Up Bande-annonce - film documentaire
    par Thana TV
    HOLD UP ou COMME D’HABITUDE, L’ANTICOMPLOTISME ET LE COMPLOTISME PASSENT À CÔTÉ DE L’ESSENTIEL

    Quelques remarques griffonnées à la va-vite, avec l’aide de Simone Weil. Et aussi de Jaime Semprun (L’Abîme se repeuple, 1996) :

    « La domestication par la peur ne manque pas de réalités effrayantes à mettre en images ; ni d’images effrayantes dont fabriquer la réalité. Ainsi s’installe, jour après jour, d’épidémies mystérieuses en régressions meurtrières, un monde imprévisible où la vérité est sans valeur, inutile à quoi que ce soit. Dégoûtés de toute croyance, et finalement de leur incrédulité même, les hommes harcelés par la peur et qui ne s’éprouvent plus que comme les objets de processus opaques se jettent, pour satisfaire leur besoin de croire à l’existence d’une explication cohérente à ce monde incompréhensible, sur les interprétations les plus bizarres et les plus détraquées : révisionnismes en tout genre, fictions paranoïaques et révélations apocalyptiques. […] Le soupçon de manipulation générale est alors un ultime refuge, une façon commode de ne pas faire face à l’irrationalité totale de la décadence, en lui prêtant une rationalité secrète. »

    Le complot, ça marche ; c’est apparemment un nouveau filon capitaliste. C’est rassurant de se dire qu’on tient l’explication, qu’on comprend, qu’on sait, que tout ce qui se passe relève d’un plan, qu’on n’est pas juste perdus, égarés dans les flots tempétueux, incontrôlés, incontrôlables, dépourvus de sens, d’une civilisation qui, depuis longtemps déjà, n’est plus qu’un insondable maelstrom. Même chose, donc, en ce qui concerne l’anticomplotisme.

    Le documentaire Hold Up de Pierre Barnerias pose autant problème dans le fond que dans la forme — la musique dramatique, par exemple, permet à peu de frais de passer des banalités ou des fabulations pour d’incroyables révélations. On pourrait passer un certain temps à lister les erreurs factuelles et les mensonges qu’il colporte. Divers médias grand public ont déjà commencé à le faire (liens ci-après). Rappelons-en deux :

    1. Le documentaire suggère qu’étant donné que Bill Gates et les Rockefeller prévoyaient l’avènement d’une pandémie depuis plusieurs années, alors ils sont sans doute coupables de l’avoir provoquée. Mais d’innombrables scientifiques et aussi des écrivains et toutes sortes de gens nous avertissent à ce sujet depuis déjà des années ! Pas seulement Bill Gates et les Rockefeller, loin de là. Les pandémies accompagnent depuis déjà des siècles le développement de la civilisation. Ainsi que le souligne un article récemment publié sur le site de la célèbre chaîne états-unienne History : « Plus les humains devinrent civilisés, construisant des villes, établissant des routes commerciales entre elles, et menant des guerres les uns contre les autres, plus des pandémies devinrent probables. » Dans un récent article intitulé « Ce qu’il faut savoir sur les principales épidémies et pandémies », René Noto, président d’honneur de la SFMC (Société Française de Médecine de Catastrophe), explique : « L’histoire des civilisations connues par les fouilles archéologiques montre à l’évidence l’existence de maladies infectieuses et cette histoire est jalonnée par ces risques infectieux sans pour autant que l’on puisse avoir des informations précises sur le contexte épidémique de l’époque. » Il y en a déjà eu de nombreuses au cours de l’histoire de la civilisation, il y en aura d’autres. Rien d’étonnant. D’autant plus que la civilisation de notre temps est mondialisée, dotée de transports à grande vitesse, bien plus populeuse que celles du passé, etc.

    2. Il affirme que les zoonoses sont rares, ce qui est évidemment faux. « Les estimations varient, mais sur les mille quatre cents organismes pathogènes connus affectant l’être humain, entre huit cents et neuf cents sont des “zoonoses”, c’est-à-dire des infections issues d’hôtes non humains. » (James C. Scott, Homo Domesticus). Choléra, variole, oreillons, rougeole, grippe, varicelle et peut-être aussi paludisme, sont, entre autres, des zoonoses.

