• Chine : la menace d’une crise alimentaire, symptôme du « virage à gauche » de Xi Jinping - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/09/18/chine-menace-crise-alimentaire-symptome-virage-gauche-xi-jinping

    C’est l’un des enseignements de la dernière rencontre estivale de l’élite du Parti à Beidaihe : le problème est conjoncturel. La pandémie de Covid-19 démobilise la main-d’œuvre en Chine du Centre et du Sud, ce qui rend par la suite le retour au travail problématique. Par ailleurs, les pluies torrentielles de juin-juillet ont mis à mal le système de citernes et de barrages partout dans ces deux régions, qui n’ont été que très peu prises en charge par les autorités. Résultat, les inondations ont laissé un grand nombre de récoltes détruites ou à l’abandon. Sans oublier l’arrivée des locustes dans le sud de la Chine, qui a ainsi achevé une partie des récoltes restantes. IL faut mentionner aussi la sécheresse dans le bastion du soja au Nord-Est. Les visites de Xi Jinping se voulaient rassurantes, en « montrant » les grains – le maïs en l’occurrence. Mais elles n’ont aidé en rien à changer la réalité du terrain. Si bien que même les téléphones portables ont été interdits près des greniers suite à la publication de photos montrant du maïs en train de pourrir.

    #Chine #pénurie #pandémie #famine (menace de) #autarcie #auto-suffisance

  • Correspondant en Chine : un métier éprouvant et dangereux - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/09/11/chine-correspondant-metier-eprouvant-dangereux

    Avec le départ précipité cette semaine de deux journalistes australiens basés en Chine, pour la première fois depuis 1973, il n’existe plus aucun correspondant de ce pays en activité sur le sol chinois. Le résultat d’une politique chinoise particulièrement difficile, voire dangereuse, à l’égard de journalistes occidentaux de moins en moins tolérés par le régime de Xi Jinping.

    #censure #auto-censure #Chine #journalisme

  • Il y a quarante ans, le soulèvement de Gwangju...
    Le documentaire Gwangju Video : The Missing de Lee Jo-hoon sort ce mois en Corée. Il reprend les archives disponibles (on a aucun film des 4 heures de fusillade entre 13 et 17 heures le 21 mai) :
    https://www.hancinema.net/korean_movie_Gwangju_Video_2p__The_Missing.php
    https://www.youtube.com/watch?v=Fhixmmy5vHY

    « Gwangju Video : The Missing » est un film d’archives qui retrace le mouvement de démocratisation de Gwangju en 1980, et la brutale réponse du gouvernement, à travers des séquences vidéo nationales et internationales et des interviews de correspondants étrangers et de témoins nationaux.
    Cette année marque le 40e anniversaire du soulèvement de Gwangju, au cours duquel des centaines de civils non armés de Gwangju, à l’époque capitale de la province de South Jeolla, ont été tués lors d’une répression militaire meurtrière.
    [...]
    Lee a déclaré qu’il avait initialement prévu de rassembler les documents et les images existants du soulèvement de Gwangju et de conclure l’histoire en montrant comment les militants pro-démocratie de Gwangju en 1980 s’alignent sur les militants pro-démocratie de Hong Kong aujourd’hui. Cependant, ce plan est tombé à l’eau.
    [...]
    « Le plus grand intérêt de ce film pourrait être d’apprendre comment les civils ont joué un rôle central dans le mouvement pro-démocratique, en participant non seulement aux rassemblements mais aussi en produisant et en distribuant des images du soulèvement de Gwangju et en parlant au monde de notre sombre réalité », a-t-il déclaré.

    https://www.koreatimes.co.kr/www/art/2020/07/689_292212.html

    Ce soulèvement, longtemps nié, est devenu un symbole de la démocratisation de la Corée du Sud.

