Erreur 404

/2020

  • Luc Montagnier, codécouvreur du virus du sida et Prix Nobel de médecine en 2008, est mort
    https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2022/02/10/luc-montagnier-codecouvreur-du-virus-du-sida-et-prix-nobel-de-medecine-en-20


    Luc Montagnier, lors d’une conférence de presse sur les vaccins et la vaccination, le 7 novembre 2017 à Paris.
    STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

    Ces dix dernières années, les propos non fondés scientifiquement du biologiste français avaient suscité de nombreuses polémiques. Il est mort le 8 février à l’âge de 89 ans.

    Le professeur Luc Montagnier, codécouvreur du virus du sida et Prix Nobel de médecine 2008, est mort mardi 8 février à Neuilly-sur-Seine à l’âge de 89 ans, a confirmé la mairie de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) à plusieurs médias, dont Libération en premier lieu. L’annonce de sa mort avait été annoncée mercredi sur les réseaux sociaux, sans confirmation jusqu’au lendemain.

    • Oui, aux environs de 16h j’ai consulté wikipédia sa mort n’était toujours pas renseignée alors qu’elle est survenue le 8/02/2022. Elle vient de l’être à l’instant !

      https://video.twimg.com/amplify_video/1491710710933508096/vid/480x270/1wfpvWzx0WMKll9j.mp4?tag=14

      « On a annoncé la mort de Luc #Montagnier. Ce pays est incapable de rendre hommage à un Prix Nobel de la médecine parce qu’il y a eu la crise du #COVID19 ! Ni le Président, ni le Premier ministre, personne n’a rendu hommage à cet homme ! »

      Merci @simplicissimus pour l’article. Oui il a déconné en avril 2020 !

      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/17/le-coronavirus-fabrique-a-partir-du-virus-du-sida-la-these-tres-contestee-du

      Mais

      La France perd un prix nobel en silence ?

      Paix à son âme ! « Resquiescat In Pace » !

    • Ce qui se dit sur l’oiseau bleu, c’est que le « scandale » de la presse qui n’annoncerait pas sa mort, c’est encore une foutaise des complotistes.

      Selon les explications que je vois passer, c’est le bonhomme et sa famille qui ont décidé de réserver l’annonce à France Soir et de blacklister les médias (coupables d’avoir trop contredit ses délires), et quand les journalistes contactent la famille pour obtenir la confirmation, celle-ci refuserait de répondre. Donc annonce réservée à France Soir, puis la famille qui refuse de confirmer quand elle est contactée, donc 24 heures minimum de retard des médias mainstream sur le blog complotiste.

      Et là la complosphère qui gueule au scandale. Pourtant l’article dans le Monde aujourd’hui indique bien qu’il n’y a pas de volonté de ne pas annoncer sa mort. Juste faut vérifier un minimum quand la seule source c’est France Soir…

    • Il y a par exemple Libération qui confirme l’annonce, en se basant sur le fait que « le certificat de décès a été déposé à la mairie ». Ce qui va bien dans le sens que la famille ne confirme rien auprès des médias qui voulaient vérifier (d’habitude, quand quelqu’un de connu meurt, on indique « d’après la famille », pas « selon l’enregistrement administratif officiel auprès du bureau de pompes funèbres ») :
      https://www.liberation.fr/checknews

      L’ancien prix Nobel de médecine Luc Montagnier est mort, mardi, à l’hôpital américain de Neuilly. Le certificat de décès a été déposé à la mairie selon les informations de « Checknews ».

    • oui, un de nos amis covido-sachant l’annonçait ici dès ce matin (c’est un peu pour ça que je ne les bloque pas :-P) en se lamentant sur la perte irrémédiable pour la recherche et l’identification des nanoparticules incluses dans les vaccins… et reprenant les déplorations complotistes sur l’absence de relais dans la presse vendue et aux ordres.

      la seule source citée était France-Soir ; j’ai cherché un peu, un peu après 9h, il n’y avait que France-Soir et ses relais habituels, je me suis donc abstenu, attendant confirmation.

    • Et nous avons maintenant Corinne Lepage…
      https://twitter.com/corinnelepage/status/1491806031113961478

      Annonce très Tardive…( pourquoi ?) de la disparition du professeur #Montagner , Prix Nobel, homme honnête et Grand scientifique, dont le tort récent a été D’avoir raison trop tôt Sur l’origine du #covid et d’oser le dire

      Qui ensuite continue sur le thème pas du tout conspirationniste « c’est long » dans un échange avec Grégory Rozières :
      https://twitter.com/corinnelepage/status/1491840033216729100

      48h pour passer un coup de fil à la mairie de Neuilly …c est long..

      Rozières explique :
      https://twitter.com/rozieres/status/1491850061596311555

      L’article de France Soir est publié hier à 16h. Pour être transparent, la nouvelle commence à être vue et discutée chez nous ce matin. Face à une info non sourcée d’un site peu fiable, nous décidons de tenter de recouper l’information. C’est un processus classique

      Lepage trouve que c’est « très normal », mais « c’est très long » :
      https://twitter.com/corinnelepage/status/1491850434587381760

      C est très normal et légitime que vous vérifiez. Simplement je trouve que c est très long

    • Un prix Nobel tombé dans un trou de mémoire
      https://blogs.mediapart.fr/bernard-gensane/blog/120222/un-prix-nobel-tombe-dans-un-trou-de-memoire

      Comme les opposants au système dans 1984 de George Orwell, le prix Nobel Luc Montanier, décédé à l’âge de 90 ans, a disparu dans un “ memory hole ”. Pas un mot d’hommage sur son décès dans Le Monde, Le Figaro, Libération. Pas le début du commencement d’un embryon d’hommage du côté du ministère de la Santé et, bien sûr, de la présidence de la République qui, ordinairement, dégaine plus vite que son ombre quand il s’agit d’honorer des “ grands Français ”.

      Le professeur Luc Montanier n’a jamais existé !

      Tout simplement parce qu’il s’est placé en opposition au pouvoir médiatico-politique à propos du Covid.

      L’avenir proche nous dira s’il avait raison.

      En janvier, Luc Montagnier faisait partie des scientifiques auditionnés par les députés du Luxembourg au sujet de la vaccination anti-Covid, expliquant le rôle que, selon lui, cette vaccination jouait dans l’apparition de nouveaux variants.

      En 1981, une maladie très étrange semble ne toucher que les homosexuels. Luc Montanier montrera que cette maladie est un groupement de virus qui peut frapper tout le monde et que l’on nommera le syndrome immunodéficitaire acquis, ou SIDA.

      Il faudra un quart de siècle pour que la découverte du VIH par Luc Montagnier lui vaille le prix Nobel de Médecine, partagé avec Françoise Barré-Sinoussi (en 2008).

      Depuis une vingtaine d’années, Luc Montanier faisait l’objet de sérieuses critiques.

      Celles-ci ont commencé avec la papaye fermentée comme traitement de la maladie de Parkinson. Il en propose au pape Jean-Paul 2, gravement atteint, non comme remède mais comme “ complément alimentaire seulement en conjonction avec le traitement prescrit par le médecin ”. Peu après, Jean-Paul II apparait aux Journées Mondiales de la Jeunesse de Toronto dans une forme qu’on ne lui avait plus vue depuis longtemps. À la surprise générale, il parle distinctement, ne tremble plus ! Cette fois, les journalistes prompts à changer d’avis se mettent à faire courir le bruit que c’était l’extrait de papaye fermentée qui guérissait Parkinson. Luc Montagnier exprima un avis mesuré qui ne fut bien sûr pas repris : « Cette amélioration (de la santé de Jean-Paul II), était-elle le résultat direct de mon traitement ? J’ai toujours dit que c’était possible sans pouvoir l’affirmer avec certitude. Ce pouvait être les antioxydants, le ciel, un miracle [Montanier était agnostique], un autre traitement… »

      En 2009, il défend l’idée qu’un bon système immunitaire permet de se débarrasser du VIH « en quelques semaines » et qu’une bonne alimentation riche en anti-oxydants permet de ne pas être infecté de manière chronique par le VIH. Cette même année, il soutient l’idée que l’ADN peut imprimer une empreinte électromagnétique aux molécules d’eau. Il soutient également que l’autisme est d’origine bactérienne et peut se traiter par antibiotiques. En 2017, il défend plusieurs thèses anti-vaccinales, comme le lien entre vaccination et mort subite du nourrisson, ce qui n’a jamais été prouvé. Un collectif de 106 académiciens de médecine et sciences lui avait alors reproché de « diffuser, hors du champ de ses compétences, des messages dangereux pour la santé, au mépris de l’éthique qui doit présider à la science et à la médecine ». Au cours de la crise du Covid-19, il s’était également opposé à la vaccination, jugée dangereuse. Là, évidemment, il s’attaquait à beaucoup plus fort que lui au pays des 11 vaccins obligatoires.

      Depuis la crise du Covid, Luc Montagnier était devenu hors-la-loi.

      Il lui fut violemment reproché d’avoir suggéré la plausibilité d’une origine artificielle du SARS-CoV-2.

      On lui a reproché d’avoir émis des doutes sur la non-dangerosité des vaccins ARNm alors qu’il travaille sur la transcriptase inverse depuis les années 197O.

      Alors, Luc Montanier : savant fou ou pas si fou que ça ? Ayant enseigné principalement la littérature anglaise, je n’ai pas autorité pour répondre. Mais de là à l’enterrer en catimini comme un pestiféré...

  • #Covid-19 : ce que l’on sait de la nouvelle souche plus contagieuse du coronavirus - AFP
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/20/covid-19-ce-que-l-on-sait-de-la-nouvelle-souche-plus-contagieuse-du-coronavi

    Le Royaume-Uni a informé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de la propagation « jusqu’à 70 % » plus rapide de la nouvelle souche, selon le premier ministre, Boris Johnson.

    (...) Le ministre de la santé britannique, Matt Hancock, a estimé dimanche 20 décembre que cette variante était « hors de contrôle » , justifiant ainsi le #reconfinement de Londres et d’une partie de l’Angleterre, reconfinement qui pourrait selon lui durer jusqu’à la mise en place généralisée de la campagne de vaccination.

    « Nous devions reprendre le contrôle, et la seule manière de le faire est de restreindre les contacts sociaux », a déclaré Matt Hancock sur Sky News. « Ce sera très difficile de garder [cette souche] sous contrôle jusqu’à ce qu’un vaccin soit déployé », a-t-il ajouté. La nouvelle #souche du virus serait apparue mi-septembre, soit à Londres soit dans le Kent (sud-est), selon lui.

    Un virus plus contagieux, mais pas plus de mortalité constatée

    [...]

    L’information « concernant cette nouvelle souche est très préoccupante », renchérit le Pr Peter Openshaw, immunologiste à l’Imperial College de Londres et cité sur le site du Science Media Centre, notamment parce qu’ « elle semble de 40% à 70% plus [fortement] transmissible ». « C’est une très mauvaise nouvelle », ajoute le Pr John Edmunds, de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, (...). Pour autant, « rien n’indique pour le moment que cette nouvelle souche cause un taux de mortalité plus élevé ni qu’elle affecte les vaccins et les traitements. Toutefois, des travaux urgents sont en cours pour confirmer cela », ajoute Chris Whitty.

    Une souche qui gagne du terrain

    Le conseiller scientifique du gouvernement britannique, Patrick Vallance, avait estimé samedi 19 décembre que cette nouvelle variante du Sars-CoV-2, en plus de se propager rapidement, devenait aussi la forme « dominante » dans les régions concernées, ayant entraîné « une très forte hausse » des hospitalisations en décembre.
    Cet avis s’appuie sur le constat d’une « augmentation– laquelle semble être causée par la nouvelle souche – très forte des cas de contamination et des hospitalisations à Londres et dans le Sud-Est, par rapport au reste de l’Angleterre ces derniers jours », indique Paul Hunter, professeur de médecine à l’université d’East Anglia, lui aussi cité par le Science Media Centre.

    « Les coronavirus mutent tout le temps »

    Sur sa page Facebook, le généticien français Axel Kahn a rappelé que, à ce jour, « trois cent mille mutants de CoV-2 ont été séquencés dans le monde ». [d’autres, épidémiologistes, disent 4 000 variants séquencés, n’ai pas vérifié, ndc] La nouvelle souche porte notamment une mutation, nommée N501Y, dans la protéine du spicule du coronavirus, (la pointe qui se trouve à sa surface et lui permet de s’attacher aux cellules humaines pour les pénétrer). Selon le Dr Julian Tang, de l’université de Leicester, « cette mutation N501Y circulait déjà sporadiquement bien plus tôt cette année et en dehors du Royaume-Uni : en Australie en juin-juillet, aux Etats-Unis en juillet et au Brésil en avril ».

    (...) « Le plus important est de chercher à savoir si ce variant a des propriétés qui ont un impact sur la santé des humains, les diagnostics et les vaccins » . Comme le relève le Pr Axel Kahn :
    « Plus il y a de virus produits – et donc de personnes infectées –, plus il y a de mutations aléatoires, et plus grande est la fréquence de mutations avantageuses pour le virus. »

    L’association entre un nombre si élevé de mutations fait également dire à certains spécialistes que le virus aurait pu évoluer non seulement en sautant d’un hôte à l’autre, mais aussi au sein des cellules d’un même patient, qui aurait hébergé longtemps le SARS-CoV-2. Quoi qu’il en soit, comme un génome viral ne cesse de se transformer et d’évoluer, vivre avec le virus suppose qu’il faille vivre aussi avec les annonces relatives à ses inquiétantes mutations.

    Bon, beaucoup de « semble-t-il »... Mais si l’AFP publie une info qui met en cause la politique sanitaire française, ce n’est peut-être pas pour rien.

    De ce que j’avais vu, les mutations du virus étaient jusqu’ici infinitésimales, n’invalidaient ni les tests ni les vaccins, n’étaient pas non plus davantage contagieuses ou mortelles. Sauf que même à taux de mortalité constant, sans politique de suppression du virus, une contagiosité fortement accrue c’est davantage de risques de saturation/débordement des systèmes de santé, donc de mortalité (prises en charge au rabais, déprogrammations).

    Pendant ce temps, scènes d’exode à Londres avant le reconfinement, Eurostar et avions partent de GB vers le reste du monde.

    Cet excellent entretien (de juin dernier mais passé inaperçu ici) avec Isabelle Stengers aborde les mutations de virus, la crise des systèmes de santé et bien d’autres questions de façon très éclairante https://seenthis.net/messages/892363

    Edit

    L’Allemagne rejoint la liste des pays - Autriche, Pays-Bas, Belgique, Italie - qui interrompent les voyages depuis le Royaume-Uni. En France, un conseil de défense a lieu en ce moment sur la variante du Covid19
    https://www.lefigaro.fr/societes/inquiets-de-la-nouvelle-variante-du-covid-19-des-pays-coupent-leurs-liaison

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a de son côté appelé ses membres en Europe à « renforcer leurs contrôles ». Selon l’OMS, outre « des signes préliminaires que la variante pourrait être plus contagieuse », la variante « pourrait aussi affecter l’efficacité de certaines méthodes de diagnostic », là aussi selon « des informations préliminaires ». Il n’y a en revanche « aucune preuve d’un changement de la gravité de la maladie », même si ce point fait aussi l’objet de recherches.

    Pour autant, les scientifiques n’ont pas encore réussi à prouver en laboratoire que ce dernier est effectivement plus contagieux.
    https://www.lesechos.fr/monde/europe/coronavirus-ce-quon-sait-de-la-nouvelle-souche-apparue-au-royaume-uni-12756

    « Tout peut être expliqué par une expansion spontanée du virus, similaire à celle observée en France, en Allemagne ou en Suède, observe Patrick Berche, membre de l’Académie de médecine et ancien directeur général de l’Institut Pasteur à Lille.

    #mutation #contagiosité #protéine_Spike #spicule

    • Mutant coronavirus in the United Kingdom sets off alarms but its importance remains unclear
      https://www.sciencemag.org/news/2020/12/mutant-coronavirus-united-kingdom-sets-alarms-its-importance-remains-unc

      #Christian_Drosten, a virologist at Charité University Hospital in Berlin, says that was premature. “There are too many unknowns to say something like that,” he says. For one thing, the rapid spread of B.1.1.7 might be down to chance. Scientists previously worried that a variant that spread rapidly from Spain to the rest of Europe—confusingly called B.1.177—might be more transmissible, but today they think it is not; it just happened to be carried all over Europe by travelers who spent their holidays in Spain. Something similar might be happening with B.1.1.7, says Angela Rasmussen, a virologist at Georgetown University. Drosten notes that the new mutant also carries a deletion in another viral gene, ORF8, that previous studies suggest might reduce the virus’s ability to spread.

