• Pyrénées-Orientales : énorme déploiement de forces de police au Perthus dans l’attente de l’arrivée d’Emmanuel Macron - lindependant.fr
    https://www.lindependant.fr/2020/11/05/pyrenees-orientales-enorme-deploiement-de-forces-de-police-au-perthus-d

    Le président de la République est attendu, peu avant midi, ce jeudi 5 novembre 2020, à la frontière franco-espagnole pour une visite officielle. 

    C’est un impressionnant dispositif de forces de police françaises et espagnoles qui est déployé, ce jeudi matin, au niveau de l’ancien poste frontière sur la commune du Perthus. De nombreux contrôles sont effectués, sur toute la zone frontalière, depuis le début de la matinée.

    Ah ben si même les flics espagnols participent à un « impressionnant dispositif » quand Jupiter a un pet de travers…

  • Covid-19 : « Nous sommes de nouveau en guerre », « il faut reconfiner le pays » : le cri d’alarme du Professeur Gilles Pialoux
    https://www.lindependant.fr/2020/10/27/covid-19-nous-sommes-de-nouveau-en-guerre-il-faut-reconfiner-le-pays-le

    De fait, Gilles Pialoux n’y est pas allé par quatre chemins : « On a perdu le fil de la circulation du virus. C’est-à-dire que là, on n’oserait pas nous montrer la carte du virus comme au mois d’avril parce que là, le virus, il est partout, et on ne maîtrise pas sa circulation. Et probablement qu’on a perdu le fil dès le mois d’août ». « La circulation du virus est hors de contrôle, on est de nouveau en guerre et il faut appeler à une adhésion des citoyens ». 

    Pour lui, pas de demi-mesure : "Il faut clairement reconfiner le pays. Je suis désolé, il faut laisser de côté l’économie. L’économie, c’est rattrapable, la réanimation loupée, ce n’est pas rattrapable. On est dans deux dimensions différentes. Il fait arrêter d’opposer la santé à l’économie".

  • Hommage à Samuel Paty : les caricatures de Charlie Hebdo projetées sur les hôtels de région à Toulouse et Montpellier
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/hommage-samuel-paty-caricatures-charlie-hebdo-projetees

    Pendant qu’Emmanuel Macron prendra part à l’hommage national dans la cour de la Sorbonne, que certains observeront une minute de silence place du Capitole à Toulouse ou que d’autres se recueilleront partout en France en mémoire de Samuel Paty, les caricatures de Charlie Hebdo seront projetées sur les façades des deux hôtels de région de Toulouse et Montpellier. Une façon pour Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, de rendre hommage à cet enseignant assassiné vendredi soir à Conflans Sainte-Honorine (Yvelines) et de défendre la liberté d’expression.

    Oh, ces merdes islamophobes sur 10 mètres de haut, génial. Et voilà le travail.

  • Ces départements qui privent illégalement des demandeurs du RSA | Mediapart - DAN ISRAEL

    Au moins cinq conseils départementaux refusent d’attribuer le RSA aux Français disposant d’un certain montant d’épargne. Rien dans la loi ne les y autorise, comme l’a rappelé en 2019 le Conseil d’État pour le département de la Manche.

    Limiter la « fraude sociale », encore et toujours. Ces tout derniers jours, la Cour des comptes et un rapport parlementaire se sont penchés sur les arnaques aux prestations sociales, qui peuvent viser les caisses d’assurance-maladie et d’allocations familiales ou Pôle emploi. Le directeur général de la Caisse nationale d’allocations familiales a de son côté promis de muscler encore les contrôles.

    Derrière cet unanimisme à forte résonance médiatique, qui vise à empêcher de profiter indûment des aides sociales financées par le contribuable, se cachent d’autres situations problématiques, bien peu mises en lumière alors qu’elles sont illégales. Alix* (les prénoms ont été changés, voir notre Boîte noire) l’a appris à ses dépens il y a quelques mois.

    En début d’année, l’allocataire avait touché 415 euros mensuels pendant deux mois au titre du RSA (revenu de solidarité active). Mais au printemps, un courrier du conseil départemental de la Manche lui a indiqué que la somme ne lui serait plus versée. Motif ? « Le montant des capitaux détenus actuellement par votre foyer dépass[e] 23 000 euros. »

    Depuis une délibération du 17 juin 2016, le département a en effet instauré un seuil de détention de capitaux, au-delà duquel le RSA, financé par les départements et distribué par les CAF, n’est plus versé. Au moins quatre autres départements appliquent une politique similaire, sans qu’à notre connaissance elle n’ait jamais été détaillée par un média. Les seuils retenus varient d’un département à l’autre, allant du simple au quintuple.

