• Soleimani assassiné : pourquoi le secrétaire Esper dément les propos de Trump ? – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2020/01/13/soleimani-assassine-pourquoi-le-secretaire-esper-dement-les-

    Le missile balistique de haute précision Zolfaqar. ©Fars News
    Àen juger les aveux du dimanche soir du chef du Pentagone Mark Esper, l’US Army est totalement sens dessus dessous. À l’antenne des médias, Mark Esper a refusé tout simplement de confirmer ce que Trump raconte depuis 10 jours et à qui veut entendre comme étant le principal motif de l’attentat ciblé ayant coûté la vie au général de corps d’armée Qassem Soleimani et au commandant en chef adjoint des Hachd, Abou Mohandes et 10 autres officiers et militaires des Hachd, à savoir « l’intention prêtée au général de vouloir faire sauter quatre ambassades US, dont celle de Bagdad ». Dimanche soir, le secrétaire général du Hezbollah a qualifié cette allégation de « mensonge éhonté » colporté par le président le plus menteur de toute histoire des États-Unis. Il a fallu quelques heures à peine pour que les propos de Nasrallah soient cautionnés par le secrétaire US à la défense, dans ce qui constitue une royale marche arrière. 

    Le secrétaire à la Défense, Mark Esper, a déclaré qu’il « n’avait pas vu » de preuves précises que « le haut commandant militaire iranien, Qassem Soleimani planifiait des attaques contre quatre ambassades américaines » : « Le président n’a cité aucun élément de preuve spécifique. Ce qu’il a dit, c’est qu’il croyait. Je n’en ai pas vu, en ce qui concerne quatre ambassades. Ce que je dis, c’est que je partageais l’opinion du président que probablement – je m’attendais à ce qu’ils s’en prennent à nos ambassades. J’ai partagé ce point de vue. Je sais que d’autres membres de l’équipe de sécurité nationale ont partagé ce point de vue. C’est pourquoi j’ai déployé des milliers de parachutistes américains au Moyen-Orient pour renforcer notre ambassade à Bagdad et dans d’autres sites de la région ».

    Pas plus que le Pentagone, le Congrès non plus n’arrive pas à croire le méga mensonge de Trump. Justin Amash, représentant du Michigan à la Chambre des représentants des États-Unis y va de son commentaire :« L’administration Trump n’a présenté aucune preuve au Congrès concernant une seule ambassade. Et ils n’ont jamais présenté de preuve d’imminence – une condition nécessaire pour agir sans l’approbation du Congrès – en ce qui concerne tout cela », a-t-il écrit sur son compte twitter

    Missiles iraniens de haute précisionDes exercices de défense antiaérienne censés protéger les zones sensibles de l’Iran sont en cours.

    Mais pourquoi le Pentagone tend à se dissocier de la Maison Blanche ? Pour les analystes politiques et militaires, la réponse réside dans la nature de la « riposte balistique iranienne » du 8 janvier et de ses conséquences et surtout le fait que l’armée américaine est désormais sûre et certaine qu’une confrontation militaire à grande échelle lui serait fatale. Les 13 missiles balistiques iraniens Qiam d’une portée de 600 kilomètres ont été de haute précision, fait technique nouveau puisque des missiles balistiques ne sont pas de haute précision. Ces engins ont visé avec précision le centre de commandement et de contrôle, les hangars et les dortoirs de la plus grande base US au Moyen-Orient, base qui au contraire des bases comme Taji (Bagdad) ou Balad (Salaheddine) ou encore celles qui les États-Unis détiennent au Koweït, aux Émirats, en Jordanie oui encore en Arabie saoudite, ne compte que des soldats américains, entre 3 000 et 3 500 au nombre desquels figurent outre des soldats de profession, des contractors mais aussi des mercenaires. De nouvelles informations font état de la mort d’au moins 100 GI’s tandis que le bilan des blessés relèverait à 150 répartis toujours en Israël, en Jordanie voire en Allemagne. D’où sans doute ce reportage très significatif et ultra censuré de CNN où la journaliste n’est autorisée qu’à tourner les images sous un angle bien rétrécit sans doute pour éviter que l’ampleur des dégâts ne soit révélée. À ceci s’ajoute le fait que toute possible riposte militaire US à la « gifle iranienne » se suivra par une plus grande riposte balistique iranienne visant toutes les bases US dans les pays du golfe Persique là où les « soldats golfiens » travaillent ou mieux dit servent de bouclier aux GI’s. D’où sans doute ce ballet des responsables arabes et régionaux à Téhéran qui pas plus tard que dimanche 12 janvier a accueilli l’émir du Qatar, le ministre des A.E étrangères pakistanais, venus sans doute proposer des compromis.