    Outre des erreurs factuelles et des mensonges purs et durs, le documentaire affirme des choses discutables, sinon douteuses, par exemple en évoquant divers complots et/ou phénomènes de corruption dans plusieurs secteurs industriels (le secteur pharmaceutique, notamment). Le problème étant qu’il ne s’agit pas tant de corruption ou de complots que du fonctionnement normal et logique du système capitaliste — impératif du profit et règne de l’intérêt financier. Lequel s’apparente, de bien des manières, à « une élite qui comploterait contre les citoyens et notamment contre les pauvres », quoi qu’en pense France Culture (d’où ces magnats de la Silicon Valley plaçant leurs enfants dans des écoles sans technologie tandis qu’ils encouragent l’État à fournir des tablettes à tous les autres enfants, à rendre l’école toujours plus numérique, virtuelle). Cette incompréhension du fonctionnement élémentaire du capitalisme amène les anticomplotistes à nier la réalité — des intérêts divergents, voire opposés, entre classes sociales — autant que les complotistes à la méconnaître. L’absence d’une démocratie véritable et l’existence de classes, d’une structure sociale hiérarchique, implique depuis des siècles l’existence de maîtres et d’esclaves, et ainsi « l’état perpétuel de guerre dans lequel tout maître est vis-à-vis de ses esclaves » (Pierre Samuel du Pont de Nemours en 1771, qui en savait quelque chose, dont le fils créera par la suite la société DuPont, aujourd’hui l’un des plus grands groupes industriels de chimie du monde).

    Complotistes et anticomplotistes ont également en commun — outre de prétendre détenir la Vérité scientifique — de ne jamais souligner une des seules choses dont nous sommes à peu près sûrs, à savoir, comme le formulait Simone Weil (Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale), que :
    « L’obstacle qui apparaît le premier est constitué par la complexité et l’étendue de ce monde auquel nous avons affaire, complexité et étendue qui dépassent infiniment la portée de notre esprit. Les difficultés de la vie réelle ne constituent pas des problèmes à notre mesure ; […] [l]es termes d’oppresseurs et d’opprimés, la notion de classes, tout cela est bien près de perdre toute signification, tant sont évidentes l’impuissance et l’angoisse de tous les hommes devant la machine sociale, devenue une machine à briser les cœurs, à écraser les esprits, une machine à fabriquer de l’inconscience, de la sottise, de la corruption, de la veulerie, et surtout du vertige. La cause de ce douloureux état de choses est bien claire. Nous vivons dans un monde où rien n’est à la mesure de l’homme ; il y a une disproportion monstrueuse entre le corps de l’homme, l’esprit de l’homme et les choses qui constituent actuellement les éléments de la vie humaine ; tout est déséquilibre. »

    Ainsi, l’étendue de la division du travail et de la spécialisation qui sont au fondement de la civilisation industrielle font de « la science […] un monopole, non pas à cause d’une mauvaise organisation de l’instruction publique, mais par sa nature même ; les profanes n’ont accès qu’aux résultats, non aux méthodes, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent que croire et non assimiler. »

    Par exemple :
    « Les mathématiques constituent à elles seules un ensemble trop vaste et trop complexe pour pouvoir être embrassé par un esprit ; à plus forte raison le tout formé par les mathématiques et les sciences de la nature ; à plus forte raison le tout formé par la science et ses applications ; et d’autre part tout est trop étroitement lié pour que la pensée puisse véritablement saisir des notions partielles. Or tout ce que l’individu devient impuissant à dominer, la collectivité s’en empare. »

    Dans une telle configuration sociale, la démocratie est inexistante et impossible, les antagonismes de classe sont inéluctables, le pouvoir est entre les mains de l’inertie de la machine technocapitaliste, qui ne peut être ni contrôlée ni réformée. Les dominants ne peuvent que faire la guerre aux pauvres. Et le système la guerre au monde entier. Il est absurde d’espérer contrôler (qui plus est, démocratiquement) ce qui n’est plus depuis longtemps déjà à la mesure de l’être humain — des mégalopoles gigantesques, des États-nations pires encore, de vastes et même internationales divisions et spécialisations du travail nécessaires aux techniques/technologies les plus élémentaires sur lesquelles repose toute la société industrielle, l’existence technologique moderne.

