• Des luttes dans la pandémie - Un e-book du réseau transnational d’enquêtes
    http://www.platenqmil.com/blog/2020/06/05/des-luttes-dans-la-pandemie---un-e-book-du-reseau-transnational-denquete

    Nous publions la traduction du l’e-book collectif Des luttes dans la pandémie du réseau transnational d’enquêtes, ce texte d’actualité au moment où il a été rédigé rend compte des différentes perspectives de luttes qui ont émergé sur les continents américain et européen. Sa traduction en français est une manière pour nous de faire circuler plus largement encore des matériaux et des analyses sur cette période sans précédent.`
     
    Le confinement de près de 3 milliards de personnes a occasionné un rapprochement plus marqué des situations nationales ; ainsi nos analyses et perspectives gagnent à se croiser et à s’inspirer les unes des autres. C’est la raison pour laquelle nous proposons aux lecteurs francophones de revenir sur ces luttes pandémiques, à l’heure où les mouvements antiracistes montrent une fois de plus les liaisons entre l’Europe et l’Amérique.

    Une introduction du réseau d’enquêtes ouvrières

    Ankermag : Lutt􏰁e dans la pandémie : un instantané depuis la Belgique

    Plateforme d’Enquêtes Militantes : Le Covid-19 en France : entre offensive du capital et développement des antagonismes du travail

    ACTA : Nous sommes en guerre ! Le durcissement de la lu􏰁tte de classe en France au temps du coronavirus

    Into the Black Box et Officina Primo Maggio : Into the Black Box et Officina Primo Maggio : Grèves et mobilisa􏰀ons « invisibles » dans l’épidémie italienne

    Notes from Below : COVID-19 au Royaume-Uni

    Robert Ovetz : La pandémie de la classe ouvrière aux USA

    Invisı́ veis Goiâ nia : L’appel d’une saga de mort au Brésil

    #Luttes #travail #enquête_militante

  • Sur le Covid-19 : Entretien avec le virologue Gianfranco Pancino réalisé par Giorgio Griziotti
    http://www.platenqmil.com/blog/2020/04/07/sur-le-covid-19--entretien-avec-le-virologue-gianfranco-pancino-realise-

    Je réponds aux diverses questions qui m’ont été adressées sur le SARS-CoV-2 et sur la pandémie de Covid-19. Je suis un spécialiste du VIH, qui est à l’origine du SIDA. VIH et SARS ont des stratégies de reproduction opposée. Quand il infecte un hôte, le VIH s’intègre à son génome et la réponse immunitaire est incapable de l’éliminer. La maladie est lente et, bien que le virus soit relativement peu contagieux, il a toute les chances de se propager à d’autres hôtes et d’assurer ainsi sa propre pérennité. Le SRAS-Cov- 2 provoque une infection aigüe : ou il tue l’hôte en quelques jours ou il est éliminé par la réponse immunitaire. Le virus est cependant très contagieux et passe rapidement à de nouveaux hôtes avant d’avoir été éliminé. Un avantage cependant : en l’état actuel des choses, faire un vaccin contre un agent d’infection aigüe peut s’avérer moins difficile que contre un virus lent. Si l’on considère que la réponse immunitaire est capable d’éliminer le virus chez les patients qui guérissent, il devrait être possible d’induire une réponse efficace avec un vaccin. La grande majorité des vaccins antiviraux efficaces existants sont contre des maladies aigües, poliomyélite, rougeole, oreillons, etc.

    #sida #covid_19 #épidémiologie #grippe

  • Répétition générale d’une apocalypse différenciée
    http://www.platenqmil.com/blog/2020/03/10/repetition-generale-dune-apocalypse-differenciee

    Suite à l’extension de la quarantaine obligatoire à toute la péninsule italienne avec un décret d’urgence, nous reprenons une intervention à propos des enjeux socio-politiques du #Covid-19, publiée par Luca Paltrinieri la semaine dernière sur le site Antinomie. Critiquant ironiquement le débat entre Giorgio Agamben, Jean-Luc Nancy et Roberto Esposito sur cette question, l’auteur propose comme grille d’analyse non pas la répétition ad libitum du concept d’"état d’exception", ni l’idée d’une sombre puissance totalitaire du « bio-pouvoir », mais plutôt le lien organique entre le déséquilibre environnemental, le risque d’effondrement des systèmes sanitaires et le tournant autoritaire du néolibéralisme. La « catastrophe » qui se dessine à l’horizon se révèle ainsi historiquement et socialement déterminée, c’est-à-dire différenciée selon les positions de classe et les rapports hiérarchiques structurant la société.
    C’est au point de croisement entre crise écologique, crise reproductive et militarisation de la société que, nous parait-il, une perspective de lutte crédible et puissant pourrait en effet se développer face à cet événement épochal.
     

    On ne comprends pas si l’arrivée du SARS-CoV-2 en Italie annonce la fin de la liberté, la fin de l’économie ou la fin d’Agamben. Probablement, direz-vous, aucun des trois. Je dirais, quant à moi, sûrement la fin des trois, et l’on peut à peu près résumer ces trois événements à la fin du monde ou plutôt d’un certain monde.

    • Malgré la polémique que peut susciter une théorie non-scientifique et contestable sur de nombreux points il me semble utile de partir de la définition minimale de l’effondrement : il y a effondrement quand l’État n’est plus capable de répondre aux besoins primaires d’une partie considérable de la population (eau, vivres, chauffage, santé). Cela signifie que la notion d’effondrement est locale et différenciée parce qu’elle dépend d’un certain rapport entre politique, écologie et territoire. L’effondrement n’arrivera pas d’un coup, comme les anges de l’apocalypse, mais de manière plus ou moins sensibles dans diverses parties du monde : des États comme le Yémen, le Congo, la Syrie, le Venezuela peuvent aujourd’hui déjà se dire effondrés ou en voie de l’être. L’Inde est un exemple de fascisation de l’État et d’effondrement politico-social sur fond de crise climatique.

      #effondrement #apocalypse #surnuméraires #épidémie #coronavirus