    #Corée #Gwangju #soulèvement #répression #archives #documentaire

  • De l’Europe à la Chine, des montagnes de dettes sans limite ? - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/06/04/europe-chine-montagnes-dettes-sans-limite

    Le choc provoqué par l’épidémie de Covid-19 intervient donc dans une phase d’endettement élevé mais pas inédit. Des pays parviennent très bien à vivre avec des niveaux de dette très élevé : l’archétype est le Japon dont la dette atteint en 2019 près de 250 %, sans provoquer de crise financière… jusqu’à présent. La progression de la dette japonaise suit les mêmes étapes que celles des autres pays développés mais en l’exagérant de manière inattendue à partir de 1990. Date à partir de laquelle le Japon se met aux normes financières internationales et doit procéder à une réduction drastique du surendettement de ses entreprises et de leur surévaluation boursière. Il s’agit évidemment d’un choix politique imposé par les États-Unis qui, après la guerre commerciale menée contre les excédents japonais, sont irrités de l’offensive de rachats d’entreprises américaines sans contrepartie d’accès aux marchés financiers nippons. Pour lutter contre les effets d’un tel choc, le gouvernement de Tokyo met en place des plans massifs de soutien de son activité économique. La soutenabilité de la dette japonaise tient à deux facteurs principaux : l’économie du Japon dispose d’excédents courants et de réserves financières considérables et sa dette est détenue à 95 % par des institutions japonaises, dont 70 % par la banque centrale. Celle-ci a pour mission depuis 1998 de maintenir à tout prix des taux d’intérêt à long terme proches de zéro en nominal.
    Autre cas à part, la Chine s’endette massivement depuis 1995. Le niveau déclaré de la dette chinoise, entreprises d’État incluses, atteignait déjà plus de 250 % du PIB fin 2019, contre 77 % pour le Brésil, 63 % pour la Russie ou 55 % pour l’Inde. La dette de la Chine, comme celle du Japon, est détenue par son système financier qui est sous le contrôle de l’État. Elle dispose du plus fort montant de réserves internationales qui la met à l’abri de la spéculation. Cependant, la guerre commerciale et le ralentissement de la croissance sensible dès la fin de 2019 pourrait la mettre en difficulté.

    #dette #crise_économique

  • Coronavirus : pourquoi l’Asie de l’Est n’est pas un modèle pour l’Europe - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/05/23/coronavirus-asie-est-modele-europe

    En Europe, et en France en particulier, ces méthodes ne sont cependant pas transposables. Pour cause, la relation à l’autorité administrative et l’équilibre entre libertés individuelles et intérêts collectifs y sont différents, même par rapport aux pays asiatiques démocratiques. On pourrait bien sûr faire référence à la culture confucéenne de cette partie de l’Asie. C’est surtout l’expérience des épidémies, plus vivace ici que celle des Européens, le pragmatisme et la réceptivité aux outils numériques des citoyens qui fait la différence. L’objectif d’une contamination 0, qui est déjà pratiquement une réalité au Vietnam ou à Taïwan, risque donc de rester un objectif encore lointain pour la France.

    Après la cause culturelle, la cause structurelle : on n’a pas de capacités de production.

    La Corée du Sud a aussi rapidement mis en place des campagnes massives de test de sa population. Ce qui a été rendu possible grâce à deux innovations. Cinq sociétés de biotechnologie ont mis au point au cours du mois de février des tests de diagnostic rapides permettant d’identifier une contamination en 10 minutes. Le gouvernement a ensuite mis en place des solutions pour réaliser les tests efficacement et rapidement : il était possible de se faire tester à pied avec la mise en place de cabines à pression positive (test en une minute) ou à pression négative (test en 10 minutes), mais aussi en voiture avec des systèmes de drive-test.

    La mise en ligne très rapide d’applications mettant en jeu les données personnelles de ses usagers n’est pas compatible avec les règles européennes de protection de la vie privée. Cela nécessite donc des procédures de consultation indispensables, qu’il s’agisse de débats parlementaires ou de la consultation d’autorités indépendantes comme la CNIL. Là où les applications équivalentes étaient disponibles en Asie dès la fin du mois de février, Stopcovid ne sera donc disponible au plus tôt qu’en juin en France. La population y est par ailleurs moins préparée. L’idée d’une application gouvernementale inondant nos téléphones de messages quotidiens n’a même pas été envisagée.

    Application qui aurait un intérêt limité en l’absence de tests (inutiles selon Macron), d’où un arbitrage entre coût social et bénéfice sanitaire différent, ben ouais.

