• Migrants : le risque Covid peut-il ouvrir le droit à la protection humanitaire ? | Euronews
    https://fr.euronews.com/2020/12/27/migrants-le-risque-covid-comme-argument-pour-accorder-la-protection-hum

    C’est une décision de justice qui pourrait faire date. La Cour de Milan a statué que le risque Covid, dans le pays d’origine d’un migrant, pouvait être une raison valable pour accorder une protection humanitaire.Chaque situation doit être évaluée au cas par cas. Mais une pandémie associée à de faibles ressources médicales, à la pauvreté et à des troubles politiques et sociaux, sont autant d’arguments pouvant amener la justice à considérer le rapatriement d’un migrant comme un risque.Les flux migratoires qui se sont par ailleurs nettement intensifiés en 2020 à travers la Méditerranée. Les autorités italiennes ont enregistré 34 000 arrivées, soit quasiment autant que le total cumulé des deux années précédentes. C’est un peu moins qu’en Espagne (39 000), première voie d’entrée en Europe pour les migrants. De son côté, la Grèce a recensé plus de 15 000 arrivées cette année. Malgré les mauvaises conditions météorologiques, les débarquements sur le sol européen se poursuivent. Une centaine de migrants se sont échoués sur une plage de Lampedusa, où ils ont aussitôt été pris en charge et soumis à des tests Covid. Les centres d’accueil de l’île sont débordés. Ils hébergent essentiellement des Égyptiens, Syriens, Tunisiens, Irakiens, Turques, ou Afghans.

    #covid-19#migrant#migration#sante#droit#protectionhumanitaire#rapatriement#risque

  • Le camp de migrants de #Lipa, en #Bosnie, ravagé par un #incendie

    Le camp de Lipa, dans le nord-ouest de la Bosnie, ravagé par les flammes. Un violent incendie s’est déclaré ce mercredi dans ce camp de migrants situé dans la région de #Bihac, près de la frontière avec la Croatie. 1 200 personnes y étaient hébergées. Aucune victime n’est à déplorer. Selon des témoins, le sinistre a démarré dans une installation de stockage de combustibles. Il s’est rapidement propagé.

    Selon la directrice du camp, Natasa Omerovic, ce sont d’anciens résidents qui l’ont déclenché à un moment où le camp était fermé pour être déplacé.

    Selon Peter Van der Auweraert, coordinateur de la mission de l’Organisation internationale pour les Migration (OIM) en Bosnie-Herzégovine, la plupart des infrastructures ont été détruites. L’#OIM, qui gérait ce centre d’accueil, a récemment annoncé son retrait en raison de mauvaises conditions.


    https://twitter.com/PeterAuweraert/status/1341721207939448833

    Début décembre, ce camp de #tentes avait fait l’objet de vives critiques. Etabli comme une réponse #provisoire pour faire face à la #pandémie de #coronavirus, il n’était pas équipé pour des conditions hivernales. Le camps incendié n’était pas équipé de chauffage et n’avait jamais été branché sur le réseau électrique.

    L’Organisation internationale pour les migrations et la Commission européenne exhortaient les autorités locales à trouver une solution pour héberger ailleurs les résidents du camp de Lipa, ainsi que quelque 2 000 autres migrants dépourvus de logement dans la région de Bihac, près de la frontière de l’Union européenne.

    Les autorités municipales et cantonales de Bihac refusent de permettre à l’OIM de rouvrir l’ancien centre d’accueil à Bihac, dans les halles d’une ancienne usine, malgré une instruction du gouvernement fédéral en ce sens. Il a été fermé peu avant les élections municipales de novembre, pour répondre à une pression croissante des habitants.

    « Les autorités compétentes doivent coopérer et agir dans la plus grande urgence pour répondre aux besoins des réfugiés et des migrants sans abris et sauver les vies », a insisté lundi la Commission européenne dans un communiqué.

    https://fr.euronews.com/2020/12/23/le-camp-de-migrants-de-lipa-en-bosnie-ravage-par-un-incendie

    #Bosnie-Herzégovine #Balkans #route_des_Balkans #feu #asile #migrations #réfugiés #camps_de_réfugiés

    –—

    Ajouté à la métaliste sur les incendies dans des camps de réfugiés (principalement en Grèce, mais du coup, élargissement à la route des Balkans) :
    https://seenthis.net/messages/851143#message892911

    • Bosnie : le camp de Lipa ravagé par un incendie, 1 300 migrants à la rue

      Le camp de Lipa, dans le nord-ouest de la Bosnie, a été complètement détruit mercredi par un incendie probablement « criminel », ont indiqué les autorités. Environ 1 300 migrants, qui y étaient hébergés, se retrouvent désormais à la rue en pleine hiver avec des températures glaciales.

      « Jour terrible » pour le camp de Lipa. Dans un tweet, Peter Van der Auweraert, le représentant de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Bosnie-Herzégovine, ne cache pas son désespoir.

      Le camp de migrants, situé dans le nord-ouest du pays, vient de partir en fumée, ce mercredi 23 décembre. Environ 1 300 migrants y étaient hébergés dans des conditions dramatiques.


      https://twitter.com/PeterAuweraert/status/1341704305125027840

      « L’incendie s’est déclaré à 11h. Les pompiers ont réussi à l’éteindre, mais les quatre grandes tentes dans lesquelles les migrants dormaient ont brulé », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la police, Ale Siljdedic, précisant qu’il n’y avait pas eu de blessés.
      « Un acte criminel »

      « Nous supposons qu’il s’agit d’un acte criminel et que des résidents du camp en sont à l’origine », a-t-il poursuivi. Peter Van der Auweraert évoque lui d’"anciens résidents [qui] ont mis le feu à trois tentes et aux conteneurs après que la plupart des migrants ont quitté le camp".

      https://twitter.com/PeterAuweraert/status/1341721207939448833

      Les exilés auraient agi en signe de protestation : mis en place en avril dans ce village près de Bihac, le site avait été installé comme une solution temporaire, rien n’étaient prévu pour que ses résidents y passent l’hiver. Le camp incendié n’était pas équipé d’électricité et de chauffage, alors que le pays connaît actuellement une vague de froid.

      « Désastre après désastre », a encore déploré Peter Van der Auweraert de l’OIM.
      Des milliers de personnes à la rue

      L’agence onusienne, qui gérait ce centre d’accueil, avait récemment annoncé son retrait de la structure en raison des mauvaises conditions de vie des exilés. L’OIM et la Commission européenne exhortaient depuis début décembre les autorités locales à trouver une solution pour héberger ailleurs ces 1 300 personnes, ainsi que quelque 2 000 autres migrants dépourvus de logement dans la région de Bihac, près de la frontière de l’Union européenne.

      Avec cet incendie, les résidents se retrouvent à la rue, en plein hiver et alors qu’est prévue une forte baisse de température dans les prochains jours. « Ils vont probablement se diriger vers Bihac (à 30 km au nord-ouest de Lipa, ndlr) et vont occuper des bâtiments abandonnés », a déclaré Ale Siljdedic.

      Les autorités municipales et cantonales de Bihac refusent que l’OIM rouvre l’ancien centre d’accueil à Bihac, dans les halles d’une ancienne usine, malgré une instruction du gouvernement fédéral en ce sens. Il a été fermé peu avant les élections municipales de novembre, pour répondre à une pression croissante des habitants.

      « Les autorités compétentes doivent coopérer et agir dans la plus grande urgence pour répondre aux besoins des réfugiés et des migrants sans abris et sauver des vies », a insisté lundi la Commission européenne dans un communiqué.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/29292/bosnie-le-camp-de-lipa-ravage-par-un-incendie-1-300-migrants-a-la-rue

      #SDF

    • Thousands of refugees without shelter after Bosnia camp burns

      Dozens spend the night at a damaged metal container near the site of the fire, where only a ghostly steel construction remained.

      More than a thousand refugees and migrants from Asia, the Middle East and North Africa were left to sleep in the cold after their camp in northwestern Bosnia burned down amid a dispute among Bosnian politicians over where to house them.

