Lockheed-Martin arrête les frais avec ALIS, le logiciel nécessaire àla maintenance de l’avion F-35

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  • Tout le système informatique de maintenance du F-35 est mis à la poubelle et doit être remplacé par un nouveau programme à reprendre à zéro qui sera développé par les mêmes…

    F-35 ALIS logistic system to be replaced
    https://ukdefencejournal.org.uk/f-35-alis-logistic-system-to-be-replaced


    U.S. Air Force photo by R. Nial Bradshaw

    Ellen Lord, the Pentagon’s chief weapon’s buyer, said ALIS would be replaced with Lockheed Martin’s ODIN, which will be streamlined for efficiency “with the voice of the maintainer and the pilots at the forefront of the requirements list”.

    Lord told Reuters here that Lockheed Martin, the F-35’s prime contractor, would work on ODIN under the current ALIS funding profile without additional cost to the taxpayer. Lockheed are essentially reinventing the system to be more functional and reliable.
    […]
    It is understood that ODIN will be based in the cloud and designed to deliver data in near real time on aircraft and system performance under heightened cyber security provisions.

    The new system should be ready by 2022.

    … mais ça ne coutera pas un rond de plus au contribuable (il paraît…)

    • Ah, plus détaillé, en français… avec précisions croustillantes, puisque, comme c’est la règle quand ça part en sucette, l’US Air Force a évidemment développé ses propres logiciels pour pallier ALIS,…

      Lockheed-Martin arrête les frais avec ALIS, le logiciel nécessaire à la maintenance de l’avion F-35 | Zone Militaire
      http://www.opex360.com/2020/01/18/lockheed-martin-arrete-les-frais-avec-alis-le-logiciel-necessaire-a-la-main

      En effet, sur un plan strictement opérationnel, certains, y compris au sein même du Pentagone, se sont inquiétés de la vulnérabité d’un tel système en cas d’attaque informatique. Qui plus est, avec le logiciel JRE [Joint Reprogramming Entreprise], qui est une base de données partagés sur les systèmes d’armes mis en oeuvre par des adversaires potentiels, un escadron de F-35 doit disposer de 13 serveurs ; ce qui suppose une logistique lourde, dans des environnements « dégradés ».

      En outre, chaque information relative aux vols effectués par les F-35 est envoyé vers les serveurs de Lockheed-Martin, à Fort Worth [Texas]. Ce qui n’est pas au goût des clients étrangers de cet appareil, qui n’ont pas forcément envie de voir leurs données sensibles ainsi collectées par Lockheed-Martin, souvent à leur insu ?

      Mais au-delà de ces aspects, et en plus d’être coûteux [16,7 milliards de dollars durant son cycle de vie « pluriannuel », selon le Government Accountability Office, l’équivalent américain de la Cour des comptes], le système ALIS n’a jamais vraiment tenu ses promesses en termes de maintenance. Pire : il aurait même compliqué ce qu’il était censé simplifier.
      […]
      Le logiciel « ALIS ne reflète pas toujours la réalité, ce qui entraîne occasionnellement des annulations de mission. Et ce problème persiste, même avec la version 3.0.1 d’ALIS » et il « ne permet pas aux opérateurs étrangers d’empêcher que leurs données confidentielles soient envoyées aux États-Unis », avait résumé Defense News, en juin dernier.

      Finalement, la situation étant intenable et les critiques nombreuses, Lockheed-Martin va arrêter les frais avec ALIS… et développer un nouveau logiciel qui, appelé ODIN [Operational Data Integrated Network], prendra en compte les observations et surtout les exigences des pilotes et des techniciens.
      […]
      Le système ODIN devrait être disponible en 2022 pour les F-35A [la version classique, le F-35B et F-35C, déployés à bord de navires, devant attendre], ce qui laisse supposer que les ingénieurs de Lockheed-Martin ne partiront pas d’une feuille blanche et qu’ils reprendront sans doute des applications d’ALIS.

      Cependant, sans atteindre cette échéance, l’US Air Force a déjà entrepris de développer une suite logicielle visant à remédier aux problèmes d’ALIS.

      Appelé « Mad Hatter », il propose plusieurs applications « distinctes qui aident les responsables de la maintenance à faire ce qu’ils faisaient sans ALIS », avait expliqué Steve Wert, directeur des programmes numériques de l’Air Force, en mai 2019.