    Il est très dommage que le documentaire mélange des réactions et remarques légitimes (hostilité envers les nouvelles technologies déployées de manière parfaitement antidémocratique, à l’image de tout le reste) à des affirmations ridicules (« on a trouvé le coupable de la covid19 »). Il est aussi dommage que les anticomplotistes s’empressent de conchier tous les complotistes, de les traiter de tous les noms, de les dénigrer avec parfois un mépris de classe abject (je ne sais plus quel média de masse propose en lien un thread Twitter d’une personne affirmant que les complotistes sont des gens « moyens » (ne possédant pas de diplôme supérieur d’éducation, etc.) frustrés et idiots).

    Je ne sais pas d’où sort le SARS-COV-2, je ne sais pas si l’hydroxychloroquine fonctionne ou non pour le guérir, je ne sais pas si le port du masque est dans l’ensemble une bonne chose ou non, je ne sais pas s’il est utile ou non, et je m’en fous un peu. Ce « monde incompréhensible », avec ses « processus opaques », son « irrationalité totale », dont « les difficultés […] ne constituent pas des problèmes à notre mesure », ce « chaos planétaire qui, littéralement, défie la description » (Jaime Semprun), est inhumain, ne peut être qu’inhumain. Il est absurde autant qu’inutile d’essayer de le réformer, d’en faire autre chose. Pour l’essentiel, il est à détruire — au plus vite, afin d’endiguer sa destruction du monde naturel et son écrasement de l’humanité, afin d’éviter qu’il ne finisse par nous détruire.
    « Toute cette évolution, par l’invraisemblable dépendance qu’elle organise, est venue renforcer la cohésion de la mégamachine, ce qui la rend encore plus irréformable que naguère et fait plus que jamais apparaître l’option révolutionnaire comme la seule raisonnable. » (La Lampe hors de l’horloge).

    Il se pourrait que le seul moyen de retrouver la mesure — des sociétés à taille humaine, des technologies contrôlables par de telles sociétés (« des formes d’organisation techniques et sociales plus simples, plus à la portée de la maîtrise et compréhension de chacun ») — soit de précipiter l’effondrement de la machine, malgré tout ce que cela implique.

    QUELQUES ARTICLES QUI LISTENT LES MENSONGES DU DOCUMENTAIRE (je hais les médias de masse ; de plein de manières, ils font partie des entités les plus nuisibles du moment, les plus responsables du désastre, de sa continuation, leurs critiques du documentaire sont toujours teintées d’un anticomplotisme qui correspond à une défense du statu quo, ou à une négation de problèmes bien réels, ou à un mépris grossier des imbéciles qui font le peuple d’en bas qui ne comprend rien à la Réalité Vraie, à la Science et à la Civilisation ; cela étant, ils relèvent pertinemment certains mensonges du documentaire Hold Up) :

    https://factuel.afp.com/non-la-famille-rothschild-na-pas-brevete-des-tests-de-depistage-du-covi
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/covid-19-4-fake-news-majeures-presentes-dans-le-documentaire-complo
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/11/12/covid-19-les-contre-verites-de-hold-up-le-documentaire-a-succes-qui-pretend-
    https://www.liberation.fr/france/2020/11/12/dix-contre-verites-vehiculees-par-hold-up_1805434
    https://www.leparisien.fr/societe/covid-19-labos-masques-et-domination-du-monde-on-decrypte-hold-up-le-docu

    (post de Nicolas Casaux)

    REMARQUES PERSOS

    Deux questions pièges :

    1. Est-ce que je suis complotiste si je dis que si tous les gros médias se sont autant jetés sur ce documentaire pour le démonter, c’est peut-être bien qu’il comporte certains éléments critiques dérangeants la civilisation industrielle et donc l’ordre en place qui sied tant aux puissants ? ;-)

    2. Est-ce que le fait que pratiquement tout le monde, de la droite à la gauche, répète avec entrain, et parfois conviction, que la France est une démocratie, alors que tout démontre que c’est faux depuis longtemps (et que c’est encore plus faux aujourd’hui qu’hier), relève du complot, du mensonge, de la "fake news", de la manipulation, ou de l’auto-aveuglement volontaire ? ;-)

    Voir aussi cet article de 2017 de Lordon :
    – Le complotisme de l’anticomplotisme - L’image est familière : en haut, des gens responsables se soucient du rationnel, du possible, du raisonnable, tandis que ceux d’en bas, constamment ingrats, imputent à leurs dirigeants une série de malveillances. Mais l’obsession du complot ne relève-t-elle pas plutôt des strates les plus élevées de la société ? Les journalistes reprenant les idées du pouvoir privilégient eux aussi cette hantise.