      On Wednesday, a fire destroyed the camp in Lipa housing about 1,200 people. Police and United Nations officials have said the blaze was probably started by people unhappy at the temporary closure of the camp, scheduled for the same day, and uncertainty about where they would be relocated in Bosnia.

      Dozens of men spent the night at a damaged metal container near the site of the fire, where only a ghostly steel construction remained. Smoke was still rising from some burned patches of ground on Thursday morning.

      Others tried to erect nylon tents and slept fully dressed on the frozen ground. Most of them walked through the woods towards the town of Bihac, near the Croatian border, avoiding areas marked with warnings about landmines remaining from the Bosnian war in the 1990s.

      About 10,000 refugees and migrants from Asia, the Middle East and North Africa are stuck in Bosnia, hoping to reach wealthier countries in the European Union.

      “I couldn’t sleep last night, I sat all night,” said Bylal from Pakistan, adding that he would wait to see if the government would provide them with a new shelter.

      The Lipa camp, which was opened last spring as a temporary shelter for the summer months 25 km away from Bihac, was set to be shut on Wednesday for winter refurbishing. But Bosnia’s authorities failed to find alternative accommodation for residents.

      The central government wanted the refugees and migrants to temporarily return to the Bira camp in Bihac, which was shut down in October, but local authorities disagreed, saying that other parts of Bosnia should also share the burden of the migrant crisis.

      “Please open the Bira camp so everybody goes there, it’s very good there,” said Yasin, also from Pakistan. “Here it’s cold, we can’t stay here, we don’t have food, we are hungry.”

      The European Union, which had supported Bosnia with 60 million euros to manage the refugee crisis and pledged 25 million euros more, has repeatedly asked the authorities to find an alternative to the unsuitable Lipa camp, warning of an unfolding humanitarian crisis.

      “We urge … the authorities to rise above political considerations and temporarily reopen the centre Bira in Bihac,” the EU said in a statement on Wednesday

      https://www.aljazeera.com/news/2020/12/24/thousands-of-refugees-without-shelter-after-bosnia-camp-burns

    • Bosnie : après l’incendie du camp de Lipa, des centaines de migrants prisonniers du #froid et de la #neige

      Dans le nord de la Bosnie-Herzégovine, des centaines de migrants sont toujours sans solution d’hébergement depuis l’incendie du camp de Lipa le 23 décembre. La situation est extrêmement inquiétante alors que des chutes de neige et des températures glaciales se sont abattues sur la région ce week-end.

      La situation était déjà compliquée dans le camp de Lipa, elle est devenue catastrophique. Dans le nord-ouest de la Bosnie, plusieurs centaines de migrants sont contraints de vivre dans le froid et la neige après l’incendie de ce camp le 23 décembre.

      Ces hommes – originaires d’Afghanistan et du Bangladesh pour la plupart – tentaient samedi de se protéger du froid et du vent en s’enveloppant dans des couvertures et des sacs de couchage, ont observé des journaliste des l’agence Associated Press (AP).

      La Croix-Rouge de Bosnie a distribué des repas aux exilés qui ne survivent que grâce à ces colis alimentaires. La police ne les autorise pas à quitter le site, les empêchant de se rendre dans la ville voisine de Bihac pour acheter quelques denrées alimentaires.

      « Lipa est devenue une prison hivernale », a dénoncé sur Twitter Peter Van der Auweraert, représentant de l’Organisation internationale pour les migrations en Bosnie-Herzégovine. « Les migrants ne sont pas autorisés à quitter le site de Lipa et doivent maintenant faire du feu dans les tentes restantes pour se tenir chaud […] C’est une tragédie totalement inutile », ajoute-t-il.


      https://twitter.com/PeterAuweraert/status/1343267176321585154

      Dans la grande tente qui a survécu à l’incendie et où dorment désormais les migrants, le toit commence à ployer sous le poids de la neige, met par ailleurs en garde Peter Van der Auweraert, pointant un « terrible accident qui n’attend que de se produire ».
      « Nous vivons comme des animaux »

      L’association No Name Kitchen a indiqué, de son côté, « faire de son mieux pour procurer des vêtements chauds et de la nourriture aux personnes ». « La police a bloqué la route et plus de 1000 personnes se trouvent dans la forêt autour du camp de Lipa », précise l’organisation.


      https://twitter.com/NoNameKitchen1/status/1342890272221523969

      « Nous vivons comme des animaux. Même les animaux vivent mieux que nous ! » a déclaré un Pakistanais à AP qui ne s’est identifié que par son prénom, Kasim. « S’ils ne nous aident pas, nous mourrons, alors aidez-nous s’il vous plaît. »


      https://twitter.com/PeterAuweraert/status/1342775470899781638

      « Ce n’est pas ainsi que quiconque devrait vivre », a également pointé Peter Van der Auweraert, appelant la classe politique bosnienne au « courage » et à l’"action" pour débloquer la situation et autoriser l’ouverture d’un nouveau centre d’hébergement.

      La capitaine de navire allemande Carola Rackete a également alerté sur les réseaux sociaux sur l’urgence de la situation dans le nord de la Bosnie et appelé à soutenir les associations qui viennent en aide aux exilés.

      https://twitter.com/CaroRackete/status/1343181760167866368

      https://www.infomigrants.net/fr/post/29320/bosnie-apres-l-incendie-du-camp-de-lipa-des-centaines-de-migrants-pris

  • Coronavirus : les #anticorps contre le #Covid-19 dureraient au moins quatre mois selon une étude | Euronews
    https://fr.euronews.com/2020/09/03/coronavirus-les-anticorps-contre-le-covid-19-dureraient-au-moins-quatre

    Les anticorps contre le Covid-19, ces protéines qui aident les humains à combattre le nouveau #coronavirus, ont une durée de vie d’au moins quatre mois et ne disparaissent pas rapidement, selon des scientifiques islandais qui ont mené une étude approfondie sur l’#immunité au coronavirus.

    Les résultats de cette étude sont prometteurs pour les efforts déployés pour créer un #vaccin contre le coronavirus, vaccin destiné à déclencher une réponse immunitaire capable de produire des anticorps contre le #SARS-CoV-2.

    Les résultats de la nouvelle étude « permettent d’espérer que l’immunité d’un individu contre ce virus imprévisible et très contagieux ne sera pas éphémère et qu’elle sera similaire à celle provoquée par la plupart des autres infections virales », affirment deux médecins de l’Université de Harvard et des Instituts nationaux de la santé des États-Unis dans un commentaire publié parallèlement à l’étude dans le New England Journal of Medicine.

    Les auteurs de l’étude, rattachés à l’institut deCODE Genetics à Reykjavik, ont analysé plus de 30 000 personnes en Islande, où environ 15% de la population a été testée pour le coronavirus.

    Parmi les personnes ayant été diagnostiquées positives au coronavirus via un test PCR en laboratoire, plus de 90% de celles-ci (soit près de 2 000 personnes) ont été testées deux fois pour la présence d’anticorps et ont continué à en avoir 120 jours après l’infection, selon les experts.

    Fait important, les personnes qui avaient été hospitalisées pour une forme plus grave de Covid-19 ont développé des anticorps plus rapidement.

    Selon l’étude, l’immunité semble augmenter deux mois après le test de dépistage du coronavirus , et elle « s’est maintenue à un niveau stable » pendant le reste de l’étude.

    Débat sur la réinfection

    Cette étude survient alors que la question de savoir si les personnes qui ont eu le Covid-19 peuvent être réinfectées a été soulevée et que plusieurs autres études récentes suggèrent, elles, que les anticorps s’estompent rapidement.

    « En utilisant deux tests très sensibles et spécifiques, le Dr Stefansson et ses collègues ont surveillé les niveaux d’anticorps et leur durabilité pendant 4 mois, alors que les études précédentes ont profilé la dynamique des anticorps pendant seulement 28 jours », expliquent les docteurs Galit Alter et Robert Seder dans un commentaire sur l’étude.

