• #Jessica_Masterson : L’icône féminine de la 3e vague réclame d’être brisée
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/08/licone-feminine-de-la-3e-vague-reclame-detre-brisee

    Au cours des dernières années, il y a eu plusieurs comptes rendus de cette influence de la pornographie sur l’idéal de beauté féminine. Dines aborde le concept de la « salope lambda », la nouvelle femme de rêve qui, plutôt que de se caractériser par ses compétences exceptionnelles en matière de ménage, se distingue par sa sexualité explicite et sa disponibilité illimitée. Dans Perfect Me, Heather Widdows soutient que la femme idéale n’est plus un simple objet sexuel, mais simultanément un objet et un sujet sexuel, en ce sens que son désir et son initiative sexuelle sont un élément crucial de son attrait. Si l’on tient compte de la prédominance de la pornographie sadomasochiste aujourd’hui, la femme idéale telle que dictée par la pornographie se caractérise par sa tolérance à la douleur et son masochisme. Une recherche menée en 2010 a révélé que la plupart des scènes de cinquante des films pornographiques les plus regardés contenaient des éléments de violence physique et verbale envers les femmes. Des actes d’agression physique, comme des gifles et des étranglements, étaient visibles dans plus de 88 % de ces scènes, et 48 % d’entre elles comptaient des agressions verbales envers les comédiennes. En tenant compte des agressions physiques et verbales, les chercheures ont conclu qu’un peu moins de 90 % de toutes les scènes de leur étude contenaient des éléments d’agression envers les femmes. Il devient rapidement évident que le porno ordinaire est essentiellement sadomasochiste : le porno que la plupart des spectateurs consomment régulièrement contient des éléments de sadomasochisme, que ce soit sous forme de gifles et de tirage de cheveux ou, de façon moins explicite, de l’avilissement ou l’humiliation verbale. On a surtout mentionné des actes sadiques, mais le masochisme se lit également dans ces vidéos à travers les visages souriants et les paroles d’encouragement des comédiennes aux agressions physiques et verbales. L’industrie du porno repose sur la conviction du consommateur que les femmes impliquées y prennent plaisir, et toute indication que ce n’est pas le cas menacerait de perturber le fantasme. Ainsi, les comédiennes doivent nécessairement démontrer leur plaisir lors de tout acte, quel qu’il soit, même s’il est agressif, douloureux ou avilissant. Une attitude masochiste de la part de ces femmes devient cruciale pour maintenir le fantasme vendu par les productions pornographiques.

    Qu’est-ce que cela signifie pour les filles et les jeunes femmes ? Dans une culture qui encourage les filles à idolâtrer les vedettes féminines du porno, que disons-nous aux filles sur ce que l’on attend d’elles ? Le féminisme libéral « sexe-positif » a défendu le sadomasochisme comme une manifestation de la libération sexuelle des femmes, mais je ne peux m’empêcher de me demander à quel point ces jeunes femmes se sentent « libérées » lorsqu’on leur crache dessus et qu’on les gifle.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/@jessicamasterson_6828/the-third-wave-dream-girl-begs-to-broken-9eb0bb717f29
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