*On achève bien les éleveurs. Résistances à l’industrialisation de l’élevage* ❝Ce que nous nommons…

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  • Viande de laboratoire : levée de fonds record pour la startup Memphis Meats
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/agroalimentaire-biens-de-consommation-luxe/viande-de-laboratoire-levee-de-fonds-record-pour-la-start-up-memphis-meats


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    L’entreprise a développé de la viande de boeuf, de poulet ou de canard une boulette conçue à partir de cellules prélevées sur des animaux et « cultivée » en machines.

    Levée de fonds historique dans le secteur de la viande à base de cellules. La startup américaine Memphis Meats vient de récolter 161 millions de dollars (146 millions d’euros) auprès d’investisseurs. C’est davantage que les sommes jamais investies dans cette activité.

    Basée à Berkeley, en Californie, l’entreprise s’était fait connaître en 2016, lorsqu’elle avait présenté une boulette conçue à partir de cellules prélevées sur des animaux et « cultivée » en machines. Elle a depuis développé d’autres aliments équivalant à de la viande de boeuf, de poulet ou de canard.

    La nouvelle levée de fonds de Memphis Meat est emmenée par les sociétés d’investissement SoftBank, Norwest et Temasek. Mais plusieurs personnalités y ont aussi participé, dont Richard Branson, Bill Gates et Kimbal Musk, ainsi que les géants de l’agroalimentaire Cargill et Tyson Foods.

    Memphis Meats souhaite utiliser cet apport d’argent frais pour construire une usine de production, étoffer ses équipes et lancer ses produits sur le marché. La jeune pousse travaille actuellement avec diverses agences sanitaires pour obtenir le feu vert à leur commercialisation.

    Burger « in vitro »
    Le premier burger « in vitro » conçu à partir de cellules souches de vaches par un scientifique néerlandais de l’université de Maastricht, Mark Post, a été présenté en 2013. Plusieurs startups se sont depuis engouffrées sur le créneau.

    « Pour l’ensemble de l’industrie, un investissement de cette taille renforce la confiance dans l’idée que cette technologie est déjà là plutôt que dans un avenir lointain », souligne Bruce Friedrich, directeur de The Good Food Institute, un organisme promouvant les alternatives à la viande et au poisson.

    Le coût de production est encore très élevé et aucun produit n’est disponible à la vente. Viande « de laboratoire », « artificielle », « à base de cellules », « cultivée », l’appellation même fait encore débat. Mais des dégustations ont déjà eu lieu et les acteurs du secteur misent sur une commercialisation à petite échelle assez rapidement. Pour leurs partisans, les viandes et poissons à base de cellules peuvent transformer durablement le système de production en évitant d’élever et de tuer des animaux.

    • #élevage (aberration historique) et #bio-industrie #biologie_cellulaire
      Ce soir à AgroParisTech rencontre avec X. Noulhianne et J. Porcher, dont les présentations du bouquin sur les réseaux de la viande in vitro sont chahutés par des militant·es pro-bio-industrie qui l’accusent de complotisme pour son livre.

      Jocelyne Porcher, Cause animale, cause du capital
      https://journals.openedition.org/lectures/39443

      Le lien entre ce contexte et les innovations actuelles de l’agriculture cellulaire est mis en évidence par l’ouvrage : avec une rhétorique assez similaire, ces dernières luttent contre l’archaïsme des productions animales, annonçant « pouvoir faire mieux […] pour la planète, pour la santé, pour les animaux » (p. 77). Selon l’auteure, cette nouvelle industrie pourrait finaliser le processus de détachement envers les animaux de ferme, notamment à travers l’appropriation capitaliste, « permettant la production de la matière animale sans les animaux » (p. 15). Le texte attire l’attention également sur l’argument « fallacieux » selon lequel nous devrions arrêter l’élevage en vertu de découvertes scientifiques démontrant l’intelligence des animaux de ferme. Pour l’auteure, « ce n’est pas parce qu’ils les considéraient comme des abrutis que les paysans travaillaient avec des bœufs et des cochons, mais au contraire parce qu’ils avaient l’expérience de leur intelligence dans le travail au quotidien » (p. 15).

    • Massacre programmé de l’agriculture paysanne et de la polyculture élevage qui l’accompagne souvent. Mais... quand le doigt montre la lune, l’imbécile regarde le doigt ! Relire Aude Vidal et Jocelyne Porcher « on achève bien les éleveurs ».