• Que racontent le déclin et la survivance des marchés ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-transition/que-raconte-le-declin-et-la-survivance-des-marches


    Dès les années 1970, les spécialistes, les chercheurs, ont annoncé la fin des marchés. Pourtant, malgré un déclin indubitable, ils survivent. Comment l’expliquer ?

    On a la chance au Mans d’avoir de chouettes marchés de plein vent, tous les jours sauf le lundi.

  • Je cherchais des documents concernant la pollution des armées, la responsabilité majeure du complexe militaro-industriel dans le réchauffement climatique et je tombe sur cette chronique de mars dernier avec des liens utiles dedans : « Verts kaki, mais verts quand même ? » https://www.franceculture.fr/emissions/la-transition/armees-la-grande-mise-au-vert

    Vous avez encore des doutes sur la réalité du changement climatique ? L’armée, elle, s’y prépare de plus en plus. Et surveille de près son bilan carbone. C’est la transition de ce matin.

    On peut d’ores et déjà en déduire qu’il s’agit d’un sujet sérieux. Oui car si l’armée s’y intéresse de près, ce n’est pas parce que les écologistes ont fait un putsch au sein des états-majors : c’est parce que cette question, parfois prise à la légère par les politiques et les médias, est considérée comme essentielle par les militaires.

    J’avais eu l’occasion de consacrer une précédente chronique à un panorama des problématiques posées par la crise climatique aux armées. Ce matin, voyons comment celles-ci tentent d’atténuer leur impact sur le climat. Car aussi contre-intuitif que cela puisse paraitre, surtout si vous avez une fibre antimilitariste, les militaires se préoccupent de leur bilan environnemental. C’est ainsi, par exemple, que le Pentagone aux Etats-Unis s’est fixé pour objectif d’atteindre la neutralité carbone pour ses infrastructures en 2050.

    Un tel objectif n’a rien de cosmétique dans la mesure où les armées sont considérées comme les premières émettrices institutionnelles de gaz à effet de serre, comme le relève un rapport publié ce matin par l’Observatoire Défense et Climat de l’IRIS, en partenariat avec le ministère des Armées. D’où un certain nombre d’initiatives pour verdir les équipements. On y apprend par exemple que la marine américaine travaille sur ‘’l’extraction de CO2 et d’hydrogène de l’eau de mer’’ en vue de fabriquer un carburant liquide pour ses navires. Autre exemple : lors du dernier défilé aérien du 14 juillet à Paris, les 2/3 des avions volaient avec des biocarburants.

    Vous vous en doutez : si les militaires s’engagent dans cette démarche d’atténuation de leur empreinte écologique, ce n’est pas uniquement parce qu’ils sont tombés sous le charme de Greta Thunberg et Nicolas Hulot. C’est avant tout une question de pragmatisme : il s’agit pour les armées de réduire leur dépendance énergétique, d’être capables de s’approvisionner de manière autonome en cas de coup dur, de ne pas dépendre des réseaux commerciaux.

    L’armée américaine a ainsi tiré les leçons de la catastrophe de Fukushima il y a 10 ans : suite à l’arrêt de la centrale, une des bases de l’US Air Force au Japon s’était retrouvée privée d’électricité pendant 90 jours. Depuis, chaque base est censée être autonome pendant deux semaines minimum, et ce grâce aux énergies renouvelables. D’autres ont suivi : pour réduire leur dépendance énergétique, les armées canadienne, britannique, indienne, danoise…investissent qui dans des parcs d’éoliennes, qui dans des champs de panneaux solaires.

    Un rapport d’information publié fin janvier par l’Assemblée nationale, sur le thème ‘’Dérèglement climatique et conflits’’, insiste lui aussi sur la nécessité de développer les énergies renouvelables afin de rendre l’armée française plus autonome, notamment lors des opérations extérieures, les OPEX. Plus autonome, c’est-à-dire moins dépendante des approvisionnements en eau et en pétrole généralement acheminés par convois, et qui peuvent donc être attaqués : plus autonome, donc moins vulnérable.

