actualités et info en direct sur l’épidémie lié au COVID-19 en Chine, en France, nombre de morts et pays touchés

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  • La coalition gauche-écolo aux commandes de la ville de Berlin se dit prête à accueillir « entre 500 et 1 500 réfugiés », du camp surpeuplé de Moria, sur l’île de Lesbos en Grèce , où le coronavirus menace. Ils sont environ 20 000 entassés dans des installations conçues pour 3000 personnes.
    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-berlin-veut-accueillir-les-refugies-de-grece-pour-eviter-un

    #réfugiés #Migrants #Allemagne #Berlin #Coronavirus #camps-de-migrants #Grèce

  • #Coronavirus. La saisie de 4 millions de #masques à #Lyon par la #France énerve la #Suède

    La société #Mölnlycke a fait transiter par la France des masques qu’elle comptait rediriger en partie vers l’#Espagne et l’#Italie. Mais au nom de la #réquisition des #stocks de #matériels_médicaux en France pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, ces masques ont été saisis le 5 mars dernier.

    L’affaire tombe mal en pleine épidémie du Covid-19 en Europe. La France a réquisitionné le 5 mars un stock de quatre millions de masques appartenant à une entreprise suédoise, révèle L’Express mercredi 1er avril 2020.

    Or, la moitié de ces masques devait être redirigée ensuite vers l’Espagne et l’Italie, pays durement touchés par la propagation du coronavirus.

    Réquisition d’office

    Les masques appartiennent à la société Mölnlycke, spécialisée dans les produits médicaux jetables, qui venaient de se les faire livrer de Chine, rapporte L’Express. Arrivés en Europe par cargo à Marseille, ces masques avaient rejoint la plateforme basée à Lyon de cette entreprise avant d’être redistribués ensuite.

    Sauf que le gouvernement avait décidé le 3 mars de réquisitionner tous les stocks de matériels sur le sol français. Les millions de masques ont donc été saisis d’office.

    Branle-bas de combat pour l’entreprise suédoise qui demande de l’aide au gouvernement de son pays. Mais cela n’aura aucun effet pendant deux semaines. Le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN) acceptera alors de laisser partir la moitié de ces masques « à titre dérogatoire » vers l’Italie et l’Espagne.

    D’autres saisies avaient créé la polémique en Europe

    Cette affaire rappelle celle qui avait opposé Prague à Rome récemment. La police tchèque avait récupéré le 23 mars une cargaison de centaines de milliers de masques et des appareils respiratoires lors d’une opération de police. Mais cette cargaison était en réalité destinée à l’Italie, pays le plus durement touché par le coronavirus actuellement en Europe.

    Cette saisie avait suscité la colère dans la Botte, tandis que les autorités tchèques plaidaient la bonne foi. Au final, ces dernières ont envoyé une centaine de milliers de masques vers l’Italie pour calmer la polémique.

    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-la-saisie-de-4-millions-de-masques-lyon-par-la-france-enerv

    #what_the_fuck !
    ... et que vive la #solidarité européenne !

    #Union_européenne #désunion_européenne #Europe #honte

    ping @reka @fil @simplicissimus

    •  » Un chef du Mossad raconte les coulisses de la « Mission respirateurs » impossible
      https://fr.timesofisrael.com/un-chef-du-mossad-raconte-les-coulisses-de-la-mission-respirateurs

      le gouvernement a chargé le Mossad d’obtenir plus de 130 000 articles nécessaires à la lutte contre l’épidémie du virus respiratoire, notamment des masques à gaz, des kits de dépistage du virus, des médicaments, des équipements de protection et, surtout, des respirateurs, qui sont devenus l’une des marchandises les plus recherchées au monde.

      « Le monde vend [des respirateurs] au compte gouttes. Nous devons trouver les failles », a déclaré M. Het. « Nous sommes les champions du monde des interventions, et nous savons comment gérer des opérations complexes. »

    • Sauf que le gouvernement avait décidé le 3 mars de réquisitionner tous les stocks de matériels sur le sol français. Les millions de masques ont donc été saisis d’office.

      Donc, le 3 mars, #Ils_savaient.

      Pourtant, le 11 mars, au conseil des ministres : « Une définition de la doctrine d’utilisation des masques est en cours de finalisation permettant d’assurer une mobilisation des différents professionnels de santé de concernés en leur assurant une protection adéquate. »
      On conseil juste aux gens de ne pas se serrer la main.

      Et où sont passés les stocks saisis ? (le stock des ARS a été saisi par les préfectures, puis… plus rien…)
      En tout cas pas vers ceux qui en avaient le + besoin pour juguler l’épidémie, à savoir les soignants, en train de tomber comme des mouches.

      #crime_d’État

    • Le 12 mars, discours du PR :

      C’est pourquoi je demande ce soir à toutes les personnes âgées de plus de 70 ans, à celles et ceux qui souffrent de maladies chroniques ou de troubles respiratoires, aux personnes en situation de handicap, de rester autant que possible à leur domicile. Elles pourront, bien sûr, sortir de chez elles pour faire leurs courses, pour s’aérer, mais elles doivent limiter leurs contacts au maximum. Dans ce contexte, j’ai interrogé les scientifiques sur nos élections municipales, dont le premier tour se tiendra dans quelques jours. Ils considèrent que rien ne s’oppose à ce que les Français, même les plus vulnérables, se rendent aux urnes.

  • A propos des contrôles kafkaïens liés aux autorisations de sortie en période de confinement :

    Rappel des faits des dernières semaines :

    Les flics se croient tous permis, et surtout d’utiliser leur intelligence imaginaire pour interpréter la loi, et décider de la punition qui s’impose.

    Je résume : il y a des gens verbalisés parce qu’ils avaient des gâteaux, jugés non essentiels. La même chose s’est reproduite avec du coca, du shampooing, mais aussi avec des serviettes hygiéniques et des tests de grossesse. Inutile de dire que pour un gros con de gendarme, il n’a aucune idée à quoi ça peut servir. Parfois il décide d’interdire la laverie ou la Poste. Parfois il interdit à une femme de saluer son mari à travers la fenêtre de l’Ehpad, ou à un homme de se rendre au chevet de son père mourant. Mais en revanche, si le barbecue est organisé par des collègues, il se contente de faire des gros yeux...
    https://twitter.com/isAshPsy/status/1242556982042791942
    https://www.elle.fr/Societe/News/Coronavirus-tests-de-grossesse-et-protections-periodiques-ne-seraient-pas-des-p
    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/confinement/coronavirus-une-septuagenaire-verbalisee-devant-un-ehpad-ou-elle-venait
    https://www.franceinter.fr/justice/confinement-un-homme-contraint-de-faire-demi-tour-alors-qu-il-allait-voi
    https://www.marianne.net/societe/je-vois-trop-de-monde-dehors-en-mode-vacances-la-semaine-de-mickael-gendar

    Une femme a été tasée parce qu’elle n’a pas montré son attestation, un mec psychotique et un autre illétré ont été verbalisés parce qu’ils avaient mal rempli leurs attestations... Et que faire si on n’écrit pas le français ? Et que faire si on est Noir ou Arabe, parce que dans ce cas là, peu importe l’attestation, on a tort de toutes façons...
    https://actu.fr/ile-de-france/aubervilliers_93001/coronavirus-seine-saint-denis-est-tasee-frappee-ne-pas-avoir-montre-attestation
    https://www.liberation.fr/debats/2020/03/30/la-policiere-l-attestation-et-les-gens-comme-ca_1783580
    https://www.lechorepublicain.fr/dreux-28100/actualites/l-epiciere-de-vert-en-drouais-demande-grace-pour-son-client-illettr
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280320/confinement-dans-les-quartiers-populaires-attention-aux-controles-sous-ten
    https://www.bondyblog.fr/societe/police-justice/ecoute-moi-bien-sale-arabe-tu-prends-ta-voiture-et-tu-vas-te-faire-enculer
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/plus-le-confinement-va-durer-plus-les-tensions-vont-augmenter-quand-des

    Il y a aussi d’autres questions autour de cette attestation : doit-elle être imprimée ou peut-elle être manuscrite ? Si manuscrite, doit-on recopier les mentions utiles ou toutes les mentions ? Peut-on la remplir au crayon ou au stylo ? Tous ces cas ont donné lieu à des verbalisations... (on peut alors remarquer que si chaque Français remplit une déclaration, deux fois par semaine, pendant trois mois, on approche déjà le milliard d’attestations, soit 60.000 arbres... bonjour le respect des normes écologiques...).
    https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A13952
    http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-doit-on-recopier-tous-les-motifs-sur-l-attestation-30-03-2020

    Il y a les dispositifs dignes de la traque de l’ennemi public numéro un (hélicoptères avec vision de nuit à infra rouge), mais aussi les questions du nombre de sorties par semaine, de durées de sorties, de distances maximales parcourues, du mode de transport, de l’évaluation sportive... toute la place à l’arbitraire qui fait la joie du petit con de flic qui n’a que ça dans la vie.... Il y en a même qui ont exigé que les mamans laissent leurs enfants seuls à la maison ou dans la voiture pendant qu’elle faisait des courses !
    https://www.nantes-revoltee.com/confinement-delire-totalitaire-un-helicoptere-nocturne-avec-vision-
    https://n.survol.fr/n/verbalise-parce-que
    https://www.letelegramme.fr/coronavirus/quand-faire-ses-courses-coute-cher-en-pv-27-03-2020-12532845.php

    Il y en a qui sont verbalisés sans avoir été contrôlés, et maintenant il n’y a pas que les flics qui pourront nous contrôler, mais aussi "les adjoints de sécurité, les gendarmes adjoints volontaires, les réservistes de la police et de la gendarmerie nationale ainsi que, et c’est important, les agents de sécurité assermentés dans les transports mais aussi les agents des services de l’autorité de la concurrence"
    http://www.leparisien.fr/essonne-91/essonne-des-centaines-d-amendes-pour-non-respect-du-confinement-etablies-
    https://actu.orange.fr/politique/non-respect-de-l-etat-d-urgence-sanitaire-le-pouvoir-de-verbalisation-el
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    Au total, on en est à plus d’1 million de verbalisations en sept semaines, qui ont rapporté plus de 140 millions d’Euros à ces escrocs qui nous "gouvernent"...
    https://www.lci.fr/sante/en-direct-coronavirus-covid-19-en-france-pres-de-500-deces-le-nombre-de-morts-de

    Si c’était ça le but, mieux valait rétablir l’ISF, non ? Ou au moins de ne pas "suspendre la lutte contre la fraude fiscale" ?
    https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/coronavirus-les-controles-fiscaux-suspendus-incertitudes-sur-la-declaration
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    Une fois l’argent récolté, la répression continue, des tabassages, des heures « de travaux d’intérêt général » (pour un homme qui vivait à sept personnes dans un deux-pièces) ou carrément de la prison ferme :
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-un-homme-condamne-a-105-heures-de-travaux-d-interet-general
    https://actu.orange.fr/france/condamne-a-deux-mois-de-prison-ferme-pour-avoir-viole-a-repetition-le-co
    https://www.laprovence.com/actu/en-direct/5980340/marseille-info-la-provence-trois-policiers-en-garde-a-vue-apres-un-contr

    Ou alors carrément des assassinats, à Toulouse, Béziers, Angoulême, Cambrais, Sorgues, Rouen, La Courneuve, Clermont-Ferrand, Albi, Saint-Denis, Grenoble, Bordeaux... :
    https://www.lecourrierdelatlas.com/faits-divers-beziers-etrange-deces-d-un-homme-au-commissariat-23
    https://www.charentelibre.fr/2020/04/10/drame-a-angouleme-mort-d-un-jeune-de-28-ans-qui-fuyait-la-police,35852
    https://www.lavoixdunord.fr/739028/article/2020-04-10/un-mort-et-un-homme-entre-la-vie-et-la-mort-apres-une-perte-de-controle
    https://rebellyon.info/Au-nom-de-la-lutte-contre-le-covid-19-la-22174
    https://www.nantes-revoltee.com/encore-un-deces-dans-un-commissariat-8-morts-en-un-mois-lors-dinter
    https://rebellyon.info/Meurtres-et-mensonges-d-Etat-la-police-22286

    Sans compter les blessés graves et les émeutes contre la violence policière qui s’ensuivent dans les quartiers populaires, y compris contre des enfants...
    https://www.nantes-revoltee.com/villeneuve-haut-de-seine-un-accident-grave-provoque-par-la-police
    https://www.bondyblog.fr/societe/police-justice/gabriel-14-ans-a-cru-quil-allait-mourir-en-garde-a-vue
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    Pour se défendre de notre police, aussi bête que rendue puissante :

    Comment contester une amende pour non respect du confinement ?
    Marseille Infos Autonomes, le 30 mars 2020
    https://mars-infos.org/comment-contester-une-amende-pour-4952

    Les gestes barrières face au Coronapolice
    Marseille Infos Autonomes, le 31 mars 2020
    https://mars-infos.org/les-gestes-barrieres-face-au-4954

    Télécharger le “Point droit” sur l’inspection visuelle, la fouille des bagages, de vos sacs ou de vos poches :
    https://www.ldh-france.org/wp-content/uploads/2019/04/POINT-DROIT-Fouille-des-sacs-produits-de-1%C3%A8re-n%C3%A9cessit%C3%A9.p

    Confinement : courses, rendez-vous… jusqu’où peuvent aller les forces de l’ordre lors d’un contrôle ?
    Ronan Tésorière, Le Parisien, le 2 avril 2020
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/confinement-courses-rendez-vous-jusqu-ou-peuvent-aller-les-forces-de-l-or

    Un appel afin de ne plus présenter l’attestation de circulation
    https://www.lasemainedespyrenees.fr/2020/03/31/bigorre-renaud-de-bellefon-ne-veut-plus-presenter-son-attestati

    Guide d’autodéfense juridique en temps de confinement
    https://mars-infos.org/guide-d-autodefense-juridique-en-5034

    Contestez une contravention abusive ou infondée pour non-respect du confinement
    https://pvconfinement.fr

    Autres articles :
    https://seenthis.net/messages/846688
    https://seenthis.net/messages/847142
    ===========================================
    Voir compile des effets délétères indirects de la pandémie :
    https://seenthis.net/messages/832147

    #fascistovirus #coronavirus #stratégie_du_choc #contrôles_kafkaïens #violence_policière #violences_policières #France #solidarité (manque de) #verbalisations #Banlieues #Quartiers_Populaires #racisme #assassinats

  • Coronavirus. Saint-Nazaire : 157 cas positifs sur le paquebot « Apex »
    Presse Océan Publié le 31/03/2020 à 19h13
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saint-nazaire-44600/coronavirus-saint-nazaire-157-cas-positifs-sur-le-paquebot-apex-72c615d
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMDAzM2RmYTgyYmU4ODliOWI0NmVlYjQxZjA0Zjc3NmQwYjc?width=1260&he

    Les chiffres sur le nombre de cas de personnes atteintes de coronavirus à bord du paquebot Apex, amarré à Saint-Nazaire, ne cessent de gonfler. De 7, le premier jour, jeudi 26 mars 2020, à 29 le lendemain, le nombre de cas positifs est passé à 157 sur le paquebot Celebrity Apex, bloqué au port de Saint-Nazaire à la suite d’un arrêté préfectoral de confinement.

    144 de ces 157 personnes positives ne présentent pas de symptôme (80 % du personnel a bord à moins de 50 ans). Sur les 1 463 personnes à bord (46 sous-traitants, le reste étant des membres de l’équipage), 734 ont été testées. Toutes le seront d’ici vendredi soir, assure l’Agence régionale de santé (ARS).

    Deux membres d’équipage ont dû être hospitalisés à Saint-Nazaire. Enfin, 18 sous-traitants ont été débarqués (un Français, des Italiens, Philippins, Américains…) et 5 autres Italiens le seront ce mercredi 1er avril 2020.