    « En Bretagne, entre deux emplois précaires, j’avais déjà été bénéficiaire du RSA pendant quelques mois. J’ai donc eu du mal à comprendre pourquoi on me privait d’un droit cette fois, témoigne Alix. D’autant que j’étais en train de lancer ma propre entreprise dans le domaine médico-social, après avoir épuisé mes droits Pôle emploi sans retrouver de travail : j’étais tout à fait dans une démarche d’insertion et de retour à l’emploi. » Le RSA est censé « lutter contre la pauvreté », « encourager l’exercice ou le retour à une activité professionnelle » et « aider à l’insertion sociale des bénéficiaires ».

    « Les élus ont souhaité mettre en œuvre une loi qui permet de dépenser chaque euro de la solidarité pour les personnes qui en ont prioritairement besoin, c’est-à-dire celles qui n’ont jamais eu l’opportunité d’épargner ou d’hériter », explique à Mediapart le conseil départemental de la Manche pour justifier sa délibération de 2016, adoptée (sans vote s’y opposant) au nom « des équilibres entre les citoyens ».

    En interdisant de RSA les citoyens disposant de plus de 23 000 euros placés (sur des livrets, une assurance-vie ou un PEL), le département dirigé par Marc Lefèvre (divers droite) entend les encourager « à recourir à leur propre épargne ». En 2019, le conseil départemental a signifié 70 refus, pour 7 432 foyers bénéficiaires.

    « Pour moi, il s’agissait d’une épargne de précaution, d’anticipation, témoigne Alix, qui disposait d’un peu plus de 23 000 euros en banque. J’ai déjà été au Secours populaire quand j’étais jeune, et je me souviens aussi des coupures d’électricité subies avec mes parents. Depuis, je m’astreins à gérer mes ressources pour ne pas me retrouver dans la mouise, pouvoir réparer ma voiture, et même, pourquoi pas, payer des études à mes enfants. » Cette épargne de précaution, on la lui fait payer, au sens propre.

    Il pourrait s’agir d’un épiphénomène, mais il n’est à la vérité pas si anecdotique. Car il est illégal : rien dans la loi de 2008 instaurant le RSA en remplacement du RMI (revenu minimum d’insertion) ne prévoit une telle disposition, ni n’autorise les départements à la mettre en œuvre.

    C’est d’ailleurs ce qu’a jugé le tribunal administratif de Caen, dans une décision du 1er février 2019 où il a annulé un précédent refus du département d’attribuer le RSA en raison du dépassement du seuil de 23 000 euros d’épargne. Ce jugement a été confirmé le 6 novembre par le Conseil d’État, qui a rejeté le recours du conseil départemental.

    Dans son argumentation, le tribunal rappelle que la législation prévoit que le droit au RSA dépend de la prise en compte de tous les revenus du demandeur, dont ceux issus de l’argent placé sur des comptes : il faut comptabiliser les intérêts annuels générés par les livrets d’épargne, et considérer que les placements ne rapportant pas d’intérêts annuels rapportent l’équivalent de 3 % annuels – ce qui a par le passé entraîné d’autres irrégularités, que nous avons détaillées ici et là.

    Mais il n’est en rien prévu de prendre en compte l’intégralité des capitaux placés. La délibération du département de la Manche « ne trouve son fondement dans aucune disposition législative ou réglementaire applicable au revenu de solidarité active », a donc tranché le tribunal, appuyé neuf mois plus tard par le Conseil d’État, instance suprême de la justice administrative.

    Ce camouflet judiciaire n’empêche pas le département de continuer à appliquer sa politique. Au prix d’un raisonnement juridique pour le moins acrobatique. « Le décret [d’application] sur lequel s’appuie la décision du Conseil d’État est venu déconstruire la volonté du législateur en vidant la loi de sa substance », assure le service de communication de la Manche. Le département « a donc introduit un recours gracieux auprès du premier ministre sur ce décret ». Et « tant que le premier ministre ne répond pas à ce recours pour lequel nous l’avons déjà relancé, la délibération du département reste applicable », assure l’institution locale, qui estime être « dans son bon droit ».

