*Turkey to open Idlib border and allow Syrian refugees free passage to Europe* ❝Route out of…

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  • ***ATTENTION ! C’EST PROBABLEMENT UNE FAKE-NEWS, VOIR PLUS BAS DANS CE FIL DE DISCUSSION !***

    La #cruauté de cette #Europe qui perd toute #humanité à ses #frontières...
    Bulgaria Floods Evros River to Prevent Migrants Storming Greek Borders

    Bulgaria Floods Evros River to Prevent Migrants Storming Greek Borders
    At the request of Greece, Bulgaria opened an Evros River dam located on its territory on Monday in order to cause intentional flooding and make it more difficult for migrants amassed at the Greek-Turkish border to cross the river.

    The opening of the #Ivaylovgrad Dam accordingly resulted in rising levels of the Evros River, Star TV reported.

    As the standoff between thousands of migrants and refugees on the Turkish side of the Evros and Greek security forces continues, PM Kyriakos Mitsotakis met his German counterpart Angela Merkel in Berlin and stressed that Greece and Europe cannot be blackmailed.

    He pointed out that if the Turkish President wants a review of the EU-Turkey agreement on migration “which he has, himself, effectively demolished,” then he must take the following actions: Remove the desperate people from Evros and stop spreading disinformation and propaganda.

    The Greek PM suggested that Erdogan should also examine other possible improvements, such as joint patrols to control the flow of migrants at the Turkish border. He also pointed out that the repatriation of those who illegally enter Greece should be possible from mainland Greece, as well as the islands.

    ”Greece has always recognized and continues to recognize that Turkey has played a crucial role in the management of the refugee issue — but this can’t be done using threats and blackmail,” he added.

    https://greece.greekreporter.com/2020/03/10/bulgaria-floods-evros-river-to-prevent-migrants-storming-greek

    #asile #migrations #réfugiés #Bulgarie #Evros #Grèce #fleuve_Evros #barrage #environnement_hostile #ouverture #barrage_hydroélectrique #inhumanité #inondation #noyades #dangers #dangerosité

    Le barrage en question...

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    Ajouté à ce fil de discussion :
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    • Bulgaria opens dam in Evros – Water level rises closing passage for illegal immigrants

      Greece is taking every measure necessary to demonstrate its determination to guard the borders of Europe.
      Τhe passage for migrants from the Evros river became even more difficult as the dams from Bulgaria opened and water levels began to rise.

      The Bulgarian authorities, at Greece’s request, proceeded forward with the action.

      Greece is taking every measure necessary to demonstrate its determination to guard the borders of Europe.

      The Ivailograc Dam releases even greater quantities of water from noon onwards, resulting in the rising levels of the Arda and Evros rivers.

      http://en.protothema.gr/bulgaria-opens-dam-in-evros-water-level-rises-closing-passage-for-ille

    • Non, la Bulgarie n’a pas ouvert un barrage pour aider la Grèce à stopper les migrants

      De nombreux sites internet et comptes d’extrême droite affirment que « la Bulgarie a ouvert [lundi 9 mars] un barrage pour faire monter le niveau du fleuve Evros » et ainsi empêcher les migrants de franchir la frontière turco-grecque. Faux, selon le gouvernement bulgare. Des relevés au barrage d’Ivaylovgrad et des images satellites contredisent également cette affirmation.

      « Les autorités bulgares, à la demande de la Grèce, ont ouvert le barrage d’Ivaïlovgrad, de sorte que le fleuve Evros qui délimite une majeure partie de la frontière gréco-turque soit en crue, plus difficile à traverser à pied (...) Voici un bel exemple de la solidarité européenne », écrit le site d’extrême droite FL24.

      L’affirmation, relayée lundi 9 mars par la chaîne grecque Star TV, a été reprise le 11 mars par les sites Valeurs Actuelles et Fdesouche, par un porte-parole de Génération identitaire et par de nombreux sites anglophones, comme ici et ici.


      « La Bulgarie n’a pas reçu de demande de la Grèce pour un lâcher contrôlé au barrage d’Ivaylovgrad », a déclaré à l’AFP Ivan Dimov, conseiller de la ministre bulgare des Affaires étrangères Ekaterina Zaharieva.

      Ce barrage est situé sur la rivière Arda, affluent du fleuve Evros, à quelques kilomètres en amont de la frontière bulgaro-grecque, et à une trentaine de kilomètres à vol d’oiseau de la frontière gréco-turque.

      « On n’observe pas de hausse du niveau du fleuve Maritsa au niveau de Svilengrad », ville bulgare située en aval, près de la frontière gréco-turque, affirme M. Dimov.

      Le ministre bulgare de l’Environnement et de l’Eau, Emil Dimitrov, a également démenti mercredi sur la chaîne bulgare BTV (voir ici) avoir reçu une telle demande des autorités grecques. Le barrage d’Ivaylovgrad n’a pas été ouvert ces derniers jours, a-t-il affirmé.

      « C’est une fake news (...). Personne n’a autorisé une telle chose. Je signe chaque mois un programme d’utilisation de l’eau libérée par les barrages », et ce document « est valable pour le mois en cours », a déclaré le ministre.

      Les images utilisées pour illustrer la prétendue nouvelle remontent par ailleurs à plusieurs années.

      La photo ci-dessous circulait déjà sur internet en février 2015 (voir ici).


      Les images du tweet ci-dessous, reprises par la plupart des sites, dont Valeurs Actuelles, avaient déjà été diffusées par un site grec en juillet 2018 (captures d’écran ci-dessous à droite).

      Des relevés, disponibles sur le site du ministère bulgare de l’Environnement et de l’Eau, montrent eux que le niveau du barrage d’Ivaylovgrad a légèrement augmenté entre le 6 et le 10 mars, contredisant la thèse d’un lâcher d’eau massif le 9 mars.

      « Barrage d’Ivaylovgrad : 120.161 millions de m3, soit 76,68% de son volume total », est-il écrit dans le relevé du 10 mars. Celui du 6 mars indique un niveau inférieur, avec 119.302 m3 d’eau, soit 76,13% de sa capacité.

      Une comparaison d’images satellites (disponibles sur le site Sentinel Hub) des 8 et 11 mars ne montre pas non plus de crue significative du fleuve Evros.

      Un petit banc de sable, situé en aval du barrage et à 1,5 km en amont de la frontière turco-grecque, est notamment visible aux deux dates, bien que légèrement moins au 11 mars. Pour autant, un correspondant de l’AFP présent à la frontière gréco-turque à ces dates explique que la zone a connu d’importantes précipitations.

      Des images satellites plus anciennes montrent que ce banc s’est réduit de manière nettement plus significative entre le 6 et le 8 mars, et que ce banc varie régulièrement - et fortement - en fonction du niveau du fleuve.

      Le ministre M. Dimitrov a expliqué à la télévision bulgare qu’un lâcher d’eau au barrage d’Ivaylovgrad aurait fait monter le niveau du fleuve Evros durant quelques heures, mais n’aurait eu selon lui aucun effet durable susceptible de dissuader des migrants de tenter la traversée.

      La Grèce possède en outre un barrage sur la rivière Arda (voir ici), affluent de l’Evros, a-t-il rappelé, suggérant que le pays aurait pu créer une crue artificielle sans l’aide de la Bulgarie.

      Des milliers de migrants se sont rués vers la frontière terrestre turco-grecque, délimitée par le fleuve Evros, quand Ankara a annoncé le 28 février l’ouverture de ses portes à tous les demandeurs d’asile souhaitant rejoindre l’Europe. Des dizaines ont réussi à traverser le fleuve et à pénétrer sur le territoire grec.

      Contacté mercredi 11 mars, le gouvernement grec n’avait pas répondu à nos questions.

      https://factuel.afp.com/non-la-bulgarie-na-pas-ouvert-un-barrage-pour-aider-la-grece-stopper-le
      #fake-news

  • Turkey to open #Idlib border and allow Syrian refugees free passage to Europe

    Route out of northwestern Syria to be opened for 72 hours, officials tell MEE, after 33 Turkish troops killed in attack by pro-Assad forces.

    Turkey will open its southwestern border with Syria for 72 hours to allow Syrians fleeing the pro-government forces’ assault free passage to Europe, Turkish official sources have told Middle East Eye.

    The decision came after a security meeting chaired by Turkish President Recep Tayyip Erdogan in Ankara late on Thursday after 33 Turkish soldiers were killed in Syria’s Idlib province.

    A senior Turkish official said on Thursday that Syrian refugees headed towards Europe would not be stopped either on land or by sea.

    The official said that Ankara would order police and border and sea patrols to stand down if they detected any Syrian refugees trying to cross into Europe.

    Groups of Syrian refugees and migrants from other countries began heading to Turkey’s borders with Greece and Bulgaria after the announcement was made.

    Various Turkish refugee groups have also organised buses for Syrian refugees intending to head to Turkey’s border with Europe.

    The governor of Hatay province said that Turkish soldiers were killed in a Syrian government attack in Idlib, a province where forces loyal to President Bashar al-Assad have been staging an offensive against rebels since December.

    Since then, about a million civilians have been displaced towards the Turkish border - more than half of them children - and hundreds have been killed in the onslaught.
    Nato meeting

    Turkey blamed Thursday’s air strike on Syrian government forces, who are backed by Russia.

    However, Russia’s defence ministry was cited by the RIA news agency on Friday as saying that the Turkish troops had been hit by artillery fire from Syrian government forces who were trying to repel an offensive by Turkish-backed rebel forces.

    Russia is sending two warships equipped with cruise missiles to the Mediterranean Sea towards the Syrian coast, the Interfax news agency cited Russia’s Black Sea fleet as saying on Friday.

    North Atlantic Treaty Organisation (NATO) ambassadors were meeting in Brussels on Friday at Turkey’s request to hold consultations about developments in Syria, the alliance said.

    Under article four of Nato’s founding Washington Treaty, any ally can request consultations whenever, in their opinion, their territorial integrity, political independence or security are threatened.
    Migrants not allowed through

    Turkey’s Demiroren news agency said around 300 migrants, including women and children, had begun heading towards the borders between European Union countries Greece and Bulgaria and Turkey’s Edirne province at around midnight on Thursday.

    Syrians, Iranians, Iraqis, Pakistanis and Moroccans were among those in the group, it said.

    It said migrants had also gathered in the western Turkish coastal district of Ayvacik in Canakkale province with the aim of travelling by boat to the Greek island of Lesbos.

    Video footage of the migrants broadcast by pro-government Turkish television channels could also not immediately be verified.

    Turkish broadcaster NTV showed scores of people walking through fields wearing backpacks and said the refugees had tried to cross the Kapikule border into Bulgaria, but were not allowed through.

    It said the same group of migrants had then walked through fields to reach the Pazarkule border crossing into Greece, but it was unclear what happened to them thereafter.

    Greece has tightened sea and land borders with Turkey after the overnight developments in Idlib, government sources told Reuters on Friday.

    The sources, who declined to be identified, said Athens was also in contact with the European Union and Nato on the matter.
    ’Turkey is currently hitting all known regime targets’

    The Turkish soldiers’ deaths are the biggest number of fatalities suffered by Ankara’s forces in a single day since it began deploying thousands of troops into Idlib in recent weeks in a bid to halt the military push by Assad’s forces and their allies.

    The latest incident means a total of 46 Turkish security personnel have been killed this month in Idlib.

    Fahrettin Altun, Erdogan’s communications director, said in a written statement that the Turkish government had decided in the meeting to retaliate against Assad’s forces by land and by air.

    “Turkey is currently hitting all known regime targets. What happened in Rwanda and Bosnia cannot be allowed to be repeated in Idlib,” he said.

    Attacks on Turkish forces have caused severe tensions between the Syrian government’s key ally, Russia, and Turkey, which backs certain opposition groups in Idlib.

    Erdogan had vowed to launch a military operation to push back Syrian government forces if they did not retreat from a line of Turkish observations posts by the end of February.

    The nine-year war in Syria has devastated much of the country. An estimated half a million people have been killed and millions have been forced to live as refugees.

    Turkey hosts the largest number of refugees in the world, having taken in some 3.7 million Syrians.

    Erdogan has repeatedly threatened to open the gates for migrants to travel to Europe.

    If it did so, it would reverse a pledge Turkey made to the EU in 2016 and could draw western powers into the standoff over Idlib.

    https://www.middleeasteye.net/news/turkey-syrian-refugees-free-passage-europe-soldiers-killed-Idlib

    #turquie #frontières #ouverture_des_frontières #asile #migrations #réfugiés #Erdogan #bras_de_fer #Europe

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    ajouté à la métaliste sur les refoulements dans l’Evros :
    https://seenthis.net/messages/914147

    • La #Grèce bloque des centaines de migrants à sa frontière avec la Turquie

      A la suite de la montée des tensions en Syrie, Ankara avait plus tôt affirmé que le pays « ne retiendrait pas » les migrants qui cherchent à rejoindre l’Europe. La Grèce a annoncé avoir renforcé ses patrouilles à la frontière.


      https://www.lemonde.fr/international/article/2020/02/28/la-turquie-menace-d-ouvrir-la-porte-de-l-europe-aux-migrants_6031137_3210.ht

    • Greek police fire teargas on migrants at border with Turkey

      Greek police fired teargas toward migrants who were gathered on its border with Turkey and demanding entry on Saturday, as a crisis over Syria abruptly moved onto the European Union’s doorstep.

      The Greek government reiterated its promise to keep migrants out.

      “The government will do whatever it takes to protect its borders,” government spokesman Stelios Petsas told reporters, adding that in the past 24 hours Greek authorities had averted attempts by 4,000 people to cross.

      Live images from Greece’s Skai TV on the Turkish side of the northern land border at Kastanies showed Greek riot police firing teargas rounds at groups of migrants who were hurling stones and shouting obscenities.

      Media were not permitted to approach the Greek side of the border in the early morning, but the area smelled heavily of teargas, a Reuters witness said.

      A Turkish government official said late Thursday that Turkey will no longer contain the hundreds of thousands of asylum seekers after an air strike on war-ravaged Idlib in Syria killed 33 Turkish soldiers earlier that day.

      Almost immediately, convoys of people appeared heading to the Greek land and sea borders on Friday.

      An estimated 3,000 people had gathered on the Turkish side of the border at Kastanies, according to a Greek government official. Kastanies lies just over 900 km (550 miles)north-east of Athens.

      Greece, which was a primary gateway for hundreds of thousands of asylum seekers in 2015 and 2016, has promised it will keep the migrants out.

      However, Turkish President Tayyip Erdogan said on Saturday that some 18,000 migrants had crossed borders from Turkey into Europe. Speaking in Istanbul, he did not immediately provide evidence for the number, but said it would rise.

      Greek police were keeping media about a kilometre away from the Kastanies border crossing, but the broader area, where the two countries are divided by a river, was more permeable.

      A group of Afghans with young children waded across fast-moving waters of the Evros river and took refuge in a small chapel. They crossed into Greece on Friday morning.

      “Today is good” said Shir Agha, 30 in broken English. “Before, Erdogan people, police problem,” he said. Their shoes were caked in mud. It had rained heavily the night before, and by early morning, temperatures were close to freezing.

      Greece had already said on Thursday it would tighten border controls to prevent coronavirus reaching its Aegean islands, where thousands of migrants are living in poor conditions.

      Nearly a million refugees and migrants crossed from Turkey to Greece’s islands in 2015, setting off a crisis over immigration in Europe, but that route all but closed after the European Union and Ankara agreed to stop the flow in March 2016.

      https://af.reuters.com/article/worldNews/idAFKBN20N0F6
      #Evros #région_de_l'Evros

    • ’Following last night’s announcement of Turkish plans to open the borders with Greece for 72 hours, a large number of people attempted to cross the Evros/Meriç border near the 11km-long fence in Kastanies.
      They were stopped and are now trapped in the buffer zone between the two countries, surrounded by Greek and Turkish armed forces. Tear gas and stun grenade were reportedly used to dispersed the crowds.
      Human Rights 360 and @ForensicArchi have obtained material from the ground, including proof of people being pushed back across the border from Greece to Turkey and are monitoring the situation.
      As night has fallen, these people fear their human rights will be violated further. We urge the European, Greek, and Turkish authorities to safeguard their rights and safety.


      https://twitter.com/rights360/status/1233468982788841479

    • ’Number of migrants leaving Turkey reaches 36,776’

      Migrants departing from Turkey via northwestern border province of #Edirne, says country’s interior minister.

      The number of migrants leaving Turkey via its northwestern border province of Edirne reached 36,776, the country’s interior minister said on Saturday.

      In a statement on Twitter, Suleyman Soylu said that the number was registered as of 9.02 p.m. local time (1802 GMT).

      Turkish officials announced Friday that they would no longer try to stop irregular migrants from reaching Europe.

      The decision was made as 34 Turkish soldiers were martyred at the hands of regime forces in Idlib, Syria. The Turkish soldiers are working to protect local civilians under a 2018 deal with Russia under which acts of aggression are prohibited in the region.

      Since then, thousands of irregular migrants have flocked to Edirne to make their way into Europe.

      Turkey already hosts some 3.7 million migrants from Syria alone, more than any other country in the world.