    #Coronavirus

    • Coronavirus. Saint-Nazaire : 157 cas positifs à bord du paquebot Apex
      Ouest-France Thierry HAMEAU. Publié le 31/03/2020
      https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/crise-du-coronavirus/coronavirus-saint-nazaire-157-cas-positifs-bord-du-paquebot-apex-679684

      Dix-huit nouveaux passagers ont été débarqués ce mardi et cinq le seront encore ce mercredi 1er avril. Ils sont originaires d’Italie, des Philippines, d’Ukraine, de Roumanie, du Honduras et des États-Unis. Le rapatriement reste compliqué vers certains pays, dont les frontières ont été fermées. Le gouvernement est en pleine négociation. « Le gros du transfert des personnels devrait intervenir la semaine prochaine », précise toutefois l’ARS.

      Chacun est confiné dans des lieux sûrs et la climatisation du navire a été modifiée pour réduire la circulation du virus. Les quatre médecins et cinq infirmiers à bord recevront jeudi le renfort d’un nouveau soignant.

      D’ici vendredi soir au plus tard, tous les personnels de bord auront subi une première série de tests. Suivra, 72 heures plus tard, une seconde série, avec un nouveau type de test.

      On estime qu’il faut environ 200 personnels minimum pour faire fonctionner le navire.

    • Coronavirus. À Saint-Nazaire, le paquebot Celebrity Apex infecté sous haute surveillance
      Ouest-France Matthieu MARIN. Publié le 30/03/2020
      https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-saint-nazaire-le-paquebot-celebrity-apex-infecte-sous-haute

      Pas d’augmentation de cas pour l’instant… Mais combien de résultats positifs dans les prochains jours ? La compagnie américaine Royal caribbean cruise a dépêché 3 000 tests rapides, dimanche soir, sur le Celebrity Apex à Saint-Nazaire.

      Lundi, il y avait toujours 29 malades parmi les 1 460 membres d’équipage et sous-traitant à bord. Le paquebot a été livré samedi, passant sous pavillon maltais alors qu’il était jusque-là sous drapeau français aux Chantiers de l’Atlantique.

      En milieu de semaine, le commandant avait alerté les autorités. Sept personnes présentaient des symptômes. Les tests au Covid 19, dont le résultat a été connu jeudi 26, ont tous été positifs. Et dès le lendemain, 22 autres personnes ont été considérées comme infectées, même si elles n’ont pas subi le test. Un malade a été hospitalisé rapidement, et il y en a eu d’autres depuis, selon la sous-préfecture qui ne donne pas le nombre.

      « Il y a quatre niveaux de confinement à bord, détaille le sous-préfet de Saint-Nazaire, Michel Bergue. Les malades. Les cas contacts, toujours au nombre de 78. Ceux qui ont côtoyé les cas contacts. Et les autres. »

  • Coronavirus. Une infirmière du CHRU de Brest « virée » pour avoir aidé Paris
    https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/crise-du-coronavirus/coronavirus-une-infirmiere-du-chru-de-brest-viree-pour-avoir-aide-paris

    Plutôt que de rester chez elle, en congés forcés, elle a décidé d’être volontaire pour renforcer les hôpitaux parisiens, débordés par le Coronavirus. Mais il semble que son initiative n’a pas plu à tous.

    « Depuis mi-mars, l’hôpital de Brest a fermé des services pour se préparer à l’épidémie. Et des personnels se retrouvent en congés forcés, chez eux, faute d’activité. J’étais dans ce cas pour deux semaines, du 16 au 29 mars »

    La jeune femme est partie le dimanche 22 mars après avoir organisé la garde de sa fille. Elle a travaillé d’abord à l’hôpital Bichat puis à Lariboisière. « J’ai enquillé six nuits exténuantes en une semaine ! » Elle précise : « À Paris, je suis seule, et confinée. Je m’expose et j’expose ma famille à des risques, mais je me sens utile ! »

    Thomas Bourhis, responsable de la CGT, lui apporte son soutien : « C’est une excellente professionnelle. Le problème est qu’elle est contractuelle et que la direction n’a pas apprécié son initiative d’aller à Paris. »

    J’en reste sans tag...

  • Est-ce que quelqu’un a pigé l’intérêt de cette « vaste étude », avec son budget et les ressources qu’elle mobilise, dont le buzz du jour me dit qu’elle va « clore le débat », par rapport à l’étude Discovery, qui a, elle, déjà commencé depuis une semaine ? Il y a aussi l’autre grande étude Solidarity, dont je n’arrive pas à comprendre si elle teste, ou non, la chloroquine.

    Coronavirus. Une vaste étude sur l’efficacité de la chloroquine lancée sous l’égide du CHU d’Angers
    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-hydroxychloroquine-le-chu-d-angers-et-32-hopitaux-francais-

    Le CHU d’Angers a dévoilé, ce mardi 31 mars, les contours d’une étude lancée conjointement avec 32 hôpitaux français pour mesurer les effets sur le Covid-19 de l’hydroxychloroquine, un traitement controversé. Cette étude concerne 1 300 patients volontaires répartis sur tout le pays. Les premiers résultats devraient être connus dans « quelques semaines ».

    […]
    La directrice du CHU d’Angers, Cécile Jaglin-Grimonprez a précisé que le montant de cette étude s’établit autour de 850 000 €, financé par « le CHU d’Angers qui a fait l’avance, avec le soutien des autres établissements ». Un appel à la générosité a été lancé par la directrice, sans en préciser les modalités.

  • TECHNOLOGIES DE SURVEILLANCE DANS LE MONDE

    Coronavirus : exemples d’utilisations des technologies de surveillance numérique et de l’Intelligence artificielle dans le monde

    En France : « Des professeurs en réanimation et médecine intensive de la France entière leur demandent de participer à l’étude de recherche clinique en cours (...) Concrètement, les essais se déroulent de la façon suivante : le patient, volontaire pour participer aux essais cliniques, ne choisit pas son traitement, le médecin non plus. C’est un logiciel qui a intégré auparavant différents critères qui désigne tel ou tel traitement »
https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-participez-la-recherche-clinique-lancent-des-medecins-67932
 


    Au niveau mondial, comme l’explique le Figaro, c’est cette solution technologique et numérique qui est mise en avant :
« C’est du côté de la technologie qu’arrivent les premiers outils efficaces contre le Covid-19 (...) Du Safe Path du MIT, au Digital Passport de l’Imperial College en passant par l’application développée par Oxford pour le gouvernement britannique ou celle conçue en Italie par le Centro medico Sant’Angelo de Milan, ces applications poursuivent des objectifs communs : suivre les déplacements des personnes testées positives et punir celles qui ne respectent pas le confinement (...) On comprend que ces boucliers digitaux seront peut-être la condition même de la fin du confinement.
(...) Des questions cruciales n’en restent pas moins posées : les personnes qui refuseraient de télécharger le « passeport digital » se verront-elles refuser le droit de sortir ? L’immunité collective sera-t-elle acquise si tout le monde ne le télécharge pas ? Et si cet outil technologique doit être considéré comme un médicament, saura-t-on le supprimer de nos téléphones quand on sera sorti de l’état d’urgence ? » 
https://www.lefigaro.fr/international/italie-contre-le-coronavirus-l-utilisation-massive-de-la-geolocalisation-20
 


    En Russie ce sont les caméras à reconnaissance faciales qui reconnaissent les personnes non-confinées : « La puissance du système repose sur un maillage très serré. Pas un couloir de métro, pas une rue n’échappe aujourd’hui aux 170 000 caméras déployées peu à peu depuis une décennie au nom de l’ordre public. Quelque 100 000 d’entre elles sont reliées à l’intelligence artificielle capable d’identifier les personnes filmées et les 70 000 restantes doivent suivre sous peu. La police de Moscou a dit avoir identifié depuis février près de 200 personnes ayant enfreint leur quarantaine, grâce à cette surveillance (...) Son dispositif, qui est aussi exporté en Chine, premier marché mondial, et en Amérique latine, est même capable d’identifier les personnes par leur seule silhouette dans 80 % des cas ».
https://www.ouest-france.fr/europe/russie/coronavirus-100-000-cameras-surveillent-les-confines-moscou-et-tous-les

    En Chine : « un système développé par le géant chinois de l’internet Baidu contrôle les passagers de la gare Qinghe via des technologies de reconnaissance faciale et des capteurs infrarouge, photographiant automatiquement chaque visage. Si la température d’un corps dépasse 37,3 degrés, l’alarme stridente se déclenche, entraînant un second contrôle (manuel) » (...) L’expert chinois de la reconnaissance faciale, Megvii, a aussi développé en urgence un système similaire, expérimenté dans une station de métro à Pékin. Selon lui, l’équipe a optimisé ses modèles « pour détecter efficacement les températures corporelles même quand seul le front est à découvert ». 
http://www.leparisien.fr/international/comment-la-chine-utilise-la-reconnaissance-faciale-pour-traquer-les-malad

    En Chine : « un algorithme évalue si la personne est allée dans une zone à risque ou a été en contact avec des contaminés, et cela détermine si elle a le droit de se déplacer ».
https://www.franceinter.fr/coronavirus-le-tracage-numerique-prochaine-etape-de-l-urgence-sanitaire-
 


    « En Corée du sud, Chine et Taïwan, les données proviennent des "appli", plus précises avec la localisation par GPS, et elles ont été utilisées massivement pour contrôler les déplacements de population, et dans de nombreux cas arrivant même à des identifications personnelles »
https://www.elconfidencial.com/tecnologia/2020-03-23/coronavirus-moviles-telecomunicaciones-antenas-covid19_2508268

    Taïwan « Le gouvernement taïwanais utilise des smartphones pour surveiller les personnes en quarantaine. Celles-ci reçoivent un message d’avertissement si elles ne respectent pas leur confinement ».
https://www.franceinter.fr/coronavirus-le-tracage-numerique-prochaine-etape-de-l-urgence-sanitaire-

    « Singapour a mis en place ce dispositif de détection des cas suspects et d’identification de l’entourage de chaque patient, via le bornage téléphonique, le contrôle des terminaux bancaires, etc. La mise en quarantaine est immédiate et vérifiée par géolocalisation trois fois par jour. Des cartes interactives sont même mises en ligne par les autorités qui géolocalisent chaque nouveau cas à la rue près, de façon à ce que chacun sache s’il a pu se trouver à proximité d’un cas détecté. Toutes les données sauf l’identité sont affichées ». 
https://www.decision-sante.com/actualites/breve/2020/03/25/geolocalisation-des-personnes-contaminees-faut-il-en-avoir-peur-_293

    « L’âge et le sexe sont précisés, de façon à ce que chacun sache s’il a pu se trouver à proximité d’un cas détecté ». 
https://www.franceinter.fr/coronavirus-le-tracage-numerique-prochaine-etape-de-l-urgence-sanitaire-
 


    En Corée du Sud, les terminaux bancaires sont aussi utilisés. 
https://www.franceinter.fr/coronavirus-le-tracage-numerique-prochaine-etape-de-l-urgence-sanitaire-
 


    En Israël, « l’analyse des données numériques et des conversations par l’intelligence artificielle pour tracer les contacts, déplacements et activités des suspects » (« Israel approves mass surveillance to fight coronavirus », https://www.ynetnews.com , 17/03/20 cité par Pièces et Main d’oeuvre « Leur virus, nos mort, op.cit)
 


    Mieux ou pire, au choix, en Pologne : « le pays a lancé une application permettant de géolocaliser les personnes rentrant de l’étranger et sommées d’observer une quarantaine.
Drones, géolocalisation, reconnaissance faciale : l’arsenal technologique mis en place par la Chine pour contrer l’avancée du nouveau coronavirus fait des émules. Les télécoms italiens travaillent avec le gouvernement pour détecter les mouvements des personnes infectées. La police de Paris utilise des engins sans pilote pour surveiller les zones interdites d’accès. Et la Pologne propose aux personnes en quarantaine d’installer une application de reconnaissance faciale pour vérifier qu’elles ne quittent pas leur domicile.
    
Le gouvernement polonais invite ainsi les personnes qui reviennent de l’étranger, et dont les données et le numéro de téléphone sont conservés dans une base de données spéciale, à installer une application mobile appelée "La quarantaine à domicile". Cette dernière utilise les technologies de la géolocalisation et de la reconnaissance faciale pour s’assurer du respect du confinement.
A l’installation de l’application, la personne en quarantaine devra se prendre en photo, qui servira de référence. Par la suite, l’application lui demandera de prendre des selfies, à n’importe quel moment de la journée. Ces photos sont géolocalisées. L’utilisateur de l’application a vingt minutes pour s’exécuter. S’il n’obtempère pas, la police est prévenue et peut lui imposer une amende allant jusqu’à 5000 Złotys, soit 1000 euros (...) En effet, l’utilisation de cette application n’est pas obligatoire, mais les personnes qui refusent de l’installer doivent s’attendre à des visites-surprises des forces de l’ordre »
https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/les-polonais-en-quarantaine-doivent-se-prendre-en-selfie-pour-prouver-qu-il

    La commission Européenne, plus généralement, travaille avec « Orange, Vodafone, Telecom Italia, Deutsche Telekom, Telefonica, Telenor, Telia, A1 Telekom Austria : si vous êtes abonné à l’un de ces opérateurs, sachez que vos données de géolocalisation vont être transmises "dans les jours qui viennent" au JRC, le Centre d’étude scientifique de la Commission européenne, chargé d’analyser la propagation du virus. (...) Elle assure que les données utilisées seront anonymes, agrégées en grandes masses et traitées de façon purement statistique. Loin, donc, du traçage numérique de la population envisagé ou déjà mis en œuvre dans plusieurs pays d’Asie, en Israël et en Russie.
https://www.franceinter.fr/coronavirus-le-tracage-numerique-prochaine-etape-de-l-urgence-sanitaire-
 


    En Allemagne : « Deutsche Telekom vient de livrer à deux reprises les données anonymisées de ses 46 millions de clients à l’Institut Robert Koch, chargé de modéliser l’épidémie en fonction des mouvements de population ».
https://www.franceinter.fr/coronavirus-le-tracage-numerique-prochaine-etape-de-l-urgence-sanitaire-
 


    En Espagne (merci beaucoup pour la traduction bénévole, retrouvez l’intégralité de l’article ici : https://ccaves.org/blog/wp-content/uploads/traduction-article-espagnol-coronavirus-surveillance-numeriqueodt.pdf) :

    « La situation est si désespérée, car telle est la réalité, la situation est grave, que l’administration centrale était finalement ouverte à tout », explique Tekanautas Nuria Oliver, docteur au MIT (1), Chief data Scientist de Data-Pop (...)
L’équipe de Valencia utilisera les données anonymes et associées fournies par les opérateurs pour extraire des modèles de mobilité de la population. Dans quels quartiers beaucoup de gens descendent dans la rue ? À quelles heures ? Où vont ceux qui doivent aller travailler ? Y a-t-il trop de regroupements dans un point particulier de la ville ?
(...) Le projet est très similaire à celui que les opérateurs avaient déjà signé par la passé avec le gouvernent et d’autres organismes publiques
(...) À la fin de l’année dernière, l’INE a signé un accord controversé avec Telefónica, Vodafone et Orange pour connaître les schémas de mobilité dans tout le pays. Fomento (2) a déjà travaillé avec Orange en 2018 pour accéder aux données des abonnés et analyser la mobilité interprovinciale des voyageurs au niveau national. À la fin de l’année dernière, l’INE (3) a signé un accord controversé avec Telefónica, Vodafone et Orange pour connaître les schémas de mobilité dans tout le pays.
(...)
Ana Berenguer, Directrice générale des analyses et des politiques publiques de la Generalitat Valenciana et une autre responsable du projet, souligne que l’idée derrière tout cela est de pouvoir disposer de meilleures informations et de mieux répartir les ressources. « Nous essayons de le faire avec le Ministère de la Santé pour améliorer nos modèles épidémiologiques et faire une projection beaucoup plus précise des ressources sanitaires dont nous aurons besoin et éviter les effondrements : là où il y a une croissance exponentielle, là où nous devons affecter plus de soins intensifs, là où il faut renforcer la présence policière etc ».

