• Le « doomscrolling » : cette mauvaise habitude que l’on fait dès le matin
    https://www.femina.fr/article/le-doomscrolling-cette-mauvaise-habitude-que-l-on-fait-des-le-matin

    Une des choses les plus partagées par les personnes possédant un smartphone est de l’allumer dès que le réveil a sonné.

    Pour beaucoup c’est le premier geste de la journée. On découvre les messages reçus durant la nuit. S’ensuit la consultation de vos réseaux sociaux préférés, de vos mails et pourquoi pas d’un site d’informations. Et parfois, ce sont de mauvaises nouvelles qui nous tombent sous le nez, avant même d’avoir posé le pied à terre. Seulement, au lieu de reposer le téléphone, vous cherchez d’autres informations concernant ces mauvaises nouvelles, de manière presque compulsive. Il s’agit du doomsrolling. Ce mot vient de la contraction de doom qui signifie tragédie en anglais et de scrolling qui est l’action de scroller sur son téléphone. Mais cette tendance à consulter des contenus anxiogènes a un impact direct sur la santé mentale et peut devenir très toxique : « doomscroller peut devenir un cercle vicieux pour votre bien-être » explique Fatmata Kamara, infirmière-conseil spécialisée en santé mentale au magazine Cosmopolitan UK. Notre monde connecté, qui passe pour beaucoup par le smartphone, fait que l’on est constamment exposé aux informations et donc à l’actualité anxiogène. La professeure en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine Anne Cordier a analysé le phénomène dans le journal du Monde : « La notion traduit la façon dont ces nouvelles négatives font désormais irruption dans les moments les plus intimes et, si j’ose dire, les plus doux de nos vies, ceux où l’on se sent d’ordinaire à l’abri, comme l’heure du coucher ». Ceci mène ensuite à une augmentation du stress et de l’anxiété.

    #Anne_Cordier #Doomscrolling

  • Instagram, Facebook : Jeunes et réseaux sociaux, clap de fin ?
    https://www.femina.fr/article/instagram-facebook-jeunes-et-reseaux-sociaux-clap-de-fin

    Certes, ils quittent Facebook, un « truc de vieux » – comprendre « un truc de parents » – pour Gabin, 17 ans. D’après une étude Diplomeo publiée en 2019, c’est un fait : le réseau social aux 2,5 milliards d’utilisateurs dans le monde, dont 37 millions en France, n’attire plus les ados. Près de 17 % des jeunes Français confient avoir supprimé Facebook de leur smartphone, 22 % chez les 16-18 ans et 15 % chez les 19-25 ans. Plus surprenant, ils auraient aussi tendance à bouder leur smart-phone et même à quitter Instagram et Snapchat. « Je n’y crois pas ! » tranche la mère de Gabin. Et pourtant… Tous les jeunes ne forment pas un groupe uniforme de « digital natives » (enfants du numérique) scotchés à leur portable. Certains, en effet, se déconnectent et d’autres refusent d’être trop connectés.
    Les prémices du ras-le-bol

    Une étude publiée en 2018 dans le quotidien britannique The Guardian avait déjà confirmé cette tendance, précisant même que 63 % des collégiens et lycéens britanniques seraient contents si les réseaux sociaux n’avaient jamais été inventés ! Parmi eux, Amanuel, une lycéenne de 16 ans, qui expliquait : « Sur Instagram, je présentais comme la plupart des gens une version malhonnête de moi-même. » Mais aussi Sharp, 13 ans : « Je préfère ne pas savoir ce que les autres pensent de moi. » Et en France ? « Je préfère passer mon temps dans le monde réel plutôt que sur mon téléphone, assure Khady, 19 ans, qui, au passage, confie avoir rencontré une situation de cyberharcèlement quand elle était au collège. Forcément, ça m’a vaccinée… » Les jeunes se déclarent rarement anti-réseaux sociaux sans un déclic. Parfois, la prise de conscience peut aussi prendre du temps. Quand, pour leur livre-enquête Portables : la face cachée des ados (Flammarion), les journalistes Céline Cabourg et Boris Manenti ont rencontré des centaines d’ados, ceux-ci s’interrogeaient moins sur une possible déconnexion que sur leurs usages hyperconnectés. « Mais c’était en 2016 », nuance Boris Manenti. Depuis, une enquête de l’institut de recherche Ampere Analysis, menée auprès de 9 000 internautes, a confirmé que les 18-24 ans avaient considérablement changé d’attitude à l’égard des médias sociaux en peu de temps. Alors que 66 % de cette tranche d’âge étaient d’accord en 2016 avec l’affrmation « les médias sociaux sont importants pour moi », ils ne sont plus que 57 % en 2018.