    Jusqu’à présent, il y a au moins deux cas de réinfection confirmés officiellement, dont un homme de 33 ans de Hong Kong qui, selon les chercheurs, a été réinfecté avec une autre souche du virus cinq mois après avoir attrapé une première fois une version plus légère du virus.

    Les docteurs Alter et Seder affirment dans leur commentaire que davantage d’informations et d’études sont nécessaires, d’autant plus que l’étude en Islande s’est penchée sur une population ethniquement homogène.

    Les scientifiques de Reykjavik, eux, ont également donné des estimations sur la prévalence et l’étendue de l’épidémie en Islande.

    Ils estiment que près de 1% de la population du pays a été infectée par le nouveau coronavirus. Le risque de décès dû à l’infection était de 0,33%, soit moins que les estimations dans d’autres pays.

    Les scientifiques islandais estiment également qu’environ 44% des personnes infectées par le coronavirus n’ont pas été testées par tests PCR pendant l’épidémie.

    Toujours selon les médecins Alter et Seder, ces résultats plaident également en faveur de l’utilisation des tests de détection des anticorps comme moyen de surveillance des épidémies de virus.

    « Les données rapportées par le Dr Stefansson et ses collègues soulignent l’utilité des tests d’anticorps comme alternative très rentable aux tests PCR pour la supervision au niveau de la population, ce qui est essentiel pour la réouverture des villes et des écoles en toute sécurité », ajoutent-ils.

    #Islande #sérologie #vaccins

  • Liban : Macron fait pression pour un gouvernement technocrate et la nomination de Saad Hariri
    https://www.valeursactuelles.com/monde/liban-macron-fait-pression-pour-un-gouvernement-technocrate-et-la-

    Pour cela, le président souhaiterait un « gouvernement de technocrates » qui « puisse assurer les réformes et qui gère l’Etat d’urgence et apporte une réponse aux aspirations des Beyrouthins », note la source dans la diplomatie française. Mais le président français sait qu’il ne doit pas trop en faire non plus pour éviter d’être accusé d’ingérence dans les affaires intérieures du pays. Néanmoins, un équilibre doit être trouvé à la tête de l’Etat tout en prenant en compte la difficile « équation de l’équilibre confessionnel entre chiites et sunnites ».

    […]

    Pour mener à bien ces réformes Emmanuel Macron mise une personne : Saad Hariri.

    Grâce à « la France », tout change pour que rien ne change :
    – Hariri pour lutter contre la corruption [insérer ici un smiley sarcastique]
    – trop la classe : « l’équation de l’équilibre confessionnel » (parce que c’est notre projet !)
    – un « gouvernement de technocrates », mais dirigé par Saad, parce que quoi de mieux qu’un trois quarts d’analphabète pour rendre crédible le truc ?

  • Transmission du coronavirus par l’air : des scientifiques appellent au principe de précaution | Euronews
    https://fr.euronews.com/2020/07/07/transmission-du-coronavirus-par-l-air-des-scientifiques-appellent-au-pr

    Jusqu’ici, l’organisation a toujours estimé que la propagation par aérosols n’était pas un mode de transmission important du Covid-19.

    « La transmission par l’air de SARS-CoV-2 n’est pas universellement acceptée ; mais notre opinion collective est qu’il existe bien assez d’éléments probants pour appliquer le principe de précaution », écrivent les scientifiques.

    Où tu découvres que ce qu’on croyait être évident depuis au moins 3 mois ne l’est peut-être pas encore pour tout le monde...

  • Migrants : les échecs d’un #programme_de_retour_volontaire financé par l’#UE

    Alors qu’il embarque sur un vol de la Libye vers le Nigeria à la fin 2018, James a déjà survécu à un naufrage en Méditerranée, traversé une demi-douzaine d’États africains, été la cible de coups de feu et passé deux ans à être maltraité et torturé dans les centres de détention libyens connus pour la brutalité qui y règne.

    En 2020, de retour dans sa ville de Benin City (Etat d’Edo au Nigéria), James se retrouve expulsé de sa maison après n’avoir pas pu payer son loyer. Il dort désormais à même le sol de son salon de coiffure.

    Sa famille et ses amis l’ont tous rejeté parce qu’il n’a pas réussi à rejoindre l’Europe.

    « Le fait que tu sois de retour n’est source de bonheur pour personne ici. Personne ne semble se soucier de toi [...]. Tu es revenu les #mains_vides », raconte-t-il à Euronews.

    James est l’un des quelque 81 000 migrants africains qui sont rentrés dans leur pays d’origine avec l’aide de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations unies et le #soutien_financier de l’Union européenne, dans le cadre d’une initiative conjointe de 357 millions d’euros (https://migrationjointinitiative.org). Outre une place sur un vol au départ de la Libye ou de plusieurs autres pays de transit, les migrants se voient promettre de l’argent, un #soutien et des #conseils pour leur permettre de se réintégrer dans leur pays d’origine une fois rentrés chez eux.

    Mais une enquête d’Euronews menée dans sept pays africains a révélé des lacunes importantes dans ce programme, considéré comme la réponse phare de l’UE pour empêcher les migrants d’essayer de se rendre en Europe.

    Des dizaines de migrants ayant participé au programme ont déclaré à Euronews qu’une fois rentrés chez eux, ils ne recevaient aucune aide. Et ceux qui ont reçu une aide financière, comme James, ont déclaré qu’elle était insuffisante.

    Nombreux sont ceux qui envisagent de tenter à nouveau de se rendre en Europe dès que l’occasion se présente.

    « Je ne me sens pas à ma place ici », confie James. « Si l’occasion se présente, je quitte le pays ».

    Sur les 81 000 migrants qui ont été rapatriés depuis 2017, près de 33 000 ont été renvoyés de Libye par avion. Parmi eux, beaucoup ont été victimes de détention, d’abus et de violences de la part de passeurs, de milices et de bandes criminelles. Les conditions sont si mauvaises dans le pays d’Afrique du Nord que le programme est appelé « retour humanitaire volontaire » (VHR), plutôt que programme de « retour volontaire assisté » (AVR) comme ailleurs en Afrique.

    Après trois ans passés en Libye, Mohi, 24 ans, a accepté l’offre d’un vol de retour en 2019. Mais, une fois de retour dans son pays, son programme de réintégration ne s’est jamais concrétisé. « Rien ne nous a été fourni ; ils continuent à nous dire ’demain’ », raconte-t-il à Euronews depuis le nord du Darfour, au Soudan.

    Mohi n’est pas seul. Les propres statistiques de l’OIM sur les rapatriés au Soudan révèlent que seuls 766 personnes sur plus de 2 600 ont reçu un soutien économique. L’OIM attribue cette situation à des taux d’inflation élevés et à une pénurie de biens et d’argent sur place.

    Mais M. Kwaku Arhin-Sam, spécialiste des projets de développement et directeur de l’Institut d’évaluation Friedensau, estime de manière plus générale que la moitié des programmes de réintégration de l’OIM échouent.

    « La plupart des gens sont perdus au bout de quelques jours », explique-t-il.
    Deux tiers des migrants ne terminent pas les programmes de réintégration

    L’OIM elle-même revoit cette estimation à la baisse : l’agence des Nations unies a déclaré à Euronews que jusqu’à présent, seul un tiers des migrants qui ont commencé à bénéficier d’une aide à la réintégration sont allés au bout du processus. Un porte-parole a déclaré que l’initiative conjointe OIM/EU étant un processus volontaire, « les migrants peuvent décider de se désister à tout moment, ou de ne pas s’engager du tout ».

    Un porte-parole de l’OIM ajoute que la réintégration des migrants une fois qu’ils sont rentrés chez eux va bien au-delà du mandat de l’organisation, et « nécessite un leadership fort de la part des autorités nationales », ainsi que « des contributions actives à tous les niveaux de la société ».

    Entre mai 2017 et février 2019, l’OIM a aidé plus de 12 000 personnes à rentrer au Nigeria. Parmi elles, 9 000 étaient « joignables » lorsqu’elles sont rentrées chez elles, 5 000 ont reçu une formation professionnelle et 4 300 ont bénéficié d’une « aide à la réintégration ». Si l’on inclut l’accès aux services de conseil ou de santé, selon l’OIM Nigéria, un total de 7 000 sur 12 000 rapatriés – soit 58 % – ont reçu une aide à la réintégration.