    1. Le Massachusetts Institut of Technology américain est une université, spécialisé dans les domaines de la science et de la technologie.

    2. El Ministerio de Fomento est le département ministériel actuel avec les compétences de travaux publics, transports et communications.
    
3. Instituto Nacional de Estadística.


    https://www.elconfidencial.com/tecnologia/2020-03-23/coronavirus-moviles-telecomunicaciones-antenas-covid19_2508268
 


    LE GENDARME EUROPÉEN DE LA VIE PRIVÉE A BEL ET BIEN BAISSÉ LES ARMES
 


    En Italie : « L’Italie a permis l’échange et le traitement des données personnelles sans l’intervention d’un juge, à commencer par les données de santé aujourd’hui analysées par la protection civile et géolocalisées grâce aux données des opérateurs télécoms ».
https://www.lefigaro.fr/international/italie-contre-le-coronavirus-l-utilisation-massive-de-la-geolocalisation-20
 


    En Europe : « Lors d’un entretien téléphonique, le commissaire européen chargé du marché intérieur, Thierry Breton, s’est entretenu avec plusieurs opérateurs télécoms – dont Orange et Deutsche Telekom – pour leur demander de fournir les données mobiles liées aux déplacements de leurs clients. Une fois les données agrégées et anonymisées, l’objectif sera de suivre en temps réel la propagation de la maladie Covid-19 afin de savoir où les demandes de matériel médical sont les plus pressantes » 
https://www.usine-digitale.fr/article/covid-19-l-union-europeenne-demande-aux-operateurs-telecoms-dont-oran

    « (...) plaide un expert en gestion de crise, qui récuse l’idée que cela reviendrait à vendre son âme au diable. C’est déjà le cas ! Google ou Facebook utilisent nos données à des fins commerciales ou pour évaluer les embouteillages, par exemple ». 
http://www.leparisien.fr/politique/coronavirus-pour-vaincre-l-epidemie-faut-il-traquer-les-francais-24-03-20

    Et : « Une équipe du Big Data Institute de l’université d’Oxford développe une application pour smartphone qui géolocalise en permanence son propriétaire et l’avertit en cas de contact avec un porteur du virus. Selon leur degré de proximité, l’application ordonne le confinement total ou la simple distance de sécurité, et donne des indications aux autorités pour désinfecter les lieux fréquentés par le contaminé » 
https://www.bdi.ox.ac.uk/news/infectious-disease-experts-provide 10 Le Monde, 20/03/20 – cité par Pièces et main d’œuvre, op.cit.

    « Mais face à l’urgence du coronavirus, les CNIL européennes, chargées de faire respecter le RGPD, commencent à assouplir leur posture. Cela ouvre la voie à des utilisations innovantes des données pour combattre l’épidémie ».
https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/les-polonais-en-quarantaine-doivent-se-prendre-en-selfie-pour-prouver-qu-il
 


    « le gendarme européen de la vie privée, qui, ce 19 mars, a décidé de l’encourager "pour lutter contre le fléau qui touche de grandes parties du monde". S’il rappelle que "l’urgence est une condition juridique pouvant légitimer des restrictions de liberté, à condition qu’elles soient proportionnées et limitées à la période d’urgence", le gendarme de notre vie privée a bel et bien baissé les armes ».
https://www.lefigaro.fr/international/italie-contre-le-coronavirus-l-utilisation-massive-de-la-geolocalisation-20

    Bien que tout de même : « La Commission assure respecter les différentes législations en matière de protection de la vie privée (directive ePrivacy, Règlement européen sur la protection des données ou RGPD). Par ailleurs, le Contrôleur européen de la protection des données (EDPS) a été consulté. Enfin les données exploitées seront détruites une fois la crise sanitaire surmontée » 
https://www.franceinter.fr/coronavirus-le-tracage-numerique-prochaine-etape-de-l-urgence-sanitaire- 
 


    Mais l’anonymisation des données reste problématique. Pour exemple, dans le domaine de la santé, le rapport du Sénat de P-L. Bras et A. Loth de 2014 admet ce risque important : « il suffit de peu de données, et des données anodines en apparence -pour que l’empreinte laissée par celles-ci permette d’identifier une personne parmi d’autres, ce qui permet de la retrouver dans la base en dépit de son anonymisation et donc d’avoir accès ensuite, à tout son dossier. » Ce rapport rappelle : « que 89 % des patients ayant connus un séjour à l’hôpital en 2008 sont identifiables si l’on connaît les informations suivantes, relativement aisées à trouver : hôpital d’accueil, le code postal, le mois et l’année de naissance, sexe, mois de sortie, durée du séjour. Ce chiffre atteint 100 % pour des patients hospitalisés deux fois la même année. La robustesse des opérations d’anonymisation (...) n’y change rien »
 

    Par ailleurs, le spécialiste en informatique américain Arvind Narayanan précise « pas de solution magique : l’anonymisation n’existe toujours pas » (Pièces et Main d’Oeuvre, article « Les données carroyées, dans les grilles de l’INSEE »).
 

    Pour l’eurodéputée néerlandaise Sophie in ’t Veld (Renew), "dans la pratique, il est très difficile d’anonymiser" les données.
« Il faut être attentif. Je ne voudrais pas me réveiller un jour en me rendant compte que les garde-fous de la démocratie et de l’État de droit dans l’UE ont disparu ».
https://www.franceinter.fr/coronavirus-le-tracage-numerique-prochaine-etape-de-l-urgence-sanitaire-

    EN FRANCE PRENONS GARDE À LA PÉTAINISATION DES ESPRIT

    Sous couvert d’anonymat, un membre du Conseil d’État, garant des libertés, sonne le tocsin, inquiet : « Prenons garde à la pétainisation des esprits ! »
http://www.leparisien.fr/politique/coronavirus-pour-vaincre-l-epidemie-faut-il-traquer-les-francais-24-03-20

    Est-ce que ces « utilisations innovantes » seront utilisées en France et se retrouveront dans le droit commun après cet état d’urgence ?
Les déclarations en ce sens de Stanislas Guérini, président de La République en Marche, qui plaide pour transcrire dans le droit commun les lois de l’État d’urgence, énoncent une velléité qui est bien présente :
« Le cœur de ce texte, c’est l’état d’urgence sanitaire que nous avons créé. Il repose sur trois principes. (...) Le deuxième principe c’est d’avoir construit cet outil juridique mais de l’avoir borné dans le temps. Je crois que c’est un principe de responsabilité. L’heure viendra où nous aurons à réfléchir collectivement à la façon d’inscrire de façon plus pérenne dans nos textes cet état d’urgence sanitaire. Ce sera une réflexion qui correspondra au moment de la reconstruction du pays, où nous devrons nous interroger collectivement dans les profondeurs philosophiques, sociétales de ce qu’est notre société. Mais aujourd’hui, il fallait agir dans l’urgence. »
https://linsoumission.fr/2020/03/25/semaine-de-60h-conges-payes-confisques-letat-durgence-sanitaire-biento
 


    Et ce de la même manière que des mesures de l’état d’urgence de 2015 en France (qui selon les statistiques ont d’abord permit une répression contre les militants écologistes et syndicaux) suite aux attentats ont été transcrites dans les lois ordinaires en 2017 sous l’actuel gouvernement.
Le gouvernement Français : « a annoncé mardi 24 mars la mise en place d’un comité de chercheurs et de médecins qui sera notamment chargé de conseiller l’exécutif sur les pratiques de « backtracking » qui permettent d’identifier les personnes en contact avec celles infectées par le coronavirus (...) sur l’opportunité de la mise en place d’une stratégie numérique d’identification des personnes ayant été au contact de personnes infectées ». https://www.lefigaro.fr/flash-actu/coronavirus-paris-ne-ferme-pas-la-porte-a-un-tracage-numerique-20200324

    France Inter nous apprend que ce comité, le CARE (Comité Analyse Recherche Expertise) réfléchit au suivit des populations : des chercheurs de l’ INSERM qui ont un partenariat avec Orange ont accès aux données « agrégées et anonymisées » (voir paragraphe précédent) : cela a déjà permit de savoir que 17 % des parisiens ont quitté leur domicile depuis le premier week-end du confinement, et suivre ces flux, avec l’Île de Ré qui a vu sa population augmenter de 30 %, l’Yonne de 10%. Didier Guillemet de l’Université Saint Quentin-Versailles de l’Institut Pasteur va équiper du personnel soignant dans trois régions, et une dizaine d’hôpitaux d’un petit capteur, genre dosimètre, qui s’active lorsqu’il rencontre un autre soignant équipé à un mètre pour déterminer le nombre de contact et quantifier les relations inter-humaines (Chronique de Sophie Becherelle, émission Grand Bien vous fasse, France Inter-28 mars 2020).
 


    (...) le PDG d’Orange, Stéphane Richard, a annoncé travailler avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Si l’objectif est de permettre aux épidémiologistes de modéliser la propagation du virus, les données pourraient également servir à évaluer "l’efficacité des mesures de confinement". Or ce projet nécessite d’importants ajustements juridiques. "Il faudrait pouvoir garder des données sur une durée de temps longue, or actuellement nous devons les supprimer au bout d’un an. Nous voudrions les garder deux ans", précisait Stéphane Richard. https://www.usine-digitale.fr/article/covid-19-l-union-europeenne-demande-aux-operateurs-telecoms-dont-oran
 


    « Frédérique Vidal, la ministre de la Recherche a par la suite réfuté tout projet d’utilisation du numérique pour vérifier, par exemple, le respect des obligations de confinement. "On n’en est pas à ce stade-là", a déclaré la ministre de la Recherche à l’occasion de l’installation du comité Care. Elle a évoqué notamment la possibilité d’utiliser le numérique pour "aider en termes de logistique" et pour "être capable de prévoir" le nombre de patients guéris quittant les hôpitaux et les places de réanimation qui vont se libérer ». https://www.decision-sante.com/actualites/breve/2020/03/25/geolocalisation-des-personnes-contaminees-faut-il-en-avoir-peur-_293

    En Picardie sont utilisés des drones pour confiner les habitants :
https://www.francebleu.fr/infos/societe/coronavirus-2-drones-pour-faire-respecter-le-confinement-dans-la-somme-15

    Collectif du Vallon, Marcillac dans l’Aveyron

  • Coronavirus. Un hélicoptère de nuit pour faire respecter le confinement en Loire-Atlantique
    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-un-helicoptere-de-nuit-pour-faire-respecter-le-confinement-

    À l’aide de ses caméras infrarouges, l’hélicoptère de la gendarmerie a pour mission de repérer, de nuit, les contrevenants au confinement. Un dispositif a été mis en place au nord de Nantes. Trois jeunes gens, voitures garées, alcoolisés, ont été verbalisés à Sucé-sur-Erdre. Il y avait le drone de la gendarmerie, sorti des cartons pour identifier, depuis les airs, les personnes qui ne respectent pas le confinement. Il y a aussi l’hélicoptère de la gendarmerie, venu de Rennes, qui survole de nuit (...)

    #aérien #CCTV #température #vidéo-surveillance #santé #surveillance

    ##santé

    • CONFINEMENT & DÉLIRE TOTALITAIRE : UN HÉLICOPTÈRE NOCTURNE AVEC VISION INFRAROUGE À NANTES

      3 jeunes verbalisés. Les autorités mettent des moyens illimités pour surveiller la population

      Il n’y a pas de masques ni de tests dans les hôpitaux pour faire face à la pandémie, mais les autorités déploient des moyens gigantesques pour surveiller et réprimer. Des drones sont utilisés dans de nombreuses villes pour traquer les personnes qui sortent de chez elles, et les menacer avec des hauts parleurs. Des scènes qu’on croirait sorties d’un mauvais film de science fiction.

      Une étape supplémentaire est franchie localement. En plus du drone qui survole Nantes en journée, un hélicoptère sillonne le ciel de la métropole la nuit ! Ouest-France explique qu’un « hélicoptère de la gendarmerie, venu de Rennes, vole au dessus de Nantes pour repérer les contrevenants croyant passer inaperçus dans le noir. » Surveillance totale, 24H/24.

      Le journal ajoute : « la noirceur de la nuit n’est pas un obstacle. Les caméras infrarouges de l’appareil sont capables de deviner à des centaines de mètres la présence d’êtres humains ou d’animaux. Autre avantage pour les forces de l’ordre : de là où il est, l’hélico ne peut être ni vu, ni entendu, par les personnes au sol. »

      Des moyens technologiques de pointe, dignes de l’antiterrorisme, ou plus récemment utilisés pour surveiller les frontières, sont à présent déployés contre la population pour lui imposer un confinement de plus en plus absurde. Dans la nuit de vendredi à samedi, l’hélicoptère a repéré « trois jeunes gens, à bord de deux véhicules garés à Sucé-sur-Erdre », au nord de Nantes. La terrible menace a immédiatement été neutralisée avec des amendes. Le patron du MEDEF et les habitants des beaux quartiers qui violent le confinement subiront-ils de tels dispositifs ?

      Pour rappel, une seule heure de vol d’un hélicoptère coûte entre 3 et 6000 euros. Pour fliquer 3 jeunes donc. L’hôpital est exsangue, mais tous les moyens sont bons pour la répression.

      La pandémie est décidément l’occasion pour les autorités de tester in vivo leurs innovations de contrôle. Le monde de l’après-confinement s’annonce encore plus sombre que celui qui précédait la crise.
      L’une des personnes contrôlées, un travailleur de Sucé-sur-Erdre, nous a envoyé son témoignage. Le contrôle a été particulièrement violent. Le voici :

      « Nous somme collègues, travaillant en tant que paysagistes. Après notre travail nous nous sommes rejoint pour boire un coup ensemble. Vers 22H nous avons vu un hélicoptère avec des lumières verte , bleue et rouge au dessus de nous.

      20 minutes plus tard, 5 voitures de gendarmerie arrive avec au minimum 15 gendarmes. Nous avons été pointés directement à l’arme à feu avec mains sur la tête. Avec des paroles de gendarmes qui resteront dans nos têtes : « si tu bouge je te fracasse au sol », etc …

      Nous leurs avons dit directement que nous étions pas des personnes dangereuse, il n’y aurait aucun gestes brusque. Mais même après 30 minutes passées avec eux, on devait justifier nos gestes . Les mains sur la portière pendant qu’il fouillait notre voiture.

      Nous avons été très correct avec eux. J’ai subi une fouille intégrale en étant obligé de baisser mon pantalon ainsi que mon caleçon pour leur prouver qu’on ne cachait rien. L’interpellation a duré 1H30 en nous demandant d’ouvrir chaque partie de notre voiture. Quand tu entends les gendarmes te dire « oui c’est à cause de personnes comme vous que des gens meurent » alors que la plupart n’avaient aucun gant ni masque et qu’on se faisait crier dessus à 30 centimètres …

      Au final il nous ont verbalisé, et nous ont laissé tous les 3 à l’endroit de l’interpellation. Est-ce nécessaire tout cela ? Moi et mon collègue travaillons tout les jours, même depuis le confinement .

      On ne comprend pas en quoi on ne respecte pas le confinement en buvant quelque bières avec mon collègue alors que l’on se croise tous les jours, on se dit bonjour tous les jours. »

      Se faire pointer par des gendarmes avec des armes avec mains sur la tête . Est-ce normal ?

      https://www.nantes-revoltee.com/confinement-delire-totalitaire-un-helicoptere-nocturne-avec-vision-

  • Questions au gouvernement, puisqu’elles sont restées sans réponse - Clémentine Autain
    http://clementine-autain.fr/questions-au-gouvernement-puisquelles-sont-restees-sans-reponse

    Des questions et des remèdes précis proposés par Clémentine Autain. Gouverner, c’est agir, pas bavarder. Or le gouvernement ne bouge pas par idéologie : remettre en route les activités nécessaires à la fabrication locale des moyens de protection, de dépistage, c’est maintenant.

