février | 2020 | TRADFEM

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  • #Meghan_Murphy : Internet et la « sociopathie performative » : est-ce devenu la norme que de haïr ostensiblement les gens qui n’ont pas les mêmes opinions que nous ?
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/29/internet-et-la-%e2%80%89sociopathie-performative%e2%80%89-est-ce-

    Si vous passez du temps sur Internet, vous avez probablement remarqué que l’espace numérique n’est pas celui de la nuance. Toutes les blagues y sont à prendre au pied de la lettre, suivies de longues explications aux consonances érudites sur le fait que vette blague équivaut, en fait, à de la violence. Tous ceux que nous n’aimons pas y sont des « fascistes ». Ceux qui ne sont pas d’accord avec nos idéologies y sont des « meurtriers », et les différends politiques y sont une cause d’excommunication. La réponse aux défaillances ou aux désaccords peut être une traque du ou de la coupable durant des jours entiers, pour conduire cette personne à implorer pardon ou à disparaître. À en croire les médias sociaux, la meilleure façon d’améliorer le monde serait de détruire les autres.

    En ce qui me concerne, on m’a exhortée à me suicider, à boire de l’eau de javel, et à me jeter au feu plus de fois que je ne peux en compter. La sentimentalité hypocrite est monnaie courante dans les médias sociaux, mais la compassion et l’empathie y sont rares. Mais, si beaucoup critiquent ce genre de comportement lorsqu’ils sont dirigés contre eux-mêmes, la situation change lorsque la cible n’est pas l’« un d’entre Nous », mais l’« un d’entre Eux ».

    Traduction : #Erell_Hannah pour #Tradfem
    Version originale : https://spectator.us/jordan-peterson-addiction-death-online-hate

  • #Anna_Slatz : Coup de Jarnac de transactivistes canadiens à un centre d’aide aux victimes de viol
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/28/coup-de-jarnac-de-transactivistes-canadiens-a-un-centre-daide-aux

    Le 26 février, l’administration municipale de Vancouver (Canada) a décidé par vote de ne pas renouveler une subvention au centre Vancouver Rape Relief & Women’s Shelter — le plus ancien refuge pour victimes d’agression sexuelle au Canada. Ce centre offre depuis 1973 des services post-traumatiques de soutien aux victimes de violence conjugale, d’agression sexuelle, d’inceste et de traite à des fins sexuelles. (NDT : (La subvention annulée finançait un programme MIXTE de prévention du viol.)

    Cette décision s’inscrit à la suite d’une campagne acharnée menée depuis 2019 par des transactivistes pour que la ville de Vancouver retire tout financement à VRR, certains qualifiant de “transphobe” ce centre d’aide aux victimes de viol (parce qu’il héberge spécifiquement des femmes).

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.thepostmillennial.com/rape-shelter-loses-funding-after-trans-rights-activists-complain

  • #Libby_Emmons : Le gouvernement Trudeau refuse de divulguer les données de recherche sur l’identité de genre. Pourquoi ?
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/27/le-gouvernement-trudeau-refuse-de-divulguer-les-donnees-de-recher

    Par exemple, en 2018, madame Kristi Hanna a quitté un refuge de Toronto pour femmes battues plutôt que de devoir partager une chambre avec un homme s’identifiant comme trans. Le personnel n’a pas tenu compte de ses protestations. En Colombie-Britannique, l’organisme Vancouver Rape Relief, le plus ancien centre d’aide aux victimes de viol au Canada, s’est vu refuser un financement par l’administration municipale, faute d’être jugé suffisamment ouvert aux transgenres de sexe masculin. Une plainte pour atteinte aux droits de l’homme avait été déposée contre le centre par Kimberly Nixon en 1995 pour avoir refusé à celle-ci, née de sexe masculin, une formation à offrir des services-conseils à d’autres femmes. VRR a estimé que Nixon ne pouvait devenir un conseiller pour d’autres femmes, faute d’être elle-même née femme. Un centre d’aide aux victimes de viol ne voulait pas que des femmes ayant été violées soient forcées d’être conseillées par un homme, et il a, pour cette raison, perdu tout son financement.

    Le cas de Jessica Yaniv, qui a porté de multiples plaintes devant le Tribunal des droits de l’homme de la Colombie-Britannique, en accusant les femmes de haine pour ne pas vouloir épiler ses organes génitaux masculins, montre à quel point tout ce dossier a sombré dans l’absurde. Les droits des femmes à déterminer le travail qu’elles feraient chez elles, en privé, ont été remis en question en vertu du projet de loi C16.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://petitions.noscommunes.ca/fr/Petition/Details?Petition=e-2289

  • Au Canada, de plus en plus de gens (et de médias) s’inquiètent, comme LIBBY EMMONS, de la mise au secret par le gouvernement Trudeau d’une évaluation (nécessaire en loi) des effets sexospécifiques de l’accréditation de « l’identité de genre et l’expression de genre » comme critères protégés contre toute discrimination. Cet ajout à la loi annule apparemment le critère de « sexe » comme critère de discrimination dans la Loi canadienne sur les droits de la personne, dans la mesure où tout homme peut maintenant se dire « femme » (sans preuve) et donc se prétendre « discriminé » par les ressources dédiées aux femmes (locaux, services, disciplines sportives, listes politiques, subventions universitaires, emplois, etc.) https://tradfem.wordpress.com/2020/02/27/le-gouvernement-trudeau-refuse-de-divulguer-les-donnees-de-recher

    • @martin4, pourquoi toujours se prévaloir d’une fidélité à l’héritage de Dworkin alors qu’elle ne semble pas sur cette ligne concernant la dite « question trans » ?

      Plus généralement, nous savons que les féministes peuvent ne pas être d’accord entre elles : comment réfléchis-tu la place des hommes dans ce combat ?
      Comment réfléchis-tu ta place dans ce combat ?
      Ne crois-tu pas cliver encore plus ce débat en particulier ?

      Je me permets de te poser ces questions à toi et publiquement ici, dans un endroit qui t’est plutôt favorable, car tu es un gars qui a une place importante dans ces questions (malgré toi ? en as-tu conscience ?), avec plein de ressources (lien direct avec Stoltenberg, mise en place et animation de Tradfem), et je n’ai jamais lu de ta part de remise en question de ta position dans cet espace féministe. Peut-être je me trompe ?
      Il ne me semble en tout cas pas suffisant de (se) dire qu’on traduit des femmes pour s’en sortir, surtout quand certaines ont des positions parfois foireuses (essentialisme, écrire « il » pour Laverne Cox).

      J’ai l’impression que ça appelle à plus d’humilité, surtout dans notre discussions avec des femmes, pour ne pas être « plus radfem que les radfem ». Ce n’est peut-être pas le seul souci dans ce débat mais il me semble nécessaire de s’interroger sur comment on y participe, en tant qu’hommes.

      (J’écris ici pour ne pas polluer d’autres fils.)