     Guerre US/Iran : 3 scénarios israéliensIsraël vit une panique sans précédent face à la puissance militaire de l’Iran.

    Mais il y a aussi Israël, totalement atone ces jours et absorbé par l’exploit militaire et technique qu’a été la frappe balistique iranienne du 8 janvier. Les analystes conseillent désormais très énergiquement à Netanyahu et Cie de fermer leur bec et de ne pas trop vanter « l’implication du Mossad dans assassinant du général Soleimani » s’ils veulent que les foudres de Téhéran ne les affectent pas directement. Selon des informations bien fiables, la désormais impraticable base Aïn al-Asad ne dispose que d’un seul abri, ce qui veut dire que les 3000 GI’s stationnés étaient bel et bien exposés. La base a une superficie de 50 km². Des Irakiens eux, affirment que le soir de frappe, les Américains leur ont demandé non seulement de l’assistance médicale, mais encore de l’assistance logistique : des mains-d’ouvres pour déplacer les gravats et tirer des corps, mains-d’œuvres que les GI’s escortaient pour qu’ils ne voient pas ce qu’il n’était pas à voir. Le Pentagone serait sans doute capable de frapper l’Iran ce dont il est incapable d’arrêter l’enfer qui va suivre. 

    http://french.presstv.com/Detail/2020/01/13/616063/Iran–les-USA-mettent-les-pieds-dans-le-plat

  • Clausewitz, Trump et Soleimani – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2020/01/13/clausewitz-trump-et-soleimani

    Le philosophe militaire du XIXe siècle Carl von Clausewitz a observé que la guerre était la continuation de la politique par d’autres moyens. Ceci est une description appropriée de la stratégie militaire iranienne et des affaires géopolitiques. Ceci est conforme à la logique qui a guidé le général Qassem Soleimani au cours des deux dernières décennies.

    En tant que fin stratège militaire, Soleimani a compris que la distance entre A et B n’était pas nécessairement identique à la distance entre B et A. L’Iran et Israël ne partagent pas de frontière physique. Téhéran et Tel-Aviv sont distants d’environ 1600 km. Malgré ses menaces incessantes, il n’a jamais été clair qu’Israël avait les capacités militaires d’infliger des dommages considérables à l’Iran. On ne sait pas encore de quelle manière les pilotes israéliens vont s’y prendre pour couvrir la distance entre les deux pays et voler au dessus de la Jordanie, de la Syrie ou de l’Irak sans être détectés, ni même comment vont se ravitailler les avions israéliens, et ainsi de suite. Israël n’a pas encore réussi à résoudre cette équation militaire logistique. Mais il a été assez intelligent pour comprendre que le fait de pousser l’Amérique dans un conflit tous azimuts avec la République islamique pourrait résoudre le problème. Malgré la concurrence (avec la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne), les USA représentent la colonie la plus servile d’Israël. Ils ont sacrifié allègrement leurs fils et leurs filles sur l’autel sioniste depuis des années.

    Le général Soleimani a conçu des tactiques militaires de génie pour contrer aussi bien les plans américains qu’israéliens ; bien qu’Israël ne partage pas de frontière avec l’Iran, l’Iran partage assurément une frontière avec Israël. Le déploiement de Gardiens de la révolution aux côtés de milices locales pro-iraniennes a permis à Soleimani d’encercler l’État juif à l’aide d’un mur de résistance féroce. Les alliés régionaux de l’Iran sont parfaitement entraînés, motivés idéologiquement et religieusement, et bénéficient du riche arsenal balistique iranien et d’une technologie qui peuvent infliger un châtiment mortel à Israël en cas de conflit. Depuis un certain temps, l’élite militaire israélienne et les analystes ont dû accepter que, dans le contexte d’une guerre israélo-iranienne, l’Iran et ses alliés régionaux étaient capables de faire pleuvoir sur Israël des milliers de missiles balistiques, de missiles de croisière et de missiles à guidage de précision. Une telle perspective pourrait anéantir les villes israéliennes en quelques jours.

    Des tactiques similaires ont été mises en œuvre par le général Soleimani contre les forces militaires américaines dans la région. Certes, l’Iran ne partage pas de frontières avec les États-Unis, mais les milices irakiennes pro-iraniennes ont réussi à encercler les forces américaines en Irak. L’Iran domine également les détroits les plus stratégiques du golfe Persique grâce à ses milices chiites au Yémen.