    Les appels au secours se multiplient sur le défaut de matériels qui met en grave danger les personnels soignants. Un exemple parmi tant d’autres : six jours après les promesses de distribution de masques dans les pharmacies, Christian Lehmann, médecin dans les Yvelines, doit encore se contenter de 50 masques chirurgicaux retrouvés par sa pharmacienne et datant de 2009. Les stocks de masques n’auraient pas dû être détruits et l’histoire de ce scandale d’État est maintenant dans le domaine public ( lire par exemple : https://www.franceculture.fr/politique/penurie-de-masques-les-raisons-dun-scandale-detat). La France a parié sur le grand marché mondial, sur l’importation, et s’est donc dépossédée en matière de souveraineté, de capacité de réaction et de protection. C’est ainsi que l’entreprise Honeywelle Safety a dû arrêter de produire 200 millions de FFP2 par an faute de commande de l’État (https://mobile.france.tv/france-2/journal-20h00/1319657-journal-20h00.html).

    Maintenant, on sait qu’il faut anticiper la fabrication en France. En 48 heures, les Tissages de Charlieu dans la Loire ont modifié leur ligne de production pour en fabriquer 130.000 par jour (https://www.la-croix.com/Economie/Entreprises/Coronavirus-130-000-masques-jour-usine-Loire-2020-03-21-1201085320). L’Atelier Tuffery en Lozère, entreprise éthique, a décidé également de s’y mettre, sans dégager le moindre profit (https://www.bastamag.net/Masques-covid19-penurie-PME-Lozere-filiere-courte-jeans-fabriques-en-Franc). D’autres entreprises mettent la main à la pâte mais l’État doit planifier cette production d’ensemble, la maîtriser, réquisitionner autant que de besoin dans le monde du textile, et en coordonnant avec d’autres secteurs pour les masques plus protecteurs qui nécessitent des savoir-faire spécifiques. D’où ma question : quelles entreprises l’État va-t-il enfin réquisitionner pour fabriquer des masques, des gants, des sur-blouses ou encore des charlottes ? Quelle chaine d’approvisionnement est mise en place ? Pas de réponse, sinon des remerciements aux industriels, une phrase sur la difficulté à fabriquer des masques homologués en raison des propriétés filtrantes et un vague « nous avons réussi à mobiliser les filières industrielles dans ce combat ».

    Les hôpitaux manquent également de bouteilles d’oxygène. Luxfer, seule usine qui en fabriquait en France, a été délocalisée en 2018 mais ses ouvriers implorent une remise en activité (https://www.marianne.net/economie/appels-nationaliser-l-usine-de-luxfer-nous-pourrions-securiser-l-approvisi). Le gouvernement va-t-il enfin le permettre ? Pas de réponse, en dehors des mêmes termes généraux.

    Les cliniques privées demandent à être réquisitionnées (https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-les-cliniques-privees-demandent-etre-requisitionnees-678954). Qu’attend l’État ? Pas de réponse.

    La pénurie de gel est aussi préoccupante. Les messages de prévention nous demandent de nous laver les mains avec du savon ou, à défaut, avec du gel hydroalcoolique, mais bon courage pour en trouver. La situation s’est améliorée mais nous sommes nombreux à faire l’expérience de ne pas en trouver dans notre pharmacie. Quelle mainmise de la puissance publique sur les entreprises françaises qui peuvent en fabriquer ? La ministre me répond que la production de gel a été augmentée grâce à LVMH ou Pernod-Ricard et qu’il n’y a pas de manque de gel, ce qui a fait sacrément tousser dans les commentaires sur mes réseaux sociaux…

    La France a délocalisé l‘essentiel de la fabrication de paracétamol. Depuis la délocalisation de Rhône-Poulenc, 85% provient des États-Unis et 15% de la Chine. Il semble que nous ayons aujourd’hui deux mois de stocks. J’ajoute que nous manquons également d’intubateurs. Quand et comment le gouvernement va-t-il relancer ces productions en France ? Pas de réponse, en dehors de termes très généraux sur la « reconquête industrielle » et la « relocalisation » à enclencher – après avoir imposé les traités de libre-échange de type CETA, entendre dans la bouche d’En Marche l’objectif de relocalisation, comme s’il avait toujours été là, fait un drôle d’effet…

    Je demandais des réponses claires, précises, chiffrées et je me retrouve face à un discours général qui n’est pas de nature à rassurer. En pleine crise sanitaire, on ne peut pas naviguer à vue et compter sur le bon-vouloir des entreprises incitées à contribuer à l’effort national. Puisque le gouvernement se prépare depuis deux mois – le Premier Ministre l’a rappelé avant-hier au Journal Télévisé – la puissance publique devrait maintenant pouvoir dire « nous réquisitionnons telle et telle entreprise pour fabriquer tel produit manquant et nous pouvons vous affirmer que tant de ce produit seront disponibles dans tant de jours ». Je constate que l’idée de réquisitionner est étrangère à des dirigeants totalement acquis aux normes néolibérales. D’ailleurs, le ministre Bruno Le Maire au moment de la privatisation d’ADP ou de la Française des jeux s’était montré sans ambiguïté : l’État n’a « pas vocation à diriger des entreprises concurrentielles ». Aujourd’hui le ton a un peu changé face aux événements puisque, sur BFM Business le 18 mars, le même ministre disait : “Si pour protéger notre patrimoine industriel il faut aller jusqu’à la nationalisation de certaines entreprises parce qu’elles seraient attaquées sur les marchés, je n’aurai aucune hésitation. » Je dis un peu parce que cela ne relève pas de l’État stratège et protecteur que j’appelle de mes vœux. Il s’agit en gros de socialiser les pertes. Le patron du Medef ne dit pas autre chose quand il plaide pour une nationalisation de certaines entreprises en difficulté (http://www.leparisien.fr/economie/coronavirus-le-medef-favorable-a-la-nationalisation-d-entreprises-en-gran). Nous, ce que nous voulons, c’est que l’État se dote des moyens nécessaires pour répondre au défi de la crise sanitaire, et pour cela, les incursions dans la propriété privée ne doivent pas être taboues mais subordonnées à l’intérêt humain, et la mise en commun des richesses doit permettre d’augmenter nos capacités pour répondre aux besoins essentiels. 

    Je n’ai pas parlé, dans ma question hier, du dépistage mais l’enjeu des tests est aussi décisif. Or pour l’instant, les laboratoires français et les usines manquent de matériel pour fabriquer des kits à cet effet. Nous en fabriquons aujourd’hui environ 5.000 par jour… C’est dire si c’est une denrée rare…. Nous n’avons pas suffisamment de composants pour produire ces tests : les réactifs pour détecter le virus, les bâtonnets qui servent à introduire le réactif dans la narine du patient. C’est d’autant plus dramatique que relever ce défi pourrait modifier la stratégie de confinement dont les méfaits psychologiques, physiques, sociaux sont devant nous. Pour la deuxième fois en quelques jours, des syndicats de soignants ont saisi le Conseil d’État. Ils portent notamment l’exigence de masques pour l’ensemble de la population et un dépistage massif (http://www.leparisien.fr/faits-divers/coronavirus-masques-tests-chloroquine-les-soignants-saisissent-de-nouveau.

    Notre santé ne peut pas être indexée sur le profit. Hier matin sur France Info, Bruno Le Maire a invité « à faire preuve de la plus grande modération dans le versement des dividendes » cette année. Je repose ma question, à laquelle je n’ai eu aucune réponse, même évasive : pourquoi une simple invitation verbale et non une contrainte légale, comme vous savez le faire quand il s’agit de contraventions individuelles pour manquement aux règles de confinement ?

    Clémentine Autain

  • Mars 2020 : La cote de confiance d’E. Macron repasse sous la barre des 30%
    https://elabe.fr/barometre-mars-2020

    29% (-2) des Français interrogés par Elabe pour Les Echos et Radio Classique accordent leur confiance à Emmanuel Macron pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays. Plus précisément 6% lui font tout à fait et 23% plutôt confiance. Il s’agit du deuxième mois consécutif de baisse de la confiance, soit -3 points en deux mois. Depuis un an, la confiance à l’égard d’Emmanuel Macron évolue entre 27% et 33%. Elle se situe ce mois-ci 4 points au-dessus de celle de François Hollande à la même période de son mandat.

    La part de Français ne faisant pas confiance à Emmanuel Macron est en hausse de 3 points, à 66%, tandis que la part de Français ne lui faisant « pas confiance du tout » est stable, à 38%.

    SONDAGE. La popularité de Macron et Philippe en forte hausse en pleine crise du coronavirus
    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/sondage-la-popularite-de-macron-et-philippe-en-forte-hausse-en-pleine-c
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMDAzYTQzNDdkNDdjZjdmZWU1NjZmMDU0NGZlZmUwMWZhYjM?width=1260&he

    Avec 44 % de jugements positifs sur son action, Emmanuel Macron retrouve un niveau de satisfaction qu’il n’avait plus atteint depuis le tout début de son quinquennat, en juillet 2017. Une courte majorité (51 %, -12 points en un mois) jugent toujours défavorablement son action, selon cette enquête menée pour Le Point.

    Si on mettait une chèvre, elle prendrait 15 points de plus !
    #sondage #opinion

    • Et pourtant, c’est pas faute d’essayer :

      14:05 [mercredi 25 mars]
      Macron remercie les caissières et caissiers
      Emmanuel Macron a retweeté ce mercredi matin le témoignage d’une caissière de grande surface très émue de la reconnaissance du public, pour lui dire "merci" et promettre de fournir masques et gel hydroalcoolique. "Merci Madame. C’est grâce à vous et vos collègues que nous pouvons, tous ensemble, lutter contre le COVID-19. Pour assurer votre sécurité, le pays s’engage dans un effort sans précédent pour produire masques et gels", a commenté dans son tweet le chef de l’État, qui depuis quelques jours relaie sur son compte des publications d’anonymes pour montrer la solidarité du pays. Dimanche soir, il avait retweeté, sans commentaire, une vidéo virale qui montrait les applaudissements au balcon "pour le personnel hospitalier mais aussi pour les livreurs, boulangers et tout ceux qui maintiennent le pays en vie ».

      (sur le fil direct « spécial coronavirus » du Télégramme, ouvert depuis le 23 janvier, d’après l’url ! « virus chinois » d’ailleurs...)
      https://www.letelegramme.fr/monde/virus-chinois-pekin-annule-les-festivites-du-nouvel-an-direct-23-01-202

  • Coronavirus. Pas confinés, les Pays-Bas commencent à douter de leur stratégie
    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-pas-confines-les-pays-bas-commencent-douter-de-leur-strateg

    Les Pays-Bas et leurs 17 millions d’habitants ne sont évidemment pas épargnés, avec 4 749 cas de Covid-19 dépistés et surtout 213 décès à ce jour. La stratégie, le pari fou selon certains médecins, c’est d’arriver le plus vite possible à cette fameuse immunité collective, qui permet de stopper la progression du virus et de protéger tout le monde. Elle est atteinte quand 50 %, voire 60 % de la population, ont été infectés, ont produit des anticorps et ne sont plus contagieux.

    […]

    Jusqu’à ce week-end aussi, la stratégie face au Covid-19 ne soulevait pas vraiment d’objections dans le pays. La hausse continue du nombre de morts chaque 24 heures (34 entre dimanche et ce lundi) est peut-être en train de changer les choses. Le gouvernement Rutte, qui vient de s’entretenir avec le roi Willem-Alexander, réunit ce lundi 23 mars au soir un conseil de crise.

    Le doute est là. Plusieurs médias comme le quotidien De Telegraaf anticipent l’annonce de mesures plus radicales, qui pourraient aller jusqu’à un confinement. Ce lundi, la mairie de Nimègue, la grande ville de l’Est, a ainsi fermé un parc de la ville et sa piste de skate où trop de jeunes s’agglutinaient. Les autorités locales d’Amsterdam ont, elles, pris des mesures pour réguler l’accès aux marchés de plein air, trop bondés.

    C’est que la stratégie de l’immunité collective, déjà contestée par de nombreux médecins et épidémiologistes, souffre d’une grosse faiblesse aux Pays-Bas. Le secteur de la santé a subi de grosses restructurations ces dernières années. En clair : le nombre de lits par habitant, et notamment en réanimation, est plus faible que chez les voisins.

    Des médecins prédisent un nombre de morts catastrophique si le gouvernement ne change pas de politique.

  • Revue de presse sur migration et covid 19 en centre de rétention (Merci à Bénédicte Michalon)
    #migrants #centrederetention #France

    2020-03-19
    Malgré l’urgence sanitaire, les centres de rétention demeurent
    https://www.politis.fr/articles/2020/03/malgre-lurgence-sanitaire-les-centres-de-retentiondemeurent-
    41515/
    Chloé Dubois (collectif Focus)

    L’Observatoire de l’enfermement des étrangers appelle à la libération des personnes enfermées
    en centres de rétention administrative ou dans les zones d’attente aux frontières.
    La tension monte. Dans les centres de rétention administrative (CRA), des centaines de personnes
    étrangères attendent encore leur libération. Faute d’une décision de fermeture stricte de tous les
    lieux de rétentions – permettant d’enfermer les « sans-papiers » en vue d’une expulsion – exigée
    par le gouvernement, certaines juridictions ont ordonné, ces derniers jours, des dizaines de
    remises en liberté. Certains centres, presque vides, restent cependant ouverts. D’autres ne
    désemplissent pas, ou peu, et l’incompréhension demeure. Au regard de la loi, « une personne
    étrangère, n’ayant commis aucune infraction, ne peut être retenue qu’en vue d’une expulsion »,
    souligne David Rohi, responsable rétention à La Cimade. Or, depuis quelques jours, les expulsions
    ne sont plus envisageables. Face à la crise sanitaire mondiale provoquée par le virus Covid-19, les
    retours dans les pays d’origine représentent trop de risques de propagation du virus. Par ailleurs,
    la plupart des lignes aériennes ont été suspendues. Pour le responsable de La Cimade, « nous
    sommes donc là dans une situation d’enfermement abusive ».
    Libération immédiate des retenu.es
    Puisque rien ne justifie les enfermements, une dizaine d’organisations et d’associations
    regroupées au sein de l’Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE) ont appelé, mercredi
    18 mars, à la « libération immédiate » toutes les personnes retenues. Une exigence « absolue »,
    tant « juridique que sanitaire ». Dans son communiqué, l’Observatoire dénonce notamment le
    manque de mesures pour protéger les retenu·es et les personnes qui y travaillent comme
    l’absence de protocole sanitaire pour permettre de dépister d’éventuelles personnes porteuses
    du coronavirus.
    « Imaginez-vous être enfermé.e à l’intérieur d’un centre où il n’existe aucune "mesures barrières" ni
    rien pour se protéger, un lieu où les personnes continuent de manger ensemble au réfectoire et vivent
    dans la plus grande promiscuité, sans gants ni masques, s’indigne David Rohi. Ça commence à être
    très compliqué pour ces personnes et c’est très angoissant. » Ce mercredi matin, en dépit de toutes
    les recommandations gouvernementales visant à contenir le virus, près de 900 personnes étaient
    encore enfermées dans les CRA et une cinquantaine d’autres maintenues en zones d’attentes (ZA).
    « Des libérations individuelles ont été prononcées par des juges, mais ce ne sont pas les consignes du
    ministère de l’Intérieur, continue David Rohi. Ce que l’on nous confirme, côté préfecture et côté
    police, c’est que le fonctionnement des CRA est maintenu. » De nouveaux placements en rétention
    ont même été effectués ces derniers jours, entravant le confinement des lieux des personnes déjà
    présentes, les exposant potentiellement au virus. Interrogée par l’AFP, Laure Palun, directrice de
    l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) dénonce le « 
    contraste entre les mesures drastiques mises en place pour la population générale et l’insuffisance
    voire l’absence de mesures pour les étranger·es ».
    Adeline Hazan, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté a, elle aussi, demandé au
    gouvernement et au ministère de l’Intérieur la fermeture de tous les lieux de rétention, estimant
    que l’État manquait à son « obligation de protéger à la fois ses agents et les personnes qu’il a lui-même
    sous sa garde ». Pour l’heure, seuls les préfets de Guadeloupe (971) et des Pyrénées-
    Atlantiques (64) ont décidé la fermeture des CRA installés dans leur département.