      Une incertitude de plus. Bien que l’hypothèse de variants plus dangereux demeure (oui, ça nous pend... au nez), pas de vérification pour l’heure, y compris dans ce cas, comme le disait il y a peu @arno https://seenthis.net/messages/891532

      Par ailleurs, il semble qu’en France on séquence si peu le virus qu’il faille attendre des recherches faites ailleurs toute avancée de la connaissance sur ses mutations (avec dans la presse nawak, entre 4 000 et 300 000 variants identifiés, par les spécialistes les plus éminents). Au pays des Lumières éteintes, ca doit être comme les masques en mars dernier, sans intérêt.

    • Neuf questions sur le nouveau variant du SARS-CoV-2 observé au Royaume-Uni
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/12/21/neuf-questions-sur-le-nouveau-variant-du-sars-cov-2-observe-au-royaume-uni_6

      Appelé VUI-202012/01 (variant under investigation n° 1 du mois de décembre 2020), ce variant du SARS-CoV-2 présente au total 17 mutations de son génome par rapport au coronavirus qui avait été séquencé en janvier 2020 à Wuhan.

      Huit de ces 17 mutations impliquent la protéine de spicule présente sur la surface du virus, celle-là même qui donne au virus sa forme de couronne et qui lui permet d’infecter certaines cellules humaines (porteuses du récepteur ACE2).

      Parmi elles, deux sont surveillées de près en raison de leur emplacement stratégique sur la protéine de spicule : N501Y et P681H. Ces deux mutations ont été observées indépendamment l’une de l’autre depuis plusieurs mois, mais n’ont jamais été combinées avant la détection de ce variant.

      A cela s’ajoutent six mutations supplémentaires qui n’engendrent pas un changement de composition des protéines correspondantes, ce qui aboutit à 23 changements génétiques au total. Ce nombre est inédit par rapport à ce qui avait été observé auparavant : selon une étude publiée dans Annals of Surgery début novembre, le génome du SARS-CoV-2 accumule une à deux mutations par mois, un rythme deux fois moins élevé que celui de la grippe et quatre fois moins élevé que pour le VIH.

      On ne peut cependant pas vraiment parler de nouvelle souche [à l’inverse de l’article du même journal cité plus haut, ndc], car le nombre de mutations reste faible par rapport à la taille du génome du virus (23 sur 29 903 nucléotides), et que le comportement et les caractéristiques du virus n’ont pas changé. Il est pour l’instant plus adapté de parler de « #variant ».

      Quand et où est apparue cette mutation ?

      Le consortium Covid-19 Genomics UK (COG-UK), qui s’occupe de la surveillance et du séquençage des mutations du SARS-CoV-2 au Royaume-Uni, a formellement nommé ce variant le 13 décembre à la suite d’une hausse des cas dans le sud-est de l’Angleterre. Mais les premiers génomes porteurs des mutations spécifiques à ce lignage de virus (nommé B.1.1.7) ont été identifiés le 20 septembre dans le Kent et le 21 septembre dans le Grand Londres.

      Un nombre important de mutations ont été observées chez des patients #immunodéprimés, chez qui l’ARN du coronavirus reste détectable environ deux à quatre mois. Cette durée est suffisante pour que la population virale présente une plus grande diversité génétique. Il est donc possible, selon le rapport des chercheurs du COG-UK publié le 19 décembre, que ce lignage soit apparu chez un patient immunodéprimé atteint chroniquement du Covid-19.

      [...]

      « Les modélisations préliminaires montrent une forte association entre la présence de ce nouveau variant dans le Kent, les régions du sud-est de l’Angleterre et l’incidence en hausse de Covid-19 », écrivent les épidémiologistes du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) le 20 décembre. Elle n’est encore qu’une corrélation, non une cause, de l’accélération de l’épidémie dans ces régions.

      Ce qui est notable, en revanche, c’est que ce variant du virus est devenu dominant dans les cas détectés en quelques semaines. A Londres, ce variant était responsable de 28 % des infections début novembre et de 62 % au 9 décembre.

      De plus amples observations, in vitro et in vivo, sont nécessaires pour déterminer si ce nouveau variant a acquis des propriétés qui le rendent plus transmissible. Une des mutations connues, N501Y, est suspectée d’améliorer nettement la stabilité de la liaison chimique entre le virus (précisément le domaine de liaison de sa protéine de spicule) et le récepteur ACE2, la porte d’entrée du virus dans les cellules humaines, selon des travaux publiés dans la revue Cell en août 2020 et confirmés chez la souris un mois plus tard.

      « Les données dont on dispose aujourd’hui sont épidémiologiques, mais des données virologiques sont indispensables pour mieux caractériser ce variant et ses éventuelles conséquences sur les infections et la #vaccination, souligne Vincent Enouf, directeur adjoint du centre de référence des virus respiratoires de l’Institut Pasteur. Nos collègues anglais sont en train d’isoler ces nouveaux virus [sur des malades]. Ensuite, ils les mettront au contact d’une collection de sérums provenant de patients infectés à différents moments de l’épidémie, voire de personnes vaccinées. Grâce à une technique dite de microneutralisation, on pourra vérifier pour chacun des types de sérum si les anticorps neutralisent ou pas ce variant anglais. Les résultats devraient être connus d’ici environ une semaine. »

      (...)« Il n’existe aucune preuve que le nouveau virus est plus ou moins dangereux. Malheureusement, nous allons devoir attendre et voir si les hospitalisations et les décès évoluent dans un sens ou un autre pour le savoir », a expliqué Simon Clarke, professeur de microbiologie à l’université de Reading, au Science Media Center britannique.

      (...) « Pour le moment, il n’existe aucune preuve suggérant que ce vaccin ne soit pas efficace contre la nouvelle variante », a déclaré lundi Emer Cooke, la directrice générale de l’Agence européenne des médicaments, en donnant le feu vert au produit développé par Pfizer-BioNTech. Sur Europe 1, le ministre de la santé, Olivier Véran, a expliqué que « les anticorps développés par les deux principaux vaccins qui arrivent, Pfizer-BioNTech et Moderna, ne ciblent pas cette zone mutée du virus ».

      C’est aussi la conclusion de travaux publiés dans la revue Cell en septembre par une équipe chinoise, qui ont montré que cette mutation N501Y n’avait pas eu, chez les souris, d’effet sur la capacité neutralisante ou la quantité des anticorps fabriqués contre le virus.

      Les mutations du gène codant la protéine de spicule concernent 9 nucléotides sur les 3 821 que contient le gène au total. Les vaccins produisent des anticorps dont l’action neutralisante est dirigée contre de nombreuses régions de la protéine de spicule. Même si on ne peut l’exclure, ce risque est jugé très limité.
      « L’idée du vaccin est que la protéine Spike dans son ensemble est montrée à votre système immunitaire et vous apprenez donc à en reconnaître de nombreuses parties différentes », explique Emma Hodcroft, épidémiologiste à l’université de Berne interrogée par l’AFP. Du coup, « même si quelques parties changent, vous avez toujours toutes les autres parties pour reconnaître » le virus, selon elle.

      Ce variant circule-t-il déjà en France ?

      Lundi 21 décembre, aucun cas positif avec ce nouveau variant n’avait été détecté en France et les cas repérés ailleurs en Europe sont limités : selon le rapport de l’ECDC du 20 décembre, 20 cas avaient été identifiés au Pays de Galles au 14 décembre, 9 au Danemark, 3 aux Pays-Bas et un en Australie. Les médias belges ont rapporté quatre cas.

      Il n’est pas étonnant que le variant ait été observé au Royaume-Uni et au Danemark, deux pays où les efforts de #séquençage à partir des prélèvements de tests positifs sont importants et continus.
      « On ne sait pas si on va tenir très longtemps sans identifier ce nouveau variant en France. Il serait utile que les personnes rentrées d’Angleterre récemment se fassent tester et que ce nouveau variant soit recherché », relève le virologue Vincent Enouf, en précisant que les laboratoires qui séquencent les virus du Covid (dont le laboratoire de référence de Pasteur) partagent leurs données sur la base internationale Gisaid, ce qui permet de repérer rapidement l’apparition de nouvelles mutations.

      D’autres chercheurs estiment cependant que le travail de séquençage est relativement dispersé entre plusieurs acteurs (IHU de Marseille, CNR Pasteur, services de virologie des CHU, etc.), qui ne se partagent pas les séquences obtenues et ne mettent pas en commun leurs efforts pour identifier les lieux et moments où apparaissent les variants en circulation. Une désorganisation qui « conduit à diminuer très fortement l’impact de ce travail », selon une note rédigée par plusieurs chercheurs du collectif FranceTest à l’intention du ministre de la santé, Olivier Véran, à sa demande et transmise lundi 21 décembre à Emmanuel Macron. Ces chercheurs appellent à la création d’un consortium national appelé Senticov, « qui aurait la tâche de mettre en place le séquençage permanent des génomes viraux ».

      Les tests PCR peuvent-ils le détecter ?

      Les scientifiques britanniques ont rapporté que la mutation génétique spécifique sur les 69e et 70e acides aminés de la protéine de spicule (protéine S) observée avec ce variant pouvait être « manquée » par certains #tests_RT-PCR et ainsi donner un résultat négatif lors du dépistage.

      Dans leur rapport, les experts de l’ECDC recommandent de ne plus se fier uniquement aux RT-PCR ciblant le gène de la protéine S « pour la détection primaire de l’infection au SARS-CoV-2 », car « les mutations sont plus susceptibles de se produire dans ce gène ». Mais d’autres tests PCR peuvent détecter le virus en ciblant d’autres régions dans le génome, qui sont insensibles au variant. Le gouvernement britannique a indiqué que les « tests pouvaient être adaptés rapidement pour répondre à ce nouveau variant ».

      Edit Après les avertissements d’arno, un rappel par @kassem, citant Antoine FLAHAULT
      https://seenthis.net/messages/892557

      Durant les épidémies de virus émergents un peu longues, les mutations du virus sont souvent sur-interprétées pour expliquer l’évolution de la situation épidémiologique.

    • Les scientifiques britanniques ont rapporté que la mutation génétique spécifique sur les 69e et 70e acides aminés de la protéine de spicule (protéine S) observée avec ce variant pouvait être « manquée » par certains #tests_RT-PCR et ainsi donner un résultat négatif lors du dépistage.

      Plusieurs connaissances ont eu depuis octobre des symptômes correspondants aux nombreux symptômes potentiels du virus, mais avec des retours de tests négatifs.

    • Le Doc, @Le___Doc
      https://twitter.com/Le___Doc/status/1344422158844497922

      50% d’augmentation des cas en une semaine en Angleterre , +15% d’hospitalisations. 1000 décès en 24h.
      Ce que l’on sait, c’est que le variant B117 prédomine désormais, à 80%. Pour le reste...

      une #variante + contagieuse de 50%, c’est une bien plus mauvaise nouvelle qu’une variante 50% + mortelle
      https://seenthis.net/messages/893449

  • [Pour] ACCOMPAGNER UNE FIN D’ANNEE PAS COMME LES AUTRES [ne parlons pas des cantines, il sera toujours temps fin janvier ou plus tard], Note d’éclairage du #Conseil_scientifique #COVID-19, 12 décembre 2020
    https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/note_d_eclairage_conseil_scientifique_modifiee_14_decembre_20

    L’étude ComCor menée en France en octobre-novembre dernier sur les lieux et les circonstances des nouvelles contaminations montre le risque élevé de transmission du virus lors des repas, qu’ils aient lieu en milieu privé (familial, amical) ou public (cafés, restaurants...).

    [...]
    En ce qui concerne les écoles et les lycées, deux propositions peuvent être envisagées pour permettre de limiter au maximum la diffusion virale dans la semaine qui précède les repas de réveillon :

    – Renforcer les mesures barrières à l’école et dans les lycées la semaine du 14 décembre notamment dans les périodes à risque des #repas où les enfants ne portent pas leur masque. Il est à ce titre recommandé aux établissements scolaires d’éviter les rassemblements liés aux fêtes de fin d’année dans les écoles.

    – Laisser une tolérance aux familles qui le peuvent et qui le souhaitent d’élargir de 2 jours la période des vacances scolaires afin que l’auto-confinement de 1 semaine soit également possible pour les enfants. Il est donc recommandé de ne pas pénaliser les absences scolaires des 17 et 18 décembre.

    Covid-19 : ce que l’on sait de l’étude de l’Institut Pasteur sur les lieux de contamination
    https://www.leparisien.fr/societe/covid-19-ce-que-l-on-sait-de-l-etude-de-l-institut-pasteur-sur-les-lieux-

    Le Conseil scientifique puis le Premier ministre viennent d’avancer de premiers résultats de cette étude baptisée « ComCor ». Elle pourrait être rendue publique cette semaine.

    (...)« Il peut arriver que la science rejoigne le bon sens » (Jean Castex)

    Cette « étude des facteurs sociodémographiques, comportementaux et pratiques associés à un risque d’infection », dont nous avions déjà parlé en novembre, est baptisée « #ComCor » et elle a été menée cet automne sous la coordination du Pr Arnaud Fontanet. Son objectif est de « comprendre comment et dans quelles situations les personnes ont été infectées par le Covid-19 », lit-on dans la notice d’information destinée aux volontaires. https://www.pasteur.fr/fr/file/37281/download

    [...]

    C’est en comparant les réponses apportées par les deux groupes (contaminés ou pas) que les chercheurs ont ensuite établi les lieux et les circonstances les plus à risque de #contamination. « Les résultats issus de cette recherche sont susceptibles d’apporter un bénéfice collectif et de santé publique grâce à une meilleure compréhension de l’épidémie et permettront d’adapter les stratégies de prévention de santé publique », indique l’Institut Pasteur dans sa notice.

    Publication cette semaine ?

    D’après Jean Castex, l’étude ComCor « confirme des éléments des études scientifiques internationales » [génie français, ndc] déjà parues. Deux d’entre elles, qui sont régulièrement mises en avant, font bien apparaître les restaurants parmi les lieux les plus « dangereux ». Mais elles ont été menées aux Etats-Unis au printemps dernier. Soit dans un autre pays à et une période durant laquelle les règles sanitaires n’étaient pas aussi strictes qu’aujourd’hui, ce qui peut rendre compliqué d’en tirer des enseignements.

    Si de premiers éléments de ComCor commencent à être dévoilés, l’étude n’a pas encore été rendue publique. Elle le sera « je crois, cette semaine », a avancé le Premier ministre. Contactés, ni son entourage ni l’Institut Pasteur n’étaient en mesure d’apporter des précisions supplémentaires à l’heure de publication de cet article.

    On les choix entre !€<# !.+ ! du gouvernement et prose des média des milliardaires et marchands d’armes, soit. Les recommandations HAS pour les fêtes sont... pas encore publiées, mais, pour ce qui ne dépend que des premiers concernés, Le Monde a bien récapitulé les soucis et possibilités. Covid-19, Noël et fêtes en famille : ce que l’on sait sur les précautions pour réduire les risques de transmission
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/12/11/covid-19-noel-et-fetes-en-famille-ce-que-l-on-sait-et-ce-que-l-on-ignore-sur

    #enquête #Blanquer #école #profs #cantine (mot manquant...) et donc #travail #entreprises

  • (4) Fêtes de fin d’année : comment réveillonner sans contaminer - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2020/12/10/fetes-de-fin-d-annee-comment-reveillonner-sans-contaminer_1806449

    Alors que les lieux clos jouent un rôle crucial dans la transmission du virus, des précautions sont nécessaires pour les rassemblements du 24 et ceux plus encadrés du 31 décembre, qui sera soumis au couvre-feu à 20 heures, contrairement au réveillon de Noël.

    • Pour éviter au maximum la transmission du virus lors d’événements familiaux, la solution la plus simple est évidemment de ne pas se réunir. A défaut, quelques précautions sont à prendre. Pour le docteur Yvon Le Flohic, très en pointe sur ces questions, il s’agit tout d’abord de faire attention à ne pas mélanger deux types de personnes : les personnes à risque et les personnes vecteur de contamination. Les personnes à risques sont les personnes âgées, ou souffrant de pathologie de type diabète, maladie pulmonaire, cardiaque. Rappelons que l’âge est le principal facteur de risque : les plus de 60 ans représentent 25% de la population mais 95% de la mortalité du virus. Le risque s’accroît encore avec l’âge : à 80 ans, on a dix fois plus de risque de mourir de la pandémie qu’à 60.

      Pour diminuer le risque d’être vecteur il s’agit d’éviter toute interaction sans masque pendant les dix jours précédant Noël, hors la bulle familiale. Notamment les repas, les cantines d’entreprise. Et faire soit un test antigénique la veille de l’événement, soit un test PCR quelque jour avant, de manière à disposer des résultats à Noël. Il s’agit par ailleurs de guetter le moindre signe. Parmi les asymptomatiques, les plus contagieux sont les paucisymptomatiques. Soit les personnes contaminées, mais qui ne présentent que de très légers symptômes : un nez qui coule, une fatigue inhabituelle peuvent être un signe de contamination et de forte contagiosité.

