• Charles de Gaulle, une contagion qui vire au fiasco - Le Télégramme


    en une et pages 2 et 3
    (on notera qu’on ne connait toujours pas les résultats des 30% de tests en attente)

    Les questions que pose la contamination à bord du Charles-de-Gaulle - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/les-questions-que-pose-la-contamination-a-bord-du-charles-de-gaulle-16-

    En dix jours, le fleuron de la Marine nationale, dont les avions Rafale contribuent à la dissuasion nucléaire, a été mis hors de combat par le virus Covid-19. La séquence soulève de légitimes questions, en particulier des marins et de leurs familles.
    Solidarité coronavirus Bretagne

    Ce que l’on sait : retour sur la chronologie fatale
    Mercredi soir, la terrible nouvelle est tombée. Sur les 1 767 marins testés, 668 sont positifs. Ils appartiennent principalement au Charles-de-Gaulle, mais quelques-uns proviennent de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, qui le protège en permanence. Ce jeudi, une vingtaine étaient hospitalisés à Toulon, dont un major placé en réanimation et intubé. Et ce bilan médical est très évolutif…

    • Un marin du Charles-de-Gaulle : « C’est la télé qui nous a appris qu’il y avait 50 cas à bord ! » - France - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/france/un-marin-du-charles-de-gaulle-c-est-la-tele-qui-nous-a-appris-qu-il-y-a


      Notre témoin fait partie des plus de 1 000 marins du Charles-de-Gaulle réunis à Saint-Mandrier, dans la baie de Toulon.
      Photo EPA

      Nous avons joint un des marins bretons du Charles-de-Gaulle. Actuellement confiné près de Toulon, il raconte cette quarantaine stricte et livre le sentiment amer des marins, « les derniers au courant de ce qui se passe ».

      Comment se passe le confinement depuis que vous êtes à terre ?
      Nous sommes plus de 1 000 marins du Charles-de-Gaulle réunis à Saint-Mandrier, dans la baie de Toulon. Nous sommes dans des chambrées de deux ou quatre. Le temps nous semble long, encore plus depuis mercredi (15) car une nouvelle mesure s’applique à nous : nous ne pouvons même plus sortir au sein de cette base, pour des activités sportives, même à deux. Seuls ceux qui fument peuvent aller dehors le temps d’en griller une. En gros, on s’ennuie grave. On nettoie les communs, on mange, point.

      Vous êtes inquiets ?
      Non. Nous sommes jeunes, tous plutôt entraînés physiquement et nous sommes suivis en ce moment médicalement. Mais on sent quand même un certain flottement. Surtout en termes de communication : nous sommes les derniers au courant de ce qui se passe. Et cela dès le début, à bord du porte-avions. C’est la télévision qui nous a appris qu’il y avait 50 cas sur le Charles-de-Gaulle ! Une heure plus tard nous avions une diffusion à bord pour nous en informer… C’est encore la télévision qui nous prévient que la mission est écourtée de 10 jours et que nous rentrons ! Et encore hier, nous avons appris par les médias les 668 cas parmi nous.

      Vous respectez des consignes sanitaires actuellement ?
      Nous portons tous un masque. Nous allons à la cafétéria en nous tenant à une distance minimale. Nous avons été testés au grand coton-tige. Mais je n’ai toujours pas la moindre information, de résultat personnel, j’attends. Après, les cas positifs devraient rester dans leur chambrée, les autres rejoindre d’autres bâtiments. Mais s’ils deviennent à leur tour positifs dans quelques jours…

      chapeau au commandement pour la transparence…

    • Christophe Rogier : « La contamination du porte-avions signe l’échec de la prévention dans les armées » - L’épidémie de coronavirus - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/lepidemie-de-coronavirus/christophe-rogier-la-contamination-du-porte-avions-signe-l-echec-de-la-


      DR

      Médecin général (2S), Christophe Rogier est chercheur en infectiologie. Il a travaillé avec les équipes du Pr Didier Raoult à Marseille et a dirigé l’Institut Pasteur de Madagascar. Entre 2018 et 2019, avant de rejoindre le civil, il a été l’adjoint « Expertise et stratégie Santé de Défense » du directeur central du Service de santé des armées.