      It has repeatedly complained that Europe has failed to keep its promises to help migrants and stem further migrant waves.

      https://www.aa.com.tr/en/turkey/number-of-migrants-leaving-turkey-reaches-36-776/1750216

    • Erdoğan says border will stay open as Greece tries to repel influx

      Turkish leader claims 18,000 people have crossed into EU but some are met with teargas.

      Thousands of migrants may be in no man’s land between Turkey and Greece after Ankara opened its western borders, sparking chaotic scenes as Greek troops attempted to prevent refugees from entering Europe en masse.

      Turkey’s president, Recep Tayyip Erdoğan, claimed 18,000 migrants had crossed the border, without immediately providing supporting evidence, but many appear to have been repelled by Greek border patrols firing teargas and stun grenades.

      Erdoğan has long threatened to allow refugees and migrants transit into the EU, with which Turkey signed an accord in 2016 to stem westward migration in return for financial aid.

      He stressed the frontier would remain open. “We will not close these doors in the coming period and this will continue,” he said in Istanbul on Saturday. “Why? The European Union needs to keep its promises. We are not obliged to look after and feed so many refugees. If you’re honest, if you’re sincere, then you need to share.”

      Erdoğan complained that funds transferred to Turkey from the EU to support refugees were arriving too slowly, saying he had asked Angela Merkel, the German chancellor, to send them directly to his government.

      But the policy shift appears to be intended to force the EU and Nato to support Ankara’s new military campaign in the north-western province of Idlib, Syria’s last rebel stronghold, where thousands of Turkish soldiers are supporting opposition forces facing an onslaught from regime forces backed by Russian air power.

      Erdoğan said Turkey could not handle a new wave of migration, in an apparent reference to the growing humanitarian crisis in Idlib.

      The Idlib offensive has pushed almost a million displaced civilians toward the Syrian-Turkish border, and hundreds of thousands of Syrian civilians remain between advancing Syrian government forces backed by Russia and rebel fighters supported by Turkey.

      In the largest single loss of life to Turkish forces since their country became involved in the Syria conflict, at least 33 Turkish soldiers were killed in an airstrike on Thursday night.

      After officials briefed on Friday that police, coastguard and border guards had been ordered to stand down, meaning passage to Europe would be no longer prevented, thousands of refugees and migrants made haste to Turkey’s borders with Greece and Bulgaria. Many travelled on buses provided by the Turkish state.

      They were met by Greek border patrols reportedly firing teargas and stun grenades. Some young migrants and refugees appeared to hurl rocks at the guards.

      “A titanic battle [is being waged] to keep our frontiers closed,” said Panayiotis Harelas, who heads the federation of border guards during an impromptu press conference at the scene.

      A 17-year-old Iranian who had made it into Greece overnight along with a group of friends told the Associated Press he had spent two months in Turkey and could not sustain himself there. “We learned the border was open and we headed there,” he said. “But we saw it was closed and we found a hole in the fence and went through it.”

      Greek authorities said 52 ships were patrolling the seas around Lesbos, along with other Aegean isles, in an apparent show of force to deter clandestine voyages. Greece has also bolstered its eastern land border, while Bulgaria has sent an extra 1,000 troops to its border with Turkey.

      A Greek government spokesperson, Stelios Petsas, said after an emergency meeting of ministers that security forces had repelled “more than 4,000 illegal entries”. Sixty-six people had been arrested after making their way through forest land into the country, none of whom were believed to hail from Idlib, according to Petsas.

      On Saturday morning high winds on Lesbos were mostly preventing arrivals there, with just one boat containing 27 people from various African countries reported to have reached the island. Another 180 reached other Greek islands from Turkey between Friday morning and Saturday morning, according to the coastguard.

      There are more than 3.5 million Syrian refugees in Turkey, along with many others fleeing war and poverty in Asia, Africa and the Middle East. Turkey’s borders to Europe were closed to migrants following a £5.2bn deal with the EU in 2016 after more than a million people crossed into Europe by foot.

      As that policy was effectively reversed, Erdoğan claimed that the number of people entering Europe from Turkey could rise to up to 30,000 on Saturday.

      He also said he had told Vladimir Putin, the Russian president, to end his support for Bashar al-Assad’s regime in Syria so that Turkey could more easily battle Assad’s forces.

      “We did not go [to Syria] because we were invited by [Assad],” he said. “We went there because we were invited by the people of Syria. We don’t intend to leave before the people of Syria [say] OK, this is done.”

      Syrian and Russian warplanes kept up airstrikes on the strategically important Idlib city of Saraqib on Saturday, according to the Syrian Observatory for Human Rights. There were reports that nine Assad-supporting Hezbollah forces were killed by Turkish smart missiles and drones.

      Russia’s foreign ministry said on Saturday that the two sides had agreed this week to reduce tensions on the ground in Idlib, though military action will continue, after Nato envoys held emergency talks at the request of Turkey, a member of the alliance.

      While urging de-escalation in Idlib, Nato offered no immediate assistance but said it would consider strengthening Ankara’s air defences.

      The UN secretary general, António Guterres, called for an immediate ceasefire and said the risk of ever greater escalation was growing by the hour, with civilians paying the gravest price.

      https://seenthis.net/messages/828209

    • Austria says it will stop any migrants trying to rush its border

      Austria will stop any migrants attempting to rush its border if measures to halt them in Greece and through the Balkans fail, conservative Interior Minister Karl Nehammer said on Sunday.

      Greek police fired tear gas to repel hundreds of stone-throwing migrants who tried to force their way across the border from Turkey on Sunday, with thousands more behind them after Ankara relaxed curbs on their movement. It was the second straight day of clashes.

      The rush echoes Europe’s migration crisis in 2015-2016, when Austria served as a corridor into Germany for hundreds of thousands of migrants who traveled through Greece and the Balkans. Austria also took in more than 1% of its population in asylum seekers in the process.

      “Hungary has assured us that it will protect its borders as best it can, like Croatia’s,” Nehammer told broadcaster ORF, referring to two of Austria’s neighbors. Migrants coming up through the Balkans would almost certainly have to pass through either of those countries before reaching Austria.

      “Should, despite that, people reach us then they must be stopped,” he said when asked what Austria would do.

      Nehammer’s boss, Chancellor Sebastian Kurz, built his career on a hard line on immigration, pledging to prevent a repeat of 2015’s influx. He governed in coalition with the far right from 2017 until last year, and is back in power with the Greens as a junior partner.

      When Kurz was foreign minister in 2016, Austria coordinated border restrictions in neighboring Balkan countries to stop migrants reaching it from Greece.

      Austria is prepared to do the same again if necessary, Kurz and Nehammer have indicated. Kurz is an outspoken critic of Turkish President Tayyip Erdogan’s government, a popular stance in his conservative Alpine country.

      Turkey said on Thursday it would let migrants cross its borders into Europe, despite a commitment to hold them in its territory under a 2016 deal with the European Union.

      Turkey’s turnabout came after an air strike killed 33 Turkish soldiers in Syria, and appeared to be an effort to press for more EU aid in tackling the refugee crisis from Syria’s civil war.

      “The second safety net, and here the Austrian security services have a lot of previous experience, is close cooperation and also support, whether that be financial, material or in terms of personnel, with countries along the (migrants’) escape route,” Nehammer said, referring to Balkan countries.

      https://www.reuters.com/article/us-syria-security-austria-idUSKBN20O2CS
      #route_des_Balkans #Autriche

    • Evros: Greek Army announces exercise with live ammunition on March 2

      Real ammunition will be used on Monday, March 2, 2020, across the Evros river, an announcement by the Greek Army said late on Sunday.

      The 4th Army Corps has announced military exercises with live ammunition at all border outposts at Kipoi and Kastanies where thousands of migrants and refugees have amassed. The broader area of the 24-hour exercise is where also all migrants crossings are in general.

      According to the announcement, guns, machine guns, rifles and pistols will be used during the military exercise with live ammunition.

      Listing the specific areas where the exercise will take place, the Army warns that “movement or stay of persons, trucks and animals during shooting hours is prohibited to avoid accidents.”

      “Non-exploded bullets that may be found, shod not me removed,” and the nearest police authorities should be immediately notified.”

      The timing of the military exercise and thus on a Greek holiday – Clean Monday – is peculiar, but it may serve rather the “internal consumption” and to scare off the migrants, comments news website tvxs.gr

      On Sunday, Greek special police forces and army fired warning shots during patrol in the Evros area in order to deter migrants trying to cross into the country.

      https://www.keeptalkinggreece.com/2020/03/02/greece-army-exercise-live-ammunition-mar2

      #armée #militarisation_des_frontières #armes #armes_à_feu

    • Greece Suspends Asylum as Turkey Opens Gates for Migrants

      Greece took a raft of tough measures Sunday as it tried to repel thousands of migrants amassed at its border with Turkey.

      It deployed major military forces to the border, seeking to fortify the area after Turkey allowed migrants to pass through to the European Union over the weekend. The Greek government also said it would suspend asylum applications for a month and summarily deport migrants entering illegally.

      The developments were increasing tensions between the two countries, leaving thousands of people exposed to winter weather and caught in an increasingly volatile situation.

      Neither move announced by Greece is permitted by European Union law, but the Greek government said it would request special dispensation from the bloc. International protocols on the protection of refugees, of which Greece is a signatory, also prohibit such policies.

      “Turkey, instead of curbing migrant and refugee smuggling networks, has become a smuggler itself,” the Greek government said in a statement.

      Military officials would not say how many additional troops were being deployed, but they confirmed that they were stepping up joint military and police operations along the border. Dozens of military vehicles were seen moving toward various outposts along Greece’s 120-mile boundary with Turkey.

      The fortification of the area came after President Recep Tayyip Erdogan of Turkey confirmed on Saturday that he was opening Turkey’s border for migrants to enter Europe, saying that his country could no longer handle the huge numbers of people fleeing the war in Syria.

      Mr. Erdogan accused European leaders of failing to keep their promise to help Turkey bear the load of hosting 3.6 million Syrian refugees. And he demanded European support for his military operation against a Russian and Syrian offensive in northern Syria that has displaced at least a million Syrians, many of whom are now heading toward the Turkish border. The Turkish Army also suffered significant casualties last week in an airstrike in northwest Syria.

      The president of the European Council said he would visit the Greek-Turkish line on Tuesday with the Greek prime minister, and the European Union announced an urgent foreign ministers’ meeting sometime this week to deliberate on the crisis.

      Thousands of migrants languishing in Turkey were on the move this weekend after Mr. Erdogan said he would not stand in their way. Many dropped everything the moment they heard the border was opening and rushed by bus or taxi, fearing they might miss the chance to get across.

      The Greek government, alarmed at the unfolding migrant wave, said it had sent a warning through mass text messages to all international phone numbers in the area. “From the Hellenic Republic: Greece is increasing border security to level maximum,” the message said in English. “Do not attempt illegally to cross the border.”

      Many migrants went ahead anyway, and some succeeded. Many ended up clashing with the authorities in Greece as riot police officers with batons, shields and masks tried to block their path, sometimes firing tear gas.

      Turkey’s interior minister, Suleyman Soylu, wrote Sunday on Twitter that more than 76,000 people had left Turkey for Greece — a drastically inflated number, according to ground reports from both sides of the border.

      The United Nations estimated that about 15,000 people from several countries, including families with children, were on their way in Turkey to the northern land border with Greece.

      Hundreds of people crossed the Turkish border, either over farmland or the Evros River. Nearly 500 others arrived by boat on the islands near Turkey in the northeastern Aegean, creating small-scale scenes reminiscent of the 2015 crisis that paralyzed parts of Europe.

      The Greek government said it had thwarted nearly 10,000 crossing attempts in 24 hours and arrested 150 people over the weekend.

      But dozens of migrants in small groups could be seen scattered in the region’s villages. The Greek government claimed that those attempting to cross into Greece were all single men and that none were Syrians, but families and Syrians did manage to reach Greece.
      Image

      One man with his wife and small children took shelter in a church, trying to warm up and regroup after the arduous crossing.

      Another migrant, Kaniwar Ibrahim, a 26-year-old tailor from Kobane, Syria, said he had heard from friends that Mr. Erdogan was opening the borders to Europe, so he rushed north.

      Mr. Ibrahim, his face ashen and his lips blue from the cold, was planning his next move at the train station in Orestiada with three West Africans and a few Palestinian migrants who had crossed the border with him overnight.

      He had spent two terrible years in Turkey, he said, so he grabbed the chance to join relatives legally settled in Germany.

      On the Turkish side, where thousands were gathering and smugglers were flocking to offer rides, boats and other services, others were less fortunate, and the hazards of attempting the crossing were becoming clear.

      One migrant died from the cold overnight, according to other migrants, and others said they were badly beaten by Greek border guards or vigilantes — an assertion that the Greek government denied.

      Abdul Kareem al Mir, 23, from the city of Al Salamiyah in central Syria, reached Edirne, Turkey, near Greece, but he was already having second thoughts.

      “I’ve been stuck here for three days in the rain and cold,” he said in a series of messages. “I guess the promises and statements were just a lie.”

      https://www.nytimes.com/2020/03/01/world/europe/greece-migrants-border-turkey.html?smtyp=cur&smid=tw-nytimesworld

    • Greece freezes asylum applications from illegally entering migrants

      Greece will not accept for a month, beginning Sunday, any asylum applications from migrants entering the country illegally and, where possible, will immediately return them to the country they entered from, Greece’s government spokesman Stelios Petsas announced Sunday.

      The announcement was made at the conclusion of a cabinet meeting on national security.

      Greece will also ask the European Border and Coast Guard Agency, also known as Frontex, to engage in a rapid border intervention to protect Greece’s borders, which are also EU’s borders, Petsas said.

      The above decisions will be communicated to the EU’s Foreign Affairs Council so that Greece can benefit from temporary measures to face an emergency.

      Petsas said Turkey is violating its commitments from the 2016 EU-Turkey agreement and of becoming itself a trafficker instead of cracking down on them. He called the migrant movement “a sudden, massive, organized and coordinated pressure from population movements in its eastern, land and sea, borders.”

      Charles Michel, President of the European Council, tweeted a few minutes ago:

      “Support for Greek efforts to protect the European borders. Closely monitoring the situation on the ground. I will be visiting the Greek-Turkish border on Tuesday with @PrimeministerGR Mitsotakis.”


      http://www.ekathimerini.com/250097/article/ekathimerini/news/greece-freezes-asylum-applications-from-illegally-entering-migrants

      #procédure_d'asile

    • Griechenland setzt Asylrecht für einen Monat aus

      Der Lage an der griechisch-türkischen Grenze spitzt sich weiter zu: Nun kündigte der griechische Ministerpräsident an, dass sein Land für einen Monat keine neuen Anträge auf Asyl annehmen werde.

      https://www.spiegel.de/politik/ausland/fluechtlinge-griechenland-setzt-asylrecht-fuer-einen-monat-aus-a-14421c7e-80

    • Clashes as thousands gather at Turkish border to enter Greece

      EU border agency Frontex on high alert as Turkish president keeps crossings open.

      Migrants trying to reach Europe have clashed violently with Greek riot police as Turkey claimed more than 76,000 people were now heading for the EU as a result of President Recep Tayyip Erdoğan’s decision to open the Turkish side of the border.

      Officers fired teargas at the migrants, some of whom threw stones and wielded metal bars as they sought to force their way into Greece at the normally quiet crossing in the north-eastern town of Kastanies.

      As the situation escalated, Turkey’s interior minister, Süleyman Soylu, fuelled the anxiety in Greece and Bulgaria, which also shares a border with Turkey, by tweeting on Sunday morning that 76,385 refugees had left his country through Edirne, a province bordering the two EU member states. He provided no evidence pto support the claim.

      The UN’s International Organization for Migration had said earlier in the day that at least 13,000 people had gathered by Saturday evening at the formal border crossing points at Pazarkule and İpsala, among others, in groups of between several dozen and more than 3,000. The majority were said to have been from Afghanistan.

      Greek police confirmed that at least 500 people had arrived by sea on the islands of Lesbos, Chios and Samos near the Turkish coast within a few hours.

      The Greek government said on Sunday evening that it would suspend EU asylum law to implement summary deportations over the next month, a fix allowed within the treaties.

      Earlier in the day the government in Athens had sent a mass text message to all international numbers in the border region appealing for people to stay away. “From the Hellenic Republic: Greece is increasing border security to level maximum,” read the message in English. “Do not attempt illegally to cross the border.”

      The EU’s border protection agency, Frontex, said it was on high alert and had deployed extra support to Greece, as the country’s prime minister, Kyriakos Mitsotakis, held a meeting of his national security council.

      “We … have raised the alert level for all borders with Turkey to high,” a Frontex spokeswoman said. “We have received a request from Greece for additional support. We have already taken steps to redeploy to Greece technical equipment and additional officers.”

      The Greek government accused Turkey of orchestrating a “coordinated and mass” attempt to breach the country’s borders by encouraging thousands of asylum seekers to illegally cross them.