    Est-ce à dire que les objectifs militaires convergent toujours avec les objectifs climatiques ? Ce serait oublier un peu vite l’impact des conflits armés sur l’environnement, mais aussi l’utilisation de celui-ci comme moyen de combat. Manipuler les processus naturels pour modifier le climat : cela a fait partie des projets de l’armée américaine à la fin des années 40. L’idée était d’ensemencer les nuages avec des produits chimiques et de s’en servir ensuite comme arme de guerre, comme on peut le lire sur le site du GRIP (groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité).

    En décembre 1976, les Nations Unies ont tenté d’y mettre fin en adoptant la très méconnue convention ENMOD, sur l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de l’environnement à des fins militaires. Contrairement aux Etats-Unis, à la Russie ou encore à l’Allemagne, la France ne fait pas partie des signataires.

    Il me semblait avoir vu passer des choses chez Mediapart ou Reporterre ou Basta ou autres à ce sujet récemment, mais j’ai pas retrouvé.

  • Réforme de l’assurance-chômage : le « plan sécurité » de Pôle emploi face au risque d’"agressions"
    https://www.franceinter.fr/reforme-de-l-assurance-chomage-le-plan-securite-de-pole-emploi-face-au-r

    En Île-de-France, des bracelets d’alerte et des boîtiers permettant de signaler une agression ou une incivilité ont été commandés. Pôle emploi semble craindre d’éventuelles agressions de ses agents, avec l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance-chômage.

    • Policemploi : « La livraison des premiers kits est prévue pour la Seine-Saint-Denis d’abord. »

      Du côté des directions locales, en région parisienne en tout cas, des initiatives se mettent en place et, selon une note interne intitulée « Plan d’action sécurité » que France Inter a pu consulter, commande a été passée pour la région francilienne de 695 bracelets permettant de déclencher l’alerte en cas de danger.

      À ces bracelets, s’ajoutent une centaine de boîtiers dotés d’une sirène multi-tonalité et d’un flash dont l’objectif, stipule le document, est de "permettre aux agents de pouvoir signaler une agression ou une #incivilité" dont ils seraient victimes.

      Initiative francilienne

      La livraison des premiers kits est prévue cette semaine, pour la Seine-Saint-Denis d’abord, avant Paris la semaine prochaine. L’initiative reste locale pour l’instant, car rien n’a été annoncé au niveau national, mais ces idées font leur chemin. Comme la généralisation des #caméras_de_surveillance dans les agences. Le sujet a été mis sur la table la semaine dernière par la direction.

      Les agents ont également reçu "quelques éléments de communication " pour expliquer au mieux les ressorts de la réforme aux demandeurs d’emploi. Une réforme qui ressemble plus à une véritable "usine à gaz" et une "bombe à retardement" pour les syndicats, convaincus qu’il y aura des tensions quand, d’ici un mois, les premiers effets apparaîtront noir sur blanc sur la feuille d’allocation.

      Pour civiliser les chômeurs, équiper de tasers les précaires en CUI chargés d’accueil dans les pôles éviterait d’avoir à compter sur la promptitude de la #police.

      #Pôle_emploi #chômeurs #surveillance #Droitauchômage

    • En Seine-Saint-Denis, il est aussi prévu du filet social à trous pour ceux des crashés de l’assurance chômage qui vont débouler au RSA. Comme à Mayotte, en Guyane et à La Réunion : Seine-Saint-Denis : la « renationalisation » du RSA prévue dès 2022
      https://www.lefigaro.fr/conjoncture/seine-saint-denis-la-renationalisation-du-rsa-prevue-des-2022-20210909

      Le département de Seine-Saint-Denis, en proie à des difficultés financières en raison du nombre d’allocataires du revenu de solidarité active (RSA), s’apprête à bénéficier dès 2022 de la « renationalisation » du RSA, une mesure au menu du budget [la] prise en charge par l’État du #RSA en Seine-Saint-Denis, sous la forme d’une expérimentation de 5 ans

    • On croit voir arriver le train de la réforme, là où ce sont les pratiques déjà à l’oeuvre qui font tendre les Pôle vers le modèle de l’agence bancaire (le sas est dehors « virtuel » : faut prendre rdv pour rentrer, la plupart du temps).