    Mais le nombre de personnes classées comme ayant terminé le programme d’aide à la réintégration n’était que de 1 289. De plus, les recherches de Jill Alpes, experte en migration et chercheuse associée au Centre de recherche sur les frontières de Nimègue, ont révélé que des enquêtes visant à vérifier l’efficacité de ces programmes n’ont été menées qu’auprès de 136 rapatriés.

    Parallèlement, une étude de Harvard sur les Nigérians de retour de Libye (https://cdn1.sph.harvard.edu/wp-content/uploads/sites/2464/2019/11/Harvard-FXB-Center-Returning-Home-FINAL.pdf) estime que 61,3 % des personnes interrogées ne travaillaient pas après leur retour, et que quelque 16,8 % supplémentaires ne travaillaient que pendant une courte période, pas assez longue pour générer une source de revenus stable. À leur retour, la grande majorité des rapatriés, 98,3 %, ne suivaient aucune forme d’enseignement régulier.

    La commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a admis à Euronews que « c’est un domaine dans lequel nous avons besoin d’améliorations ». Mme Johansson a déclaré qu’il était trop tôt pour dire quelles pourraient être ces améliorations, mais a maintenu que l’UE avait de bonnes relations avec l’OIM.

    Sandrine, Rachel et Berline, originaires du Cameroun, ont elles accepté de prendre un vol de l’OIM de Misrata, en Libye, à Yaoundé, la capitale camerounaise, en septembre 2018.

    En Libye, elles disent avoir subi des violences, des abus sexuels et avoir déjà risqué leur vie en tentant de traverser la Méditerranée. À cette occasion, elles ont été interceptées par les garde-côtes libyens et renvoyées en Libye.

    Une fois rentrées au Cameroun, Berline et Rachel disent n’avoir reçu ni argent ni soutien de l’OIM. Sandrine a reçu environ 900 000 fcfa (1 373,20 euros) pour payer l’éducation de ses enfants et lancer une petite entreprise – mais cela n’a pas duré longtemps.

    « Je vendais du poulet au bord de la route à Yaoundé, mais le projet ne s’est pas bien déroulé et je l’ai abandonné », confie-t-elle.

    Elle se souvient aussi d’avoir accouché dans un centre de détention de Tripoli avec des fusillades comme fond sonore.

    Toutes les trois ont affirmé qu’au moment de leur départ pour le Cameroun, elles n’avaient aucune idée de l’endroit où elles allaient dormir une fois arrivées et qu’elles n’avaient même pas d’argent pour appeler leur famille afin de les informer de leur retour.

    « Nous avons quitté le pays, et quand nous y sommes revenues, nous avons trouvé la même situation, parfois même pire. C’est pourquoi les gens décident de repartir », explique Berline.

    En novembre 2019, moins de la moitié des 3 514 migrants camerounais qui ont reçu une forme ou une autre de soutien de la part de l’OIM étaient considérés comme « véritablement intégrés » (https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/ENG_Press%20release%20COPIL_EUTF%20UE_IOM_Cameroon.pdf).

    Seydou, un rapatrié malien, a reçu de l’argent de l’OIM pour payer son loyer pendant trois mois et les factures médicales de sa femme malade. Il a également reçu une formation commerciale et un moto-taxi.

    Mais au Mali, il gagne environ 15 euros par jour, alors qu’en Algérie, où il travaillait illégalement, il avait été capable de renvoyer chez lui plus de 1 300 euros au total, ce qui a permis de financer la construction d’une maison pour son frère dans leur village.

    Il tente actuellement d’obtenir un visa qui lui permettrait de rejoindre un autre de ses frères en France.

    Seydou est cependant l’un des rares Maliens chanceux. Les recherches de Jill Alpes, publiées par Brot für die Welt et Medico (l’agence humanitaire des Églises protestantes en Allemagne), ont révélé que seuls 10 % des migrants retournés au Mali jusqu’en janvier 2019 avaient reçu un soutien quelconque de l’OIM.

    L’OIM, quant à elle, affirme que 14 879 Maliens ont entamé le processus de réintégration – mais ce chiffre ne révèle pas combien de personnes l’ont achevé.
    Les stigmates du retour

    Dans certains cas, l’argent que les migrants reçoivent est utilisé pour financer une nouvelle tentative pour rejoindre l’Europe.

    Dans un des cas, une douzaine de personnes qui avaient atteint l’Europe et avaient été renvoyées chez elles ont été découvertes parmi les survivants du naufrage d’un bateau en 2019 (https://www.infomigrants.net/en/post/21407/mauritanian-coast-guard-intercepts-boat-carrying-around-190-migrants-i se dirigeait vers les îles Canaries. « Ils étaient revenus et ils avaient décidé de reprendre la route », a déclaré Laura Lungarotti, chef de la mission de l’OIM en Mauritanie.

    Safa Msehli, porte-parole de l’OIM, a déclaré à Euronews que l’organisation ne pouvait pas empêcher des personnes de tenter de repartir vers l’Europe une fois revenues.

    « C’est aux gens de décider s’ils veulent ou non émigrer et dans aucun de ses différents programmes, l’OIM ne prévoit pas d’empêcher les gens de repartir », a-t-elle expliqué.

    Qu’est-ce que l’OIM ?

    A partir de 2016, l’OIM s’est redéfinie comme agence des Nations unies pour les migrations, et en parallèle son budget a augmenté rapidement (https://governingbodies.iom.int/system/files/en/council/110/C-110-10%20-%20Director%20General%27s%20report%20to%20the%20110). Il est passé de 242,2 millions de dollars US (213 millions d’euros) en 1998 à plus de 2 milliards de dollars US (1,7 milliard d’euros) à l’automne 2019, soit une multiplication par huit. Bien qu’elle ne fasse pas partie des Nations unies, l’OIM est désormais une « organisation apparentée », avec un statut similaire à celui d’un prestataire privé.

    L’UE et ses États membres sont collectivement les principaux contributeurs au budget de l’OIM (https://governingbodies.iom.int/system/files/en/council/110/Statements/EU%20coordinated%20statement%20-%20Point%2013%20-%20final%20IOM), leurs dons représentant près de la moitié de son financement opérationnel.

    De son côté, l’OIM tient à mettre en évidence sur son site web les cas où son programme de retour volontaire a été couronné de succès, notamment celui de Khadeejah Shaeban, une rapatriée soudanaise revenue de Libye qui a pu monter un atelier de couture.

    –-
    Comment fonctionne le processus d’aide à la réintégration ?
    Les migrants embarquent dans un avion de l’OIM sur la base du volontariat et retournent dans leur pays ;
    Ils ont droit à des conseils avant et après le voyage ;
    Chaque « rapatrié » peut bénéficier de l’aide de bureaux locaux, en partenariat avec des ONG locales ;
    L’assistance à l’accueil après l’arrivée peut comprendre l’accueil à l’aéroport, l’hébergement pour la nuit, une allocation en espèces pour les besoins immédiats, une première assistance médicale, une aide pour le voyage suivant, une assistance matérielle ;
    Une fois arrivés, les migrants sont enregistrés et vont dans un centre d’hébergement temporaire où ils restent jusqu’à ce qu’ils puissent participer à des séances de conseil avec le personnel de l’OIM. Des entretiens individuels doivent aider les migrants à identifier leurs besoins. Les migrants en situation vulnérable reçoivent des conseils supplémentaires, adaptés à leur situation spécifique ;
    Cette assistance est généralement non monétaire et consiste en des cours de création d’entreprise, des formations professionnelles (de quelques jours à six mois/un an), des salons de l’emploi, des groupes de discussion ou des séances de conseil ; l’aide à la création de micro-entreprises. Toutefois, pour certains cas vulnérables, une assistance en espèces est fournie pour faire face aux dépenses quotidiennes et aux besoins médicaux ;
    Chaque module comprend des activités de suivi et d’évaluation afin de déterminer l’efficacité des programmes de réintégration.