    • Noël : 68% des Français ne porteront pas de masques pendant le réveillon - baromètre BVA pour RTL et Orange
      https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/noel-68-des-francais-ne-porteront-pas-de-masques-pendant-le-reveillon-7800941983

      Invités à se prononcer sur leurs intentions concernant le respect des recommandations et des mesures énoncées par le gouvernement pour les fêtes de fin d’année, les Français qui fêteront Noël déclarent à 71% qu’ils ne se réuniront pas à plus de 6 adultes à cette occasion. À l’inverse, 29% avouent qu’ils ne respecteront pas cette jauge et seront plus de 6 adultes, notamment les plus jeunes (33% des 18-34 ans).

      Si la limitation des convives leur semble donc envisageable et qu’ils se plieront pour la plupart volontiers à cette règle, les Français se montrent en revanche nettement plus réticents à l’idée de porter un #masque le soir de #Noël.

      Ils ne se cachent pas d’ailleurs pour le dire, puisque 68% de ceux qui ont l’intention de fêter Noël indiquent qu’ils ne porteront pas de masque avec leurs proches le soir du réveillon, contre 32% qui le feront, dont 13% seulement qui le feront « certainement ». Les personnes âgées de 65 ans ou plus, bien que minoritaires, sont plus nombreuses à avoir l’intention de porter un masque, ils sont 45% contre seulement 18% chez les 18-24 ans.

      Notons que près d’une personne sur cinq ayant l’intention de fêter Noël envisage de réaliser un test Covid avant de voir ses proches (18% des personnes sondées). Un chiffre plus important chez les 18-24 ans, qui sont 30% à penser à cette éventualité. Ces derniers semblent donc plus enclins à se faire tester avant qu’à porter un masque le soir de Noël.

      Bref, sauf grosse piqure « de rappel » (un président gravement malade ou mort ?), hausse des hospitalisations à prévoir entre le 1er et le 10 janvier et des décès à partir de mi-janvier.

  • En France, 2020 a été plus chaud, plus beau et plus sec (en particulier lors des deux confinements)
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/12/02/en-france-il-a-fait-plus-chaud-plus-beau-et-plus-sec-en-2020-en-particulier-

    FACTUEL EN UN GRAPHIQUE – Les données de Météo-France montrent que les confinements du printemps et de l’automne – mais aussi les onze premiers mois de l’année 2020 – ont été plus chauds et ensoleillés que d’ordinaire.

    Tout comme pour le reste du globe, 2020 va sans aucun doute se classer parmi les trois années les plus chaudes en France. La période janvier-novembre 2020 est d’ores et déjà la plus chaude jamais enregistrée depuis que l’on mesure les températures. Et même si décembre connaissait un déficit de températures de 0,2 °C par rapport à la normale, l’année serait la plus chaude jamais enregistrée en France.

    De la même manière, l’ensoleillement a été intense lors des onze premiers mois de 2020. Dans cet intervalle, à Paris par exemple, on a dépassé dans le niveau d’ensoleillement des douze mois de l’année 2003, celle de la canicule.

    Ce phénomène a été singulièrement ressenti lors des deux confinements. A l’échelle de la France, le printemps 2020 a été le deuxième printemps le plus chaud jamais enregistré. Et sur la moitié nord, le confinement des mois de mars à mai a été marqué par « un ensoleillement exceptionnel », rappelle François Jobard, prévisionniste à Météo-France. Il ajoute que de nombreux « records saisonniers d’ensoleillement ont été battus, notamment sur la Bretagne ainsi que près des frontières du Nord et du Nord-Est ».

    Et c’est le même phénomène qui a été observé lors de ce deuxième confinement. Le mois d’octobre avait pourtant été un peu plus frais qu’à l’ordinaire, « mettant ainsi fin à une série inédite de seize mois consécutifs plus chauds que la normale », précise le prévisionniste de l’institut public.

    C’est à la fin d’octobre que le confinement a été remis en place sur tout le territoire ; cette décision coïncide dans de nombreuses stations météorologiques – sans bien sûr qu’il y ait de lien de cause à effet – avec l’arrivée de températures plus douces sur tout le territoire métropolitain, et notamment pendant la première quinzaine de novembre. L’Est a connu des conditions particulièrement favorables, par exemple l’ensoleillement de la ville de Nancy a doublé par rapport aux normales (+ 108 %), « là où typiquement en novembre on s’attend à de la grisaille ».

    Un peu partout, on a vu un mois de novembre avec peu de vent et d’intempéries, « probablement pour nous empêcher de déprimer », plaisante M. Jobard :

    « Paris a ainsi battu son record d’ensoleillement au mois de novembre, avec près de cent vingt heures – contre soixante-sept heures pour les normales. Après avoir battu son record d’ensoleillement pour un mois de mai, la capitale a battu son record d’ensoleillement pour un mois de novembre »

    Sur les précipitations, la capitale a aussi été gâtée, et a reçu trois fois moins de pluie que la normale, avec 17 petits millimètres de précipitations cumulées. Enfin, le mois de novembre 2020 est, à l’échelle de l’Hexagone, une véritable anomalie : il n’est pas le plus chaud ou le plus sec, mais il est « le plus chaud ET sec » (les deux combinés) depuis le début des mesures en France.

  • Un chiffre de contaminations au Covid-19 « maîtrisé » à l’école : Jean-Michel Blanquer, encore loin du compte
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/11/17/contaminations-a-l-ecole-jean-michel-blanquer-encore-loin-du-compte_6060070_

    Le ministre de l’éducation tente de rassurer sur les élèves testés positifs. Ce qu’il ne dit pas, c’est que la méthode de collecte de ces chiffres a ses limites.

    Le nombre d’élèves positifs au Covid-19 est « un #chiffre_maîtrisé », a tenté de tempérer Jean-Michel Blanquer, vendredi 6 novembre, sur RTL, face aux inquiétudes soulevées par le corps enseignant. Selon le ministre de l’éducation nationale lors de la semaine écoulée alors qu’il s’exprimait, « on est à 3 528 élèves qui ont été testés positifs », cela « rapporté à 12 millions d’élèves ». Un chiffre qui semble stable dans le temps depuis la rentrée, et qui permet au ministre de conclure que la situation sanitaire ne se dégrade quasiment pas dans les écoles du pays.

    Ce que ne dit pas M. Blanquer, c’est que la méthode de collecte de ces chiffres a ses limites, et ne traduit pas réellement la situation sanitaire dans les salles de classe, qui, sans surprise, s’est détériorée en même temps que celle du reste du pays.
    […]
    En conséquence, les données du ministère sont très partielles et rendent peu compte de la dégradation de la situation dans les établissements scolaires que l’on observe depuis plusieurs semaines. Entre mi-septembre et mi-octobre, les nombres issus de la base de données Sidep de Santé publique France (SPF, qui recense les tests pratiqués et leurs résultats) ont comptabilisé entre 2,5 et 3 fois plus de cas positifs dans les 0-19 ans que le ministère n’a recensé de cas parmi les élèves.

    Mais lors de la deuxième semaine des vacances de la Toussaint, la différence est devenue spectaculaire, puisque le ministère a cette fois-ci communiqué un nombre treize fois inférieur à celui de SPF.

    Le timing choisi par Jean-Michel Blanquer pour mettre en avant la stabilité du nombre de cas recensés par son administration au moment même où le décalage avec la situation a semblé s’agrandir a ainsi donné lieu à de nombreuses critiques. Depuis, les nombres communiqués vendredi 13 novembre ont fait état de presque quatre fois plus de cas recensés que la semaine d’avant, avec 12 487 cas. Une telle différence d’une semaine sur l’autre peut en partie s’expliquer par le délai entre la date du prélèvement, l’annonce du résultat aux familles et leur communication aux établissements. Mais même avec de tels décalages temporels, les nombres du ministère sont encore très loin de ceux de SPF.

  • Confinement : six graphiques qui montrent que les Français sont plus mobiles qu’en mars
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/11/15/reconfinement-six-graphiques-qui-montrent-que-les-francais-sont-plus-mobiles

    DÉCRYPTAGES Déplacements sur le territoire, embouteillages, pollution de l’air ou bruit sont autant d’indicateurs de l’assouplissement de ce nouveau confinement.

    Le gouvernement a annoncé, jeudi 12 novembre, la poursuite du confinement, décrété à partir du 30 octobre pour limiter les effets sanitaires de la seconde vague de Covid-19. Déjà expérimenté pendant près de deux mois au printemps, le dispositif a été allégé pour permettre aux enfants d’aller à l’école et aux travailleurs de continuer leur activité.

    L’objectif est de « limiter au maximum tous les déplacements non essentiels », tout en « préservant l’éducation de nos enfants et, autant que possible, ses impacts sur l’emploi et sur l’économie », a rappelé le premier ministre, Jean Castex.

    Ces restrictions sont-elles bien respectées ? Peut-on comparer ce confinement hivernal avec l’expérience sans précédent du printemps ? Nous dressons, grâce aux graphiques ci-dessous, un premier bilan, après deux semaines, des effets de ce « confinement assoupli » sur la mobilité, les embouteillages et la pollution.

    Exploitation des données de téléphonie mobile d’Orange

  • Documentaire Hold-Up : anticomplotisme et complotisme passent à côté de l’essentiel
    https://ricochets.cc/Documentaire-Hold-Up-anticomplotisme-et-complotisme-passent-a-cote-de-l-es

    Quelques analyses sur le fond et sur les faits

    vendredi 13 novembre 2020, par Camille Pierrette.

    Ce documentaire occupe tous les médias, alors essayons d’y voir un peu plus clair en abordant le sujet sous d’autres angles avec une analyse intéressante ci-dessous.
    Puis quelques remarques persos, et pour finir une autre analyse critique, plus classique et plus concentrée sur les faits.

    Pour voir ce documentaire Hold-Up et vous faire une idée par vous même, vous pourrez le voir en intégralité sur le site officiel du film.
    Voici aussi une bande annonce de Hold-Up :
    Hold-Up Bande-annonce - film documentaire
    par Thana TV
    HOLD UP ou COMME D’HABITUDE, L’ANTICOMPLOTISME ET LE COMPLOTISME PASSENT À CÔTÉ DE L’ESSENTIEL

    Quelques remarques griffonnées à la va-vite, avec l’aide de Simone Weil. Et aussi de Jaime Semprun (L’Abîme se repeuple, 1996) :

    « La domestication par la peur ne manque pas de réalités effrayantes à mettre en images ; ni d’images effrayantes dont fabriquer la réalité. Ainsi s’installe, jour après jour, d’épidémies mystérieuses en régressions meurtrières, un monde imprévisible où la vérité est sans valeur, inutile à quoi que ce soit. Dégoûtés de toute croyance, et finalement de leur incrédulité même, les hommes harcelés par la peur et qui ne s’éprouvent plus que comme les objets de processus opaques se jettent, pour satisfaire leur besoin de croire à l’existence d’une explication cohérente à ce monde incompréhensible, sur les interprétations les plus bizarres et les plus détraquées : révisionnismes en tout genre, fictions paranoïaques et révélations apocalyptiques. […] Le soupçon de manipulation générale est alors un ultime refuge, une façon commode de ne pas faire face à l’irrationalité totale de la décadence, en lui prêtant une rationalité secrète. »

    Le complot, ça marche ; c’est apparemment un nouveau filon capitaliste. C’est rassurant de se dire qu’on tient l’explication, qu’on comprend, qu’on sait, que tout ce qui se passe relève d’un plan, qu’on n’est pas juste perdus, égarés dans les flots tempétueux, incontrôlés, incontrôlables, dépourvus de sens, d’une civilisation qui, depuis longtemps déjà, n’est plus qu’un insondable maelstrom. Même chose, donc, en ce qui concerne l’anticomplotisme.

    Le documentaire Hold Up de Pierre Barnerias pose autant problème dans le fond que dans la forme — la musique dramatique, par exemple, permet à peu de frais de passer des banalités ou des fabulations pour d’incroyables révélations. On pourrait passer un certain temps à lister les erreurs factuelles et les mensonges qu’il colporte. Divers médias grand public ont déjà commencé à le faire (liens ci-après). Rappelons-en deux :

    1. Le documentaire suggère qu’étant donné que Bill Gates et les Rockefeller prévoyaient l’avènement d’une pandémie depuis plusieurs années, alors ils sont sans doute coupables de l’avoir provoquée. Mais d’innombrables scientifiques et aussi des écrivains et toutes sortes de gens nous avertissent à ce sujet depuis déjà des années ! Pas seulement Bill Gates et les Rockefeller, loin de là. Les pandémies accompagnent depuis déjà des siècles le développement de la civilisation. Ainsi que le souligne un article récemment publié sur le site de la célèbre chaîne états-unienne History : « Plus les humains devinrent civilisés, construisant des villes, établissant des routes commerciales entre elles, et menant des guerres les uns contre les autres, plus des pandémies devinrent probables. » Dans un récent article intitulé « Ce qu’il faut savoir sur les principales épidémies et pandémies », René Noto, président d’honneur de la SFMC (Société Française de Médecine de Catastrophe), explique : « L’histoire des civilisations connues par les fouilles archéologiques montre à l’évidence l’existence de maladies infectieuses et cette histoire est jalonnée par ces risques infectieux sans pour autant que l’on puisse avoir des informations précises sur le contexte épidémique de l’époque. » Il y en a déjà eu de nombreuses au cours de l’histoire de la civilisation, il y en aura d’autres. Rien d’étonnant. D’autant plus que la civilisation de notre temps est mondialisée, dotée de transports à grande vitesse, bien plus populeuse que celles du passé, etc.

    2. Il affirme que les zoonoses sont rares, ce qui est évidemment faux. « Les estimations varient, mais sur les mille quatre cents organismes pathogènes connus affectant l’être humain, entre huit cents et neuf cents sont des “zoonoses”, c’est-à-dire des infections issues d’hôtes non humains. » (James C. Scott, Homo Domesticus). Choléra, variole, oreillons, rougeole, grippe, varicelle et peut-être aussi paludisme, sont, entre autres, des zoonoses.

    Outre des erreurs factuelles et des mensonges purs et durs, le documentaire affirme des choses discutables, sinon douteuses, par exemple en évoquant divers complots et/ou phénomènes de corruption dans plusieurs secteurs industriels (le secteur pharmaceutique, notamment). Le problème étant qu’il ne s’agit pas tant de corruption ou de complots que du fonctionnement normal et logique du système capitaliste — impératif du profit et règne de l’intérêt financier. Lequel s’apparente, de bien des manières, à « une élite qui comploterait contre les citoyens et notamment contre les pauvres », quoi qu’en pense France Culture (d’où ces magnats de la Silicon Valley plaçant leurs enfants dans des écoles sans technologie tandis qu’ils encouragent l’État à fournir des tablettes à tous les autres enfants, à rendre l’école toujours plus numérique, virtuelle). Cette incompréhension du fonctionnement élémentaire du capitalisme amène les anticomplotistes à nier la réalité — des intérêts divergents, voire opposés, entre classes sociales — autant que les complotistes à la méconnaître. L’absence d’une démocratie véritable et l’existence de classes, d’une structure sociale hiérarchique, implique depuis des siècles l’existence de maîtres et d’esclaves, et ainsi « l’état perpétuel de guerre dans lequel tout maître est vis-à-vis de ses esclaves » (Pierre Samuel du Pont de Nemours en 1771, qui en savait quelque chose, dont le fils créera par la suite la société DuPont, aujourd’hui l’un des plus grands groupes industriels de chimie du monde).

    Complotistes et anticomplotistes ont également en commun — outre de prétendre détenir la Vérité scientifique — de ne jamais souligner une des seules choses dont nous sommes à peu près sûrs, à savoir, comme le formulait Simone Weil (Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale), que :
    « L’obstacle qui apparaît le premier est constitué par la complexité et l’étendue de ce monde auquel nous avons affaire, complexité et étendue qui dépassent infiniment la portée de notre esprit. Les difficultés de la vie réelle ne constituent pas des problèmes à notre mesure ; […] [l]es termes d’oppresseurs et d’opprimés, la notion de classes, tout cela est bien près de perdre toute signification, tant sont évidentes l’impuissance et l’angoisse de tous les hommes devant la machine sociale, devenue une machine à briser les cœurs, à écraser les esprits, une machine à fabriquer de l’inconscience, de la sottise, de la corruption, de la veulerie, et surtout du vertige. La cause de ce douloureux état de choses est bien claire. Nous vivons dans un monde où rien n’est à la mesure de l’homme ; il y a une disproportion monstrueuse entre le corps de l’homme, l’esprit de l’homme et les choses qui constituent actuellement les éléments de la vie humaine ; tout est déséquilibre. »

    Ainsi, l’étendue de la division du travail et de la spécialisation qui sont au fondement de la civilisation industrielle font de « la science […] un monopole, non pas à cause d’une mauvaise organisation de l’instruction publique, mais par sa nature même ; les profanes n’ont accès qu’aux résultats, non aux méthodes, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent que croire et non assimiler. »

    Par exemple :
    « Les mathématiques constituent à elles seules un ensemble trop vaste et trop complexe pour pouvoir être embrassé par un esprit ; à plus forte raison le tout formé par les mathématiques et les sciences de la nature ; à plus forte raison le tout formé par la science et ses applications ; et d’autre part tout est trop étroitement lié pour que la pensée puisse véritablement saisir des notions partielles. Or tout ce que l’individu devient impuissant à dominer, la collectivité s’en empare. »

    Dans une telle configuration sociale, la démocratie est inexistante et impossible, les antagonismes de classe sont inéluctables, le pouvoir est entre les mains de l’inertie de la machine technocapitaliste, qui ne peut être ni contrôlée ni réformée. Les dominants ne peuvent que faire la guerre aux pauvres. Et le système la guerre au monde entier. Il est absurde d’espérer contrôler (qui plus est, démocratiquement) ce qui n’est plus depuis longtemps déjà à la mesure de l’être humain — des mégalopoles gigantesques, des États-nations pires encore, de vastes et même internationales divisions et spécialisations du travail nécessaires aux techniques/technologies les plus élémentaires sur lesquelles repose toute la société industrielle, l’existence technologique moderne.