    « Après ces décisions judiciaires, le département aurait dû prendre acte que sa position n’est pas fondée en droit, regrette l’avocat caennais Nicolas Toucas, qui a obtenu le jugement du tribunal administratif et vient de déposer un nouveau recours. En ne le faisant pas, il met de façon tout à fait illégale des personnes en grande difficulté. Et ce n’est pas le seul département à agir ainsi. »

    En effet, l’initiative n’est pas isolée. Au nom du « juste droit » – notion à la mode dans les collectivités locales dirigées par la droite – au moins deux autres départements de la région Normandie, l’Eure et l’Orne, appliquent la même politique, avec des seuils de capitaux différents. Et un troisième, le Calvados, a voté sa mise en place sans jamais l’appliquer. L’association Apnée, qui gère le site Actuchomage, très active dans la défense des allocataires de Pôle emploi et des divers minimas sociaux, ajoute l’Hérault et les Pyrénées-Orientales à cette liste.

    « Faute de temps et de bénévoles, nous n’avons ciblé que les départements qui sont le plus cités dans nos forums, mais nous n’avons en fait testé que peu de départements, et la plupart ne répondent jamais à nos sollicitations », souligne Stéphane, bénévole de l’association, qui conseille les internautes sur Actuchomage sous le pseudonyme de « Zorro22 ».

    Très peu de contestations devant les tribunaux

    Aussi étrange que cela puisse paraître, il n’existe pas de liste officielle de départements refusant d’attribuer le RSA pour cause d’épargne jugée trop élevée. Ou au moins les divers ministères sollicités par Mediapart n’ont pas été en mesure de la fournir. « Le ministère des solidarités et de la santé et le ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales se refilent le bébé, et le tout finit généralement dans un tiroir », grince le bénévole.

    Un tout récent ministre chargé des relations avec le territoire connaît pourtant bien la question. Aujourd’hui ministre de l’Outre-mer, Sébastien Lecornu était encore président du conseil départemental de l’Eure lorsque l’assemblée locale a voté la mise en place de cette politique, le 15 mai 2017. L’Eure a instauré le plafond le plus faible, considérant que toute personne détenant 9 670 euros de capitaux placés n’avait pas besoin du RSA. Pourquoi ce seuil ? Parce qu’il correspond « à 18 fois le RSA de base d’une personne seule », indique la délibération de mai 2017, signée par Sébastien Lecornu. Ni ce dernier ni le conseil départemental n’ont souhaité en dire plus à Mediapart.

    Dans le département voisin de l’Orne, c’est le seuil de 15 000 euros qui a été retenu en novembre 2014, en annexe d’un « plan de prévention des indus et de maîtrise des dépenses ». La collectivité locale indique qu’en 2019, seuls 27 dossiers ont été refusés au nom de cette mesure.

    Toujours en Normandie, le Calvados a instauré en décembre 2016 un seuil de 30 000 euros. « C’était une manière de s’assurer que les moyens des pouvoirs publics, limités chacun le sait, aillent bien à ceux qui en ont le plus besoin, explique le département. Le risque autrement est de porter le flanc à des critiques sur la soutenabilité globale des aides sociales dans notre pays. »

    Plus prosaïquement, les départements soulignent – à raison – que financer le RSA leur coûte cher, car l’État, qui leur en a attribué le financement, ne compense pas les sommes dépensées pour cette prestation sociale. Les exécutifs locaux estiment qu’en moyenne, seuls 50 à 60 % des sommes dépensées sont remboursées par l’État.

    La Manche, l’Orne et le Calvados ont d’ailleurs obtenu en juillet une retentissante décision du tribunal administratif de Paris : l’État a été condamné à compenser intégralement les hausses du RSA qu’il a décidées entre 2013 et 2017. Les conséquences pourraient être importantes. Si l’État devait rembourser tous les conseils départementaux, il devrait payer 4 milliards d’euros.

    Dans le Calvados, la mesure n’a en fait jamais été mise en œuvre. Le temps de formaliser l’accord avec la CAF, « nous sommes entrés dans un “état d’urgence social” qui demande toute notre attention pour accompagner les allocataires du RSA et notamment les nouveaux entrants », indique le conseil départemental sans plus de précisions.

