Coronavirus « Covid-19 »

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  • L’Ordre des #Médecins s’oppose à la réouverture des #écoles le 11 mai
    https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200416.OBS27599/l-ordre-des-medecins-s-oppose-a-la-reouverture-des-ecoles-le-11-mai.html

    Le président du Conseil national de l’Ordre des Médecins déplore un « manque absolu de #logique » et dénonce une décision qui reviendrait à « réintroduire le virus », dans un entretien au « Figaro ».

    #coronavirus #déconfinement #France

  • La #Chine réévalue le bilan de Wuhan à la hausse… mais est loin de dissiper les doutes
    https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200417.OBS27650/la-chine-reevalue-le-bilan-de-wuhan-a-la-hausse-mais-reste-encore-tres-lo

    Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, la ville de 11 millions d’habitants placée sous quarantaine à partir de fin janvier explique qu’au plus fort de l’épidémie, certains patients sont décédés chez eux faute de pouvoir être pris en charge dans les hôpitaux. Ils n’avaient donc pas été comptabilisés jusqu’à présent dans les statistiques officielles qui ne prennent en compte que les personnes décédées à l’hôpital. Ces nouvelles statistiques font bondir de 50 % le bilan de la seule ville de Wuhan, qui s’inscrit désormais à 3 869 morts.

    China says nearly 1,300 virus deaths not counted in Wuhan, cites early lapses - Reuters
    https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-china-toll-idUSKBN21Z052

    It is not unusual in epidemics for case and fatality numbers to be revised after authorities carry out retrospective re-testing or reclassify the cause of infection or death.

    The Spanish region of Catalonia on Wednesday announced an additional 3,242 #coronavirus deaths since the start of the pandemic, nearly doubling its previous tally, citing a change in methodology to include data from funerary services on suspected and confirmed COVID-19 deaths in nursing homes and private homes.

  • Interdit d’interdire - Geoffroy de Lagasnerie sur les impensés du confinement — RT en français
    https://francais.rt.com/magazines/interdit-d-interdire/74066-geoffroy-lagasnerie-sur-les-impenses-du-confinement

    Tiens, SeenThis n’est pas parfait !!! Personne n’a encore signalé cette très étonnante émission où Geoffroy de Lagasnerie (quel nom : Je ne connaissais pas, à ma grande honte) développe une pensée percutante, politiquement pertinente, du confinement et de ce qui va avec. Pour moi, c’est ce que j’ai lu/entendu de plus intéressant depuis que tout cela a commencé, on va dire grosso modo un mois... Bon, des fois, il pense un peu trop fort et il faut mettre le replay pour arriver à suivre mais ça en vaut la peine !

    (Au passage, sur RT popoff, et Tadéï qui continue à faire un travail de service public.)

    #covid-19 #geoffroy_de_Lagasnerie #philosophie

    • Ce truc m’a empêché de dormir une partie de la nuit. Beaucoup de choses intéressantes et qui poussent à réfléchir, mais aussi à mon goût pas mal d’éléments très très discutables.

      Le plus important à mon avis, c’est le côté « pas extraordinaire » de Covid-19, qui serait traité de manière « exceptionnelle » par le pouvoir politique comme par la population. Avec comme argument que je vois d’ailleurs énormément circuler ces jours-ci partout : la grippe de 69 et ses 31 000 morts en France qui n’ont intéressé personne d’ailleurs on l’a oubliée.

      Mais 31 000 morts, c’est effectivement pas extraordinaire. C’est beaucoup, mais ça reste dans les proportions de la grippe saisonnière. La grippe chaque année, c’est environ 10 000 morts. Une mauvaise année, c’est 17 000 morts. Alors 30 000, c’est beaucoup, mais ça reste dans des proportions similaires.

      Je ne retrouve pas les estimations qu’on avait des dégâts de Covid-19 début mars si on ne faisait rien, mais je pense que c’était au moins 100 000 à 250 000 morts, l’effondrement total de notre système de santé et, d’après ce qu’on constate maintenant, des centaines de milliers de personnes qui sortent de réanimation dans un état pas du tout enviable… Et comme on le sait aussi désormais : les soignants qui meurent (100 médecins morts en Italie), les enseignants qui crèvent (50 morts dans l’éducation à New York), etc.

      Et avec une telle situation, des risques de panique (phénomènes de « confinement » spontané, lynchages de gens suspectés de transmettre, etc.), et un impact politique, social et économique de toute façon terrible, donc même sans confinement.