    Dans la grande soupe de la civilisation industrielle, il semble que tout se mélange, les individus et les masses ne maîtrisent et ne comprennent plus rien, les dominants non plus, et la plupart des puissants se contentent de surfer opportunément sur les vagues produites par l’un ou l’autre bout du monstre, de se tenir au bon endroit dans les hautes strates de la méga-Machine en mimant l’air de tenir les commandes ?

    Peu importe les complots ou leur absence, car on sait bien que, dans tous les cas, le pire virus est celui de la civilisation industrielle, de son capitalisme et de son étatisme. Un système qui n’est pas sorti de la cuisse de Jupiter ni de l’anus de Bill Gates.

    Pour continuer à aider à faire le tri entre le bon grain et l’ivrai à propos du documentaire Hold-up, il existe aussi cette analyse factuelle :

    ===

    Analyse trouvée sur Facebook, de Loïc Steffan :

    J’ai regardé le documentaire Hold-Up. Le moins que l’on puisse dire c’est que celui-ci me semble complètement problématique.

    Mon analyse est très très longue. Parce que ce film est bien foutu et qu’il fallait débunker. C’est vraiment dommage parce qu’il y avait un super documentaire à faire avec tout l’argent récolté. Parce que la gestion de la crise actuelle est vraiment problématique. Notamment sur les injonctions paradoxales et le changement de stratégie de lutte qui pose problème. Il aurait pu faire un truc sans concession sur les libertés fondamentales juridiques et la gestion ératique de nos dirigeants.

    Mais, il y a des éléments extrêmement dérangeants dans la forme et le fond. J’y reviendrai.

    Si je suis gentil on peut y voir le symptôme d’une perte totale de confiance de la population envers les institutions, la science et le système. Il peut être lu comme révélateur des zones de tensions qui parcours la société. On peut sans conteste avancer qu’il donne à voir l’émergence d’une suite au mouvement des gilets jaunes. Une exaspération profonde qui n’aura besoin que de n’importe quelle étincelle pour s’embraser et qui peut dégénérer. Le raisonnement est totalement bancale.

    Mais comme c’est plutôt bien fait, il y a aussi des interrogations légitimes et factuellement vraies mélangées à des données pour le moins farfelues qu’il faut débunker. Ces gens sont malins. Mélanger le vrai et le faux est toujours plus efficace. Le problème c’est que ça prend du temps à débunker. J’ai passé 5 h à le visionner et à prendre des notes pour faire des vérifications.

    Le film est servi par une excellente maîtrise du montage, de l’émotion et des musiques tour à tour glaçantes, apaisantes, etc.

    Il va fonctionner (c’est déjà le cas) parce qu’il rentre en résonnance avec l’hypothèse de la scission des hyper riches et de la classe dominante que l’on retrouve chez les Pinçon-Charlot (elle est interviewée) et dans les écrits de Branco ou de Kempf.

    Le documentaire a récolté 182 000 € alors qu’il avait besoin de 20 000 €. 5200 contributeurs ont montré de l’intérêt. Témoignage « On est derrière vous ! Merci de véhiculer une réalité bien différente du lavage de cerveau qui tourne en boucle sur les écrans. En espérant que cela pourra aider le peuple à ouvrir les yeux. ».

    Toute vérité qui n’émane pas d’un média classique est préférée. Du coup on peut faire gober à peu près ce que l’on veut, du moment que c’est présenté comme rejeté par les grands médias.

    Personnellement je sais que les puissants sont capables du pire, des pires horreurs et du pire cynisme. Tout le monde le sait. Mais je sais aussi que le rasoir d’Ockham suffit souvent a expliquer beaucoup de chose. Ne pas chercher un grand complot quand la concupiscence, l’intérêt et l’impréparation suffisent à expliquer la situation. Ce qui est présenté comme un vaste complot mondial induirait que des millions de fonctionnaires, de personnels diplomatiques et autres ont fermé les yeux. Improbable statistiquement

    Mais c’est probablement à cause de la défiance généralisée que ce documentaire fait écho auprès de tant de monde. Pour autant, il n’est pas construit de manière honnête et procède par insinuation. comme dit un ami « Il n’y a que l’histoire qui pourra essayer d’apporter un regard assez objectif de notre époque. Le réalisateur est là pour faire du bruit et non pas pour créer un futur souhaitable et désirable. »