    Ailleurs en France, les Pyrénées-Orientales rejettent les demandes de RSA « pour les personnes ayant des capitaux placés ou non placés de plus de 23 000 euros (personne seule) ou 46 000 euros (pour un couple) », indique le département. La majorité PS-PCF « considère que ces personnes ne sont pas en situation de pauvreté et disposent de moyens convenables d’existence ». Cinquante dossiers ont été rejetés ou radiés en 2019.

    Selon les éléments recueillis par Apnée/Actuchomage et Mediapart, l’Hérault est le département ayant instauré le plafond le plus haut, à 50 000 euros, correspondant « approximativement à deux fois le plafond d’un livret A » (qui est de 22 950 euros). « Depuis 2015, une quarantaine de dossiers ont été concernés par des rejets à l’ouverture du droit ou à des radiations en cours de droit, entre 55 489 et 435 949 euros », détaille le conseil départemental. Ce dernier précise avoir « maintenu le droit de l’ensemble des allocataires du RSA, sans étude du niveau de ressources » pendant toute « la période Covid ».

    Le département assure surtout avoir fait face à peu de contentieux, et avoir toujours obtenu des décisions favorables du tribunal administratif, « pour non-déclaration de ressources et absence de précarité » des allocataires. La collectivité territoriale n’a pas précisé si ces décisions avaient été prononcées avant la décision du Conseil d’État.

    « Dans tous les cas, peu de personnes se lancent dans les contestations juridiques qui sont très lourdes, regrette l’avocat Nicolas Toucas. Avant d’arriver au tribunal, il faut d’abord faire un premier recours administratif, qui n’aboutit en général pas, puis la procédure dure un an. »

    Philippe*, indépendant dans le domaine de l’informatique, est de ceux qui ont renoncé à défendre leur droit en justice. « J’ai toujours travaillé et payé mes cotisations. Lors d’un changement d’activité début 2018, j’ai subi une forte baisse de mon chiffre d’affaires, se remémore-t-il. Quand j’ai fait une demande de RSA, j’ai d’abord obtenu une réponse positive, m’indiquant que le président du conseil départemental validait mon dossier. J’ai touché 315 euros, une fois. Et puis, j’ai reçu une nouvelle réponse, négative cette fois, mais sans aucune précision. Les versements ont cessé, et on m’a repris les 315 euros en ponctionnant ma prime d’activité. »

    Philippe assure n’avoir jamais reçu d’explication officielle. « Au téléphone seulement, un agent du conseil départemental m’a expliqué que je n’étais pas dans le besoin, que je n’avais qu’à demander de l’argent à des amis, indique-t-il. Alors que j’avais justement constitué mon épargne pour pouvoir me relancer en cas de coup dur et ne pas rester dépendant trop longtemps. »

    Mais la lourdeur des procédures l’a découragé d’aller plus loin. « Il aurait fallu prendre un avocat, faire un recours administratif, j’ai laissé tomber, dit-il. Mais c’est absurde, si j’avais déménagé, j’aurais pu toucher le RSA. Et on ose parler d’égalité des droits sur le territoire national… » Selon nos informations, le Défenseur des droits est justement en train d’examiner un dossier de ce type pour évaluer si l’accès au RSA est assuré partout en France, comme le prévoit la loi.

    • Pyrénées-Orientales - Pas de RSA pour les épargnants depuis 2013 : « C’est illégal ! »
      https://www.lindependant.fr/2020/09/29/pyrenees-orientales-pas-de-rsa-pour-les-epargnants-depuis-2013-cest-ill

      Selon l’association Apnée, la jurisprudence est claire : les seuils d’épargne pour l’obtention du RSA, tels que celui fixé par le Département, sont « illégaux ».

      Depuis le 1er janvier 2013, le conseil départemental des P.-O. refuse d’attribuer le RSA à des demandeurs en théorie éligibles dès lors que ceux-ci disposent de plus de 22 950 euros d’épargne. L’association Apnée, qui combat pour les droits des demandeurs d’emploi, assure que la mesure est illégale, jurisprudence à l’appui. Le conseil départemental maintient de son côté être dans son bon droit. Explications.

      La présidente #PS du conseil départemental, Hermeline Malherbe, assume sans complexes. Chaque année, la collectivité refuse « une cinquantaine » de dossiers de demandes de revenu de solidarité active (RSA), car le postulant déclare un montant d’épargne supérieur au plafond du livret A. Soit 22 950 euros pour une personne seule ou 45 900 euros pour un couple.