      J’entend à la radio qu’une intensification de la récupération d’#indus par Pôle emploi inquiète en interne car elle crée des tensions à l’accueil où travaillent des agents qui en savent moins que les chômeurs sur l’indemnisation et sur le recouvrement des « dettes » exigibles par Pôle.

      Pôle emploi a réuni les chargés de l’indemnisation (dans les Assedic, les vigiles n’étaient pas rares) et les ex-ANPE, mais la division des taches, loin d’avoir reculée s’est ramifiée en diverses spécialisations. Le consensus conflictuel (bien de agents en veulent plus, ça revendique) sur la #sécurité, promue le bouton poussoir et les caméras comme remèdes à cette fragmentation.

      De même outre la réforme, un grand plan de #convocations des chômeurs de longue durée a été lancé, on aura plus affaire à du désespoir qu’à de la colère avec ces chômeurs là (#radiations, emplois contraints, « Insertion par l’Activité Économique » où on se fait balancer en boite pour pas cher histoire de remettre le pied à l’étrier, etc.)

      « Ma » conseillère (chargée du suivi/contrôle/mobilisation) prend grand soin de répéter qu’elle peut rien dire sur le fric, que c’est trop compliqué, que c’est trop important pour quelle prenne le risque de se prononcer à tort (c’est ici son ignorance affichée qui lui permet d’humaniser le rapport, pour elle comme pour moi, il faut bien que ça vienne de quelque part...), que c’est pas elle, que pour ça il faut appeler le 3949. Et ce d’autant plus qu’étant indemnisé depuis un moment sans guère d’activités à temps réduit, elle se doit de chercher à m’aiguiller, vers une IAE par exemple.

      Les gens de l’indemnisation, tu les vois pas. C’est les autres, dont des précaires au SMIC horaire mis à l’accueil, en première ligne, que Policemploi « protège » ainsi. La protection des agents c’estune soupape qui permet à Pôle de se dédouaner d’une des violences intrinsèques à ce travail : voir des gens qu’on ne peut pas aider car il ya rien ou si peu à leur proposer ("allez, il y des sessions de sado-cooconer votre mobilité chez nos sous-traitants, on ne vous abandonne pas vous voyez, mais faut jouer le jeu, faut que ça bouge pour mes reporting"), et devoir faire passer le message « emploi emploi » pour d’éventuels 10 euros 25 brut de l’heure sur lesquels il y a pléthore de candidats (quoi que l’on nous serine à ce sujet) et comme une menace implicite de perdre le peu qu’ils ont.

      Ça prend aussi un aspect mafieux où la protection est une contrepartie de l’allégeance : on te tient sous notre coupe, on fais de toi le relai de notre pouvoir, et puisque tu exerces la violence qui fonde l’institution, je me dois de te protéger en retour, au moins pour du semblant (en réalité c’est : « tant pis si tu tombes »), la clé de ce théâtre de la cruauté là, un passe partout indispensable des deux côtés du guichet.

  • Pénurie de puces, retour de manivelles
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-transition/penurie-de-puces-retour-de-manivelles


    Le monde manque de semi-conducteurs. L’occasion d’adopter une nouvelle conduite à l’égard de la technologie ?