    Une saturation observée par Anne Cordier, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication et auteure de Grandir connectés (C & F) : « Depuis sept ans, je surveille l’évolution d’une quinzaine de jeunes, actuellement âgés de 24 ans et plutôt issus de milieux défavorisés. Tous évoquent depuis leurs 17 ans ce flux d’informations qui les bombarde, des diffcultés à se concentrer, ainsi que le désir de renouer avec des liens qu’ils estiment plus authentiques. Ils ont commencé par mettre en place des rituels de déconnexion très ponctuels, comme “oublier” le portable dans une autre pièce lorsqu’ils travaillent ou le retourner pour être tranquilles et ne pas être dérangés par les alertes de notifications. Une jeune fille me confiait : “C’est comme la glace. Quand on en mange trop et que l’on a fait le tour de tous les parfums, on frôle l’indigestion !” »

    La chercheuse Mary Jane Kwok Choon montre ainsi que tous les étudiants qui ont déconnecté finissent certes par revenir sur les réseaux sociaux au bout de cinq à quatorze jours mais toujours plus « responsables ». « Par exemple, ils “nettoient” leur profil sur Facebook ou ailleurs, veillent à ne pas être identifiés sur les photos, à moins publier ou à moins “liker” les statuts des autres », détaille Anne Cordier, pour qui la déconnexion absolue serait au fond un fantasme d’adulte. Lola, 18 ans, qui organise régulièrement chez elle des soirées détox digitale pour doper l’ambiance, l’a bien compris : « On éteint nos portables… seulement après avoir prévenu nos parents qui pourraient s’inquiéter ! » sourit-elle. D’après un rapport américain**, quatre adolescents sur dix ont peur que leur père ou leur mère soit « accro » au portable !

    #Médias_sociaux #Culture_numérique #Anne_Cordier #Adolescents

    • à 20 piges je détestais les forums et refusais d’avoir un mail. En vrai l’équation sous-jacente jeune-alors-devrait-aimer-la-tech n’a évidemment aucun fondement, à part la tech qui se croit jeune parce que toujours plus neuve.

    • Je me souviens un jour d’une couv de Télérama sur « les jeunes » : n’étaient figurés que des appareils électroniques. J’étais encore à peu près jeune à l’époque, et je ne comprenais pas pourquoi il n’y avait pas de bières et de capotes sur leur couv de vieux cons néophiles.

      Sinon Sherry Turkle a déjà pas mal parlé de jeunes et des réseaux sociaux : saturation, angoisse liée à l’image, déconnexion, tout y était en 2012.
      http://blog.ecologie-politique.eu/post/Seuls-ensemble

  • Ce qu’il y a de bien dans les groupes indépendants comme CMI France, c’est qu’on peut, en toute indépendance, choisir de consacrer la couverture et 10 pages (sur 50) à la compagne du président (non exécutif) et à ses conseils mode-beauté avec 6 photos pleine page où l’ex-manneqin présente des vêtements dont la plupart son sous sa marque ou celle de l’entreprise où elle conçoit des collections…

    Version Femina n°928
    https://www.femina.fr/frontpage-html/dans-votre-magazine-version-femina-cette-semaine

    L’invitée surprise
    Nous y avions pensé depuis longtemps : ouvrir nos pages mode et beauté à une personnalité inspirante, qui traverse les années sans dommages apparents, avec une vivacité et une gentillesse communicatives et qui, en plus, adore partager – ses trucs mode, ses routines beauté –, au point de nous recevoir chez elle au cœur de l’hiver pour une séance photo des plus informelles… Mannequin, égérie, muse, créatrice de sa propre marque mais aussi d’un style reconnaissable entre tous : Ines de la Fressange illumine ce numéro de janvier !

    (note : supplément fourgué d’office avec le numéro du dimanche d’un grand nombre de titre de la PQR #vente_forcée)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Czech_Media_Invest