      Mitsotakis said he would visit the land border Greece shares with Turkey along the Evros river alongside Charles Michel, the European Council president, on Tuesday. “Once more, do not attempt to enter Greece illegally – you will be turned back,” Mitsotakis said after the national security council meeting.

      Along the north-eastern mainland border, some people waded across a shallow section of the Evros river to the Greek side. Witnesses said there were groups of up to 30, including an Afghan woman with a five-day-old infant.

      Erdoğan opened his western border after an airstrike on Thursday night in Syria’s Idlib province killed at least 33 Turkish soldiers recently deployed to support the Syrian opposition.

      The deaths came as fighting in north-west Syria between Turkish-backed rebels and Russian-backed Syrian government forces escalated, raising the risk of the two regional powers being brought into direct confrontation.

      The Turkish president had repeatedly said he would break his country’s deal with Brussels to prevent migrants entering the EU unless he received greater support from the 27 member states for his intervention in Syria.

      Erdoğan said in a speech on Saturday that he had no intention of rethinking his decision. “What did we say? If this continues, we will be forced to open the doors,” he told a meeting of the ruling Justice and Development party.

      “They did not believe what we said. What did we do yesterday? We opened our border. The number of people crossing the doors to Europe reached around 18,000 by Saturday morning, but today the number could reach 25 or even 30,000, and we will not close the passages during the period to come.”

      The EU has insisted it expects Ankara to abide by a €6bn (£5.2bn) deal signed in 2016, under which Turkey agreed to halt the flow of people to the EU in return for funds. Turkey hosts about 3.6 million refugees from Syria.

      The European council president, Charles Michel, spoke to Erdoğan on Saturday. “The EU is actively engaged to uphold the EU-Turkey statement and to support Greece and Bulgaria to protect the EU’s external borders,” he said in a statement.

      The Kremlin said on Sunday that it hoped Vladimir Putin and Erdoğan would hold talks in Moscow on Thursday or Friday. Istanbul police released Mahir Boztepe, the editor-in-chief of the Turkish edition of Sputnik, the Russian news website, on Sunday.

      Boztepe had been held for two hours as part of what the Ankara public prosecutor’s office said was an investigation into whether Sputnik had been involved in “degrading the Turkish people, the Turkish state, state institutions” and “disrupting the unity and territorial integrity of the state”.

      https://www.theguardian.com/world/2020/mar/01/thousands-gather-at-turkish-border-to-cross-into-greece#maincontent

    • Migrants : Erdogan ouvre sa frontière, la Grèce la ferme

      Mécontent du manque de soutien de l’UE, le président turc a mis à exécution vendredi sa menace de laisser passer des réfugiés.

      « Yunanistan ! » C’est avec ce cri de ralliement, qui désigne la Grèce en turc, que plusieurs centaines de réfugiés se sont amassés dès vendredi matin le long du fleuve Evros qui marque la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie. Très vite, les autorités grecques ont fermé le principal point de passage situé à Kastanies, alors que le chef d’état-major des armées se précipitait sur place pour annoncer l’arrivée d’hélicoptères et de renforts militaires pour empêcher toute incursion massive. Les menaces d’Erdogan d’ouvrir les vannes des flux migratoires, qui lui permettent depuis cinq ans de souffler le chaud et le froid vis-à-vis de l’Europe, ont donc été mises à exécution. Furieux du peu de soutien de l’Occident après la perte de 33 soldats jeudi en Syrie, Erdogan a joué la pression sur le point faible de l’UE. Et un simple effet d’annonce a suffi pour ressusciter le spectre d’un remake de 2015, lorsque la Grèce, et l’Europe, avaient dû faire face à un afflux massif de réfugiés, considéré comme le plus important mouvement de population depuis 1945.
      Promesse

      Et pour Athènes, cette menace réactualisée ne pouvait tomber à un plus mauvais moment. Alors que la surpopulation des camps de réfugiés sur les îles grecques faisant face à la Turquie a déjà conduit à une situation explosive, cette semaine des affrontements d’une violence inédite ont eu lieu sur les îles de Lesbos et Chios. De véritables batailles rangées entre les forces de l’ordre et les populations locales, qui refusent la construction de nouveaux centres. Longtemps les habitants avaient pourtant fait preuve d’une générosité et d’une patience à toute épreuve. Mais l’inaction des autorités, qui ont laissé les camps se dégrader jusqu’à l’intolérable, et l’indifférence de l’Europe, qui a renié sa promesse de partager le fardeau migratoire, ont fini par provoquer la colère populaire sur les îles. Et c’est dans ce climat toxique que la Turquie fait soudain basculer le fragile dispositif censé contenir les réfugiés aux portes de l’Europe.

      En réalité, le deal conclu en 2016 entre Ankara et l’Union européenne avait dès le départ tout d’un marché de dupes, sacrifiant de facto la Grèce, chargée de jouer les zones tampons en confinant les nouveaux arrivants sur les îles. Or les flux n’ont jamais totalement cessé. Ils sont même repartis à la hausse en 2019, avec plus de 70 000 arrivées depuis les côtes turques, faisant à nouveau de la Grèce la principale porte d’entrée en Europe.

      En comparaison, les mouvements observés dans la journée de vendredi n’avaient rien d’impressionnant dans l’immédiat : quelques centaines de réfugiés regroupés le long de l’Evros, certes, mais seulement deux canots pneumatiques ont accosté dans la journée de vendredi dans le petit port de Skala Sikaminia, dans le nord de Lesbos. Le premier transportait une quinzaine de personnes, le second une cinquantaine. Alors que pour le seul mois de janvier, 3 136 réfugiés avaient débarqué à Lesbos.

      Mais le vrai sujet d’inquiétude est ailleurs. « Le problème, ce n’est pas seulement que la Turquie annonce qu’elle ne surveille plus ses frontières. Ce qui est plus grave, et totalement nouveau, c’est que les autorités turques semblent organiser et encadrer ces départs vers la Grèce », souligne un humanitaire joint à Athènes. Toute la journée de vendredi, les médias turcs ont ainsi relayé les images de réfugiés invités à monter dans des bus, mis spécialement à disposition pour eux, et qui les ont conduits de la périphérie d’Istanbul jusqu’à la frontière grecque. Au même moment, plusieurs chaînes de télévision, dont la version turque de CNN, filmaient d’autres réfugiés se rassemblant sur des plages pour grimper tranquillement dans un canot pneumatique en partance vers la Grèce, comme pour une banale balade en mer. « Du jamais-vu. En 2015, au moins, la Turquie prétendait ne pas voir et ne pas pouvoir contenir les flux en partance vers la Grèce », soulignait vendredi un internaute grec.
      Horizon

      Par ailleurs, la crise syrienne, qui sert de prétexte à la Turquie pour rompre le statu quo migratoire, a pour l’instant motivé non pas les innombrables réfugiés du pays qu’elle accueille à quitter son sol, mais en priorité des Afghans, à l’image de ceux arrivés en canots vendredi à Lesbos. Sur cette île, où se trouvent près de 20 000 réfugiés, nombreux sont ceux qui dans les prochains jours guetteront l’horizon avec inquiétude. Et d’ores et déjà, les habitants ont noté un fait révélateur : vendredi, Athènes comme Bruxelles sont restés très discrets. Comme si les deux principaux interlocuteurs d’Ankara étaient totalement tétanisés. Sans aucune stratégie face à un voisin pourtant notoirement imprévisible.

      https://www.liberation.fr/planete/2020/02/28/migrants-erdogan-ouvre-sa-frontiere-la-grece-la-ferme_1780087

    • Schreie der Verzweiflung am Grenzzaun

      Rund 15.000 Migranten stehen am türkisch-griechischen Grenzübergang inzwischen den Polizisten gegenüber. Die griechischen Beamten treiben die Geflüchteten mit Tränengas zurück. Premier Mitsotakis bittet um Hilfe von Frontex.

      Die Migranten, die am Samstag durch die Straßen auf der griechischen Seite der Grenze zur Türkei laufen, haben es eilig. „Wir wollen nach Deutschland“, sagt eine Frau aus Algerien. Sie ist mit drei Männern unterwegs, in der Nacht haben sie den Evros überquert, der Fluss markiert die Grenze zwischen Türkei und EU. Ihre Kleidung ist noch nass. Jetzt haben sie Angst, von der griechischen Polizei oder dem Militär festgenommen zu werden. So wie 66 andere Geflüchtete, die es auf griechischen Boden geschafft hatten.

      Der Grenzposten Kastanies ist zum Mittelpunkt eines Kräfteringens zwischen Türkei und Griechenland geworden. Nach SPIEGEL-Informationen schätzen Behörden, dass inzwischen 15.000 Migranten in der Nähe ausharren. Am Samstag versuchten immer wieder Gruppen von Migranten den Grenzzaun zu überwinden, auf Videos sind ihre Schreie der Verzweiflung zu hören. Die griechische Polizei setzte Tränengas ein, um sie daran zu hindern. 4000 Grenzübertritte verhinderte sie nach eigenen Angaben.

      Einige Hundert Migranten wateten durch den Evros, um die griechische Seite zu erreichen. Andere waren in der Pufferzone zwischen dem türkischen und dem griechischen Grenzposten gefangen. Vor ihnen: Stacheldraht und griechische Grenzschützer.

      Der türkische Präsident Recep Tayyip Erdogan bekräftigte am Samstag in Istanbul noch einmal, was schon am Freitag offensichtlich war: „Wir haben die Tore geöffnet“, sagte er. Es ist das faktische Ende des Flüchtlingsdeals zwischen der Europäischen Union und der Türkei.

      Sein Land könne so viele Flüchtlinge nicht versorgen, sagte Erdogan. Außerdem habe Europa seine Versprechen gebrochen. Die Türkei spricht von 35.000 Migranten, die es bereits nach Europa geschafft hätten. Das ist wohl übertrieben, wahrscheinlich waren es bisher nur ein paar Hundert.

      Erdogan hatte die Anweisung am Donnerstagabend erteilt, nachdem bei Kämpfen in Idlib mindestens 36 türkische Soldaten gestorben waren. Im Syrienkrieg hat er sich in eine Sackgasse manövriert. Wenn er noch eine Chance haben will, die türkische Einflusszone im Norden Syriens zu sichern, braucht er nun amerikanische oder europäische Unterstützung.

      Dass die Europäer sich noch in den schon neun Jahre andauernden Bürgerkrieg einmischen wollen, ist unwahrscheinlich. Mit der Grenzöffnung versucht Erdogan nun, die EU zu Konzessionen zu zwingen.

      https://www.spiegel.de/politik/ausland/tuerkei-schickt-fluechtlinge-nach-europa-schreie-der-verzweiflung-am-grenzza

    • Réfugiés : « La Turquie se sert des Syriens pour faire pression sur l’UE »

      La Turquie a annoncé vendredi qu’elle n’assurait plus le contrôle de ses frontières européennes, ajoutant qu’elle ne souhaitait pas accueillir davantage de réfugiés sur son territoire. Les télévisions turques ont filmé desmilliers de Syriens se mettant en route vers la Grèce. Face au chantage d’Ankara, l’UE craint une nouvelle crise migratoire, comme avant 2016.

      « La Turquie n’est plus en mesure de retenir les réfugiés souhaitant se rendre en Europe », a affirmé vendredi 28 février le porte-parole du Parti de la Justice et du Développement (AKP). Cette déclaration intervient dans un contexte particulier : la nuit précédente, 33 soldats turcs ont été tué dans le bombardement d’un bâtiment dans la région d’Idlib.

      Militairement présente dans cette région, la Turquie soutient les rebelles syriens, alors que Bachar Al-Assad tente de récupérer cet ultime bastion rebelle avec l’aide de la Russie. Ces dernières semaines, il a ainsi reconquis près de la moitié de la province, entraînant des mouvements de population qui tentaient de fuir les bombardements. Au total, depuis décembre 2019, l’offensive du régime de Damas a engendré le déplacement de plus de 900 000 Syriens.

      De son côté, la Turquie, qui accueille sur son territoire 3,6 millions de réfugiés syriens, maintient fermée sa frontière avec la Syrie. Ses frontières européennes, en revanche, ne sont désormais plus contrôlées. « Le pays ne souhaite pas accueillir davantage de réfugiés sur son territoire et, aucune sortie de conflit n’étant en vue à Idlib, elle ouvre ses frontières aux réfugiés et facilite leur passage vers l’UE, ce qui s’appelle du chantage », estime une chercheuse indépendante basée en Turquie, sous couvert d’anonymat.

      « La Turquie se sert de nouveau des Syriens pour faire pression sur l’UE », poursuit-elle. « Certains Syriens sont choqués d’être ainsi utilisés et disent qu’ils ne vont pas être manipulés par les Turcs, alors que d’autres saisissent cette opportunité pour fuir la Turquie où les conditions de vie sont de plus en plus précaires. » Depuis l’annonce d’Ankara, des centaines de réfugiés ont pris la direction de la Bulgarie et de la Grèce. « Beaucoup sont sur le départ, tout le monde veut tenter sa chance. Les gens se rendent à Edirne et dans les ports maritimes. Des bus gratuits sont mis à leur disposition et de plus en plus de bateaux partent. »

      “Ce ne sont pas tant les intérêts des réfugiés qui sont au cœur de la question, mais ceux de la Turquie, ou plutôt ceux de sa classe dirigeante.”

      Cette instrumentalisation de la question migratoire de la part de l’AKP n’est pas nouvelle. « Ce ne sont pas tant les intérêts des réfugiés qui sont au cœur de la question, mais ceux de la Turquie, ou plutôt ceux de sa classe dirigeante », explique Juliette Tolay, professeure de Sciences politiques à l’Université de Penn State Harrisburg. Elle ajoute que le Président turc Recep Tayyip Erdoğan menace régulièrement de rouvrir la frontières turque à des fins diverses : accélérer la libéralisation des visas pour les citoyens turcs, éviter toute critique sur le référendum constitutionnel de 2017 ou obtenir un soutien pour la création d’une zone de sécurité en Syrie.

      Dans un article du New York Times, Matina Stevis-Gridneff et Patrick Kingsley observent que les autorités locales ont acheté plusieurs milliers de billets, qu’elles ont aidé les réfugiés syriens à monter dans des autocars Mercedes et les ont conduits à la frontière. 

Tout cela a été filmé par les médias pro-gouvernement, précisent-ils, tandis que les chaînes de télévision ont retransmis en direct des scènes où l’on voit de familles se dirigeant vers les îles grecques, rappelant la crise de 2015.

      La situation évoque désormais celle précédant l’accord de 2016 entre l’UE et la Turquie, venant ainsi mettre unilatéralement fin à ce traité devenu moribond. Signé avec les 28 États membres de l’UE de l’époque, l’objectif de cet accord était de faire cesser l’arrivée quotidienne des migrants sur les îles grecques. Il prévoyait également, en échange d’un considérable soutien financier, le renvoi systématique de tous les migrants vers la Turquie. 

Le traité n’a pourtant pas empêché l’arrivée de migrants sur les îles de la mer Égée et, depuis cet été, le nombre de réfugiés est en hausse. Alors que les patrouilles turques étaient toujours présentes, certains chercheurs affirmaient que la Turquie laissait délibérément passer les réfugiés.

      Quelques heures après l’annonce de l’AKP, ce vendredi, des réfugiés tentant de se rendre en Grèce par voie terrestre se sont retrouvés coincés dans le no man’s land séparant les deux pays. Renforçant sa sécurité à la frontière de Kastanies, la police grecque a réprimé à coups de gaz lacrymogènes toute tentative de traversée. Le porte-parole du gouvernement Stelios Petsas a indiqué que la Grèce avait empêché 4000 migrants venant de Turquie d’entrer « illégalement » sur le territoire.

      Selon Recep Tayyip Erdoğan, depuis vendredi, 18 000 migrants auraient franchi les frontières de la Turquie pour se rendre en Europe.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Turquie-syriens-pression-UE

    • Réfugiés : catastrophe humanitaire en vue sur les frontières de la Grèce

      Depuis vendredi, des milliers de réfugiés tentent de passer la frontière terrestre entre la Turquie et la Grèce, avec le soutien d’Ankara qui joue cette carte pour faire pression sur l’Union européenne. Des réfugiés débarquent aussi sur les îles de la mer Égée, où la tension ne cesse de monter avec la population locale.

      Depuis que la Turquie a annoncé qu’elle n’était « plus en mesure de retenir les réfugiés souhaitant se rendre en Europe », vendredi 28 février, la Grèce est débordée à ses frontières. Au poste de Kastanies, dans la région de l’Evros (nord-est de la Grèce, sur la route d’Edirne), plus de 13 000 migrants sont arrivés durant le week-end depuis Istanbul pour tenter de passer. Un chiffre toutefois « gonflé » par la Turquie, qui utilise les réfugiés pour faire pression sur l’Union européenne. Des chaînes de télévision turques ont même diffusé des cartes du chemin à suivre pour se rendre en Europe...