      #RSA #épargne #insécurité_sociale

  • Perpignan : 33 wagons du train des primeurs envoyés au rebut d’ici peu ?
    Publié le 18/06/2020 - lindependant.fr
    https://www.lindependant.fr/2020/06/18/perpignan-33-wagons-du-train-des-primeurs-envoyes-au-rebut-dici-peu,893

    La CGT cheminots assure que 33 wagons frigorifiques du train des primeurs, à l’arrêt depuis juillet dernier, pourraient partir « à la destruction » dans les prochains jours.

    L’État avait initialement annoncé sa remise en circulation pour novembre 2019. Puis pour décembre. Mais pour l’heure, le train des primeurs, qui transportait fruits et légumes entre Perpignan et le marché international de Rungis, en région parisienne, est toujours au point mort. Et ce depuis le 14 juillet dernier.

    Autant dire que les cheminots CGT, qui sont au cœur de la mobilisation pour la relance du train, commencent à trouver le temps long. D’autant que l’un d’entre eux, Mickaël Meusnier, assure avoir découvert, en effectuant « une petite tournée de chantier post-Covid », qu’il était envisagé d’envoyer prochainement 33 des 80 wagons du train emblématique à Culoz, dans l’Ain, pour qu’ils y soient détruits. (...)

  • Coronavirus - Aude : la vie en confinement à la Maison d’enfants de Lézignan-Corbières - lindependant.fr

    https://www.lindependant.fr/2020/04/13/la-vie-en-confinement-a-la-maison-denfants-de-lezignan-corbieres,884520

    Comment la Maison d’enfants, en charge de jeunes entre 6 et 18 ans, fait-elle face à l’obligation de confinement ?

    Alors que la majorité des enfants du territoire est en famille, 15 jeunes relevant de la protection de l’enfance sont confinés au sein des deux unités de la Maison d’enfants, gérée par l’association des Pupilles de l’enseignement public de l’Aude (PEP 11). Son directeur général adjoint, Mourad Mamou, responsable du pôle social qui regroupe les trois Maisons d’enfants (Narbonne, Carcassonne, Lézignan), répond à nos questions. Nous avons un personnel avec un grand sens de l’engagement

    Quelle est l’organisation de la Maison d’enfants ?

    Sur la ville, nous avons deux unités, « Frêche » située près du lycée, et « Clemenceau » en ville. Douze enfants sont suivis dans la 1re, qui bénéficie de nouveaux locaux et d’un extérieur. Six autres sont réunis dans la 2e unité, un très grand appartement sans extérieur, moins adapté pour un confinement, mais ça se passe bien. En temps normal, les enfants sont scolarisés – la majorité en primaire et au collège, plus un ou deux lycéens et un apprenti – et certains retournent dans leur famille le week-end. Quand le confinement est arrivé, trois d’entre eux y étaient et y sont restés, nous les suivons à distance en contactant régulièrement les familles et là encore, ça se passe bien.

    Comment avez-vous fait face à la crise ?

    À Lézignan, les écoles ont fermé avant la mesure nationale, il a fallu s’organiser. Au début, ça n’a pas été facile. Mais nous avons un personnel (*) avec un grand sens de l’engagement, de la solidarité et des responsabilités : l’équipe a su mobiliser ses ressources pour suivre les jeunes dans leur scolarité (pour éviter une rupture), dans les activités quotidiennes et de loisirs, mais aussi pour réorganiser les plannings en tenant compte des obligations de garde de leurs propres enfants. De ce fait, le service n’a pas été dégradé et je tiens à les remercier.

    Anticipation et gestion exemplaire

    En 2009, lors de l’épidémie de grippe H1N1, un plan d’activité de continuité avait été mis en place avec différents scénarios (école fermée, confinement, cas de maladie, absence de personnel, mesures sanitaires, protocole d’hygiène, stock de produits, équipements…) : « Nous avons anticipé la pandémie actuelle grâce à ce plan. Il nous restait des masques de l’époque et nous avions constitué tout l’équipement nécessaire. À ce jour, nous n’avons aucun cas de Covid-19 chez les enfants ou le personnel. Nous avons prévu des chambres isolées, voire une unité si ça devait se produire. Nous prenons aussi la température de nos jeunes deux fois par jour, ainsi que du personnel à la prise du service. On travaille en étroite collaboration avec le Département, notre organisme de tutelle, qui nous a fait parvenir des masques. Il nous a aussi fourni du matériel informatique pour la poursuite de la scolarité. Nous travaillons avec les familles, les jeunes et le personnel à l’aide des nouvelles technologies et ça nous interroge quant à nos modes d’intervention à faire évoluer. On doit sortir renforcé de cette crise et adapter nos futures pratiques d’accompagnement à distance », note Mourad Mamou, directeur général adjoint de la Maison d’enfants.