      Il évoque aussi pas mal de « progrès » de la lutte contre le Sida. Mais en même temps : l’affaire du sang contaminé, on estime au pire que ce sont 1350 hémophiles contaminés, dont un millier de morts. Et ensuite, c’est un scandale politico-judiciaire qui a duré pendant des décennies.

      Du coup, toutes les considérations sur « épidémie pas extraordinaire traitée sur un mode exceptionnel », et donc les considérations sur les changements de paradigme, culturels, politiques, fascisants, nos sociétés qui ne sauraient plus gérer la mort, ça me semble particulièrement discutable.

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      Dans un thème proche : les gens qu’on sauve quelque part, ce sont des morts provoquées ailleurs. Suggérant lourdement que ces choix se font à somme nulle.

      Ben non. (Après, comme disait l’autre, sur le long terme, on sera tous morts.)

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      Dans le même temps, il dénonce les gens qui plaqueraient leur grilles de lecture sur l’épidémie (ce qu’il trouve absolument écœurant), mais pourquoi ne pas plaquer des grilles de lecture déjà existants si l’épidémie n’est pas à penser comme exceptionnelle ?

      Je pige l’idée que les catastrophes n’ont pas de « message », et qu’il est dangereux d’en chercher systématiquement ; mais la façon qu’ont les systèmes économiques et politiques d’accélérer la répétition de ces catastrophes, de répondre ou d’être détruits par ces catastrophes, ça me semble tout de même pertinent… Il le fait lui-même d’ailleurs de manière tout à fait intéressante (notamment son truc de confinement sur base sociale plutôt que sanitaire).

      Que certaines lectures soient discutables et discutées, que les tendances apocalyptiques puissent être problématiques, je veux bien. Mais l’air de dégoût, bof.

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      Ricanement sur le fait que certains considèrent comme une crise de la modernité, alors que l’épidémie serait venue d’un marché traditionnel d’animaux sauvages. C’est particulièrement léger comme argumentation…

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      Les considérations sur les outils de traçage numérique sont d’une légèreté également coupable, surtout si c’est pour citer Foucault par ailleurs… Affirmer que la surveillance ne serait grave que s’il y a répression, j’ai trouvé ce passage très faible.

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      Pas mal de sous-entendus, plus ou moins explicités, sur le fait que la seule chose qui nous ferait accepter le confinement, ce sont nos tendances fascistes (je simplifie, mais c’est pas loin d’être balancé comme ça texto à un moment), dans un grand mouvement de moraline expiatoire. C’est une grosse réduction des enjeux…

      Il me semble que ce sont des points auxquels par exemple Zizk avait répondu il y a un mois, et que du coup, pour le moins, on ne peut prédendre qu’il s’agit d’« inpensés » :
      https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200318.OBS26237/tribune-surveiller-et-punir-oh-oui-s-il-vous-plait.html

    • Je l’ai conseillé mais en soulignant que tout n’était pas de même niveau et qu’il fallait se méfier de certains points de son discours car j’ai eu les mêmes réticences que toi @arno sur ce que tu soulignes parfaitement. Notamment sur le fait qu’il ne voit pas de problème à l’usage du traçage non répressif (alors que l’on voit sur l’écran son livre sur Snowden et Assange !). Avec ses références à Foucault ou Deleuze qui me fatiguent.

      Il parle de la / pandémie / grippe de HongKong en 1968 qui a fait un million de morts sans que ça n’émeuve beaucoup de monde …
      https://www.letemps.ch/suisse/leurope-se-moquait-epidemies

    • Oui, c’est très exactement de genre de considérations dont je parle, et tout ça pue le « grow a pair espèce de snowflake », sous des atours de concepts philosophiques.

      Professeur de philosophie dans un gymnase vaudois et libéral, Enzo Santacroce, lui, voit dans le confinement une ambition quasi prométhéenne : « Ces mesures de prudence résultent d’un orgueil à rester maître, à vouloir éradiquer la mort et la souffrance de la condition humaine, des réalités aujourd’hui intolérables, mais qui l’étaient encore en 1968. » Même si, pour cela, il faut mettre l’économie en veille, comme en manière de pénitence.