    Il faut croire que j’ai un bras plus court que l’autre. Je me suis fait la réflexion l’autre jour en allant en Bourgogne au volant d’une voiture de location. Un trajet de deux heures et demie, rythmé par des bips incessants à chaque fois que mon véhicule mordait légèrement sur le bas-côté ou sur la bande blanche du milieu, c’est-à-dire à peu près tous les deux kilomètres. Je ne doute pas qu’un tel équipement soit utile en cas d’endormissement, mais quand on est pleinement éveillé et qu’on n’a pas la moindre idée de comment éteindre ce p… de machin, c’est assez énervant !

    Les automobiles sont bourrées d’électronique et c’est plutôt une bonne chose en matière de sécurité routière. L’aide au freinage d’urgence, le régulateur de vitesse, le système ABS, la caméra de recul et le détecteur d’obstacles sont autant d’outils qui facilitent et sécurisent la conduite. Mais la technologie va aussi se loger dans des fonctionnalités beaucoup moins essentielles. Est-il absolument nécessaire, par exemple, d’avoir un système électrique pour ouvrir les vitres de votre véhicule alors qu’une simple manivelle peut tout aussi bien faire l’affaire (et vous aider à vous forger de jolis biceps) ?

    Le fait est que les constructeurs automobiles commercialisent depuis quelques années des modèles low cost, moins richement dotés en électronique et donc moins chers. Et bien la conjoncture pourrait consolider cette tendance. Car voici des mois que le monde est confronté à une pénurie de puces électroniques, autrement dit de ces composants sans lesquels la voiture moderne est incapable d’avancer (et tout un tas d’autres objets de fonctionner).

  • Petite et grande histoire des légumes - - Eric Birlouez (EAN13 : 9782759231973) | Librairie Quae : des livres au coeur des sciences
    https://www.quae.com/produit/1648/9782759231973/petite-et-grande-histoire-des-legumes

    L’histoire des #légumes, depuis leur #domestication jusqu’à nos jours, transporte le lecteur dans l’Antiquité, le Moyen Âge, la Renaissance ou l’époque industrielle. Elle montre l’impact profond qu’a eu, sur notre alimentation de tous les jours, la découverte il y a cinq siècles, dans le Nouveau Monde, de la pomme de terre, de la tomate, des piments, des haricots…. Le statut des légumes – aliments convoités ou méprisés – a beaucoup varié au cours des siècles. Les dimensions culturelles et symboliques, les usages courants en médecine et en cuisine notamment, les atouts en termes de nutrition et de santé ainsi que l’économie ne sont pas oubliés pour autant.

    Cette saga des légumes nous parle aussi de l’obstination des premiers horticulteurs à « domestiquer » les espèces sauvages et de l’invention de la cuisson ou de la fermentation qui ont permis de rendre comestibles des végétaux souvent toxiques à l’état sauvage.

    #livre qui a inspiré la chronique de Hervé Gardette
    Une bonne soupe de légumes et au lit !
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-transition/une-bonne-soupe-de-legumes-et-au-lit

  • Comment signaler les déchets nucléaires par-delà les millénaires ?
    https://theconversation.com/comment-signaler-les-dechets-nucleaires-par-dela-les-millenaires-12

    Partant de l’hypothèse que chaque génération se chargera de maintenir la transmission, le premier scénario parie sur une « continuité entre présent et futur ».

    Cependant, sur une période plurimillénaire, plusieurs risques surgissent : des incompréhensions liées à la non-intelligibilité des archives constituées, des mécompréhensions entraînées par une mauvaise interprétation des documents et, enfin, la destruction matérielle des supports d’informations. À cet égard, pour l’Andra, « même si tout sera fait pour conserver une mémoire institutionnelle des sites (par le biais des archives), il serait irresponsable d’exclure la possibilité de sa perte ».

    #Signalétique de l’apocalypse
    Alerter de la #dangerosité des #déchets_nucléaires par-delà les millénaires
    Laetitia Ogorzelec-Guinchard
    https://journals.openedition.org/terrain/18319#authors

    #nucléaire #administration_du_désastre #langage #symbole #tête_de_mort #sémiologie #sémantique #pictogramme #pérennité #monument #mémoire #archives #radioactivité