    2020-03-19
    Rouen, Bordeaux, Lyon, Vincennes et Mesnil Amelot
    Centres de rétention : étrangers et policiers face au coronavirus

    par Julien Mucchielli / https://www.dalloz-actualite.fr/flash/centres-de-retention-etrangers-etpoliciers-
    face-au-coronavirus#.XnR_bS17Rdg

    Alors que le contentieux de la liberté des personnes retenues en centre de rétention administratif
    est toujours actif, se pose la question de la nécessité de maintenir des personnes enfermées, dans
    des conditions sanitaires non optimales, et alors que plusieurs pays, dont l’Algérie et le Maroc, ont
    fermé leurs frontières et leur liaison aérienne.
    Au premier jour du confinement sanitaire, mardi 17 mars, la cour d’appel de Rouen inaugurait la
    visioconférence pour le contentieux des libertés en droit des étrangers, qui fait partie des
    contentieux d’urgence maintenus en cette période de pandémie. Les avocats habituellement
    organisés en « défense massive », décident « au vu des circonstances », dit Me Vincent Souty, de
    n’y aller qu’à deux, avec Me Cécile Madeline. Première audience vidéo : un Soudanais apparaît à
    l’écran, dans une minuscule salle de type salle d’entretien avec avocat, entouré de près par deux
    fonctionnaires de police. Il ne parle pas français, le seul interprète disponible ne peut intervenir
    qu’au téléphone, qu’on place sous la vidéo, en haut-parleur, pour une « conf’call » judiciaire
    inédite. Le retenu suivant est arrivé menotté, en contact physique étroit avec les fonctionnaires
    qui l’escortent. « Ni les retenus, ni les fonctionnaires ne portaient de masques. Le policier avait
    même posé sa main sur le bras du retenu », rapporte Vincent Souty. « Le gouvernement demande
    à tout le monde de se confiner, et au centre de rétention administrative (CRA), ils se font des
    papouilles ! » ironise-t-il. « À un moment, on voyait quatre policiers et le retenu dans un tout petit
    espace », témoigne Cécile Madeline.
    Devant le juge des libertés et de la détention (JLD), les avocats ont déploré que « le préfet ait pris
    le risque sanitaire de placer M. (un ressortissant Algérien) en rétention, alors qu’il y a de forts
    risques de contamination au centre de Oissel », est-il écrit sur l’ordonnance. Puis, ils listent : au
    centre de rétention administrative de Oissel en Seine-Maritime (76), d’où ces retenus
    comparaissent, les occupants – ceux qui restent – sont livrés à eux-mêmes, sans consigne ni
    matériel. Les retenus dorment à six par chambre et se déplacent à leur gré à l’intérieur du centre.
    Les personnels de nettoyage et les associations qui offrent une assistance juridique aux personnes
    retenus ont exercé leur droit de retrait, mais la cantine fonctionne ; ainsi, tout le monde peut se
    réunir à table, dans le réfectoire du CRA. Ni les fonctionnaires de police, ni les retenus ni disposent
    de masque ou de gel hydroalcoolique, et les quantités de savon disponibles n’ont pas été
    augmentées. Ils ne disposent d’aucun mouchoir jetable, mais pour occuper les retenus, un babyfoot
    (qui n’est pas le divertissement idéal pour freiner la propagation d’un virus) a été mis à leur
    disposition.
    Interrogé sur le manque de matériel, le ministère de l’Intérieur affirme que « les personnels
    policiers intervenant dans les CRA ont reçu en dotation des équipements de protection
    appropriés ». Mais le fait même que des ordonnances de prolongation de rétention et des appels
    de la préfecture soient intervenus ce week-end encore, interroge sur la stratégie adoptée en temps
    de crise, alors que l’administration, malgré le matériel qu’elle dit avoir mis à la disposition des
    fonctionnaires de Police, ne semble pas être à même de faire respecter les règles sanitaires
    indispensables à la limitation de la propagation du virus. Dans un communiqué commun, les
    organisations membres de l’observatoire de l’enfermement des étrangers, dont le syndicat de la
    magistrature, estiment que « leur [les retenus] libération immédiate est une exigence absolue,
    tant juridique que sanitaire ».
    Sur ce point, le ministère de l’Intérieur explique que « seuls les étrangers en situation irrégulière
    qui ne présentent pas de symptômes évocateurs d’une infection par le covid-19 peuvent faire
    l’objet d’une procédure de placement en centre de rétention administrative (CRA). » Cette
    directive, en vigueur depuis mardi 17 mars, précise que « si lors de sa rétention, un étranger
    présente les symptômes évocateurs de l’infection par le covid-19, il est immédiatement placé en
    isolement dans une chambre simple et fait l’objet d’une évaluation médicale conduite par le
    médecin de l’unité médicale du CRA dans les meilleurs délais ».
    Enfin, « si l’évaluation médicale conclut à une infection par le covid-19, la rétention est
    immédiatement levée de la rétention et se traduit soit par une assignation à résidence (s’il dispose
    d’un hébergement), soit par une prise en charge médicale. »
    Le juge de la cour d’appel de Rouen a infirmé l’ordonnance de prolongation de rétention rendue
    le 14 mars. « Il apparaît en l’espèce que les consignes de sécurité, les mesures barrière
    recommandées pour lutter contre l’épidémie de coronavirus ne sont pas suffisamment respectées
    au centre de rétention administrative pour contrer la propagation de ce virus qualifié de
    pandémie mondiale », écrit-elle notamment. Les difficultés logistiques liées à la fermeture de
    frontières, d’aéroports sont également mentionnées, ainsi que les recommandations de l’OMS. En
    outre, la cour souligne qu’« éloigner M. […] alors que celui-ci vit en France, pays où le virus est
    actif et n’a pas atteint son développement maximum, alors qu’il est au centre de rétention où il a
    été noté que les mesures contre la contamination ne sont pas optimales, et même si M. était
    porteur sain, est un risque de faire rentrer le virus avec lui dans ce pays, de contaminer de
    nombreuses personnes et d’ainsi aider à la propagation du virus alors que toutes les mesures
    prises, y compris le confinement des personnes, ont un but contraire. » Tous les retenus de cette
    audience ont été libérés.
    À Lyon, une JLD statuant sur la prolongation de la rétention d’un Albanais, a rendu une
    ordonnance semblable, en déclinant et détaillant tous les motifs qui la conduisaient à prendre
    cette décision. La juge rappelle la situation sanitaire, le manque de matériel dédié au tribunal pour
    assurer la sécurité de tous, les vaines tentatives de faire fonctionner la visioconférence, la nonadaptation
    des locaux, souvent exigus et ne permettant pas le respect des règles sanitaires. Elle
    juge, dans son ordonnance rendue mercredi, que tous ces éléments constituent des
    « circonstances insurmontables » et empêchent la tenue de l’audience.
    Au CRA de Vincennes (qui est à Paris) et du Mesnil-Amelot (77), les conditions sanitaires sont
    semblables à celles du centre de Oissel. « La préfecture ne semble pas vouloir assumer la remise
    en liberté des personnes retenues », observe Me Patrick Berdugo. Seuls certains retenus ont été
    remis en liberté d’office, « ceux ressortissants de pays qui ont décidé la fermeture de leur espace
    aérien », explique Me Nayeli Magraner, qui représente un ressortissant colombien retenu au
    Mesnil-Amelot. Son client Mexicain a tenté, mercredi matin et sur papier libre, de déposer une
    DML au greffe du CRA, qui attend « un ordre de la préfecture », a-t-il été dit au retenu sans plus de
    précisions. En attendant d’éventuelles directives aux préfectures, c’est le juge qui libère les
    retenus. La cour d’appel de Paris, lundi 16 mars, a refusé le caractère suspensif de l’appel du
    parquet contre une ordonnance de mise en liberté rendue le 15 mars par le JLD et, le 17 mars,
    confirmé l’ordonnance du JLD. La plupart des décisions vont dans le même sens, mais pas toutes.
    Ainsi, mercredi 18 mars, la cour a maintenu un Malien en rétention au CRA de Vincennes
    (confirmant une ordonnance du JLD), estimant « qu’aucun cas de coronavirus n’a été dénoncé
    dans le centre de rétention administrative dans lequel se trouve l’intéressé, ledit centre
    comportant des unités dont, à la connaissance de la cour, le nombre de retenus par unité n’excède
    pas 50 personnes, lesdites personnes n’étant pas fixées dans une même pièce, par ailleurs, les vols
    pour le Mali ne sont pas, en l’état, suspendus ». Le fait qu’un test de dépistage du coronavirus n’ait
    été fait au CRA de Vincennes n’est pas mentionné dans la motivation de l’ordonnance. S’il est
    effectivement expulsé, le retenu sera placé en quatorzaine à son arrivée au Mali.
    Au Mesnil-Amelot, il restait, mercredi à la mi-journée, environ 170 retenus répartis sur les deux
    centres. À Bordeaux, le CRA a été intégralement vidé de ses retenus mardi soir. « La Cimade nous
    a contacté, explique Victoire Tirol, avocate à Bordeaux, pour assister les personnes pour qui elle
    avait rédigé des DML. » La préfecture de la Gironde avait demandé la prolongation de la rétention
    de quatre personnes ; huit autres comparaissaient en raison d’une demande de mise en liberté de
    leur part. Dans la soirée, tous ont été libérés « Il convient de constater que cette situation de fait
    (la fermeture des liaisons aériennes, ndlr), instaurée pour une durée indéterminée, vide la mesure
    de rétention administrative, dont Monsieur fait l’objet, de toute perspective », est-il écrit dans
    l’une de ces décisions.
    Le CRA de Bordeaux n’est pas resté longtemps vide. Dès mercredi, il a accueilli les six retenus du
    CRA d’Hendaye (qui a fermé) dont le JLD de Bayonne a refusé la mise en liberté, et deux du CRA
    de Mont-de-Marsan, dont la situation devrait être examinée par la cour d’appel de Bordeaux, qui
    pourrait tous les remettre en liberté.
    Lyon, 18 mars 2020, n° 20/00612
    Rouen, 17 mars 2020, n° 20/01226
    Bordeaux, 17 mars 2020, n° 20/02242
    Paris, 15 mars, n° 20/00966, n° 20/01182 et 17 mars 2020, n° 20/01200

    2020-03-19
    Plaisir (sud-ouest de Paris)
    Coronavirus dans les Yvelines : les clandestins du centre de rétention de Plaisir seront-ils libérés ?
    Le Parisien / Julien Constant

    Dix-sept d’entre eux vivent dans la promiscuité avec les policiers. Leur libération sera accordée
    au cas par cas.
    Plaisir. Les locaux du centre de rétention au commissariat
    Même si deux personnes ont été libérées ce jeudi matin du centre de rétention de Plaisir (CRA),
    l’inquiétude monte tant du côté des policiers de la police aux frontières (PAF), qui les gardent, que
    dans chez leurs voisins du commissariat de Plaisir travaillant dans le même bâtiment. Il reste dixsept
    étrangers retenus dans les locaux du centre.
    « Si les visites ont été réduites elles continuent d’avoir lieu, précise Julien Le Cam du syndicat
    Alliance. Mes collègues disposent de gel hydroalcoolique pour se protéger et de gants la situation
    est loin d’être idéale ». Le barreau de Versailles, rappelle que les associations qui viennent en aide
    aux étrangers ne sont plus présentes physiquement au centre de rétention ce qui « aggrave encore
    la situation très fragile de ces personnes ». Ouvert en 2006, le CRA de Plaisir compte vingt-six
    places. La durée moyenne de la rétention avoisine quatorze jours, mais elle peut atteindre jusqu’à
    90 jours.
    Que faire des étrangers placés en rétention à Plaisir ? Épineuse question à l’heure où le pays est
    en confinement. La question de leur expulsion dans leur pays d’origine semble définitivement
    tranchée puisque les frontières de l’Europe sont officiellement fermées. « Et peu avant, en Algérie,
    les autorités avaient refusé d’accepter le débarquement de certains clandestins reconduits pour
    des raisons sanitaires », souligne une fonctionnaire.
    Neuf demandes déposées ce jeudi par les avocats
    Les arrestations d’étrangers en situation irrégulière ont été stoppées par les forces de l’ordre pour
    éviter d’augmenter le nombre des rétentions. Mardi dernier le ministre de l’Intérieur, Christophe
    Castaner a dispensé les personnes étrangères dont la durée de validité du titre de séjour est
    expirée à compter du 16 mars dernier d’accomplir les démarches pour en solliciter le
    renouvellement, de telle sorte qu’elles n’aient pas à se déplacer pour ce motif. La validité des titres
    de séjour sera prolongée jusqu’à 180 jours.
    « Mais la préfecture continue de délivrer des ordres de quitter le territoire », souligne une avocate
    Versaillaise spécialisée dans le contentieux lié aux étrangers. La juriste pense avec le soutien de
    l’association d’aide aux étrangers « France Terre d’Asile », demander massivement la libération
    de pensionnaires du centre de rétention de Plaisir en invoquant l’idée que « les conditions
    sanitaires n’y sont plus remplies ».
    En fait neuf demandes de remise en liberté sont déposées ce jeudi pour des étrangers retenus à
    Plaisir. La décision de la libération ou du maintien en rétention reviendra aux juges des libertés et
    de la détention de Versailles qui arbitrera le destin de chaque étranger en situation irrégulière au
    cas par cas. La première demande a été rejetée en début d’après-midi, le juge considérant les
    conditions d’accueil et de sécurité étaient remplies pour poursuivre la rétention.

    2020-03-19
    Rennes
    Coronavirus. Les Insoumis inquiets pour le sort des migrants dans les squats
    Ouest-France / https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-les-insoumisinquiets-
    pour-le-sort-des-migrants-dans-les-squats-6785715

    Les élus insoumis de Rennes s’inquiètent du sort des sans-abri et migrants vivant dans des squats
    à Rennes. Ils demandent à la mairie d’intervenir avec ou sans l’aide de la préfecture.
    Selon les élus Insoumis de Rennes, les placements en centre de rétention se poursuivent.
    Incompréhensible pour eux, en pleine période de confinement. | Joël Le Gall
    Après les associations, à leur tour, les élus insoumis de Rennes s’inquiètent du sort des sans-abri
    et migrants vivant dans des squats à Rennes, en pleine période de confinement, face à l’épidémie
    de coronavirus.
    Selon Jean-Paul Tual et Yannick le Gargasson, les placements en centre de rétention se
    poursuivent voire même devraient s’accélérer dans les jours qui viennent. Aucun geste barrière
    ne peut être respecté dans ce cadre !
    La Cimade assure de son côté que 21 personnes sont retenues au centre de rétention
    administrative de Rennes. Elle réclame leur mise en liberté.
    « Un abandon total »
    Les Insoumis alertent par ailleurs sur la situation dans les squats des Veyettes et du Manoir du
    Bois Perrin, qui ont besoin de conseils, d’aides matérielles (absence de chauffage, de gaz,
    difficultés d’accès à l’eau…) et de consignes claires. Pour l’instant, rien n’est prévu et la crise du
    coronavirus ne peut pas être intégrée dans des lieux où la promiscuité est importante et les règles
    d’hygiène impossibles à respecter. Il y a là un abandon total des pouvoirs publics.
    Les Insoumis saluent l’action de la maire de Rennes qui a décidé de déménager les deux gymnases
    Rennais (le gymnase du Haut-Sancé et le centre de loisirs Robert-Launay, N.D.L.R.) où étaient
    entassées des familles migrantes. Ce point est positif car elles seront désormais mieux isolées les
    unes des autres. Hélas, aucun moyen de transport n’a été prévu pour le déménagement, la Ville se
    repose sur les bénévoles qui n’ont… pas le droit de se déplacer !
    Réquisitionner les hôtels ?
    Pour rappel, la Ville se défend en disant qu’elle fait au mieux, en lien avec les associations,
    accomplissant des missions qui incombent normalement à l’État.
    Chaque soir, environ 850 migrants sont hébergés dans des hôtels par la municipalité. La maire,
    Nathalie Appéré, a invité, hier, mercredi 18 mars, la préfecture à réquisitionner des hôtels et des
    bâtiments d’hébergement : Seul l’État a les moyens de les réquisitionner pour que les sans-abri
    puissent respecter les consignes sanitaires pour se protéger et protéger les autres.
    Selon nos informations, en mairie, on s’alarme cependant du manque de réactivité des autorités
    préfectorales. Nous demandons solennellement à la maire de tout mettre en oeuvre pour que les
    personnes à la rue n’y soient plus, avec ou sans l’aide de la préfecture, soulignent les Insoumis.