    Le pitch est assez simple et bien complotiste : le virus a été fabriqué par l’homme. il aurait été fabriqué par l’institut Pasteur. Il aurait envoyé à Wuhan pendant les Jeux Olympiques militaires en octobre dernier. Il n’est pas si dangereux mais des lois d’exception, des mensonges à répétition sont là pour terroriser les gens, pour leur faire accepter l’inacceptable et pour préparer le Grand Reset. On a déposé des brevets sur des vaccins et des tests avant l’épidémie et Big Pharma veut se faire des centaines de millions de dollars sur notre dos. C’est pour ça que l’hydrochloroquine du bon professeur Raoult a été interdite. Les transhumanistes sont derrière tous ça avec les libertariens. Les scientifiques, les chefs d’entreprises milliardaires et les chefs d’états préparent la dématérialisation totale de la monnaie pour asservir les hommes. Ils veulent se débarrasser des pauvres de la planète. Le déploiement de la 5 G, la course au vaccin contribuent à cette logique. Le seul qui ne rentrait pas dans la combine, c’est Trump. La palme à la fin du documentaire quand une profiler psycho-morphologue nous fait des portraits à deux balles de certains dirigeants ou scientifiques. Rien que ça.

    Le problème est qu’il est parsemé de propos nécessaires à un débat public éclairé pour noyer le poisson. Qu’est-ce que Régis de Castelnau est allé faire dans cette galère ? Ensuite on a tous les acteurs habituels de la contestation. Mais il y a un déséquilibre complet entre les faits et les opinions qui sont totalement mélangés.

    Commençons par les éléments nécessaires à un débat public et que j’aurai aimé voir correctement traités :

    Le questionnement sur les tests RT-PCR est légitime. Effectivement à 30 cycles de réplication, on a des résultats pour le moins farfelus. Il aurait été nécessaire de valider un protocole à 20 cycles maximum pour que la fiabilité soit réelle et que la charge virale détectée soit significative. Par contre le chiffre de 95 % de faux positifs est totalement faux. J’ai cherché un moment et on est plutôt dans la proportion inverse.

    Le questionnement sur les masques et les effets induits, l’est aussi. On nous montre longuement les ratés et les mensonges de la communication gouvernementale. Mais cela est traité de manière problématique. Le montage surtout. Répétition, musique qui va bien pour insister sur le complot hourdi par les puissants. On nous met des images d’infections cutanées bien dégueulasses pour nous faire réagir. On ne nous présente que les inconvénients et les ratés. Un argument totalement débile est utilisé. Regardez, le protocole sur les masques passe de 2 pages à 5 puis à 12 pages. Oui et alors ? Au vu de la polémique il est normal que l’OMS ait apporté des précisions. Rien sur l’aérosolisation et la protection même imparfaite qu’apporte le masque.

    Le questionnement sur les lois d’exceptions votées pendant la pandémie. C’est probablement la partie la moins pourrie et la moins à jeter de tout le documentaire. Effectivement la restriction des libertés est extrêmement problématiques. Les même décisions auraient dues être obtenues par la voie normale et à notre organisation actuelle. On a presque recréé un article 16 bis de la constitution qui n’a pas les même garde-fous. Dans ce cadre la rhétorique de la guerre est problématique. Mais le questionnement sur la montée des régimes autoritaires et des restrictions de liberté et des régimes de plus en plus illibéraux pose question.

    Le problème du Lancet Gate, cette étude bidonnée qui est passée dans une des revues les plus prestigieuses du monde, interroge. Effectivement la science nécessite la vérité. Mais l’affirmation (source à l’appui) que 50 % des études médicales sont fausses pose question. Il y a tout un tas d’affirmations dangereuses. La médecine n’est pas une science (sic). Big Pharma va se faire des centaines de milliards de dollars. J’ai vérifié. Au mieux une dizaine de milliards.

    Le marché des médicaments, c’est environ 1000 milliards de dollars dans le monde et quand on a enlevé les molécules les plus prescrites (aspirine, antalgiques, anti-allergiques, etc.) on mesure le peu de sérieux de l’affirmation. J’ai cherché l’affirmation que 2 milliards de personnes avaient pris de l’hydrochloriquine. Je cherche encore. C’est un fake. Le vocabulaire aussi est problématique. Criminel, terroriste, assassins sont les termes utilisés pour désigner tous ceux qui ne sont pas d’accord avec la thèse avancée par le documentaire. De manière subtile bien entendu. Il n’y a aucune réflexion sur les processus de validation des articles dans le monde académique.