    • Merci de ton post.
      Je ne veux pas répondre point par point à tes questions, souvent un peu rhétoriques.
      Je n’ai pas non plus à juger ton opinion sur ce que tu appelles un manque d’humilité de ma part. Je ne me vante de rien, n’avance jamais de théorie personnelle, et il me semble qu’une "remise en question" dont je m’autojustifierais au final serait un peu prétentieuse. Si je ne tiens pas de discours personnel, nous traduisons sur TRADFEM les écrits féministes qui correspondent le plus à ce que nous comprenons de la stratégie collective des hommes, y compris moi-même, tout simplement.
      Mainteant, est-il "clivant" qu’un homme fasse de tels choix dans des domaines controversés ? Je crois que les clivages existent déjà et sont incontournables tant que non résolus dans un affrontement réaliste et honnête. Pour ce qui est de ma position d’homme ne se prétendant pas "non-binaire" ou quelque autre échappatoire, c’est un dilemme de longue date chez les proféministes. J’en ai discuté avec des radfems, dont Dworkin qui m’a au contraire incité à plus de cohérence en affichant mes convictions au risque de déplaire à des femmes aux opinions plus libérales (qui m’ont rarement été "favorables").
      Tu écris que Dworkin "ne semble pas sur cette ligne concernant la dite « question trans »". Je suis justement en train de traduire ce qu’elle a écrit là-dessus, en 1974, dans WOMAN HATING (pp. 185-7). Elle parle spécifiquement du droit des transsexuel.les à un soutien de l’État pour leurs besoins médicaux.
      C’est tout autre chose que le lobbying actuel du lobby transactiviste, qui comprend peu de transsexuel.le.s et est même activement combattu par certain.es transsexuel.le.s parce qu’il instrumentalise leur condition.
      Plus généralement, Je trouve aléatoire et peu éthique de spéculer sur ce que Dworkin aurait dit d’un mouvement qui a émergé une dizaine d’années après son décès, elle qui a combattu explicitement le masculinisme dont ce lobby fait preuve dans sa tentative de réimposer les stéréotypes de genre qu’elle a combattus. Mais ce n’est qu’une opinion personnelle : je ne me prétends pas exégète de sa pensée.
      Enfin, n’est-ce pas charrier un peu que de m’accuser de "toujours se prévaloir d’une fidélité à l’héritage de Dworkin" ? TRADFEM regroupe plus de 6000 essais de féministes radicales contemporaines, dont moins de cinq de Dworkin elle-même. J’espère que tu en liras et adresseras tes commentaires à ces autrices plutôt qu’à leurs messagers.ères bénévoles.

    • Bon, je reviendrai plus tard.
      J’aurais espéré un retour à la remarque de Antonin.
      Dans le même sens, l’une des questions, ce n’est pas que des « féministes libérales » ne te soient pas favorables, c’est que même des féministes matérialistes ne supportent pas/plus votre travail à Tradfem, par exemple. Que fais-tu de cela ?

    • Je n’étais pas certain d’u sens de la remarque d’Antonin : je n’ai pas eu l’impression qu’il endossait la critique qu’il relayait. Il me semble après tout clair que TRADFEM n’est pas « une intrusion dans un espace non mixte » et que je ne suis le « chef » d’aucune femme, ce qui m’a fait rire... (Penses-tu le contraire ?) Je ne peux donc pas commenter des remarques aussi ambigües issues d’une source de deuxième main, mais TRADFEM est un forum où quiconque peut émettre ses commentaires et nous aviser de ce qu’elles « ne supportent plus » et pourquoi.
      Il est évident que les controverses entre féministes peuvent se projeter sur notre travail, mais elles le précèdent et nous n’en sommes pas responsables. Des féministes matérialistes - et non des moindres - encouragent fortement et de longue date notre travail et y collaborent. Nous n’empêchons personne d’autre de s’exprimer, sur nos pages ou ailleurs.

    • J’avoue que je ne savais pas trop quoi répondre à cette remarque que c’est un homme qui est le plus visible dans cette tendance féministe... alors que je défends toutes les féministes matérialistes et les choix qu’elles font d’être transexclusives ou transinclusives (les femmes incluent qui elles veulent) et que je relaie beaucoup d’arguments. Là je ne savais plus quoi dire !

    • Il est clair que mon militantisme proféministe reflète un privilège de genre et de classe, qui le facilite. On peut moins facilement m’intimider comme on le fait systématiquement aux rares femmes à pouvoir s’exprimer publiquement contre le patriarcat (TRADFEM a publié plusieurs protêts de femmes à ce sujet) ni me « doxxer » auprès de mon employeur puisque je suis pigiste (pourtant on voit des internautes anonymes s’y essayer !).
      En Grande-Bretagne, c’est, avec l’autrice J K Rowling, un homme célèbre, le scripteur et acteur Graham Lineham ("The Office", « Father Ted ») qui est l’allié le plus visible des féministes attaquées par les transactivistes. Mais sa visibilité reflète surtout l’efficacité des attaques intimidantes lancées contre les femmes qui disent les mêmes choses.
      Analogiquement, il existe une tradition honorable d’écrivains non Juifs (Zola, Sartre surtout) qui ont pu prendre la défense des Juifs et divulguer l’ancrage de l’antisémitisme à des moments où les plumes juives étaient censurées. L’histoire des luttes de femmes est aussi riche en exemples d’hommes qui ont pu trahir leur appartenance de genre en tenant tête à l’antiféminisme. Un tel soutien visible soulève des difficultés mais elles ne sont pas insurmontables. Et la formule d’un forum de traductions de textes de femmes permet de contourner l’obstacle d’un discours masculin qui devrait s’approprier leurs propos ou les ramener à l’expérience masculine ou à la modélisation de quelque "#NotAllMen réactionnaire.
      Espérant que cela répond à ta remarque,
      Martin

    • TRADFEM est un forum où quiconque peut émettre ses commentaires et nous aviser de ce qu’elles « ne supportent plus » et pourquoi.

      La belle affaire ! Mais que fais-tu de ces voix ?
      C’est bien beau de laisser un espace aux commentaires mais si ce n’est pas pour en tenir compte, quel intérêt ont des meufs que ça saoule et qui n’ont pas que ça à faire de leur vie ?

      Bon, sinon, sur la question de ta/votre/notre place et responsabilité, il y aurait tellement de choses à (re)dire, ça va mériter au moins quelques jours pour poser les choses. L’analogie avec Zola, je m’y attendais pas quand même (honnêtement, je ne connais pas bien cette histoire)[1] : parce que soit on a de l’importance, soit les controverses ne font que se « projeter sur notre travail », mais il me semble qu’on ne peut pas jouer sur les deux tableaux.

      Sur l’"humilité" dont tu fais preuve (pour moi, au-delà de ta position, c’était aussi ça, en fait), cf. https://seenthis.net/messages/840820#message841163

      [1]
      Je ne veux pas embarquer la discussion dans cette direction mais je ne suis d’ailleurs pas sûr que des personnes juives et féministes apprécieraient forcément, et seraient de ton avis.
      Je pense au moins que c’était vraiment pas nécessaire, cette image, pour dire qu’on peut trahir sa classe. On est d’accord.

  • Pour juger du transgenrisme, il est utile de documenter leur interaction réelle avec les ressources communautaires et les militantes féministes. Ce nouvel article traduit sur TRADFEM témoigne de leur interaction avec la communauté canadienne de Vancouver, où ils cherchent bec et ongles à battre en brèche le droit des femmes à la non-mixité. La féministe critique ne porte pas sur les personnes trans elles-mêmes mais sur les activistes qui prennent prétexte de leur situation pour propager un programme masculiniste et antiféministe. https://tradfem.wordpress.com/2020/02/28/coup-de-jarnac-de-transactivistes-canadiens-a-un-centre-daide-aux

  • Donner des bloqueurs de puberté à des enfants dits « trans » équivaut à un saut dans l’inconnu. | TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/24/donner-des-bloqueurs-de-puberte-a-des-enfants-dits-%e2%80%89trans

    La triptoréline est présentée par les cliniques du genre comme un « bouton de pause » qui ne bloque pas nécessairement la puberté pour toujours, mais peut offrir un « répit » pendant que des jeunes décident de franchir ou non l’étape de la transition sexuelle. Sinon, il leur suffit d’arrêter de prendre les bloqueurs et la puberté naturelle s’enclenchera. Quel parent, face à un enfant en grande détresse, hésiterait à appuyer sur un tel bouton ?