    –-

    Des migrants d’#Afghanistan et du #Yémen ont été renvoyés dans ces pays dans le cadre de ce programme, ainsi que vers la Somalie, l’Érythrée et le Sud-Soudan, malgré le fait que les pays de l’UE découragent tout voyage dans ces régions.

    En vertu du droit international relatif aux Droits de l’homme, le principe de « #non-refoulement » garantit que nul ne doit être renvoyé dans un pays où il risque d’être torturé, d’être soumis à des traitements cruels, inhumains ou dégradants ou de subir d’autres préjudices irréparables. Ce principe s’applique à tous les migrants, à tout moment et quel que soit leur statut migratoire.

    L’OIM fait valoir que des procédures sont en place pour informer les migrants pendant toutes les phases précédant leur départ, y compris pour ceux qui sont vulnérables, en leur expliquant le soutien que l’organisation peut leur apporter une fois arrivés au pays.

    Mais même lorsque les migrants atterrissent dans des pays qui ne sont pas en proie à des conflits de longue durée, comme le Nigeria, certains risquent d’être confrontés à des dangers et des menaces bien réelles.

    Les principes directeurs du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) sur la protection internationale considèrent que les femmes ou les mineurs victimes de trafic ont le droit de demander le statut de réfugié. Ces populations vulnérables risquent d’être persécutées à leur retour, y compris au Nigeria, voire même d’être à nouveau victime de traite.
    Forcer la main ?

    Le caractère volontaire contestable des opérations de retour s’étend également au Niger voisin, pays qui compte le plus grand nombre de migrants assistés par l’OIM et qui est présenté comme la nouvelle frontière méridionale de l’Europe.

    En 2015, le Niger s’est montré disposé à lutter contre la migration en échange d’un dédommagement de l’UE, mais des centaines de milliers de migrants continuent de suivre les routes à travers le désert en direction du nord pendant que le business du trafic d’êtres humains est florissant.

    Selon le Conseil européen sur les réfugiés et les exilés, une moyenne de 500 personnes sont expulsées d’Algérie vers le Niger chaque semaine, au mépris du droit international.

    La police algérienne détient, identifie et achemine les migrants vers ce qu’ils appellent le « #point zéro », situé à 15 km de la frontière avec le Niger. De là, les hommes, femmes et enfants sont contraints de marcher dans le désert pendant environ 25 km pour atteindre le campement le plus proche.

    « Ils arrivent à un campement frontalier géré par l’OIM (Assamaka) dans des conditions épouvantables, notamment des femmes enceintes souffrant d’hémorragies et en état de choc complet », a constaté Felipe González Morales, le rapporteur spécial des Nations unies, après sa visite en octobre 2018 (https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=23698%26LangID).

    Jill Alpes, au Centre de recherche sur les frontières de Nimègue, estime que ces expulsions sont la raison principale pour laquelle les migrants acceptent d’être renvoyés du Niger. Souvent repérés lors d’opérations de recherche et de sauvetage de l’OIM dans le désert, ces migrants n’ont guère d’autre choix que d’accepter l’aide de l’organisation et l’offre de rapatriement qui s’ensuit.

    Dans ses travaux de recherche, Mme Alpes écrit que « seuls les migrants qui acceptent de rentrer au pays peuvent devenir bénéficiaire du travail humanitaire de l’OIM. Bien que des exceptions existent, l’OIM offre en principe le transport d’Assamakka à Arlit uniquement aux personnes expulsées qui acceptent de retourner dans leur pays d’origine ».

    Les opérations de l’IOM au Niger

    M. Morales, le rapporteur spécial des Nations unies, semble être d’accord (https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=23698%26LangID). Il a constaté que « de nombreux migrants qui ont souscrit à l’aide au retour volontaire sont victimes de multiples violations des droits de l’Homme et ont besoin d’une protection fondée sur le droit international », et qu’ils ne devraient donc pas être renvoyés dans leur pays. « Cependant, très peu d’entre eux sont orientés vers une procédure de détermination du statut de réfugié ou d’asile, et les autres cas sont traités en vue de leur retour ».

    « Le fait que le Fonds fiduciaire de l’Union européenne apporte un soutien financier à l’OIM en grande partie pour sensibiliser les migrants et les renvoyer dans leur pays d’origine, même lorsque le caractère volontaire est souvent douteux, compromet son approche de la coopération au développement fondée sur les droits », indique le rapporteur spécial des Nations unies.
    Des contrôles insuffisants

    Loren Landau, professeur spécialiste des migrations et du développement au Département du développement international d’Oxford, affirme que le travail de l’OIM souffre en plus d’un manque de supervision indépendante.

    « Il y a très peu de recherches indépendantes et beaucoup de rapports. Mais ce sont tous des rapports écrits par l’OIM. Ils commandent eux-même leur propre évaluation , et ce, depuis des années », détaille le professeur.

    Dans le même temps, le Dr. Arhin-Sam, spécialiste lui de l’évaluation des programmes de développement, remet en question la responsabilité et la redevabilité de l’ensemble de la structure, arguant que les institutions et agences locales dépendent financièrement de l’OIM.

    « Cela a créé un haut niveau de dépendance pour les agences nationales qui doivent évaluer le travail des agences internationales comme l’OIM : elles ne peuvent pas être critiques envers l’OIM. Alors que font-elles ? Elles continuent à dire dans leurs rapports que l’OIM fonctionne bien. De cette façon, l’OIM peut ensuite se tourner vers l’UE et dire que tout va bien ».

    Selon M. Arhin-Sam, les ONG locales et les agences qui aident les rapatriés « sont dans une compétition très dangereuse entre elles » pour obtenir le plus de travail possible des agences des Nations unies et entrer dans leurs bonnes grâces.

    « Si l’OIM travaille avec une ONG locale, celle-ci ne peut plus travailler avec le HCR. Elle se considère alors chanceuse d’être financée par l’OIM et ne peuvent donc pas la critiquer », affirme-t-il.

    Par ailleurs, l’UE participe en tant qu’observateur aux organes de décision du HCR et de l’OIM, sans droit de vote, et tous les États membres de l’UE sont également membres de l’OIM.

    « Le principal bailleur de fonds de l’OIM est l’UE, et ils doivent se soumettre aux exigences de leur client. Cela rend le partenariat très suspect », souligne M. Arhin-Sam. « [Lorsque les fonctionnaires européens] viennent évaluer les projets, ils vérifient si tout ce qui est écrit dans le contrat a été fourni. Mais que cela corresponde à la volonté des gens et aux complexités de la réalité sur le terrain, c’est une autre histoire ».
    Une relation abusive

    « Les États africains ne sont pas nécessairement eux-mêmes favorables aux migrants », estime le professeur Landau. « L’UE a convaincu ces États avec des accords bilatéraux. S’ils s’opposent à l’UE, ils perdront l’aide internationale dont ils bénéficient aujourd’hui. Malgré le langage du partenariat, il est évident que la relation entre l’UE et les États africains ressemble à une relation abusive, dans laquelle un partenaire est dépendant de l’autre ».

    Les chercheurs soulignent que si les retours de Libye offrent une voie de sortie essentielle pour les migrants en situation d’extrême danger, la question de savoir pourquoi les gens sont allés en Libye en premier lieu n’est jamais abordée.

    Une étude réalisée par l’activiste humanitaire libyenne Amera Markous (https://www.cerahgeneve.ch/files/6115/7235/2489/Amera_Markous_-_MAS_Dissertation_2019.pdf) affirme que les migrants et les réfugiés sont dans l’impossibilité d’évaluer en connaissance de cause s’ils doivent retourner dans leur pays quand ils se trouvent dans une situation de détresse, comme par exemple dans un centre de détention libyen.

    « Comment faites-vous en sorte qu’ils partent parce qu’ils le veulent, ou simplement parce qu’ils sont désespérés et que l’OIM leur offre cette seule alternative ? » souligne la chercheuse.