      C’est d’autant plus difficile au siècle de « l’euphorie perpétuelle », une thèse de Pascal Bruckner rappelée par le professeur : « Notre époque ne supporte plus ni l’échec, ni l’offense, ni les obstacles. Des Lumières, qui pensaient que le bonheur sur terre était possible, on est passé à l’impératif d’être heureux. Le coronavirus est un coup du sort vécu comme une offense. »

      Et le coup de la grippe de Hong-Kong est devenu la nouvelle tarte à la crème des médias, reprise partout depuis deux jours seulement…
      https://www.20minutes.fr/societe/2755815-20200414-coronavirus-entassait-morts-quand-france-frappee-grippe-h
      https://www.francebleu.fr/infos/societe/video-hiver-1969-la-grippe-de-hong-kong-revenait-par-le-sud-ouest-1586792
      https://blogs.mediapart.fr/nene09/blog/130420/la-grippe-de-hongkong-et-le-corona-virus
      https://www.atlantico.fr/decryptage/3588829/1957-1968--petits-et-utiles-rappels-des-annees-de-pandemie-benoit-rayski-c
      https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-comment-la-france-setait-elle-debrouillee-lors-depidemies-p
      https://www.lci.fr/sante/virus-coronavirus-covid-19-ah1n1-grippe-chinoise-grippe-de-hong-kong-ces-pandemi

      Du coup, quand une posture se croit radicale alors qu’elle va clairement dans le sens de la réouverture de l’économie réclamée par le Medef, pue la moraline inversée (il faut accepter de payer le prix dû à la nature, l’Homme n’est pas éternel…), et se répand comme une traînée de poudre en 48 heures, je ne peux m’empêcher de trouver que ça ressemble très fort à un élément de langage pas du tout spontané.

      On prend ces considérations, et on pourrait tout aussi bien écrire « ah mais les hémophiles nous ont fait chier pendant 20 ans pour à peine 1000 décès avec le sang contaminé, dans le temps au moins on savait crever avec dignité d’une maladie nosocomiale sans faire chier tout le monde ».

    • Sauf que l’échantilon est moyen moyen...

      @gonzo
      je ne vois rien à redire aux statistiques officielles de décès hebdomadaires du Royaume-Uni
      (source : ONS, comme indiqué dans le graphique)

      données, année par année de 2010 à 2020, fichiers Excel annuel (dans un format merdique…) là

      https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/birthsdeathsandmarriages/deaths/datasets/weeklyprovisionalfiguresondeathsregisteredinenglandandwales

      dernière semaine, semaine 14, se terminant le 3/04/2020

    • Ouille, ce fil est en train de devenir un câble (essayons de ne pas en péter un !)
      @simplicissimus, comme toujours, merci de ton regard. Je voulais dire que le biais est toujours possible sur deux repères seulement, qu’il faudrait élargir les données, intégrer des zones différemment touchées, etc.
      @arno : « trainée de poudre » ? Dans mon premier post je me montrais moi-même surpris que, un jour et demi après, il n’y ait pas eu d’écho sur SeenThis. Ne pas outrer les choses, ni dans un sens ni dans un autre : ce jeune type (qui parle trop vite) pose des questions qui font réfléchir... Il est bien dans son rôle de « philosophe », c’est déjà pas mal !

    • J’insiste : je trouve son interview vraiment très intéressante, hein, ça pose plein de questions, et c’est bien pour ça que je n’ai pas réussi à dormir, parce que ça tournait là-dedans. Comme le reste de notre petite bande, je te remercie de l’avoir partagée.

      Sur le dernier message, j’étais plutôt parti sur le fait que cette histoire de grippe de Hong-Kong soit en train de tourner à vitesse accélérée depuis 2 ou 3 jours (je l’ai comme par hasard reçue ce matin d’un proche ; ça fait un peu comme l’enthousiasme pour les textes du fan boy de Raoult, quand je recevais le texte par une multitude de canaux différents, y compris des liens personnels). Ce n’est plus l’intervention de Lagasnerie que je souligne là, mais le buzz plus général, dont je trouve qu’il « tombe bien ». Buzz dont le philosophe n’est évidemment pas responsable. Même évidemment, par contre-coup, je pense que ça minore l’aspect impertinent de son propos sur ce point. :-)

    • Je ne retrouve plus le texte de Lagasnerie sur ça. Il y a effectivement des trucs intéressants, par exemple sur le familialisme et les normes, mais globalement c’est très individualiste libéral et ça contribue à la même soupe que les BHL qui sortent un bouquin en ce moment qui conspue la servilité de « les gens ».