    2020-03-19
    Bordeaux
    Justice : un juge bordelais a ordonné la libération de 12 sans-papiers en centre de rétention
    Sud-Ouest/ Yann Saint-Sernin https://www.sudouest.fr/2020/03/18/le-grand-flou-pour-lessans-
    papiers-en-retention-7342811-10142.php#article-comments

    La rétention administrative des sans-papiers a-t-elle encore un sens en contexte de confinement ?
    Non, a répondu mardi matin un juge des libertés et de la détention (JLD) bordelais. Celui-ci a
    ordonné la sortie des 12 sans papiers qui étaient retenus au Centre de rétention administrative
    (CRA) de Bordeaux.
    (Je n’ai pas accès à la totalité de l’article)

    2020-03-19
    Calais / Coquelles
    Le coronavirus vide (presque) totalement le centre de rétention de Lesquin
    La Voix du Nord / https://www.lavoixdunord.fr/728897/article/2020-03-19/le-coronavirusvide-
    presque-totalement-le-centre-de-retention-de-lesquin

    D’ici la fin de la semaine, la plupart des personnes sans-papiers placées au centre de rétention
    administrative de Lesquin devraient être libérées. Au regard du blocus mondial lié au coronavirus,
    il n’est simplement plus possible de les expulser.
    Lakhdar Belaïd | 19/03/2020
    En début de semaine, Jean-Baptiste Dubrulle, le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Lille, écrivait
    au préfet des Hauts-de-France. Le responsable d’un ordre comptant plus de 1300 avocats
    demandait à l’Etat de ne pas prendre le risque de transformer le centre de rétention
    administrative de Lesquin en bouillon de culture.
    Le CRA compte, cette semaine, une soixantaine de retenus. Mardi, un Colombien recouvrait la
    liberté après son passage devant le juge des libertés et de la détention. Le lendemain, cinq autres
    étrangers aussi. Ce jeudi, la cadence s’est accélérée. Sur 46 dossiers examinés, plus de 37 cas ont
    abouti à un retour à la liberté. Dans le processus de privation de liberté des étrangers sans papiers,
    le JLD doit régulièrement se prononcer. Qu’il s’agisse de prolonger la rétention ou d’étudier des
    demandes de mise en liberté.
    « Les conditions d’hygiène sont discutables. Sans gants, sans bactéricide... Les gestes barrières ou
    la distanciation sociale sont impossibles »
    Depuis le début de la semaine, la préfecture, par le biais de son représentant en audience,
    maintient une position classique, celle d’avant la crise du Covid-19. Elle souhaite le maintien en
    CRA de ces candidats à l’éloignement. Une situation impossible pour des avocats comme Olivier
    Cardon ou Julie Gommeaux. « Les lignes aériennes sont fermées », insiste celle-ci, donnant le cas
    de l’Algérie. Elle dénonce également « les conditions de promiscuité au CRA ». « Les conditions
    d’hygiène sont discutables. Sans gants, sans bactéricide... Les gestes barrières ou la distanciation
    sociale sont impossibles. »
    Les juges semblent avoir été sensibles à ces arguments. Seuls neuf étrangers se sont vus refuser
    leur élargissement. Motif : leurs antécédents judiciaires. « Le risque à l’ordre public l’a emporté
    sur le risque à l’ordre sanitaire », soupire un défenseur. Entre 10 et 20 personnes doivent encore
    comparaitre ce vendredi. Une fois le CRA largement vidé, la préfecture devra se poser la question
    de recommencer à y placer des personnes prisonnières aujourd’hui d’un no man’s land davantage
    sanitaire que politique. En France, d’autres CRA suivent visiblement la même trajectoire.
    Coronavirus : libération de personnes étrangères retenues au centre de rétention de Cornebarrieu
    près de Toulouse
    Ce jeudi soir le juge des libertés et de la détention vient de libérer par ordonance 10 personnes
    étrangères retenues au CRA. Une victoire pour les associations mobilisées, d’autant que
    la préfecture de la Haute-Garonne vient de son côté d’ordonner la libération de 8 autres détenus.

    2020-03-19
    Toulouse
    Coronavirus : libération de personnes étrangères retenues au centre de rétention de Cornebarrieu près de Toulouse
    Corinne Carrière / France 3 / https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/hautegaronne
    toulouse/coronavirus-liberation-personnes-etrangeres-retenues-au-centre-retentioncornebarrieu-
    pres-toulouse-1803272.html

    Ce jeudi soir le juge des libertés et de la détention vient d’ordonner la libération de 10 personnes
    étrangères retenues au CRA (Centre de Rétention Administrative ) de Cornebarrieu près de
    Toulouse.
    Des dossiers portés par des associations et l’aide des avocats pour la défense des droits des
    étrangers (ADDE). Une libération au motif "d’absence de perspective d’éloignement".
    32 autres personnes attendent une décision du juge et devraient être elles aussi libérées pour le
    même motif.
    10 personnes étrangères du CRA libérées
    Anita Bouix, avocate et membre de l’association des avocats de toulouse (ADE) avec d’autres
    associations s’inquiétaient des risques encourus par 63 personnes étrangères détenues au CRA
    en raison de la suspicion de cas de coronavirus.
    De plus avec la fermeture des frontières annoncées par le président de la République, les
    conditions légales ne sont plus réunies pour maintenir ces personnes en détention.
    10 personnes ont donc été libérées par ordonnance du juge et 32 autres attendent une décision.
    8 personnes étrangères détenues au CRA libérées sur ordre de la préfecture de Haute-Garonne
    Les associations se réjouissent de cette décision même si elle "arrive un peu tard", surprises aussi
    de la décision de la préfecture qui jusqu’à ce mercredi refusait toute libération.
    La Préfecture de la Haute-Garonne que nous avions contacté le 17 mars dernier n’envisageait
    aucune libération et ne nous confirmait pas non plus une suspicion de cas de coronavirus.
    Nous apprenons d’autre part que 13 autres personnes étrangères auraient été libérées ce jeudi
    par la cour d’appel de Toulouse, des dossiers sans rapport avec l’épidémie de coronavirus
    Le Centre de Rétention de Cornebarrieu devrait donc fermer très prochainement, vidé de ses
    détenus, c’est en tout cas ce que demandent les associations.

    2020-03-18
    Coronavirus en France : en centre de rétention, "des conditions aux antipodes des préconisations"
    InfoMigrants / Charlotte Oberti
    La cour du CRA du Mesnil-Amelot en Seine-et-Marne, le 26 avril 2019. Crédit : Maëva Poulet

    Plusieurs associations demandent la remise en liberté urgente des quelque 900 personnes
    présentes dans les centres de rétention administrative en France. Des lieux, qu’elles jugent
    inadaptés aux mesures de protection contre le coronavirus prônées par le gouvernement.
    "À l’heure où le pays entre dans une période de confinement, l’Observatoire de l’enfermement des
    étrangers (OEE) s’alarme de voir que des personnes (hommes, femmes, enfants) sont toujours
    privées de liberté dans les centres de rétention administrative (CRA), les locaux de rétention
    administrative (LRA), les zones d’attente (ZA)." Face au coronavirus, plusieurs organisations ont
    appelé mercredi 18 mars à la "libération immédiate" de ces personnes enfermées. "C’est une
    exigence absolue, tant juridique que sanitaire."
    Et pour cause : dans ces lieux de privation de liberté, rien ne semble avoir changé depuis la mise
    en place des mesures drastiques décidées par le gouvernement francais pour enrayer la pandémie
    de coronavirus. "En CRA, les conditions de rétention sont aux antipodes de ce qui est préconisé
    par le gouvernement", s’alarme David Rohi, responsable rétention à la Cimade, association d’aide
    aux réfugiés qui intervient en CRA mais qui a suspendu toutes ces activités dans le contexte actuel.
    "Personne, absolument personne ne trouverait tolérable d’être exposé à ce genre de contexte."
    Mercredi dans la matinée, plus de 900 personnes étaient toujours retenues dans différents centres
    à travers le territoire français. "Les personnes mangent ensemble dans les réfectoires, les mesures
    de distances ne sont pas appliquées, les interactions sont nombreuses", dénonce encore David
    Rohi qui parle d’une situation extrêmement grave. "Tout cela représente un danger pour les
    retenus tout comme pour les gardiens. Le virus peut se propager."
    À l’heure actuelle, et malgré plusieurs suspicions, aucun cas de contamination au coronavirus n’a
    été confirmé dans un CRA en France.
    Les OQTF toujours valables pour les individus remis en liberté
    Face à la situation, plusieurs juges, de Paris à Bordeaux, ont commencé à libérer des personnes
    dont le prolongement de la rétention avait été demandé, expliquant que leur maintien venait
    contredire les recommandations sanitaires.
    Autre raison invoquée pour justifier les remises en liberté : les expulsions sont désormais
    impossibles. "D’abord parce que la plupart des liaisons aériennes avec les pays vers lesquels elles
    devaient être renvoyées ont été interrompues (...) Ensuite parce que leur éloignement du
    territoire serait contraire aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé qui visent
    à limiter les risques d’exportation ou d’importation de la maladie", indiquent encore les
    associations dans leur communiqué.
    Parmi ces remises en liberté, on compte les 12 retenus du CRA de Bordeaux, libérés "en raison de
    l’impossibilité pour certaines personnes d’être éloignées vers leur pays d’origine", indique-t-on
    du côté de la préfecture de Gironde. Mais ce centre ne fermera pas pour autant ses portes. Il doit
    même accueillir de nouvelles personnes : les six retenus évacués du CRA de Hendaye. Ces derniers
    n’ont eux pas reçu l’autorisation d’être remis en liberté par le juge des libertés et de la détention
    chargé de leur cas, selon une membre de la Cimade présente dans ce centre.
    Le CRA de Guadeloupe a quant à lui fermé mardi. À Mayotte, habituellement le centre le plus
    peuplé de l’Hexagone, plus qu’une poignée de personnes était retenue mercredi matin.
    Toutefois, une fois dehors, aucun dispositif particulier n’est prévu pour ces personnes, dont
    certaines sont en situation de grande précarité. Par ailleurs, les OQTF (Obligations de quitter le
    territoire français) qui visent ces individus remis en liberté ne sont pas pour autant annulées.
    "Techniquement, ils sont libérés pour sept jours. Passé ce délai, ils peuvent à nouveau être arrêtés
    par les autorités", explique David Rohi.
    "On a besoin de masques, on doit nettoyer les chambres"
    Du côté des CRA du Mesnil Amelot, où 167 personnes sont toujours retenues - et de Vincennes, où
    se trouvent plus de 110 personnes - , toujours selon des chiffres de la Cimade, la situation semble
    au point mort. Ces derniers jours, de nouvelles personnes ont même fait leur arrivée dans ces
    lieux. À l’intérieur, l’angoisse monte parmi les occupants.
    "On le dit à la police tous les jours : on a besoin de masques, on doit nettoyer les chambres, on le
    fera nous-mêmes, donnez-nous le matériel et on va nettoyer", a dénoncé un retenu dans
    une tribune publiée sur Internet.
    Du côté des préfectures, peu d’informations sont données quant à la situation dans les différents
    centres. La préfecture de Seine-et-Marne s’est contentée d’expliquer à InfoMigrants que "les flux
    d’arrivées sont limités pour préserver le confinement et les placements recentrés sur les fauteurs
    de trouble à l’ordre public et les sortants de prison".
    Le ministère de l’Intérieur n’a quant à lui jamais répondu aux interpellations des différentes
    associations.
    "Il n’y a clairement pas de volonté politique d’arrêter les placements en détention malgré les
    risques encourus par les personnes enfermées et malgré le risque de santé publique", tonne Dovid Rohi.

    2020-03-18
    Lille
    Coronavirus à Lille : Les pensionnaires oubliés des centres de rétention
    20 minutes / Mickaël Libert / https://www.20minutes.fr/lille/2743151-20200318-coronaviruslille-
    pensionnaires-oublies-centres-retention

    Dans les centres de rétention administrative (CRA), la situation inextricable des personnes en
    attente de reconduite à la frontière
    Les CRA fonctionnent à huis-clos (illustration) - S. Ortola / 20 Minutes
    Retenus à défaut d’être renvoyés. En raison du confinement lié à l’épidémie de coronavirus, il n’y
    a pas que l’économie qui tourne au ralenti. Les services administratifs ne sont pas épargnés ainsi
    que les tribunaux. Retenues dans des centres de rétention administrative (CRA), les personnes en
    situation irrégulière sur le sol français faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire
    (OQTF) sont dans le flou. Ni libérés, ni expulsés, certains de ces sans papiers ont entamé une grève
    de la faim.
    « Je devais être renvoyé au Maroc il y a quelques jours mais les vols ont été annulés. Alors on me
    garde ici et on ne me dit rien », explique par téléphone à 20 Minutes un jeune homme retenu dans
    un CRA du département. Lui était volontaire pour rentrer dans son pays d’origine, ce qui n’est pas
    le cas de ses nombreux compagnons de galère. « On est beaucoup ici. Certains avaient une famille,
    un logement ou un travail. On se retrouve enfermés sans même savoir ce que l’on va faire de
    nous », poursuit le jeune marocain.
    « Ils n’ont aucune perspective d’éloignement »
    Depuis que les mesures de confinement ont été renforcées pour lutter contre le coronavirus, les
    accès aux centres de rétention ont été fermés à toutes les personnes extérieures. « Ni les
    associations, ni les avocats ne peuvent entrer pour voir les personnes retenues qui, en plus, n’ont
    aucune perspective d’éloignement », regrette maître Emilie Dewaele, avocate spécialisée dans le
    droit des étrangers.
    Et l’avocate n’est pas la seule à s’inquiéter de la situation des personnes en CRA. La Ligue des
    Droits de l’homme (LDH) et le bâtonnier de l’ordre des avocats de Lille ont chacun écrit une lettre
    au préfet pour l’alerter. « Il nous semble nécessaire de lever les mesures de rétention après avoir
    examiné les personnes et pris les mesures pour assurer dans de bonnes conditions une garantie
    sanitaire », écrit la LDH.
    Des audiences au compte-gouttes et en visioconférence
    Libérer ces personnes ? Pas si facile. « Mardi, il n’y a eu qu’une seule audience du juge des libertés
    au cours de laquelle quelques personnes ont été libérées, assure maître Dewaele. Et ces audiences
    ne se font qu’en visioconférence et seulement pour les personnes qui étaient convoquées »,
    déplore-t-elle.
    Selon l’avocate et le jeune homme retenu au CRA, il n’y a pas de mesure particulière concernant
    l’épidémie. Contactée par 20 Minutes à ce sujet, la préfecture n’a pas donné suite. Dans le seul CRA
    de Lesquin, près de l’aéroport, plus de 70 personnes sont actuellement retenues. « Certains ont
    d’ailleurs entamé une grève de la faim pour qu’on ne les laisse pas dans cette situation », assure
    maître Dewaele.

