• . : Du Claude
    http://constantinalexandrakis.blogspot.com/2021/02/du-claude.html

    C’était un de mes artistes préférés quand j’étais aux beaux-arts. Je dirais qu’il m’a fallu deux secondes pour comprendre de quoi on parlait dans son œuvre. Et ça m’a plu, qu’on me parle, enfin, de ce que je connais bien : le vice, la ruse. Cette bonne vieille ambiance de vicelard, de dégoûté de la vie :

    • Merci pour ton texte @tintin il m’aide beaucoup à organisé mon esprit. Je me permet de mettre en avant cette partie qui permet de dépassé l’émotionnel autour de ce sujet.

      Mais qu’on soit toustes d’accord : il ne s’agit pas de balayer la merde sous le tapis, c’est pas ça l’idée. Il s’agit de faire face.

      Et là, dans le cas du Claude, mais je pense que le symbole vaut aussi pour les autres, les galeristes, les collectionneurs et les musées effacent les traces ? Act up retire de la vente un t-shirt ? Le mamco lave plus blanc que le macval qui parle d’une désormais nécessaire “mise sous silence du travail” ? Un geste de solidarité avec les victimes, peut-être. Peut-être du dégoût sincère de voir se confirmer des “soupçons”. Mais est-ce vraiment tout ce qu’il y à faire ? Ne même pas assumer cette culpabilité collective indéniable ? Parce que, pendant ce temps-là, les autres “maintiennent” les oeuvres-par-respect-pour-la-présomption-d’innocence. On argumente même, sur France culture , voyons, voyons, il faut savoir séparer l’homme de ses néons. Dans les deux cas, personne n’a rien à voir là-dedans ? Personne, dans les milieux avant-gardistes, pour dire des choses autrement plus importantes et jusqu’à présent presqu’inouïes comme : « le gars devrait se faire soigner » ? Ou alors, « comment on fait pour prévenir le passage à l’acte, chez ce genre de type attiré sexuellement par les enfants » ? Ou alors pour se demander, qui a été là pour protéger les familles vulnérables à ce genre de crapules, les familles de monstres, les familles comme la mienne, “monoparentales”, sans fric, pour lesquelles rencontrer une star de l’art contemporain est une chance rare à saisir, comme de faire un voyage en bateau contre des branlettes ? (oui, il y a un rapport entre mon expérience et celle de la prostitution, soit-dit en passant). Quels moyens on va donner pour que ça change ? Hein Yvon Lambert ? Hein les collectionneurs d’hier ? Vous allez banquer pour les daronnes seules, exposées ? Pour les soins de ces enfoirés et de leurs victimes ? Quelqu’un, juste, pour enfin débloquer des moyens ? Et il en faut, des moyens, parce que ces mecs se comptent par milliers. Là, on nettoie les traces et zou, on passe à autre chose ? On va se battre, maintenant, pour faire disparaître/invisibiliser son travail ? Qu’il finisse en taule ? Qu’il crève ? Je ne comprends pas. On veut tout oublier ? Ne rien retenir ? Que le mec devienne culte chez les pédos du darknet ? Le type t’as dit en pleine face : je suis bad, vraiment vraiment vraiment bad, et toi, au mieux, tu n’as pas voulu le croire. Il faut assumer ça, dès maintenant, dès le départ. C’est très important.

    • Mais oui, tu as raison @tintin. Une façon de séduire un enfant en jouant sur son narcissisme ? l’époque où il fallait attendre le développement signifiait un autre rendez-vous ; et pour s’admirer. Je sais que Tournier en a usé, j’ai un ami qui posait enfant pour lui.
      Si la photographie rend objet le sujet, elle tente d’arrêter le temps, sûrement une peur des pédocriminels (M.Jackson).
      Ce ne sont que des suppositions.
      Et je pense à Barthes aussi.

      Selon Roland Barthes, les photographies peuvent être comprises selon 3 points de vue : celui de l’Operator (le photographe), celui du Spectator (celui qui regarde la photo) et celui du Spectrum (celui dont l’image est prise). Pour l’auteur, la Photographie représente ce moment où le spectrum n’est ni un sujet ni un objet, mais plutôt un sujet qui se sent devenir objet : c’est alors qu’il vit une micro-expérience de la mort, il devient vraiment spectre.

