La distinction offerte à cet ancien dirigeant de GDF-SUEZ, puis d’Engie, a suscité la polémique. Du pain béni pour les adversaires de la réforme des retraites, comme le Parti communiste qui a réagi sur Twitter : « Jean-François Cirelli, président de BlackRock France, est promu Officier de la légion d’honneur en ce 1er janvier. En récompense du pillage de nos retraites par répartition ? ».
« BlackRock pourrait directement bénéficier de la #reformedesretraites_ », assurait pour sa part Maxime Combes, porte-parole de l’ONG Attac France.
Méconnu jusque-là, le nom de BlackRock orne désormais des pancartes brandies lors des manifestations contre la réforme du gouvernement. Le puissant gestionnaire d’actifs a ainsi été accusé de faire valoir auprès de l’exécutif le régime de retraite par capitalisation, sur le modèle des fonds de pension américains, au détriment du système français actuel par répartition. BlackRock s’est néanmoins défendu récemment dans un communiqué publié par sa filiale française : « _En aucune manière, nous n’avons cherché à exercer une influence sur la réforme du système de retraite par répartition en cours auprès des pouvoirs publics ou de tout autre acteur du secteur », a assuré BlackRock. Le gestionnaire d’actifs, fondé en 1988 aux États-Unis et implanté en France depuis plus de 13 ans, « dialogue avec les organismes de réglementation et les pouvoirs publics », « dans le but d’expliquer [son] point de vue sur l’intérêt des investisseurs à long terme », selon son communiqué.
Le quotidien L’Humanité avait publié le 11 décembre ▻https://www.humanite.fr/blackrock-un-geant-americain-de-la-finance-lassaut-des-retraites-des-franca un document interne d’une quinzaine de pages attribué à BlackRock, détaillant l’intérêt de développer l’épargne-retraite par capitalisation en France en s’appuyant notamment sur la loi Pacte votée au printemps, même si le système de retraite par répartition « restera au cœur de l’épargne retraite française ».