    En plus des abus, le stress et le manque de soins médicaux peuvent influencer la décision des migrants de rentrer chez eux. Jean-Pierre Gauci, chercheur principal à l’Institut britannique de droit international et comparé, estime, lui, que ceux qui gèrent les centres de détention peuvent faire pression sur un migrant emprisonné pour qu’il s’inscrive au programme.

    « Il existe une situation de pouvoir, perçu ou réel, qui peut entraver le consentement effectif et véritablement libre », explique-t-il.

    En réponse, l’OIM affirme que le programme Retour Humanitaire Volontaire est bien volontaire, que les migrants peuvent changer d’avis avant d’embarquer et décider de rester sur place.

    « Il n’est pas rare que des migrants qui soient prêts à voyager, avec des billets d’avion et des documents de voyage, changent d’avis et restent en Libye », déclare un porte-parole de l’OIM.

    Mais M. Landau affirme que l’initiative UE-OIM n’a pas été conçue dans le but d’améliorer la vie des migrants.

    « L’objectif n’est pas de rendre les migrants heureux ou de les réintégrer réellement, mais de s’en débarrasser d’une manière qui soit acceptable pour les Européens », affirme le chercheur.

    « Si par ’fonctionner’, nous entendons se débarrasser de ces personnes, alors le projet fonctionne pour l’UE. C’est une bonne affaire. Il ne vise pas à résoudre les causes profondes des migrations, mais crée une excuse pour ce genre d’expulsions ».

    https://fr.euronews.com/2020/06/22/migrants-les-echecs-d-un-programme-de-retour-volontaire-finance-par-l-u
    #retour_volontaire #échec #campagne #dissuasion #migrations #asile #réfugiés #IOM #renvois #expulsions #efficacité #réintégration #EU #Union_européenne #Niger #Libye #retour_humanitaire_volontaire (#VHR) #retour_volontaire_assisté (#AVR) #statistiques #chiffres #aide_à_la_réintégration #Nigeria #réfugiés_nigérians #travail #Cameroun #migrerrance #stigmates #stigmatisation #Assamaka #choix #rapatriement #Fonds_fiduciaire_de_l'Union européenne #fonds_fiduciaire #coopération_au_développement #aide_au_développement #HCR #partenariat #pouvoir

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    Ajouté à la métaliste migrations & développement (et plus précisément en lien avec la #conditionnalité_de_l'aide) :
    https://seenthis.net/messages/733358#message768702

    ping @rhoumour @karine4 @isskein @_kg_

  • Demandeurs d’asile, squatters, sans-abri : les inconfinables du coronavirus | Euronews
    #Covid19#France#squat#migrant#migration

    https://fr.euronews.com/2020/05/22/migrants-demandeurs-d-asile-et-roms-les-inconfinables-du-coronavirus

    Aux abords du port de Calais dans le nord de la France, la scène est presque devenue banale. Toutes les 48 heures, des patrouilles de police viennent expulser des demandeurs d’asile de leurs campements de fortune. La crise du Covid-19 et la fermeture des frontières ont gelé leurs tentatives de gagner le Royaume-Uni. Comme pour tous ceux qui vivent dans la rue, la survie n’est que plus dure avec l’épidémie.

  • #Féminisme : des Allemandes présentent la facture de leur #travail_domestique pendant le #confinement | Euronews
    https://fr.euronews.com/2020/05/14/feminisme-des-allemandes-presentent-la-facture-de-leur-travail-domestiq

    Cette initiative a provoqué une polémique très violente sur Twitter. De nombreux utilisateurs ont critiqué ces mères « qui ne veulent pas s’occuper de leurs enfants » et qui voient ces derniers « comme un fardeau qui doit être compensé financièrement ».

    Kai Whittaker, un député de la CDU, le parti d’Angela Merkel, a été beaucoup plus virulent, mettant en doute l’intelligence de ces femmes.

  • Alors que l’île méditerranéenne tourne au ralenti à cause de la pandémie de coronavirus, les chasseurs ont encore le droit de sortir leurs fusils
    Coronavirus : les chasseurs maltais ont le droit de pratiquer leur activité malgré le confinement | Euronews
    https://fr.euronews.com/2020/04/16/coronavirus-les-chasseurs-maltais-ont-le-droit-de-pratiquer-leur-activi

    Alors que l’île méditerranéenne tourne au ralenti à cause de la pandémie de coronavirus, les chasseurs ont encore le droit de sortir leurs fusils

    #Covid-19#Malta#migratory-birds

  • HÉCATOMBE DANS LES EHPAD : LE CAPITALISME TUE
    https://www.nantes-revoltee.com/hecatombe-dans-les-ehpad-le-capitalisme-tue

    820 morts en 24H : les maisons de retraites, mouroirs et machines à cash • Ce mardi 7 avril, les autorités annoncent officiellement 10 328 décès en France à cause du Coronavirus depuis début mars. Une augmentation rapide : plus de 1 400 morts en seulement 24H. Presque un record mondial, au coude à coude […] L’article HÉCATOMBE DANS LES EHPAD : LE CAPITALISME TUE est apparu en premier sur Nantes Révoltée par Emeraude Cantal.

  • ’Sailors do not need to die,’ warns captain of coronavirus-hit U.S. aircraft carrier - Reuters
    https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-usa-navy-idUSKBN21I2SV

    The captain of the U.S. aircraft carrier Theodore Roosevelt, in a blunt letter, has called on Navy leadership for stronger measures to save the lives of his sailors and stop the spread of the coronavirus aboard the huge ship.

    The four-page letter, the contents of which were confirmed by U.S. officials to Reuters on Tuesday, described a bleak situation onboard the nuclear-powered carrier as more sailors test positive for the virus.

    The Navy puts the ship’s complement at 5,000, the equivalent of a small American town.

    The letter was first reported by the San Francisco Chronicle.

    Captain Brett Crozier, the ship’s commanding officer, wrote that the carrier lacked enough quarantine and isolation facilities and warned the current strategy would slow but fail to eradicate the highly contagious respiratory virus.

    In the letter dated Monday, he called for “decisive action” and removing over 4,000 sailors from the ship and isolating them. Along with the ship’s crew, naval aviators and others serve aboard the Roosevelt.

    We are not at war. Sailors do not need to die. If we do not act now, we are failing to properly take care of our most trusted asset - our sailors,” Crozier wrote.

    U.S. officials, speaking on condition of anonymity, told Reuters that nearly 80 people aboard the ship had tested positive for the coronavirus, a number likely to increase as all personnel on the ship are tested.

    •  » Mais l’#honneur de la marine nationale étant en jeu... »| Euronews
      https://fr.euronews.com/2020/04/02/en-infectant-le-porte-avions-roosevelt-le-coronavirus-affaiblit-la-puis

      Mais l’honneur de la marine nationale étant en jeu, le ministre américain de la Défense, Mark Esper, refusant toute évacuation, avait aussitôt rétorqué :

      « Nous avons une mission : notre mission est de protéger les Etats-Unis et notre peuple (...) Nous vivons dans des quartiers étroits, que ce soit à bord d’un porte-avions, d’un sous-marin, d’un char ou d’un bombardier, c’est comme ça ! »

      #etats-unis

    • Navy relieves captain who raised alarm about coronavirus outbreak on aircraft carrier
      https://www.nbcnews.com/news/military/navy-expected-relieve-captain-who-raised-alarm-about-covid-19-n1175351

      Capt. Brett Crozier, who commands the Roosevelt, an aircraft carrier with a crew of nearly 5,000, was relieved of his command on Thursday, but he will keep his rank and remain in the Navy.

      On ne tue pas comme en Chine, on laisse les gens se suicider.

    • Le commandant du Roosevelt limogé après avoir alerté sur la COVID-19 à bord
      https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/202004/02/01-5267704-le-commandant-du-roosevelt-limoge-apres-avoir-alerte-sur-la-covi

      Le secrétaire à l’US Navy a souligné que ce n’était pas le fait que le commandant du porte-avions ait lancé une alerte qui méritait son limogeage, mais le fait qu’il ait envoyé un courriel aussi alarmiste au commandement régional avec une trentaine de personnes en copie.

