L’hôpital, une industrie comme les autres ?

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  • La #novlangue managériale a infesté l’administration hospitalière | Slate.fr

    http://www.slate.fr/story/186440/stephane-velut-hopital-nouvelle-industrie-langage-managers-crise

    "Stéphane Velut est chef de service neurochirurgie au CHU de Tours. Son texte (Tracts, Gallimard) décrit la façon dont le « corps soignant » a été pgagocyté par un « corps administrant » au sein de l’hôpital public."

    L’auteur enrichit les analyses économiques développées par ailleurs en se penchant sur le foisonnement, rarement exploré, du langage managérial qui a envahi et étouffe l’hôpital public français. Où l’on retrouve quelques-unes des perversités de la novlangue imaginée par George Orwell dans son 1984.

    • L’hôpital, une industrie comme les autres ?
      https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/lhopital-une-industrie-comme-les-autres

      Alors que plus de 1000 chefs de service ont démissionné de leur fonction administrative pour « sauver l’hôpital public », et face à un malaise croissant de la profession auquel est censé répondre le « plan d’urgence » présenté par le Premier ministre Edouard Philippe et la Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn en novembre 2019, les centres hospitaliers universitaires (CHU), nous dit-il, qui constituent le cœur d’un système réputé excellent car alliant soins, enseignement et recherche au service du public, sont désormais soumis à un rythme infernal. Stéphane Velut, notre invité, nous parle du malaise hospitalier aujourd’hui. Neurochirurgien, il est aussi l’auteur de deux romans : Cadence, chez Christian Bourgois (2009) et Festival (Collection Verticales, Gallimard, 2014).

    • Quand Velut dit que les médecins hospitaliers sont tenté·es d’aller travailler dans le privé pour des rémunérations bien supérieures (3000 x 5 = 15000 ?), je me dis que les prix du marché sont dingues et qu’on devrait former plus de médecins pour faire baisser les rémunérations et répondre à nos besoins plutôt que de piquer les médecins formés par d’autres pays... Et les temps de travail ne sont pas acceptables non plus, bien trop élevés. On marche sur la tête, c’est le genre de paupérisation organisée par l’État depuis des décennies : plutôt que d’investir dans la formation et alors qu’il y a plein de personnes assez intelligentes et motivées dans ce pays, on crée une caste avantagée par le marché, incapable par son petit nombre de répondre aux besoins des gens et qui va finir par proposer des soins à des prix qu’on ne peut pas se payer alors qu’on paye pour les former (ce qu’il rappelle bien en disant que les chirurgien·ne sont formé·es et bien formé·es dans le public). Une amie (bourgeoise) me disait qu’à Bordeaux plus aucun·e médecin n’accepte de nouvelles patient·es, alors que c’est une ville hyper attractive.