    Intéressant mais sans rien sur la capacité des États à fournir (et faire produire) du matos, il manque quelque chose à cet article.
    #Covid #coronavirus #Asie

  • Coronavirus en Asie : comment gérer la deuxième vague ? - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/05/16/coronavirus-asie-comment-gerer-deuxieme-vague

    Les pays d’Asie du Nord-Est et du Sud-Est avaient, eux, maîtrisé ou contenu l’épidémie ? Ils ont connu deux types de résurgences : la vague des « cas importés » vers le milieu du mois de mars et plus récemment, l’apparition de nouveaux clusters dont le plus important concerne Singapour. Ces deuxièmes vagues ont imposé de très strictes mesures de contrôle aux frontières, et une grande réactivité pour contenir et résorber les nouveaux foyers épidémiques. Les résultats obtenus sont convaincants et l’Asie du Nord-Est parvient à maintenir le contrôle du Covid-19.

  • En Corée du Sud, le coronavirus stoppé grâce au traçage numérique - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/05/05/coronavirus-coree-du-sud-covid-19-stoppe-tests-tracage

    Quelles sont les clés du succès sud-coréen face à l’épidémie ?
    François Amblard : À la base de l’organisation mise en place pour combattre le coronavirus, il y a ici une réflexion parfaitement rationnelle entièrement basée sur les sciences, sur les connaissances et la médecine. Ce qui a conduit a exécuter les opérations dans des circonstances très différentes de ce qui se passe en France, par exemple. L’ensemble des opérations sont conduites par les professionnels de la santé qui jouissent d’un respect accordé au savoir médical et scientifique. C’est d’ailleurs ce qui s’impose devant tout le reste ici. Du fait de ce pouvoir accordé aux autorités sanitaires, l’interférence avec l’échelon politique est quasiment nul. L’échelon ministériel n’intervient pas dans les choix décidés par le Centre coréen de contrôle des maladies (Korean Center for Disease Control, KCDC). C’est l’opposé de ce à quoi on assiste aux États-Unis. Les Sud-Coréens seraient scandalisés d’entendre leur président, ou même un ministre non médecin, prendre position sur des questions qui sont du ressort de la médecine.

    Mais attention toutefois de ne pas se laisser abuser par le ton consentant de l’introduction où l’on pourrait avoir la désagréable impression que le #traçage est LA solution pour contenir l’épidémie. Oui le traçage peut être un moyen de lutter contre la propagation du virus mais sous certaines conditions : transparence concernant le traitement et la conservation des données, coopération des services de l’état avec les experts médicaux, lesquelles services de l’état ont la bienséance d’afficher leur volonté de s’effacer devant l’expertise des responsables sanitaires dont la mission est de gérer la crise.

  • #Coronavirus à #Taïwan : l’acte 2 de la « dé-sino-mondialisation » - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/05/06/taiwan-coronavirus-acte-2-de-sino-mondialisation

    Deux pays ont su tirer profit de la guerre commerciale sino-américaine : Taïwan et le Vietnam. Or, ce sont les deux mêmes qui ont su le mieux gérer la crise du coronavirus en Asie. Malgré des régimes politiques complètement différents, ils ont en commun une suspicion très forte envers la Chine populaire, de plus en plus perçue comme une menace à la souveraineté nationale. Ce sont les deux pays d’Asie de l’Est les plus à la pointe d’une « dé-sino-mondialisation », souligne le chercheur Jean-Yves Heurtebise dans cette tribune. Soit un « découplage » avec la Chine qui semble aussi impossible à mettre à œuvre au niveau industriel que nécessaire au niveau politique : l’inféodation au Made in China industriel étant devenu le cheval de Troie d’un ordre « sino-mondial » illibéral.

  • #Chine-#États-Unis : affrontement pour un leadership mondial - Asialyst

    https://asialyst.com/fr/2020/05/08/chine-etats-unis-affrontement-leadership

    La crise du coronavirus redonne une actualité supplémentaire à l’affrontement sino-américain. Enjeu principal de cette décennie, la rivalité entre les deux superpuissances est le sujet du nouveau livre de Pierre-Antoine Donnet, journaliste à l’AFP, auteur d’une quinzaine d’ouvrages consacrés à la Chine, au Japon, au Tibet, à l’Inde et aux grands défis asiatiques. Dans Le leadership mondial en question, L’affrontement entre la Chine et les États-Unis (Éditions de l’Aube, 2020), cet ancien correspondant à Pékin dresse un portrait précis des deux géants mondiaux et de tout ce qui les sépare. Jeu des alliances, commerce, hautes technologies, rapport de force militaire et spatial ou encore expansionnisme chinois des « Nouvelles Routes de la Soie », l’ouvrage examine toutes les dimensions de la rivalité entre Pékin et Washington. Rivalité qui aujourd’hui devient aussi une formidable bataille d’image, dont aucun des deux protagonistes ne sort grandi.

