Erreur 404

/2020

    • Conseil scientifique 12 mars

      Elections : Le conseil scientifique a été questionné sur un éventuel report des élections. Il a souligné que cette décision, éminemment politique, ne pouvait lui incomber. Il a considéré que si les élections se tenaient elles devaient être organisées dans des conditions sanitaires appropriées (notamment respect des distances entre votants, désinfection des surfaces, mise à disposition de gels hydro-alcooliques, étalement des votes sur la journée, absence de meeting post-électoraux, etc....). Dans ces conditions, il n’identifiait pas d’argument scientifique indiquant que l’exposition des personnes serait plus importante que celle liée aux activités essentielles (faire ses courses). Le conseil scientifique a alerté le gouvernement sur le fait que d’un point de vue de santé publique, il était important pour la crédibilité de l’ensemble des mesures proposées qu’elles apparaissent dénuées de tout calcul politique.

      (je mets deux passages en gras et un en italiques)

      Macron (12 mars) :

      « J’ai interrogé les scientifiques sur nos élections municipales », a indiqué le chef de l’Etat et ceux-ci lui ont expliqué que « rien ne s’oppose à ce que les Français, même les plus vulnérables, se rendent aux urnes ».

      Conseil scientifique (14 mars) :

      Questionné par le Ministre de la santé à propos de la tenue du premier tour des élections municipales, le Conseil scientifique a réexaminé l’avis qu’il avait formulé à ce dernier et au Premier ministre après un échange avec le Président de la République le jeudi 12 mars.

      D’un point de vue de santé publique, il avait considéré que si les pouvoirs publics décidaient de maintenir le premier tour des élections, elles devraient être organisées dans des conditions d’hygiène renforcées (notamment respect des distances entre votants, désinfection des surfaces, mise à disposition de gels hydro-alcooliques, étalement des votes sur la journée, absence de meeting post-électoraux, etc…). Dans ces conditions, il n’identifiait pas d’argument scientifique permettant d’associer une annulation du premier tour des élections à la réduction de la progression prévisible de l’épidémie, ni à une réduction du risque infectieux auquel sont exposées les personnes, notamment par comparaison avec, d’une part, les activités quotidiennes essentielles auxquelles elles participent, comme faire ses courses, et d’autre part les conséquences sanitaires délétères de possibles débordements, imprévisibles après une annulation impromptue du processus électoral, potentiellement mal comprise par une partie de la population.

      Macron (16 mars) :

      Dans la journée de jeudi, un consensus scientifique et politique s’est formé pour maintenir le premier tour des élections municipales

      #hiatus #in_retrospect

    • Edouard Philippe, 17 mars
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/17/coronavirus-les-capacites-de-reanimation-saturees-dans-le-haut-rhin_6033369_

      Interrogé sur les déclarations d’Agnès Buzyn, l’ancienne ministre de la santé, qui affirme dans Le Monde n’avoir pas été entendue quand elle alertait sur le maintien des municipales, le premier ministre affirme avoir pris « toutes les décisions nécessaires » en fonction des avis des scientifiques.

      concave ou convexe, la fonction, ce n’est pas clair

    • L’avis du 23 mars s’inquiète beaucoup des inégalités face au confinement

      auprès de personnes disposant de conditions d’habitat moins propices que d’autres au confinement (peu d’accès à l’air libre, surface domestique réduite, difficulté d’isolement individuel…), souvent conjuguées à des conditions sanitaires,
      sociales voire familiales moins favorables. L’application stricte du confinement dans ses modalités actuelles, constituant en tout état de cause une priorité, doit être conduit dans un esprit d’équité attentif à la situation des plus vulnérables.

      (…) Le Conseil scientifique souligne la nécessité de mesures d’accompagnement spécifiques pour les personnes en situation de précarité ou sans domicile ainsi que pour des personnes particulièrement susceptibles de faire l’objet de discrimination, comme les gens du voyage. A cet égard, les stratégies de regroupement (type gymnase) posent d’importants risques d’émergence de nouveaux foyers de contamination et une prise en charge plus individualisée
      est souhaitable. En l’absence de nombreuses mesures spécifiques, la diffusion de l’épidémie parmi ces personnes pourrait être responsable d’une morbidité et d’une mortalité élevées.

      Autres sujets : la pénurie de matériels, le maintien des soins pour les autres pathologies, la logistique, la recherche en sciences sociales (sur els conséquences du confinement), l’implication des ONG, des cultes, la gestion des obsèques, etc.

    • Hou le petit classisme au passage...

      souvent conjuguées à des conditions sanitaires, sociales voire familiales moins favorables

      Envie de signaler ça à ATD Quart-Monde qui lutte contre les préjugés contre les pauvres. Celles qui viennent de familles bourgeoises toxiques apprécieront que les « conditions familiales moins favorables » soient réservées aux pauvres dans le discours public.

  • Coronavirus : des milliers de lits de réanimation nécessaires dans les hôpitaux parisiens
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/17/covid-19-des-milliers-de-lits-de-reanimation-necessaires-dans-les-hopitaux-p

    Le confinement général de la population, à partir de mardi 17 mars midi, aura un impact fort sur la cinétique de l’épidémie, et donc le nombre d’hospitalisations.

    Ce samedi 14 mars restera marqué d’une pierre blanche dans les annales de l’Assistance-publique Hôpitaux de Paris (AP-HP). Ce jour-là, une douzaine d’épidémiologistes et de médecins se sont réunis au siège pour présenter leurs scénarios pour l’épidémie de Covid-19. Pour eux, pas de doute : les premières estimations d’hospitalisations sur lesquelles les équipes tablaient sont très loin du compte.

    Phénomène rare, tous les experts convergent vers une conclusion : en Ile-de-France, ce n’est pas des centaines de lits de réanimation qu’il va falloir au pic de l’épidémie, mais des milliers. Moins de quarante-huit heures après l’annonce de la fermeture de toutes les écoles en France et quelques heures seulement avant l’avis de fermeture de tous les commerces, cafés et restaurant − leurs différents scénarios ont conduit les décideurs à réviser leurs options.

    Selon les différents modèles présentés à l’AP-HP, si les premières mesures d’« atténuation » de l’épidémie n’étaient pas efficaces, et en l’absence de dispositions plus contraignantes d’« endiguement », il faudrait entre 3 000 et 4 000 lits de réanimation simultanément pour faire face à l’afflux de patients.

    Ces chiffres, basés notamment sur les modèles de l’épidémiologiste britannique Neil Ferguson, sont très loin du scénario envisagé jusque-là : la veille de cette réunion, dans un entretien au Monde, Martin Hirsch estimait qu’il faudrait consacrer, aux patients Covid-19, 400 lits de réanimation sur les 1 500 que compte le groupe.

    « Ce scénario est évitable », indique au Monde l’AP-HP, en soulignant que le confinement général de la population à partir de mardi midi aura un impact fort sur la cinétique de l’épidémie, et donc le nombre d’hospitalisations.

    Selon nos informations, ces projections, présentées à l’Elysée dès le jeudi 12 mars, n’ont pas été partagées d’emblée avec l’AP-HP . Passé le « choc », selon les mots d’un des participants à la réunion, des mesures ont immédiatement été prises pour préparer les hôpitaux à affronter une vague bien plus importante que prévue.

