« Le parent hyperconnecté à son portable risque de se déconnecter de son enfant »

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  • « Le #parent_hyperconnecté à son portable risque de se déconnecter de son enfant »

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/03/le-parent-hyperconnecte-a-son-portable-risque-de-devenir-un-parent-deconnect

    La surexposition des jeunes enfants aux écrans numériques est considérée par les pédiatres comme un problème de santé publique. Le chercheur au CNRS Michel Desmurget dénonçait dans Le Monde du 23 octobre 2019 le risque de « crétinisation digitale ». Mais qu’en est-il des enfants qui subissent l’hyperconnexion de leurs parents ?

    Le bébé vient de voir affichée, sur le mur de la station de métro, une publicité montrant un sympathique labrador. Le petit cherche à communiquer son enthousiasme à sa mère par un gazouillis animé : il se redresse sur la poussette et lâche sa tétine. Il n’a pas encore l’âge de parler mais s’exprime avec les moyens du bord. La jeune femme lui fait face, le visage incliné vers son portable, qu’elle manipule de ses pouces agiles. Elle répond au bambin joyeux d’un sourire mécanique et replonge dans son écran. Alors le nourrisson s’éteint : son sourire s’affaisse, et l’étincelle de ses yeux s’évanouit, il s’enfonce dans son siège et tète à nouveau.

    #écran #smartphone #internet #réseaux_sociaux #monde_numérique #parents

    • La partie disponible mentionne « jeune femme », « maman » et « mère » mais rien sur les pères comme si les hommes n’avaient ni enfants ni portables. #culpabilisation_des_mères

      Ces pertes évoquent ce que le psychanalyste André Green a conceptualisé sous le titre du « complexe de la mère morte » (nous dirions aujourd’hui le « complexe du parent mort »). Il a décrit par là les effets délétères de l’absence psychique du parent, quand, absorbé par sa propre dépression, il devient indisponible à son enfant. Il a montré les tentatives déçues de l’enfant qui tente en vain d’animer l’adulte et finit par renoncer en adoptant une position de repli et d’extinction des forces vives de sa personnalité.

      Belle inversion patriarcale, l’absence psychique et physique des pères est imputé aux mères puis au parent qui est concrètement dans ce texte une « jeune femme », une « maman » et « mère ».