    Il est très dommage que le documentaire mélange des réactions et remarques légitimes (hostilité envers les nouvelles technologies déployées de manière parfaitement antidémocratique, à l’image de tout le reste) à des affirmations ridicules (« on a trouvé le coupable de la covid19 »). Il est aussi dommage que les anticomplotistes s’empressent de conchier tous les complotistes, de les traiter de tous les noms, de les dénigrer avec parfois un mépris de classe abject (je ne sais plus quel média de masse propose en lien un thread Twitter d’une personne affirmant que les complotistes sont des gens « moyens » (ne possédant pas de diplôme supérieur d’éducation, etc.) frustrés et idiots).

    Je ne sais pas d’où sort le SARS-COV-2, je ne sais pas si l’hydroxychloroquine fonctionne ou non pour le guérir, je ne sais pas si le port du masque est dans l’ensemble une bonne chose ou non, je ne sais pas s’il est utile ou non, et je m’en fous un peu. Ce « monde incompréhensible », avec ses « processus opaques », son « irrationalité totale », dont « les difficultés […] ne constituent pas des problèmes à notre mesure », ce « chaos planétaire qui, littéralement, défie la description » (Jaime Semprun), est inhumain, ne peut être qu’inhumain. Il est absurde autant qu’inutile d’essayer de le réformer, d’en faire autre chose. Pour l’essentiel, il est à détruire — au plus vite, afin d’endiguer sa destruction du monde naturel et son écrasement de l’humanité, afin d’éviter qu’il ne finisse par nous détruire.
    « Toute cette évolution, par l’invraisemblable dépendance qu’elle organise, est venue renforcer la cohésion de la mégamachine, ce qui la rend encore plus irréformable que naguère et fait plus que jamais apparaître l’option révolutionnaire comme la seule raisonnable. » (La Lampe hors de l’horloge).

    Il se pourrait que le seul moyen de retrouver la mesure — des sociétés à taille humaine, des technologies contrôlables par de telles sociétés (« des formes d’organisation techniques et sociales plus simples, plus à la portée de la maîtrise et compréhension de chacun ») — soit de précipiter l’effondrement de la machine, malgré tout ce que cela implique.

    QUELQUES ARTICLES QUI LISTENT LES MENSONGES DU DOCUMENTAIRE (je hais les médias de masse ; de plein de manières, ils font partie des entités les plus nuisibles du moment, les plus responsables du désastre, de sa continuation, leurs critiques du documentaire sont toujours teintées d’un anticomplotisme qui correspond à une défense du statu quo, ou à une négation de problèmes bien réels, ou à un mépris grossier des imbéciles qui font le peuple d’en bas qui ne comprend rien à la Réalité Vraie, à la Science et à la Civilisation ; cela étant, ils relèvent pertinemment certains mensonges du documentaire Hold Up) :

    https://factuel.afp.com/non-la-famille-rothschild-na-pas-brevete-des-tests-de-depistage-du-covi
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/covid-19-4-fake-news-majeures-presentes-dans-le-documentaire-complo
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/11/12/covid-19-les-contre-verites-de-hold-up-le-documentaire-a-succes-qui-pretend-
    https://www.liberation.fr/france/2020/11/12/dix-contre-verites-vehiculees-par-hold-up_1805434
    https://www.leparisien.fr/societe/covid-19-labos-masques-et-domination-du-monde-on-decrypte-hold-up-le-docu

    (post de Nicolas Casaux)

    REMARQUES PERSOS

    Deux questions pièges :

    1. Est-ce que je suis complotiste si je dis que si tous les gros médias se sont autant jetés sur ce documentaire pour le démonter, c’est peut-être bien qu’il comporte certains éléments critiques dérangeants la civilisation industrielle et donc l’ordre en place qui sied tant aux puissants ? ;-)

    2. Est-ce que le fait que pratiquement tout le monde, de la droite à la gauche, répète avec entrain, et parfois conviction, que la France est une démocratie, alors que tout démontre que c’est faux depuis longtemps (et que c’est encore plus faux aujourd’hui qu’hier), relève du complot, du mensonge, de la "fake news", de la manipulation, ou de l’auto-aveuglement volontaire ? ;-)

    Voir aussi cet article de 2017 de Lordon :
    – Le complotisme de l’anticomplotisme - L’image est familière : en haut, des gens responsables se soucient du rationnel, du possible, du raisonnable, tandis que ceux d’en bas, constamment ingrats, imputent à leurs dirigeants une série de malveillances. Mais l’obsession du complot ne relève-t-elle pas plutôt des strates les plus élevées de la société ? Les journalistes reprenant les idées du pouvoir privilégient eux aussi cette hantise.

    Dans la grande soupe de la civilisation industrielle, il semble que tout se mélange, les individus et les masses ne maîtrisent et ne comprennent plus rien, les dominants non plus, et la plupart des puissants se contentent de surfer opportunément sur les vagues produites par l’un ou l’autre bout du monstre, de se tenir au bon endroit dans les hautes strates de la méga-Machine en mimant l’air de tenir les commandes ?

    Peu importe les complots ou leur absence, car on sait bien que, dans tous les cas, le pire virus est celui de la civilisation industrielle, de son capitalisme et de son étatisme. Un système qui n’est pas sorti de la cuisse de Jupiter ni de l’anus de Bill Gates.

    Pour continuer à aider à faire le tri entre le bon grain et l’ivrai à propos du documentaire Hold-up, il existe aussi cette analyse factuelle :

    ===

    Analyse trouvée sur Facebook, de Loïc Steffan :

    J’ai regardé le documentaire Hold-Up. Le moins que l’on puisse dire c’est que celui-ci me semble complètement problématique.

    Mon analyse est très très longue. Parce que ce film est bien foutu et qu’il fallait débunker. C’est vraiment dommage parce qu’il y avait un super documentaire à faire avec tout l’argent récolté. Parce que la gestion de la crise actuelle est vraiment problématique. Notamment sur les injonctions paradoxales et le changement de stratégie de lutte qui pose problème. Il aurait pu faire un truc sans concession sur les libertés fondamentales juridiques et la gestion ératique de nos dirigeants.

    Mais, il y a des éléments extrêmement dérangeants dans la forme et le fond. J’y reviendrai.

    Si je suis gentil on peut y voir le symptôme d’une perte totale de confiance de la population envers les institutions, la science et le système. Il peut être lu comme révélateur des zones de tensions qui parcours la société. On peut sans conteste avancer qu’il donne à voir l’émergence d’une suite au mouvement des gilets jaunes. Une exaspération profonde qui n’aura besoin que de n’importe quelle étincelle pour s’embraser et qui peut dégénérer. Le raisonnement est totalement bancale.

    Mais comme c’est plutôt bien fait, il y a aussi des interrogations légitimes et factuellement vraies mélangées à des données pour le moins farfelues qu’il faut débunker. Ces gens sont malins. Mélanger le vrai et le faux est toujours plus efficace. Le problème c’est que ça prend du temps à débunker. J’ai passé 5 h à le visionner et à prendre des notes pour faire des vérifications.

    Le film est servi par une excellente maîtrise du montage, de l’émotion et des musiques tour à tour glaçantes, apaisantes, etc.

    Il va fonctionner (c’est déjà le cas) parce qu’il rentre en résonnance avec l’hypothèse de la scission des hyper riches et de la classe dominante que l’on retrouve chez les Pinçon-Charlot (elle est interviewée) et dans les écrits de Branco ou de Kempf.

    Le documentaire a récolté 182 000 € alors qu’il avait besoin de 20 000 €. 5200 contributeurs ont montré de l’intérêt. Témoignage « On est derrière vous ! Merci de véhiculer une réalité bien différente du lavage de cerveau qui tourne en boucle sur les écrans. En espérant que cela pourra aider le peuple à ouvrir les yeux. ».

    Toute vérité qui n’émane pas d’un média classique est préférée. Du coup on peut faire gober à peu près ce que l’on veut, du moment que c’est présenté comme rejeté par les grands médias.

    Personnellement je sais que les puissants sont capables du pire, des pires horreurs et du pire cynisme. Tout le monde le sait. Mais je sais aussi que le rasoir d’Ockham suffit souvent a expliquer beaucoup de chose. Ne pas chercher un grand complot quand la concupiscence, l’intérêt et l’impréparation suffisent à expliquer la situation. Ce qui est présenté comme un vaste complot mondial induirait que des millions de fonctionnaires, de personnels diplomatiques et autres ont fermé les yeux. Improbable statistiquement

    Mais c’est probablement à cause de la défiance généralisée que ce documentaire fait écho auprès de tant de monde. Pour autant, il n’est pas construit de manière honnête et procède par insinuation. comme dit un ami « Il n’y a que l’histoire qui pourra essayer d’apporter un regard assez objectif de notre époque. Le réalisateur est là pour faire du bruit et non pas pour créer un futur souhaitable et désirable. »

    Le pitch est assez simple et bien complotiste : le virus a été fabriqué par l’homme. il aurait été fabriqué par l’institut Pasteur. Il aurait envoyé à Wuhan pendant les Jeux Olympiques militaires en octobre dernier. Il n’est pas si dangereux mais des lois d’exception, des mensonges à répétition sont là pour terroriser les gens, pour leur faire accepter l’inacceptable et pour préparer le Grand Reset. On a déposé des brevets sur des vaccins et des tests avant l’épidémie et Big Pharma veut se faire des centaines de millions de dollars sur notre dos. C’est pour ça que l’hydrochloroquine du bon professeur Raoult a été interdite. Les transhumanistes sont derrière tous ça avec les libertariens. Les scientifiques, les chefs d’entreprises milliardaires et les chefs d’états préparent la dématérialisation totale de la monnaie pour asservir les hommes. Ils veulent se débarrasser des pauvres de la planète. Le déploiement de la 5 G, la course au vaccin contribuent à cette logique. Le seul qui ne rentrait pas dans la combine, c’est Trump. La palme à la fin du documentaire quand une profiler psycho-morphologue nous fait des portraits à deux balles de certains dirigeants ou scientifiques. Rien que ça.

    Le problème est qu’il est parsemé de propos nécessaires à un débat public éclairé pour noyer le poisson. Qu’est-ce que Régis de Castelnau est allé faire dans cette galère ? Ensuite on a tous les acteurs habituels de la contestation. Mais il y a un déséquilibre complet entre les faits et les opinions qui sont totalement mélangés.

    Commençons par les éléments nécessaires à un débat public et que j’aurai aimé voir correctement traités :

    Le questionnement sur les tests RT-PCR est légitime. Effectivement à 30 cycles de réplication, on a des résultats pour le moins farfelus. Il aurait été nécessaire de valider un protocole à 20 cycles maximum pour que la fiabilité soit réelle et que la charge virale détectée soit significative. Par contre le chiffre de 95 % de faux positifs est totalement faux. J’ai cherché un moment et on est plutôt dans la proportion inverse.

    Le questionnement sur les masques et les effets induits, l’est aussi. On nous montre longuement les ratés et les mensonges de la communication gouvernementale. Mais cela est traité de manière problématique. Le montage surtout. Répétition, musique qui va bien pour insister sur le complot hourdi par les puissants. On nous met des images d’infections cutanées bien dégueulasses pour nous faire réagir. On ne nous présente que les inconvénients et les ratés. Un argument totalement débile est utilisé. Regardez, le protocole sur les masques passe de 2 pages à 5 puis à 12 pages. Oui et alors ? Au vu de la polémique il est normal que l’OMS ait apporté des précisions. Rien sur l’aérosolisation et la protection même imparfaite qu’apporte le masque.

    Le questionnement sur les lois d’exceptions votées pendant la pandémie. C’est probablement la partie la moins pourrie et la moins à jeter de tout le documentaire. Effectivement la restriction des libertés est extrêmement problématiques. Les même décisions auraient dues être obtenues par la voie normale et à notre organisation actuelle. On a presque recréé un article 16 bis de la constitution qui n’a pas les même garde-fous. Dans ce cadre la rhétorique de la guerre est problématique. Mais le questionnement sur la montée des régimes autoritaires et des restrictions de liberté et des régimes de plus en plus illibéraux pose question.

    Le problème du Lancet Gate, cette étude bidonnée qui est passée dans une des revues les plus prestigieuses du monde, interroge. Effectivement la science nécessite la vérité. Mais l’affirmation (source à l’appui) que 50 % des études médicales sont fausses pose question. Il y a tout un tas d’affirmations dangereuses. La médecine n’est pas une science (sic). Big Pharma va se faire des centaines de milliards de dollars. J’ai vérifié. Au mieux une dizaine de milliards.

    Le marché des médicaments, c’est environ 1000 milliards de dollars dans le monde et quand on a enlevé les molécules les plus prescrites (aspirine, antalgiques, anti-allergiques, etc.) on mesure le peu de sérieux de l’affirmation. J’ai cherché l’affirmation que 2 milliards de personnes avaient pris de l’hydrochloriquine. Je cherche encore. C’est un fake. Le vocabulaire aussi est problématique. Criminel, terroriste, assassins sont les termes utilisés pour désigner tous ceux qui ne sont pas d’accord avec la thèse avancée par le documentaire. De manière subtile bien entendu. Il n’y a aucune réflexion sur les processus de validation des articles dans le monde académique.

    Le problème de la Direction Générale de la Santé, des ARS et des hôpitaux de proximité aurait pu être intéressant. Mais c’est traité sur le mode complotiste. Uniquement des pourris (sauf eux bien entendu), des conflits d’intérêts, etc. Pas de traitement de la question. Juste des accusations invérifiables pour la plupart.

    Le problème des effets psychologiques du confinement, des faillites aurait mérité un traitement digne de ce nom. Mais là aussi les chiffres sont farfelus. Pour 10 vies épargnées on aura 10 000 vies sacrifiés à terme. Sic. Il sort d’où ce chiffre ? Il est calculé comment ? Il n’est pas là pour nous faire peur ? Je croyais que le documentaire cherchait à nous montrer que la peur est mauvaise conseillère.

    Le côté « aveugle » du confinement n’est pas traité. On aurait pu avoir des réflexions sur les stratégies possibles face à une pandémie. Mais on a juste droit à la tarte à la crème de la Suède.

    L’explosion des inégalités face à la crise et des faillites probable n’est pas traité ou mal. On nous parle que de la sécessions des élites et des 0.1 % soigneusement mis en scène. de On apprend juste que le déficit de la sécurité sociale passe de 6 milliards à 44 milliards. Or ce chiffre n’est pas mis en perspective. les dépenses de la Sécurité sociale en 2020 devaient s’établir à 528,8 milliards d’euros. Un déficit de 44 milliards d’euros, comme prédit ne représentait donc que 8% des dépenses prévues. Ce n’est pas insurmontable. La question du financement de l’hôpital n’est pas traité. En gros, il n’y a pas d’éléments vraiment intéressant. Il y avait une vraie critique de la politique actuelle de Macron à faire.

    Passons à ce qui franchement pose problème (et pas qu’un peu vous allez voir)

    Des chiffres tout pourris. A un moment (j’ai sursauté) on annonce 12 000 viols d’enfants par jour. Heureusement qu’il dénonce le gouvernement qui cherche à nous faire peur parce que là c’est glaçant. C’est le passage sur les effets collatéraux du confinement. Je suis allé vérifier. Les pires chiffres (l’association refuse d’expliquer comment elle les construit et du coup il y a polémique) parle de 150 000 viols par an. En réalité il y a 7000 plaintes par an. Mais même 150 000 ça fait 400 par jour et c’est déjà énorme. Mais d’où sort ce 12 000. J’y vois un lien caché avec les thèses Qanon sur la supposée pédocriminalité des élites. Il y aurait du y avoir un traitement sérieux parce qu’effectivement le confinement exacerbe les tensions familiales.