    L’attaque iranienne d’hier contre des bases aériennes américaines a montré que les hauts dirigeants iraniens ont également intégré la philosophie de Clausewitz. L’attaque a été mesurée. Elle visait des installations militaires américaines et, selon certains rapports, ce sont des pistes d’aviation et des bâtiments vides qui ont été pris pour cible. Cependant, l’attaque a été menée depuis le territoire iranien et a été ouvertement revendiquée par le régime iranien. Elle a servi à transmettre le message de la détermination et de la fermeté iranienne. L’attaque a été suffisamment mesurée pour permettre à l’administration Trump de sortir de la voie imprudente qu’elle avait choisie, même si elle lui a également laissé une corde assez longue pour se pendre avec si elle insistait pour le faire.

    Le conflit entre les États-Unis et l’Iran est particulièrement irrationnel, on frise même la folie. L’Amérique n’est plus dépendante du pétrole du Golfe. Sa stratégie générale dans la région a été vaine et a échoué. L’Irak souhaite que les militaires américains s’en aillent. En Syrie, les forces américaines ont été vaincues. La Russie s’occupe maintenant de ce que l’Amérique prétendait superviser et qu’elle n’a, en pratique, jamais fait. On peut légitimement se demander ce que fait l’Amérique en Irak ou en Syrie et où est-ce que tout cela mène.

    De nombreuses études universitaires ont établi que la politique étrangère américaine est dominée par le lobby israélien. La vérité accablante c’est que l’Amérique mène des guerres au profit d’Israël depuis des décennies. Jusqu’à présent, les USA ont été confrontés à des forces militaires inférieures. Or, une bataille avec l’Iran pourrait s’avérer bien plus compliquée. Des décennies de sanctions ont fait de l’Iran une superpuissance technologique indépendante. La technologie des drones iraniens est au moins aussi avancée que celle d’Israël et des États-Unis et, concernant les missiles de croisières et les missiles à guidage de précision, l’Iran est même plus avancé. Contrairement aux soldats américains qui se battent pour Israël et qui sont nourris par les renseignements trompeurs fournis par ce pays, les Iraniens et les milices chiites locales se battent sur leur propre sol. La bataille est destinée à être un défi pour l’armée américaine et ses conséquences seraient imprévisibles.

    Entouré par l’incompétence, Trump a pris des décisions désastreuses qui ont fait de l’Amérique et d’Israël les plus grands dangers pour la paix mondiale. La situation est si sombre pour l’Amérique qu’elle ne semble pas pouvoir trouver les ressources suffisantes en elle-même pour comprendre que la présence dans ce purgatoire lui est imposée.

    Le seul moyen pour comprendre l’opération bizarre des États-Unis est de prendre la réflexion de Clausewitz par l’autre bout de la lorgnette : la politique américaine est une continuation des guerres sionistes par d’autres moyens. L’Amérique a renoncé à son prestige au profit de l’État juif. Les politiciens américains prêtent, sans vergogne, allégeance à l’État juif plutôt qu’au leur. Ils font tout leur possible pour satisfaire les groupes de pression juifs, qu’il s’agisse de l’ultra sioniste AIPAC ou de l’opposition contrôlée J Street. Les États-Unis ne seront pas la première superpuissance détruite par Sion. Le problème, c’est qu’une guerre régionale impliquant l’Amérique et Israël pourrait rendre le groupe Extinction Rebellion hors sujet étant donné que ces deux puissances destructrices pourraient réduire notre planète en poussière afin de sauver leurs dirigeants actuels de leur problèmes juridiques qui s’accumulent.

    Je suis convaincu que de nombreux Américains sont persuadés du danger qui frappe à leur porte. Cependant, la matrice du pouvoir sioniste a démantelé la capacité des Américains à appeler un chat un chat, car cela est considéré comme antisémite.

    Ma bataille pour la vérité et la liberté implique des services juridiques coûteux. J’espère que vous envisagerez de faire un don mensuel, quel que soit le montant que vous pourrez vous permettre. Des contributions régulières me permettront d’éviter d’être dos au mur et d’avoir le dessus sur les harcèlements sans fin des opérateurs sionistes qui tentent de me faire taire.

    Texte de Gilad Atzmon traduit à partir de l’anglais par Alimuddin Usmani

    https://www.egaliteetreconciliation.fr/Clausewitz-Trump-et-Soleimani-57713.html