    Le problème de la Direction Générale de la Santé, des ARS et des hôpitaux de proximité aurait pu être intéressant. Mais c’est traité sur le mode complotiste. Uniquement des pourris (sauf eux bien entendu), des conflits d’intérêts, etc. Pas de traitement de la question. Juste des accusations invérifiables pour la plupart.

    Le problème des effets psychologiques du confinement, des faillites aurait mérité un traitement digne de ce nom. Mais là aussi les chiffres sont farfelus. Pour 10 vies épargnées on aura 10 000 vies sacrifiés à terme. Sic. Il sort d’où ce chiffre ? Il est calculé comment ? Il n’est pas là pour nous faire peur ? Je croyais que le documentaire cherchait à nous montrer que la peur est mauvaise conseillère.

    Le côté « aveugle » du confinement n’est pas traité. On aurait pu avoir des réflexions sur les stratégies possibles face à une pandémie. Mais on a juste droit à la tarte à la crème de la Suède.

    L’explosion des inégalités face à la crise et des faillites probable n’est pas traité ou mal. On nous parle que de la sécessions des élites et des 0.1 % soigneusement mis en scène. de On apprend juste que le déficit de la sécurité sociale passe de 6 milliards à 44 milliards. Or ce chiffre n’est pas mis en perspective. les dépenses de la Sécurité sociale en 2020 devaient s’établir à 528,8 milliards d’euros. Un déficit de 44 milliards d’euros, comme prédit ne représentait donc que 8% des dépenses prévues. Ce n’est pas insurmontable. La question du financement de l’hôpital n’est pas traité. En gros, il n’y a pas d’éléments vraiment intéressant. Il y avait une vraie critique de la politique actuelle de Macron à faire.

    Passons à ce qui franchement pose problème (et pas qu’un peu vous allez voir)

    Des chiffres tout pourris. A un moment (j’ai sursauté) on annonce 12 000 viols d’enfants par jour. Heureusement qu’il dénonce le gouvernement qui cherche à nous faire peur parce que là c’est glaçant. C’est le passage sur les effets collatéraux du confinement. Je suis allé vérifier. Les pires chiffres (l’association refuse d’expliquer comment elle les construit et du coup il y a polémique) parle de 150 000 viols par an. En réalité il y a 7000 plaintes par an. Mais même 150 000 ça fait 400 par jour et c’est déjà énorme. Mais d’où sort ce 12 000. J’y vois un lien caché avec les thèses Qanon sur la supposée pédocriminalité des élites. Il y aurait du y avoir un traitement sérieux parce qu’effectivement le confinement exacerbe les tensions familiales.

    A un moment, un type sérieux explique que sur le Diamond Princess il y a eut 7 morts sur 700 infectés, soit 1% de mortalité. C’est intéressant car sur le Diamond Princess on a testé tout le monde, donc on a eut aussi tous les assymptomatiques. Mais il dit ensuite que ces calculs étendus aux Royaume Unis ne feraient que 55 000 morts ! Soucis. Il y a 56 millions d’habitants. Avec une imunité collective obtenue avec 60 % de contaminés ça fait au moins 300 000 morts. Alors d’où viennent ces chiffre. Sur le Diamond princess 20% de la population du bâteau a été touché, alors admettons que 20 % de la population anglaise soit touchée et appliquons le même ratio de mortalité.. ça fait quand même 112 000 morts, soit deux fois plus que ce que scientifique avance. Bref...

    Une autre surprise du film consiste à dire sans cesse qu’il n’y aura pas de seconde vague... alors que certains pays sont déjà.. à la troisième (Iran et Etats Unis par exemple).

    Un autre argument du film également est de comparer les morts de la covid avec ceux de la tuberculose, une des 10 plus grandes cause de mortalité dans le monde par maladie. le point de vue est d’affirmer qu’on s’excite sur la covid mais pas sur la tuberculose. Ce postulat est déjà faux car on lutte sans cesse contre cette maladie de part le monde. Sa dynamique est différente. D’une part le flux est régulier et on a des antibiotiques pour lutter car c’est d’origine bactérienne Mais comparons les chiffres : Il y a 10 millions de tuberculeux dans le monde et 1,2 millions sont morts en 2019 , ce qui fait une mortalité de 1,2%. Pour la covid on est actuellement à 1,27 millions ! Soit plus que la tuberculose en 2019 mais..MAIS en ayant confiné massivement un peu partout... parce qu’on n’a pas de traitement qui fasse l’unanimité.