      Notre supposée soumission servile pendant le confinement – La Médiatrice
      https://mediateur.radiofrance.fr/message/notre-supposee-soumission-servile-pendant-le-confinement

      Vous avez reçu ce matin Mr BHL qui s’est permis de nous cracher son mépris en fustigeant notre supposée soumission servile pendant le confinement et aujourd’hui encore .... (..)

      (en ce qui me concerne j’ai 64 ans, je suis directrice d’école et j’ai été tout le temps sans masque avec les enfants de médecins et aujourd’hui je me bats pour essayer de trouver des solutions pour accueillir le maximum d’enfants dont les parents sont épuisés ou contraints par leurs employeurs au présentiel , et ce malgré un protocole sanitaire démentiel) Je ne suis pas dans la servilité, je suis dans la résistance active pour que nous puissions continuer à grandir ensemble en humanité.

      Ou encore : http://blog.ecologie-politique.eu/post/Deconfinement-et-rebellitude
      sur la rebellitude des critiques du confinement, qui ne proposent aucune prise en charge autonome et par en-bas de la crise sanitaire, se contentant de critiquer l’action d’un État qu’ils ne feront jamais dépérir.

  • Des études vont tester l’hydroxychloroquine (ou la chloroquine) en prévention chez les soignants.

    Une étude va évaluer l’hydroxychloroquine et l’azithromycine [séparément] en prévention du #Covid-19
    https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200414.OBS27501/l-hydroxychloroquine-peut-elle-empecher-d-attraper-le-covid-19.html

    Ses résultats sont attendus dans environ « 70 jours », a expliqué à l’AFP son responsable, le Pr Jean-Marc Tréluyer, de l’Unité de recherche clinique Necker-Cochin (AP-HP/Université de Paris).

    Hydroxychloroquine in the Prevention of COVID-19 Infection in Healthcare Workers - Full Text View - ClinicalTrials.gov
    https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04333225

    (Dallas, Texas)

    In order to assess the efficacy of hydroxychloroquine treatment weekly for a total of 7 weeks in the prevention of COVID-19 infection, three hundred sixty (360) Healthcare workers with high risk exposure to patients infected with COVID-19 will be tested for COVID-19 infection via nasopharyngeal (NP) swab once weekly for 7 weeks. Of those, one hundred eighty (180) will receive weekly doses of hydroxychloroquine for the duration of the study. Subjects who opt not to receive the study drug will form the control group.

    Et une autre, beaucoup plus longue sur 1 an, en Afrique et en Asie
    Chloroquine/ Hydroxychloroquine Prevention of Coronavirus Disease (COVID-19) in the Healthcare Setting - Full Text View - ClinicalTrials.gov
    https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04303507

  • #Grèce : un cas de #coronavirus dans un deuxième camp de migrants

    Le camp de #Malakasa, non loin d’#Athènes, a été placé en « confinement sanitaire total ».

    Un deuxième camp de migrants près d’Athènes a été placé dimanche 5 avril en quarantaine par les autorités grecques après un test au coronavirus qui s’est révélé positif pour un ressortissant afghan, a annoncé le ministère des Migrations.

    Le camp de Malakasa, à quelque 38 km au nord-est d’Athènes, a été placé « en confinement sanitaire total » pour 14 jours, avec interdiction d’y entrer ou d’en sortir.

    Selon le ministère, un Afghan âgé de 53 ans, souffrant déjà d’une maladie, s’est présenté de lui-même au dispensaire du camp après avoir ressenti des symptômes du Covid-19. Il a été emmené dans un hôpital d’Athènes où il a été testé positif au nouveau coronavirus. Sa famille a été placée à l’isolement et un examen complet du camp est en cours, a ajouté le ministère.

    Les camps de migrants qu’abrite la Grèce accueillent des dizaines de milliers de demandeurs d’asile dans des conditions précaires. Un foyer d’infection avait été repéré jeudi dans celui de Ritsona, à 80 km au nord d’Athènes, où 23 personnes ont jusqu’à présent été testées positives. Aucun membre du personnel du camp ne semblait touché par le virus, selon « le Monde ». « Nous alertons depuis des mois sur le manque d’hygiène dans les camps des îles. Face à cette épidémie, il devient urgent de transférer au plus vite les personnes les plus vulnérables vers le continent, vers des hébergements adaptés », estimait Boris Cheshirkov, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés en Grèce, cité par le quotidien du soir.

