9 février 1971 Richard Deshayes défiguré, Gilles Guiot emprisonné

?article6673

  • De la libération des enfants à la violence des pédophiles. La sexualité des mineurs dans les discours politiques des années 1970
    http://journals.openedition.org/gss/3134

    résumé : La pédophilie est depuis les années 1980 une forme particulièrement réprouvée de déviance sexuelle criminelle. Cette catégorisation masque pour partie la manière dont se sont déroulés les débats des années 1970 concernant l’âge de la majorité sexuelle. L’article décrit ces différents moments de mobilisation. Les premières années après mai 68 ont été marquées par l’expression des jeunes en révolte contre le pouvoir des familles et la volonté d’en finir avec les limites légales de la liberté sexuelle. Après 1975, ces mouvements ont décliné et progressivement laissé la place à l’expression de la revendication d’adultes désirant pratiquer une sexualité avec des enfants. Cette revendication a fait l’objet de débats dans le cadre des mobilisations contre la pénalisation des relations homosexuelles avec des mineurs. Mais elle a été marginalisée et rendue inaudible par le compromis opéré au début des années 1980 par le gouvernement socialiste.

    cc @touti #1979

    • Un trait important distingue donc la forme des discussions des premières années après mai 68 des débats politiques ultérieurs sur la pédophilie : ces mouvements, comme de nombreux autres, sont d’abord des mouvements de jeunes qui contestent les limites de leur liberté sexuelle, non des mouvements d’adultes qui demandent le droit d’avoir des rapports sexuels avec des enfants.

      J’ai quelques doutes, par exemple Richard Deshayes est né en 1947, il a donc 24 ans en 1971 quand il devient aveugle suite à un tir de la police à bout portant. Je note ici, car c’est un majeur au front de libération de la jeunesse (au sein du FHAR).
      http://gauchemip.org/spip.php?article6673

      Elève instituteur à l’école normale d’Auteuil, Richard Deshayes est alors un jeune militant du groupe Vive la révolution et figure de proue de l’éphémère Front de Libération de la jeunesse (FLJ)

      D’autre part, je remarque qu’est souvent citée cette interview de Foucault à FC avec Jean Danet, juriste, qui semblerait être le même Jean Danet qui est co-auteur de ’Fous d’enfance’, pamphlet pédocriminel publié à "Recherches"
      Michel Foucault, « La loi de la pudeur », entretien avec Jean Danet et Guy Hocquenghem, France-Culture, 4 avril 1978 in Foucault (1994, 776).

    • Elle souhaite également que « la loi [fasse] un délit de tout acte visant au plaisir d’un individu au dépens d’un autre qui n’est pas clairement et délibérément d’accord, par désir, cette loi permettrait que le viol soit par tous considéré pour ce qu’il est, un crime, qu’il soit homo ou hétérosexuel »26.

      Extraits d’une lettre de Françoise Dolto, 11 novembre 1977, cité in Recherches (1979, 84-86).

      Pas évident, car ce que dit Dolto en 1977 est absolument contredit par son interview de 1979 dans le dossier « Les enfants en morceaux »

    • par rapport à Dolto et d’autres, je crois que c’est pour ça qu’on peut pas vraiment dire « la psychanalyse... » ou un truc du genre. C’est plus compliqué, pas clair, contradictoire, bourré de mauvaise interprétations (en partie parce que pas clair etc.). Les phrases de freud, type « l’enfant est un pervers polymorphe » ont à la fois fait beaucoup de dégâts, à la fois permis que l’enfant, le nourrisson même, soit reconnu comme une personne (ce qui a aussi, été détourné par les propagandistes pédo), à une époque où c’est juste rien, un enfant, à peine un futur.

      Pour moi, il faut avoir ces contradictions en tête, et naviguer dedans, voir les exposer, les démêler... travail infini... mais toujours plus précis que la fabrication d’un bloc « psychanalyse »...

      J’ai entendu hier une psy jungienne (eh...) qui disait qu’évidemment, au début du tout début, comme nourrisson, il y a une construction incestuelle, parce qu’il n’y a personne d’autres que les parents qui touchent, cajolent, caline etc. Il y a une expérience première de sensualité avec les parents, ne serait-ce qu’avec la mère et par l’allaitement. ça me fait penser à la mythologie grecque, si gaïa « couche » avec son fils ouranos, c’est bien parce qu’il n’y a personne d’autre, c’est le tout début, tout est mélangé, l’ordre du monde n’est pas en place... Il y a une espèce de vérité là, presque stupide, en tout cas concrète ou... tautologique, une rose est une rose tout ça.

      Pas encore lu le doc, soit dit en passant.