    Un pic dans 4 à 6 semaines

    Lundi 16 mars, près de 60 % des interventions chirurgicales non urgentes avaient été déprogrammées, contre 44 % le vendredi. Toutes les capacités chirurgicales d’Ile-de-France publiques et privées, y compris les salles de réveil, devraient aussi être transformées en salle de réanimation afin d’accueillir les patients Covid-19, dont certains devront rester hospitalisés plusieurs semaines.

    A la Pitié-Salpêtrière, l’un des centres de référence pour le Covid-19, l’ouverture de lits de réanimation s’est accéléré dans les quarante-huit dernières heures. Aux 46 lits déjà disponibles vont s’ajouter 20 lits supplémentaires d’ici mercredi. « On tient le rythme », estime le Dr Alexandre Demoule, réanimateur à la Pitié-Salpêtrière.

    Il s’attend à une accélération de l’épidémie d’ici deux à trois semaines, avec un pic dans 4 à 6 semaines. Les projections du modèle « ne sont qu’une possibilité », insiste-t-il, mais « on ne peut pas l’écarter ». « Nous devons tout donner pour être prêts à accueillir les patients infectés, tout en continuant à accueillir dans de bonnes conditions les autres patients », indique-t-il.

    #Paris

  • Didier Raoult [un charlatan d’élite qui est aussi climatolo-sceptique et écrivait un article en 2015 sur l’ampleur gravissime des accidents de vélo, plus dangeureux que le terrorisme et blablabli, ndc] sur le coronavirus : « Il ne faut pas jouer avec la peur »
    https://www.marianne.net/societe/didier-raoult-sur-le-coronavirus-il-ne-faut-pas-jouer-avec-la-peur

    (...) En scientifique, je m’intéresse à ce qui se fait dans le monde pour analyser les solutions associées aux meilleurs résultats. La plupart des pays n’avait pas pris le type de décision annoncée par la France, sauf l’Italie avec un succès pas vraiment remarquable. L’Allemagne n’a pas fait ce choix, la Corée du Sud non plus, bien qu’elle ait été frappée de plein fouet. En Chine, il n’y a que la région de Wuhan qui ait été mise en quarantaine, là où il y a eu 2.500 morts, alors que le virus a été partout ailleurs. Mais la mortalité ne s’est pas étendue. On prend des mesures qui n’ont rien à voir avec celles de pays qui ont contrôlé l’épidémie. Peut-être est-ce un trait de génie, ou pas. Il importe surtout de ramener les choses à leur proportion, car l’interprétation que l’on en donne fini par biaiser complètement la vision.

    Ce virus n’est-il pas particulièrement contagieux et dangereux ?

    La dangerosité, je ne sais pas ce que cela veut dire. Elle dépend de l’échantillon qu’on observe. On peut regarder en Corée du Sud où l’on a fait ce que je préconise depuis le début, à savoir détecter et traiter, ou dans la plus grande folie réalisée au Japon en coinçant des personnes âgées sur un bateau de croisière, un modèle expérimental équivalent à mettre ensemble vingt souris dont quatre infectées pour regarder combien seront contaminées. Dans ces deux cas, la mortalité a été relativement faible, et en Corée elle a été une des plus faibles au monde. Dans notre centre à Marseille, le seul cas mortel est arrivé après avoir erré d’hôpital en hôpital. Une dame de 89 ans qui était en réanimation depuis dix jours quand on l’a diagnostiquée. La mortalité sera évidemment plus importante pour des gens repérés en réanimation qu’avec une détection précoce. Elle va dépendre de la qualité de la prise en charge, et on ne peut tester cette mortalité que si l’on intègre des formes peu symptomatiques.

    En Chine, on rapporte des suicides de gens angoissés

    Nous avons sans doute fait plus de tests du coronavirus que tous les autres laboratoires français réunis, avec aussi bien des formes modérées que graves. Le PACA est peut-être épargné avec un seul décès, mais ça prouverait que les généralisations sont fausses. Les écosystèmes sont différents entre Paris intra-muros, Wuhan, la région PACA, et il y a le risque non mesurable car chaotique des super-contaminateurs, difficilement compréhensibles. On sait tout de même maintenant mesurer les charges virales et on voit que des gens ont des quantités de virus un million de fois plus importantes que d’autres. Logiquement, cela peut jouer un rôle dans la contamination, avec d’autres choses comme le comportement. Reste qu’aujourd’hui la plupart de nos patients viennent pour des symptômes respiratoires dus à la vingtaine d’autres virus qui circulent, ou parce qu’ils ont rencontré quelqu’un qui avait le coronavirus. Ils sont affolés et veulent savoir s’ils n’ont pas un truc qui va les tuer. La peur est très contagieuse. En Chine, on rapporte des suicides de gens angoissés. Il ne faut pas jouer avec la peur.

    Pensez-vous qu’on s’emballe dangereusement ?

    Oui. Quelles sont les données pratiques ? En 2019, il y a eu 2,6 millions de morts dans le monde par infection respiratoire aiguë. A votre avis, quelle influence aura là-dedans le coronavirus ? Avant de modifier sensiblement ces statistiques, il va falloir qu’il tue beaucoup... Et qui sait s’il ne s’arrêtera pas du jour au lendemain sans qu’on sache pourquoi comme le SRAS, ou si l’on en aura fini avec lui en mars, comme habituellement avec la grippe. Tout cela fait que je ne suis pas particulièrement ému, et pense surtout à détecter et à traiter.

    Vous menez un essai clinique sur un traitement par la #chloroquine. Avez-vous des premiers résultats ?

    Je les présenterai cette semaine, mais n’inventerai rien. Le docteur Zhong Nanshan, qui a géré l’épidémie de coronavirus chinois avec succès, a montré que la chloroquine améliore le tableau clinique. En Arabie saoudite, pays où il y a eu le plus de coronavirus ces dernières années, Ziad Memish la recommande également comme traitement de base. Ces deux scientifiques sont les meilleurs au monde pour traiter les coronavirus, mais en France, peut-être parce que l’un est chinois et l’autre arabe, on ne les écoute pas. En Corée du sud, la chloroquine est aussi dans le protocole officiel, comme en Iran.

    En France on réclame de fournir des résultats déjà trouvés ailleurs

    Les coronavirus viennent de ces pays et ceux qui proposent ce produit les connaissent. Je transmets des choses que d’autres devraient aussi transmettre s’ils lisaient, suivaient ce qui se fait à l’étranger et avaient réalisé que les Chinois sont devenus les plus grands producteurs de science au monde. Je ne fais qu’une étude de confirmation au niveau de la charge virale, seul élément vraiment mesurable aujourd’hui, sauf à inclure des milliers de personnes pour des analyses qui arriveront dans plusieurs mois, sans résultat immédiat.

    La charge virale est en revanche facile à regarder et elle répond à la question essentielle de la transmissibilité. Sa durée moyenne est de 12 à 14 jours, et le docteur Zhong a déjà montré que la chloroquine réduisait la persistance du virus à quatre jours. Parmi tous les produits testés, c’est le plus anodin au niveau des effets secondaires, le moins cher, et il a montré au moins partiellement son efficacité. Une bonne nouvelle à annoncer. Cela aura un effet, y compris dans une population où l’on peut redouter de mourir de quelque chose qu’on ne peut pas traiter. Je ne comprends pas qu’on ne s’en serve pas. C’est bizarre à une époque où l’on parle sans cesse de mondialisation. En France on réclame de fournir des résultats déjà trouvés ailleurs.