      Vendredi, la Grèce a doublé ses patrouilles à la frontière terrestre et sur les îles de la mer Egée, face à la Turquie. Des drones ont été déployés à la frontière terrestre pour localiser les réfugiés et les avertir par haut-parleur que la frontière était fermée. Des SMS en anglais ont été envoyés sur tous les téléphones portables étrangers à la frontière : « Personne ne peut traverser les frontières grecques. Tous ceux qui tentent d’entrer illégalement sont dans les faits empêchés d’entrer ». L’agence européenne de contrôle des frontières Frontex a également annoncé avoir « redéployé de l’équipement technique et des agents supplémentaires en Grèce ».

      Les autorités grecques ont déclaré le lendemain avoir empêché « 9972 entrées illégales » dans la région de l’Evros, le long des 212 km de frontière terrestre avec la Turquie. « Personne ne venait d’Idlib, mais la plupart venaient d’Afghanistan, du Pakistan et de Somalie », ont précisé les autorités grecques, dénonçant le « chantage d’Ankara ».

      Dimanche, les autorités grecques ont annoncé avoir arrêté, dans la journée, 5500 migrants tentant de traverser illégalement la frontière. Depuis vendredi, des échauffourées ont lieu entre les forces de l’ordre et les migrants au poste-frontière de Kastanies, où des gaz lacrymogènes ont été tirés. Selon une source gouvernementale grecque, des gaz lacrymogènes auraient aussi été distribués par les autorités turques aux migrants pour les utiliser contre la police grecque. Le Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’Onu (HCR) a appelé « au calme et au relâchement des tensions à la frontière ». Mais dimanche, la situation restait tendue : un policier grec a été blessé et transporté à l’hôpital.

      Sur les îles, la tension monte

      Sur les îles grecques, alors que la situation semblait calme vendredi et samedi, au moins 500 migrants ont débarqué dimanche, en raison d’une météo favorable, sur l’île de Lesbos et près de 200 à Chios et Samos, selon l’Agence de presse grecque ANA. Dimanche, les gardes-côtes turcs ne répondaient plus à l’appel de leurs homologues grecs et laissaient passer les embarcations. Alors que le camp de Moria accueille déjà 19 000 personnes dans des conditions sordides et que les habitants de Lesbos s’opposent à la construction de nouveaux camps fermés, la tension a augmenté. Un groupe de personnes a notamment empêché un canot chargé d’environ 50 migrants de descendre à terre en leur criant de rentrer chez eux. Certains insulaires en colère s’en sont également pris aux journalistes, à un représentant du HCR et à des membres d’ONG. D’autres habitants ont bloqué l’accès d’autocars transportant des demandeurs d’asile vers le camp de Moria.

      En rompant de facto l’accord signé avec l’UE en mars 2016 pour lequel elle a perçu six milliards d’euros, et en laissant passer les réfugiés en Europe, la Turquie cherche à obtenir de l’UE et des membres de l’Otan leur soutien dans ses opérations militaires en Syrie. Dimanche, Joseph Borrell, haut-représentant pour les Affaires étrangères européennes, a annoncé la tenue extraordinaire d’un conseil des ministres des Affaires étrangères pour répondre à l’urgence de la situation et soutenir la Grèce et la Bulgarie. Selon son communiqué, « l’accord UE-Turquie doit être maintenu ».

      La procédure d’asile provisoirement suspendue

      En attendant, le Conseil grec de sécurité nationale, convoqué dimanche soir par le Premier ministre, a décidé le renforcement maximal de la garde des frontières orientales, tant terrestres que maritimes. Les forces de l’ordre et l’armée se chargent de refouler les migrants « illégaux » qui essaient d’entrer sur le territoire.

      La procédure d’asile a par ailleurs été suspendue pour une durée d’un mois. Ce qui signifie que ceux qui entrent « illégalement » en Grèce ne pourront pas y déposer une demande d’asile. Ils seront immédiatement expulsés, si possible dans leur pays d’origine, sans procédure préalable d’identification.

      Athènes a également demandé à Frontex de déployer ses unités RABIT pour protéger les frontières du pays, qui sont aussi de frontières de l’UE. Cette décision sera communiqué au Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE, où la Grèce demandera la mise en application de l’article 78 paragraphe 3 de la Convention européenne, afin que, dans le cadre de la solidarité entre les États membres, des mesures provisoires de protection du territoire soient prises pour faire face à l’urgence.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/La-Grece-debordee-par-l-arrivee-de-milliers-de-migrants

    • Réfugiés : la #Bulgarie envoie la gendarmerie à la frontière turque

      La Bulgarie a dépêché vendredi la gendarmerie à sa frontière terrestre et maritime avec la Turquie, le Premier ministre Boïko Borissov évoquant le « danger réel » d’une pression migratoire, suite à la menace d’Ankara de ne plus retenir les candidats au départ.

      La Bulgarie a dépêché vendredi la gendarmerie à sa frontière terrestre et maritime avec la Turquie, le Premier ministre Boïko Borissov évoquant le « danger réel » d’une pression migratoire, suite à la menace d’Ankara de ne plus retenir les candidats au départ.

      M. Borissov s’est notamment inquiété devant des journalistes « du retrait des garde-frontières turcs » et dit attendre un entretien téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. « Avec ce qui se passe, le danger est réel en ce moment : les gens fuient face aux missiles », a-t-il déclaré à Sofia, annonçant avoir déployé « tôt ce matin » des renforts.

      La Turquie accueille sur son territoire quelque 3,6 millions de Syriens ayant fui la guerre et craint l’arrivée de nouveaux réfugiés. Un haut responsable turc a assuré vendredi à l’AFP qu’Ankara n’empêchera plus ceux qui essaient de se rendre en Europe de franchir sa frontière, après la mort d’au moins 33 militaires turcs dans la région d’Idleb (nord-ouest de la Syrie) dans des frappes aériennes attribuées par Ankara au régime syrien.

      La Bulgarie partage 259 km de frontière terrestre clôturée avec la Turquie. Elle est membre de l’Union européenne (UE), mais pas de l’espace de libre circulation Schengen.

      En mars 2016, la Turquie et l’UE ont conclu un pacte migratoire qui a fait chuter drastiquement le nombre de passages vers l’Europe. Dans le passé, la Turquie a plusieurs fois menacé d’« ouvrir les portes » de l’Europe aux candidats à l’asile, les observateurs y voyant une manière de faire pression sur Bruxelles.

      https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/280220/refugies-la-bulgarie-envoie-la-gendarmerie-la-frontiere-turque

    • Violations des droits humains à la frontière gréco-turque : l’Union européenne complice !

      Les expulsions d’exilé·e·s décidées par la Grèce, qui annonce vouloir les renvoyer non seulement vers la Turquie d’Erdogan mais même dans leur pays d’origine, sans aucun examen de leur situation et de leur besoin de protection, sont insupportables.

      La situation à la frontière gréco-turque est la conséquence de la politique de l’Union européenne fondée sur la fermeture des frontières, l’externalisation de l’asile et le marchandage avec des États sans scrupules.

      La xénophobie, le racisme et leur normalisation doivent être combattus partout où ils apparaissent, que ce soit en Turquie, en Grèce ou ailleurs. L’instrumentalisation de la vie des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés réduite à une menace et à une monnaie d’échange doit cesser, tant dans les campagnes électorales nationales que dans les relations entre le gouvernement turc et l’UE.

      Les politiques de rejet qui poussent des milliers de personnes déjà déplacées dans les limbes et les régimes frontaliers qui provoquent le cycle sans fin de la violence à leur encontre doivent être abandonnées.

      Dans l’immédiat, les États membres doivent assurer la libre entrée des exilé·e·s nassé·e·s à la frontière grecque en attente de protection et de soins et l’UE doit cesser de mobiliser Frontex pour les refouler.

      Ce que nous exigeons, c’est la paix, les droits et libertés fondamentaux de chaque personne en déplacement.

      Les frontières tuent, ouvrez les frontières !
      Arrêtez la guerre contre les réfugié·e·s et les migrant·e·s !
      La solidarité transnationale contre le racisme et la guerre !
      Liberté de circulation et d’installation pour tou·te·s !

      Nous appelons à des rassemblements de protestation partout où ce sera possible, et à Paris ce lundi 2 mars à 18 heures devant la représentation de la Commission européenne, 288, boulevard Saint-Germain, métro Assemblée nationale.

      http://www.migreurop.org/article2957

    • Entre crispation et la solidarité, l’UE en ordre dispersé sur la situation des migrants à la frontière greco-turque

      Tandis que certains pays européens prennent leurs dispositions à la perspective d’un nouvel afflux de migrants, d’autres appellent à la solidarité européenne. L’agence européenne de garde-frontières, Frontex, a déployé des dizaines d’agents en Grèce et réfléchit à muscler davantage ses opérations, à la demande d’Athènes.

      « Après que nous avons ouvert les portes, les coups de téléphone se sont multipliés, ils nous disent ’fermez les portes’. Je leur ai dit : ’C’est fait, c’est fini. Les portes sont désormais ouvertes. Maintenant, vous allez prendre votre part du fardeau’. » Dans un discours prononcé lundi 2 mars à Ankara, le président turc Recep Tayyip Erdogan a sommé l’Europe de prendre ses responsabilités quant aux milliers de migrants massés à la frontière greco-turque depuis vendredi.

      En face, les réactions sont nombreuses, à commencer par la Grèce, première concernée, qui a envoyé l’armée à la frontière et a annoncé la suspension de toute demande d’asile, en vertu de l’article 78.3 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. En invoquant ce texte, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis veut s’assurer d’avoir « le soutien total » des Vingt-sept.

      Celui-ci n’a pas tardé. Dès samedi, la commissaire européenne Ursula von der Leyen avait indiqué que l’Union européenne (UE) observait avec « préoccupation » l’afflux de migrants depuis la Turquie vers ses frontières orientales, en Grèce et en Bulgarie. « Notre première priorité à ce stade est de veiller à ce que la Grèce et la Bulgarie reçoivent notre plein soutien. Nous sommes prêts à fournir un appui supplémentaire, notamment par l’intermédiaire de Frontex (l’agence européenne de garde-frontières) aux frontières terrestres », avait-elle affirmé dans un tweet.

      https://twitter.com/vonderleyen/status/1233828575029186567?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      Dimanche, Frontex a répondu présent en déployant des renforts. « Nous (...) avons remonté le niveau d’alerte pour toutes les frontières avec la Turquie à ’élevé’ », a déclaré une porte-parole de l’agence européenne dans un communiqué. « Nous examinons d’autres moyens de soutenir les pays de l’UE frontaliers avec la Turquie », ajoute la porte-parole qui précise que l’agence suivait également de très près la situation à Chypre, un membre de l’UE dont la partie nord est contrôlée par la Turquie mais qui n’est pas reconnue par quiconque sauf Ankara.

      https://twitter.com/Frontex/status/1234075394619400193?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      Actuellement, la plus grosse opération de Frontex se trouve dans les îles grecques avec 400 personnes sur le terrain, tandis qu’un petit groupe d’agents se trouve dans la région grecque d’Evros, à la frontière turque. Soixante agents sont également déployés en Bulgarie, selon Frontex.

      « Une menace à la stabilité de la région », selon la Bulgarie

      Bien que la frontière bulgare n’a connu aucun mouvement comparable à ceux en cours en Grèce, Sofia a pris les devant. Ainsi, le Premier ministre bulgare Boïko Borissov, dont le pays est voisin de la Turquie, doit rencontrer lundi à Ankara le président turc Recep Tayyip Erdogan pour discuter de l’aggravation de la situation à Idleb et de l’afflux de migrants aux portes de l’UE.

      Boïko Borissov a déjà prévenu qu’un nouvel afflux de migrants clandestin constituait, selon lui « une menace à la stabilité de la région » alors même que l’Europe « peine à gérer l’épidémie de coronavirus ». La Bulgarie entretient des relations diplomatiques et économiques privilégiées avec son voisin turc. Les deux pays partagent plus de 250 kilomètres de frontière le long de laquelle Sofia a fait installer depuis 2016 une clôture pour bloquer les migrants.

      https://twitter.com/BoykoBorissov/status/1232666456283844608?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      La Bulgarie n’est pas la seule à avoir a fait un pas vers Ankara. Recep Tayyip Erdogan a indiqué, lundi, que des responsables européens - sans préciser lesquels - lui avaient proposé de se réunir avec lui pour un sommet « à quatre ou cinq » pays. Il a aussi déclaré avoir eu un entretien téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel. L’Allemagne, de son côté, affirme que sa chancelière s’est entretenue avec son homologue bulgare et qu’ils ont convenu ensemble qu’il était nécessaire d’ouvrir le dialogue avec Ankara.

      Fidèle à ses positions conservatrices, l’Autriche a prévenu dès dimanche, par la voix de son ministre de l’Intérieur Karl Nehammer, qu’elle empêcherait tous les migrants clandestins d’entrer sur son territoire. Des déclarations qui font écho à celles prononcées en 2015 et 2016 au pic de la crise migratoire, lorsque l’Autriche servait principalement de pays de transit pour des milliers de migrants en provenance des Balkans qui souhaitaient atteindre l’Allemagne. « La Hongrie nous a assuré qu’elle ferait tout pour protéger ses frontières, tout comme la Croatie. Mais si des migrants arrivent quand même à passer, nous les stopperons », a expliqué Karl Nehammer qui se dit prêt à réinstaurer d’importants contrôles aux frontières comme ce fut le cas en 2015-2016.

      « La Hongrie n’ouvrira ou ne laissera passer personne », a déclaré pour sa part Gyorgy Bakondi, conseiller du Premier ministre nationaliste Viktor Orban. Des renforts policiers et militaires ont été envoyés aux frontières du pays qui avait vu, lui aussi, transiter des dizaines de milliers d’exilés en 2015-2016.

      Autre pays de transit, la Macédoine du nord qui voit le nombre de migrants à sa frontière en augmentation ces derniers mois, se dit prête à faire face à un nouvel afflux. Sa position est de demeurer « un pays de transit » en n’autorisant les migrants à rester sur le sol macédonien que 72 heures, a rappelé lundi le Premier ministre Oliver Spasovski. Se voulant rassurant, celui-ci affirme que la situation est sous contrôle et que la communication avec la Grèce à cet égard était fluide.

      https://denesen.mk/spasovski-nema-da-ima-nov-migrantski-bran-kje-prodolzi-dogovorot-pomegju-eu-

      « Nous devons agir ensemble pour éviter une crise humanitaire et migratoire », dit Paris

      Le président français Emmanuel Macron assure, de son côté, que « la France est prête à contribuer aux efforts européens pour prêter [à la Grèce et à la Bulgarie] une assistance rapide et protéger les frontières. » Et le dirigeant français d’appeler à la solidarité de tous : « Nous devons agir ensemble pour éviter une crise humanitaire et migratoire », a-t-il lancé dans un tweet.

      https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/1234233225700048900?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      Même discours d’appel à la solidarité pour la Croatie, située sur la route migratoire des Balkans et qui a récemment pris pour six mois la présidence tournante de l’UE : « La Croatie se tient aux côtés de la Grèce et la Bulgarie pour protéger les frontières de l’Europe. Nous exprimons notre pleine solidarité et nous tenons prêts à intervenir si besoin », a déclaré le gouvernement croate sur Twitter.

      https://twitter.com/MVEP_hr/status/1234134767328747529?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      Reste que l’UE n’a jamais réussi à parler d’une seule voix depuis le début de la crise migratoire en 2015. Bruxelles appelle à une réunion d’urgence des ministres européens des Affaires étrangères afin de décider des prochaines étapes dans cette affaire. Le président du Conseil européen Charles Michel se rendra dans la région d’Evros à la frontière turque mardi aux côtés du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

      https://twitter.com/eucopresident/status/1234188948735430656?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12
      Les Nations unies ont appelé dimanche au calme et à la retenue : « Les États ont certes le droit légitime de contrôler leurs frontières et de gérer les mouvements irréguliers, mais ils devraient se retenir d’user d’une force excessive et disproportionnée et mettre en place un système permettant de faire une demande d’asile de manière ordonnée », a écrit un porte-parole du Haut commissariat aux réfugiés (HCR), Babar Baloch, dans un email à l’AFP. Le HCR appelle également les demandeurs d’asile à « respecter la loi et se retenir de créer des situations perturbant l’ordre public et la sécurité aux frontières et ailleurs ».

      La Turquie accueille sur son sol plus de quatre millions de réfugiés et migrants, en majorité des Syriens, et affirme qu’elle ne pourra pas faire face seule à un nouvel afflux, alors que près d’un million de personnes fuyant les violences à Idleb sont massées à sa frontière. L’Organisation internationale des migrations (OIM) a annoncé samedi soir que quelque 13 000 migrants s’étaient amassés à la frontière gréco-turque, dont des familles avec de jeunes enfants qui ont passé la nuit dans le froid. Environ 2 000 personnes supplémentaires sont arrivées au poste-frontière de Pazarkule (Turquie) dimanche, dont des Afghans, des Syriens et des Irakiens, a constaté un journaliste de l’AFP.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/23128/entre-crispation-et-la-solidarite-l-ue-en-ordre-disperse-sur-la-situat

    • Le quotidien grec Efimerida tôn Syntaktôn a publié le communiqué de l’armée qui dit en somme que le 4ième corps de l’Armée fera un exercice avec des tirs à balles réelles à diverses région frontalières dont la forêt de Kastanies et l’endroit dit Gefyra Koipôn (Pont des Jardins) :
      Βολές με πραγματικά πυρά στον Έβρο την Καθαρά Δευτέρα

      Ξεκάθαρο μήνυμα με συγκεκριμένους αποδέκτες έστειλαν οι ελληνικές ένοπλες δυνάμεις, το βράδυ της Κυριακής, ανακοινώνοντας πως το Δ’ Σώμα Στρατού θα προχωρήσει σε βολές με πραγματικά πυρά, την Καθαρά Δευτέρα, 2 Μαρτίου καθ΄ όλη τη διάρκεια του 24ώρου στην περιοχή του Έβρου.