    • L’autrice pose la question parce que c’est un gros débat dans d’autres pays où le progrès est désormais incarné par la possibilité pour des enfants prépubères de s’engager contre l’avis de leurs parents dans des parcours trans dont certains effets sont irréversibles. Toute autre position est considérée comme « transphobe », le mot magique pour désavouer ses adversaires. Alors que... beaucoup de jeunes ont de problèmes avec leur corps, beaucoup ont des problèmes avec l’homophobie de leur entourage qu’ils et elles ont ou non intériorisée et on les aiguille vers des parcours trans de manière légère au vu de tout ça. C’est bien de laisser la porte ouverte mais pas d’y engouffrer une partie, grosse ou petite, de gosses qui sont seulement gays, lesbiennes ou pas des clichés genrés. Parce que les détransitions sont vraiment douloureuses : infertilité, corps qui ne « passe » plus dans aucun genre, sentiment d’être désormais incomplet·e et... attaques violentes de certain·es activistes trans qui accusent des jeunes de 20 ans qui témoignent de leur parcours d’être des suppôts de la #LGBTphobie ! Bref, merci @tradfem de mettre à disposition ces articles bien documentés - même si certains sont de fait #transphobes et inutilement méprisants envers les personnes trans. « Un (sic) transfemme », vraiment ?

      Une statistique, incontestée par le GIDS et par les cliniques du genre nord-américaines, révèle qu’en l’absence d’une intervention d’ordre médical, environ 85 % des enfants dysphoriques de genre se réconcilient avec leur sexe biologique après la puberté. Comme l’indique le GIDS : « La persistance [à s’identifier comme trans] était fortement corrélée avec le début des interventions physiques, telles que le bloqueur hypothalamique. » De plus, la grande majorité de ces enfants non conformes reçus dans les cliniques — des filles qui préfèrent les cheveux courts et le skateboard, des garçons qui aiment les poupées Barbie — deviendront en grandissant des lesbiennes ou des gays. Dans le maelström de l’adolescence, se peut-il que ces jeunes confondent une attirance pour le même sexe avec l’idée d’être transgenre ?

      Les spécialistes en médecine clinique pensent que la cascade naturelle d’hormones sexuelles déclenchées à la puberté peut résoudre la haine de jeunes pour leur corps. Mais si la puberté est empêchée, cela ne peut se produire. De plus, l’affirmation selon laquelle les bloqueurs sont totalement réversibles, que la puberté naturelle démarrera simplement quand on cessera de les prendre, même des années plus tard, n’est pas vérifiée — en effet, presque personne ne vit cela.

      Le « protocole néerlandais » a été rapidement adopté par les cliniques du genre partout dans le monde, mais des médecins britanniques, qui ont respecté une approche dite d’« attente vigilante », sont restés prudent-e-s au début, refusant de prescrire des bloqueurs aux moins de 15 ans. Mais ces produits ont rapidement fait l’objet d’une revendication autant politique que médicale : des transactivistes ont soutenu que les refuser aux enfants équivalait à de la « transphobie ».

    • En 2011, le GIDS s’est lancé dans une étude portant sur 44 de leurs jeunes patient-e-s ; le Dr Michael Biggs, professeur agrégé au département de sociologie d’Oxford, a analysé les résultats de cette enquête, que le GIDS n’a publiés qu’au compte-gouttes. Il a notamment constaté que les enfants — bien que plus heureux et confiants au bout de six mois — ont constaté après un an « des problèmes internalisés et une insatisfaction corporelle, en particulier chez les enfats nées filles ». Le résultat le plus alarmant constaté était l’augmentation marquée du nombre de patient-e-s qui validaient la déclaration suivante : « J’essaie délibérément de me blesser ou de me tuer ». Étant donné que les parents se font constamment répéter (de facon tout à fait erronée) que leurs enfants se suicideront s’ils et elles ne prennent pas de bloqueurs, cette tendance nécessite certainement un examen plus approfondi.

    • C’est parfois les mêmes. Certaines femmes trans sont très proche du milieu proxénète et putiers et on fait comme si des violeurs ne pouvaient pas avoir la ruse de se faire passer pour leurs victimes afin de leur nuire encore plus. Les pédosexuels et pedocriminels prétendent souvent avoir l’esprit d’enfants, se sentir mieux en tant qu’enfant et Matzneff se prétend comme tel. Est-ce qu’un pedosexuel peut performer son age et faire changer son age sur ses papiers d’identité pour se rendre en adequation avec son ressenti d’agisme ?

    • Ce n’est pas pareil, ces personnes n’ont pas intérêt immédiat à ce que tel ou tel gosse devienne trans. (Alors que j’ai déjà vu un père sourd dire qu’il aurait été malheureux si son fils n’avait pas été sourd... Acceptable ? Pour lui ce n’est pas un handicap, c’est une culture.)

      Le front était bien trop large et se divise enfin, certain·es commencent à flairer que la cause trans se développe sur fond de LGBphobie, de conformisme de genre (si tu aimes les camions, tu es un garçon en vrai) et d’intérêts pharma qu’on aborde à peine. Ça fait quelque temps que j’attends que ça se déchire parce que pour des féministes non-trans il y a vraiment une grosse gêne : on dit que c’est la pire discrimination possible alors il faut être solidaire sans discernement. Et plein de femmes s’en prennent plein la gueule parce qu’elles osent penser comme elles le souhaitent, d’autres se sentent en incapacité de penser ces questions avec leurs outils et attendent que des trans leur disent quoi penser. Le jour où elles comprendront qu’il y a des intérêts et des valeurs très diverses, elles reprendront leur liberté de penser. Mais pas encore ! En tout cas ne soyons pas aussi bêtes qu’on nous le propose : il n’y a pas de « parapluie trans », il y a des groupes très divers. Donc certains sont flippants.

  • #Sarah_Ditum : Pourquoi autant d’hypocrisie à gauche en matière de sexe ?
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/26/pourquoi-autant-dhypocrisie-a-gauche-en-matiere-de-sexe

    Il existe une théorie favorite des #progressistes, selon laquelle le conservatisme est une sorte de pathologie, nourrie par un surcroît de susceptibilité au dégoût. Plus une personne s’inquiète d’une contamination au sens propre par une cuvette souillée ou un visage couvert de plaies, plus elle risque de se sentir anxieuse face à des contaminants métaphoriques comme l’immigration ou les relations homosexuelles.

    Ce qui est intéressant dans cette théorie, c’est moins son degré de véracité (elle l’est un peu, peut-être), que l’énergie mise par les progressistes à tenter de la vérifier : elles et ils se font un point d’honneur de rester imperméables à toute répulsion, de se refuser à porter le moindre jugement.

    En ce qui concerne le sexe, le langage moral de la gauche définit toute critique comme une sorte de pathologie individuelle, d’où la dérive des mots en « -isme » vers ceux en « -phobie ». Et si le concept d’homophobie comprend l’importante vérité selon laquelle l’opposition aux rapports homosexuels est mêlée à une aversion irrationnelle pour les liaisons « contre nature », l’extension du suffixe « phobie » à d’autres contextes est incroyablement trompeuse.

    Par exemple, le mot « #putophobie » implique que la critique de la prostitution en tant qu’industrie et la violence faite aux femmes en prostitution proviennent toutes deux de la même racine mentalement malsaine ; comme si les féministes qui soulignent que le sexe tarifé est une violation misogyne travaillaient de concert avec les hommes qui commettent cette violation.

    C’est une insinuation qui est évidemment absurde, dès lors qu’elle peut être dissociée de la présomption selon laquelle les réactions négatives à tout ce qui concerne le sexe doivent inévitablement découler d’un malaise au sujet de la saleté morale. Mais la peur du malaise est notre point de départ, et cette peur du malaise est le seul point qu’on nous autorise à atteindre. Être progressiste, comme le dit le slogan, c’est tolérer tout sauf l’intolérance. Il en est ainsi de la notion de « kinkphobie » : qu’est-ce qui, à part la répulsion, pourrait inciter quiconque d’entre nous à critiquer ce que quiconque tient à faire au lit ? Rien du tout, tant que nous refusons d’accepter qu’un comportement personnel puisse avoir des conséquences sociales.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://unherd.com/2020/02/why-are-liberals-so-hypocritical-about-sex/?tl_inbound=1&tl_groups%5b0%5d=18743&tl_period_type=3
    #système_prostitutionnel #féminisme #sexe

  • #Elaine_Grisé : Le Québec dira-t-il enfin que c’en est assez à Gabrielle Bouchard de la #FFQ ?
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/25/le-quebec-dira-t-il-enfin-que-cen-est-assez-a-gabrielle-bouchard-

    La scène politique et féministe québécoise a été turbulente dernièrement. Pour être juste, c’est vrai des dernières années. Les débats politiques et idéologiques se retrouvent au cœur même des valeurs de la société et suscitent beaucoup de divisions. Aujourd’hui, les désaccords nous placent du « bon » ou du « mauvais » côté – les ennemis sont rapidement déterminés et traités comme immuables, que nous soyons de droite, de gauche ou dans le mouvement féministe.