    On a parlé de « fake news » à propos de vos déclarations sur la chloroquine.

    Fin février, j’ai fait une vidéo dans laquelle je présentais les résultats chinois. Elle a été postée et partagée sur Facebook, qui l’a qualifié de « fake news » après avis d’un décodeur du Monde. Le site du ministère de la Santé a alors affiché que je propageais une fake news, mais l’a vite retiré. Et deux semaines après, le ministère me demandait de rentrer dans le conseil scientifique dédié au #coronavirus...

    • Nivaquine 100, préventif et curatif (pour le palu), prix de la boite de 100 4€55...

      Contrairement aux test covid 19 utilisés massivement en Corée du sud et à Taiwan, c’est pas cher. Et il ne semble pas que le test soit indispensable pour suivre ce traitement qui a connu une hausse de prescription (avec prescriptions médicales)

      Test de dépistage au coronavirus Covid-19 : qui, où et comment ?
      https://www.santemagazine.fr/sante/examens-medicaux/prelevements/test-de-depistage-au-coronavirus-covid-19-qui-ou-et-comment-432724

      Le test réalisé en laboratoire de ville sera facturé 54 euros et remboursé à hauteur de 60 % par la Sécurité sociale. La somme restante sera prise en charge par les mutuelles. Jusqu’à présent, les tests de dépistage réalisés en milieu hospitalier étaient facturés dans le cadre de la Tarification à l’activité (T2A), certains au prix de 135€

      .

      Les stratégies de dépistage du coronavirus laissent perplexes patients et professionnels , 11 mars 2020
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/11/coronavirus-les-strategies-de-depistage-laissent-perplexes-patients-et-profe

      Depuis quelques jours, confrontés à un nombre croissant de demandes de tests, plusieurs hôpitaux ont fait le choix de faire évoluer leur politique.

      Une infirmière du CHU de Bordeaux transporte des échantilons prélevés sur des patients, le 9 mars. GEORGES GOBET / AFP
      Au centre de régulation du SAMU des Yvelines, où le nombre d’appels a été multiplié par quatre en moins d’un mois, le coronavirus est le sujet de presque toutes les demandes. « Les gens veulent tous être testés, il y a une anxiété épouvantable avec ce qui se passe en Italie », raconte le docteur Wilfrid Sammut, le représentant départemental de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF).

      Passage obligé pour obtenir une prescription pour un test, le 15 limite désormais ses ordonnances. « On est hors cadre par rapport à ce qu’on nous demande », à savoir continuer à tester des personnes pas ou peu symptomatiques pour « rechercher le cas zéro », explique le docteur Sammut. « Vu le nombre de personnes contaminées, dit-il, on a pris le parti de ne tester que les cas potentiellement graves, les sujets âgés symptomatiques et les soignants. »

      Tests réservés aux cas les plus graves
      En ligne avec ce changement de stratégie, plusieurs hôpitaux ont aussi fait évoluer leur politique en matière de dépistage. Reconnaissant ne pas être « en capacité » de tester les autres patients, Marc Noizet, le chef des urgences de l’hôpital Emile-Muller de Mulhouse (Haut-Rhin), a annoncé, mardi 10 mars, ne plus prélever depuis une semaine tous les patients présentant une suspicion de coronavirus, mais uniquement ceux « qui sont hospitalisés et qui présentent des critères de sévérité ». Une décision similaire a été prise à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). « Nous sommes limités par le nombre de tests que nous pouvons réaliser : les virologues ne peuvent pas travailler vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept », lâche le professeur Eric Caumes, chef de service des maladies infectieuses à la Pitié-Salpêtrière à Paris.

      « Il nous arrive exactement la même chose qu’en Chine : au début, les médecins testaient tout le monde, et ils ont fini par établir des diagnostics à partir de radios », analyse Eric Caumes, qui s’interroge aussi sur la pertinence de ces tests pour établir le bilan quotidien du Covid-19.
      Rappelant que certains décès attribués au coronavirus peuvent avoir pour cause d’autres pathologies dont souffraient les patients, l’infectiologue estime qu’il y a dans le bilan publié chaque jour par le ministère de la santé « trop de morts et pas assez de cas, puisqu’on ne teste pas tout le monde ». Le décompte est d’autant plus biaisé que les critères pour obtenir un test varient d’un département à l’autre. Là où le virus est encore peu présent, l’objectif reste de dépister tous les cas suspects, et d’identifier les « patients zéro » pour circonscrire sa diffusion. Là où il circule activement, cette approche est abandonnée, et les tests réservés aux soignants pour orienter les soins.

      Les généralistes n’ont pas accès aux tests
      Cette stratégie à deux vitesses laisse perplexes des patients présentant des symptômes grippaux ou estimant avoir été exposés, contraints de rester à l’isolement sans pour autant avoir la certitude d’être contaminés. « Il semblerait que les tests soient inaccessibles pour le commun des mortels », déplore une habitante de l’Oise contrainte au confinement. Un constat partagé par les médecins généralistes. « Nous, les médecins de base, on peut savoir si un cas est grave ou pas, mais on a besoin d’un test pour savoir s’il s’agit d’un coronavirus, d’une bronchite ou d’un autre virus », explique Brigitte Tregouet, généraliste à La Roche-sur-Yon, en Vendée.
      Après avoir appelé une fois le 15 pour solliciter un avis sur un cas suspect, elle n’a pas renouvelé l’expérience. « Sur une consultation de vingt minutes, je n’ai pas le temps d’appeler quelqu’un qui va décrocher au bout de quinze minutes pour me dire “je ne sais pas” et me refuser un test », raconte-t-elle. Elle-même un peu enrouée depuis quelques jours, elle aurait bien aimé être fixée afin de savoir si elle est contagieuse. « Mais je ne rentre pas dans les critères, ce n’est pas possible… », regrette-t-elle.

      Cette situation pourrait toutefois rapidement changer. Un décret paru dimanche 8 mars autorise désormais les laboratoires de ville à réaliser les tests d’infection au SARS-CoV-2. Le retentissement médiatique autour de cette annonce a toutefois pris de court les biologistes. « Tous les quarts d’heure, on nous appelle pour nous demander si on fait le test », soupire Annie Vatré, biologiste à la tête du laboratoire d’analyses Richelieu, situé dans le 2e arrondissement, à Paris. « On a donné aux patients l’impression que c’était en accès libre ! », s’esclaffe Laurent Kbaier, biologiste à la tête du laboratoire de la Gare à Hyères (Var).

