Voilà pourquoi les Palestiniens protestent contre l’expression « cuisine israélienne » : c’est parce qu’elle nous efface de l’histoire
Reem Kassis, The Washington Post, le 18 février 2020
▻https://agencemediapalestine.fr/blog/2020/02/26/voila-pourquoi-les-palestiniens-protestent-contre-lexpression-c
Dans l’effort pour créer un état pour le peuple juif et une nouvelle identité juive en Palestine historique au début et au milieu du XXe siècle, la nourriture a été un élément utilisé pour réaliser un sentiment de nationalisme israélien. Les immigrants juifs passaient de la riche nourriture d’Europe de l’Est de leurs pays d’origine vers un régime plus sain riche en ingrédients locaux comme les fruits, les légumes et les produits laitiers. L’accent sur la connexion au pays est probablement une des raisons pour lesquelles l’humble nourriture palestinienne de rue —houmous, falafel, za’atar et ka’ak— a plus attiré la nouvelle population juive que les joyaux élaborés de la cuisine palestinienne, comme le msakhan, le maftool, le maqlubeh et le mansaf.
Un des exemples les plus frappants est la « salade israélienne », un mélange de tomates coupées, de concombres, d’herbes et d’huile d’olive qui, après 1948, est arrivé dans les cuisines israéliennes via les cantines des kibboutz, où il avait été récupéré des fermiers palestiniens. L’écrivain culinaire israélien Gil Hovav a même dit : « Cette salade que nous appelons salade israélienne, en fait, c’est une salade arabe, une salade palestinienne ». Néanmoins, restaurants, magazines et blogs ici en Occident se réfèrent à cette salade comme « israélienne ». Ironiquement, en Israël, les gens l’appellent salat aravi, ou « salade arabe ».
A rajouter à ma recension sur #appropriation_culturelle et Palestine et sur la vraie #cuisine palestinienne ou moyen-orientale :
►https://seenthis.net/messages/767469
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