      #au_secours

    • [on parle du couple le pédophile et la photographie]

      ça fait flipper mais c’est hyper vrai, ce qu’il dit ce bâtard de barthes. Springora rappelle les peuples « primitif » qui pensent que la photo vole votre âme. C’est vrai. C’est pas des conneries.

    • thanks aussi pour ça :

      PS : J’ai aussi voulu dire que pour moi, prison, punition, vengeance, et la mise en spectacle judiciaire, telle qu’elle se pratique aujourd’hui, rien de tout cela ne me satisfait. Rien de tout cela n’est à la hauteur du crime, alors que ça devrait quand même être posssible, vu la banalité de la chose.

      Je n’ai, hélas, pas de solutions à proposer. J’essaye de toutes mes forces d’exclure l’assassinat ciblé, réalisé par les premiers-premières concerné.es. De sortir du monstrueux. Alors, il me reste les bases : les soins, l’éducation, et la culture, une toute autre culture que celle-là même que j’expose ici, à mettre en partage.

    • @tintin oui désolée, mode furtif absolu pour la map, dès que je peux je préviendrai. 4 mois de taf non stop et plus aucun courage devant le gros tas de $*# amassé puis le confinement est arrivé… Et du coup, ça recroise aussi ce que note @supergeante, on en fait quoi une fois que l’ampleur des dégâts est étalé devant nous. On réclame quoi à qui, on dénonce, on lapide alors que toute la société est traversée par cette hypocrisie de violences et la fait perdurer ? Les recherches que j’ai faites pour Mephitis m’amène à espérer non pas la déesse des gaz infects mais bien la divinité des sources claires qu’elle semble avoir été.

    • Je ne comprends pas ta question @monolecte. On opte au mieux pour tenter de distinguer l’Humanité dont on rêve avec conscience et bienveillance ? Je ne sais pas ce qu’est la vérité que tu évoques.

    • Je fais référence à la citation que @tintin met en exergue au début de son texte et probablement non sans raison  :

      Parce que la plupart des adultes mentent aux enfants la plupart du temps, l’adulte pédophilique semble honnête, quelqu’un qui dit la vérité, le seul adulte justement, prêt à découvrir le monde et à ne pas mentir

      Lordy, lordy, I do still love that piece of shit

      Andrea Dworkin

      Le fait de refuser d’utiliser le mensonge (et/ou la dissimulation) comme mode éducatif normalisé pour ton gosse peut être alors vu comme un bon principe de départ dans la lutte contre la pédocriminalité.

      Je comprends tout à fait cette constatation et l’attraction qui vient d’adultes qui ne traitent pas les gosses comme des demeurés, même si c,est pour encore mieux les rouler dans la farine après.

      Je dirais que les pédocriminels usent de l’apparence de la vérité, puisque la réalité qui soustend leur discours de vérité, c’est un piège pour se taper des gosses.

      Donc, ne pas traiter ton gosse comme un demeuré (en fait, un dominé), ça doit bien aider.

    • l’impression qu’effectivement, cette citation de Dworkin amène la question de la domination adulte. Mais ce sujet, pour moi, est tellement miné par des propédos, que j’ai un peu de mal à y penser sereinement ou à lire le seul livre qui soit revenu sur la question ces dernières années.

      @touti pour la map, je sais pas quoi dire comme ça, à part un banal prends ton temps et ton espace...

  • Pour mon armée, ma légion
    http://constantinalexandrakis.blogspot.com/2020/03/pour-mon-armee-ma-legion.html

    Aujourd’hui, moi, Constantin Alexandrakis, je suis comme vous face à ça, comme dirait Springora, face à quelque chose qui a l’ampleur d’une épidémie, un problème de santé publique qui est une dévastation qui est un champ de bataille qui est une institution qui a la lourdeur, l’épaisseur de fondations, et aujourd’hui, chères amies-amis, j’aimerais répondre à une question, une vraie question de mortel, une question relativement simple : comment faire pour être heureux face à une telle diablerie ?