    Longtemps reconnue comme un groupe phare pour les droits des femmes au Québec et sur la scène internationale, la Fédération des femmes du Québec (FFQ) n’est plus ce qu’elle était et suscite régulièrement la controverse. (...) Dans son gazouillis, Bouchard se moquait une énième fois des abolitionnistes, arguant que la prostitution n’a pas été un facteur dans la mort de cette jeune femme, et affirmant que nous pourrions tout aussi bien interdire l’hétérosexualité si nous voulons argumenter contre le commerce du sexe. Le commentaire sur la religion était une tentative de s’en prendre aux femmes qui appuient la loi québécoise sur la laïcité, et de dépeindre celles-ci comme des hypocrites.

    Il semble que ce fut la goutte de trop pour les médias et le public, qui ont fait grand cas du gazouillis de Bouchard. La FFQ s’est dissociée de ses propos, tandis que plusieurs politiciens, journalistes et membres du grand public ont demandé sa démission et que le gouvernement du Québec retire le financement de l’organisme. (La FFQ est aussi largement subventionnée par le gouvernement fédéral, jusqu’à hauteur de 500 000 $ par année). Depuis, la FFQ et Bouchard sont demeurés silencieux.

    Traduction : Elaine Grisé
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2020/02/19/will-quebec-finally-say-enough-is-enough-to-ffq-president-gabrielle
    #trans-activisme #système_prostitutionnel #ressac_antiféministe #Québec

  • Portrait interne de l’industrie de « l’identité de genre | « TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/14/portrait-interne-de-lindustrie-de-lidentite-de-genre

    Jon Stryker, héritier d’une fortune médicale et fondateur de la Fondation Arcus, une ONG LGBT générée par la richesse de Stryker, était en train de construire une puissante infrastructure pour impulser la normalisation et l’institutionnalisation du transgenrisme, la première identité à caractère médical.

    En 2014, Time Magazine a publié une photo de couverture et un reportage sur l’acteur Laverne Cox, un homme se faisant passer pour une femme. Cox était présenté comme inaugurant un « point de basculement de l’identité transgenre ». Il avait manifestement subi de multiples opérations pour changer l’apparence de ses caractéristiques sexuelles secondaires et affichait une tenue culturellement attribuée aux femmes : cheveux longs, maquillage, une robe et des talons hauts. Bien que Cox était présenté comme la pièce à conviction d’un point de basculement transgenriste, avant cette date, le transgenrisme n’était pas au premier plan dans l’esprit de la plupart des gens. Il n’y avait donc rien d’évident qui précédait ce moment où un « point de bascule » aurait été atteint.

    Et pourtant, le transgenrisme fit soudainement son apparition partout – comme si quelque chose s’était produit en coulisses (c’était bien le cas). Six ans plus tard, nous avons des célébrités transgenres, des athlètes transgenres, des PDG transgenres, une couverture santé transgenre, des étudiants transgenres, un langage qui a émergé spécifiquement pour ces personnes, des lois réorganisant la réalité pour le reste du monde afin de les accommoder, de nouveaux programmes scolaires pour les enfants et adultes, de nouveaux protocoles médicaux, la disponibilité d’hormones, des bandages de poitrine, des prothèses péniennes, des camps de « genre » pour les jeunes, des agences de modeling et des produits de beauté, tout cela pour une fraction minuscule de la population dont la condition n’a aucune cause médicale connue.

    Le transgenrisme est la première « condition médicale » dont on dit qu’elle provoque une dysphorie corporelle intense chez beaucoup de gens (surtout par son impact sur des enfants), et qui est à la fois promu en tant qu’identité et célébré dans l’ensemble des cultures occidentales.

    C’est la première fois dans l’histoire qu’une dysphorie corporelle, quelle qu’elle soit, est présentée comme normale, positive et comme une identité médicale à célébrer, dans ce qui s’annonce comme une industrie prolifique de l’identité de genre. Les personnes qui s’identifient comme transgenres, les jeunes femmes qui ont subi volontairement une double mastectomie de seins en parfaite santé, sont utilisées dans des publicités d’entreprise, pour vendre de tout, des sous-vêtements à la crème à raser. Le cabinet Behemoth Law et des conglomérats médiatiques créent des mémoires d’amicus curiae et des guides de soutien juridique pour faciliter le processus de normalisation. Des avocats sont formés dans le monde entier et des organisations mondiales sont créées pour la tâche spécifique de normalisation de cette identité médicale.

    Kof kof, la description d’une femme trans qui a bien une vie sociale de femme puisqu’elle ne peut pas être identifiée, sauf dans ce genre d’écrits dont les informations sont sûrement très utiles mais qui sont indéfendables politiquement... Enfin, le meilleur moyen de discuter sereinement de tout ça, de dévoiler des éléments matérialistes sur ce changement social problématique, c’est bien de ne pas insulter des personnes...

  • #Gretel_Morales : Les Mexicaines appellent à une grève nationale le 9 mars après une série de féminicides extrêmement violents.
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/24/des-mexicaines-appellent-a-une-greve-nationale-apres-une-serie-de

    Des militantes féministes, des utilisatrices de réseaux sociaux et des Mexicaines en général appellent à une grève nationale le 9 mars, au lendemain de la Journée internationale des luttes de femmes, commémorée le 8 mars.

    Le 9 mars, les Mexicaines se proposent de ne pas se présenter au travail, de ne pas aller à l’école, de ne pas y emmener leurs filles et de ne rien acheter. Elles invitent également les hommes à agir en alliés et à appuyer les femmes cette journée-là.

    Leur objectif est de rendre visible le rôle des femmes dans la société mexicaine et de poser un geste radical contre le féminicide, la misogynie et l’inégalité.

    La Journée internationale des luttes de femmes est endossée par les Nations Unies depuis 1975, mais le mouvement féministe la célèbre depuis le début des années 1900. Cette date a été établie dans un effort de promotion des droits des femmes, en particulier le droit de vote.

    Cette date constitue maintenant une opportunité importante de promotion des enjeux et de droits des femmes, particulièrement dans les pays émergents comme le Mexique.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.eluniversal.com.mx/english/mexican-women-call-national-strike-after-series-brutal-femicides
    #violences_masculines #Mexique #mobilisations_féministes

  • La gauche ne tolère de quiconque la moindre critique des penchants sexuels des autres.

    par Sarah Ditum, sur UnHerd.com, le 24 février 2020.

    Rien ne sape plus cruellement l’image de soi d’un progressiste que l’accusation d’être puritain. Pouah, les puritains — dégoûtants. Qui voudrait faire partie de ce groupe ?

    Les progressistes ont pris le parti du sexe dans les guerres culturelles du XXe siècle, et à juste titre pour la plupart — en réclamant la déstigmatisation des rapports sexuels extraconjugaux et du divorce, l’acceptation des relations gaies et lesbiennes, la liberté d’accès à la contraception et à l’avortement. (Il faut cependant reconnaître que le flirt avec la promotion des droits des pédophiles a fait moins bonne figure.)

    Lorsque ces causes ont abouti, c’est grâce à de solides arguments concernant la vie privée, le consentement et les droits des femmes. Mais la plupart de ces arguments sont aujourd’hui pratiquement oubliés, remplacés par le principe fourre-tout de « tolérance ».(...)

    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/26/pourquoi-autant-dhypocrisie-a-gauche-en-matiere-de-sexe

    • Oui, très bof comme article, dès qu’il y a ce genre d’assertion

      Il existe une théorie favorite des progressistes, selon laquelle le conservatisme est une sorte de pathologie, nourrie par un surcroît de susceptibilité au dégoût.