      Les biologistes en première ligne
      Désormais en première ligne face à des malades anxieux, les biologistes s’avouent pour l’instant un peu démunis. « Le 15 vient de nous envoyer un patient pour un dépistage du Covid, mais rien n’est prêt », s’agace M. Kbaier. Les tests ne sont pas encore arrivés, pas plus que les équipements de protection indispensables au prélèvement des patients. « En pleurant à la pharmacie, nous avons obtenu une boîte de cinquante masques chirurgicaux. Une boîte !, s’étonne encore Annie Vatré. Et pour prélever les malades, nous devons nous habiller comme des cosmonautes, mais nous n’avons rien reçu. »
      Les biologistes de ville ne figuraient en effet pas sur la liste des bénéficiaires des dix millions de masques chirurgicaux distribués la semaine dernière par l’Etat aux professionnels de santé. « C’est un gros bug du ministère », juge Lionel Barrand, le président du Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM), pour qui il est « hors de question de pratiquer ces tests invasifs sans masques FFP2 », des modèles renforcés aujourd’hui indisponibles pour les médecins libéraux.
      Surtout, les biologistes craignent les contaminations croisées dans les salles d’attente, souvent remplies de personnes fragiles. « Ce matin, une trentaine de personnes attendaient d’être prélevées debout, les unes à côté des autres. Je me suis dit : si une seule a le coronavirus, toutes les autres vont être infectées », témoigne Laurent Kbaier, qui s’est décidé à placarder une affiche sur sa porte, demandant aux malades présentant des symptômes grippaux de ne plus entrer. Une situation à laquelle le ministère a en partie répondu lundi soir. Les laboratoires sont encouragés à « se déplacer au domicile » des patients qui devront être testés, a annoncé le directeur général de la santé, Jérôme Salomon

    • Sérieusement ? (Toujours le même et unique sosie du Big Lebowski, vedette – peut-être malgré lui – des complotistes.)

      Quelles sont les données pratiques ? En 2019, il y a eu 2,6 millions de morts dans le monde par infection respiratoire aiguë. A votre avis, quelle influence aura là-dedans le coronavirus ? Avant de modifier sensiblement ces statistiques, il va falloir qu’il tue beaucoup... Et qui sait s’il ne s’arrêtera pas du jour au lendemain sans qu’on sache pourquoi comme le SRAS, ou si l’on en aura fini avec lui en mars, comme habituellement avec la grippe. Tout cela fait que je ne suis pas particulièrement ému, et pense surtout à détecter et à traiter.

      Là-dedans, il y a une seule et unique « données pratiques » (oui, parce qu’il a mis ça au pluriel), qui concerne « le monde », essentiellement les pays en voie de développement. Je n’arrive pas à trouver les chiffres de la grippe en Italie, mais si c’est comme la France, ça doit être entre 5 et 10.000 décès par an. Covid-19 a déjà tué plus de 1000 personnes en Italie rien que ces 4 derniers jours (350 par jours ces deux derniers jours, presque 2000 en dix jours). Par ailleurs, dans le cas de la grippe il me semble que les chiffres sont généralement des évaluations de la surmortalité. Dans le cas du coronavirus, si on commence à prendre en compte la saturation des services de santé, la surmortalité va être énormément plus importante que le nombre de morts strictement dus au coronavirus (les gens meurent de toutes sortes d’autres pathologies parce que les services hospitaliers sont débordés – ce sont donc des morts évitables attribuables au coronavirus sans être directement causées par lui).

      L’idée que le curseur ne bougerait quasiment pas est une escroquerie intellectuelle.

      Le reste du paragraphe est assez sidérant : « qui sait s’il ne s’arrêtera pas du jour au lendemain… », « ou si l’on en aura fini avec lui en mars ». Ça c’est de la « donnée pratique » du niveau du café du commerce…

    • Tu as raison et ces propos relativistes et infondés m’ont aussi fait douter du sérieux de ce type, un sauveur qui nous vend une solution clé en main. Que cet excellent journal ne pose pas la question « pourquoi pas de test de masse ici ? » alors que c’est l’une des manières dont l’épidémie a été (est) sous évaluée rend aussi l’article bien léger. Mais divers arguments ont plus de poids : désintérêt pour les travaux scientifiques pas rédigés en anglais (même si il me parait étonnant que la Chine ne valorise pas ses recherches en publiant en anglais, ce serait à vérifier), même si attribuer au racisme une telle ignorance est plutôt démago ; appui sur les expériences sud coréenne, chinoise et (implicitement) taïwanaise (baisse des contaminations en cours).
      Malgré cela, difficile de savoir en l’état si la chloroquine est indiquée...

  • Coronavirus : les simulations alarmantes des épidémiologistes pour la France
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/15/coronavirus-les-simulations-alarmantes-des-epidemiologistes-pour-la-france_6

    « Le Monde » a pris connaissance d’estimations sur l’impact du virus, effectuées par les scientifiques qui conseillent l’Elysée. Cette projection évalue le scénario le plus sombre, avec les hypothèses de mortalité les plus élevées et en l’absence de mesures radicales de prévention.

    Le #Covid-19 sera-t-il au XXIe siècle ce que la grippe espagnole a été au XXe siècle ? C’est en tout cas le scénario le plus alarmiste sur lequel a travaillé le conseil scientifique, ce groupe de dix experts mis en place mercredi 11 mars à la demande du président de la République « pour éclairer la décision publique ». Selon ces modélisations confidentielles, dont Le Monde a eu connaissance, l’épidémie de Covid-19 pourrait provoquer en France, en l’absence de toute mesure de prévention ou d’endiguement, de 300 000 à 500 000 morts. Précision extrêmement importante : ce scénario a été calculé en retenant les hypothèses de transmissibilité et de mortalité probables les plus élevées, et ce en l’absence des mesures radicales de prévention et d’éloignement social qui viennent d’être prises. Dans ce cas de figure, entre 30 000 et 100 000 lits de soins intensifs seraient nécessaires pour accueillir les patients au pic de l’épidémie. (...)

    Dans les #hôpitaux, la tension est palpable. « Nous avons déjà 61 patients Covid hospitalisés, dont 20 en réanimation. Tous les lits sont occupés », constate le professeur Xavier Lescure. Lundi, il ouvrira la dernière aile de son service, soit 18 lits, pour accueillir les nouveaux malades. Les six derniers lits de réanimation seront aussi ouverts, et d’autres sont en train d’être installés dans d’autres secteurs de l’hôpital. « Le facteur limitant, ce ne sont pas les lits, mais le personnel soignant. Nous ne comptons pas les heures, mais nous manquons de médecins, d’infirmières et d’infirmiers », s’inquiète l’infectiologue. « Les personnes souffrant d’un syndrome de déficit respiratoire aigu requièrent une grande surveillance. », précise-t-il. Certains patients sont déjà sortis et bénéficient d’une surveillance à distance, mais l’hôpital est confronté à un afflux de patients de plus en plus sévères, dont l’hospitalisation pourra se prolonger sur plusieurs semaines. (...)

    Dans son établissement, le nombre de patients Covid augmente de 20 à 30 % par jour, et rien que dans la journée de samedi quatre nouveaux cas ont été hospitalisés en réanimation. « Nous sommes armés pour affronter la vague dans les deux trois jours qui viennent. L’enjeu est de tenir dans la durée », insiste-t-il.

    D’autant que les mesures prises par le gouvernement ne régleront pas sans doute pas la totalité du problème « Avec des mesures fortes comme celles qui ont été prises samedi et une très forte implication de la population, on peut potentiellement éteindre la première vague », explique Simon Cauchemez. « Mais dans la mesure où il n’y aura pas suffisamment d’immunité, qui ne peut être conférée que par la vaccination ou par une infection naturelle, il peut y avoir une seconde vague, et la question des mesures à prendre se reposera, poursuit-il. C’est toute la difficulté de cette stratégie, qui n’avait jusqu’à présent jamais été envisagée pour un virus circulant de façon globalisée, en raison de son coût économique et social. »

    #hôpital #simulations

  • Coronavirus : à Paris, un nombre de cas largement sous-estimé
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/11/coronavirus-a-paris-un-nombre-de-cas-largement-sous-estime_6032644_3244.html


    A Paris, dans le métro, le 6 mars.
    Michel Euler / AP

    Selon les données des autorités de santé, 80 cas ont été confirmés, et aucun décès, parmi des Parisiens depuis le début de l’épidémie. Mais le dépistage n’est pas systématique.

