Mouais. D’abord l’argument du pré carré, il est utilisable contre n’importe quel champ de recherche, dans lequel se positionnent des personnes qui n’oublient pas leur intérêt personnel. Les vieux mâles blancs se positionnent dans des champs établis, les autres essaient d’en faire surgir de nouveaux. Leur intérêt personnel n’est jamais étranger à leur intérêt académique...
L’attitude de repliement de ces chercheurs français s’est encore manifestée le 24 décembre 2019 dans une enquête de L’Express intitulée « Les obsédés de la race noyautent le CNRS ». En vérité, cet article préparait une tribune, publiée deux jours plus tard sur le site de L’Express, signée par six chercheurs et universitaires, avec en figure de proue Laurent Bouvet (un des fondateurs du Printemps républicain) et Pierre-André Taguieff, « l’instigateur de cette tribune », précise l’hebdomadaire.
Sauf que Bouvet et Taguieff sont des politistes, donc pas des historiens. On peut aussi pointer du doigt les historiens médiatiques façon Decaux et Deutsch (pardon pour l’orthographe)
https://www.librairielibertalia.com/web/les-historiens-de-garde-1.html
mais on n’a toujours pas d’exemples de concurrence entre historien·nes (raci·es vs. postcoloniaux) dans le champ académique.
Puisque les attaques contre les études postcoloniales sont extérieures à l’université (en tout cas aux départements d’histoire), il faudrait se demander pourquoi l’université bouge mais les médias et les classes politiques dominantes (Bouvet et Taguieff sont moins des universitaires que des figures médiatiques) préfèrent se positionner contre et faire vivre un roman national nauséabond.
#histoire #université