      ça me questionne sur la rigueur intellectuelle.
      Dès que le préalable ne s’est pas inquiété de circonscrire ce qu’est la morale ou le cadre dans lequel va se repenser le sexe et le politique, il me semble que le propos est sûr de glisser vers une psychologie perceptive totalement vague qui me met plus que mal à l’aise et dans l’incapacité de suivre les termes employés comme dégoût, pathologie, malsain. Peut-être est-ce pour cela que je perçois ce qu’elle écrit comme une sorte de fourre-tout dangereux.

      J’ai peut-être trouvé le mot pour ce #medico_morphisme_politique que j’abhorre.

    • bé pour le coup @martin4 là c’est toi qui répond ça sans aucun acte de réflexion, alors que @touti argumente le pourquoi ça la met mal à l’aise

      @touti c’est bizarre car j’avais plutôt compris exactement l’inverse, je vais relire… que c’est justement l’autrice de ce texte qui critique le médico morphisme des « gentils de gauche », qui pathologisent et insultent de « phobes » toutes les personnes qui critiquent certains choix, avec le prétexte qu’il faudrait tout tolérer

    • Ce n’est pas tant qu’il faudrait tout tolérer, c’est aussi qu’il faudrait tout confondre avec la nouvelle et indispensable radicalité politique et respect pour cette politique en actes ultra-subversives alors qu’en fait on est des cochons individualistes occupé·es à se faire plaisir avec plus ou moins d’imagination ! Mais je crois que je sors du cadre de cet article qui est un peu court et frustrant, d’où mon « Bof... »

    • J’ai en effet réagi un peu sèchement au « très bof » pour un article que j’avais trouvé très novateur, malgré sa brévité. Heureusement, on peut trouver sur TRADFEM des analyses beaucoup plus détaillées sur une foule d’autres aspects de ces enjeux.

    • Sarah Ditum écrit «  Il existe une théorie favorite des progressistes, selon laquelle le conservatisme est une sorte de pathologie, nourrie par un surcroît de susceptibilité au dégoût. »
      Avez-vous une autre explication du dédain de la « nouvelle radicalité » pour toute critique des comportements sexués ? Ma propre réaction est plutôt de dire « Bien vu » ! et j’attends une critique plus « rigoureuse ».

    • Le champ demeure ouvert à des réflexions critiques de la léthargie (pour ne pas dire complicité) des milieux progressistes avec le saccage actuel des droits des femmes au nom des libertés sexuelles, dont celle de s’intituler femme pour un homme.

    • @martin4 La déconstruction de la culture du viol et l’oppression des femmes passe par la critique de ceux qui, se réclamant de la gauche et des libertés, ont mis en place ce qui semblait être une libération. Et là dessus il commence déjà à y avoir de sacrés doutes, (cf Dworkin) car la libération sexuelle semble s’être faite sous le seul prisme de celle des hommes et de l’industrie du sexe.
      Si l’on considère la contraception et l’avortement comme la libération des femmes on peut aussi l’analyser comme un argument pour la mise à disposition de leurs sexes, de leurs utérus et de leurs embryons.
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2005/08/02/351-f-tus-et-corps-d-enfants-mort-nes-decouverts-dans-un-hopital-parisien_67
      Il y a un continuum de ces courants politiques et philosophiques dans la déshumanisation (cf Hocquenghem et ses propos sur le sexe machine) et la réification voire la haine* des femmes, continuum qui s’active à se détourner de la nécessité que les femmes existent en tant que force politique égale et qui promeut un asservissement des corps. *assez long d’historiciser ici cf Foucault qui omet les femmes dans son histoire de la sexualité (’sauf dans le cadre institutionnel du mariage’) et voulait les traiter sous l’angle de l’hystérie maternelle cf https://seenthis.net/messages/820542#message824895
      https://www.erudit.org/fr/revues/cd1/1995-v36-n1-cd3802/043329ar.pdf
      D’où mon sentiment que la mode d’attaquer la pudibonderie et de créer la confusion xxphobe pour tout opposant·e ne date pas d’aujourd’hui. La gauche prouve qu’elle navigue toujours sous couvert de défense des libertés (sexuelles ou électroniques).

    • Merci de ce commentaire. Je ne connais pas les écrits d’Hocquenghem. Pour ce qui est de la parade que l’avortement et la contraception peuvent constituer « un argument pour la mise à disposition de leurs sexes, de leurs utérus et de leurs embryons », ce que la droite a souvent clamé (cf. « Les femmes de droite ») pour tenir les femmes en respect, il me semble pertinent que les féministes ont, en quasi-totalité, choisi de cibler ces systèmes pour s’en libérer, justement, contre cette « mise à disposition » instituée non par des techniques mais par l’appauvrissement systémique des femmes, l’interdit de la contraception et l’impunité masculine quelles que soient les lois. Qu’en pensez-vous ?

    • Ce ne sont pas tant des techniques que des lois instaurant des droits justes mais où l’impunité masculine est toujours en pleine essort.
      Je maintiens que la liberté des femmes, notamment à ne pas concevoir d’enfant, a été un argument de chantage piégé, non pas parce que les femmes ont gagné le droit d’avorter ou de prendre la pilule mais parce que leurs revendications restaient circonscrites à leurs fonctions biologiques, sous contrôle étatique … et masculin.

      Merci de me donner la possibilité de développer pour ne pas laisser planer de doutes quant à ce que j’avance, et pour distinguer ce qui tient vraiment de l’émancipation des femmes.
      Pour reprendre une certaine vue de l’article (conservatisme et progressisme) le simple fait de devoir écarter dans les combats féministes contraception, avortement ce qui semble relever d’une assertion de « femmes de droite, Dworkin », empêche parfois de questionner ou de se saisir de ce qu’il faudrait pouvoir considérer en premier lieu : les femmes comme sujet principal subissant et leurs revendications d’êtres politiques. Il est peut-être temps de voir que les femmes se sont faites berner par des idéaux menés à bien en patriarcat un peu comme les nordistes avaient besoin de main d’œuvre agricole. Pff, on va encore dire que je suis pas positive.

      Vu tout les écrits érudits et la pluralité des féminismes, il faut tenter de conserver une certaine naïveté, que je vais essayer de tenir, pour requestionner ce qui apparait critique. Je ne vais parler que de la france : pourquoi, au niveau étatique, n’y a-t-il jamais eu de remise en question et d’éducation des garçons et des hommes, pourquoi est-ce que ce sont les femmes qui doivent se protéger, modifier leur comportement, leur habillement et assumer seule de se retrouver enceintes, quels peuvent-être les intérêts d’une société de domination patriarcale à accorder certaines revendications aux femmes, et pas d’autres ? pourquoi dans des revendications simples comme le non consentement des mineur·es n’est-il toujours pas inscrit dans la loi ? (Arf, j’en ai des tonnes de ce type)

      En préambule, et puisqu’apparemment ce n’est pas clair :/ il est bien évident que les femmes doivent disposer de leur corps et choisir d’avoir ou pas un enfant, soit par la contraception soit par l’avortement ou par tout moyen qu’elles souhaitent.
      J’élude la question de l’existence possible d’autres revendications jamais abouties (exploser le plafond de verre, parité obligatoire, retraites …, pension correcte des enfants versée par l’état, égalité salariale, prise en compte des victimes, sexualité sans pénétration, jours de congés pour règles…) pour tenter de questionner le prix qui a été imposé aux femmes en échange de ce droit de contraception et d’avortement, je vais essayer d’être brève (pas facile).