    https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200405.OBS27087/grece-un-cas-de-coronavirus-dans-un-deuxieme-camp-de-migrants.html
    #confinement #confinement_sanitaire_total #asile #migrations #réfugiés #covid-19 #camp_de_réfugiés

    Sur le camp de Ritsona :
    https://seenthis.net/messages/838008

    ping @luciebacon

    • Coronavirus : dans le camp de Malakasa en quarantaine, « personne ne manque de nourriture »

      Le camp de Malakasa, situé à 38 kilomètres au nord-est d’Athènes, a été placé en “confinement sanitaire total” pour 14 jours après qu’un cas de coronavirus y a été détecté. Les autorités grecques et l’OIM doivent assurer l’approvisionnement des résidents en nourriture et produits d’hygiène. Des tests sont également effectués.

      Plus personne n’entre ni ne sort du camp de Malakasa, en Grèce. Installé près d’un terrain militaire, à quelque 38 kilomètres au nord-est d’Athènes, ce camp – normalement ouvert – a été placé dimanche 5 avril en "confinement sanitaire total" pour 14 jours.

      Un migrant afghan y a été testé positif au Covid-19, a annoncé le ministère des Migrations. Cet homme de 53 ans, souffrant déjà d’une maladie, s’est présenté de lui-même au dispensaire du camp après avoir ressenti des symptômes du Covid-19.

      Il a été emmené dans un hôpital d’Athènes où il a été testé positif au nouveau coronavirus. Sa famille a été placée à l’isolement et un examen complet du camp est en cours, a ajouté le ministère.

      Interrogée par InfoMigrants, Christine Nikilaidou, responsable des informations publiques de l’Organisation internationale des migrations (OIM) – qui gère le camp – confirme que les résidents sont soumis à des tests. Si elle affirme ne pas savoir exactement combien de tests ont déjà été effectués, elle avance que l’entourage proche de l’Afghan malade a été testé en priorité.
      Distribution de nourriture et kits d’hygiène

      L’immense majorité des 1 611 personnes qui vivent dans le camp de Malakasa est originaire d’Afghanistan. En temps normal, les allées de graviers du camp grouillent d’enfants qui courent. Mais, ces jours-ci, le camp semble désert. La pluie tombe en permanence et l’OIM incite les familles à rester à l’intérieur de leur conteneur.

      Dans ces petits bâtiments posés sur le sol, les familles disposent de l’eau courante et de l’électricité mais les murs sont tachés d’humidité et le manque d’espace est criant.

      Jusqu’à la fermeture du camp, les résidents pouvaient aller faire leurs courses dans les commerces de la ville ou à Athènes. Toute sortie étant désormais interdite, l’OIM assure se coordonner avec les autorités grecques pour permettre des distributions de nourriture et de kits d’hygiène aux résidents du camp.

      "Ces distributions commenceront dans quelques jours. Les kits sont prêts mais nous attendons de recevoir les résultats des tests déjà effectués. Nous savons que, pour le moment, tout le monde a des provisions et personne ne manque de nourriture", affirme Christine Nikilaidou.

      Le camp de Malakasa est le deuxième camp de migrant en Grèce à être placé en quarantaine en raison du coronavirus. Un foyer d’infection avait déjà été repéré jeudi dans le camp de Ritsona, à 80 km au nord d’Athènes, où 23 personnes ont jusqu’à présent été testées positives.

      Comme de nombreux autres pays européens, la Grèce a imposé à sa population des mesures de confinement depuis le 23 mars. Les autorités grecques ont annoncé samedi qu’elles seraient étendues pour trois semaines, jusqu’au 27 avril.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/23905/coronavirus-dans-le-camp-de-malakasa-en-quarantaine-personne-ne-manque
      https://seenthis.net/messages/839727

    • Greece Quarantines Second Migrant Camp After COVID-19 Case Confirmed

      Greece has quarantined a second migrant facility on its mainland after a 53-year-old man tested positive for the new coronavirus, the migration ministry said on Sunday.

      The Afghan man lives with his family at the Malakasa camp, just north of Athens, along with hundreds of asylum seekers. He has been transferred to a hospital in Athens and tests on his contacts will continue as authorities try to trace the route of the virus.

      Greece confirmed 62 new cases of COVID-19 later in the day, bringing the total in the country to 1,735 since its first case was reported in February. Seventy three people have died.