    Les Parisiens seraient-ils immunisés contre le nouveau coronavirus ? Selon les dernières données communiquées par l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, à la date du mercredi 11 mars, seulement 80 cas avaient été identifiés parmi les habitants de la capitale depuis le début de l’épidémie. Et Paris ne compte aucun décès du Covid-19, si l’on excepte un patient en provenance de Wuhan et un autre venant de l’Oise, pris en charge à l’hôpital Bichat et à la Pitié-Salpêtrière.

    Des chiffres étonnamment bas pour une ville de plus de 2 millions d’habitants et aux transports en commun toujours bondés. A titre de comparaison, les départements du Haut-Rhin (760 000 habitants) et de l’Oise (820 000), les deux principaux foyers de propagation du virus, totalisaient déjà respectivement plus de 350 cas, dont trois décès, et plus de 150 cas, dont 11 morts.

    « Difficulté technique »
    A l’ARS, comme dans les hôpitaux parisiens, on reconnaît que le chiffre est sans doute largement sous-estimé. La première explication est d’ordre technique, selon l’autorité sanitaire : sur les 512 cas confirmés à l’échelle de l’Ile-de-France, le lieu de résidence reste à déterminer pour 155 d’entre eux, « suite à une difficulté technique dans la transmission des données » par les laboratoires en charge de l’analyse des tests de dépistage. Une « difficulté » qui devrait être levée à partir de vendredi, assure l’ARS.

    « En Ile-de-France, l’épidémie est très disséminée », commente Aurélien Rousseau, le directeur de l’ARS. Le 11 mars, on recensait 59 cas dans le Val-d’Oise, le département le plus proche du foyer de l’Oise, 56 dans les Yvelines ou encore 47 dans les Hauts-de-Seine. « A la différence de l’Italie, nous sommes confrontés à une propagation en patchwork, en mosaïque, avec des zones en stade 2 + et d’autres encore en stade 1, avec des niveaux de riposte différents  », précise le professeur Xavier Lescure, infectiologue à l’hôpital Bichat.

    « Ce n’est pas à Paris que le virus circule le plus, mais cela va peut-être changer dans les prochains jours », estime l’infectiologue, qui rappelle que globalement le « nombre de cas est multiplié par 2,5 tous les quatre à cinq jours ». Cette accélération semble déjà amorcée : en 24 heures, le nombre de cas est passé de 44 à 80 après avoir stagné entre 26 et 27 personnes entre le 8 et le 9 mars. A la différence de l’Oise, avec la commune de Crépy-en-Valois (15 000 habitants), ou du Haut-Rhin, avec un rassemblement évangélique à Mulhouse, aucun cluster (regroupement de cas) n’a pour l’heure été identifié dans Paris intra-muros. « On a seulement des clusters nosocomiaux dans certains hôpitaux liés à des chaînes de transmissions à partir de patients, plus faciles à endiguer », indique le professeur Lescure.

    Le faible nombre de contaminés à Paris tient aussi à la politique de dépistage, non systématique. « Nos capacités sont ciblées sur les personnes âgées avec comorbidités et sur les personnels soignants », assume Aurélien Rousseau. Le but est de se préparer au passage au stade 3 de l’épidémie et de limiter l’engorgement des hôpitaux. « Notre objectif n’est pas tant de connaître avec précision le nombre de cas de contamination, mais d’arriver à modéliser le nombre de cas graves pour savoir s’il faut s’apprêter à accueillir 100, 200 ou 500 personnes en services de réanimation », précise le patron de l’ARS.

    « Il faut se ménager, car cela va durer des mois »
    Bichat est l’un des établissements qui reçoivent le plus de patients infectés par le SARS-CoV-2. « Nous avons fait le choix de nous focaliser sur les personnes les plus fragiles, confirme Xavier Lescure. Nous nous concentrons aussi sur les soignants, pour savoir si on doit les arrêter afin de ne pas exposer d’autres patients hospitalisés pour d’autres raisons que le coronavirus. » Car, pour le médecin, le plus dur est à venir. « Il faut veiller à ce que, quand on va arriver en phase 3, tous les tests de virologie ne soient pas épuisés. Et c’est valable aussi pour les équipes, du SAMU aux services de réanimation, alerte le professeur Lescure. Il faut se préparer et ménager la monture, car cela va durer des mois. »

    Avec le passage au stade 3 de l’épidémie, la fermeture du métro va-t-elle s’imposer comme une mesure inévitable pour les Parisiens ? « Les restrictions sociales sont plus faciles à appliquer en Lozère que sur la ligne 13 », l’une des plus saturées du métro de la capitale, convient Xavier Lescure. Mercredi soir, ils n’avaient pas à le prendre pour aller au Parc des Princes : par mesure de précaution, le match de Ligue des champions entre le PSG et Dortmund se jouait à huis clos.

  • Jour du dérèglement : à compter de jeudi 5 mars, la France a une #dette_climatique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/04/jour-du-dereglement-a-compter-du-jeudi-5-mars-la-france-a-une-dette-climatiq

    Il y avait déjà le jour du dépassement, la date à laquelle l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en un an – le 29 juillet en 2019. Il y a désormais le jour du dérèglement : jeudi 5 mars, en à peine plus de deux mois, la France aura émis tous les gaz à effet de serre qu’elle pourrait rejeter en une année si elle respectait aujourd’hui l’objectif de #neutralité_carbone qu’elle s’est fixé pour 2050. Un objectif que le pays n’atteindra au rythme actuel des émissions qu’en… 2085.

  • #Coronavirus : la gestion de la crise sanitaire critiquée aux #Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/28/coronavirus-la-gestion-de-la-crise-sanitaire-critiquee-aux-etats-unis_603112

    ... selon la plainte d’une lanceuse d’alerte, relayée jeudi par des médias, des agents de santé ont été envoyés sans équipement de protection auprès d’Américains rapatriés et placés en quarantaine après avoir été exposés au nouveau coronavirus. [...]
    La lanceuse d’alerte affirme dans sa plainte qu’une grosse vingtaine d’employés du ministère de la santé ont été envoyés sans protections, ni formation spécifique préalable, auprès de ressortissants américains rapatriés et placés en quarantaine sur deux bases militaires de Californie à la fin de janvier et au début de février.

    Ces équipes ont travaillé à certains moments, témoigne-t-elle, aux côtés d’agents des Centres américains de détection et de prévention des maladies, protégés, eux, des pieds à la tête. Une fois leur mission en Californie terminée, certains agents du ministère de la santé sont rentrés chez eux à bord de vols commerciaux, rapportent encore les journaux.

  • La fronde s’élargit contre les distances d’épandage de pesticides décrétées par le gouvernement
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/25/pesticides-la-fronde-s-elargit-contre-les-distances-d-epandage-du-gouverneme


    Un herbicide est épandu dans un champ, en mai 2018 à Piacé (Sarthe).
    JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

    Un nouveau recours est déposé mardi devant le Conseil d’Etat. Il regroupe associations environnementales mais aussi de riverains, travailleurs, médecins et consommateurs.