  • En Corée du Sud, le coronavirus stoppé grâce au traçage numérique - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/05/05/coronavirus-coree-du-sud-covid-19-stoppe-tests-tracage

    La Corée du Sud rapporte 252 décès liés au coronavirus. L’expérience du SRAS et du MERS a beaucoup joué. Mais aussi et surtout, une politique de dépistage permettant d’isoler et de prendre en charge le plus rapidement les porteurs du virus à couronne. Avec une population de 52 millions d’habitants, le pays a testé près de 635 000 de personnes depuis début janvier. Le traçage permettant également de retrouver les personnes éventuellement contaminées.

    Un traçage qui, contrairement à certains pays en Europe, fait peu débat en Corée, soulignait récemment Frédéric Ojardias dans La Croix. Et pour cause : il est strictement encadré par la loi, explique François Amblard dans cet entretien réalisé juste après la publication d’un premier rapport sur la lutte contre le coronavirus en Corée du Sud.

    La loi précise que cette base de donnée est temporaire et sera en principe détruite à la fin des opérations. Elle est surtout hébergée en dehors du gouvernement. Les données sont à disposition de la KCDC qui est sous la tutelle du ministère de la Santé, mais elle est gérée par un hébergeur autre. En France, on pourrait par exemple faire que des institutions qui ont une certaine indépendance comme l’Institut National de Recherches en Informatique et en Automatique (INRIA) ou le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) puissent servir d’hébergeur. Si le ministère de l’Intérieur veut interroger la base de données, il doit se déclarer à la porte d’entrée. Toute requête, toute information qui sort de la base est elle aussi tracée. Ce qui rend très difficile toute autre exploitation que ce pourquoi la base a été établie, à savoir tracer le virus. Cette base de données existe également en version anonymisée ouverte. L’information de la population est donc permise à des acteurs privés mais sur la base de données anonymisées. Des étudiants de mon université ont mis au point par exemple une application spécifique à notre ville à partir de ces données anonymes.

    Parmi les recettes, une forte indépendance de cette administration, alors que chez nous le conseil scientifique a simplement pour tâche d’informer le général Macaron qui dispose sur la foi de ses 8 millions d’électeurs en mai 2017.
    #test #traçage
    Ça me semble déjà assez intrusif, comme dispositif, alors l’idée qu’on puisse faire pire en France est assez flippante. En tout cas, comparé à la France où la lutte contre le coronavirus, c’est des flics qui sortent donner des amendes pour des achats de serviettes hygiéniques et tuer des jeunes mecs racisés, la Corée ressemble moins à un pays du Tiers Monde...

  • Yin et Yang sont dans un bateau ... Histoire d’une « expat’ » qui adorait vivre en Chine et qui prépare son retour en France.
    Welcome back in (crude) Macronistan !

    Coronavirus : quand le déconfinement en Chine rime avec retour en France - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/04/24/coronavirus-chine-quand-deconfinement-rime-avec-retour-france

    L’école d’art de Marianne Daquet, a un peu commencé « de bric et de broc », montée pour la communauté expatriée du voisinage dans l’appartement en dessous de chez elle. Huit ans plus tard, cette Française de 42 ans, diplômée des Beaux-Arts de Nîmes, était devenue une référence dans l’éducation artistique en Chine. Avant sa fermeture forcée fin janvier à cause du coronavirus, son école « Atelier » possédait deux sites à Pékin. Elle employait 11 professeurs à temps plein pour un total de 800 élèves par an. Diverses propositions étaient à l’étude pour ouvrir des annexes dans le pays. L’année s’annonçait comme « celle du bonheur ». Mais après 13 semaines de confinement et une entreprise désormais à terre, celle qui n’envisageait surtout pas un retour en France après 14 années d’expatriation en Chine, a décidé de rentrer sans savoir de quoi demain serait fait. Mais elle l’a toujours enseigné : du vide naît la créativité.
    .../...

    C’est un pays auquel vous étiez pourtant très attachée, non ?