      Last week, the Ritsona camp in central Greece was sealed off after 20 tested positive for the new coronavirus. It was the first such facility in the country to be hit since the outbreak of the disease. [L8N2BQ1V9]

      Greece has been the main gateway into the European Union for people fleeing conflict in the Middle East and beyond. More than a million people reached its shores from Turkey in 2015-16.

      At least 110,000 people currently live in migrant facilities - 40,000 of them in overcrowded camps on five islands.

      “The number (of migrants and refugees) is very large, therefore it is a given, mathematically, that there will be confirmed cases,” Migration Minister Notis Mitarachi told Skai TV. “We have an emergency plan in place ... But it is more difficult to implement it on the islands.”

      No cases have been recorded in camps on Greek islands so far.

      The conservative government wants to replace all existing camps on islands with enclosed detention centers, but its plans have been met with resistance from local authorities and residents who want all facilities shut.

      To contain the spread of the virus the government also wants new arrivals isolated from the rest of the migrants but most islands have not designated areas of accommodation, ministry officials said. About 120 people who recently arrived on Lesbos have not yet found a shelter, according to sources.
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      Aid groups have urged Greece to evacuate the camps, warning the risk of the fast-moving virus spreading among people living in squalid conditions is high and containing an outbreak in such settings would be “impossible”.

      The camp in Malakasa, 40 km (25 miles) northeast of Athens, will be put into quarantine for two weeks, the ministry said on Sunday, adding that police guarding the site would be reinforced to ensure the restrictions are implemented.

      A separate, enclosed facility started operating last month for migrants who arrived after March 1, the ministry said.

      Greece has imposed a nationwide lockdown and banned arrivals from non-EU countries as well as Germany, Britain, Italy and Spain. The measures have hit its economy which is relying on tourism for a recovery after a decade-long debt crisis.

      https://www.nytimes.com/reuters/2020/04/05/world/europe/05reuters-health-coronavirus-greece-camp.html?searchResultPosition=5

    • COVID-19 : Διαμαρτυρία μεταναστών στη Μαλακάσα

      Στο προσφυγικό κέντρο της Μαλακάσας μετανάστες διαμαρτύρηθηκαν και ζητούν να υποβληθούν σε τεστ για τον COVID-19. Η κυβέρνηση αποφάσισε τον υγειονομικό αποκλεισμό του κέντρου για 14 ημέρες, αφού ένας 53χρονος Αγφανός βρέθηκε θετικός στον ιό. Στο μεταξύ, ο Εθνικός Οργανισμός Δημόσιας Υγείας συνεχίζει την ιχνηλάτηση με στόχο τον εντοπισμό άλλων κρουσμάτων εντός της δομής φιλοξενίας, ενώ ειδικά συνεργεία απολυμαίνουν τους κοινόχρηστους χώρους.

      Οι υγιείς μετανάστες και πρόσφυγες διαμένουν σε χώρο πλήρως απομονωμένο, ενώ η αστυνομία έχει ενισχύσει την παρουσία της στην περίμετρο του χώρου φιλοξενίας. Μετά την Ριτσώνα, η παλιά δομή της Μαλακάσας είναι το δεύτερο προσφυγικό κέντρο που μπαίνει σε καραντίνα με στόχο να περιοριστεί η εξάπλωσης της πανδημίας.


      https://gr.euronews.com/2020/04/06/covid-19-diamartyria-metanaston-sti-maklakasa

      –-> Commentaire de Vicky Skoumbi reçu via mail via la mailing-list Migreurop :

      Aujourd’hui, c’était le deuxième jour d’une quarantaine de quatorze jours pour l’ancien camp de réception de Malakasa – celui qui se trouve juste à côté du nouveau camp fermé destinés à ceux qui sont arrivés après le 1 mars. A cet ancien camp géré par l’OIM mis sous quarantaine suite au recensement d’un cas de coronavirus -voir mail précédent- les migrants ont organisé une protestation juste derrière les barbelés pour réclamer un dépistage généralisé dans le camp –voir la vidéo sur https://gr.euronews.com/2020/04/06/covid-19-diamartyria-metanaston-sti-maklakasa

      Jusqu’à maintenant les seules personnes dépistées ont été la famille du malade et quelques contacts. 1.611 personnes habitent dans le camp, la plupart en containers de six personnes, mais il y a 133 personnes qui sont logés dans des espaces communs et 116 dans des abris de fortunes- voir photo.