      Η ανακοίνωση γίνεται τη στιγμή που χιλιάδες πρόσφυγες και μετανάστες βρίσκονται στα ελληνοτουρκικά σύνορα και επιδιώκουν να εισέλθουν σε ελληνικό έδαφος, και ενώ το ΚΥΣΕΑ αποφάσισε (μεταξύ άλλων) την « αναβάθμιση σε μέγιστο επίπεδο των μέτρων φύλαξης των ανατολικών, χερσαίων και θαλάσσιων, συνόρων της χώρας από τα σώματα ασφαλείας και τις ένοπλες δυνάμεις για την αποτροπή παράνομων εισόδων στη χώρα ».

      Επίσης, στην ανακοίνωση γίνεται σαφής αναφορά για βολές « ευθυτενούς τροχιάς με πολυβόλα, τυφέκια και πιστόλια με πραγματικά πυρά », ενώ υπάρχει ξεκάθαρη προειδοποίηση πως « απαγορεύεται κάθε κίνηση ή παραμονή ατόμων... για αποφυγή ατυχημάτων ».

      Η ανακοίνωση

      Το Δ΄ ΣΩΜΑ ΣΤΡΑΤΟΥ ανακοινώνει ότι, από την 02 Μαρτίου 2020 και καθόλη τη διάρκεια του 24ώρου, θα εκτελούνται βολές ευθυτενούς τροχιάς με πολυβόλα, τυφέκια και πιστόλια με πραγματικά πυρά, σε όλη την παρέβρια περιοχή όπως παρακάτω :

      Επικίνδυνες περιοχές είναι αυτές , που περικλείονται από τα σημεία : α. ΕΦ Διλόφου – Λυκόνησος – Μουσμουλιές – ΕΦ Μαρασίων .β. ΕΦ Μαρασίων -Δάσος Καστανιών – ΕΦ 1- Περιοχή αποτρεπτικού εμποδίου- ΕΦ 5 – Πράσινη Πόρτα.γ. Πράσινη Πόρτα- ΕΦ 10- ΕΦ Γέφυρας Πυθίου.δ. ΕΦ Γέφυρας Πυθίου -ΕΦ Μαύρου Όγκου- ΕΦ 126- ΕΦ Σουφλίου-ΕΦΜανίτσας.ε. ΕΦ Μανίτσας -ΕΦ. Πλαγιές- Περιοχή Τυχερού- ΕΦ Γεμιστής- ΕΦ ΓέφυραΚήπων- ΕΦ Πετάλου- Αινήσιο Δέλτα.

      Στις παραπάνω περιοχές απαγορεύεται κάθε κίνηση ή παραμονή ατόμων, τροχοφόρων και ζώων κατά τις ώρες των βολών, για αποφυγή ατυχημάτων.

      Βλήματα μη εκραγέντα, που τυχόν θα βρεθούν, να μη μετακινηθούν και να ειδοποιείται άμεσα η πλησιέστερη Αστυνομική Αρχή.

      https://www.efsyn.gr/node/233421

    • Βολές με πραγματικά πυρά σε Έβρο και νησιά

      Βολές με πραγματικά πυρά, την Καθαρά Δευτέρα, καθ΄ όλη τη διάρκεια του 24ώρου στην περιοχή του Έβρου και σε περιοχές των νησιών του ανατολικού Αιγαίου ανακοίνωσε το Δ’ Σώμα Στρατού και η Ανώτατη Στρατιωτική Διοίκηση Εσωτερικού και Νήσων (ΑΣΔΕΝ).

      Οι ανακοινώσεις γίνονται τη στιγμή που πρόσφυγες και μετανάστες βρίσκονται στα ελληνοτουρκικά σύνορα (χερσαία και θαλάσσια) και επιδιώκουν να εισέλθουν σε ελληνικό έδαφος.

      Σύμφωνα με πηγές του στρατού, καθ’ όλη τη διάρκεια του 24ώρου, θα εκτελούνται βολές (Έβρος) « ευθυτενούς τροχιάς με πολυβόλα, τυφέκια και πιστόλια με πραγματικά πυρά », ενώ υπάρχει ξεκάθαρη προειδοποίηση πως « απαγορεύεται κάθε κίνηση ή παραμονή ατόμων... για αποφυγή ατυχημάτων ».

      Στα νησιά, η ΑΣΔΕΝ ανακοίνωσε βολές « ευθυτενούς τροχιάς » στις θαλάσσιες περιοχές ανατολικά των νησιών του ανατολικού Αιγαίου από τη νήσο Σαμοθράκη μέχρι Μεγίστη.

      Στο μεταξύ, στη Λέσβο βρίσκεται εκτάκτως ο υφυπουργός Εθνικής Άμυνας, Αλκιβιάδης Στεφανής, προκειμένου να δει από κοντά την κατάσταση που έχει δημιουργηθεί.


      https://www.efsyn.gr/node/233432

    • Πρωτοφανής ποινικοποίηση της αίτησης ασύλου

      Σε ευθεία και κατάφωρη παραβίαση των διεθνών και ελληνικών νόμων περί ασύλου έχει προβεί η κυβέρνηση της Νέας Δημοκρατίας, με αφορμή τα γεγονότα που εξελίσσονται τις τελευταίες ημέρες στα ελληνοτουρκικά σύνορα.

      Εκτός, λοιπόν, από την αναστολή που αποφάσισε χθες (Κυριακή) το ΚΥΣΕΑ για την υποβολή των αιτήσεων ασύλου —ενέργεια για την οποία ήδη έχει εκφράσει την αντίθεσή της η Ύπατη Αρμοστεία του ΟΗΕ— η κυβέρνηση προχώρησε σε δίκη και καταδίκη των ανθρώπων που εισέρχονται παράνομα σε ελληνικό έδαφος.

      Όπως ανακοινώθηκε από την κυβέρνηση, σήμερα (Καθαρά Δευτέρα) πρόσφυγες και μετανάστες δικάστηκαν και καταδικάστηκαν σε τέσσερα έτη φυλάκισης, χωρίς αναστολή και 10.000 ευρώ χρηματική ποινή έκαστος. Μάλιστα, οι καταδικασθέντες μεταφέρθηκαν σε καταστήματα κράτησης.

      Μέχρι στιγμής δεν έχει γίνει γνωστός ο αριθμός των ανθρώπων που έχουν οδηγηθεί στις φυλακές. Πάντως, από τις 6 το πρωί του Σαββάτου ως τις 6 το απόγευμα της Καθαράς Δευτέρας, έχουν συλληφθεί 183 άτομα.

      Σημειώνεται πως ο ελληνικός νόμος 4636/2019 για τη διεθνή προστασία (άρθρο 46) που εφαρμόζει τις ευρωπαϊκές οδηγίες (άρθρα 8 και 9 Οδηγίας 2013/33/ΕΕ) είναι σαφής, όπως καταγράφεται παρακάτω :

      Σε κάθε περίπτωση, οι δίκες και οι καταδίκες προσφύγων και μεταναστών διαφοροποιούν εντελώς τη μέχρι στιγμής πολιτική των ελληνικών κυβερνήσεων, που ήταν να μην προχωρούν σε διώξεις ανθρώπων που θεωρείται ότι ανήκουν σε ευάλωτες ομάδες. Υπενθυμίζεται πως μέχρι σήμερα, οι διώξεις αφορούσαν μόνο τους διακινητές προσφύγων και μεταναστών.

      Σημειώνεται ότι σύμφωνα με πληροφορίες από τα νησιά, ο υπουργός Μετανάστευσης και Ασύλου ενημέρωσε σήμερα τη δημοτική αρχή Χίου ότι έχουν παραχωρηθεί δημοτικό κτήριο στην οδό Λάδης και χώρος στα Καρδάμυλα, όπου θα κρατούνται οι νεοεισερχόμενοι και θα μεταφέρονται μέσα σε τρεις μέρες σε κλειστές δομές της ενδοχώρας.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/233470_protofanis-poinikopoiisi-tis-aitisis-asyloy

      –-> Commentaire de Vicky Skoumbi :

      Criminalisation sans précédent de la demande d’asile

      D’après le quotidien grec Efimerida tôn Syntatktôn, le gouvernement grec ne s’est pas contenté de suspendre la procédure d’asile pour les nouveaux arrivants- suspension contre laquelle l’HCR a exprimé son opposition- mais il franchit un nouveau seuil dans la repression en procédant à des jugements et des condamnations de ceux qui entrent ‘illégalement’ dans le territoire grec. Le gouvernement a annoncé qu’aujourd’hui des réfugiés et des migrants ont été jugés dans un procès sans doute plus qu’expéditif, et condamnés à quatre ans de détention sans sursis et à 10.000 euros d’amende chacun. Les personnes ayant écopés ces peines ahurissantes ont été déjà transférées à des prisons. Pour l’instant on ignore combien furent condamnés. Toutefois on sait du samedi matin jusqu’à cet après-midi, 183 personnes ont été arrêtées à la frontière.

      Ces faits et gestes constituent une flagrante violation de la législation grecque, car selon la loi grecque 4636/2019 / article 46, pour la protection international, et conformément aux directives européennes (articles 8 et 9 de la directive 2013/33/UE, un ressortissant d’un pays tiers, demandeur d’asile, ne peut pas être détenu du fait qu’il est entré d’une façon irrégulière au pays, ou bien du fait qu’il y séjourne sans autorisation des autorités.

      Le Ministre de l’Immigration et de l’asile, aurait informé les autorités municipales de Chios qu’un immeuble municipal sera transformé en lieu de détention et les arrivants y seront détenus pour trois jours après lesquels ils seront transférés à des centres fermés de la Grèce continentale.

    • Commission pledges border guards, aid to Greece to tackle migrant surge

      The European Commission presented on Wednesday a six-point action plan to support Greece for border policing, that includes financial aid and beefing up #Frontex patrols in the Aegean and Evros, the northeastern border with Turkey.

      More than 10,000 migrants have been trying to breach the Greek border with Turkey after Ankara said last Thursday it would no longer try to halt illegal migration flows to Europe.

      “Greece faces an incredibly challenging situation, one that is completely unprecedented and this difficult task cannot fall on Greece alone. It is the responsibility of the whole of Europe,” Commission Vice-President Margaritis Schinas said in a joint press conference with EU Home Affairs Commissioner Ylva Johansson in Brussels.

      Presenting the plan, Schinas said Frontex would launch two rapid border operations both on the land and sea border, that will include an additional 100 border guards and equipment.

      Frontex, the EU’s border control agency, is also preparing the deployment of one offshore patrol vessel, six coastal patrol vessels, two helicopters, one aircraft and three thermo-vision vehicles.

      Schinas said the Commission has also asked Frontex to coordinate a new return program for the quick return of “persons without the right to stay” to their countries of origin from Greece, making use of Frontex’s new mandate on returns.

      The EU will provide immediate financial assistance of 350 million euros to support increased reception capacity on the five Greek islands receiving the bulk of migrants, voluntary returns of migrants, and all the infrastructure needed to carry out screening procedures for health and security on the islands.

      The Commission will in addition propose an amended budget to make available a further 350 million euros, if needed.

      On Greece’s request the Commission also launched the civil protection mechanism through which Greece can receive additional medical staff and equipment, blankets and tents, Schinas added.

      At the same time, the EU agency for refugees, the European Asylum Support Office (EASO), will accelerate the deployment of an additional number of around 160 case workers in Greece to support the process of asylum applications.

      The Commissioner also said the EU aims to strengthen regional cooperation by developing a coordinating mechanism with countries in the Western Balkan countries on migration.

      The plan will be introduced before the extraordinary meeting of the Justice and Home Office Ministers who will meet later on Wednesday.

      http://www.ekathimerini.com/250222/article/ekathimerini/news/commission-pledges-border-guards-aid-to-greece-to-tackle-migrant-surge

    • Ankara déploie un millier de policiers à la frontière avec la Grèce

      La Turquie a annoncé jeudi que 1 000 policiers « pleinement équipés » allaient être déployés à la frontière avec la Grèce. Ankara espère ainsi « empêcher » Athènes de « repousser » les migrants qui tentent d’entrer sur son territoire depuis près d’une semaine.

      Le bras de fer entre la Grèce et la Turquie continue à la frontière entre ces deux pays. Ankara a annoncé, jeudi 5 mars, le déploiement d’un millier de policiers, « pleinement équipés », le long du fleuve frontalier Evros (Meriç en turc) afin « d’empêcher » Athènes de « repousser » les migrants qui essayent de pénétrer sur son sol.

      La semaine dernière, la Turquie a ouvert ses frontières avec la Grèce pour laisser passer les migrants déjà présents sur son territoire. Depuis cette annonce, des dizaines de milliers de personnes se sont massées le long de la frontière terrestre entre la Turquie et la Grèce, essayant de passer par des postes frontaliers ou en traversant le fleuve. Certains ont fini par renoncer, comme l’a confié à InfoMigrants Khaled, un Palestinien reparti à Istanbul après avoir tenté en vain de rentrer sur le territoire grec.
      35 000 migrants empêchés d’entrer en Grèce

      Une guerre de communication fait rage entre les deux pays voisins. Athènes a annoncé avoir empêché ces derniers jours près de 35 000 migrants d’entrer « illégalement » sur son territoire. La Turquie accuse de son côté la Grèce d’avoir tué plusieurs migrants, ce qu’Athènes a démenti, rejetant des « fausses informations ». De plus, selon le ministre turc de l’Intérieur, Süleyman Soylu, les forces de sécurité grecques ont « blessé 164 personnes et tenté d’en repousser 4 900 sur le territoire turc ».

      Des migrants présents à la frontière et rencontrés par une équipe d’InfoMigrants sur place ont en effet expliqué avoir été repoussés par les Grecs « violemment ». Ils « utilisent du gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes. L’un de mes camarades a même dû aller se faire soigner à l’hôpital pour une blessure reçue au bras », a déclaré Mounir, un migrant marocain.

      L’Union européenne a qualifié de « chantage » la décision prise par Ankara d’ouvrir ses frontières, au moment où la Turquie est en quête d’un appui occidental en Syrie.

      L’afflux de migrants vers la Grèce a réveillé en Europe la crainte d’une nouvelle crise migratoire semblable à celle qui a secoué le continent en 2015.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/23219/ankara-deploie-un-millier-de-policiers-a-la-frontiere-avec-la-grece
      #militarisation_des_frontières #police

      Localisation de #Pazarkule :


      –-> ce #poste-frontière se trouve dans le #triangle_de_Karaagac, un territoire attribué à la Grèce en 1923 par le traité de Lausanne et permettant au fleuve Evros de faire une incursion dans le territoire turc (https://visionscarto.net/evros-mur-inutile), soit là où la Grèce a construit un #mur en 2012...

    • La Grèce veut « renvoyer dans leurs pays » les migrants arrivés après le 1er mars

      Le ministre grec chargé des migrations a annoncé mercredi que les migrants arrivés sur les îles grecques depuis le 1er mars seraient transférés vers la ville de Serres, dans le nord du pays, au cours des prochains jours. « Notre objectif est de les ramener dans leurs pays », a-t-il affirmé.

      Les migrants qui sont arrivés illégalement en Grèce après le 1er mars 2020 seront transférés vers la ville de Serres, située dans le nord du pays, a annoncé le ministre chargé des migrations, Notis Mitarachi dans la soirée du 4 mars. Les autorités grecques prévoient, dans un second temps, de renvoyer ces nouveaux arrivants vers leurs différents pays d’origine.

      « Notre objectif est de les ramener dans leurs pays », a affirmé Notis Mitarachi à l’agence de presse Athens News. Il a par ailleurs ajouté que les personnes entrées dans le pays avant le 1er janvier 2019 et vivant sur les îles grecques seraient transférées sur le continent dans les prochains jours.

      Le 1er mars, la Grèce avait déjà annoncé qu’elle n’accepterait plus de nouvelles demandes d’asile pendant un mois.

      Suite à l’ouverture des frontières turques la semaine dernière, plusieurs centaines de migrants ont réussi à entrer illégalement en Grèce, la plupart en rejoignant les îles via la mer. Selon le gouvernement grec, près de 7 000 tentatives d’entrées illégales ont été empêchées en 24 heures dans la région et une vingtaine de migrants y ont été arrêtés, surtout originaires d’Afghanistan et du Pakistan, entre mercredi matin et jeudi matin.