    A un moment, un type sérieux explique que sur le Diamond Princess il y a eut 7 morts sur 700 infectés, soit 1% de mortalité. C’est intéressant car sur le Diamond Princess on a testé tout le monde, donc on a eut aussi tous les assymptomatiques. Mais il dit ensuite que ces calculs étendus aux Royaume Unis ne feraient que 55 000 morts ! Soucis. Il y a 56 millions d’habitants. Avec une imunité collective obtenue avec 60 % de contaminés ça fait au moins 300 000 morts. Alors d’où viennent ces chiffre. Sur le Diamond princess 20% de la population du bâteau a été touché, alors admettons que 20 % de la population anglaise soit touchée et appliquons le même ratio de mortalité.. ça fait quand même 112 000 morts, soit deux fois plus que ce que scientifique avance. Bref...

    Une autre surprise du film consiste à dire sans cesse qu’il n’y aura pas de seconde vague... alors que certains pays sont déjà.. à la troisième (Iran et Etats Unis par exemple).

    Un autre argument du film également est de comparer les morts de la covid avec ceux de la tuberculose, une des 10 plus grandes cause de mortalité dans le monde par maladie. le point de vue est d’affirmer qu’on s’excite sur la covid mais pas sur la tuberculose. Ce postulat est déjà faux car on lutte sans cesse contre cette maladie de part le monde. Sa dynamique est différente. D’une part le flux est régulier et on a des antibiotiques pour lutter car c’est d’origine bactérienne Mais comparons les chiffres : Il y a 10 millions de tuberculeux dans le monde et 1,2 millions sont morts en 2019 , ce qui fait une mortalité de 1,2%. Pour la covid on est actuellement à 1,27 millions ! Soit plus que la tuberculose en 2019 mais..MAIS en ayant confiné massivement un peu partout... parce qu’on n’a pas de traitement qui fasse l’unanimité.

    L’allusion bien conspirationnsite. Le gouvernement (sous entendu Macron) a donné 666 millions à la presse (c’est signé sic) et tout émane des 3 grandes agences (AFP, Reuter, AP). Quoi vous n’avez compris ? Un bonne vieille allusion au chiffre du diable et de la bête dans l’Apocalypse. L’air de rien comme cela en passant.

    Un témoignage anonyme (voix masquée et toute la mise en scène qui va bien) pour nous parler du grand complot du gouvernement. Un truc bien machiavélique et complotiste. Là je me suis dit que le mec avait passé trop de temps sur les sites Qanon. On ne voit aucune note. Aucun élément qui permet de croire le type. On doit le croire sur parole.

    Le problème des dépôts de brevet. On ne les voient pas. On nous les montre de loin. L’appellation Covid est générique aux coronavirus. Les coronavirus constituent une famille de virus (très nombreux) dont certains peuvent infecter les humains, entraînant le plus souvent des symptômes bénins de type rhume. Néanmoins, trois épidémies mortelles sont déjà survenues au 21e siècle, dont celle en cours. Un petit tour sur le site de l’Inserm et d’autres sites scientifiques permet de débunker assez facilement le truc.

    Rien sur les zoonoses, ce passage des virus des animaux aux humains. Il faut comprendre les zoonoses car en détruisant les habitats on rapproche les animaux sauvages des humains et donc la probabilité des épidémies.

    Le virus trafiqué par l’homme. Les manipulations génétiques laissent des traces. Les ciseaux génétiques de type CRISPR-Cas9 sont connus et très dangereux mais ces manipulations sont repérables. Elles sont repérables pour ce que j’ai compris. Seul deux ou trois scientifiques auraient vu ces traces ? Tous les scientifiques du monde sont des vendus et des tenants du grand complot ? Il n’y aura qu’une poignée de scientifique honnête pour dénoncer ? C’est statistiquement improbable.

    Le portrait de Anthony Fauci. C’est furtif. On lit rapidement qu’il est considéré comme l’homme le plus corrompu du monde par l’association veterans today. Comme ça. L’air de rien. Une vérification rapide permet de voir (conspiracy watch) qu’il s’agit d’un groupe complotiste. Ils affirment que le 11 septembre aux USA a été organisé par les services secrets Israéliens et ils relaient tout un tas de fake d’extrême droite. Il a de chouettes références le réalisateur.

    L’ode à Trump seul garant de la liberté mondiale et rassurant quand ses médecins alarmaient les populations et pour le moins lunaire ;

    Les scénario de la CIA et de Rockefeller (pas choisi au hasard parce que c’est un signe à l’extrême droite racialiste et antisémite) qui prévoient une pandémie. C’est un exercice classique et connu. Saxo Bank est connu pour ses « outrageous predictions ». Toutes les grandes institutions font ça. Il s’agit d’imaginer le pire et d’imaginer des réponses possibles. Tout les spécialistes de catastrophes font ce genre de scénarios. Ce n’est pas un hasard si la CIA et Rockefeller sont cités. Ca permet de rameuter certaines sphères contestataires.

    Les experts mobilisés sont aussi questionnables. Tous les acteurs français ont nié la deuxième vague et ont un dent contre le "système" dont ils font partie (tout comme moi d’ailleurs).
    Pour les experts étrangers, lorsqu’on va sur google voir le profil d’une dizaine d’entre eux. Résultat consternant : Experts auto proclamés, Directeurs de recherche virés , candidat de Forza Italia... On voit clairement d’où ça parle.

    Pour l’origine du vaccin, on ne peut rien affirmer aujourd’hui. Zoonose ou échappé d’un labo P4 et trafiqué par des scientifiques, on le saura plus tard. Privilégier l’une des hypothèse est un biais. Par ailleurs la façon dont les labos P4 (plus haut niveau de sécurité) est problématique. J’ai conscience que certains jouent aux apprentis sorciers mais on ne peut pas affirmer l’intentionalité de la pandémie si on n’a pas de preuves.

    Le traitement de Bill Gate. Je ne prends pas Bill Gate pour un grand philanthrope mais je pense qu’il est sincère dans sa réflexion vaccinale. Même si on peut ne pas partager son impérialisme de grand riche américain qui veut sauver le monde, le traitement coche toutes les cases du complotisme. Ils n’ont pas osé le faire directement mais comme ils parlent de la 5G à la fin et qu’il existe une théorie du complot qui dit que les vaccins contiendraient des puces informatiques pour nous tracer, on voit bien ce que l’on essaie d’induire.

    Les données présentées posent problème. Tout est montré de manière statique de manière à ce que cela induise l’idée qu’il n’y a pas de deuxième vague. Rien sur le décalage entre les contaminations (mal évaluées à cause des tests qui ont trop de cycles, je l’ai déjà expliqué) et la létalité quelques temps après. Rien sur les modèles prospectifs. Un mensonge sur l’affirmation de Macron. Quand il dit que l’immunité collective aurait pour conséquence 400 000 morts, il s’appuie sur un modèle publié dans la revue Nature Reviews Immunology par Arnaud Fontanet et Simon Caucherez, épidémiologistes à l’Institut Pasteur. Il ne repose pas sur rien comme ils l’affirment.

    L’impression générale est que rien n’est sourcé. Les faits, les opinions, les accusations sans preuves s’enchaînent au milieu d’éléments justes et de dénonciation de véritables problèmes qui mériteraient un véritable traitement. Mais ce confusionisme (qui est aussi celui de nos dirigeants au passage qui ont tendance à tout mélanger et à noyer le poisson) est délétère. On reste mal à l’aise sur la fin avec les interventions d’Atali ou de Laurent Alexandre. Qu’Atali ait poussé Macron en l’annonçant président, c’est normal, ils sont intimes. Il croyait à son poulain. Qu’Atali annonce un gouvernement mondial, c’est aussi normal. Il est persuadé que c’est la solution. Mais quand on connaît la politique, la géopolitique et les rapports de force mondiaux, cela paraît bien improbable. Pareil pour la monnaie électronique. Surtout quand le troc et l’achat d’occasion se développent. Il se passera ce qui s’est toujours passé dans de telle occasions. Les gens inventeront des monnaies de substitution.

    Tout au long du documentaire, est instillée l’idée que toutes les données qu’on nous sert à longueur de temps dans les médias sont truquées mensongères et que la vérité n’existe pas (la médecine n’est pas une science (SIC) par exemple). Elle est toujours manipulée par quelqu’un. Le plus drôle c’est qu’ils le font en utilisant des chiffres. Cocasse. En gros c’est à géométrie variable. Je ne suis pas dupe que les données sont toujours des constructions intellectuelles qui répondent à des logiques sociales sous-jacentes. Mais si on ne cherche pas à travailler sur des faits, c’est le règne des fakenews et de la post-vérité.

    Au final ce documentaire est une occasion manquée. il sombre dans les pires clichés et est même dangereux parce qu’il est bien monté et qu’il atteindra sa cible. Toutes les personnes dont la colère (parfois à juste titre d’ailleurs) est immense et qui rejettent le monde actuel et sont près à suivre des leaders qui dénoncent cet état de fait (pour le meilleur et pour le pire ?). La fin du documentaire où une psychologue explique littéralement que tous les dirigeants sont quasiment des psychopathes est glaçante. Oui il y a un paquet de gens "problématique". J’ai un peu fréquenté ce milieu. Mais il y a aussi des personnes attachantes et sincères dans leur engagement. Le tous pourris fait toujours le jeu des extrêmes.

    Les divers point Godwin aussi. Alors qu’il y a vraiment un danger de régime autoritaire et non libéraux en cette période troublée on aurait aimé une analyse qui tiennent la route sur ces tentations autoritaires. La gestion de Macron de l’autorité est problématique. Mais on peut la traiter autrement que le mode choisi par le documentaire.

    Il n’y a que très peu de réflexion sur les arbitrages risques bénéfices pourtant cruciaux dans la période actuelle. C’est un documentaire à charge. Dangereux parce qu’il exploite toutes les ficelles de la colère. Musique, cadrage et plans sont au service d’un projet franchement peu recommandable.

    Bon vous l’aurez compris. Si vous n’avez pas adhéré au documentaire, c’est que vous êtes un mouton endoctriné par le système.

    #hold-up #covid #complotisme #capitalisme

  • Santé Publique France, 13/11/20 :
    • décès covid à l’hôpital : 456
    • hospitalisations : 32 707 (+24)

    • décès en EHPAD : 476 (en 3 jours)
    pour ces trois chiffres, on continue à plafonner

    côté Insee, décès quotidiens au 02/11/20

    depuis le 01/03/20 (pour la référence à la première vague)

    en restreignant depuis le 30/08/20

    sur les deux semaines depuis environ le 20 octobre (jusqu’au 2 novembre, 11 jours de décalage pour cette statistique), la surmortalité reste stable autour de +400 / +500 décès supplémentaires par jour

  • Besoin de ressources sur le documentaire "Hold Up" ?

    Il y a une personne de la team sceptique avait commencé à rassembler des ressources disponibles ici : https://docs.google.com/document/d/1UU2Gp_YH4NnJ2tRYPD1-pFli-F7TM1PtO_Ll95J2LQI suite à quoi nous avons lancé un pad collectif qui, depuis, s’est étoffé et continue à l’être : https://frama.link/Debunk-HoldUp (à diffuser avec parcimonie)
    et il y a #CaptainFact qui propose une vérification collective enrichie là https://captainfact.io/videos/4Y7d (je suis persuadée que c’est le genre d’outils qu’on a besoin de développer)

    En attendant, je dois avouer que je fais un peu le yoyo sur le sujet parce que lire ça et là que les gens sont stupides de relayer ça, bah, même si j’ai des ras-le-bol très très fort, ça me va pas comme réponse, ou plutôt, ça me rend encore plus triste et pessimiste. Je ne peux m’empêcher de penser à l’électorat de Trump, qu’on moque plus facilement qu’il est à distance, en sachant que dans le même temps la France est en train de faire pire dans certains domaines. Il me semble que ne pas entendre les besoins auxquels ce film répond, c’est passer à côté de ce qu’il nous faut pour faire "société" et pousser les biens communs et non individualités malmenées par des décrets qui nous maintiennent dans l’impuissance. Je suis persuadée, années après années, que le plus important est l’accessibilité aux informations et savoirs mais je suis aussi de plus en plus convaincue que la solution pour mieux passer les crises passe par rétablir plein de liens d’entraide dans notre voisinage immédiat...
    Mille douceurs sur tous vos univers et sur vos bulles nécessaires 💚

    Loi de Brandolini : « La quantité d’énergie nécessaire pour réfuter des idioties est supérieure d’un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire. »
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Brandolini

    Avant de partir piocher dans les données, une première question à se poser est peut-être "Pourquoi vouloir changer l’opinion des gens sur Hold-up ?" afin de mieux répondre à la question "Comment changer l’opinion d’une personne sur Hold-up ?" Pour ça, le visionnage de la nouvelle vidéo de Hygiène Mentale peut être salutaire ;)
    https://www.youtube.com/watch?v=VnbhrwNXry0

    Et donc, pour ce qui est déjà listé :

    Précisions / mises au point d’intervenant-e-s

    Philippe Douste-Blazy s’explique et se désolidarise du documentaire
    https://twitter.com/pdousteblazy/status/1326623595502718978 +archive : https://archive.vn/Vn91s
    Interview RTL : “Hold-Up” : Douste-Blazy “scandalisé” par le documentaire où il apparaît : https://www.rtl.fr/actu/politique/hold-up-douste-blazy-scandalise-par-le-documentaire-ou-il-apparait-7800921675 )
    Explication plus complète sur BFMTV : “Hold-Up” : “scandalisé”, Douste-Blazy demande à être retiré du documentaire aux relents complotistes : https://www.bfmtv.com/sante/hold-up-scandalise-douste-blazy-demande-a-etre-retire-du-documentaire-aux-rel

    Monique Pinçon-Charlot explique comment elle a été trompée à la fois sur le sujet mais aussi sur la coupe qui a été faite dans ses propos. Elle présente aussi ses excuse pour l’allusion inappropriée à l’holocauste. Elle refuse d’être associée à la promotion du film :
    https://twitter.com/PINCON_CHARL0T/status/1327309067879141377 +archive : https://archive.vn/EfkkO

    Analyses, critiques et désinfox disponibles

    Sur Twitter :
    –Thread debunk et analyse, de @C19Federation (collectif Covid 19 Fédération, centre d’information sur le coronavirus) :
    https://twitter.com/C19Federation/status/1326595799858475009 +archive : https://archive.vn/SmBVG

    –Thread debunk, de @Tristanmf :
    https://twitter.com/tristanmf/status/1326510738966532096 +archive : https://archive.vn/9GSdJ

    –Thread debunk, de @VictorBoissel
    https://twitter.com/VictorBoissel/status/1326797394269401088 +archive : https://archive.vn/XomKt

    –Thread debunk, de @lucifer_le_vrai
    https://twitter.com/lucifer_le_vrai/status/1325967852332077062 +archive : https://archive.vn/s0l4S

    –Courtes vidéos de @Gollumilluminat

    le Diamond Princess prédit-il 55 000 morts pour la Grande Bretagne ?

    https://twitter.com/Gollumilluminat/status/1326844683440582658

    "L’OMS a interdit les autopsies" ?

    https://twitter.com/Gollumilluminat/status/1326882895781355526

    "les médecins touchent plus d’argent lorsqu’ils dénoncent des cas contact" ?

    https://twitter.com/Gollumilluminat/status/1326876315018989569

    –Thread debunk de @AnasseKazib, belles mises en évidence d’incohérences dans le film.
    https://twitter.com/AnasseKazib/status/1326995516354334731 + archive : https://archive.vn/sM5QK

    –Thread de @medmedfr qui regroupe aussi divers thread, articles et debunk :
    https://twitter.com/medmedfr/status/1326606239300775941 +archive : https://archive.vn/FSIEG

    –Thread Alexandre Boucherot, COE de Ulule, sur la récolte d’argent pour Hold Up sur la plateforme :
    https://twitter.com/cemonsieur/status/1326873749531074560 +archive : https://archive.vn/0R48k
    → Il y explique que l’intégralité de la commission perçue va aller à une association de défense de l’information : https://community.ulule.com/topics/politique-de-moderation-que-fait-ulule-si-un-projet-contrevient-a-s

    Sur Facebook :
    –Post de Jean-Loic Le Quellec, notamment sur les invités du film :
    https://www.facebook.com/jeanloic.lequellec/posts/3798547896845205 +archive : https://archive.vn/dzRzx

    –Post de Dany Nuremberg, notamment sur les invités du film et l’HCQ :
    https://www.facebook.com/story.php?story_fbid=10223237673481214&id=1565238776 +archive : https://archive.vn/s3xtd

    –Alerte du collectif Covid19 (centre d’information sur le coronavirus) :
    https://facebook.com/Covid19.Federation/photos/a.109195057395696/194108348904366 +archive : https://archive.vn/1MiLc

    –Post analyse de Loïc Steffan, Professeur agrégé Éco-gestion, à l’Institut National Universitaire Champollion :
    https://www.facebook.com/loic.steffan/posts/10221632402871394 +archive : https://archive.vn/iJQxy

    –Courtes vidéos de Pierre Ratbb identiques à celles de @Gollumilluminat sur twitter :

    le Diamond Princess prédit-il 55 000 morts pour la Grande Bretagne ?

