« Après 7 années de recherches, Un seul héros le peuple sort le 12 mars 2020. La première soirée de restitution aura lieu à Paris, à la librairie @MerleMoqueur51 avec @Rosamoussaoui Nous organisons des présentations de l’enquête un peu partout. Contact @PmnEditions… https://t.co/HliAkva4hV »

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  • #Algérie « Un seul #héros, le #peuple » | L’Humanité
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    Le 15 juillet 1957, à l’annonce du verdict la condamnant à la peine capitale, le rire retentissant de celle qui avait enduré les supplices des parachutistes de Bigeard et Massu ébranlait jusqu’aux magistrats du tribunal militaire d’Alger. Sa parole publique est rare, ses apparitions, exceptionnelles, mais #Djamila_Bouhired, 84 ans, a conservé intact son sens de la révolte, du défi, de l’insubordination. Dans les rues d’Alger, le 1er mars, l’icône de la guerre de libération nationale était là, parmi les manifestants, acclamée par la foule, le visage éclairé par un sourire radieux, heureuse de prendre part à cet élan de vie. D’une révolution à l’autre, l’image est saisissante, elle condense un désir qui déborde aujourd’hui en Algérie : celui de reconquérir une indépendance confisquée. On disait la jeunesse algérienne dépolitisée, apathique, oublieuse et sans mémoire : elle fait aujourd’hui preuve d’une conscience et d’une maturité politiques redoutables. Au point de retourner contre le régime ses propres armes en s’appropriant joyeusement les symboles d’une histoire trop longtemps livrée à la falsification, aux instrumentalisations.

    Le 13 février, alors que des manifestations sporadiques prenaient déjà corps dans l’est du pays, le ministre de la Défense et chef d’état-major des armées, le général Ahmed Gaïd Salah, fidèle allié du clan Bouteflika, affûtait à Constantine, devant un parterre d’officiers, ses armes contre les opposants au cinquième mandat. Au cœur de son argumentaire : la rhétorique de la « main de l’étranger », la déchirure de la décennie noire et le spectre du chaos syrien. Dans son viseur : les « ennemis de l’intérieur » prêtant le flanc aux « manœuvres et manigances » des « ennemis de l’extérieur » ; les « ingrats » aux « ambitions sordides », prêts à « vendre la sécurité de leur pays et la stabilité de leur patrie ». Il concluait en invoquant « l’esprit de novembre », en référence au déclenchement de l’insurrection algérienne, le 1er novembre 1954, puis en saluant la « conscience » et le « discernement » d’un peuple « digne de perpétuer le message de ses aïeux et de prendre la responsabilité de préserver leur legs ».

    #rosa_moussaoui

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