      La Turquie, qui accueille déjà 3,7 millions de réfugiés syriens, a annoncé le 28 février qu’elle se désengageait d’un accord conclu en 2016 avec l’Union européenne et qu’elle n’empêcherait plus les migrants de quitter son territoire. Une manière de faire pression sur Bruxelles et d’obtenir soit davantage de moyens financiers pour prendre en charge les migrants, soit un soutien diplomatique à ses visées géopolitiques dans le conflit syrien, accusent la Grèce et l’Union européenne.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/23230/la-grece-veut-renvoyer-dans-leurs-pays-les-migrants-arrives-apres-le-1
      #01_mars_2020

    • Migrants : la Grèce accusée de recourir à la manière forte

      Refoulement en Turquie, utilisation de gaz lacrymogènes, confiscation de biens : la Grèce est accusée de recourir à la manière forte avec les migrants qui tentent d’entrer en Europe, et Ankara lui attribue même la mort de trois personnes.

      « Des soldats grecs (...) nous ont pris notre argent, nos téléphones. Il est arrivé la même chose à nos amis », raconte Resul,un jeune Afghan, rencontré par l’AFP le long de la longue frontière terrestre qui sépare la Turquie et la Grèce sur plus de 200 km.

      D’autres candidats malheureux à l’exil rencontrés sur les routes affirment qu’ils ont été rossés par les forces de l’ordre grecques, déjà montrées du doigt pour avoir utilisé des gaz lacrymogènes aux ogives potentiellement mortelles en cas de tir tendu sur une personne.

      Depuis que le président turc Recep Tayyip Erdogan a ordonné l’ouverture des frontières pour laisser passer les migrants désireux de se rendre dans l’Union européenne, Athènes a complètement fermé sa frontière terrestre tout en déployant des forces le long du fleuve Evros.

      Les pratiques présumées de « push-back », qui consistent à repousser les personnes qui voudraient entrer sur un territoire sont dénoncées par plusieurs organisations internationales et des ONG, qui reprochent également au gouvernement grec de contrevenir au droit international et européen en décidant de suspendre les demandes d’asile pendant un mois.
      Etat de siège

      De source gouvernementale grecque, on assure qu’"il n’y a pas de refoulements". Le gouvernement « empêche l’entrée (sur son territoire ndlr), c’est tout à fait différent », a déclaré cette source à l’AFP.

      Parmi les mesures décidées par le conseil gouvernemental de sécurité nationale détaillées dans un acte législatif, figurent « l’arrestation, le transfert dans des centres de détention et le retour immédiat, si c’est possible dans leur pays d’origine, de tous ceux qui entrent illégalement dans le territoire grec ».

      « Le principe fondamental de non-refoulement » stipule que « personne ne peut être renvoyé dans un pays où sa vie ou sa liberté seraient en péril », a souligné mardi Stella Nanou, la responsable de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Grèce, lors d’une visite au poste-frontière de Kastanies (Pazarkule côté turc).

      L’ONG allemande de défense des droits des réfugiés Pro Asyl a elle aussi tancé les autorités grecques, jugeant « illégaux » les renvois vers la Turquie « sans que les procédures d’asile n’aient été enclenchées ».

      A la frontière, la région reculée de terres agricoles et de villages assoupis offre le spectacle d’une zone en état de siège : camions militaires et véhicules de police quadrillent la zone du nord au sud et d’est en ouest.

      La Turquie accuse aussi les gardes-frontières grecs d’avoir tué trois migrants lors de heurts à la frontière, ce qu’Athènes a fermement démenti, rejetant des « fausses informations ».
      Chaussures et téléphones portables

      Des journalistes de l’AFP ont vu le long de la frontière des soldats grecs cagoulés embarquant des migrants dans des véhicules militaires. Certains réfugiés se trouvaient aussi à bord de fourgonnettes sans plaques d’immatriculation.

      Les policiers et les militaires ont systématiquement refusé d’indiquer la destination de ces personnes interpellées.

      « On les livre à la justice pour entrée illégale sur le territoire », se contente d’indiquer à l’AFP un policier qui refuse de décliner son identité, à Tychero, un bourg collé à la frontière.

      Des forces de l’ordre grecques sont également soupçonnées d’avoir dépouillé des réfugiés de leurs effets personnels.

      A Tychero, des paires de chaussures souillées de boue sont entassées à côté de l’entrée du poste de police, ainsi que des téléphones portables. De l’autre côté de la frontière, des migrants marchent pieds nus et affirment que les policiers grecs leur ont pris leurs chaussures.

      Quand ils parviennent à entrer en Grèce, les migrants sont livrés à eux-mêmes. A la différence des îles de la mer Egée, aucune organisation humanitaire n’est déployée dans cette vaste région.

      https://www.lepoint.fr/monde/migrants-la-grece-accusee-de-recourir-a-la-maniere-forte-05-03-2020-2365952_

    • La Grèce veut dissuader les exilés de franchir ses frontières

      Depuis l’annonce d’Ankara concernant l’ouverture de la frontière, la Grèce et la Turquie mènent une véritable bataille de la communication : bataille de chiffres, accusations d’exactions, dénonciations de propagande. Côté grec, le ton redouble de fermeté.

      Lesbos (Grèce), de notre envoyée spéciale.– Les rafales de vent fouettent les visages sur le port bétonné de Mytilène, à Lesbos. Les côtes turques, à une dizaine de kilomètres, sont noyées dans la brume ce mercredi.

      Derrière des barrières gardées par des policiers, ils sont près de 560 migrants, majoritairement venus d’Afghanistan et de pays d’Afrique. Depuis des heures, ils guettent l’arrivée d’un bateau qui viendrait les extirper de l’île grecque.

      Peu d’informations circulent sur ces passagers, ce matin-là. Les quelques journalistes autorisés à observer cette scène sous haute surveillance n’ont pas le droit de leur parler. « Pour éviter tout mouvement de foule », explique d’un ton ferme un policier.

      On sait seulement que ces migrants en quête d’Europe sont les derniers à avoir accosté à Lesbos. Ils ont pris la mer à bord d’une dizaine de bateaux pneumatiques depuis la Turquie les 1er, 2 et 3 mars, encouragés par l’annonce de l’ouverture de la frontière par Ankara.

      Isolés dès leur arrivée, les réfugiés n’ont pas fait escale dans le camp surchargé de l’île, Moria, où s’entassent déjà 20 000 migrants dans l’attente de leur traitement d’asile.

      L’imposante frégate militaire s’approche du port en fin de matinée. Elle amarre. Elle devrait embarquer les réfugiés puis prendre le chemin de Serres dans le nord de la Grèce. Mais là-bas, la colère des habitants gronde déjà contre leur venue. Les réfugiés ne le savent pas encore, mais Serres ne sera peut-être qu’une escale.

      « Notre but est de les renvoyer dans leur pays », a révélé le ministre de l’immigration, Notis Mitarachi à l’agence Reuters mercredi, en évoquant l’ensemble des quelque 1 500 exilés arrivés sur les îles depuis le 1er mars.

      Le sort de ces passagers illustre la politique de dissuasion voulue par la Grèce, qui qualifie d’« invasion » et de « menace asymétrique » le déplacement de migrants à ses portes depuis l’annonce par Ankara de l’ouverture de cette frontière, jeudi 27 février. Le message se veut clair. Il n’y aura pas d’accueil pour les nouveaux exilés dans ce pays redevenu en 2019 la première porte d’entrée de l’Europe pour les demandeurs d’asile, qui peine à traiter les quelque 60 000 requêtes déjà en cours.

      La campagne de communication du gouvernement grec a commencé dès vendredi par l’envoi de renforts de police et de l’armée à sa frontière terrestre, dans le nord-est, dans le nome de l’Évros. Il faut dissuader les 12 000 migrants massés du côté turc de la frontière.

      Les images de l’afflux de soldats, puis du chef d’état-major grec et du ministre de la protection du citoyen, Michalis Chryssochoidis, en visite ce jour-là dans la ville-frontière de Kastanies, ont fait le tour des télévisions grecques. La tournée de ces hauts responsables a pour objectif d’envoyer un message fort. « La Grèce est un pays sûr. La Grèce protège les frontières », martèle le ministre.

      La frontière grecque est bien fermée : ce refrain est aussi repris par le premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotákis. Le 1er mars, il annonçait également la suspension, à compter de cette date, du dépôt des demandes d’asile pour toutes les personnes arrivées illégalement en Grèce. Une décision illégale, dénoncent de nombreuses ONG, et contraire au droit international selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR).

      Les autorités grecques, qui dénoncent un « chantage » d’Ankara, ont également annoncé le renvoi systématique des migrants vers leurs pays, la demande de déploiement de la force de réaction rapide (Rabit) de la force européenne Frontex à sa frontière puis le soutien de l’UE « par tous les moyens possibles ».

      Kostas Moutzouris, gouverneur local des îles du nord de l’Égée, assume ce qu’il qualifie de politique de « dissuasion » du gouvernement grec. Droit dans son bureau qui surplombe le port de Mytilène, l’homme populaire à Lesbos précise lui aussi « qu’il faut décourager ces gens de venir ».

      « Les habitants ici étaient solidaires, mais ils n’en peuvent plus, il y a trop de monde », insiste le politicien de droite. « [Le président turc] Erdogan fait de la propagande de l’autre côté, il incite les migrants à venir jusqu’aux frontières depuis Constantinople [Istanbul – ndlr] et d’autres villes du pays. Ils sont pour l’instant dans le nord de la Grèce, à l’Évros, mais comme ils ne peuvent pas passer, ils commenceront à descendre vers la frontière maritime face aux îles », croit-il.

      Les deux pays se livrent une guerre de communication. Les autorités grecques accusent Ankara d’inciter les migrants à venir et de les escorter jusqu’aux eaux grecques. « Le transport [de migrants] est organisé gratuitement jusqu’à la frontière, accompagnés par l’armée turque », a expliqué mercredi 4 mars le porte-parole du gouvernement grec, Stelios Petsas, au cours d’un point presse.

      Il affirme que « des SMS [sont] reçus par les migrants sur leurs téléphones portables au sujet des frontières prétendument ouvertes… [que] la télévision d’État turque […] a diffusé une carte avec des itinéraires vers la région d’Évros et la côte ». De son côté, Ankara nie et affirme qu’Athènes tire à balles réelles sur les réfugiés aux frontières terrestre et maritime. La Grèce dément.

      Une vidéo datant de début mars a fait le tour des réseaux sociaux, relayée par les autorités turques. On y voit un bateau pneumatique de migrants en mer Égée, et une vedette qui fonce à toute vitesse faisant tanguer le zodiac. On y entend les cris des passagers apeurés, puis des tirs de sommation, visant à repousser l’embarcation, au large de Lesbos, d’après Ankara.

      « J’ignore si ce contenu est authentique, avoue Kostas Moutzouris. Mais si c’est avéré, cela ne me paraît pas étrange : il faut dissuader les gens de venir, ces hommes [garde-côtes – ndlr] ne tirent pas sur les réfugiés, mais en l’air pour les dissuader. Les migrants ne doivent pas passer et les militaires grecs feront tout pour qu’ils ne viennent pas. »

      Mercredi 4 mars, des heurts entre migrants et forces de l’ordre grecques à la frontière terrestre ont aussi fait six blessés en raison de « tirs à balles réelles », affirme le gouvernement local turc, qui précisait qu’un migrant était mort de ses blessures.

      Mohamed Al Arab avait 22 ans et était originaire d’Alep, rapporte Le Parisien. Le gouvernement grec, lui, « dément catégoriquement » ces tirs. « La police grecque n’a pas tiré, maintient M. Moutzouris, mais malheureusement cela ne serait pas surprenant que la situation dérape. »

      Une enquête vidéo (visible ci-dessous en anglais) de Forensic Architecture – laboratoire d’investigation pluridisciplinaire avec qui Mediapart a déjà travaillé – sur le meurtre de #Mohamed_Al_Arab contredit la version des autorités grecques.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/050320/la-grece-veut-dissuader-les-exiles-de-franchir-ses-frontieres

    • #Forensic_Architecture releases video confirming murder of Syrian refugee on Greek border

      London-based research group Forensic Architecture has released an investigative video yesterday debunking Greek government’s claims of fake news over the killing of Syrian refugee #Muhammad_al-Arab by Greek fire on the country’s land border with Turkey.

      Twenty-two-year-old al-Arab’s murder was first reported by journalist Jenan Moussa on 02 March on Twitter. Moussa shared videos of the incident and managed to track down al-Arab’s family in Istanbul, who confirmed his death. Greek government spokesperson Stelios Petsas immediately tweeted that the reports were fake news and “Turkish propaganda”, to which Moussa responded with a photo of al-Arab’s coffin.

      Reuters and other international media picked up the story of al-Arab’s death by Greek fire on the border, but local media’s silence on the issue has been deafening. For two days it was unclear whether a killing had actually taken place, with the government repeatedly denouncing reports as inaccurate.

      Last night, Forensic Architecture released a video of their research on al-Arab’s killing. The video confirms the time, date and location of videos shot by witnesses during the incident, using video metadata and comparing video footage with satellite images of the area. The video therefore proves that al-Arab was indeed killed by live ammunition on the Greek-Turkish border as he was trying to cross into Greece. You can watch the Forensic Architecture video here (warning: graphic content).

      This is not the first case Forensic Architecture investigates in Greece. The Turner-nominated group conducted research on the murder of Pavlos Fyssas, the lynching of Zak Kostopoulos, a shipwreck off the coast of Lesvos that resulted in the death of at least 43 people, and the extradiction of Turkish political asylum seekers by Greece. In September 2019, Forensic Architecture had its first solo exhibition in Greece at State of Concept in Athens.

      The killing of al-Arab is the result of escalating violence on the Greek side of the border and rampant racism among Greek citizens, fuelled by politicians and the media. On 02 March, the Greek armed forces announced that they would be using live ammunition on the land border with Turkey and the coast of Lesvos. Meanwhile, armed vigilante groups have emerged patrolling the border, in order to deter refugees from crossing. According to Die Linke and Twitter reports, these groups are joined by neonazi groups from Germany and Austria.

      Amnesty International has released a statement calling out Greece for betraying its human rights responsibilities and for putting people’s lives at risk, stating that Greece should do whatever possible to protect the arrival of asylum seekers to the country. The Greek section of Amnesty International has released a separate report, pointing out that the situation along the Greek-Turkish border is “a humanitarian crisis caused by Europe”, and that Greece should protect the right to asylum with support from the EU.

      Demonstrations in solidarity with refugees and against state violence and racism have been announced for today, Thursday 05 March, in various cities in Greece.

      http://und-athens.com/journal/fa-alarab-killing
      #assassinat #meurtre #preuves

    • Pourquoi les migrants bloqués à la frontière grecque évitent-ils la #Bulgarie ?

      Réputé pour faire la vie dure aux réfugiés, le pays est aussi protégé par les bonnes relations que son Premier ministre entretient avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan.

      Dans le bras de fer migratoire qui oppose la Turquie à l’Union européenne (UE), un pays pourtant géographiquement en première ligne est resté jusqu’ici bien discret. Alors qu’environ 35 000 migrants ont tenté d’entrer en Grèce depuis la fin février d’après les autorités nationales, la situation à la frontière bulgare reste calme.

      Le 28 février, au lendemain de la décision du président turc Recep Tayyip Erdogan de laisser passer les réfugiés cherchant à rejoindre l’Union européenne, le ministre bulgare de l’Intérieur, Mladen Marinov, s’est rendu au poste frontière de Kapitan Andreevo, situé à une vingtaine de kilomètres seulement du village grec de Kastaniès, pour constater « qu’aucune tentative de franchir la frontière [n’avait] été relevée, à l’exception de quelques cas isolés ». Depuis, la situation n’a pas évolué alors que migrants et réfugiés continuent à affluer à la frontière grecque.

      Ce contraste peut en partie s’expliquer par une réticence des réfugiés eux-mêmes à se rendre en Bulgarie, selon Miladina Monova, anthropologue à l’Académie des sciences bulgares et engagée dans l’aide aux migrants. « La situation est particulièrement difficile pour les migrants en Bulgarie, explique-t-elle. Depuis 2015, le message circule dans le milieu des réfugiés qu’il vaut mieux éviter de passer par ce pays car les risques d’être tabassé et dépouillé à la frontière sont particulièrement élevés. »

      Depuis 2016, Sofia a fait installer une clôture métallique équipée de détecteurs de mouvements le long des 250 kilomètres de frontière avec la Turquie. Le gouvernement défend une politique « zéro migration ». Ce mardi, le ministre bulgare de la Défense s’est même opposé à l’installation d’un camp de réfugiés provisoire dans le nord de la Grèce, à 45 km de la Bulgarie, estimant que « l’installation de migrants clandestins du côté grec, près de notre frontière, [créerait] les conditions d’une aggravation de la tension ».
      Violence aux frontières

      Les gardes-frontières bulgares sont effectivement réputés pour leurs pratiques violentes, consistant à repousser physiquement les migrants en dehors du territoire national. « L’usage excessif de la force et les vols par la police des frontières est toujours d’actualité. L’entrée irrégulière sur le territoire reste criminalisée, avec pour conséquence une détention administrative des migrants et réfugiés, y compris des enfants non-accompagnés », rappelle Amnesty international dans son dernier rapport sur la question, publié en 2018. En 2015, un migrant afghan est mort, tué par un coup de feu tiré par un garde-frontière, dans des circonstances qui n’ont toujours pas été éclaircies.