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1251684621880487&id=100011168831576

    "L’OMS a interdit les autopsies" ?

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1251791825203100&id=100011168831576

    "les médecins touchent plus d’argent lorsqu’ils dénoncent des cas contact" ?

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1251773601871589&id=100011168831576

    Sur Youtube :
    –Courtes vidéos par Le Moment Neuneu :

    le Diamond Princess prédit-il 55 000 morts pour la Grande Bretagne ?

    https://www.youtube.com/watch?v=2A6Bo-swumQ

    "L’OMS a interdit les autopsies" ?

    https://www.youtube.com/watch?v=8f6LxmG3GCo

    "les médecins touchent plus d’argent lorsqu’ils dénoncent des cas contact" ?

    https://www.youtube.com/watch?v=CauCCT3L1pw

    Sur Internet :

    Très très gros boulot de Débunkage du documentaire Hold-up : analyse personnelle et semi-collaborative par Thibaut P. & Christophe P. avec timing précis et au format CC-BY-NC-SA : https://hackmd.io/Vxh9X6C8RIyh0zRPcgh_BA?view +archive : https://archive.vn/yo9do

    –Captain Fact : travail d’analyse collectif minutieux point par point des membres de CaptainFact :
    https://captainfact.io/videos/4Y7d

    –Travail d’analyse minutieux point par point du collectif Fédération Covid19 (centre d’information sur le coronavirus)
    https://spark.adobe.com/page/xiBTzlo8ML8Hv

    Fiche Conspiracy Watch en cours de réalisation : https://www.conspiracywatch.info/hold-up

    Instant critique : HOLD-UP, la comédie fiction de Pierre Barnérias
    https://instantcritique.fr/divertissement/hold-up-la-comedie-fiction-de-pierre-barnerias

    Médias scientifiques & spécialisés

    Sciences et avenir : Covid-19 : 4 "fake news" majeures présentes dans le documentaire complotiste "Hold-Up"
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/covid-19-4-fake-news-majeures-presentes-dans-le-documentaire-complo

    "Le virus a particulièrement sévi du 15 mars au 15 avril, période où nous étions tous confinés grâce à une mesure historique censée ne pas faire apparaître cette courbe" (à 8’05’’)

    RT-PCR : "l’ARS ne communique pas sur le nombre de cycles" (à 8’54’’)

    "On a interdit les autopsies à cause d’une instruction de l’OMS" (39’16’’)

    "Jusqu’à maintenant, les virus venant du monde animal ont du mal à se transmettre d’Homme à Homme" (entre 1h39’ et 1h50’)

    Différents médias mainstreams :

    –Article de ChekNews (payant) :
    https://www.liberation.fr/checknews/2020/11/11/que-sait-on-du-documentaire-hold-up-qui-denonce-une-manipulation-mondiale
    @medmedfr l’a rendu public ici : https://twitter.com/medmedfr/status/1326606239300775941
    et en version libre là : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/que-sait-on-du-documentaire-c2-abhold-up-c2-bb-qui-d-c3-a9nonce-une-c2-abmanipulation-c2-bb-mondiale-sur-le-covid-19/ar-BB1aUrx1

    Articles cités (Libé ou autres) dans le débunk de Checknews :

    18 mars : Le brevet du Covid-19 par l’institut Pasteur : https://www.liberation.fr/checknews/2020/03/18/non-le-covid-19-n-a-pas-ete-invente-par-l-institut-pasteur_1782209

    25 mars : Pourquoi un billet de blog de pro Raoult a disparu du blog Médiapart : https://www.liberation.fr/checknews/2020/03/25/mediapart-a-t-il-supprime-un-billet-de-blog-favorable-au-professeur-raoul

    13 avril : Pas de déploiement “sauvage” de la 5G pendant le confinement : https://www.liberation.fr/checknews/2020/04/13/le-gouvernement-a-t-il-generalise-la-5g-pendant-le-confinement_1785045

    15 avril : L’OMS et les recommandations de port du masque : https://www.liberation.fr/checknews/2020/04/15/pourquoi-l-oms-ne-recommande-t-elle-pas-le-port-du-masque-a-toute-la-popu

    27 avril : Véran pris en flagrant déli de mensonge sur le port du masque : https://www.liberation.fr/france/2020/04/27/masques-comment-le-gouvernement-a-menti-pour-dissimuler-le-fiasco_1786585

    2 juin : Les critiques de l’étude du Lancet : https://www.liberation.fr/checknews/2020/06/02/pourquoi-l-etude-du-lancet-sur-l-hydroxychloroquine-est-elle-sous-le-feu-

    21 septembre : Le mythe de la prime décès Covid versée aux hopitaux : https://www.liberation.fr/checknews/2020/09/21/non-les-hopitaux-ne-touchent-pas-une-prime-de-5-000-euros-par-deces-du-au

    4 octobre : 5 arguments des “rassuristes” passés au crible : https://www.liberation.fr/france/2020/10/04/cinq-arguments-des-rassuristes-passes-au-crible_1801400

    13 octobre : Analyse de l’association Bon Sens et de ses membres : https://www.liberation.fr/checknews/2020/10/13/qu-est-ce-que-l-association-bonsens-cofondee-par-la-deputee-martine-wonne

    Sur Christian Perronne :

    2016 : Raoult clashe les docteurs complotistes prétendant que Lyme est une maladie créée par les nazis (dont Perronne fait partie) : https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/christian-perronne-avec-didier-raoult-on-a-de-l-estime-mutuelle_2130142.htm

    19 juin : Létalité du Covid-19 : 19% en France contre 6% aux USA selon Perronne ? https://www.liberation.fr/checknews/2020/06/19/est-il-vrai-que-la-letalite-du-covid-en-france-a-ete-de-19-contre-6-aux-e

    8 juillet : Perronne défend le protocole Raoult : https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/christian-perronne-avec-didier-raoult-on-a-de-l-estime-mutuelle_2130142.htm

    Sur les élections US :

    4 novembre : Pourquoi le nombre de voix démocrates dans le Michigan et le Wisconsin a soudainement augmenté : https://www.liberation.fr/checknews/2020/11/04/pourquoi-le-nombre-de-voix-democrates-dans-le-michigan-et-le-wisconsin-a-

    5 novembre : Pas plus de votants que d’inscrits dans le Michigan : https://www.liberation.fr/checknews/2020/11/05/non-il-n-y-a-pas-eu-plus-de-votants-que-d-inscrits-dans-le-wisconsin_1804

    10 novembre : Pourquoi France Soir n’est plus un journal : https://www.liberation.fr/checknews/2020/11/10/francesoir-ceci-n-est-plus-un-journal_1803644

    Les Décodeurs : Covid-19 : les contre-vérités de « Hold-up », documentaire à succès qui prétend dévoiler la face cachée de l’épidémie : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/11/12/covid-19-les-contre-verites-de-hold-up-le-documentaire-a-succes-qui-pretend-

    RTBF.be : Le coronavirus, fruit d’une "manipulation mondiale" ? "Hold-Up", un docu soutenu par des milliers de contributeurs
    https://www.rtbf.be/info/medias/detail_le-coronavirus-fruit-d-une-manipulation-mondiale-hold-up-un-docu-soutenu

    Le Parisien : Covid-19 : labos, masques et domination du monde… on décrypte « Hold Up », le docu qui agite les complotistes
    https://www.leparisien.fr/societe/covid-19-labos-masques-et-domination-du-monde-on-decrypte-hold-up-le-docu

    France Info : Covid-19 : “Hold-up”, le documentaire qui dénonce un “complot mondial”, fait polémique : https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-et-complot-mondial-le-documentaire-hold-up-fait-polemique_4178

    – RTL :
    "Comment le documentaire "Hold up" est devenu une affaire politique ?" : chronique de Jean-Mathieu Pernin
    https://www.youtube.com/watch?v=Ge5qEf_FW7Q


    à retrouver en article ici https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/comment-le-documentaire-hold-up-est-devenu-une-affaire-politique-7800922012

    "Hold Up : le piège redoutable des théories du complot" : edito

    https://www.youtube.com/watch?v=6yS8C0ZuXL4


    à retrouver en article ici : https://www.rtl.fr/actu/politique/hold-up-le-piege-redoutable-des-theories-du-complot-7800921922
    – Europe 1 : de 3’28 à 5’36, avec intervention de Tristan Mendès
    https://www.youtube.com/watch?v=yZveTRGAn4g

    BFMTV (article un peu brouillon mais qui a l’avantage de lister la plupart des autres publications et de comprendre pourquoi Philippe Douste-Blazy dit s’être fait pièger) : TOUT COMPRENDRE - “Hold-up”, le documentaire aux relents complotistes qui veut dénoncer les “mensonges” sur le Covid-19 : https://www.bfmtv.com/societe/tout-comprendre-hold-up-le-documentaire-aux-relents-complotistes-qui-veut-den

    lien vers le doc hors "promotion" : https://hdstreaming.ch/movies/hold-up-retour-sur-un-chaos

  • Covid-19 : « Des biais amplifient artificiellement le nombre de cas positifs et faussent la perception de la gravité de l’épidémie »
    TRIBUNE, Didier Sicard, Médecin, Patrick Guérin, Vétérinaire
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/11/07/covid-19-des-biais-amplifient-artificiellement-le-nombre-de-cas-positifs-et-

    Le dépistage des cas de Covid-19 sans évaluation de la charge infectieuse est un non-sens épidémiologique.

    Tribune. Les meilleures décisions lors d’une crise sanitaire sont fondées sur des données scientifiques solides pour être ensuite arbitrées politiquement. Or, si les décisions concernant la gestion de la crise du Covid-19 depuis mi-mars reposaient sur le nombre de personnes admises en réanimation et le nombre de décès liés à ce virus, les autorités sanitaires ont changé d’indicateur pour s’appuyer essentiellement sur le taux d’incidence.

    Cet indicateur, diffusé et commenté chaque soir par les médias, recense le nombre de personnes testées « positives » au Covid-19 rapporté à une population donnée (100 000 personnes testées).

    Simplisme excessif

    Pour déterminer ce taux, les autorités sanitaires s’appuient sur le test dit RT-PCR. https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/09/22/fonctionnement-fiabilite-alternatives-30-questions-sur-les-tests-pcr_6053146 De nombreux scientifiques, dont l’Ecole de santé publique de l’université Harvard, repris dans un article du New York Times du 29 août 2020 https://www.nytimes.com/2020/08/29/health/coronavirus-testing.html, ont mis en évidence ses limites, en raison du simplisme excessif de sa réponse – la personne est dite « positive » indépendamment de la charge virale (quantité de virus présent) et, par conséquent, de sa contagiosité.

    Or le coefficient d’amplification dit « CT », c’est-à-dire le chiffre à partir duquel apparaît la fluorescence, est essentiel. Plus le chiffre est bas, plus la charge virale est élevée, donc la contagiosité, et inversement.
    En effet, si la zoonose Covid-19 est due au virus SARS-CoV-2, l’inverse n’est pas vrai : la présence de fragments de SARS-CoV-2 dans les fosses nasales n’entraîne pas automatiquement la maladie, ni la contamination. Or, ce CT n’est pas harmonisé, variant de 20 à plus de 40, selon les laboratoires de biologie médicale et selon les pays, alors qu’il s’agit d’une politique de santé publique.

    Comme l’a signalé la Société française de microbiologie (SFM) le 25 septembre [à télécharger ici https://www.sfm-microbiologie.org/wp-content/uploads/2020/10/Avis-SFM-valeur-Ct-excrétion-virale-_-Version-Finale-07102020-V3., saisie pour avis par la direction générale de la santé et qui n’en a pas tenu compte ni ne l’a diffusé, cette hétérogénéité comporte un certain nombre de biais importants : elle identifie un fragment d’ARN et non un virus, a fortiori encore moins un « cas de Covid-19 » ; elle ne tient pas compte de la charge virale de la personne, donc de sa contagiosité ; la rémanence des fragments d’ARN, donc la positivité, peut être longue ; au-delà d’un nombre de cycles d’amplification supérieur à 33, il s’agit d’un « cas positif faible » ; l’interprétation du résultat doit prendre en compte les signes cliniques par un médecin, ce qui n’est quasiment jamais le cas.

    Communication anxiogène

    Ces biais ont conduit la SFM à indiquer dans son avis rendu à la direction générale de la santé qu’un « portage prolongé de l’ARN viral est possible après la phase de guérison et a été rapporté jusqu’à plus de soixante jours après le début des signes cliniques. La détection d’ARN viral par RT-PCR ne signifie pas forcément qu’il y a des particules virales infectieuses dans les échantillons biologiques » . Dit autrement, des personnes ont été confinées par milliers inutilement, alors qu’elles n’étaient plus contagieuses, et ce pour un coût exorbitant pour les finances publiques et l’activité économique.
    Dès le 25 septembre, une analyse menée sur les résultats positifs d’un laboratoire du Morbihan avait confirmé ces biais en montrant que, sur 786 échantillons de « cas testés positifs », un sur trois était « positif faible ». L’estimation de la réussite de la mise en culture des prélèvements, c’est-à-dire du risque infectieux de la personne testée « positive », était en outre inférieure à 45 %.

    Ces biais, connus depuis le mois d’août, ne sont pas pris en compte par les autorités sanitaires pour pouvoir interpréter tous les indicateurs dérivés du test RT-PCR, tels que le taux d’incidence communiqué chaque jour, ou le « R zéro » (nombre moyen de personnes qu’une personne contagieuse peut infecter) pourtant crucial afin de mesurer l’intensité d’une épidémie, ou encore le « contact tracing » [ processus d’identification des personnes ] et son efficacité pour lequel sont mobilisées plus de 4 000 personnes.

    Ces biais amplifient artificiellement le nombre de cas « étiquetés positifs Covid-19 », et faussent la perception de la gravité de l’épidémie et sa persistance, à travers une communication anxiogène. L’Espagne n’a d’ailleurs pas hésité à sauter le pas en réduisant le nombre de cycles d’amplification (CT) des tests RT-PCR, conduisant à une division des « cas positifs » de 50 % en une journée. L’Allemagne s’interroge aussi, en multipliant de nouveaux moyens de prélèvement pour standardiser en aval les mesures de charge virale.

    4 milliards d’euros

    La connaissance et la correction de ces biais sont essentielles si l’on veut piloter et décider de mesures de restrictions des libertés publiques proportionnées à l’ampleur de la crise et les faire accepter par la population. Les personnes testées « positives » doivent en outre être informées du « vrai » risque qu’elles encourent. C’est une exigence législative (loi du 4 mars 2002).

    De nombreux scientifiques avaient appelé le gouvernement à revoir la politique de tests pour la rendre plus efficace – la Sécurité sociale y consacre plus de 4 milliards d’euros en année pleine – en ciblant les personnes prioritaires, et accélérer l’obtention des résultats.

    Cette efficacité ne sera pas au rendez-vous tant que les tests RT-PCR ne seront pas standardisés au niveau national. Il est impératif que l’avis de la SFM soit appliqué dès à présent par les laboratoires de biologie médicale afin que la politique de santé publique de tests RT-PCR soit harmonisée. Il en va des intérêts sanitaires, économiques et financiers de la France

    Cette standardisation, le partage des résultats, la quantification virale des eaux usées permettraient l’analyse commune et les comparaisons entre territoires, puis éventuellement entre pays, tout comme une appréciation des risques réels de l’épidémie par les pouvoirs publics et la population.

    Patrick Guérin est le président d’OpenHealth Company ; Didier Sicard est l’ancien président du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) pour les sciences de la vie et de la santé.

    #covid-19 #tests_RT-PCR #charge_infectieuse #eaux_usées

    • Oui, bien sûr.


      Et il faudrait y ajouter, les décès, les covid longs et les effets indirects invalidants ou mortels de la saturation du sytème de santé ("pertes de chance").
      Mais quand même, la batterie de moyens utilisables oblige à prendre en compte les difficultés posées par chacun d’entre-eux, tests PCR inclus. Ce qui est gênant dans l’article c’est le plaidoyer pour une vérification de la positivité au covid par examen clinique. On sait que ça suffit pas dans tous les cas. Mais chercher à comprendre ce qu’il en est de la charge infectieuse (ou de l’effet dose, par exemple), ou rappeler que le suivi des eaux usées (dont je ne vois d’écho qu’à propos de Marseille, ce qui parait incroyable) permettrait une autre approche du #taux_de_prévalence du virus

    • À lire en triant quelques commentaires sur la page d’origine, il était sans doute pas nécessaire de relayer cette tribune. Le journal offre un lot de consolation au réseau Mucchielli dont il n’avait pas publié la tribune avec un papier qui se pare de scientificité. Décidément, je ne suis pas vétérinaire. @kassem @vazi @die_brucke

      • Je suis franchement étonné du manque de connaissances scientifiques affiché par ces 2 auteurs, qui auraient du prendre la peine de faire relire leur texte par quelqu’un d’éduqué. 1/ le Ct n’est pas le coefficient d’amplification mais le nombre de cycles à partir duquel le signal devient supérieur au bruit de fond ("threshold cycle" = cycle seuil) ; 2/ Personne ne connait la relation exacte entre valeur du Ct et charge virale négligeable (ce que les auteurs disent eux mêmes), donc ou plasser le curseur pour les autorités de santé publique ? 3/ La solution proposée par les auteurs conduit à ce que des personnes venant juste d’être infectées et ayant donc encore une charge virale faible soient déclarées négatives alors qu’elles seront positives quelques jours plus tard, d’ou retard à la détection. Je n’ose même pas imaginer que ces auteurs ont ou aient eu des responsabilites décisionnelles touchant à la politique de santé publique en France.

