SARDAR Hamid - Etonnants Voyageurs

?article3402

  • Le cavalier mongol | ARTE
    Film de Hamid Sardar
    en replay jusqu’au 7/04/2020

    https://www.arte.tv/fr/videos/084688-000-F/le-cavalier-mongol

    En Mongolie, dans les steppes du Darhat, un cavalier héroïque se lance à la poursuite de voleurs de chevaux. Dans des décors naturels époustouflants, un documentaire épique aux allures de western oriental.

    • Vu hier soir. Paysages époustouflants et environnement très rude, tout comme les habitants (les bonshommes j’entends, car les femmes y sont plutôt discrètes). Et puis, y a un truc qui me chiffonne : t’as vu la séquence où il fabrique lui-même ses skis ? J’ai jamais essayé de couper un jeune sapin (plein de sève), le débiter en fines planches, cintrer les planches aux flammes d’un feu de branches mortes, et puis y coudre les lanières de la peau d’un cheval mort, tout ça avec une simple hache, en finissant le job tranquillou tard dans la soirée à la bonne flambée. Tiens ? J’ai pas vu d’où il tirait le fil et l’aiguille. Balaise le gars !

    • Oui, les images sont fabuleuses et transportent dans ces espaces et cette lumière ; les ciels sont de toute beauté. Bref, ça te fait sentir à quel point ça te manque…

      Ce qui m’a le plus bluffé dans la fabrication des skis, c’est le dégauchissage, ça me semble la phase où l’absence d’outil spécialisé se fait le plus sentir avec un résultat qui parait parfaitement lisse (tu m’diras, yakaponsé…) Le reste abattage, débitage et cintrage me parait réalisable (voire réaliste) sans outil spécialisé, le problème étant surtout le temps pour aboutir à l’objet fini et, accessoirement (!), la maîtrise des différentes techniques, le tout avec un matériel minimaliste et rudimentaire.

      Pour la couture, si, tu as vu mais t’as pas fait gaffe, à 58:16 il nettoie une lanière de cuir qui sera ensuite débitée en fil. Dans la steppe, tout ce qui est fil, cordage, lacet, etc. est (ou était…) issu du cuir animal et du coup, c’est un travail assez courant. Quant à l’aiguille, effectivement, on ne voit pas, mais ça ne pose guère de difficulté de l’obtenir à partir d’une esquille d’os.

      Les scènes de lutte ne sont pas chiquées, sauf bien sûr, à 11:30 où il laisse (assez) visiblement gagner son vieux maître Yura en s’en défendant comme pourrait le faire un sac de patates… Le chtar qu’il se prend à la jambe n’est pas chiqué non plus…

      Hamid Sardar est un iranien qui connait bien la Mongolie (il parle mongol…) il a concocté là une histoire haletante…

      Une biographie s’arrêtant en 2017 https://www.etonnants-voyageurs.com/spip.php?article3402 sur le site d’Étonnants Voyageurs où il était invité en 2015 pour son film Taïga. Film tourné dans la même vallée Darhat (on reconnait clairement l’un des pics caractéristique dans la bande annonce).

      https://www.youtube.com/watch?v=4OugWXyK0bQ

    • Pas encore vu le film mais merci, ça à l’air super. Juste, si tu veux du bois lisse, faut pas le poncer, mais le raboter. C’est le vernis ou la peinture que tu ponce. Le ponçage déchire les fibres, raboté tu suis le fil. En touchant un peu (beaucoup), c’est jouable avec une hache.

    • Un autre truc qui m’a bien bluffé aussi, c’est quand Sukhert débourre les chevaux (quasi) sauvages à cru. Et c’est sûr qu’au niveau muscles des cuisses et fessiers, il assure grave. Mais ça doit quand même bien lui pourrir les lombaires.
      Sinon au niveau de la hache, même avec un tranchant bien affuté et des muscles d’acier au bout du manche, j’ai toujours quelques doutes. Faudra que je m’entraîne mais j’ai un peu peur de ruiner ma vieille carcasse.

    • Un formidable documentaire qui m’a bien fait penser au Dersou Ouzala de Kurozawa. Le mongol qui fabrique ses skis par ex. Chapeau pour les prises de vues dans des paysages somptueux.