      C’est ce qui a apparemment permis que la lettre soit parvenue au San Francisco Chronicle, a-t-il ajouté sans accuser directement le commandant de l’avoir fait fuiter lui-même.

    • Exclusive: Navy probe to decide future of fired U.S. carrier commander - Reuters
      https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-usa-navy-exclusive-idUSKBN21L28Q


      Reuters

      Even as he is hailed as a hero by his crew, the fired commander of a coronavirus-stricken U.S. aircraft carrier is being reassigned while investigators consider whether he should face disciplinary action, acting U.S. Navy Secretary Thomas Modly told Reuters on Friday.

      Captain Brett Crozier was relieved of his command of the Theodore Roosevelt on Thursday after a scathing letter in which he called on the Navy for stronger action to halt the spread of the virus aboard the nuclear-powered aircraft carrier was leaked to the media.

      Modly said in an interview that the letter was shared too widely and leaked before even he could see it.

      But the backlash to Modly’s decision to fire Crozier has been intense. In videos posted online, sailors on the Theodore Roosevelt applauded Crozier and hailed him as a hero, out to defend his crew - even at great personal cost to his career.

      And that’s how you send out one of the greatest captains you ever had,” exclaimed one sailor in a video post, amid thunderous applause and cheering for Crozier as he left the carrier and its 5,000 crew members in Guam.

      Modly did not suggest that Crozier’s career was over, saying he thought everyone deserved a chance at “redemption.”

      He’ll get reassigned, he’s not thrown out of the Navy,” Modly said.

      But Modly said he did not know if Crozier would face disciplinary action, telling Reuters it would be up to a probe that will look into issues surrounding “communications” and the chain of command that led to the incident.

      I’m not going to direct them to do anything (other) than to investigate the facts to the best of their ability. I cannot exercise undue command influence over that investigation,” he said. Crozier’s firing has become a lightning-rod political issue at a time when the Trump administration is facing intense criticism over its handling of a coronavirus outbreak that has killed more than 6,000 people across the country, according to a tally by Johns Hopkins University.

      Democratic presidential front-runner Joe Biden accused the Trump administration of poor judgment and said Modly “shot the messenger.

      A group of prominent Democratic senators formally requested on Friday that the Pentagon’s independent Inspector General investigate the firing.

      The dismissal, two days after the captain’s letter leaked, demonstrated how the coronavirus has challenged all manner of U.S. institutions, even those accustomed to dangerous and complex missions such as the military.

      Crozier’s removal could have a chilling effect on others in the Navy seeking to draw attention to difficulties surrounding coronavirus outbreaks at a time when the Pentagon is withholding some detailed data about infections to avoid undermining the perception of U.S. military readiness for a crisis or conflict.

      Reuters first reported last week that the U.S. armed forces would start keeping from the public some data about infections within its ranks.

    • Le commandant Crozier est positif au covid-19…
      … suivi du détail des tensions internes à la Maison Blanche et avec les forces armées autour de cette affaire.
      (Trump veut la peau de Crozier, Crozier a le soutien de la quasi-totalité de ce qui porte un uniforme…)

      Fired aircraft carrier commander has COVID-19 - World Socialist Web Site
      https://www.wsws.org/en/articles/2020/04/06/mili-a06.html

      The aircraft carrier commander who urged the evacuation of his ship because of widespread COVID-19 infection has himself tested positive for coronavirus, it was reported Sunday afternoon.
      […]
      Another columnist with close ties to the military, onetime Iraq War cheerleader Max Boot, wrote a scathing denunciation of the firing of Crozier from the standpoint of aggrieved military officers.
      The damage that was done to the military by Trump’s decision to pardon suspected war criminals will be compounded by Thursday’s decision to fire the skipper of the Theodore Roosevelt,” he wrote. “The message that the administration is sending to the armed forces is that committing war crimes is acceptable but telling the truth and protecting the personnel under your command is not.

      war crimes : référence à l’affaire E. Gallagher, peu évoquée sur ST p. ex. https://seenthis.net/messages/820749

      via @dedefensa https://seenthis.net/messages/839605

    • Le 6 avril, le secrétaire à la marine (par intérim) déblatère sur le réseau de communication interne du porte-avions en critiquant et se moquant du commandant Crozier…
      (décidément, ils font tout ce qu’il faut pour se retrouver enduits de goudrons et de plumes #tar_and_feathers)

      Suit une description de l’état de la marine états-unienne rappelant les abordages récents où l’on apprend que sur l’un des bâtiments (non nommé) les canonniers ne sont pas capables de savoir où ils tirent

      Seasickness - Covid-19 takes out a warship. The US Navy shoots the messenger | United States | The Economist
      https://www.economist.com/united-states/2020/04/06/covid-19-takes-out-a-warship-the-us-navy-shoots-the-messenger

      HUNDREDS OF CHEERING sailors thronged the cavernous belly of the USS Theodore Roosevelt, a 100,000-tonne nuclear-powered aircraft-carrier, crowding around neatly parked jets. “Captain Crozier! Captain Crozier!” they chanted, as the commanding officer, Brett Crozier, walked forlornly down the gangway into a warm Guam evening on April 3rd, bidding farewell to his warship. “Now that’s how you send out one of the greatest captains you ever had,” remarked a sailor in the crowd. The result is the latest civil-military calamity of the Trump administration.

      In mid-March the Roosevelt was exercising in the South China Sea, fresh from a visit to Vietnam. Then covid-19 struck. On March 24th three infected sailors were flown off. Three days later the ship docked in Guam, with at least 23 cases. From there, on March 30th, as the virus raged through a crew of over 5,000, Captain Crozier sent an imploring four-page letter to his colleagues. The spread of the disease was “ongoing and accelerating”, he warned. The warship’s confined spaces did not allow for effective quarantine. “We are not at war,” he urged. “Sailors do not need to die.

      At first navy leaders expressed support, insisting that Captain Crozier would not face retaliation for sounding the alarm. A day later he was removed. Thomas Modly, America’s acting secretary of the navy, offered a jumble of reasons. The captain had “undermined the chain of command” and “created...panic on the ship” by copying 20-30 people on his letter. He had created “the perception that the Navy is not on the job, the government’s not on the job.” And he might also have “emboldened our adversaries to seek advantage”.

      Then, in an intemperate and rambling speech aboard the Roosevelt on April 6th, Mr Modly told its crew that Captain Crozier had either deliberately leaked the letter to the media, or was “too naive or too stupid to be a commanding officer”. Mr Modly mockingly called the captain—who remains a serving officer—a “martyr” and accused him of “betrayal”. He complained that “it’s now become a big controversy in Washington, DC” and told sailors, who are supposed to remain non-partisan, that “the media has an agenda”.

      Mr Modly’s remarks, which were piped over the ship’s intercom and, ironically, promptly leaked to the media, were met with incredulity on the ship. They came a day after Captain Crozier was reported to have tested positive for covid-19 and reinforced the sense that his offence was to have embarrassed the administration rather than violated protocol or undermined readiness. The decision “smacks of politics rather than military discipline,” says Jim Golby, an expert on civil-military relations and a serving army officer. “It’s notable that the military officers in the chain of command appear to have recommended against his removal.

      Even before this episode, it was clear that America’s globe-girdling navy was not in tip-top shape. In January the Pentagon’s Inspector General scrutinised a dozen destroyers and found deficiencies with training. In one case it concluded that “the ship will not be able to conduct gunnery support”—including trifling matters “such as identifying where the ship is shooting”. That came on top of several troubled years for the navy.

      Shoddy seamanship in the Seventh Fleet, based in Japan, resulted in two warship collisions that killed 17 people in 2017. “The navy selectively punished people,” says a former admiral. “The people at the very top who made the most egregious decisions got promoted or moved to new jobs.” The Seventh Fleet was also rocked by a separate corruption scandal, leading to reprimands for at least ten captains and admirals, and the first-ever conviction of a serving admiral for a federal crime.