      La pilule contraceptive est légalisée depuis 1972, tout devrait aller bien, sauf qu’en 2020 toujours aussi peu d’hommes choisiront la vasectomie tandis que la grande majorité des femmes devra gérer « sa » contraception. Cette responsabilité continue d’incomber à la femme et non au couple, encore moins à son partenaire masculin, il peut se dédouaner de tout soin envers sa partenaire, la société le protège et elle est censée s’en préoccuper. Les deux prostituées que j’ai prises en stop il y a quelques années sur la route de Narbonne m’ont expliqué qu’elles sont souvent violées sans capotes parce que les clients le veulent, elles ont peur de se retrouver enceintes ou malades, mais ils s’en moquent totalement. Une femme qui « tombe enceinte » fera souvent le parcours d’avortement sans le géniteur et sans que cela soit répréhensible. L’industrie pharmaceutique a fabriqué des pilules contraceptives à base d’hormones qui ont pour certaines femmes détruit leur libido, ou pour d’autres provoqués des cancers et cela sans qu’elles aient été mises au courant auparavant des risques induits par la prise de ce médicament. Aucun homme n’aurait pu subir un tel traitement dégradant sa santé sans être indemnisé, d’ailleurs, aucun de ce type de traitement ne lui aurait été prescrit.
      Pourquoi cette responsabilité partagée est ignorée, n’est pas enseignée aux hommes, revendiquée par les femmes comme un nécessité ? Il y a peut-être d’autres moyens (souvent non remboursés) mais moins dangereux pour ne pas avoir d’enfant, ne seraient-ce que les capotes devenues pratiquement obligatoires avec le sida. Pourtant les jeunes femmes ( est-ce parce qu’elles voient leurs mères crever de cancers ?) semblent requestionner (de façon toujours aussi isolée) non leurs drois à la contraception mais cette pratiques des hormones contraceptives que l’OMS a déclaré cancérigènes depuis 15 ans ! https://seenthis.net/messages/617973
      Le droit des femmes à ne pas avoir d’enfants est juste, mais pourquoi cela leur coutent la santé, pourquoi cela semble ne pas pouvoir après tant de luttes féministes être requestionné ?
      https://seenthis.net/messages/771958


      Concernant l’avortement, il y a eu différentes motivations politiques pour légiférer et une mobilisation féministe nécessaire pour aider les femmes.
      L’article « La méthode Karman, une histoire oubliée de l’avortement illégal en France » (https://www.slate.fr/story/146337/avortement-histoire
      ) permet de comprendre que les femmes s’entraidaient dès 1970 pour apprendre à avorter sans douleur et sans anesthésie avec succès et sororité bien avant la loi Veil de 1975.
      Avorter aujourd’hui, je me base sur mon expérience et celles d’amies, relève toujours en france d’un parcours d’humiliation et de maltraitance morale et médicale pour beaucoup de femmes.
      Voir https://seenthis.net/messages/810150#message810182 où je parle de différentes méthodes d’avortement légales qui mettent toutes en danger la santé morale et physique des femmes.
      Comment expliquer que ces « droits des femmes » si durement obtenus par les féministes se retrouvent le lieu de tels maltraitances envers les corps des femmes ?

      Sous prétexte d’avoir obtenu le privilège de ces droits, j’ai le sentiment que chaque femme se retrouve à payer beaucoup trop cher la possibilité de disposer de son corps et d’avoir un enfant quand elle veut si elle veut, alors qu’il existe des méthodes moins violentes.

      Quand à la question de ce que deviennent les embryons, mis à part l’article du monde, il n’y a pas de réponse puisque c’est toujours absolument opaque et dans la même omerta confortable, mieux vaut ne rien savoir.

      Dans un contexte social et législatif français qui reste d’une grande hostilité envers les femmes, où les maltraitances sexuelles et les assassinats sont nombreux, dans tous les milieux, je cherche seulement à comprendre d’où viennent les bases de ce contrat d’asservissement.

  • https://tradfem.wordpress.com/2020/02/24/des-mexicaines-appellent-a-une-greve-nationale-apres-une-serie-de
    Des militantes féministes, des utilisatrices de réseaux sociaux et des Mexicaines en général appellent à une grève nationale le 9 mars, au lendemain de la Journée internationale des luttes de femmes, commémorée le 8 mars.

    Le 9 mars, les Mexicaines se proposent de ne pas se présenter au travail, de ne pas aller à l’école, de ne pas y emmener leurs filles et de ne rien acheter. Elles invitent également les hommes à agir en alliés et à appuyer les femmes cette journée-là.

    Leur objectif est de rendre visible le rôle des femmes dans la société mexicaine et de poser un geste radical contre le féminicide, la misogynie et l’inégalité.

  • #Mary_Kay_Fain : L’identité non-binaire est la nouvelle façon de se dire « différente des autres filles », et elle est profondément misogyne.
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/20/lidentite-non-binaire-est-la-nouvelle-facon-de-se-dire-%e2%80%89d

    À l’été 2018, j’ai vécu dans une maison avec trois autres femmes. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble cette année-là, avec de nombreuses conversations nocturnes à propos du sexisme, de la misogynie, et de la violence masculine que nous avions connue. Nous avons discuté du fait de ne pas trouver notre place dans les attentes de la société envers les femmes, nous avons cessé de nous raser en même temps, et nous nous sommes mutuellement encouragées à ne pas être honteuses de notre corps au naturel. Nous avons contacté des centres d’aide aux victimes de viol, organisé des protestations, et dénoncé des hommes violents au sein de nos communautés. Mitali* s’est rasé la tête en un acte de rébellion contre les standards de beauté indiens. Joy* a trouvé en elle le pouvoir d’utiliser sa voix en faveur des opprimées. Miriam* a commencé à tenir tête à ses parents religieux et à accepter sa sexualité. Nous avons rêvé toutes les quatre de ce à quoi un monde féministe pourrait ressembler, et envisagé nos vies, libres du patriarcat et de la violence.

    Aujourd’hui, un an plus tard, chacune de ces trois amies s’identifie comme « non-binaire » — et non plus comme femme.

    Selon le groupe de pression Human Rights Campaign, non-binaire est « un adjectif qui décrit une personne qui ne s’identifie pas exclusivement comme un homme ou une femme. Les personnes non-binaires peuvent s’identifier comme étant à la fois un homme et une femme, quelque part entre les deux, ou complètement en dehors de ces catégories. »

    Mais alors, comment trois femmes féministes qui défiaient bravement les normes du genre et affrontaient la violence masculine dans leurs vies en sont-elles venues à décider soudainement qu’elles étaient des non-femmes ?

    Traduction : Cécilia L. pour #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/4th-wave-feminism/non-binary-is-the-new-not-like-other-girls-and-its-deeply-rooted-in-misogyny
    #queer #non-binaire #féminisme

  • #Lluís_Rabell : Il n’appartient pas aux hommes…
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/21/il-nappartient-pas-aux-hommes

    Il n’appartient pas aux hommes, aussi féministes et solidaires soient-ils, de donner leur avis sur la manière dont les femmes doivent gérer leurs mouvements ou mener leurs débats. Et pas seulement à cause de notre tendance traditionnelle à coloniser ces espaces, en exerçant sur eux un paternalisme de « protectorat ». Pas seulement pour cette raison. Il y a aussi une raison plus actuelle et plus inquiétante : il semble que nous assistons à toute une offensive culturelle et politique visant à forcer l’accès à des parcelles de vie privée durement gagnées et même à embrouiller les femmes elles-mêmes en tant que sujets d’une lutte d’émancipation. Une partie de la gauche est soit perméable à cette offensive soit aspirée dans celle-ci. Une autre partie reste perplexe et pleine de doutes. On sent cependant que la dispute pour décider du visage du féminisme du XXIe siècle condense les grands problèmes dont notre société débat.