      Notre porte-avions neutralisé en quelques jours par le Covid-19 : à qui la faute ?
      Les enquêtes officielles feront toute la lumière sur ce drame. De mon point de vue de médecin et d’expert en épidémiologie et en hygiène militaire, ce fiasco n’aurait jamais dû arriver. Il signe d’abord l’échec de la prévention dans nos armées. Elles ont perdu la culture de l’hygiène et de la prévention des risques médicaux. Avec de la méthode et des moyens, il était possible d’anticiper et d’empêcher la propagation du virus à bord.

      Que voulez-vous dire par « perte de culture » ?
      Le Service de santé des armées a oublié son histoire. Dès la fin du XVIIIe siècle, les médecins et officiers de marine ont conçu des règles d’hygiène qui leur ont permis de contrôler les épidémies qui ravageaient les équipages : scorbut, saturnisme et maladies infectieuses. L’enjeu était déjà d’appliquer des mesures trop souvent perçues comme coûteuses ou inutiles. Rien n’a changé. L’ère pasteurienne a fini par donner des bases scientifiques et améliorer la prévention. La science ne fait pas tout. Il faut aussi qu’elle soit mise en œuvre. Et cela repose sur la proximité et la confiance entre les commandants et leurs médecins. En Afghanistan, l’accent a été mis sur le sauvetage du blessé, avec une grande efficacité, mais on a oublié, entre-temps, la maxime : mieux vaut prévenir que guérir.

      Et depuis, rien n’aurait alerté nos armées sur l’importance de renouer avec cette expertise ?
      Des signaux avaient alerté sur les conséquences opérationnelles liées au manque d’hygiène et de prévention. En 2009, le porte-hélicoptères Jeanne-d’Arc a dû interrompre un exercice à cause de cas de grippe H1N1 à bord. Plus récemment, à Barkhane, au Sahel, des épidémies de diarrhée ont entravé la capacité opérationnelle de la force. Pour le Covid-19, dès le début février, le Service de santé des armées aurait pris la mesure du risque et n’aurait cessé de conseiller le commandement en adaptant ses recommandations au fur et à mesure de l’évolution des connaissances. Encore fallait-il être convaincant. Et certains chefs considèrent parfois que respecter les règles d’hygiène limite l’aguerrissement du soldat et entrave la manœuvre. Moi, je considère que l’hygiène et la prévention sont les conditions de la résilience de la force. Dans cette affaire du porte-avions, le Service de santé et le commandement sont dans le même « navire ». Il revient au premier d’éclairer l’autre, qui doit décider dans l’incertitude ; tout l’art militaire…

    • Florence Parly dément « une fausse rumeur » sur la gestion de la crise du Covid-19 sur le Charles de Gaulle
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/var/toulon/pres-700-marins-positifs-au-covid-19-que-s-est-il-passe

      A ce jour 2010 marins de Charles de Gaulle et de l’ensemble du groupe aéronaval ont été testés au Covid-19. 1081 se sont révélés positifs.

      « 545 d’entre eux présentent des symptômes. Tous sont sous surveillance médicale étroite »..,

  • Le coronavirus a été « sous-estimé » par les responsables politiques - L’épidémie de coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/dossiers/lepidemie-de-coronavirus/le-coronavirus-a-ete-sous-estime-par-les-responsables-politiques-18-03-


    AFP

    D’après Ursula von der Leyen, les responsables politiques ont tous « sous-estimé » l’ampleur du danger représenté par l’épidémie de coronavirus.

    « Je pense que nous tous, qui ne sommes pas experts, avons sous-estimé au départ le coronavirus », a indiqué Ursula von der Leyen à nos confrères du quotidien allemand « Bild ». « Mais, entre-temps, il est devenu clair qu’il s’agit d’un virus qui va nous occuper encore longtemps », a ajouté la présidente de l’Exécutif européen.

    « Adversaire inquiétant »
    « Nous avons compris que toutes ces mesures, qui, il y a encore deux ou trois semaines, paraissaient drastiques et draconiennes, devaient être prises à présent », a-t-elle estimé, en rappelant que l’Europe était « en ce moment l’épicentre de la crise ».

    Elle a néanmoins réfuté le terme de « guerre » employé par Emmanuel Macron. « Personnellement, je n’utiliserais pas le terme de guerre, mais je comprends la motivation du président français, car le coronavirus est un adversaire inquiétant », a-t-elle dit.

    Pour le ministre allemand de l’Économie, les États-Unis de Donald Trump ont pris le virus encore plus à la légère : « Le déclenchement de la crise a été probablement encore plus sous-estimé aux États-Unis que dans certains pays européens », a, en effet, déclaré Peter Altmaier.