      The fleet is also ageing: 57% of ships are more than 20 years old. Crumbling shipyards and the relentless pace of operations have made it harder to maintain them. The navy is also short of more than 6,000 sailors—with recruitment, retention and morale unlikely to be helped by the sacking of officers who stand up for sick sailors. “Without increased and sustained funding...the readiness of the Navy’s fleet will remain compromised,” concluded a report by the Heritage Foundation, a think-tank, last year.

      Then came covid-19. Though the Pentagon has stopped publishing infection numbers for individual ships, the disease has spread on several vessels. Cramped quarters on board make social distancing impractical. “It is a Petri dish of virus,” says a former carrier strike group commander. Sailors aboard the USS Ronald Reagan, a carrier moored in Japan, have also tested positive. That does not mean America’s fleet would be paralysed in a crisis—warships can lose much of their crew and remain viable in wartime—but it may keep many in port.

      Mr Modly himself is only in charge of the navy because of the last mess. In November his predecessor, Richard Spencer, was fired after resisting what he called Donald Trump’s “shocking and unprecedented intervention” in the case of a Navy Seal who had been accused of war crimes. In a parting letter to the president, Mr Spencer said that this meddling had put at risk “good order and discipline”. War crimes, it turns out, can be smoothed over. Causing a stir in Washington is another matter.■

    • Bon, c’est bien ce qu’a dit Thomas Modly, mais il pense (et a toujours pensé) le contraire…

      Navy chief apologizes for slamming carrier captain as ’naive’ and ’stupid’ - SFChronicle.com
      https://www.sfchronicle.com/bayarea/article/Navy-chief-blasts-air-carrier-captain-as-too-15181872.php


      Chip Somodevilla / Getty Images 2019

      Acting Navy Secretary Thomas Modly denounced the former commanding officer of the aircraft carrier Theodore Roosevelt Monday as either “too naive or too stupid” to be at the helm, according to a recording of the speech to the ship’s crew obtained by The Chronicle.

      Then, after a daylong torrent of criticism over the recorded remarks that included congressional calls for his resignation, Modly flip-flopped and apologized Monday night.

      Let me be clear, I do not think Captain Brett Crozier is naive nor stupid. I think, and always believed him to be the opposite,” Modly said in a statement. He apologized to the Navy, Crozier, “his family, and the entire crew of the Theodore Roosevelt for any pain my remarks may have caused.

    • Le secrétaire à la marine (par intérim) Modly est viré…
      … pardon, démissionne.

      ’I own it :’ U.S. Navy secretary resigns over handling of coronavirus-hit carrier - Reuters
      https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-usa-navy-idUSKBN21P333

      Acting Navy Secretary Thomas Modly resigned on Tuesday after he faced mounting backlash for firing and ridiculing the commander of a U.S. aircraft carrier who pleaded for help stemming a coronavirus outbreak onboard.

      Modly’s resignation highlighted the U.S. military’s struggle to meet increasingly competing priorities: maintaining readiness for conflict and safeguarding servicemembers as the virus spreads globally.

      The episode deepened upheaval in Navy leadership. The Navy’s last secretary was fired in November over his handling of the case of a Navy SEAL convicted of battlefield misconduct. The Navy SEAL had won the support of President Donald Trump.

      U.S. Defense Secretary Mark Esper announced Modly’s resignation on Twitter, saying the Navy’s top civilian had “resigned of his own accord.” Trump concurred, saying it was a selfless act and adding he had nothing to do with it.

      The whole thing was … very unfortunate,” Trump said at the White House.

      Modly’s resignation occurred only after mounting pressure from Congress and a backlash from the crew, and followed Trump’s own suggestion on Monday that he might get involved in the crisis — saying the Navy captain whom Modly fired was also a good man.

      I briefed President Trump after my conversation with Secretary Modly,” Esper said, as he named an Army Undersecretary Jim McPherson to replace Modly as acting Navy secretary.

      In a note to sailors, Modly said he took responsibility for events over the past few days.

      It is not just missiles that can take us down, words can do it too, if we aren’t careful with how and when we use them,” Modly said.

      It’s my fault. I own it.

      Captain Brett Crozier, whom Modly relieved of command last week, favored more dramatic steps to safeguard his sailors aboard the Theodore Roosevelt in a four-page letter that leaked to the public last week.

      When Modly fired him over the leak, his crew hailed Crozier as a hero and gave him a rousing sendoff captured on video, apparently upsetting Modly and leading the Navy’s top civilian to fly to Guam to castigate the captain in a speech to the crew on Monday.

      Modly questioned Crozier’s character, saying at one point he was either “stupid” or “naive.” After audio of his speech leaked, including expletives, Modly initially stood by his remarks. But later, at Esper’s request, he issued an apology.

      Trump appeared to take Modly’s side, saying Crozier had erred with the letter.

      The captain should not have written a letter. He didn’t have to be Ernest Hemingway. He made a mistake, but he had a bad day,” Trump told a news briefing.

      ‘NOBODY IS GOING TO FORGET’
      But the apology was not enough to satisfy critics, who were calling for his resignation.

      U.S. House of Representatives Speaker Nancy Pelosi added her voice to calls for Modly’s removal.

      Sadly, Acting Secretary Modly’s actions and words demonstrate his failure to prioritize the force protection of our troops,” Pelosi said in a statement.

      A fellow Democrat, House Armed Services Committee Chairman Adam Smith, had already called for Modly’s removal.

      Modly’s apology also did little to mollify the crew on the carrier.

      He said what he said and nobody is going to forget it,” a sailor on the carrier told Reuters.

      Modly made the trip to Guam against the advice of his aides, doubling down on his decision to fire Crozier despite warnings that his trip might make the situation worse.

      As of Tuesday, 230 of about 5,000 personnel on the Theodore Roosevelt have tested positive for the coronavirus. Navy officials say that sailors on a number of other ships have tested positive too.

      The crisis is the biggest facing Navy leadership since two crashes in the Asia Pacific region in 2017 that killed 17 sailors. Those incidents raised questions about Navy training and the pace of operations, prompting a congressional hearing and the removal of a number of officers.

      The Republican who leads the Senate Armed Service Committee, Senator Jim Inhofe, said he was concerned about the turmoil in the Navy.

      In this difficult time, the Navy needs leaders now more than ever who can provide continuity and steady, insightful leadership,” he said.

    • Premier mort du Theodore Roosevelt

      U.S. sailor from coronavirus-hit aircraft carrier dies after contracting virus - Reuters
      https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-usa-navy-idUSKCN21V19F
      https://s4.reutersmedia.net/resources/r/?m=02&d=20200413&t=2&i=1514898832&w=1200&r=LYNXNPEG3C0XW

      A U.S. Navy sailor died on Monday after contracting the coronavirus, marking the first death of a sailor assigned to the coronavirus-stricken aircraft carrier Theodore Roosevelt.
      […]
      So far, about 585 sailors aboard the nuclear-powered carrier have tested positive for the coronavirus. About 4,000 sailors have been moved from the carrier to facilities in Guam, where the ship has been docked after the number of cases started increasing.
      […]
      This marks the first death of a sailor in the Navy, which so far has had almost 900 sailors test positive for the virus. The sailor is also the first active-duty U.S. service member to die from the virus.

      A U.S. official, speaking on the condition of anonymity, said that four additional sailors from the carrier had been taken to the hospital to be monitored. The officials said the sailors were in stable condition.

  • La #Bulgarie face à la pénurie de professionnels de #santé | Euronews
    https://fr.euronews.com/2020/01/24/la-bulgarie-face-a-la-penurie-de-professionnels-de-sante

    Devant les Urgences du principal #hôpital de la capitale bulgare, Sofia, des ambulances toutes neuves sont prêtes à partir. L’#Union_Européenne a apporté un soutien massif à la Bulgarie pour améliorer ses #infrastructures médicales. Mais la véritable urgence ici, c’est la #main_d'oeuvre, pas les machines.

    [..,]

    Les médecins et les infirmières bulgares quittent massivement le pays à la recherche d’un meilleur #salaire en #Europe occidentale.