    Pour moi, l’idée de partir de Chine a été extrêmement difficile. J’ai aimé la Chine, mais c’était la Chine d’avant ! Quand je suis arrivée en 2006, mon compagnon de l’époque m’avait emmenée à Carrefour. Je voyais le bordel avec les tickets de caisse que les gens s’arrachaient, les cadis partout, les gens sur le parking qui faisaient n’importe quoi et je m’étais dit : « J’adore ce bordel ! » Mais c’est plus du tout le bordel aujourd’hui ! La Chine est en train d’utiliser ce virus comme un prétexte à l’hyper contrôle. Alors que jusqu’ici, je m’étais toujours dit : « Ce n’est pas un régime tout à fait acceptable mais quand même… etc. » Là, ce n’est plus acceptable du tout ! Donc outre le fait que j’ai perdu « Atelier », je ne peux plus, avec les valeurs que j’ai, vivre ici aujourd’hui. Et puis, je n’ai plus confiance. D’autant que je pense qu’en tant qu’étrangers, nous allons devenir les boucs émissaires, comme c’est souvent le cas dès qu’il y a une crise. Donc la décision de partir, c’est aussi la volonté de se libérer de ce qu’est devenu ce pays. Et quelque part, le virus a créé cette ouverture.

  • Coronavirus : quand le déconfinement en Chine rime avec retour en France
    Le 8 avril dernier, la Chine autorisait le déconfinement de Wuhan, premier foyer officiel de la pandémie du coronavirus. Un déconfinement après onze très longues semaines de fermeture, même si une partie de l’activité avait déjà repris. Pour autant, le retour à la vie d’avant est encore loin. C’est le cas aussi à Pékin où les résidents ne peuvent pas encore circuler librement hors de la municipalité. Comment les expatriés vivent-ils cette sortie de crise ? Parmi les entrepreneurs français établis de longue date dans la capitale, ils sont nombreux à devoir tout remettre à plat. C’est le cas de Marianne Daquet, directrice d’une école d’art, « Atelier ». Elle raconte à Asialyst en quoi cette terrible crise sanitaire a provoqué sa rupture avec la Chine et son prochain retour en France après 14 années d’expatriation.
    #Covid-19#migrant#migration#Chine#Wuhan#deconfinement#diasproa chinoise
    https://asialyst.com/fr/2020/04/24/coronavirus-chine-quand-deconfinement-rime-avec-retour-france

  • (Puisqu’on en causait un peu tout à l’heure ...)

    Le coronavirus rebat les cartes entre les États-Unis et la Chine - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/04/18/coronavirus-rebat-cartes-etats-unis-chine

    Que se passerait-il si la Terre était envahie par des extraterrestres ? Ronald Reagan, qui avait posé la question dans un discours prononcé aux Nations Unies en 1987, avait répondu que les humains s’uniraient pour faire front. Il faisait preuve d’un grand optimisme. Aujourd’hui menacés par un ennemi commun aux origines bien terrestres, le coronavirus, les États-Unis et la Chine sont encore loin de se réconcilier. Pire : le conflit sino-américain s’aggrave. Débuté sur le front commercial, il s’est prolongé sur le front technologique et se joue désormais sur le terrain de l’idéologie.

    Un article signé Jean-Raphaël Chaponnière, le « Monsieur Pluie et Beau-Temps » de chez Asialyst, qui nous prédit un avenir géopolitique pas très rose pour l’Empire du Milieu mais un renouveau économique et politique de l’Amérique « libre et démocratique » en mode « Asphalt Jungle » de Trump si (et seulement si) ce dernier est renvoyé à ses chères twitteries rageuses par son challenger Joe Biden en 2021. Bon, après, ch’ais pas trop quoi en penser non plus ... sinon que si le conflit idéo-économique perdure entre les deux gouvernements (états-unien et chinois), ça va être « the big lose for every one »

    Le CV de l’expert sus-mentionné :

    Jean-Raphaël Chaponnière est membre du groupe Asie21 (Futuribles) et chercheur associé à Asia Centre. Il a été économiste à l’Agence Française de Développement, conseiller économique auprès de l’ambassade de France en Corée et en Turquie, et ingénieur de recherche au CNRS pendant 25 ans. Il a publié avec Marc Lautier : « Economie de l’Asie du Sud-Est, au carrefour de la mondialisation » (Bréal, 2018) et « Les économies émergentes d’Asie, entre Etat et marché » (Armand Colin, 270 pages, 2014).

