@antonin : Les principales et premières accusations de sexisme viennent de Clinton. J’aurais tendance à considérer que ça rend le truc immédiatement indigent.
La mode de l’« identity politics » est tout de même dangereuse ici, et comme on dit en américain « c’est un jeu qui se joue à deux ». Ou en l’occurence au moins à 3. Pete Buttigieg, lui, est gay, et ça n’a pas raté : l’attaquer pendant la campagne, serait donc s’attaquer au premier « candidat ouvertement gay ». Comme confronter Waren, ce serait sexiste. Mais les deux, en jouant à ça, s’exposent tout autant à l’accusation d’attaquer le premier candidat juif en position de remporter la présidentielle américaine (l’équipe Sanders n’a semble-t-il pas joué à ça, mais ça leur pend au nez, et Twitter n’a pas vraiment attendu l’autorisation du candidat pour faire la remarque que c’est un jeu dangereux).
Autre aspect, à mon avis plus important : ces accusations sont colportées, en premier lieu, par des médias qui détestent tout autant Waren que Sanders. Le déchaînement « centriste » est extrêmement visible. Maintenant que Biden semble s’effondrer, et que Waren est très en retard, ils ont parié sur Buttigieg (mais ça n’est pas très prometteur, même si Le Monde titre triomphalement sur sa « victoire » après un premier caucus grotesque). Et maintenant sur Michael Bloomberg et ses milliards. Mais en général, tous ces commentateurs du supposé « sexisme » des Bernie Bros ne souhaiteraient de toute façon pas que Waren l’emporte sur un candidat mâle centriste et néolibéral.
L’équipe Sanders, en revanche, met en avant différents aspects « positifs » de sa campagne sur ce point :
▻https://thehill.com/homenews/campaign/479848-sanders-faces-lingering-questions-about-appeal-to-women-voters