    Il n’a pas non plus été nécessaire d’établir ce diagnostic. Elle a été réalisée par des voix très importantes du féminisme radical. Ce que nous pouvons peut-être apporter, ce sont des informations utiles « de l’autre côté ». Ou, en d’autres termes, la façon dont des hommes perçoivent les débats actuels. Et nous devons commencer par nous rappeler une chose qui peut sembler évidente, mais qui est de la plus haute importance : les hommes féministes sont ceux qui ont été convaincus par la critique et la lutte des femmes féministes. Quelque chose que nous n’avons jamais rendu facile pour elles. Pas même dans les rangs des organisations révolutionnaires ou du mouvement ouvrier lui-même.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://lluisrabell.com/2020/02/18/hombres-terf
    #proféministe #système_prostitutionnel #gauchisme #révolutionnaires #réddition_de_comptes

  • #Lluís_Rabell : Minuit dans la forêt du porno féroce
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/21/minuit-dans-la-foret-du-porno-feroce

    « Nous devons abolir la pornographie ! » La voix de la chercheuse historique et militante féministe #Sheila_Jeffreys a résonné avec force à la clôture du 1er Forum international sur le féminisme et la pornographie , qui s’est tenu les 13, 14 et 15 février à Santa Coloma de Gramenet, sous les auspices du conseil municipal – et l’engagement personnel du maire socialiste Núria Parlón . Un pari courageux, sans aucun doute. Le sujet est tabou : il suffit de l’évoquer pour que surgisse une légion de défenseurs en colère du droit sans restriction de chacun de jouir de ses fantasmes. Même dans les rangs de la gauche elle-même, des allégations de morale victorienne ou de pudibonderie surgissent immédiatement.

    Mais la pornographie aujourd’hui massivement diffusée sur Internet, au grand jour, n’a rien à voir avec une transgression libératrice. Au final, pas même avec le sexe lui-même – bien qu’il apparaisse comme le vecteur de son récit. Non. La pornographie est devenue une école mondiale de la haine envers les femmes. L’industrie du porno s’inscrit pleinement dans les cadres du technocapitalisme. Il suffit de noter qu’aux États-Unis seulement, la pornographie et l’ensemble des activités commerciales qui y sont associées ont généré un chiffre d’affaires de 6 milliards de dollars en 2019. Imaginez donc son poids dans le monde entier … et la puissance que confère à cette industrie son haut degré de concentration : huit des dix principaux portails dédiés à la pornographie forment un oligopole commercial. L’un des plus populaires, Pornhub, a publié 683 millions de vidéos au cours de la dernière année : pour un visionnement complet, il faudrait rester à l’écran pendant 169 ans.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://acciofeminista26n.wordpress.com
    #pornographie #exploitation_sexuelle #violences_masculines #technocapitalisme #pornhub

  • #Kristina_Harrison : Dossier trans : L’auto-déclaration de genre met en danger les femmes

    Kristina Harrison, salariée du National Health Service, est une personne transsexuelle qui a subi des opérations chirurgicales et subit toujours un traitement hormonal afin d’être considérée comme une personne du sexe opposé à son sexe de naissance. Elle est également militante et défend l’idée que le passage d’un système de reconnaissance légale fondée sur un diagnostic médical à un système fondé sur une simple déclaration de la personne concernée aurait des conséquences désastreuses sur des jeunes gens vulnérables, sur les mesures spécifiques aux femmes et par ailleurs nuirait également aux personnes trans.

    Le gouvernement conservateur au pouvoir au Royaume-Uni, malgré des tergiversations de façade, a démontré une intention ferme quant à la refonte du Gender Recognition Act (GRA) de 2004. Il bénéficie du soutien du parti travailliste et d’un mouvement transgenriste qui a désormais pignon sur rue. Ce mouvement est imprégné de ce qui est largement vu comme une idéologie de genre intolérante et même extrémiste. Ce n’est pas sans raison que femmes et personnes transsexuelles en nombre croissant ont exprimé leurs inquiétudes. Si la nouvelle mouture du GRA est adoptée, le terme « transgenre », ainsi que les termes « homme trans » et « femme trans » seront désormais des termes vagues désignant toute personne biologiquement femelle qui s’identifie comme étant un homme, ou l’inverse.

    Les personnes trans peuvent être des hommes qui s’identifient comme femmes mais veulent conserver un corps d’homme, des personnes « gender fluid » (qui s’identifient comme femmes certains jours et hommes d’autres jours), ou encore ceux que nous appelions auparavant des travestis, en particulier des hommes qui ont un fétiche sexuel dirigé vers les vêtements et les attributs physiques féminins.

    (Un slogan placardé dans le XIe arrondissement, à Paris. Les « TERFS », c’est quiconque met en doute qu’un homme est une femme s’il prétend en être une.)

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.economist.com/open-future/2018/07/03/a-system-of-gender-self-identification-would-put-women-at-risk
    #transactivisme #agresseurs_sexuels #intimidation_des_féministes #chasse_aux_sorcières #antiféminisme #violences_masculines

    • Nous sommes nombreuses à insister sur le fait que les femmes sont avant tout un groupe défini par un sexe biologique et une socialisation spécifique. Le sexe est une réalité, c’est même ce qui est au fondement de l’espèce humaine.

      Lien vers

      Fleur Furieuse - Féminisme radical et abolitionniste : Tribune : les « femmes trans » sont-elles des femmes ?
      https://fleurfurieuse.blogspot.com/2020/02/tribune-les-femmes-trans-sont-elles-des.html

      Selon les féministes radicales et matérialistes, les femmes sont tout d’abord des êtres humains femelles. Elles ont un double chromosome X et, sauf malformation ou anomalie, elles ont un appareil génital qui permet la gestation et l’accouchement d’un enfant.

      Les caractéristiques physiques liés à la procréation correspondent au sexe biologique, notion distincte de celle de « genre », qui désigne une construction sociale, et plus exactement un système d’oppression qui organise l’humanité en deux groupes, l’un dominant et exploitant l’autre.

      Cette exploitation des femmes est intrinsèquement liée à leur biologie. Dans nos sociétés, les petites filles sont éduquées différemment des petits garçons ; en raison de leur sexe de fille.

      Être une femme n’est pas un ressenti. Cela correspond à une réalité physiologique très spécifique et à un vécu social tout aussi spécifique. Tout cela est réel.

      Moui... Il y a une certaine confusion dans les deux textes (surtout le deuxième) entre corps sexué et socialisation genrée. Les deux sont mis ensemble alors que l’expérience des femmes et des hommes trans montrent qu’on peut bien avoir une socialisation genrée sans le sexe qui va avec, lequel est d’ailleurs assez complexe à définir : utérus, certes, chromosome (il y a d’ailleurs des hommes cis XX), sexe hormonal, caractères physiologiques secondaires, etc. Pas non plus parce qu’on dit qu’on est un homme ou une femme. Mais parce qu’on est perçu·e comme homme ou femme et qu’on subit les injonctions qui vont avec. En ce sens, l’auto-identification est une disposition complètement individualiste qui récuse l’option j’ai une identité de genre > je l’exprime > elle est reconnue par les autres et passe direct à j’ai une identité de genre > je m’en fous du regard des autres mais je veux qu’elle soit reconnue et que la société s’organise autour de mon auto-identification, quand bien même elle constituerait un fait social bien moins consistant que les violences subies par les femmes et toutes les dispositions prises pour les mettre vaguement à l’abri.

      Je pense que c’est l’auto-identification le problème, pas la #transidentité et voilà pourquoi je vous remercie, @tradfem, de publier ce texte (alors que par ailleurs vous avez tendance à genrer au masculin toutes les femmes trans, post-op ou jamais-op, féministes ou violeurs se prétendant femmes, ce qui me semble une grave erreur au regard de ce qu’est le genre et de la capacité à faire des alliances aussi précieuses que celles à faire avec les personnes trans elles-mêmes).

      Pour revenir sur le deuxième texte, le féminisme matérialiste se focalise sur le caractère social de cette identité et « Fleur furieuse » tire un peu facilement la couverture à elle, d’une manière très confuse. En tant que rédac chef, j’aurais refusé un tel article parce qu’il est incohérent. Mais si j’ai bien compris c’est un billet de blog et elle a été censurée pour « transphobie ». Pas d’accord avec son propos mais la censure dont elle fait l’objet est inacceptable et exprime bien ce que Harrison raconte de ce débat : accusations de folie haineuse envoyées à la volée, intimidation et censure. Et ça commence juste en France !