  • Coronavirus au Vietnam : « Le port du masque est obligatoire sous peine d’une amende » - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/04/11/vietnam-coronavirus-port-masque-obligatoire-amende

    Jean-André Santoni : Une série de mesures ont été prises pour contrôler la propagation de l’épidémie mais nous ne sommes pas confinés. La frontière avec la Chine a été fermée très tôt. Les rassemblements ont été progressivement interdits. Les lieux publics pouvant accueillir plus de 30 personnes sont désormais fermés. Les restaurants donnent de la nourriture à emporter mais il n’est plus possible d’y rester. J’en ai d’ailleurs fait l’expérience il y a quelques jours, les consignes n’étaient pas très claires : je suis allé dans un restaurant et la police est venue pour faire sortir les clients. Le port du masque est obligatoire dès la sortie du logement. Si on ne respecte pas cette consigne, on peut recevoir une amende équivalente à 12 euros. Il en faut aussi un pour rentrer dans les magasins. Par ailleurs, un membre du personnel prend la température à l’entrée et du gel hydroalcoolique est mis à disposition pour se laver les mains à l’entrée et à la sortie. Il n’y a pas de problème d’approvisionnement, sauf pour certains produits importés comme le fromage.

    Pour ceux qui pensent être contaminés ou avoir été en contact avec des gens contaminés, les consignes sont très strictes. Ils ont l’obligation de se déclarer au comité de quartier et sont mis en quarantaine dans des lieux gérés par le gouvernement, qui se charge de les héberger gratuitement, le plus souvent dans des casernes. J’ai eu des témoignages d’étrangers mis en quarantaine dans ces casernes, qui jugent les conditions d’hébergement très correctes. Ceux qui ne se déclarent pas ou n’obéissent pas à leur quarantaine risquent de lourdes peines pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison. La police est très présente et surveille en permanence. Une application pour téléphone mobile appelée NCOVI a été diffusée vers le 10 mars dernier. Elle permet à la population de fournir des informations sur tous ceux qui présentent un risque de contamination (proches, voisins, contacts si on est soi-même contaminé ou s’il y a un soupçon de contamination). Cette application a eu un très gros succès.

    Les Vietnamiens sont en général très critiques à l’égard de leur gouvernement, en particulier dans le sud du pays. On y considère que ce sont les Vietnamiens du Nord qui gouvernent et le Sud qui fait tourner l’économie du pays. En ce qui concerne le coronavirus, le consensus national est fort. La politique du gouvernement est plébiscitée car elle donne manifestement de bons résultats. Le traçage des premières contaminations a été très rapide. Un village dans le Nord a été mis en confinement dès le début de l’épidémie parce qu’une Vietnamienne, revenue de Wuhan, était atteinte. Sur les chiffres officiels, quelques doutes s’expriment sur les réseaux sociaux mais ils sont très minoritaires. Je n’ai vu circuler aucun chiffrage alternatif.

    Une gestion de la crise sanitaire qui a l’air pas mal et ressemble aux pistes de déconfinement actuelles.

  • Littérature indienne : les mots des femmes - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/04/04/inde-litterature-indienne-mots-femmes

    Les femmes ont été de toutes les manifestations qui agitent l’Inde depuis décembre, quelles que soient leurs générations, confessions et classes sociales. Ces anonymes sont en première ligne, dans les facs, les veillées, sur les places publiques, comme organisatrices et participantes, mais aussi journalistes risquant leurs vies pour couvrir les violences notamment à Delhi. Leurs voix et leur présence viennent érailler un peu plus la société indienne patriarcale. Elles rappellent aussi que les violences faites aux femmes n’épargnent aucun milieu social, aucun pays. En écho à ces voix du quotidien, deux ouvrages récemment traduits en langue française nous emmènent au sud de l’Inde, se répondent et nous bouleversent. A lire d’urgence.