    L’allusion bien conspirationnsite. Le gouvernement (sous entendu Macron) a donné 666 millions à la presse (c’est signé sic) et tout émane des 3 grandes agences (AFP, Reuter, AP). Quoi vous n’avez compris ? Un bonne vieille allusion au chiffre du diable et de la bête dans l’Apocalypse. L’air de rien comme cela en passant.

    Un témoignage anonyme (voix masquée et toute la mise en scène qui va bien) pour nous parler du grand complot du gouvernement. Un truc bien machiavélique et complotiste. Là je me suis dit que le mec avait passé trop de temps sur les sites Qanon. On ne voit aucune note. Aucun élément qui permet de croire le type. On doit le croire sur parole.

    Le problème des dépôts de brevet. On ne les voient pas. On nous les montre de loin. L’appellation Covid est générique aux coronavirus. Les coronavirus constituent une famille de virus (très nombreux) dont certains peuvent infecter les humains, entraînant le plus souvent des symptômes bénins de type rhume. Néanmoins, trois épidémies mortelles sont déjà survenues au 21e siècle, dont celle en cours. Un petit tour sur le site de l’Inserm et d’autres sites scientifiques permet de débunker assez facilement le truc.

    Rien sur les zoonoses, ce passage des virus des animaux aux humains. Il faut comprendre les zoonoses car en détruisant les habitats on rapproche les animaux sauvages des humains et donc la probabilité des épidémies.

    Le virus trafiqué par l’homme. Les manipulations génétiques laissent des traces. Les ciseaux génétiques de type CRISPR-Cas9 sont connus et très dangereux mais ces manipulations sont repérables. Elles sont repérables pour ce que j’ai compris. Seul deux ou trois scientifiques auraient vu ces traces ? Tous les scientifiques du monde sont des vendus et des tenants du grand complot ? Il n’y aura qu’une poignée de scientifique honnête pour dénoncer ? C’est statistiquement improbable.

    Le portrait de Anthony Fauci. C’est furtif. On lit rapidement qu’il est considéré comme l’homme le plus corrompu du monde par l’association veterans today. Comme ça. L’air de rien. Une vérification rapide permet de voir (conspiracy watch) qu’il s’agit d’un groupe complotiste. Ils affirment que le 11 septembre aux USA a été organisé par les services secrets Israéliens et ils relaient tout un tas de fake d’extrême droite. Il a de chouettes références le réalisateur.

    L’ode à Trump seul garant de la liberté mondiale et rassurant quand ses médecins alarmaient les populations et pour le moins lunaire ;

    Les scénario de la CIA et de Rockefeller (pas choisi au hasard parce que c’est un signe à l’extrême droite racialiste et antisémite) qui prévoient une pandémie. C’est un exercice classique et connu. Saxo Bank est connu pour ses « outrageous predictions ». Toutes les grandes institutions font ça. Il s’agit d’imaginer le pire et d’imaginer des réponses possibles. Tout les spécialistes de catastrophes font ce genre de scénarios. Ce n’est pas un hasard si la CIA et Rockefeller sont cités. Ca permet de rameuter certaines sphères contestataires.

    Les experts mobilisés sont aussi questionnables. Tous les acteurs français ont nié la deuxième vague et ont un dent contre le "système" dont ils font partie (tout comme moi d’ailleurs).
    Pour les experts étrangers, lorsqu’on va sur google voir le profil d’une dizaine d’entre eux. Résultat consternant : Experts auto proclamés, Directeurs de recherche virés , candidat de Forza Italia... On voit clairement d’où ça parle.

    Pour l’origine du vaccin, on ne peut rien affirmer aujourd’hui. Zoonose ou échappé d’un labo P4 et trafiqué par des scientifiques, on le saura plus tard. Privilégier l’une des hypothèse est un biais. Par ailleurs la façon dont les labos P4 (plus haut niveau de sécurité) est problématique. J’ai conscience que certains jouent aux apprentis sorciers mais on ne peut pas affirmer l’intentionalité de la pandémie si on n’a pas de preuves.