      • Raisonnement pas faux sur le plan technique, mais totalement inadapté à la situation actuelle de gestion de l’épidémie. C’est la problématique bien classique en médecine du seuil diagnostique : plus on baisse le curseur moins on a de #faux_positifs, mais plus on a de #faux_négatifs. Débat classique en médecine depuis de nombreuses années par exemple dans la gestion de l’HTA, du diabète ou de l’hypercholestérolémie.
      A l’échelon individuel, un faux positif est ennuyeux pour le patient car on va isoler pour 7 à 10 j quelqu’un qui probablement pas contagieux. Par contre au niveau collectivité, un faux négatif est nettement dangereux car on va rassurer faussement et laisser se balader dans la nature quelqu’un qui est contagieux.

      • ...peu importe la méthode de détection tant qu’elle est constante : l’Espagne a vu ses cas divisés par deux dans les chiffres, mais l’épidémie n’a pas régressé pour autant, donnant à tort le sentiment d’une amélioration. Enfin, les auteurs recommandent de se baser sur le nombre de personnes hospitalisées ou admises en réanimation, sans préciser que ces indicateurs ont tout simplement 3 semaines de retard sur le taux de contamination. On ne peut pas se permettre 3 semaines de latence pour réagir. Bref, c’est un peu d’eau au moulin des complotistes et autres réfractaires, sans intérêt pratique pour les autres.

      • Un vétérinaire qui via sa socéité Open Health collecte analyse et vend des données de santé associé à un médecin de 82 ans qui a l’air à peu près dans le même état de clairvoyance scientifique que Luc Montanier (voir l’entrevue de #Didier_Sicart du 20 Juin sur public-sénat, bcp de délire !) tout ça pour nous raconter des choses évidentes que n’importe quel étudiant en thèse faisant de la PCR en routine peut expliquer à tout le monde. Tout ceci a déja été exposé sur un post précédent. La #charge_virale c’est le dénombrement des virus vivants ; détermination longue, très coûteuse car nécessitant du personnel et des locaux appropriés pour la culture cellulaire. Dans tous les cas cela dépendra toujours de la qualité du prélèvement et du moment où il est fait.

      #Patrick_Guérin est un des signataires de la tribune initiée en septembre par le sociologue #Laurent_Mucchielli, publiée par le Parisien, et qui prétendait qu’il n’y avait pas de deuxième vague.

      • Si on s’était retrouvé avec une augmentation exponentielle des cas sans saturation des hôpitaux, cette tribune aurait pu être une contribution utile. Hélas l’explosion des cas que l’on a mesurée (exacte ou pas) a bel et bien conduit à la saturation des hôpitaux au moment qu’avait indiqué l’institut Pasteur dès la fin Août. Le thermomètre est donc suffisamment précis. Mais nos gouvernements n’ont pas voulu le voir.

  • Covid-19 : le taux de mortalité des patients en réanimation lors de la première vague a baissé
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/03/covid-19-la-mortalite-a-baisse-en-reanimation_6058305_3244.html

    Selon une étude menée au printemps sur plus de 4 200 malades, le taux de mortalité est passé de 42 % à 25 %. Ces cas graves sont surtout des hommes, souvent en surpoids. Un quart a moins de 54 ans. Par Sandrine Cabut

    Avec un recul de trois mois, presque sept malades sur dix passés en réanimation pour un Covid-19 (69 %) sont en vie, et le taux de mortalité a baissé de 42 % à 25 % au fil du temps. Alors que la deuxième vague de l’épidémie déferle en Europe, une étude principalement française, Covid-ICU (pour Intensive Care Unit), apporte des données précieuses sur les cas les plus sévères de la première vague, précisant le profil, la prise en charge et le pronostic de ces patients selon leurs facteurs de risque.

    Cette cohorte prospective a inclus 4 244 adultes présentant un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) lié à une infection à SARS-CoV-2, qui ont été admis en réanimation entre le 25 février et le 4 mai dans 138 hôpitaux, surtout en France, mais aussi en Belgique et en Suisse. Plus d’un patient sur deux (56 %) a été recruté en région Ile-de-France.

    Les résultats de cette série, inédite par l’ampleur de son effectif et la durée de suivi, sont accessibles en prépublication sur le site de la Société européenne de réanimation. Elles seront publiées prochainement dans la revue de cette société savante, Intensive Care Medicine.

    « Des Français moyens, “bons vivants” »

    Premier constat : il s’agit surtout d’hommes (dans 74 % des cas), dont l’âge moyen est de 63 ans. Les trois quarts sont en surpoids (41 % étant obèses), près d’un sur deux est hypertendu (48 %) et 28 % sont diabétiques. Seulement 7 % sont immunodéprimés, dans la moitié des cas dans un contexte de traitement par corticoïdes au long cours ; et ils ne sont que 4 % à être des fumeurs actifs. « Contrairement à l’image qui a pu être véhiculée, il ne s’agit pas de personnes extrêmement fragiles, mais plutôt de Français moyens, “bons vivants”. C’est un profil assez différent des patients avec une grippe sévère » , souligne le professeur Alexandre Demoule, président du conseil scientifique du Réseau européen de recherche en ventilation artificielle (REVA) qui chapeaute, avec l’AP-HP, le registre Covid-ICU. Le chef de service de réanimation à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, précise aussi que 25 % de ces malades ont moins de 54 ans.

    Deuxième constat : la plupart des patients de la cohorte (80 %) ont dû être intubés et ventilés par un respirateur pendant leur séjour en réanimation, dont près des deux tiers (63 %) dans les premières vingt-quatre heures. Les autres ont bénéficié d’une oxygénothérapie avec un débit parfois élevé (pouvant atteindre 40 à 50 litres/min) ou d’une technique d’assistance respiratoire non invasive.

    Pour disposer de données consolidées, les réanimateurs ont pris en compte la mortalité à quatre-vingt-dix jours (trois mois). « Il est important d’avoir un recul assez long, car au bout d’un mois on ne peut pas considérer que les survivants sont définitivement tirés d’affaire » , insiste le réanimateur Matthieu Schmidt, coordinateur de l’étude Covid-ICU. De fait, parmi les patients qui ont nécessité une ventilation mécanique pendant les vingt-quatre premières heures de la réanimation, le taux de mortalité était de 31 % à J28, et a grimpé à 37 % à J90.

    Globalement, le taux de mortalité à trois mois chez ces 4 244 patients est de 31 %. Il est donc plus faible que dans les séries américaines et britanniques (de l’ordre de 40 % à un mois) et chinoises (mortalité à un mois supérieure à 50 %).

    Mener des études complémentaires

    Surtout, ce pronostic vital a nettement évolué entre le début et la fin de l’étude, passant de 42 % à 25 %. Parallèlement, la proportion de malades intubés et ventilés a diminué, tandis que celle des ventilations non invasives augmentait. Peut-on attribuer ce meilleur pronostic à l’optimisation de la prise en charge en réanimation ou à des formes moins sévères à la fin de la première vague ? « Pour l’instant, il faut rester prudent sur l’interprétation de la baisse de mortalité, car nous n’avons pas encore comparé les caractéristiques des patients dans les différentes périodes de l’étude » , tempère le docteur Schmidt.

    Selon lui, l’un des résultats les plus frappants de cette étude tient dans les particularités des syndromes de détresse respiratoire aiguë (SDRA) dus au Covid-19. « Comparées à ce que l’on sait des SDRA d’autres origines, nos données montrent un pronostic similaire en termes de mortalité. Mais la durée de séjour en réanimation est bien plus longue en cas de Covid : vingt et un jours en moyenne, contre onze dans les autres SDRA, explique le réanimateur. C’est un facteur d’engorgement des services, qu’il faut prendre en compte dans la planification. »

    L’analyse de la cohorte Covid-ICU a permis aussi de mieux identifier les principaux facteurs de risque associés à un mauvais pronostic – de façon indépendante les uns des autres : âge, obésité, diabète, immunodépression, atteinte rénale, temps court entre le début des symptômes et l’admission en réanimation. L’hypertension artérielle n’est en revanche pas apparue à elle seule, de manière indépendante, comme un facteur de mortalité.

    Les réanimateurs sont loin d’avoir fini d’exploiter toutes les informations concernant ces patients. « Il y a là une masse de données considérable qui va nous permettre de mener des études complémentaires » , précise le professeur Demoule. Aucune nouvelle inclusion n’est prévue, faute de moyens financiers et humains pour gérer la cohorte. Mais Matthieu Schmidt et Alexandre Demoule l’assurent : les patients atteints du Covid-19 qui arrivent aujourd’hui dans les réanimations ont exactement le même profil que ceux de la première vague.

    #réanimation #hôpital #covid-19

    • Hum. J’avais graissé ce passage avant de ne pas. Il est de suite relativisé par la suite (alors qu’il y a un rajeunissement des hospitalisations ? légitimisme incroyable des toubibs, des professionnels), me disant, ah oui, comprendre c’est déjà excuser.
      C’est à l’image de l’interdiction de filmer la police, fréquement pratiquée et sans doute bientôt imposée par la loi de sécurité globale. L’action publique se doit d’être clandestine. Toute question publique (le « secret des affaires », mon dossier pôle emploi, etc) doit faire l’objet d’un culte de l’ignorance.

      #obscurantismepartout

    • « Un monde à part » : comment fonctionnent les services de réanimation
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/11/03/un-monde-a-part-comment-fonctionnent-les-services-de-reanimation_6058374_435

      Le niveau de ventilation artificielle administré dépend surtout du manque d’oxygène dans le corps, que l’on détermine par un indicateur : le rapport P/F, qui est la fraction de l’oxygène des poumons réellement transportée dans le sang. Plus cette fraction est faible et plus les réanimateurs devront ventiler le patient, jusqu’à recourir à l’intubation, une méthode lourde, associée à une incidence élevée de complications (de 20 à 50 %) pouvant menacer le pronostic vital.

      Les patients sous ventilation non invasive restent conscients tout au long de leur séjour. Ils sont soulagés par des antalgiques légers mais souffrent tout de même de gêne respiratoire et d’anxiété liée à leur présence dans un service réservé aux cas sévères.

      Lorsqu’un patient est intubé, en revanche, il est placé sous anesthésie générale et devra le rester le temps de l’intubation. Il est aussi mis sous analgésiques (antidouleurs) et « curarisé » : on lui administre des curares, une substance d’origine végétale qui provoque une grande détente musculaire pour faciliter à la fois le passage de la sonde d’intubation et la respiration. Durant cette période, le patient est placé sur le ventre pendant environ seize heures (on parle de décubitus ventral, cela permet d’améliorer la respiration) et massé régulièrement pour éviter les ecchymoses. Il est hydraté par voie veineuse et alimenté soit avec une sonde gastrique, soit également par voie veineuse : les nutriments sont alors directement injectés dans le sang.

      La période d’intubation est généralement très éprouvante pour le corps et provoque une perte significative de masse musculaire dès la première semaine. Selon la durée, de une à quatre semaines, voire plus, les patients ressortent durablement affaiblis. Il faut réapprendre à déglutir, à respirer, à mobiliser ses muscles, à manger. Les complications pulmonaires ou cardiaques sont fréquentes. Les patients mettent six à douze mois pour se remettre d’un tel choc, souvent plus.

  • Deuxième vague : impréparation bis repetita ? - Tribune collective
    https://www.liberation.fr/debats/2020/10/26/deuxieme-vague-impreparation-bis-repetita_1803512

    Des soignants s’indignent des conditions dans lesquelles ils devront affronter la deuxième vague. Un nouveau Ségur de la santé est nécessaire pour remettre en cause la gestion comptable qui nuit depuis quarante ans au secteur de la santé.

    Deuxième vague : impréparation bis repetita ?
    Tribune. Nous voilà en plein dans la deuxième vague, nous nous apprêtons à jouer le remake de la précédente, peut-être en pire car personne ne pourra dire que nous ne savions pas. Ce n’est pas seulement le virus qui tue et fait souffrir, mais bien aussi la ligne Maginot d’un économisme imposé aux dispositifs de soins.

    La première vague a montré les défaillances des dirigeants face à la crise : masques, gel hydroalcoolique, surblouses, tests, traitements, injonctions contradictoires sur le confinement. Dès le début de la pandémie se sont succédé improvisations et faux pas de pouvoirs publics pris à contre-pied dans leur « régulation » de l’hôpital tandis que les télés se répandaient en « hommages » aux « héros en blouse blanche ».

    Pourtant, à la fin du confinement, nous constations une floraison de menaces de sanctions disciplinaires à l’encontre de soignants qui avaient affronté le Covid-19, parfois au péril de leur vie. Certains, à raison de leur mandat syndical, avaient légitimement exprimé des critiques et témoigné de la pénurie de matériel, unanimement constatée dans notre pays.

    « L’après » est au désenchantement car nous n’évitons pas l’amnésie institutionnelle… qui produit la même impréparation, ou presque.

    La stratégie de santé publique se résume au fiasco des tests de dépistage, une note salée, liée à la frénésie à tester, qui tenait davantage au respect d’une annonce politique de 700 000 tests par semaine que d’un intérêt sanitaire. Une course absurde au dépistage qui a encombré les laboratoires contraints par leur logistique à délivrer des résultats à 10 jours, rendant ces dépistages inefficaces et mettant en échec le triptyque « tester-tracer-isoler ».

    La deuxième vague montre quant à elle le mépris de nos classes dirigeantes. L’impréparation donne le vertige, l’amateurisme inquiète. Comme un gospel de la pénurie : nous n’avions pas de masques, ils étaient inutiles, nous n’avons pas assez de lits en réanimation, cela ne serait pas « la solution miracle » donc tout aussi inutiles… ou du moins ils ne constituaient pas une priorité nationale.

    Bon, neuf mois après l’alerte, on finira par voir une sortie des versions fragmentées de quelques vérités et exigences de base. Pour la troisième vague ?

