La lutte No Tav : stratégie et histoire d’une lutte populaire - OCL

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  • La lutte No Tav : stratégie et histoire d’une lutte populaire - OCL - Organisation Communiste Libertaire

    Nous sommes allés au camping Notav installé depuis deux mois et demi à Chiomonte. Nous avons participé à des assemblées, appuyé ou proposé des initiatives, cuisiné, nettoyé et marché coude à coude à des centaines de femmes et hommes, jeunes et vieux de la vallée. Chaque geste du quotidien s’est déroulé sous le signe de la participation collective.
    Nous avons rencontrés des camarades qui ont tout quittés et sont venus vivre ici, des jeunes qui ont traversé l’Europe en vélo pour venir ici, des anciens qui luttent depuis des années pour défendre cette terre magnifique et profanée. Nous avons vécu en première ligne le miroir déformant des médias, le gouffre entre réalité et récit.
    Nous avons décidé d’interviewer Patrizia Soldati (pour les camarades juste Pat), splendide dame – résidente en Val de Susa, cuisinière dans une maternelle et à domicile – qui lutte pour sa terre et nous a enseigné à quel point l’on peut être (et l’on doit être) jeune et combatif à toute âge.

    http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1263

    • Article intéressant, dommage de ne pas partager le point de vue initial.
      J’ai l’impression que les #Notav n’ont jamais eu besoin de traverser la frontière. Pour avoir expérimenté la chose durant plus d’un an, il y a clairement un manque sur cette partie du réseau ferré.
      Ce projet est important et ceci sans parler des « gens du haut qui ne comprennent rien à rien ».

      J’espère qu’à la fin un terrain d’entente pour tous sera trouvé.

    • Ce n’est pas parce qu’une minorité de personnes (hors les marchandises et les cadres dynamiques) ont réellement besoin de traverser plus facilement la frontière à cet endroit que l’on doit détruire tout un territoire. Tant pis pour cette minorité, on peut toujours se débrouiller autrement en prenant plus de temps.

      Et c’est bien ça le problème : le temps. On est tous poussé à tout faire vite, personne n’a l’argent pour avoir des vacances longues, et donc on voudrait tous pouvoir tout faire en moins de 3h, traverser la France, aller dans un autre pays, etc. C’est pareil pour la LGV en Aquitaine !

      La vraie bataille serait de demander du temps pour vivre, et donc avoir le temps de voyager, que ce soit pour découvrir des choses qu’on ne connaît pas ou pour rejoindre sa famille.

      Sous prétexte que plus personne n’a le temps, et qu’il y a une mobilité immense par rapport au siècle dernier et que donc des familles sont dispersées dans toute la France voire dans toute l’Europe, et bien il faudrait continuer de mettre des autoroutes et des TGV partout. Non ! C’est à la source qu’il faut résoudre le problème (et encore l’histoire de voir sa famille n’est qu’un prétexte, les vrais gros utilisateurs sont les marchandises, les cadres et les scientifiques).

      Soit on se rapproche de sa famille, soit on la voit moins, soit on fait en sorte de travailler moins pour avoir le temps de faire des déplacements plus longs (moins chers pécuniairement et écologiquement) .

      Et je sais parfaitement que ce n’est pas souvent possible, notamment à cause de l’argent qui manque, du mode de vie actuel, etc. Mais c’est justement sur ce point qu’il faut se battre, et non pas pour ajouter de nouvelles horreurs de déplacements rapides.

    • Ce n’est pas parce qu’une minorité de personnes (hors les marchandises et les cadres dynamiques) ont réellement besoin de traverser plus facilement la frontière à cet endroit que l’on doit détruire tout un territoire. Tant pis pour cette minorité, on peut toujours se débrouiller autrement en prenant plus de temps.

      Le problème dans ce que tu dis c’est « qui est la minorité ? ». Sincèrement je ne sais pas.
      Pourtant ce que je sais c’est que les gens effectuant ce trajet ne représente pas une minorité anecdotique. Je me permets de le dire pour avoir pratiqué et vécu ce trajet pendant près d’un an.

      Concernant le temps et prendre le temps, actuellement la solution ferroviaire n’est pas pertinente. La route est une meilleure alternative en terme de commodité, de temps, d’économie.
      Pour remarque la SNCF assure principalement ce trajet grand public par bus. Le TGV ne sert que pour relier les grandes villes entre elles et va moins vite que le bus pour le tronçon Lyon-Turin.

      Pour les

      cadres dynamiques

      , ils préféreront certainement l’avion ou la voiture. J’ai rarement vu du « costard cravate » dans le TGV.

      Pour le moment on est loin d’une solution adaptée et je suis peu convaincu qu’elle soit plus écologique que la réalisation d’un nouveau tunnel.

      Cela ne justifie pas le fait qu’on doit détruire et saccager le tout. Il n’est pas interdit d’êtres respectueux de tous et le faire en bonne intelligence. Je suis persuadé que cela est possible.