    La fronde contre l’arrêté et le décret du gouvernement instaurant des zones de non-traitement (ZNT) à base de pesticides s’élargit et s’intensifie. Après le Collectif des maires antipesticides – regroupant environ 120 élus – en janvier, une dizaine d’organisations ont déposé, mardi 25 février, un recours devant le conseil d’Etat pour obtenir l’annulation de textes qu’ils jugent non protecteur pour la santé des riverains et pour l’environnement.

    Publié le 27 décembre 2019, ces derniers fixent des distances minimales à respecter entre aires de traitements et habitations. En fonction du type de culture et de la dangerosité des produits utilisés, le gouvernement a retenu trois mètres, cinq mètres, dix mètres voire très exceptionnellement 20 mètres. Des distances jugées « totalement inefficaces » par les ONG et les maires à l’origine de nombreux arrêtés anti-pesticides ces derniers mois. Ils plaident pour des « zones tampons » d’au moins 150 mètres.

    Le recours a été initié par Générations futures. L’association avait obtenu en juin 2019, déjà devant le Conseil d’Etat, l’annulation du précédent arrêté (de 2017) régissant l’usage des pesticides. Le gouvernement avait été enjoint par la plus haute juridiction administrative d’élaborer un nouveau texte censé mieux protéger les riverains. Cette fois, se sont joints à l’action d’autres organisations environnementales nationale (France Nature environnement) ou régionale (Eau et Rivières de Bretagne) mais aussi des associations de riverains (collectif des victimes de pesticides des Hauts de France et de l’Ouest) et de médecins (Alerte des médecins sur les pesticides), un syndicat de travailleurs (Solidaires) ou encore l’association de consommateurs UFC-Que Choisir.

  • La propagation du coronavirus inquiète l’OMS
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/22/la-propagation-du-coronavirus-inquiete-l-oms_6030469_3244.html

    Les autorités sanitaires mondiales s’interrogent sur de nouveaux modèles de transmission du virus.
    […]
    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne cache plus son inquiétude. « Ce virus est très dangereux. C’est l’ennemi public numéro un et il n’est pas traité comme tel, s’est alarmé, vendredi, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général. Au moment où nous parlons, nous sommes encore dans une phase où il est possible de contenir l’épidémie. » Mais la « fenêtre de tir se rétrécit », a-t-il averti.

    L’OMS s’inquiète notamment de l’apparition de cas en dehors de Chine « sans lien épidémiologique clair, tels que les antécédents de voyage et les contacts avec un cas confirmé ». «  Nous voyons que la situation évolue », a souligné Sylvie Briand, la directrice du département Préparation mondiale aux risques infectieux à l’OMS : « Non seulement le nombre des cas augmente, mais nous voyons aussi différents modèles de transmission dans différents endroits. » L’OMS ne parle toutefois pas de pandémie. L’organisation internationale considère qu’il y a « des épidémies différentes, montrant des phases différentes ».

    #paywall

  • Des #pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens ou cancérogènes dans l’#air
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/18/des-pesticides-suspectes-d-etre-des-perturbateurs-endocriniens-ou-cancerogen

    A la différence des particules fines ou du dioxyde d’azote émis par les véhicules diesel, les pesticides ne font pas l’objet d’une surveillance réglementaire dans l’air. Il existe seulement des limites à ne pas dépasser dans l’eau et l’alimentation.

  • Coronavirus : l’OMS se veut rassurante malgré un bilan qui monte à 2 000 morts
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/19/coronavirus-l-oms-se-veut-rassurante-malgre-un-bilan-qui-monte-a-2-000-morts

    L’Organisation mondiale de la santé a mis en garde contre toute mesure disproportionnée, citant une étude montrant que plus de 80 % des patients étaient atteints d’une forme bénigne de la maladie.

    Le nombre de contaminations en Chine continentale a atteint mercredi 74 185, soit 1 749 de plus que la veille, la plus faible hausse en un mois. Ailleurs dans le monde, environ 900 personnes contaminées ont été recensées dans une trentaine de pays.
    […]
    Citant une étude du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies portant sur plus de 72 000 personnes, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné lundi que plus de 80 % des patients souffraient d’une forme bénigne de la maladie. Toujours selon cette enquête, jusqu’à 39 ans, le taux de mortalité du Covid-19 reste très bas, à 0,2 %, puis s’élève progressivement avec l’âge.
    Depuis quelques semaines, la Chine place de facto en quarantaine la quasi-totalité du Hubei. En dehors de la province, seuls 56 nouveaux cas ont ainsi été recensés mercredi sur les dernières vingt-quatre heures. Le 4 février, ils étaient encore 890.

    • Étonnant, Le Monde reprend fidèlement le communiqué de l’AFP (Le Monde avec AFP) et cite le seul taux de 0,2% de mortalité pour les moins de 40 ans…
      https://www.afp.com/fr/infos/334/coronavirus-pres-de-1900-morts-mais-loms-se-veut-rassurante-doc-1p29wf6

      … la version espagnole (lue sur El Nacional) donne nettement plus de chiffres, fort différents…

      Tasa de mortalidad del coronavirus es de 2,3% en China, según estudio
      https://www.elnacional.com/?p=429416

      La investigación científica analizó a más de 72.000 pacientes y arrojó que 80,9% de las infecciones son leves; 13,8%, graves, y solo 4,7%, críticas
      […]
      Un artículo publicado en el Chinese Journal of Epidemiology examinó 72.314 casos confirmados, sospechosos, diagnosticados clínicamente y asintomáticos de enfermedad por COVID-19 en toda China hasta el 11 de febrero.

      Es el mayor estudio sobre nuevos pacientes con coronavirus desde que comenzó el brote a finales de diciembre.

      Estas son las principales conclusiones del documento del Centro Chino para el Control y la Prevención de Enfermedades: 80,9% de las infecciones se clasifican como leves, 13,8% como graves y solo 4,7% como críticas.

      La tasa de mortalidad más alta corresponde a personas de 80 años de edad o más con 14,8%.

      El estudio concluye que los pacientes con enfermedades cardiovasculares son los más propensos a morir por complicaciones del nuevo coronavirus, seguidos por los pacientes con diabetes, enfermedad respiratoria crónica e hipertensión.

      No hubo muertes entre los niños de hasta nueve años de edad, a pesar de que se conoce, por lo menos, dos casos de recién nacidos infectados por sus madres.

      Hasta los 39 años de edad la tasa de mortalidad sigue baja: es del 0,2%. Esta aumenta gradualmente con la edad.

      Para las personas que están en los 40 años es de 0,4%; en los 50 años, de 1,3%; en los 60, de 3,6%, y en los 70 años, de 8%.

      Los hombres tienen más probabilidades de morir (2,8%) que las mujeres (1,7%). La tasa general de mortalidad por el virus es de 2,3%.

