Étude d’impact de la réforme des retraites

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    Le premier défaut du système actuel qui est présenté dans l’état des lieux est sa dépendance à la croissance (p. 30), celle-ci est illustrée par le graphique 11 du COR (p. 31) qui montre une part des retraites dans le PIB en 2050 variant entre 12,5 et 14 % selon l’hypothèse de croissance retenue. Il est donc légitime de se demander si ce défaut du système actuel est corrigé par la réforme. L’étude d’impact n’apporte aucune réponse à cette question. L’ensemble des simulations est en effet effectué sous l’hypothèse que la croissance du PIB sera de 1,3 % par an. Aucune variation n’est présentée, alors que les projections du COR intègrent systématiquement un éventail de taux de croissance possibles.

    L’effet budgétaire présenté dans le tableau 39 montre une évolution de la part des retraites dans le PIB de 13,8 % actuellement à 12,9 % en 2050, soit une baisse de près d’un point de PIB ! Cette baisse n’est en rien due au changement de système, mais elle constitue une information importante de cette étude d’impact. En effet, le système en points est conçu de telle manière que la part des dépenses de retraites dans le PIB puisse être stabilisée (Voir la note IPP n°43 – juin 2019). Ainsi, appliquée à la génération 1963, comme initialement prévu, la réforme serait intervenue dès 2030 et aurait probablement stabilisé les dépenses de retraite autour de 13,8 % du PIB. Mais comme la réforme ne doit désormais s’appliquer qu’à partir de la génération 1975, la stabilisation que le système à points garantit interviendra, mais décalée dans le futur. Entre-temps, à l’occasion de ce décalage, les dépenses de retraite diminuent, comme elles l’auraient fait en absence de réforme.