  • À Montpellier, des télés ont été soldées à 30€, provoquant une cohue dans le supermarché d’Odysseum :
    – Montpellier : à Géant Casino Odysseum, des télés en solde à 30 € provoquent une pagaille monstre
    https://www.midilibre.fr/2020/01/09/montpellier-les-clients-se-rebellent-a-la-caisse-du-supermarche-casino,865
    – Montpellier : Géant Casino affiche par erreur des écrans plats à 30 euros, la police doit évacuer le supermarché
    http://www.leparisien.fr/economie/montpellier-geant-casino-affiche-par-erreur-des-ecrans-plats-a-30-euros-l
    – Un hypermarché vend (par erreur) des télés à 30 euros : la police intervient pour évacuer le magasin
    https://www.bfmtv.com/economie/un-hypermarche-vend-par-erreur-des-teles-a-30-euros-la-police-intervient-pour

    Mais non, en fait, peut-être que les téléviseurs étaient affichés à… 40 euros :
    – Ruée sur les télés à 40 euros à Montpellier : le magasin plaide l’erreur d’affichage
    https://www.lindependant.fr/2020/01/09/ruee-sur-les-teles-a-40-euros-a-montpellier-le-magasin-plaide-lerreur-d
    – Des télévisions à 40 € à cause d’une erreur d’affichage : le supermarché pris d’assaut
    https://www.lemessager.fr/3700/article/2020-01-09/des-televisions-40-eu-cause-d-une-erreur-d-affichage-le-supermarche-pris-

    Parce qu’« en vrai », le vrai prix aurait dû être de 300 euros :
    – Télés à 30 € au lieu de 300 € : les raisons de la pagaille au Géant Casino
    https://www.ladepeche.fr/2020/01/10/teles-a-30-au-lieu-de-300-les-raisons-de-la-pagaille-au-geant-casino,86520

    ou plus précisément 307,99€ :
    – « un affichage de prix erroné (30,99 euros au lieu de 307,99 €) de téléviseurs au Géant Casino d’Odysseum Montpellier »
    https://www.midilibre.fr/2020/01/09/bug-informatique-sur-laffichage-des-prix-sur-le-hi-fi-et-lelectromenager-c

    D’ailleurs c’est expliqué par l’algorithme :
    – « Ils étaient persuadés de pouvoir réaliser une bonne affaire en achetant un écran plat pour 30,99€ au lieu de 307,99€. En cause : une erreur d’affichage sur les étiquettes numérique qui empechait le chiffre avant la virgule d’apparaître. »
    https://www.laprovence.com/actu/en-direct/5837659/un-tele-affichee-a-30€-provoque-des-debordements-dans-plusieurs-magasins-geant-casino.html

    Ah mais oups, c’est pas 307,99, c’est 309,90 :
    – « Il faut dire que des écrans plats étaient proposés au prix de… 30,99 euros au lieu de 309,90 euros ! »
    https://www.charentelibre.fr/2020/01/09/grosse-pagaille-pour-des-teles-soldees-par-erreur-a-30-euros,3541749.p

    C’est embêtant ces deux euros d’incertitude. Allez, on va te faire un arrondi au plus proche : « autour de 400 euros » :
    – « La virgule des étiquettes électroniques aurait notamment été déplacée, faisant baisser le prix de téléviseurs initialement affichés autour de 400,00 euros à près de 40,00 euros, soit une promotion de plus de 90% »
    https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/geant-casino-a-montpellier-un-bug-reductions-police-7799862343

    ou plutôt (pardon, les chiffres vous savez…) 430 euros :
    – « Le modèle 55 pouces de Philips était affiché en rayon à 30 euros, au lieu de 430. »
    http://www.leparisien.fr/economie/montpellier-geant-casino-affiche-par-erreur-des-ecrans-plats-a-30-euros-l

    (mais alors le bug ?)