    #littérature #Inde #patriarcat #femmes

  • Coronavirus : l’Inde pourra-t-elle contenir la pandémie ? - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/04/04/coronavirus-inde-contenir-pandemie

    Le 24 mars, les autorités de ce pays six fois plus étendu et vingt fois plus peuplé que la France ont décrété l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire. En Europe, cette annonce n’a pas fait la une des journaux… Sur les réseaux sociaux, et Twitter en particulier, le traitement de l’information était quant à lui partiel, plus à charge qu’autre chose, les vidéos les plus vues en relation avec ce sujet montrant des policiers indiens usant de leurs lathis (longues matraques en bois) pour juguler les mouvements de foules…

    Quelle a été la stratégie retenue par New Delhi ces derniers mois ? Les autorités indiennes ont instauré fin janvier le contrôle thermique de tous les passagers en provenance de Chine et de Hong Kong. Le 4 février, ce contrôle est devenu obligatoire pour tous les passagers arrivant de Singapour et de Thaïlande. À cette date, 21 aéroports indiens avaient contrôlé près de 100 000 passagers arrivant sur le sol indien. Aujourd’hui, cette volumétrie concerne 1,5 million de passagers ; des contrôles stricts sont en place dans la totalité des 34 aéroports internationaux desservant ce pays sous-continental*. Alors que les touristes et les voyageurs (d’affaires notamment) de retour d’Asie propageaient silencieusement – contre leur gré et sans le savoir, bien sûr – le virus en Europe, l’Inde, la Malaisie, les Philippines ou encore Singapour cessaient dès le 2 février de délivrer des visas à cette catégorie de voyageurs. Outre ces mesures, l’Inde a établi de nombreux centres de quarantaine gérés par le gouvernement dans les villes disposant d’aéroports internationaux et recevant des passagers en provenance de pays touchés par le coronavirus.
    Ce 4 avril, l’Inde recense 3 082 cas positifs de Covid-19 et 86 décès. Une volumétrie peu élevée qui s’expliquerait selon les spécialistes par le faible taux de dépistage. Comme pour nombre de nations – à commencer par la France -, la patrie de Gandhi a été confrontée à une pénurie de kits de dépistage, contraignant New Delhi à passer commande d’un million d’unités et à solliciter séparément l’OMS pour un million de kits supplémentaires. Cette assistance extérieure bienvenue autant que nécessaire se couple, comme dans l’Hexagone, d’un effort national visant à développer en parallèle la capacité indigène de production. Une entreprise de Pune, Mylab Discovery Solutions, a récemment mis au point le premier kit de test « Made in India ». Cette dernière serait à court terme en situation de produire 150 000 unités par semaine.

  • La Chine après le coronavirus : la longue marche vers la reprise économique - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/04/05/chine-apres-coronavirus-longue-marche-reprise-economique

    La production industrielle a diminué de 13,5 % au cours des deux derniers mois, les investissements d’actifs fixes de 24,5 % et les ventes au détail de 20.5%. Les exportations libellées en yuans ont chuté de 15,9 %, tandis que les importations se sont contractées de 2,4 %. En plus de la baisse de l’indice des directeurs des achats des fabricants chinois, l’indice des prix à la production a baissé en moyenne de 5,3 % durant les deux premiers mois de 2020. Mis ensemble, ces deux index signalent une hausse substantielle des coûts/prix pour les consommateurs*.
    L’économie de la Chine était donc, et est probablement encore, en contraction. Cela pose problème pour le Parti-État qui dépend de la croissance économique constante ainsi que de sa capacité à produire des biens sociaux (fruits de cette croissance) pour maintenir sa légitimité politique auprès de sa population.

    #après ?

  • Coronavirus : Hong Kong s’isole face à la seconde vague de contamination en Asie - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/03/28/coronavirus-hong-kong-isole-face-seconde-vague-contamination-asie

    Riche d’une population prompte à se mobiliser ensemble contre le coronavirus, Hong Kong est souvent citée comme modèle en matière de contrôle de l’épidémie de Covid-19. De fait, la région administrative spéciale a jusqu’ici été relativement épargnée par la pandémie avec seulement 4 décès. Mais ce vendredi 27 mars, l’ancienne colonie britannique a répertorié 65 nouvelles personnes contaminées dans les dernières vingt-quatre heures, portant le total à 615 cas confirmés depuis janvier. Ces quinze derniers jours, le nombre de malades a triplé. En début de semaine, l’exécutif hongkongais a donc durci sa politique d’isolement en interdisant l’entrée du territoire aux visiteurs venant de l’étranger.

    Deuxième vague de l’épidémie, HK adopte des mesures de quarantaine des ressortissant·es rentrant de l’étranger et refusent les non-résident·es. Petite panique.