Oui, les images sont fabuleuses et transportent dans ces espaces et cette lumière ; les ciels sont de toute beauté. Bref, ça te fait sentir à quel point ça te manque…
Ce qui m’a le plus bluffé dans la fabrication des skis, c’est le dégauchissage, ça me semble la phase où l’absence d’outil spécialisé se fait le plus sentir avec un résultat qui parait parfaitement lisse (tu m’diras, yakaponsé…) Le reste abattage, débitage et cintrage me parait réalisable (voire réaliste) sans outil spécialisé, le problème étant surtout le temps pour aboutir à l’objet fini et, accessoirement (!), la maîtrise des différentes techniques, le tout avec un matériel minimaliste et rudimentaire.
Pour la couture, si, tu as vu mais t’as pas fait gaffe, à 58:16 il nettoie une lanière de cuir qui sera ensuite débitée en fil. Dans la steppe, tout ce qui est fil, cordage, lacet, etc. est (ou était…) issu du cuir animal et du coup, c’est un travail assez courant. Quant à l’aiguille, effectivement, on ne voit pas, mais ça ne pose guère de difficulté de l’obtenir à partir d’une esquille d’os.
Les scènes de lutte ne sont pas chiquées, sauf bien sûr, à 11:30 où il laisse (assez) visiblement gagner son vieux maître Yura en s’en défendant comme pourrait le faire un sac de patates… Le chtar qu’il se prend à la jambe n’est pas chiqué non plus…
Hamid Sardar est un iranien qui connait bien la Mongolie (il parle mongol…) il a concocté là une histoire haletante…
Une biographie s’arrêtant en 2017 ▻https://www.etonnants-voyageurs.com/spip.php?article3402 sur le site d’Étonnants Voyageurs où il était invité en 2015 pour son film Taïga. Film tourné dans la même vallée Darhat (on reconnait clairement l’un des pics caractéristique dans la bande annonce).
▻https://www.youtube.com/watch?v=4OugWXyK0bQ