  • La 5G arrive en France, mais les autorités notent « un manque important de données sur ses effets sanitaires »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/27/5g-l-anses-pointe-un-manque-important-de-donnees-ong-et-scientifiques-reclam

    L’Agence de sécurité sanitaire remet un premier rapport sur les risques liés à la nouvelle technologie de téléphonie mobile. La 5G arrive en France avec ses promesses de révolutionner les usages liés à la téléphonie mobile, de la voiture autonome à la chirurgie à distance. Les premières offres sont attendues à la fin de l’année. L’autorité de régulation des télécoms a lancé le 30 décembre 2019 la procédure d’attribution de fréquences dans la nouvelle bande 3,5 GHz. Son déploiement s’accompagne cependant de (...)

    #5G #écologie #technologisme #santé

    ##santé

  • L’Union européenne sous pression pour autoriser des pesticides interdits dans les produits importés
    #pesticides #agriculture #santé #europe #environnement
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/17/bruxelles-sous-pression-pour-autoriser-dans-les-produits-importes-des-pestic

    Des pesticides jugés trop dangereux pour être autorisés dans l’Union européenne (UE) pourraient être à nouveau tolérés pour épargner le commerce international. C’est le résultat de plusieurs années de lobbying des fabricants, renforcé par les manœuvres diplomatiques d’un groupe d’une quinzaine de pays, dont les Etats-Unis et le Canada, pour que Bruxelles ouvre une brèche dans sa propre réglementation. Une marge de tolérance pourrait ainsi être accordée aux substances interdites dans les produits alimentaires importés. Fruits, noix, épices ou encore café pourraient contenir des résidus de pesticides que la loi proscrit pourtant.

  • Les cartes inédites montrant les conséquences du dérèglement climatique en Europe
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/10/incendies-secheresse-inondations-les-projections-inquietantes-d-experts-euro

    A l’heure où la Commission européenne a fait du « green deal » sa priorité et où elle s’apprête, début mars, à dévoiler sa loi climat – censée inscrire dans le marbre le principe de la neutralité carbone en 2050 –, ce travail ne manquera pas d’alimenter ses réflexions.

    Montée du niveau de la mer, pluies torrentielles, épisodes de sécheresse, feux de forêt : les chercheurs de l’institution se sont projetés sur la fin du XXIe siècle pour imaginer ce que seront nos vies d’Européens, et celles de nos enfants et petits-enfants, à cette échéance. Leurs cartes permettent à chacun d’entre nous d’aller regarder ce qui l’attend, là où il vit ou là où il passe ses vacances.

    #climat #carte #projection #écologie

  • L’introuvable explication des cancers pédiatriques en France
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/04/cancers-pediatriques-l-introuvable-explication_6028351_3244.html


    Marie Thibaud (à g.), du collectif Stop aux cancers de nos enfants, et Lisa King, de Santé publique France Pays de la Loire, à Sainte-Pazanne, le 25 novembre 2019.
    SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP

    De plus en plus de parents d’enfants malades signalent de nombreux cas dans des communes dissiminées sur le territoire français.

    Sainte-Pazanne et Ligné en Loire-Atlantique, Igoville dans l’Eure, Saint-Rogatien en Charente-Maritime, Les Rousses dans le Jura… Ces communes de quelques milliers d’habitants disséminées sur le territoire ont un point commun : être l’épicentre de « clusters », avérés ou supposés, de ­cancers pédiatriques. L’épidémiologie définit le terme comme un « regroupement d’enfants de moins de 18 ans souffrant d’une même maladie dans une zone géographique et dans une période données et dont le nombre rapporté à sa population est perçu comme inhabituellement élevé ». Ils ont tous été repérés par un parent ou proche de jeune patient, grâce au bouche-à-oreille. Et ces derniers cherchent désormais sans relâche des réponses à l’inexplicable.

    « Quand j’ai découvert, en discutant dans les couloirs du CHU de Rouen, où ma fille de 5 ans est ­traitée depuis août 2019, que cinq autres enfants de notre petite ville étaient touchés aussi, ça m’a interpellée », raconte Charlène ­Bachelet, qui a finalement signalé « dix cas » concomitants à l’agence régionale de santé (ARS) de Normandie en octobre 2019.

    « Frise chronologique »
    Chloé Fourchon, mère d’une fillette de 4 ans diagnostiquée il y a un an et demi, a, pour sa part, recensé neuf enfants « -principalement nés entre 2012 et 2015_ », vivant dans cinq communes mitoyennes du Haut-Jura, et dont les cancers se sont déclarés entre 2014 et 2019, à partir d’indiscrétions entendues chez des commerçants. Début juillet 2019, elle a adressé une « frise chronologique- » récapitulative à l’ARS de Bourgogne-Franche-Comté. « _Ça m’a pris un peu de temps, dit-elle, car ces enfants sont suivis aussi bien à Lyon qu’à Besançon, voire à Genève, en Suisse. »

    A Ligné, juste avant Noël, c’est la maman d’un garçon de 5 ans atteint d’une leucémie qui a demandé au maire de saisir l’ARS Loire-Atlantique-Vendée après avoir établi, « à partir d’échange avec les familles concernées », la « cartographie » de « six cas » diagnostiqués dans le « Pays d’Ancenis » entre décembre 2017 et octobre 2018.

    #paywall
    et sans rapport, sans doute, avec mon billet immédiatement précédant…
    https://seenthis.net/messages/824088

  • La Cour des comptes dresse un constat d’échec des politiques publiques de réduction des pesticides
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/04/la-cour-des-comptes-dresse-un-constat-d-echec-des-politiques-publiques-de-re



    Epandage de pesticides dans un champ de pommes de terre, le 30 mai 2012 à Godewaersvelde (Nord).
    PHILIPPE HUGUEN / AFP

    En dépit de trois versions successives et des 400 millions d’euros engagés, les plans Ecophyto se sont soldés par une augmentation des quantités de produits chimiques utilisées.

    Gros retards, imbroglio administratif, absence de résultats et manque de transparence : voilà en substance le bilan dressé par la Cour des comptes de dix années d’action gouvernementale, impuissante à sortir l’agriculture française de sa dépendance aux pesticides. Le premier ministre, à qui ce référé en forme de constat d’échec a été adressé le 27 novembre 2019, disposait d’un délai de deux mois pour y répondre avant que ce texte ne soit rendu public mardi 4 février. Matignon a rédigé une défense in extremis lundi. Son argumentaire recense des mesures censées encourager les agriculteurs à avoir la main moins lourde sur les produits chimiques, mais ne dit pas pourquoi les programmes de mobilisation et les millions d’euros dépensés depuis 2009 se sont jusqu’à présent soldés par une augmentation continue des quantités de produits vendues aux agriculteurs.

    Surprise !?

  • Hommage à Homero Gómez González : une de mes dernières photos du Mexique, l’arbre aux monarques de l’aéroport de Mexico...
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/49478852273

    Flickr

    ValK. a posté une photo :
    Disparu le 13 janvier 2020, #Homero_Gomez, ingénieur agronome, défenseur du papillon monarque, a été retrouvé le 29 janvier, le corps tuméfié au fond d’un puits de l’Etat du Michoacan, dans l’ouest du pays. Le #Mexique compte le plus d’#homicides de #défenseurs de l’#environnement au monde...
    + lire > https://reporterre.net/Le-protecteur-des-papillons-Monarque-assassine-au-Mexique et https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/01/le-mexique-sous-le-choc-apres-la-mort-suspecte-d-homero-gomez-figure-de-l-ec
    .
    Photo : ValK.
    3 juin 2015, installation artistique dans l’aéroport de #Mexico, dédiée #papillon emblématique du pays, le #Monarque. Quelques heures encore et moi aussi je m’envole de retour vers la France...
    En voir +> https://frama.link/valk
    Me soutenir +> https://liberapay.com/ValK

  • China coronavirus : Death toll rises as disease spreads - BBC News
    https://www.bbc.com/news/world-asia-china-51245680

    Earlier, when the death toll was 17, information from China’s National Health Commission said the youngest person who died from the virus was 48 and the oldest was 89.
    But 15 of the 17 were over 60, and more than half suffered from other chronic diseases including Parkinson’s and diabetes. Just four were women.