    • Je converse pas mal avec des jeunes femmes qui bloquent toute discussion dès qu’elles ont posé l’étiquette TERF sur ma personne, et non pas sur mes propos, c’est assez déprimant.
      Du coup, par souci de diplomatie et parce que je les aime bien, je fais marche arrière en disant que je suis ignorante de ce qui s’annonce, et je leur demande de m’expliquer ce qu’elles souhaitent défendre, et si c’est vraiment le rapport politique des femmes dans le monde qui les intéresse.

    • @touti, et ça marche ? Elles arrivent à l’expliquer ?

      Je vois moi aussi pas mal de jeunes femmes à fond, qui prennent toute divergence d’avec leur violence ou leurs arguments pour une position trans-exclusive (non, pas forcément), qui réduisent le débat à une lutte générationnelle, façon une vague chasse l’autre alors qu’il y a aussi des quadras et des quinquas qui connaissent bien leurs classiques queer (quel âge ont les mecs trans Preciado, Bourcier et #Jack_Halberstam, hum ?) qu’il y a aussi plein de jeunes femmes féministes matérialistes qui ne sont pas dans leurs trips queer, un peu écartelées entre la volonté de ne pas exclure et un peu de bon sens et qui doivent être très intimidées par cette nouvelle doxa (voir l’expression qui fleurit, y compris pour des événements culturels, de « TERF pas bienvenues »).

      J’ai envie de dire à ces meufs queer (ou hétérotes complexées) que c’est trop la classe féministe, d’en remettre une couche sur les hiérarchies patriarcales en gerbant sur des femmes qui sont considérées comme périmées. Et ce que me disent mes copines quinquas qui essaient de militer dans un cadre ouvert et bienveillant avec ces jeunes meufs, c’est que le niveau frôle les pâquerettes.

      Bref !

  • #TRISHA_BAPTIE et #CHERRY_SMILEY : Le meurtre commis à Québec souligne la nécessité d’abolir la prostitution
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/13/le-meurtre-commis-a-quebec-souligne-la-necessite-dabolir-la-prost

    Les partisans de la dépénalisation intégrale affirment souvent que la dépénalisation rendrait la prostitution plus « sûre » en donnant aux femmes plus de temps pour « filtrer » leurs « clients ». L’idée que les femmes sont capables de dire quel homme sera violent et à quel moment est un mythe qui ne sert qu’à blâmer les victimes. Lorsque nous acceptons le mensonge selon lequel une femme peut dire quel homme lui fera du mal, il lui incombe de s’en protéger. Si elle est attaquée, c’est de sa faute car elle a opéré un mauvais « filtrage ». Mais la réalité est qu’aucune femme n’est capable de déterminer à l’avance si elle sera agressée par un homme, aucune femme n’est jamais responsable des violences commises à son égard, et même les membres de la commission des libérations conditionnelles qui ont eu tout le temps de « filtrer » Gallese n’ont pas su déterminer qu’il agresserait une autre femme.

    En 2014, le Canada a adopté une version partielle du modèle de loi sur la prostitution pour l’égalité des femmes (ou modèle nordique). Ce modèle a d’abord été mis en œuvre en Suède et est également utilisé dans d’autres pays. Il comporte trois composantes principales : 1) La criminalisation du proxénétisme et de l’achat de sexe, et la décriminalisation de la vente de sexe. 2) Il fournit de robustes services sociaux préventifs qui aident également les femmes à quitter la prostitution. 3) Il sensibilise le public à la prostitution en tant que forme de violence masculine à l’égard des femmes qui affecte le statut des femmes.

    Le Canada a échoué à adopter l’ensemble du modèle nordique et à appliquer de manière cohérente la loi telle qu’elle existze actuellement. Oui, le Canada a reconnu que la prostitution est un système intrinsèquement exploiteur – l’achat de sexe a été criminalisé, et la vente de sexe décriminalisée. Mais le pays n’a pas encore adopté ou mis en place de solides services sociaux et d’éducation publique, les autres composantes du modèle d’égalité des femmes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://policyoptions.irpp.org/magazines/february-2020/quebec-city-murder-underscores-need-to-abolish-prostitution
    #féminicides #violences_masculines #système_prostitutionnel #modèle_nordique #Eustachio_Gallese #Marylène_Lévesque #Chantal_Deschênes #proxénétisme #Canada #exploitation_sexuelle

  • #Janine_Benedet, #Isabel_Grant et #Elizabeth_Sheehy : L’application des lois sur la prostitution aurait pu sauver Marylène Lévesque
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/12/lapplication-des-lois-sur-la-prostitution-aurait-pu-sauver-maryle

    #Marylène_Lévesque a été tuée par un homme à Québec le mois dernier, et non par une loi, comme le prétendent certains partisans de l’industrie du sexe. L’idée que son assassin aurait été moins dangereux s’il avait eu le droit légal d’acheter du sexe est fausse.

    Au contraire, l’échec de la police à faire respecter la loi contre les proxénètes, les bordels et les acheteurs de sexe — et la complicité des agents de libération conditionnelle, qui ont permis à cet homme de commettre un crime alors qu’il était en semi-liberté — garantissent ensemble que des femmes comme Marylène Lévesque resteront extrêmement vulnérables à la violence des hommes.

    En 2014, le Parlement a modifié le Code pénal pour ériger en infraction le fait d’acheter ou de tenter d’acheter des services sexuels, en quelque lieu que ce soit, à une personne de tout âge. Cet acte a été classé comme une « infraction contre la personne », ce qui signifie qu’il s’agit d’un acte de violence.

    Dans le même temps, la loi a précisé que les personnes qui vendent des services sexuels, qui sont pour la plupart des femmes, ne seraient pas poursuivies dans presque tous les lieux. Cette loi a également criminalisé les actes de ceux qui profitent de la prostitution d’autrui — les proxénètes et les propriétaires de maisons closes, par exemple.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.thestar.com/opinion/contributors/2020/02/10/enforcing-prostitution-laws-could-have-saved-marylne-lvesque.html
    #système_prostitutionnel #violences_masculines #féminicide #proxénétisme #loi_abolitionniste

  • #Laila_Mickelwait : Pornhub – Il est temps de mettre la clé sous la porte
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/09/pornhub-il-est-temps-de-mettre-la-cle-dans-la-porte

    Pornhub engrange chaque année des millions de dollars en revenus de publicité et de frais d’adhésion, au rythme de 42 milliards de visites et 6 millions de vidéos mises en ligne par an. Pourtant, l’entreprise ne possède aucun système pour vérifier réellement l’âge ou le consentement des personnes figurant dans les contenus pornographiques hébergés.

    En fait, tout ce qu’il faut pour afficher de la pornographie en ligne sur Pornhub est une adresse électronique. Il n’est besoin d’aucune pièce d’identité émise par le gouvernement, ni même de leur fameuse coche bleue de vérification qui donne l’impression que tout est correct.

    Je le sais, parce que j’ai essayé.

    Il m’a fallu moins de 10 minutes pour créer un compte d’utilisateur et mettre en ligne sur ce site une bande test vierge, qui a été mise en ligne instantanément. J’aurais pu ensuite devenir « accréditée par Pornhub », en leur envoyant une simple photo de moi tenant un bout de papier portant mon nom d’utilisateur. C’est tout ce que j’avais à faire.

    Il n’est donc pas surprenant que Pornhub ait admis avoir accrédité la jeune fille de 15 ans violée dans 58 vidéos sur leur site. En effet, le compte Twitter officiel de Pornhub a écrit en réponse à cette révélation que la jeune de 15 ans avait été accréditée comme membre. Après avoir rapidement réalisé qu’ils venaient d’admettre avoir été complices de sa traite, le représentant de Pornhub a supprimé ces tweets, mais la preuve de cet aveu existe toujours dans cette réponse et dans d’autres tweets.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.washingtonexaminer.com/opinion/time-to-shut-pornhub-down
    #pédocriminalité #pornographie #traite_d'êtres_humains