      Malgré sa situation géographique qui en fait une porte de l’UE, la Bulgarie n’a jamais constitué une grosse route migratoire. Ainsi en 2016, seuls 17 187 migrants sont entrés en Bulgarie, dix fois moins qu’en Grèce (176 906). Cette année, entre le premier janvier et la fin du mois de février, ils n’ont été que 141 à passer en Bulgarie, contre 5 854 en Grèce, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

      Pour comprendre l’absence actuelle de tension migratoire à frontière turco-bulgare, il faut aussi regarder du côté des relations diplomatiques entre Sofia et Ankara. Le 2 mars, alors que les tensions entre la Turquie et la Grèce étaient à leur comble, le Premier ministre bulgare, Boïko Borissov, a affiché sur les réseaux sociaux sa poignée de main avec Recep Tayyip Erdogan. Et précisé devant les micros : « Nous sommes tombés d’accord pour continuer à entretenir nos relations de bon voisinage, la compréhension réciproque et la paix. » Une relation de bon voisinage qui a probablement évité à la Bulgarie le sort de la Grèce, qui a vu arriver à sa porte des migrants convoyés gratuitement par bus depuis le reste de la Turquie.

      Expulsion des gülenistes

      Au pouvoir depuis 2009, Boïko Borissov entretient depuis longtemps de bonnes relations avec Erdogan. Il a notamment gagné sa confiance en renvoyant vers la Turquie les gülenistes, ces membres d’une confrérie musulmane accusés par le président turc d’avoir organisé la tentative de coup d’Etat de juillet 2016. « On sait dans le milieu des défenseurs des droits de l’homme que le renvoi des gülénistes et des Kurdes est systématique. Mais leur nombre exact est difficile à établir, car il s’agit de renvois immédiats, avant même que ces personnes ne déposent une demande d’asile, note Miladina Monova. La Bulgarie est le seul pays des Balkans à le faire systématiquement, alors même qu’elle est membre de l’UE. » En retour, la Turquie reprend systématiquement les migrants qui tentent de passer en Bulgarie.

      Cette relation entre Borissov et Erdogan a ainsi conduit le Premier ministre conservateur bulgare à servir à plusieurs reprises de médiateur entre l’homme fort d’Ankara et les autres chefs d’Etat européens. En 2018, c’était déjà à son initiative qu’un sommet réunissant dirigeants turcs et européens avait été organisé à Varna, sur la côte bulgare, pour sauver une première fois l’accord migratoire.

      https://www.liberation.fr/planete/2020/03/10/pourquoi-les-migrants-bloques-a-la-frontiere-grecque-evitent-la-bulgarie_

    • Notes From #Pazarkule/ #Evros, Ninth Day

      Pazarkule. Turkey. March 8, 2020. Today we learned that it had become even harder for the refugees to leave the designated area to come to Karaağaç. They are now only allowed to use the main checkpoint. They are also required to give fingerprints and accept bodily checks. The soldiers also take pictures of their eyes. As our friend told us, exists started at 10 o’clock in the morning and went on during the day despite the long queues. Our friends waited two hours in the queue and only after that, they reached to Karaağaç. They were still in a positive mood when we met them there.

      One of our migrant friends told that while they were waiting in the queue a gendarmerie yelled at him saying ‘why are you laughing?’ He answered ‘I am not laughing at anything but why are you yelling?’ Then a higher officer took him to a corner and beat him. In an earlier conversation, this very same friend told us that the soldiers were helping them to cross to Greece. They even gave them hooks and ropes to take down the last remaining fence in front of the border gate. Our friends often tell us about incidents of ill-treatment by the same soldiers who ‘help’ them to cross to the Greek side.

      We also learned that although independent aid organizations were not allowed in the fenced-off area, Yavuz Selim Association was given permission to enter and distribute aid. Our friends from the inside also told us that the Beşir Association had been present on the ground since the first day and they distributed blue clothing items today.

      Our friends went back around 23.00 and reported that their fingerprints were not taken went they re-entered.

      Today we came across a Women’s Day demo in downtown Edirne. Migrants, borders or the war were mentioned neither in the press release nor on the banners and posters; despite the existence of such a large group of migrant women just by the city.

      Today we also had a chance to chat with refugee women. Our female friends who came from the zone told us about their experiences, stories and how they live through this as women. While we were filming, one of the women told us that she studied cinema for one year in Iran and offered to use the camera and make the shooting. We gave her the camera. Thanks to this, the women we were chatting got to know each other and they were relieved because they spoke the same language.

      They told us that in Turkey migrant women were ill approached particularly by men. Their common experience involved being sexually harassed by their bosses. They also mentioned that they had to work for very low wages, could not even get their salaries paid and did not have any access to mechanisms that would guarantee their rights. They also did not have much solidarity from Turkish women. This lack of contact made them feel isolated. Two of these friends told us that although they had Masters degrees and appropriate expertise, they could only find unskilled work. A younger friend said that she wanted to continue with her education and it was not possible in Turkey. They also told us that their future seemed full of uncertainties but they still held the hope that they would be able to cross the border and realize their dreams. Despite all the hardships they had to endure, their only wish is to have an ordinary, quiet and safe life.

      They told us that the conditions in Pazarkule are particularly harsh for women and children; that the sanitary and accommodation conditions were very bad. Women in the area (including themselves) would not go out of their tents often, because they were not feeling safe. There have been incidents of sexual harassment and one woman managed to run away from those who tried to rape her.

      On top of all these problems, the aggression from the Greek side is very tough. Our friends told us with much regret that last night (March 7) the intensity of teargas was really bad, and women with babies lacked protection. Another friend told us that, the same night a mother with a baby in her arms took refuge in our friend’s make-shift nylon tent. The baby had difficulty breathing and the mother was waving a t-shift to air the tent. The baby was now fine, though.

      When we asked about how the women in the area were interacting, they told us that a group of women visited tents to discuss acting in unison. However there was not consensus because everybody had different motivations. Our friends said that they understood these women too because they all were in a struggle for themselves and their children and they would do anything to win this struggle.

      When we chatted about the Women’s Day, they emphasized that their expectation from all women was that women would not discriminate against them. They also expect solidarity between women without any reservations on the basis of language, religion, and nationality. Their wish for all women in the world is to live in equality and freedom. We also learned that some women organized a Women’s day demo in the area. There is a need for more activity directed towards women and other vulnerable groups in the area.

      We also think that sharing our experience in coordination would be useful for new initiatives:

      –Our chat with female migrant friends today reminded us of the importance of maintaining gender equality in our work.

      – All newcomers need orientation about what has been going on here and the material conditions. Short visits only allow getting used to the field, but longer stays are emotionally and physically very tiring.

      –Therefore, we prioritize groups that can stay between 2-5 days. We can manage our activities in groups of 2-5 people. More people are not necessary and larger groups increase the risk of facing interference from officials. If people want to be in the field and commit time and labour, there are plenty of political and practical arenas to contribute. We have at the moment a pool of volunteers that would be enough to do rotations in the coming weeks. If we need further volunteers, we will issue a call again.

      No border pazarkule/edirne, March 8, 2020.

      https://enoughisenough14.org/2020/03/11/notes-from-pazarkule-evros-ninth-day

    • Turkey Steps Back From Confrontation at Greek Border

      The country is winding down an aggressive two-week operation to move tens of thousands of migrants to its frontiers. But relations with Greece and Europe have suffered.

      Turkey has signaled that it is winding down its two-week operation to aid the movement of tens of thousands of people toward Europe, following a tough on-the-ground response from Greek border guards and a tepid diplomatic reaction from European politicians.

      Migrants at the Greek-Turkish land border began to be transported back to Istanbul by bus this week, witnesses at the border said, de-escalating a standoff that initially set off fears of another European migration crisis. Greek officials said the number of attempted border crossings had dwindled from thousands a day to a few hundred, and none were successful on Friday, even as sporadic exchanges of tear-gas with Turkish security forces continued.

      Also Friday, Turkish officials announced that three human smugglers had each been sentenced to 125 years in prison for their roles in the death of a Syrian toddler, Alan Kurdi, whose drowning came to epitomize an earlier migration crisis, in 2015.

      That announcement and the week’s other developments were interpreted by experts and European politicians as signals to Europe that the Turkish authorities were once again willing to police their borders and quell a second wave of migration.

      It follows a tense period in which President Recep Tayyip Erdogan of Turkey attempted to engineer the reverse: a new migration crisis on Europe’s borders.

      On Feb. 28, the Turkish government announced it would no longer stop migrants trying to reach Europe, and it then drove hundreds to the threshold of Greece, live-streaming the process to encourage more to follow.

      The move was perceived as an attempt to rally European support for Turkey’s military campaign in northern Syria, and more European aid for the four million refugees inside Turkey.

      On at least one occasion, Turkish officials even forced migrants to leave. In a video clip filmed onboard a bus ferrying people to the border, reluctant migrants were shown being forced off the vehicle at gunpoint by officers in plain clothes, and beaten when they resisted.

      https://twitter.com/daphnetoli/status/1236263937706004481?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      Marc Pierini, a former European Union envoy to Turkey, called it “the first-ever refugee exodus, albeit a limited one, fully organized by one government against another.”

      The border clash not only stirred fears of a new migration crisis, but it also saw both countries react with anger and tough tactics. The Greeks have been condemned for suspending asylum applications and detaining and returning some migrants to Turkey.

      To foment a sense of crisis, Turkish security forces fired tear gas over the border at their Greek counterparts and provided journalists with footage of aggressive Greek responses to migrants. Mr. Erdogan accused Greek officials of behaving like officials in Nazi Germany.

      But the Turks used aggressive tactics of their own.

      Footage captured by The New York Times showed Turkish security forces standing aside to allow migrants to tear down part of a fence dividing Turkey and Greece. And other footage emerged of a Turkish vessel pursuing a Greek coast guard vessel in the Aegean, and of a Turkish armored vehicle ramming a border fence between the two countries.

      The Turkish Interior Ministry then sent more guards to the border — not to prevent people from leaving without documents, but to stop Greece from returning them by force, according to the Turkish interior minister, Suleyman Soylu.

      The confrontation marked a low point in relations between two neighbors who have long had a fragile coexistence within NATO, and it threatened to upend a fine balance in the strategically important, energy-rich southeastern Mediterranean.

      It also brought front and center the European Union’s dependence on Turkey to limit the movement of migrants toward its territory, as well as Mr. Erdogan’s willingness to weaponize migrants for his own purposes.

      But experts said Mr. Erdogan’s mobilization of migrants and security forces at the borders with Europe could have backfired, being so provocative that it may have made European politicians less willing to make concessions.

      “The problem is that because of the blackmail used by Turkey, getting an agreement from the European Council is going to be more difficult,” said Mr. Pierini, who is now an analyst for Carnegie Europe, a research organization.

      The European Union in 2016 agreed to funnel 6 billion euros to organizations helping the nearly four million Syrian refugees in Turkey, in exchange for Turkey’s help in securing its borders with Greece.

      That deal came after nearly one million refugees left Turkey for Greece, allowing them to reach the Continent’s prosperous north relatively easily.

      But Turkey has complained that European funding has been slow in coming, and has been paid to aid groups as well as into its own government coffers, making it less efficient. At a meeting in Brussels this week, European Union leaders discussed with Mr. Erdogan whether the agreement would be extended and how to restore it.

      Ursula von der Leyen, the president of the European Commission, said the meeting with Mr. Erdogan on Monday had been a “good start” in restoring normalcy at the Greek-Turkish borders.

      “Migrants need support, Greece needs support but also Turkey needs support, and this involves finding a path forward with Turkey,” she said. “Clearly we have our disagreements but we have spoken plainly and we have spoken openly to each other about these.”

      https://twitter.com/vonderleyen/status/1237119313447923712?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      The European Union is likely to eventually agree to send more money to Turkey to help with challenges posed by the refugee influx, Mr. Pierini said.

      But European leaders have taken a dim view of Mr. Erdogan’s latest showmanship, and may have become even more reluctant to accede to other Turkish diplomatic priorities, Mr. Pierini added. Those include an expansion of the Turkey’s joint customs union with Europe, and further visa reforms for Turkish nationals.

      The awkward coexistence between Greece and Turkey since the mid-1990s, when the two countries came close to war, could be at even greater risk of lasting damage.

      “Greek-Turkish détente has been one of the cornerstones of geostrategic relations in the southeastern Mediterranean — and the potential of this collapsing is alarming to the region and Western allies,” said Ian Lesser, the vice president of the German Marshall Fund.

      He said that the escalation had unleashed forces that may not be easy to manage.

      “Once someone opens up Pandora’s box, in an environment when you have proxy groups, coast guards, criminal traffickers, many actors who may not be fully under the control of governments, there is always the potential to go wrong,” Mr. Lesser said.

      “That’s true in Syria but it’s also true on the Greek-Turkish border,” he added.

      https://www.nytimes.com/2020/03/13/world/europe/turkey-greece-border-migrants.html

    • Que sait-on de ces photos montrant des migrants quasi nus à la frontière gréco-turque ?

      Des images publiées par la chaîne turque TRT accusent la police grecque de frapper et de dépouiller des migrants. Propagande, répond Athènes. Les témoignages accablant les policiers grecs sont pourtant nombreux.

      CheckNews a retrouvé l’auteur de ces images : il s’agit du photographe Belal Khaled, qui travaille pour la chaîne turque TRT World. Joint par CheckNews, il a accepté de nous transmettre les originaux de plusieurs photos et vidéos, dont nous avons pu extraire les métadonnées. Elles montrent que ces photographies ont été prises le 5 mars 2020, entre 18 h 30 et 20 h, à quelques mètres de la frontière greco-turque, près de la ville d’Uzunköprü, dans la province d’Edirne.

      Belal Khaled raconte y avoir croisé plusieurs groupes de migrants originaires de divers pays (Afghanistan, Pakistan, Syrie, Irak, Maroc…) : « Ils revenaient de Grèce vers la Turquie. Cette zone est actuellement sèche, donc les migrants peuvent passer en marchant. Ils ont été arrêtés en Grèce, parfois à la proximité de la frontière, d’autres dans des villages ou même à 100 kilomètres dans le pays, puis ont été ramenés par les policiers grecs à la frontière. » Des vues satellites consultées à l’aide du logiciel Google Earth Pro permettent de se rendre compte que le fleuve Evros (en turc Meriç) peut atteindre un faible niveau à certaines périodes de l’année.

      Le photographe a également filmé des images pour la chaîne de télévision turque TRT, dans laquelle des migrants accusent des soldats grecs de les avoir battus et dépouillés de leur argent, de leurs téléphones et de leurs vêtements.

      Des anti-migrants dénoncent une mise en scène, sans preuve

      Suite à la diffusion de ces images, des internautes hostiles à l’arrivée de nouveaux migrants en Europe ont dénoncé des mises en scène de la part de la chaîne de télévision turque. Selon eux, les hommes se seraient dévêtus peu avant d’être photographiés.

      Ils soulignent également que sur cette photo, un homme torse nu sourit. Une preuve, selon eux, qu’il ne s’agit pas de « vrais migrants », mais de propagandistes voulant nuire à l’image de la Grèce.

      CheckNews a observé de près les photos et vidéos de Belal Khaled. En comparant les visages des hommes présents sur la série prise par Belal Khaled, il apparaît que l’homme au t-shirt blanc n’est pas la même personne que l’homme entouré sur une autre photo. Les métadonnées des photos indiquent que la première image (avec l’homme en tee-shirt) a été prise à 18 h 24, tandis que celle montrant le groupe d’hommes autour du feu a été faite à 19 h 31.

      Nous avons également remarqué que le groupe présent sur les photos avec l’homme en tee-shirt blanc n’est pas le même que celui en sous-vêtements. Belal Khaled explique : « Il y avait deux groupes. Si vous observez la lumière dans la vidéo, elle est plus sombre quand il y a le groupe venu par la rivière, car il est arrivé plus tard, mais les monteurs l’ont mis au début de la vidéo [du reportage de TRT] pour commencer l’histoire. L’autre groupe [avec l’homme en tee-shirt blanc, ndlr] est celui que nous avons vu en arrivant. Nous les avons trouvés assis dans l’herbe, certains d’entre eux étaient quasiment nus, d’autres portaient des vêtements. »

      Quant aux accusations de mise en scène, prouvées selon les internautes anti-migrants par les rires des hommes près de la rivière, le photographe répond : « Si nous avions voulu falsifier nos images, nous n’aurions pas diffusé celles avec des gens qui sourient. C’est pour cela qu’on peut dire que ce sont des vraies photos. C’est normal qu’ils sourient. Je ne sais pas pourquoi ils rient ou de quoi ils parlaient, mais ils peuvent se dire : "Regarde, il prend une photo de toi !" et ça les fait sourire. »

      Contacté par CheckNews, un représentant du gouvernement grec estime que « les documents de propagande turcs ont été réfutés à plusieurs reprises par le porte-parole du gouvernement, Stelios Petsas. Quant à la vidéo présentée par la chaîne d’Etat turque, il suffit de la regarder pour pouvoir la juger. »
      Des témoignages récoltés par des ONG et le New York Times accablent les policiers grecs

      Si le gouvernement grec refuse d’accorder de la valeur aux images capturées par la chaîne turque TRT, les témoignages rapportant des abus des forces grecques à l’égard des migrants sont cependant nombreux.

