(20+) #Perquisition musclée chez #Cédric_Herrou, l’homme qui aide les #migrants - #Libération
►https://www.liberation.fr/france/2017/01/20/perquisition-musclee-chez-cedric-herrou-l-homme-qui-aide-les-migrants_154
Dans le même temps en contrebas, deux #fourgons et cinq voitures des #forces_de_l’ordre se garent au pied de la propriété. Venus pour une perquisition, les gendarmes grimpent en colonne et en petite foulées sur le terrain de Cédric Herrou. Quinze d’entre eux sont casqués, visières baissées, gilets pare-balles et armes à portée de main. En quelques minutes, ils écartent le photographe de Libération à l’aide d’une clef de bras (puis le mettront à terre un quart d’heure plus tard) et passent entre le tracteur, les poules et les ruches. Ils se déploient rapidement sous les oliviers avant d’encercler la maison. « Tout à coup, plusieurs hommes sont entrés et se sont mis à hurler tellement fort que je ne comprenais pas ce qu’ils disaient », raconte l’infirmière. Elle tire le rideau. « Je me suis retrouvée en face de quatre gendarmes, je n’ai vu que l’arme qu’ils pointaient. Autant de monde dans une si petite pièce, c’était proche de l’absurde. » La bénévole de Médecins du monde tente de rassurer Nasser, le jeune Soudanais s’étant mis à pleurer. « Ce qui m’a le plus traumatisée, c’est le sentiment éprouvé par ces enfants. Il y a là une maltraitance morale qui dépasse les limites. On était tous saisis, choqués et sans parole. »
Morgan et Lucile sont menottés. Émile reste à l’extérieur. A la demande des "gendarmes, il s’occupe du chien noir de Cédric Herrou. « C’était complètement démesuré. Ils ont déboulé en gueulant et en nous tutoyant, raconte-t-il. J’ai rarement été témoin d’une telle violence. Elle n’était pas réellement physique mais elle était palpable dans l’atmosphère, dans le climat ambiant. » En moins de trente minutes, les gendarmes font le tour de la propriété. Lucile, Morgan et les trois mineurs embarquent dans les voitures des gendarmes. « Ces deux proches de Cédric Herrou ont été placées en garde à vue », confirme le procureur de la République de Nice. Quant aux moyens déployés : « C’est une affaire humainement hors-norme », répond-il.