Il serait temps d’admettre que les violences sexuelles sont un problème collectif
▻http://www.slate.fr/story/186176/agressions-sexuelles-mineurs-revolution-societe-matzneff-springora
À votre avis, combien va-t-il falloir de révélations sur des histoires de violences sexuelles avant qu’on admette que nous avons un problème ?
Je veux dire : un problème collectif. Un problème qui dépasse le cadre du cas particulier, de la vie privée, de l’exception terrible, du « elle a vraiment pas eu de chance », du « en même temps, elle aurait pu s’y attendre », voire du « bah tout ça, c’est la faute de sa mère » (affirmation employée aussi bien pour parler des victimes que des agresseurs).
L’autre jour, j’ai lu cet article de l’Obs racontant le combat d’Eva Thomas, qui a parlé publiquement de l’inceste par son père dont elle avait été victime quand elle avait 15 ans. Son témoignage a été considéré comme un tournant. Le silence autour de l’inceste était fini. La parole se libérait. Plus rien ne serait comme avant. C’était en 1986.