    2020-03-17
    Toulouse
    Suspicion de coronavirus au Centre de Rétention de Cornebarrieu : les associations veulent la libération des détenus
    Corinne carrière / France 3 / https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/hautegaronne
    toulouse/suspicion-coronavirus-au-centre-retention-cornebarrieu-associationsveulent-
    liberation-detenus-1801732.html
    Centre de rétention administrative de Cornebarrieu-salle de déambulation / © DDM/Frédéric Charmeux

    Ce lundi, deux personnes étrangères retenues au centre de rétention administrative de
    Cornebarrieu, près de Toulouse, sont placées en isolement en raison de suspicion de
    contamination au coronavirus. Des associations demandent de "libérer en urgence" les 63
    étrangers enfermés dans le centre.
    Dans un communiqué, plusieurs associations qui viennent en aide aux étrangers enfermés au
    centre de rétention administrative (CRA), déclarent qu’il est "urgent de libérer l’ensemble des
    étrangers enfermés au centre de rétention de Cornebarrieu".
    Un risque pour les étrangers enfermés et le personnel
    Anita Bouix, avocate et membre de l’association ADE (association des avocats de Toulouse)
    s’inquiète du risque de propagation. D’autant plus que, selon cette avocate, une nouvelle personne
    a été admise au centre de rétention ce lundi 16 mars, malgré la suspicion de coronavirus.
    En maintenant des étranger.e.s dans un lieu confiné dans lequel ils et elles ont été en contact avec
    des personnes malades, l’administration fait courir un risque de contamination à l’ensemble des
    étranger.e.s retenu.e.s ainsi qu’au personnel du centre.
    Toujours pour les associations, cette situation : "porte également atteinte à la dignité de
    l’ensemble des retenu.e.s et méconnaît de manière totalement injustifiée l’impératif
    constitutionnel de santé publique".
    Contactée, la préfecture d’Occitanie se refuse à confirmer ces cas estimant que l’Agence Régionale
    de Santé (ARS) Occitanie est la "seule habilitée à répondre."
    Les associations réclament la libération des 63 étrangers retenus au CRA
    Si la cour d’appel de Toulouse n’ordonne pas aujourd’hui la libération des 63 personnes
    enfermées, par le biais de l’aide des avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE),
    les associations vont déposer dès demain une demande de remise en liberté.
    Anita Bouix précise que pour des raisons sanitaires, il est impensable de maintenir ces personnes
    au centre de rétention. Elles ont toutes la possibilité de se loger à l’extérieur et de rester confiné
    pour se protéger et protéger les autres du Covid-19.
    Les frontières sont aujourd’hui fermées et les conditions légales permettant le maintien en centre
    de rétention de ces personnes ne sont manifestement plus réunies.
    C’est surprenant que la Ministre de la Justice ait compté les procédures de prolongation de la
    rétention des étranger.e.s parmi les contentieux essentiels qui doivent être maintenus malgré la
    fermeture des tribunaux.
    Les services de l’Etat que "toutes les mesures adéquates ont donc été prises pour répondre aux
    exigences sanitaires de limitation de la propagation du virus. Il n’existe donc aucune raison
    sanitaire justifiant une telle libération."
    Les cours d’appel de Bordeaux et Paris auraient pris des décisions contraires au motif de l’intérêt
    général et afin de respecter les consignes données par le président de la République.
    Dans ces conditions et avant que la situation ne devienne intenable, seule la libération de
    l’ensemble des étranger.e.s retenu.e.s en centre de rétention permettra de concilier l’impératif de
    santé publique avec le respect de la dignité, l’intégrité physique et le droit à la santé de ces
    personnes.
    Pour l’association la Cimade, c’est du "grand n’importe quoi".
    Depuis les annonces du président de la République pour lutter contre la propagation du
    coronavirus, l’association la Cimade n’est plus en mesure d’intervenir au centre de rétention.
    Les personnes retenues n’ont de ce fait plus aucune assistance juridique. "Les audiences
    s’effectuent sans les personnes, impossible de vérifier les conditions de régularité des procédures,
    c’est du grand n’importe quoi" nous précise un bénévole de la Cimade.
    La loi prévoit pourtant « qu’un étranger ne peut être placé ou maintenu en rétention que pour le
    temps strictement nécessaire à son départ".
    Selon ce bénévole, les personnes actuellement au centre de rétention de Lesquin, refusent
    désormais de fréquenter le réfectoire de peur d’être contaminées.
    La situation est complexe et met en danger ces personnes : "Elles n’ont pas de masques à leur
    disposition et le personnel de surveillance semble peu équipé pour se protéger. Enfin, le médecin
    de l’office français d’immigration et d’intégration n’effectue plus de visite".
    Mesures de prévention renforcées dans les établissements pénitentiaires
    Le ministère de la justice demande aux établissements pénitentiaires de renforcer la prévention
    face à l’épidémie de coronavirus :
    • Les activités en milieu confiné, enseignement, activités socio-culturelles, sport, seront
    suspendues.
    • Les promenades et activités sportives en plein air ou en espace non confiné seront
    maintenues avec les aménagements nécessaires.
    • Il en ira de même pour le travail et la formation professionnelle dans les espaces
    permettant de respecter les mesures barrière.
    • Des mesures particulières seront mises en oeuvre pour les visites : parloirs limitation du
    nombre de visiteurs, limitation des visites d’enfants et de personnes
    vulnérablvulnérables.
    L’activité dans les services de placement de la protection judiciaire de la jeunesse sera maintenue
    avec des mesures de précaution : suspension des activités collectives à l’extérieur des
    établissements et contrôle sanitaire étroit des activités collectives à l’intérieur des établissements.

    2020-03-17
    Toulouse
    Coronavirus : la tension monte au centre de rétention administrative de Cornebarrieu

    Au centre de rétention administrative de Cornebarrieu, deux hommes auraient été mis à l’isolement suite à une suspicion de cas de coronavirus. L’angoisse des personnes en rétention
    augmente d’heure en heure, explique Sarra, une jeune Algérienne.
    Deux cas de coronavirus auraient été détectés au CRA de Cornebarrieu / DDM Archives
    (Je n’ai pas accès à la totalité de l’article)

    2020-03-17
    « Sans papiers » en rétention : les remises en liberté s’intensifient
    Olivier Bertand / Médiapart

    Avec la pandémie, les appels se multiplient pour vider les centres de rétention où des « sanspapiers
     » sont enfermés : trop dangereux, inutile avec la fermeture de frontières. Si l’administration reste sourde, de plus en plus de juges libèrent.
    Dans le centre de rétention administrative (CRA) de Lesquin, près de l’aéroport de Lille, des
    hommes ont arrêté de fréquenter le réfectoire. « Au moins un cas de coronavirus » aurait été
    détecté, selon eux. Ils ont peur, sont en grève de la faim (comme à Lyon) et veulent que cela se
    sache. « On préfère mourir de faim que de cette merde », écrivent-ils dans un texte. Joint par
    téléphone, Kheir-Eddine (26 ans) raconte : « Vendredi, un avocat a dit à l’un de ses clients que son
    audience était reportée parce qu’on avait trouvé un cas au centre. Tout le monde a paniqué. Un
    policier a essayé de nous rassurer en nous disant que c’était juste une suspicion ». Dans les CRA,
    où la France enferme les « sans-papiers » qu’elle compte expulser, les agents portent désormais
    des masques, des gants, utilisent du gel.
    « Nous, on est enfermés à 18 et on n’a rien, poursuit Kheir-Eddine. Des gens sont arrêtés dans le
    métro, dans le tramway, on ne sait pas d’où ils arrivent, on a peur quand ils débarquent. Même les
    policiers, on ne veut plus qu’ils s’approchent de nous. » L’un de ses camarades, Sidi-Mohamed,
    ajoute que les salariés de l’Ordre de Malte, chargés à Lesquin du soutien juridique, « ont peur de
    parler avec les détenus [sic], ils ne s’approchent plus ».
    La Cimade, qui apporte de l’aide juridique aux étrangers en CRA, a décidé pour sa part
    d’y « suspendre ses activités ». Les autres associations réfléchissent à la même mesure. « Dès
    vendredi, nous avons interpellé les pouvoir publics, le ministre de l’intérieur, pour demander la
    fermeture de tous les centres de rétention, précise David Rohi, responsable rétention à la
    Cimade. Dans un contexte où la fermeture des frontières empêche de toute façon les éloignements,
    il faut éviter de propager le virus dans des lieux où, malgré la bonne volonté, la promiscuité, les
    contacts, empêchent de protéger les personnes. Dans plusieurs centres, des malades très
    vulnérables restent enfermés alors qu’ils seraient extrêmement exposés si l’épidémie se
    répandait. »
    De nombreux avocats, des organisations, lancent des appels à vider les centres de rétention, dont
    la raison d’être, la préparation de l’éloignement d’étrangers, a momentanément disparu. Dès le 25
    février, la Direction générale des étrangers en France a fait savoir aux greffes des juges des libertés
    et de la détention « l’arrêt complet des transferts vers l’Italie ». Puis le Maroc et l’Algérie ont
    interrompu toutes leurs liaisons maritimes et aériennes en provenance ou à destination de la
    France. L’espace Schengen s’est à son tour fermé hier.
    « À l’intérieur même de l’Union européenne, d’autres pays ferment leurs frontières intérieures,
    relève Flor Tercero, avocate toulousaine, membre d’Avocats pour la défense des droits des
    étrangers (ADDE). L’Allemagne, le Danemark, la Tchéquie, l’Autriche… Il faut remettre en liberté
    toutes les personnes que l’on ne peut plus éloigner. Elles ne sont pas enfermées pour des délits
    mais pour permettre leur éloignement rapide. Si ce dernier devient impossible, elles n’ont rien à
    faire en rétention. On met les gens en danger sans raison. »
    Au CRA de Toulouse justement, deux personnes retenues ont été placées à l’isolement lundi en
    raison d’une suspicion de contamination. Le Cercle des voisins, collectif de citoyens mobilisés
    autour du centre, a lancé une pétition et cosigné (avec Médecins du monde, le Gisti, le Syndicat
    des avocats de France…) un texte qui dénonce « un risque de contamination à l’ensemble des
    étrangers retenus ainsi qu’au personnel du centre ». Ils trouvent « particulièrement surprenant
    que la ministre de la justice ait compté les procédures de prolongation de rétention parmi les
    contentieux essentiels qui doivent être maintenus malgré la fermeture des tribunaux ».
    Une juge des libertés et de la détention toulousaine, tenant compte pour sa part de la situation, a
    ordonné dimanche les remises en liberté de deux personnes, leur éloignement ne
    pouvant « intervenir à bref délai ». D’autres décisions de justice commencent à aller dans ce sens
    et les CRA de plus petites tailles, Nîmes, Sète, Nice, commencent à se vider.
    Des magistrats prennent leurs responsabilités lorsque l’administration s’obstine, malgré le
    danger qu’elle fait courir aux personnes. La cour d’appel de Bordeaux a ainsi libéré lundi soir un
    Camerounais dont la rétention venait d’être prolongée de trente jours. Après avoir auditionné
    l’homme par visioconférence « en raison de l’épidémie de coronavirus », la magistrate a rappelé
    que « l’autorité judiciaire conserve la possibilité d’interrompre à tout moment la prolongation du
    maintien en rétention lorsque les circonstances de droit ou de fait le justifient ». En l’occurrence,
    ici, les « perspectives d’éloignement […] fortement compromises » et les « risques de
    contamination accrus dans un contexte de pandémie mondiale due au coronavirus ».
    À Paris, une vice-présidente du tribunal judiciaire a rendu dimanche une ordonnance longuement
    motivée pour refuser la prolongation de rétention d’un Tunisien. En décidant de maintenir des
    reconduites à la frontière, écrit-elle, l’administration « prendrait le risque de faire entrer le
    virus […] dans un pays où les infrastructures sanitaires sont déjà fragiles ». La mise à exécution
    d’une mesure d’éloignement, poursuit-elle, « alors que le premier ministre Édouard Philippe a
    appelé dans son discours le 14 mars à adopter un comportement responsable et
    solidaire », serait « disproportionnée au regard du but poursuivi et du danger qu’elle fait courir à
    la population française et mondiale ». Après un appel du procureur, la cour d’appel de Paris a
    considéré à son tour que le maintien en rétention « contredirait les directives de l’Organisation
    mondiale de la santé ».
    À Marseille, la justice est plus lente à saisir l’enjeu sanitaire. Lundi, toutes les demandes de
    prolongation ont été accordées. Il est vrai que la juge des libertés et de la détention de permanence
    cette semaine, surnommée « Madame 100 % », ne libère quasiment jamais. Lundi, seuls les retenus
    disposant d’interprètes ont pu comparaître devant elle. Les autres ont été renvoyés au CRA, jugés
    sans avoir le droit d’être entendus.
    Dans le centre, seul un parloir sur quatre reste à disposition. Des parents venus à 14 heures ont
    patienté jusqu’à 17 h 30 hier sans pouvoir entrer. Le rythme des arrestations a ralenti ; hier, seule
    une personne sortant de maison d’arrêt a été placée en rétention. Ceux qui arrivent avant 18
    heures passent devant un médecin. Les autres sont placés dans une cellule d’isolement jusqu’au
    matin. Les trois quarts des policiers portent des masques, mais les retenus n’en ont pas. « Ils
    savent, souffle l’un des salariés, que les frontières sont fermées mais on les garde ici sans
    protection. C’est une situation très angoissante pour eux. »
    Depuis mercredi 18 mars, toutefois, les remises en liberté s’intensifient, avec de fortes disparités
    d’un centre de rétention à l’autre. De plus en plus de juges des libertés et de la détention refusent
    les prolongations demandées par des préfectures malgré la pandémie. Leurs décisions s’appuient
    sur le risque de contagion autant que sur l’absence de perspectives d’éloignement. Quelques CRA
    sont fermés ou sur le point de l’être. À Strasbourg et Hendaye par exemple (les effectifs de police
    ont été redéployés vers les frontières). À Sète, il ne reste mercredi soir que 7 personnes retenues
    (5 ont été libérées dans la journée).
    La Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, a d’ailleurs
    demandé mardi au gouvernement « de procéder sans délai à la fermeture temporaire des centres
    et locaux de rétention administrative ». Elle souligne « l’absence totale d’information de la
    population retenue », l’hébergement collectif dans la promiscuité, « le maintien de la restauration
    collective et un défaut complet de protection ». Dans de telles conditions, souligne-t-elle, « l’Etat
    manque à son obligation de protéger à la fois ses agents et les personnes qu’il a lui-même placées
    sous sa garde ».
    Dans certains centres, la police aux frontières se montre désormais favorable elle-même à la
    fermeture. Mais les préfectures refusent pour l’instant. La situation devient pourtant difficile à
    gérer pour les policiers, et une partie des associations et entreprises qui interviennent à l’intérieur
    ont fait jouer leur droit de retrait ou semblent sur le point de le faire. Cela concerne le conseil
    juridique, les demandes d’aide au retour, l’achat de produites de première nécessité, le ménage,
    la nourriture... Pour la santé, les médecins ne prennent plus que les urgences afin de limiter
    déplacements et contacts.
    En revanche, alors que les restaurants sont fermés à l’extérieur, les réfectoires restent ouvert dans
    les centres. Mais une partie des retenus ne veulent plus y aller. À Marseille une partie d’entre eux
    se sont rebellés, une porte a été enfoncée et des renforts ont dû être appelés. Le calme semble
    revenu ce soir. Parce que des demandes de remise en liberté ont été effectuées pour tout le monde
    compte tenu du risque sanitaire. Les retenus s’accrochent à cet espoir.