    Comme pour les épidémies précédentes (et la grippe saisonnière…) les décès concernent majoritairement des patients âgés pour lesquels le virus vient compliquer d’autres pathologies.

    Comme d’habitude également, la mortalité spécifique, ie le nombre de décès rapporté aux cas confirmés, est très largement surestimée le nombre de cas réels d’infection étant totalement impossible à connaître ; en particulier tout ceux ne provoquant que des symptômes bénins qui passent (et passeront) sous le radar.

    • Coronavirus : le bilan monte à 56 morts en Chine
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/26/coronavirus-le-bilan-monte-a-54-morts-en-chine_6027240_3244.html
      Le Monde avec AFP
      Publié le 26/01/20 à 01h24, mis à jour à 09h58

      L’inquiétude grimpe encore d’un cran en Chine. Quinze nouveaux décès dus à l’épidémie de pneumonie virale ont été enregistrés dimanche 26 janvier, portant le bilan à 56 morts, et 688 nouveaux cas d’infections au coronavirus ont été confirmés, soit un total de 1 975 dans le pays, a annoncé la commission nationale de la santé.

      L’épidémie a notamment fait un mort à Shanghai, a annoncé dimanche le gouvernement local dans un communiqué, la première victime dans la grande métropole financière de l’est du pays. La victime est un homme de 88 ans qui avait déjà des problèmes de santé avant.

    • et yapakmoakildi : le CDC -> #still_unclear

      Novel Coronavirus 2019 Situation Summary, Wuhan, China | CDC
      https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/summary.html

      Early on, many of the patients in the outbreak in Wuhan, China reportedly had some link to a large seafood and animal market, suggesting animal-to-person spread. However, a growing number of patients reportedly have not had exposure to animal markets, suggesting person-to-person spread is occurring. At this time, it’s unclear how easily or sustainably this virus is spreading between people.

      Both MERS and SARS have been known to cause severe illness in people. The situation with regard to 2019-nCoV is still unclear. While severe illness, including illness resulting in a number of deaths has been reported in China, other patients have had milder illness and been discharged.

    • As China reports a jump in coronavirus-related deaths — here’s how the illness has spread around the world so rapidly - MarketWatch
      https://www.marketwatch.com/story/how-the-mysterious-coronavirus-from-china-has-spread-so-quickly-2020-01

      A new study in the Lancet said this new strain is similar to SARS-related coronaviruses found in Chinese horseshoe bats
      […]
      But more severe coronaviruses can become more serious and progress to pneumonia. “Human coronaviruses can sometimes cause lower-respiratory tract illnesses, such as pneumonia or bronchitis,” it added. “This is more common in people with cardiopulmonary disease, people with weakened immune systems, infants, and older adults. Two other human coronaviruses, MERS-CoV and SARS-CoV have been known to frequently cause severe symptoms.”
      […]
      A new study published in the Lancet looking at five of six family members with the virus said the it’s spreading from person to person, rather than exclusively from animals or infected food, and can be transmitted in social, family and even hospital environments. It also now being spread by people who have not been to Wuhan. “This is a novel coronavirus, which is closest to the bat severe acute respiratory syndrome (SARS)-related coronaviruses found in Chinese horseshoe bats.”

    • A familial cluster of pneumonia associated with the 2019 novel coronavirus indicating person-to-person transmission: a study of a family cluster - The Lancet
      https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30154-9/abstract


      Figure 1 Chronology of symptom onset of the Shenzhen family cluster and their contacts in Wuhan
      Dates filled in red are the dates on which patients 1–6 had close contacts with their relatives (relatives 1–5). Dates filled in yellow are the dates on which patients 3–6 stayed with patient 7. The boxes with an internal red cross are the dates on which patients 1 and 3 or relatives 1, 2, and 3 had stayed overnight (white boxes) at or had visited (blue boxes) the hospital in which relative 1 was admitted for febrile pneumonia. The information of relatives 1–5 was provided by patient 3. No virological data were available.

      Summary
      Background
      An ongoing outbreak of pneumonia associated with a novel coronavirus was reported in Wuhan city, Hubei province, China. Affected patients were geographically linked with a local wet market as a potential source. No data on person-to-person or nosocomial transmission have been published to date.

      Methods
      In this study, we report the epidemiological, clinical, laboratory, radiological, and microbiological findings of five patients in a family cluster who presented with unexplained pneumonia after returning to Shenzhen, Guangdong province, China, after a visit to Wuhan, and an additional family member who did not travel to Wuhan. Phylogenetic analysis of genetic sequences from these patients were done.

      Findings
      From Jan 10, 2020, we enrolled a family of six patients who travelled to Wuhan from Shenzhen between Dec 29, 2019 and Jan 4, 2020. Of six family members who travelled to Wuhan, five were identified as infected with the novel coronavirus. Additionally, one family member, who did not travel to Wuhan, became infected with the virus after several days of contact with four of the family members. None of the family members had contacts with Wuhan markets or animals, although two had visited a Wuhan hospital. Five family members (aged 36–66 years) presented with fever, upper or lower respiratory tract symptoms, or diarrhoea, or a combination of these 3–6 days after exposure. They presented to our hospital (The University of Hong Kong-Shenzhen Hospital, Shenzhen) 6–10 days after symptom onset. They and one asymptomatic child (aged 10 years) had radiological ground-glass lung opacities. Older patients (aged >60 years) had more systemic symptoms, extensive radiological ground-glass lung changes, lymphopenia, thrombocytopenia, and increased C-reactive protein and lactate dehydrogenase levels. The nasopharyngeal or throat swabs of these six patients were negative for known respiratory microbes by point-of-care multiplex RT-PCR, but five patients (four adults and the child) were RT-PCR positive for genes encoding the internal RNA-dependent RNA polymerase and surface Spike protein of this novel coronavirus, which were confirmed by Sanger sequencing. Phylogenetic analysis of these five patients’ RT-PCR amplicons and two full genomes by next-generation sequencing showed that this is a novel coronavirus, which is closest to the bat severe acute respiatory syndrome (SARS)-related coronaviruses found in Chinese horseshoe bats.

      Interpretation
      Our findings are consistent with person-to-person transmission of this novel coronavirus in hospital and family settings, and the reports of infected travellers in other geographical regions.

    • C’est un peu tôt, non ?

      À mon avis, pas grand chose à changer pour le moment. Sauf la bizarrerie coréenne sur la très forte surreprésentation des 20-29 ans dans les malades et les décès. Toujours une (très) grande incertitude sur les chiffres et donc sur la létalité.

    • Apparemment pas trop tôt pour blanchir la pauvre petite Buzyn et le général Macron :) L’écriture de l’histoire est en marche. D’où ce tag pour se souvenir de ce qu’on pensait déjà pouvoir dire avant le 14 février.