      CheckNews a ainsi pu retrouver sur Twitter plusieurs photos et vidéos de migrants torse nu et affichant des traces de coups sur leurs dos. Et qui accusent les forces de sécurité grecques de les avoir battus.

      L’auteur de ces tweets est Mohammed Yaşar, un Turc qui travaille pour le groupe de solidarité Tarlabasi, une ONG basée à Uzunköprü qui vient en aide aux migrants en leur fournissant des couvertures et vêtements. Il dit avoir observé le retour de personnes sans vêtements depuis le 3 mars, et publie depuis des vidéos qu’il a lui-même réalisées au contact des migrants maltraités, pour « montrer à tous les peuples du monde comment la Grèce agit et pour que ça cesse ». Il a accepté de nous fournir les fichiers originaux, dont les métadonnées confirment que les images ont bien été prises entre le 4 et le 8 mars 2020, le long de la frontière turque.

      Dans une enquête parue le 10 mars, le New York Times révèle l’existence d’un site secret en Grèce, où les migrants sont « détenus en secret et sans accès à un recours juridique ». Le journal américain note aussi, photo à l’appui, que « plusieurs migrants ont déclaré dans des interviews qu’ils avaient été capturés, dépouillés de leurs biens, battus et expulsés de Grèce sans avoir eu la possibilité de demander l’asile ou de parler à un avocat, dans le cadre d’une procédure illégale connue sous le nom de refoulement ». Le porte-parole du gouvernement, Stelios Petsas, a réagi à l’enquête en réfutant : « Il n’y a pas de centre de détention secret en Grèce. » Avant d’ajouter que si un journal international connaît le site, c’est qu’il n’est pas secret.

      Interrogé sur de tels faits de maltraitance, le directeur adjoint de la division Crises et conflits à Human Rights Watch, Gerry Simpson, déclare à CheckNews, après deux jours d’observation près de la frontière greco-turque : « Nous disposons de preuves importantes provenant de réfugiés et de Turcs vivant dans les villages frontaliers, qui s’occupent des personnes expulsées de Grèce. Ils racontent que depuis la fin du mois de février, du côté grec, des personnes habillées en uniforme et en tenue civile ont battu et volé des réfugiés. » Dans un tweet publié le 8 mars, Gerry Simpson ajoute que « les forces grecques de sécurité aux frontières ont déshabillé et battu des réfugiés avant de les expulser presque nus avec ce genre de blessures », en postant une des photos de Belal Khaled. Dans un rapport publié en juillet 2018, l’ONG de défense des droits humains avait déjà dénoncé les « conditions inhumaines » auxquelles étaient exposés les migrants dans les centres d’accueil et de détention grecs, ainsi que les « abus et mauvais traitements » causés par la police.

      https://www.liberation.fr/checknews/2020/03/13/que-sait-on-de-ces-photos-montrant-des-migrants-quasi-nus-a-la-frontiere-

    • Turkey to Close Land Borders With Greece, Bulgaria Due to #Coronavirus

      Turkey’s state broadcaster TRT Haber said on Wednesday afternoon that the country’s land borders with Greece and Bulgaria will be closed due to the coronavirus pandemic.

      Thus Turkey’s borders with the European Union will remain closed to the entry and exit of people; however the usual trade which goes on between these countries is not expected to be interrupted.

      It is still unknown for how long the borders will remain closed.

      Later on Wednesday, the Interior Ministry of the country issued a statement, confirming the border closure.

      It remains to be seen if this will affect the border tensions in Evros due to the massed thousands of migrants which have been trying to enter Greece since late February.

      https://greece.greekreporter.com/2020/03/18/turkey-to-close-land-borders-with-greece-bulgaria-due-to-coron
      #fermeture_des_frontières

    • Locals on tractors assist Greek Army and Police along the Evros (video)

      With their farming tractors and headlights on, local residents moved to help the Greek army and police along the Evros river, the natural border to Turkey, to prevent illegal crossing from the Turkish border into Greece.
      Others have gathered to the South Evros with their vehicles and see themselves also as assistants to the Greek Army.

      According to a report by ccn-greece, almost the majority of the locals are on the point on Tuesday night, March 3.
      https://www.youtube.com/watch?v=sSOsSJ182Tk&feature=emb_logo


      Some of the citizens who patrol in area “have a rifle,” and abuse migrants when they find them, cnn-greece reported the other day.

      Tuesday was a rather quite day at the Greek-Turkish border, although still q,500 people attempted to enter into Greece and 32 from Afghanistan and Pakistan managed it. They were arrested on the spot.

      After it became clear that the border crossing in Kastanies in the north of Evros s will not open, apparently Turkish authorities changes their plans and decided to move migrants to the south at Evros Delta. Buses were made available on Tuesday for this purpose.

      Several migrants told Greek media reports currently on the Turkish side, that they would try to cross the Evros river by boat.

      One migrant told Star TV that they will get the boats by the Turkish forces in the area. “Children and women will go back to Istanbul,” he said. “Mass crossing of the river will take place happen within or in a week,” he added.

      “It is our duty to support the authorities’ efforts, so that it is clear to everybody and especially Turkey, that Greece is a place where everyone comes in. This should have been done from the first moment, when the problem arose in 2015,” a farmer who joined the patrols with his tractor told protothema. “We are farmers, but we also live at the borders region,” the farmer added.

      In facts, the whole Farmers Association has decided to assist the army and police wherever possible.

      A total of 26,000 people were prevented from entering Greek territory via the Evros from Saturday morning to Tuesday afternoon. More than 218 people have been arrested since Saturday. They were immediately arrested, taken to court and sentence in the average to three to four y

      ears, some with an additional fine of 10,000 euros.

      https://www.keeptalkinggreece.com/2020/03/04/evros-citizens-tractors-patrols-greece-turkey-migration
      #milices #milices_privées

    • Les migrants évacués de la frontière gréco-turque et placés en #quarantaine

      Le Premier ministre grec a indiqué vendredi que les migrants massés depuis début mars à la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie avaient quitté les lieux, à leur demande et pour se protéger, selon l’agence turque DHA, de la pandémie de coronavirus.

      « Il semble que le campement installé (depuis le 1er mars) a été démantelé et ceux qui étaient (dans la région frontalière du fleuve) Evros sont partis », a indiqué Kyriakos Mitsotakis lors d’une vidéoconférence du conseil des ministres.

      Le ministre turc de l’Intérieur Suleyman Soylu avait indiqué jeudi que 4600 migrants continuaient de camper près du poste frontalier grec de Kastanies, du côté turc.

      Mais jeudi soir, les demandeurs d’asile ont été transférés à bord d’autocars vers des installations adéquates en Turquie pour qu’ils restent en quarantaine pendant deux semaines afin de garantir qu’ils ne soient pas contaminés par le virus Covid-19, a rapporté l’agence turque DHA. Cette évacuation a eu lieu « à la demande des migrants », selon DHA.
      Le campement brûlé

      De son côté, la télévision publique grecque ERT a indiqué que la police turque avait mis le feu dans la nuit de jeudi à vendredi au campement désert après l’évacuation des demandeurs d’asile. Une vidéo diffusée vendredi par le gouvernement grec montre de hautes flammes le long des barrières qui marquent la frontière.

      Le Premier ministre grec a souligné que les militaires et les policiers grecs resteraient sur place et que la clôture le long de la frontière serait « renforcée ». « Un chapitre est peut-être clos mais la bataille continue », a encore déclaré Kyriakos Mitsotakis.
      Certains sont détenus en Grèce

      En quête de soutien en Syrie, la Turquie avait annoncé le 29 février qu’elle n’empêcherait plus les migrants de passer en Europe et des milliers de demandeurs d’asile s’étaient aussitôt massés à Pazrakule, du côté turc de la frontière.

      La Grèce avait alors demandé et obtenu l’aide de l’Union européenne pour empêcher les demandeurs d’asile de traverser la frontière.

      Les forces antiémeutes grecques dépêchées à Kastanies avaient fait usage de gaz lacrymogènes pour repousser les migrants. Mais certains qui avaient réussi à passer sur le sol grec sont depuis détenus dans des camps fermés en Grèce ou ont été refoulés en Turquie, selon des ONG, qui ont dénoncé des « pratiques illégales » d’Athènes.

      https://www.rts.ch/info/monde/11201770-les-migrants-evacues-de-la-frontiere-grecoturque-et-places-en-quarantai
      #évacuation

      ping @thomas_lacroix

    • Turkey moves migrants from Greek border amid virus pandemic

      Turkish authorities on Friday evacuated hundreds of migrants who had been waiting at the border with Greece hoping to make their way into Europe, amid the coronavirus pandemic, Turkey’s state-run news agency reported.

      Thousands of migrants had massed at a border crossing with European Union-member Greece after Turkish President Recep Tayyip Erdogan announced last month that his country would no longer prevent refugees and other migrants wanting to travel to EU countries.

      Violent clashes erupted between the migrants and Greek border authorities trying to push them back.

      Anadolu Agency reported Friday that migrants waiting at the border crossing in Edirne province were transported in buses to state guest houses where they would be quarantined. They would be moved to other regions in Turkey at the end of the quarantine, the agency reported.

      Anadolu did not say how many people were transported away from the border area but an estimated 2,000 had been staying in a makeshift camp near the border gate.

      Turkey has so far reported 75 deaths related to the new coronavirus and 3,629 infections. It was not clear if any of the migrants at the border had contracted the virus.

      The Edirne governor’s office did not return calls.

      Greece hailed the development as an “important thing for our country and for Europe,” praising Greek authorities’ ability to guard its land and sea borders.

      Prime Minister Kyriakos Mitsotakis, speaking during a teleconference with ministers on the situation at the border, said Greek authorities had “ascertained that the makeshift camp which had been created ... appears to have been dismantled and those who were on the Evros border have been moved away.”

      Greek authorities also shared a night-time video of a fire in a wooded area, which they said was Turkish authorities burning the tents left behind by the departing migrants.

      “A chapter might potentially be closing, but this battle, have no doubt, continues,” Mitsotakis told the ministers, according to a statement released by his office. “We managed to secure a very important thing for our country and for Europe. The ability and efficiency of guarding our land and sea borders.”

      A Turkish journalist based in Edirne said several buses were seen leaving the border area and that authorities later disinfected an area where the migrants had been camping.

      Anadolu said some of the migrants asked to be moved, while others had to be convinced.

      Turkey declared its borders open for migrants to cross into Europe following months of threats by Erdogan that he would allow millions of refugees into Europe unless the EU provided more support for the more than 3.5 million Syrian refugees in Turkey.

      http://www.ekathimerini.com/251075/article/ekathimerini/news/turkey-moves-migrants-from-greek-border-amid-virus-pandemic

    • Crisis not averted: security policies cannot solve a humanitarian problem, now or in the long-term

      At the end of February, the Turkish government announced it would allow refugees to travel onwards to Greece and Bulgaria, in the hope of extracting from the EU further financial support as well as backing for its military operations in Syria. It has now taken up its role as Europe’s border guard again, but the manufactured crisis induced by the Turkish decision and the EU response highlight the long-term failings of the EU’s asylum and migration model.

      http://www.statewatch.org/analyses/no-359-crisis-not-averted.pdf

    • Tra Turchia e Grecia. Cani, doppiette, trattori e neonazi: la caccia ai profughi

      L’indicibile saldatura è avvenuta sul terreno. “Nacht und nebel”, proprio come nel vecchio slogan nazista, “di notte e nella nebbia” un primo gruppo di estremisti tedeschi ha cominciato a percorrere i campi dove si da la caccia ai migranti. Un richiamo per gli altri che da Austria, Italia, Ungheria si sono messi in macchina per “soccorrere - scrivono nelle loro chat - il popolo greco”. Tra loro Marin Sellner, beneficiario di 1.500 euro donati al suo movimento dallo stragista di Christchurch, in Nuova Zelanda (50 morti a giugno 2019).

      Anche nelle ultime ventiquattr’ore non sono mancati gli scontri lungo la barriera metallica che si è rivelata un muro invalicabile. Dal confine turco, però, i profughi che da giorni danno l’assalto alla frontiera stanno cambiando strategia. Gli attacchi avvengono specialmente di notte, con il fuoco di copertura (fumogeni, lacrimogeni e bombe stordenti) lanciati dalle forze speciali di Ankara. L’opposta propaganda si rinfaccia una serie di colpi, questa volta di piombo vero, esplosi contro un blindato greco. Attacco a sua volta lamentato anche dall’esercito di Ankara.

      Non si sa dove può portare una crisi nella quale due alleati della Nato, per di più confinanti, si sparano addosso. Di certo Erdogan non ha permesso ai profughi di abbandonare la presa, aspettando probabilmente un nuovo incontro con Angela Merkel.

      La contabilità della guerriglia di confine non tiene conto dei feriti. Solo degli arrestati e dei respinti prima che riuscissero a mettere piede su una zolla di Ue. Oggi 3 arresti (2 togolesi e un pachistano) e 741 tentativi d’ingresso bloccati.

      I pochi profughi che riescono a guadagnare un varco devono vedersela con un’armata brancaleone male equipaggiata ma molto determinata. C’è il vecchio Theodoros che non ha avuto il tempo neanche di staccare l’aratro dal trattore con cui si inoltra nella boscaglia. Mentre avanza fa tanto di quel chiasso da mettere in guardia chiunque stia nel raggio di mezzo chilometro. Nei villaggi vicini hanno perfino organizzato una sfilata notturna con le macchine agricole attrezzate con potenti fari alla ricerca dei disgraziati. A sud di Kastanies, dove il fiume già presagisce l’accesso al mare, i paramilitari tollerati da Atene hanno catturato nei giorni scorsi una trentina di profughi, tra cui donne e bambini. Nelle foto che i “cacciatori” si passano di telefono in telefono, si vedono i “prigionieri” a cui sono state tolte le scarpe, ammassate ad alcuni metri da loro, seduti in terra e guardati a vista da uomini armati in attesa che arrivi la polizia. Le donne e i bambini indossano in maggioranza un cappellino rosso. Un accorgimento per renderli ben visibili casomai la corrente dell’Evros li avesse trascinati.

      Dinos Theoharidis, il “colonnello” di Alba Dorata, esprime il suo disappunto con i giornalisti italiani che hanno scoperto e raccontato il suo ruolo da ex membro dei corpi speciali. Adesso fa da ufficiale di collegamento tra i civili in armi e gli ufficiali dell’esercito, mentre le forze armate continuano a riversare uomini sul confine per dare il cambio ai militari che devono vedersela con il gas urticante lanciato dalle forze speciali di Ankara. “A causa vostra ora tutti sanno quello che faccio qui - ci rimprovera Dinos - che bisogna c’era di scriverlo? Non siete dei patrioti come noi?”.

      A dargli manforte sono piombati i tedeschi del Movimento identitario. A Berlino nei mesi scorsi l’Ufficio federale per la Protezione della Costituzione, ha dichiarato che il gruppo è passato da “sospettato di estremismo” a “movimento estremista di destra”. Parte integrante del movimento nazionalista paneruopeo. Una decina di giovani sono arrivati attraverso la frontiera bulgara. Da subito si sono messi a disposizione delle ronde.

      L’internazionale xenofoba è stata accolta con l’applauso di alcuni militari. Soldati che non hanno impedito agli estremisti berlinesi di srotolare uno striscione proprio contro la frontiera turca: “No way”, non si passa. Il governo di Atene sta valutando la loro espulsione. Chiunque voglia perlustrare il confine e dare la caccia ai migranti, qui è il benvenuto. Meglio se con un fucile da caccia in spalla, ma senza farne una bandiera per ottenere visibilità politica a danno di una Grecia Che negli ultimi giorni ha perso molte simpatie.

      Accade in piena Unione Europea. C’è chi mette a disposizione i trattori per superare i muri di fango intorno agli argini. Chi guida mute di cani e, con la doppietta già caricata a pallettoni, batte zolla a zolla i campi di cotone e irrompe nei casali abbandonati. Ogni volta che incrociano un’edicola votiva, si fermano per un triplice segno di croce. Poi procedono lasciandosi strattonare dai segugi, affondando gli scarponi nella direzione decisa dai cani.Sono attesi gruppi neonazisti da ogni dove. Troppo anche per il governo di Atene. “Trovateli a mandateli via”, l’ordine giunto ai commissariati. Alcuni sono però rimasti in zona. Basta che diano una mano ad Alba Dorata e non facciano troppo baccano sui social network.

      https://www.avvenire.it/attualita/pagine/cani-doppiette-trattori-e-neonazi-per-dare-la-caccia-ai-migranti-nuovi-scon
      #no_way