    2020-03-17
    Lille
    Coronavirus : grève de la faim au centre de rétention de Lille-Lesquin
    Depuis l’annonce, vendredi 14 mars, qu’au moins un cas de coronavirus a été détecté au Centre de
    rétention administrative Lesquin, les étrangers retenus refusent de s’alimenter pour demander
    leur remise en liberté.
    Clémence de Blasi

    Les Centres de rétention administrative, lieu de grande promiscuité, sont dans une situation critique avec
    la pandémie en cours. Ici le CRA de Saint-Exupéry, près de Lyon. Photo : N.Barriquand / Mediacités.
    Soit on meurt de faim, soit on meurt du coronavirus, résume Ahmed, 35 ans, enfermé depuis 14
    jours au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Lesquin, au sud de Lille. On a tous très peur,
    ce sont nos vies qui sont en jeu. Ici, c’est la panique et tout le monde s’en fout : on s’est adressés à
    plein de gens et personne ne nous répond. Pour qu’on nous écoute, je ne vois pas d’autre moyen
    que la grève de la faim… » Cet Algérien, père de deux enfants, vit en France depuis une dizaine
    d’années. Comme les autres personnes retenues près de l’aéroport de l’agglomération lilloise, il
    attend avec angoisse d’être fixé sur son sort.
    « La personne infectée a d’abord été placée à l’isolement, puis évacuée en ambulance la semaine
    dernière, raconte Kheir-Eddine, 26 ans. Depuis, les policiers ont des masques, des gants, du gel.
    Nous, rien du tout à part du savon : on ne peut pas vraiment se protéger. Le stress nous rend
    malades, on ne sort plus de nos chambres. » Le jeune homme, né en Algérie lui aussi, attend depuis
    35 jours sur le site de Lesquin, après cinq ans passés en France sans papiers.
    « Tout est fermé : il n’y a plus d’activités, nous ne pouvons plus recevoir de visites de nos proches,
    ni des associations pour l’assistance juridique. Les audiences avec le juge ont lieu par
    visioconférence, c’est compliqué. Le centre n’a même pas été désinfecté. Tout ce que nous pouvons
    faire, pour éviter d’être malades, c’est de ne plus aller dans les espaces collectifs. Je n’ai pas mangé
    depuis quatre jours. Et tant que je ne serai pas libéré, je vais continuer », poursuit-il.
    « A quoi bon nous garder ? »
    Ouvert en novembre 2006, le CRA de Lille-Lesquin peut retenir jusqu’à 86 personnes. Selon nos
    informations, 70 hommes environ y seraient actuellement enfermés. Dans un communiqué
    commun rédigé lundi, ceux-ci déplorent notamment le report de nombreuses audiences du juge
    des libertés et de la détention. « C’est à l’occasion de ces audiences que nous pouvons être libérés.
    Et nous ne pouvons pas rester enfermés sans autorisation du juge, écrivent-ils. La plupart des
    liaisons internationales en avion sont annulées. Si dans tous les cas nous ne pouvons pas être
    expulsés, à quoi bon nous garder ? »
    « Les seules infos que nous avons, c’est à la télé. Les policiers ne nous disent rien, ils sont sympas
    mais ne peuvent rien faire pour nous. Il faut qu’une décision soit prise. Nous avons tous signé une
    demande de remise en liberté, envoyée au juge. A l’extérieur, nous avons des logements, on
    pourrait se confiner. Ici, des gens continuent d’arriver, nous ne sommes pas en sécurité », déplore
    Kheir-Eddine.
    Jointe par Mediacités, la direction du CRA ne s’est pas encore exprimée sur la situation. Dans les
    centres de Vincennes (Val-de-Marne), du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) ou de Lyon (Rhône),
    d’autres actions (grèves de la faim, blocages, tentatives d’évasions collectives, départs de feu) sont
    également menées.
    Fermeture des frontières
    La durée de rétention maximum dans les CRA est de 90 jours. D’après un rapport publié en 2018
    par plusieurs associations (la Cimade, France terre d’asile, Ordre de Malte France notamment), la
    durée moyenne de rétention au CRA de Lille-Lesquin est de 10,1 jours. Avec la pandémie, des
    associations multiplient les appels à vider les centres de rétention, dans lesquels le virus pourrait
    rapidement se propager. Elles évoquent notamment une mise en danger liée à la promiscuité.
    « Plusieurs personnes ont été libérées du CRA aujourd’hui, note Sophie Danset, avocate au barreau
    de Lille, coordinatrice de la permanence étrangers cette semaine. Deux moyens ont été retenus :
    l’incompatibilité de la rétention, compte tenu de la crise sanitaire, et l’absence de perspective
    d’éloignement avec la fermeture des frontières. » A situation exceptionnelle, réponse
    exceptionnelle : dans les prochains jours, le centre de rétention administrative de Lille-Lesquin
    pourrait bien être amené à se vider. Selon nos confrères de Mediapart, ceux de Nîmes, Sète et Nice
    commencent à l’être dès aujourd’hui.

    2020-03-16
    Nîmes
    Coronavirus à Nîmes : le tribunal et la cour d’appel réduisent considérablement leur activité
    Midi Libre / https://www.midilibre.fr/2020/03/16/coronavirus-a-nimes-le-tribunal-et-la-courdappel-
    reduisent-considerablement-leur-activite,8803639.php

    Face à l’épidémie, la cour d’appel et le tribunal judiciaire réduisent considérablement leur activité.
    Le tribunal judiciaire et la cour d’appel viennent d’adapter leur fonctionnement à l’épidémie de
    Coronavirus qui sévit actuellement. Ce lundi soir, le premier président de la cour d’appel de
    Nîmes, lors d’un entretien téléphonique a indiqué qu’une série de réunions s’était tenue ce lundi
    16 mars pour organiser les nouvelles de mesurees destinées à limiter la propagation du virus.
    Michel Allaix a indiqué en substance que seuls les contentieux les plus urgents seraient maintenus
    comme les audiences concernant le contentieux de la détention. Sauf urgence, les audiences de la
    chambre des appels correctionnels seront reportées. La chambre de l’instruction qui examine
    notamment les demandes de remises en liberté sera maintenue, a expliqué le premier président
    qui avait préparé depuis plusieurs jours un plan de continuité. Les audiences qui concernent les
    personnes placées en hospitalisation d’office devraient être maintenues pour analyser la situation
    des personnes placées en psychiatrie. De la même façon, la question des personnes placées au
    centre de rétention administrative (CRA) et devant passer devant un juge des libertés et de la
    détention continuera d’être examinée par les JLD, a indiqué la première présidence de la cour
    d’appel déclinant localement une circulaire de la Garde des Sceaux. Sauf urgence toujours, la
    chambre des mineurs est appelée à réduire son activité, a-t-on appris ce lundi soir. " Nous
    organisons par ailleurs des remontées d’information à la chancellerie, ce qui nécessite la rédaction
    de rapports et le maintien d’une équipe administrative à la cour d’appel", a ajouté Michel Allaix.

  • publié le 24/01/2020 ; publié le 24/01/2020 ; publié le 24/01/2020

    Coronavirus : un test de dépistage disponible en France

    Un test de dépistage du Coronavirus qui sévit actuellement en Chine sera proposé la semaine prochaine dans toute la France.

    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-un-test-de-depistage-disponible-en-france_3798209.html

    Aucun cas n’a pour l’instant été détecté, mais les autorités sanitaires françaises préfèrent prendre les devants, en cas de contamination. Un test de dépistage, mis au point en Allemagne est déjà disponible à Paris et à Lyon, et le sera dans le reste de la France la semaine prochaine.

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    Coronavirus : quand la peur accélère les demandes de tests de dépistage
    David Pauget, publié le 28/02/2020
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/ou-faire-le-test-quand-la-peur-accelere-les-demandes-de-depistage-du-corona

    Dimanche dernier, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé plusieurs mesures afin de se préparer à une possible « épidémie ». Parmi celles-ci, l’augmentation du « nombre de laboratoires équipés en tests de diagnostic pour atteindre une capacité de plusieurs milliers d’analyses par jour et sur tout le territoire, contre 400 aujourd’hui ».

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    Coronavirus. Durée du confinement, nombre de masques et de tests : Olivier Véran fait le point
    avec AFP , le 21/03/2020
    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-duree-du-confinement-nombre-de-masques-et-de-tests-olivier-

    « Nous avons fait le choix d’un usage rationnel des tests, ils ne servent pas à mesurer mais à contenir l’épidémie », a rappelé Olivier Véran. Avant de réaffirmer que le gouvernement entendait se donner les moyens « d’évoluer rapidement sur la stratégie de dépistage » pour pouvoir « multiplier les tests au moment où le confinement sera levé ». « Quand je dis multiplier, cela veut dire multiplier. Nous travaillons avec l’ensemble des industriels pour augmenter nos capacités dans les plus brefs délais », a-t-il insisté.

    • Pangolin Production
      Où sont les masques ? - YouTube
      https://www.youtube.com/watch?v=GCSjpYVC9Dw

      Le 23 février dernier, Olivier Véran assurait que la France était prête à affronter l’épidémie de coronavirus. Entretenant cette fiction de préparation, le gouvernement a promis pendant trois semaines, aux professionnels (médecins, hospitaliers, pharmaciens, soignants des EHPAD, pompiers, policiers...), des équipements de protection basiques, à commencer par les masques, qui ne sont jamais arrivés, ou au compte-gouttes. Le 20 mars, Olivier Véran a finalement reconnu à l’Assemblée que la France n’était pas préparée, et le 21 mars en conférence de presse que les stocks de masques étaient peu fournis. Retrouvez dans ce document trois semaines de déclarations pour le moins étranges, sinon oxymoriques, qui ont réduit les professionnels de santé à une attente toujours vaine, et les ont exposés, avec leurs patients, à un risque toujours plus élevé. Il y avait des masques et en même temps il n’y en avait pas. La France était prête et en même temps elle ne l’était pas. Ah, si les envolées compassionnelles et le lyrisme louangeur, promulguant l’héroïsme de nos soignants, avaient pu se traduire en masques, tests, blouses, gel et gants : mais après tout qu’y peut le gouvernement ? Vous savez bien que les français sont irresponsables.

  • Coronavirus : Les Espagnols, confinés, sont sortis aux fenêtres pour applaudir les personnels soignants
    Pierre Desorgues, TV5 Monde, le 15 mars 2020
    https://information.tv5monde.com/info/coronavirus-les-espagnols-confines-sont-sortis-aux-fenetres-po
    https://www.youtube.com/watch?v=EbYZW9st0c0

    Coronavirus. Sur les réseaux sociaux, des appels à applaudir les soignants depuis sa fenêtre
    Camille RIVIECCIO, Ouest France, le 17 mars 2020
    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-sur-les-reseaux-sociaux-des-appels-applaudir-les-soignants-

    #Espagne #balcons #coronavirus

    • Pour que le message soit plus clair, je vous suggère de chanter, tous les soirs 20h à nos fenêtres :

      On est là, On est là,
      Même si Macron ne veut pas nous on est là,
      Pour l’honneur des infirmières, pour des hôpitaux meilleurs,
      Même si Macron ne veut pas nous on est là

      #France

    • #casserolada #cacerolada
      On a aussi beaucoup de refus à exprimer !

      Appel à des cortèges de fenêtres : tous les soirs à 20h crions notre rage ! - Rebellyon.info
      https://rebellyon.info/Appel-a-des-corteges-de-fenetres-22015

      Suite à l’annonce des mesures de confinement visant à enrayer l’épidémie de Covid19, rappelons aux gouvernements successifs leur responsabilité dans la casse de l’hôpital public : suppression massive de postes, de lits, fermetures d’hôpitaux, manque de matériel, gestion managérial catastrophique ! Aujourd’hui nous risquons de payer très cher ces politiques criminelles. La santé n’est pas une marchandise, l’hôpital n’est pas une entreprise.

      Comme toujours, ce sont les précaires qui sont les plus exposé.e.s : celles et ceux pour qui le télé-travail est impossible mais que les capitalistes continuent à exploiter avec les encouragements du gouvernement. Pour préserver la santé du capital, gouvernements et patrons sont prêts à mettre la santé de millions de travailleurs/euses en danger tout en interdisant de se rendre aux enterrements. Leur cynisme est insupportable.

      Plus largement, le mode de vie qu’impose le capitalisme montre aujourd’hui plus que jamais sa dangerosité pour l’humanité. Cette nouvelle pandémie et ses conséquences sont le résultat d’un mode de production en roue libre : déforestation, urbanisation et industrialisation effrénées, inégalités croissantes etc. sont autant de facteurs déterminants dans le développement et la propagation de ce type de virus.

  • Coronavirus. Inquiets, les salariés des Chantiers de l’Atlantique refusent de prendre leurs postes
    Ouest-France | Matthieu MARIN. Publié le 17/03/2020
    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-inquiets-les-salaries-des-chantiers-de-l-atlantique-refusen

    Ce mardi matin 17 mars, des centaines de salariés des Chantiers de l’Atlantique, à Saint-Nazaire, ont refusé d’« embarquer » à bord des paquebots en construction. Parmi ces monstres des mers, le luxueux Celebrity Apex, qui doit être livré et prendre le large en fin de semaine. « L’équipage à bord est constitué d’environ 3 000 personnes, constate Alain Lebrun, de la CGT. Chaque jour, 150 salariés des Chantiers ou sous-traitant y montent pour les finitions. »

    Alors que lundi soir 16 mars, le président de la République Emmanuel Macron a déclaré un confinement quasiment général, en pleine épidémie de coronavirus covid-19, les salariés se demandent pourquoi les Chantiers de Saint-Nazaire restent ouverts. « On ne refuse pas de travailler, mais les gars sont inquiets, complète Jean-Michel Martin, également de la CGT. Salariés et sous-traitants, on est plus de 10 000 sur le site. Alors qu’on interdit les rassemblements, qu’on demande aux gens de rester chez eux et de ne même pas aller dans les parcs, ici on se côtoie tous. Pas de gel, pas de masques. La direction n’a proposé que des mesurettes ! »

    • Saint-Nazaire. Coronavirus. Les Chantiers de l’Atlantique ferment leurs ateliers de fabrication
      Matthieu MARIN. Publié le 17/03/2020 à 13h34
      https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/saint-nazaire-coronavirus-les-chantiers-de-l-atlantique-ferment-leurs-a

      Environ un millier d’ouvriers ont été placés en « ARTT employeur », ce mardi midi 17 mars, jusqu’à la fin de semaine. Ce matin, ils étaient plusieurs centaines à avoir refusé de prendre leur poste.

      « Nous fermons les ateliers de fabrication jusqu’à la fin de semaine, annonce la direction des Chantiers de l’Atlantique, ce mardi midi 17 mars. Cela concerne la tôlerie, la fabrication des sous-stations électriques, ainsi que la fabrication des cabines dans la zone de Brais. »

      Environ 1 000 salariés sont concernés. Ils sont placés en « ARTT employeurs », cette partie des jours de réduction du temps de travail qui sont choisis par l’employeur. Cette mesure ne concerne pas les fournisseurs qui travaillent à bord des navires, soit « environ 2 000 personnes », issues de plusieurs dizaines d’entreprise.
      (...)
      La direction des Chantiers de l’Atlantique rappelle qu’elle n’est pas concernée à ce jour par les possibilités de chômage partiel. « Notre carnet de commandes est plein, nous avons du travail. Nous devons aussi penser à ne pas compromettre l’avenir de l’entreprise. »

    • Coronavirus. À Saint-Nazaire, l’activité des Chantiers de l’Atlantique ralentit
      Yann LEON. Publié le 18/03/2020
      https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-saint-nazaire-l-activite-ralentit-aux-chantiers-de-l-atlant

      (...) Vendredi, le comité social et économique du chantier naval doit se réunir. La CGT compte bien demander de nouveau sa fermeture, y compris aux sous-traitants, et le maintien des salaires. « Beaucoup de salariés ne comprennent pas qu’on ne ferme pas le site, explique Sébastien Benoît de la CGT. La direction a un temps de retard et n’est pas capable d’imposer aux entreprises sous-traitantes et aux salariés qui le souhaitent de rester à la maison. »

      Force ouvrière demande aussi la fermeture, ainsi que la mise en place du chômage partiel. « Nous ne sommes pas une entreprise vitale. Notre activité peut, pendant un temps, être à l’arrêt, plaide Nathalie Durand-Prinborgne de FO. S’il y a besoin de rattraper les quinze jours à un mois d’arrêt, la direction sait que les salariés le feront. D’autant que les armateurs ne vont pas faire grand-chose des bateaux pour l’instant. » (...)