Le Tramadol, antidouleur de la classe des opioïdes, placé sous surveillance en France
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A partir du 15 avril, les patients traités avec du Tramadol devront faire renouveler leur ordonnance tous les trois mois, contre douze mois jusque-là. Publiée mercredi 15 janvier, cette décision de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a pour objectif de limiter les risques de dépendance et de surdosage liés à une consommation non maîtrisée de cet antalgique à base d’opiacés.
Commercialisé sous différentes marques comme le Topalgic, sous forme de génériques, il peut être associé à du paracétamol (Ixprim, Zaldiar) ou à un anti-inflammatoire (Skudexum). Ce médicament est de loin l’opioïde le plus prescrit en France : en 2017, 6,8 millions de Français en ont consommé au moins une fois dans l’année.
Très addictif
« Les médecins connaissent mal la molécule et les patients ne reconnaissent pas toujours les signes de dépendance », déplore Nathalie Richard, directrice adjointe des médicaments antalgiques et stupéfiants à l’ANSM. « Nous souhaitons débanaliser la prescription du Tramadol, notamment à la sortie de l’hôpital, où l’on donne souvent des ordonnances pré-imprimées aux patients », poursuit-elle.
Les médecins le prescrivent pour soulager des douleurs importantes – après une intervention chirurgicale, par exemple –, mais la durée de prescription doit être la plus courte possible, car le Tramadol se révèle très addictif.