    #crise_sanitaire #soignants #santé_publique

  • La santé mentale éprouvée par l’épidémie de Covid-19
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/10/24/la-sante-mentale-eprouvee-par-l-epidemie-de-covid-19_6057201_4355770.html

    Les chercheurs de SpF précisent, dans un bulletin épidémiologique publié le 7 mai, qu’un risque plus élevé d’anxiété était associé : Au fait d’être une femme, un parent d’enfant(s) de 16 ans ou moins, et de déclarer une situation financière difficile. Aux conditions de vie liées à la situation épidémique : télétravailler en période de confinement et avoir un proche malade ou ayant eu des symptômes du Covid-19.Aux connaissances, perceptions et comportements face au Covid-19 : le percevoir comme une maladie grave et se sentir vulnérable face à lui. A l’inverse, avoir une bonne connaissance des modes de transmission de la maladie, respecter le confinement, se sentir capable d’adopter les mesures de protection et avoir confiance dans l’action des pouvoirs publics diminuaient le risque d’anxiété.
    Les données de ce suivi ont aussi montré que les personnes de plus de 50 ans ont été moins sujettes à l’anxiété. Des résultats cohérents avec une étude chinoise publiée en mars 2020 dans le BMJ, qui a montré que les individus de 18 à 30 ans étaient ceux parmi lesquels les scores de détresse psychologique étaient les plus importants. « D’après les auteurs, l’angoisse des jeunes adultes pouvait s’expliquer par leur tendance à chercher activement des informations sur la maladie via les réseaux sociaux. Une autre hypothèse peut être également celle d’un biais d’échantillonnage », écrivent ainsi les chercheurs français.
    La prévalence des états anxieux a diminué de façon significative dès la seconde semaine du confinement, en chutant de cinq points. Mais, contrairement aux apparences, elle n’a pas diminué pour tout le monde, ce qui traduit une aggravation des inégalités sociales et économiques devant l’épidémie. « C’est le cas des personnes déclarant une situation financière difficile, de celles appartenant aux catégories socioprofessionnelles les moins favorisées ou encore de celles vivant en promiscuité dans leur foyer », observent les auteurs.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#santementale#confinement#vulnerabilité#inegalite#promiscuite#precarité

  • Ce matin, j’ai passé 1/2 heure à faire des recherches avec les mots « femmes voilées » sur twitter et j’ai (toujours) pas les mots. DEUX FEMMES ONT ÉTÉ POIGNARDÉES A PARIS. Elles sont gravement blessées. C’était dimanche soir. La vidéo de l’agression circule.
    Aucun média mainstream n’en parlait jusqu’à ce midi.
    Je l’ai découvert par ce tweet : https://twitter.com/IslamMagfr/status/1318251224555266049

    IslamMag.fr :
    Hier soir sur le #champsdemars au pied de la #toureiffel, deux femmes se seraient faites poignarder, elles portaient le foulard. Elles sont aujourd’hui dans un état critique.
    Aucun média n’en a parlé c’est terrible !
    #islamophobie #acteAntiMusulman
    Source : FB Kevin Serine

    Devant les réseaux qui s’agitent de plus en plus, la préfecture fait un communiqué que le #journaliste-de-prefecture du Point relaie immédiatement en minorant le possible racisme ou la possible islamophobie avant même d’avoir les résultats de l’enquête

    Une demi-heure plus tard, Sihame Assbague fera un récit complet de l’agression, en ayant pris soin de récolter la version des victimes, permettant ainsi de mieux comprendre : https://twitter.com/s_assbague/status/1318500248843669504

    Ce 18 octobre 2020, 2 femmes ont été poignardées dans le parc du Champ-de-Mars à Paris. L’une d’elle porte le voile. Elles étaient en famille, avec des enfants en bas âge. Une dispute au sujet d’un chien a dégénéré. Les proches dénoncent une « agression raciste ».
    Que s’est-il passé ?
    Ce soir-là, Kenza (19 ans), sa cousine
    Amel (40 ans), ses sœurs & des enfants en bas âge se promènent au Champ-de-Mars. Elles passent à proximité de deux femmes avec un gros chien. « Ça devait être un staff » raconte Sabrina, la sœur de l’une des victimes.
    Le chien s’approche de la famille et des enfants. L’une des cousines demande donc à ses propriétaires de « le tenir ». Sabrina raconte « il est venu vers nous, c’était un gros chien, et il y a avait les enfants donc elle leur a demandé si elles pouvaient le surveiller. »
    D’après Sabrina, les deux jeunes femmes propriétaires du chien auraient très mal pris cette remarque & réagi sur la défensive : « elles ont commencé à nous dire qu’on n’avait pas à leur dire quoi faire, qu’elles font ce qu’elles veulent, etc. »
    Des insultes fusent.
    Dans le lot des insultes, Sabrina fait mention de propos racistes : « sale arabe », « rentrez chez vous », etc. Selon elle, le fait que plusieurs membres de la famille portent le voile a accentué l’agressivité des jeunes femmes qui leur faisaient face.
    Voyant sa sœur se faire insulter, Kenza s’approche des propriétaires du chien pour la défendre. Le ton monte. « Kenza lui a alors dit “mais tu vas faire quoi ?” et l’autre lui a répondu “voilà ce que je vais faire” & elle lui a sauté dessus » explique Sabrina.
    « Elles ont commencé à se battre, c’était violent. Il y a un enfant de 4 ans qui a été piétiné. Les enfants sont traumatisés » raconte Sabrina. Elle explique que tout s’est passé très vite et que d’un coup, sa cousine s’est mise à crier « elle m’a plantée ! ».
    Toujours d’après son récit, les 2 propriétaires du chien s’en sont alors prises à sa grande sœur, Amel. « Elles l’ont tabassée. Je voulais l’aider mais j’étais impuissante, le chien était sur moi. » Alertés par les cris, ce sont des vendeurs à la sauvette qui sont venus les aider.
    D’après Sabrina, la « police est intervenue rapidement & a pu interpeller l’une des femmes »
    Les victimes ont été prises en charge par les secours. Le pronostic vital n’est pas engagé. Amel souffre de plusieurs blessures & est encore hospitalisée. Kenza a été opérée & a pu sortir.
    La préfecture de police n’a pas encore donné suite à mes appels mais des « confrères » rapportent que c’est, selon elle, « un différend lié à des chiens, sans lien avec l’islam. » (via Actu Paris)
    Pour Sabrina & sa famille, c’est autre chose. Si l’agression est bien partie d’une dispute autour d’un chien, elles insistent sur les insultes racistes et sur le déchaînement de violence. « On s’en prend pas à une personne comme ça parce qu’elle a demandé de tenir un chien. »
    Une plainte a été déposée.
    La famille ne compte pas en rester là. En attendant, elles ont pris des rendez-vous avec des pédopsychiatres pour les enfants qui ont assisté à toute la scène.

    Cependant, si je n’avais pas les mots, c’est que l’autre raison de ma suffocation est le nombre impressionnant d’agression contre des femmes voilées sur lesquelles je suis tombée lors de mes recherches pour vérifie l’info, en sachant que beaucoup (trop) ne sont pas relayées...
    Par ailleurs, on ne me fera pas croire que deux femmes « de type européen » qui poignardent deux autres femmes « d’origine arabe » et pour partie voilées au sein d’un groupe de mères et d’enfants pour une question de chien mal tenu n’a rien de raciste ou islamophobe. Commettre un tel acte après l’atroce crime d’un fanatique qui fait basculer la politique française ne peut être considéré comme un fait divers.

    A 13h12, enfin, le premier fack-checking finit de confirmer les faits. Insultes racistes, voile arraché, premier coup de couteau en direction du crane... Les victimes elles-mêmes ne parlent pas d’acte islamophobe, mais de là à assurer que ça n’a rien à voir comme l’a prestement fait la Préfecture, c’est enterrer l’enquête vite fait. Il est dommage qu’une heure plus tard l’article soit passé en #paywall
    Des femmes portant le foulard ont-elles été poignardées au pied de la tour Eiffel dimanche ?
    Libération : https://www.liberation.fr/checknews/2020/10/20/des-femmes-portant-le-foulard-ont-elles-ete-poignardees-au-pied-de-la-tou

    Deux femmes françaises d’origine algérienne ont été blessées au couteau dimanche soir sur le champ de Mars, à la suite d’un différend lié à un chien non tenu en laisse. Une enquête est ouverte et une suspecte a été interpellée.

    Dans tous les articles que j’ai pu consulter depuis, à chaque fois ce sont les « sources policières » qui réfutent la possibilité d’un passage à l’acte raciste. Pire, dans Le Parisien, la présence du voile sur la première victime est carrément nié.
    https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-deux-femmes-agressees-au-couteau-sur-le-champ-de-mars-suite-a-un-di

    ... Pardon à toute la communauté musulmane pour toute cette haine qui déferle...

    • Agression de deux femmes au Champ-de-Mars, à Paris : que s’est-il passé ?
      Par William Audureau et Nicolas Chapuis Publié aujourd’hui à 17h23,
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/10/20/enquete-ouverte-apres-une-agression-contre-deux-femmes-au-champ-de-mars-a-pa

      Deux femmes ont été poignardées dans la soirée de dimanche sous la tour Eiffel. Un différend autour d’un chien non attaché serait à l’origine de l’incident, au cours duquel des insultes racistes auraient été proférées.

      (...) « Ce que je peux vous dire, c’est que des insultes ont été proférées. Maintenant vous dire que l’agression était intentionnelle, que c’était parce qu’elles portaient un voile, je ne sais pas », tempère Sofia, membre de la famille des plaignantes interrogée par Le Monde. Kenza confirme que le mobile n’était selon elle pas religieux, mais précise auprès de Libération avoir essuyé des insultes racistes (« sale arabe »), avant qu’elle et sa cousine ne reçoivent plusieurs coups de couteau. Une version confirmée auprès du Monde par sa cousine Amel, qui évoque également des « on est chez nous », « rentre dans ton pays », et précise que l’une des agresseuses a arraché le voile de sa cousine.

      Les deux plaignantes ont été prises en charge par les pompiers et transportées en milieu hospitalier, où la plus âgée des deux se trouve encore. Selon sa famille, la plus jeune des deux cousines, Amel, a reçu de multiples coups de couteau et a dû être opérée de la main. Elle a été placée en arrêt de travail pour deux mois. La seconde, Kenza, a reçu six coups d’arme blanche et subi une perforation du poumon. Ses jours ne sont pas en danger.

    • Deux témoignages recueillis par Taha Bouhafs
      Le parquet vient d’ouvrir une instruction et retient le caractère #raciste mais pas le caractère criminel.

      Amel a reçu 6 coups de couteaux, elle est toujours à l’hôpital avec le poumon perforé et une côte cassée.

      Hanane nous confie : elles étaient à deux sur elles à s’acharner avec haine, elles voulaient la tuer.

      [TW extraits de l’agression avec des cris difficilement soutenables] https://www.youtube.com/watch?v=_n5OiYiGG5c

      Kenza 18ans a reçu 3 coups de couteaux ce dimanche soir. Elle a déposé plainte ce matin avec sa famille pour tentative d’homicide en raison de l’appartenance religieuse.

      vidéo : https://twitter.com/T_Bouhafs/status/1318892603392360448

    • Précisions de Sihame Assbague :

      Agression au couteau de 2 femmes musulmanes à Paris : le parquet a ouvert une information judiciaire pour violences volontaires ayant entraîné une ITT de 8 jours, aggravées de 3 circonstances :
      violences en réunion
      avec usage d’une arme
      propos racistes.
      Les deux mises en cause ont été arrêtées et sont présentées à un magistrat instructeur ce jour.
      Les victimes ont porté plainte.
      Comme les enfants qui ont assisté à la scène, elles sont traumatisées.
      (Note à moi-même : il faudra rapidement revenir sur la manière dont cette agression a été traitée médiatiquement.)

      https://www.facebook.com/sihame.assbague/posts/2723305317910021

    • Agression à la Tour Eiffel : Une seconde suspecte interpellée, le parquet de Paris retient le caractère raciste de l’agression
      Thibaut Chevillard - Publié le 21/10/20
      https://www.20minutes.fr/societe/2890375-20201021-agression-tour-eiffel-seconde-suspecte-interpellee-parque

      ENQUETE Deux femmes, suspectées d’avoir agressé à l’arme blanche deux femmes voilées dimanche soir, dans le 7e arrondissement de Paris, vont être présentées ce mercredi à un juge d’instruction

  • Covid-19 : on ne peut pas dire que « 60 % des contaminations ont lieu au travail ou à l’école »
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/10/15/covid-19-on-ne-peut-pas-dire-que-60-des-contaminations-ont-lieu-au-travail-o

    On ne peut donc pas extrapoler à partir des chiffres des clusters pour supposer que les contaminations au travail et en milieu scolaire seraient majoritaires, comme le fait Jean-Luc Mélenchon. Aucun indicateur chiffré ne permet de le faire en France à l’heure actuelle.

    Nananananèreuh. On peut pas. D’abord. Alors camembert. Tous ceux qui extrapolent depuis les clusters ils ont tort. Les clusters, c’est juste pour faire joli qu’on les relie à des lieux. Pas pour en tirer la moindre conclusion. Na. Mélenchon est un gros nul. Et même qu’il est borgne. Et Véran est un grand ministre. Pas aussi grand que "Moi Je" Macron, évidemment. Mais presque.

    • Pas le temps d’y réfléchir intelligemment. C’est pénible ces gens qui tartinent pour défendre un ministre.

      Donc là, ils nous expliquent que les clusters sont un sous-ensemble de la population.


      En gros, ils nous expliquent que les clusters, c’est un petit peu comme si on avait fait un sondage. 43000 contaminations examinées, sur 470000 contaminations au total. On a presque 10% de la population totale, et on en a fait une étude statistique. Théorie des sondages, tout ça... Les clusters et leur répartition géographique, c’est une estimation avec un intervalle de confiance. Et donc, les décodeurs, ils nous disent que la théorie des sondages, elle n’est pas applicable à ce cas particulier.

      Par contre, quand les instituts te brodent des théories fumeuses sur l’opinion des 66 millions de français à partir de questionnaires bancals, et de tailles d’échantillons qui ne dépassent même pas le millier, pas de problème.

    • Ce qu’ils montrent avant tout c’est la faillite absolue du traçage (rétrospectif https://seenthis.net/messages/881109 et prospectif), confié au solutionnisme techno. On sait depuis mars que réussir le traçage aurait supposé l’embauche de 20 à 30 000 CDD et des messages publiques clairs incitant à ce que le plus de gens possible notent au jour le jour leurs contacts et les lieux fréquentés. Une mobilisation collective sous diverses formes, reposant sur une compréhension la plus adaptée possible du virus, de l’épidémie, des mesures de prévention, des modalités variées d’implications dans cette « guerre » du grand nombre, et pas la logique des grands chefs de guerre, de service, de ceci ou de cela, et pas le choix de casser le thermomètre (école et emploi, cas contacts pas tracés, morts à domicile peu dénombrés, dès en ehpad occultés par intermittence, etc).
      On va de nouveau pouvoir regarder le chiffre des réas, une mise en lumière qui continuera à faire de l’ombre sur bien des aspects de l’abandon criminel de la population.
      #clusters #traçage

    • Mon préféré dans ce genre, c’est le billet de FranceInfo qui, tout en admettant qu’« il est néanmoins possible que d’autres personnes aient été contaminées à l’école, au sein de leur entreprise ou ailleurs, sans qu’un cluster ne soit détecté », parvient à estimer « selon les calculs de franceinfo », que le vrai chiffre est 3,1% (noter la décimale de pourcentage (donc du « pour-mille », gage de qualité du discours fact checké).

      VRAI OU FAKE. Covid-19 : 60% des contaminations ont-elles lieu dans les écoles et les entreprises, comme l’affirme Jean-Luc Mélenchon ?
      https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-60-des-contaminations-ont-elles-lieu-dans-les-ecoles-et-les-en

      Selon les calculs de franceinfo, les cas de Covid issus de clusters dans les entreprises et les écoles ne représentent finalement que 3,1% de tous les cas positifs détectés. Bien loin des 60% de contaminations évoqués par Jean-Luc Mélenchon.

      Demain, l’article titré : « VRAI OU FAKE. Covid-19 : 3,1% des contaminations ont-elles lieu dans les écoles et les entreprises, comme l’affirme France Info ? »

  • La vidéo d’Eve Engerer délirant sur le rituel pédo-satanique que serait le port du masque, c’est largement commenté, mais il manque un élément : une fois de plus c’est la trace de #QAnon qui s’établit en France.

    Sur son compte Facebook, elle référence – encore ce matin – une vidéo sur les enfants enfermés dans les tunnels sous New York, une des théories centrales de QAnon :
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/10/100-000-enfants-et-cadavres-sous-new-york-une-rumeur-sordide-sans-fondement_

    D’ailleurs l’article du Monde d’avril dernier ne mentionne pas Qanon non plus, et c’est un tort : Qanon n’est pas qu’une mouvance complotiste, c’est un mouvement qui a déjà trouvé une traduction politique et électorale directe aux États-Unis (Trump).

  • « 94 % de faux morts du Covid-19 » : la nouvelle infox partagée par Donald Trump
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/08/31/94-de-faux-morts-du-covid-19-la-nouvelle-intox-partagee-par-donald-trump_605

    Cette assertion, aussi spectaculaire que fausse, s’appuie sur un rapport du CDC, repris par des partisans de QAnon, une mouvance complotiste pro-Trump, qui détournent cette publication pour conclure que seulement 6 % des morts attribués au Covid-19 étaient bien liés à cette maladie.

    […]

    Ce Tweet a été partagé des dizaines de milliers de fois. Il a même bénéficié, dimanche 30 août, d’une mise en avant par le président américain, Donald Trump, auprès de ses quelque 85 millions d’abonnés, avant que Twitter ne supprime le message.

    • La proportion de personnes positives a sensiblement augmenté sur la période, passant d’environ 1 % par semaine en moyenne à la fin du mois de juin à plus de 3 % à la fin du mois d’août. La multiplication des tests ne suffit donc pas à expliquer l’augmentation des cas.

      Le virus circule davantage chez les plus jeunes, moins vulnérables

      Pour Ségolène Aymé, directrice de recherche émérite à l’Inserm, la clé de compréhension de la situation actuelle est là : « Il n’y a pas à chercher des explications compliquées à ce décalage entre les courbes. Le virus circule sans doute à un niveau élevé, mais la dynamique est aujourd’hui chez les plus jeunes : c’est pour ça qu’il y a relativement peu de cas graves. Les personnes les plus à risques, notamment les plus âgées, se protègent mieux. »

      [...]

      ... les cas reliés à des « #clusters » (des foyers de contamination identifiés) sont très largement minoritaires, selon les données de Santé publique France : la plupart des contaminations ne sont donc pas suivies par les autorités sanitaires. « Cela veut dire que le virus n’est pas maîtrisé et cela ressemble à une épidémie partie pour s’installer dans la durée. C’est quand même très dangereux », observe Ségolène Aymé.