    « C’est la raison pour laquelle nous espérons beaucoup que les États-Unis parviennent à contrôler la situation, aussi dans notre propre intérêt », a-t-il ajouté, soulignant que « personne ne peut souhaiter que cette économie tombe dans une récession incontrôlée ».

  • « Il va y avoir une casse de dingue » : le monde du spectacle en état d’urgence - L’épidémie de coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/dossiers/lepidemie-de-coronavirus/il-va-y-avoir-une-casse-de-dingue-le-monde-du-spectacle-en-etat-d-urgen

    L’équation à tant d’inconnues se complexifie encore un peu au moment où entrent en scène les intermittents. « Face à la situation, plus de la moitié d’entre eux ne fera pas ses heures. Il va falloir là aussi trouver des solutions parce qu’à l’arrivée, ils ne toucheront pas leur chômage et nous ne pourrons pas davantage faire tourner les spectacles, même un an après l’épidémie ».

  • Coronavirus : un passager éternue, des voisins demandent que l’avion se pose - L’épidémie de coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/dossiers/lepidemie-de-coronavirus/coronavirus-un-passager-eternue-des-voisins-demandent-que-l-avion-se-po

    La peur du coronavirus a provoqué l’atterrissage inopiné d’un avion aux États-Unis. Des passagers ont réclamé qu’un homme, qui toussait trop, soit débarqué.

    La paranoïa monte et l’avion descend : un petit groupe de passagers alarmés par les éternuements et la toux d’un de leurs voisins, craignant qu’il ne soit porteur du nouveau coronavirus, ont tellement protesté que leur vol a fini par se poser pour les laisser sortir.

    Le vol United Airlines devait relier dimanche après-midi le comté d’Eagle, dans le Colorado (ouest), à Newark sur la côte est des États-Unis, a précisé à l’AFP la compagnie. Il a fait une escale imprévue à Denver, au cours de laquelle trois passagers ont quitté l’appareil, avant de reprendre sa route.

    De simples allergies
    La compagnie a indiqué à des médias locaux qu’il ne s’agissait « en aucune manière d’une urgence médicale » mais d’un incident suscité par des passagers ayant peur d’être contaminés par un autre voyageur qui éternuait et toussait. Ce voyageur, qui a été examiné lors de l’escale de Denver, souffrait simplement d’allergies, n’avait pas de fièvre et a donc pu demeurer à bord.

    Trois personnes se plaignant de sa présence ont en revanche préféré débarquer et poursuivre leur trajet par d’autres moyens, a indiqué la police de Denver.

  • Coronavirus : une jeune fille d’origine asiatique agressée dans la rue à Auray - Auray - Le Télégramme
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    Selon le site du Point, une note des services de renseignements déposée sur le bureau du président de la République relève deux cas d’agression en rapport avec le coronavirus. L’une d’elles concerne une jeune Alréenne, agressée en début de mois.

    La propagation du Covid-19 a également pour conséquence une stigmatisation de la communauté asiatique dans les pays où le virus se diffuse largement. Une voyageuse italienne faisait ainsi part, jeudi, de son désarroi, après avoir assisté à une « scène de violence sur des personnes d’origine asiatique » dans la région de Florence, en Italie.

    En France, selon une note, révélée par le site du Point, qui compile des informations remontées du terrain, deux cas d’agression ont été rapportés. Le premier cas s’est déroulé à Auray, le 5 février. Une jeune lycéenne française de 16 ans, d’origine vietnamienne, a été agressée en plein jour. La scène s’est déroulée vers 12 h, dans une rue du centre-ville. Un homme d’une cinquantaine d’années a interpellé la jeune fille, tenant des « propos incohérents », selon les services de gendarmerie. Il lui a d’abord demandé si elle était chinoise. Puis, si elle était vietnamienne. Dans les deux cas, la jeune Française a répondu « non ».

    Très choquée
    L’homme aurait ensuite reproché à la Chine de « ramener le virus corona » et aux Chinois « de manger n’importe quoi ». Il ne s’en serait pas uniquement tenu à des propos insultants, et aurait adressé une gifle à la jeune fille. Une plainte a été déposée en soirée et un portraitiste a tenté de dessiner le visage de l’agresseur. Mais celui-ci n’a pas encore été retrouvé. Aucun témoin n’aurait assisté à la scène. Sept jours d’ITT ont été prescrits à la jeune fille, très choquée.