    Le traitement de Bill Gate. Je ne prends pas Bill Gate pour un grand philanthrope mais je pense qu’il est sincère dans sa réflexion vaccinale. Même si on peut ne pas partager son impérialisme de grand riche américain qui veut sauver le monde, le traitement coche toutes les cases du complotisme. Ils n’ont pas osé le faire directement mais comme ils parlent de la 5G à la fin et qu’il existe une théorie du complot qui dit que les vaccins contiendraient des puces informatiques pour nous tracer, on voit bien ce que l’on essaie d’induire.

    Les données présentées posent problème. Tout est montré de manière statique de manière à ce que cela induise l’idée qu’il n’y a pas de deuxième vague. Rien sur le décalage entre les contaminations (mal évaluées à cause des tests qui ont trop de cycles, je l’ai déjà expliqué) et la létalité quelques temps après. Rien sur les modèles prospectifs. Un mensonge sur l’affirmation de Macron. Quand il dit que l’immunité collective aurait pour conséquence 400 000 morts, il s’appuie sur un modèle publié dans la revue Nature Reviews Immunology par Arnaud Fontanet et Simon Caucherez, épidémiologistes à l’Institut Pasteur. Il ne repose pas sur rien comme ils l’affirment.

    L’impression générale est que rien n’est sourcé. Les faits, les opinions, les accusations sans preuves s’enchaînent au milieu d’éléments justes et de dénonciation de véritables problèmes qui mériteraient un véritable traitement. Mais ce confusionisme (qui est aussi celui de nos dirigeants au passage qui ont tendance à tout mélanger et à noyer le poisson) est délétère. On reste mal à l’aise sur la fin avec les interventions d’Atali ou de Laurent Alexandre. Qu’Atali ait poussé Macron en l’annonçant président, c’est normal, ils sont intimes. Il croyait à son poulain. Qu’Atali annonce un gouvernement mondial, c’est aussi normal. Il est persuadé que c’est la solution. Mais quand on connaît la politique, la géopolitique et les rapports de force mondiaux, cela paraît bien improbable. Pareil pour la monnaie électronique. Surtout quand le troc et l’achat d’occasion se développent. Il se passera ce qui s’est toujours passé dans de telle occasions. Les gens inventeront des monnaies de substitution.

    Tout au long du documentaire, est instillée l’idée que toutes les données qu’on nous sert à longueur de temps dans les médias sont truquées mensongères et que la vérité n’existe pas (la médecine n’est pas une science (SIC) par exemple). Elle est toujours manipulée par quelqu’un. Le plus drôle c’est qu’ils le font en utilisant des chiffres. Cocasse. En gros c’est à géométrie variable. Je ne suis pas dupe que les données sont toujours des constructions intellectuelles qui répondent à des logiques sociales sous-jacentes. Mais si on ne cherche pas à travailler sur des faits, c’est le règne des fakenews et de la post-vérité.

    Au final ce documentaire est une occasion manquée. il sombre dans les pires clichés et est même dangereux parce qu’il est bien monté et qu’il atteindra sa cible. Toutes les personnes dont la colère (parfois à juste titre d’ailleurs) est immense et qui rejettent le monde actuel et sont près à suivre des leaders qui dénoncent cet état de fait (pour le meilleur et pour le pire ?). La fin du documentaire où une psychologue explique littéralement que tous les dirigeants sont quasiment des psychopathes est glaçante. Oui il y a un paquet de gens "problématique". J’ai un peu fréquenté ce milieu. Mais il y a aussi des personnes attachantes et sincères dans leur engagement. Le tous pourris fait toujours le jeu des extrêmes.

    Les divers point Godwin aussi. Alors qu’il y a vraiment un danger de régime autoritaire et non libéraux en cette période troublée on aurait aimé une analyse qui tiennent la route sur ces tentations autoritaires. La gestion de Macron de l’autorité est problématique. Mais on peut la traiter autrement que le mode choisi par le documentaire.

    Il n’y a que très peu de réflexion sur les arbitrages risques bénéfices pourtant cruciaux dans la période actuelle. C’est un documentaire à charge. Dangereux parce qu’il exploite toutes les ficelles de la colère. Musique, cadrage et plans sont au service d’un projet franchement peu recommandable.

    Bon vous l’aurez compris. Si vous n’avez pas adhéré au documentaire, c’est que vous êtes un mouton endoctriné par le système.

    #hold-up #covid #complotisme #capitalisme