    enfin, soyons précis : 439,99 euros :
    – « Des clients attirés, le premier jour des soldes, par un affichage de prix erroné (30,99 euros au lieu de 439,99 euros !) de téléviseurs dans un Géant Casino »
    https://www.bfmtv.com/economie/un-hypermarche-vend-par-erreur-des-teles-a-30-euros-la-police-intervient-pour
    – « En cause, un imbroglio autour du prix de certains téléviseurs 55 pouces, affiché à 30,99 euros au lieu de plus de 439,99 euros. »
    https://www.sudouest.fr/2020/01/09/montpellier-des-ecrans-plats-affiches-a-30-euros-au-lieu-de-400-la-police-f

    en fait, non, on va dire « 500 » (et là, on a une témoin au téléphone, alors on peut pas se tromper) :
    – Au Géant Casino de Montpellier, des télés affichées à 30 euros au lieu de 500 provoquent la pagaille
    https://www.youtube.com/watch?v=-Kn2PFFFeQ0

    c’est confirmé par Capital, qui s’y connaît en, euh, capital :
    – « Les appareils de la marque Phillipps étaient en effet affichés au prix de 30 euros, au lieu des 500 qu’ils coûtent habituellement. »
    https://www.capital.fr/entreprises-marches/les-clients-se-precipitent-sur-des-televiseurs-a-30-euros-la-police-intervie
    avec cette précision typique du spécialiste du, euh, capitalisme qui maîtrise les mathématiques :
    « Une réduction de 470 euros que le magasin a refusé d’accorder à ses clients. »

    ou peut-être « plus de » 500 euros :
    – « sans pouvoir passer en caisse où le prix affichait dépassait les 500 euros. »
    https://www.lindependant.fr/2020/01/09/ruee-sur-les-teles-a-40-euros-a-montpellier-le-magasin-plaide-lerreur-d

    mais en fait, non, on a une personne qui était dans la magasin, cette fois on ne peut pas se tromper : 700 euros !
    – « L’auteure du tweet, Anne-Sophie, a vécu la scène hier soir. “J’y étais par hasard, pour acheter une machine à café, et j’ai commencé à remarquer que des gens portaient plusieurs cartons de télés, raconte-t-elle, alors j’ai voulu vérifier et effectivement elle étaient vendues au prix de 31 euros au lieu de 700”. »
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/les-clients-d-un-supermarche-de-montpellier-s-arrachent-les-televiseurs-l

    Je sais bien que les journalistes sont notoirement fâchés avec les chiffres, mais là, c’est assez épatant : d’où sortent ces chiffres ? Quand tu ponds 10 dépêches par jour en recopiant des conneries sur Twitter, tu fais quoi, tu te sors les chiffres du cul, et ensuite tu fais des règles de trois (« plus 90% de réduction ») et des soustractions (« une réduction de 470 euros ») pour faire mine de valider ta source ?

    (Je passe sur les qualifications de l’événement, qui passe de « des clients mécontents » à « bousculade » pour finir en quasi-émeute, parce que sinon j’y passe la journée…)

    • C’est pas l’aspect faux des chiffres qui me chagrine, d’où le fait que le factchecking n’est pas vraiment la question ici, parce que c’est une info totalement anecdotique et inintéressante.

      Ce qui m’épate, c’est que :

      – à partir d’un nombre extrêmement limité de sources, on obtient un nombre invraisemblable de chiffres différents ; c’est assez stupéfiant tout de même : il doit y avoir un ou deux tweets, éventuellement une dépêche d’agence, et il sort une bonne dizaine de chiffres différents ; c’est assez magique, je trouve…

      – plus intéressant pour moi : comment à partir de ces chiffres totalement approximatifs (et, encore une fois : pourquoi pas, vu que l’information n’a pas grand intérêt), on met tout de même en place des éléments de langage destinés à crédibiliser l’information, « comme si » on avait bossé sérieusement. Et donc des chiffres donnés avec une précision au centime près (« 439,99 », ou « 307,99 », ou « 309,90 »…), des calculs de taux de réduction (« 90% », « 470 euros »…), de citation de « sources » (une dame au téléphone, un témoin cité, etc.), photo d’une étiquette fautive, alors qu’en gros, à la base, tout le monde a brodé sur une anecdote qui circule sur Facebook et qu’on a intégré un chiffre farfelu.

    • Je comprends bien, mais ce faisant tu jettes l’opprobre sur toute une profession, alors qu’il y a (peut-être !?) un·e de ces journalistes qui avait le bon chiffre :)

    • Note que je dispose d’un téléphone qui me permettrait de faire le faquecheqingue. Manque la motivation.