      Pour les personnes qui ne sont pas logés en containers, il y 30 toilettes chimiques et 16 douches, tandis que chaque container dispose de sa propre toilette et d’une douche.

      D’après le quotidien grec Journal de Rédacteurs (Efimerida tôn Syntaktôn : https://www.efsyn.gr/ellada/ygeia/237999_poly-liga-kai-poly-arga-ta-metra-kai-sti-malakasa) les autorités ont fait trop peu et trop tard. Trois jours avant que le malade de 53 ne soit transféré à Athènes, un cas suspect d’une femme enceinte présentant tous les symptômes n’a pas été dépisté et aucune mesure n’a été prise.

    • How my dream of freedom died in Greece’s ‘holding pens’

      Ahmed fled Syria only to end up in the Malakasa refugee camp, where more than 1,000 people are being denied basic human rights.

      When Ahmed landed in darkness on the Greek island of Lesbos he was convinced that the road ahead could not be as hard as the one he had just travelled.

      But, instead of the volunteers and blankets that have met hundreds of thousands of asylum seekers before him, he was greeted by a jeering crowd of locals and had to be rescued by police. “It was the worst feeling I’ve ever had,” he said. “I felt that my dream of Greece was a false one.”

      Ahmed was among the more than 2,000 refugees who have arrived in Greece since the beginning of March, when the country suspended all access to asylum.

      Their experiences, from seeing their children drowned at sea to being attacked by angry islanders, separated from family and dumped in remote detention camps, offer a month-long, nightmarish vision of what Europe would look like with no asylum rights.

      Greece shut off access after Turkey opened its borders in February and encouraged refugees to cross in a bid to pressure the European Union for more aid money in support of its military involvement against Russia and the Assad regime over the Syrian enclave of Idlib.

      Born in Syria’s capital, Damascus, Ahmed fled his home to escape military service with the regime. The 30-year-old told his story from inside the Malakasa detention camp in central Greece.

      He spent the past four years in Turkey, where he met and married his wife, Hanin. Their precarious life and their wedding were documented in a Guardian photo essay last year.

      But the couple were unable to make ends meet and Hanin, by now pregnant, made the journey by dinghy to Lesbos six months ago, with Ahmed promising to follow. She arrived safely and gave birth to their daughter, who is now two months old. Ahmed has yet to meet his child.

      His first week on Lesbos was spent camping in a fenced-off area of the port city of Mytilene before he was shipped off, along with 450 other new arrivals, on a Greek navy vessel.

      Amelia Cooper, a case worker at the Lesbos Legal Centre who spoke to some of those detained at the port, said: “The suspension of the right to seek asylum was followed by deliberate attempts to isolate new arrivals and prevent their access to lawyers, journalists and members of the European parliament.”

      In the middle of last month, Greek authorities began work on two sites, one in Malakasa, where 1,340 people have been sent, and another near the border with Bulgaria in Serres, which is housing 600 people. A video of Malakasa shows white tents behind a chainlink fence topped with razor wire. A Greek contractor who posted the video on 28 March, with construction work still going on, acts as narrator: “The money is flowing. These illegal strays are good business.”

      “These sites are fundamentally different,” said Belkis Wille from Human Rights Watch. “They are open-air prisons, filled with people who have been denied their basic rights and are being held as de facto detainees without any legal framework.”

      Most people in Malakasa and Serres are thought to be holding a deportation order from the Greek police. Refugees say they were forced to sign this Greek-language document despite being unable to read it. Under European law everyone is entitled to an individual assessment of their claim for protection but these documents declare that the accused must be deported for illegally entering Greece.

      For the past four years, the larger flow of people across the eastern Aegean has been reduced by an arrangement between the EU and Ankara that saw Turkey get €6bn in aid in return for restricting crossings. Under this deal, Greece has returned 2,000 new arrivals. Since early March, Turkey has stated that even this deal is dead.

      Ahmed said the uncertainty of the situation was unbearable: “I lived through four years of war in Syria. This month is worse than those four years: can you imagine?”

      Conditions at the Serres site, where tents are packed tightly together behind fences on a dry riverbed, are even worse than at Malakasa. Detainees say they have no electricity to even charge a phone. The Serres police union said in a statement that the site was “totally unsuitable”.

      Spyros Leonidas, mayor of the nearest village, Promaxonas, said the camp was “unfit for animals, let alone people”. “There are newborns and pregnant women among the people. And there is no hot water,” he said.

      The fate of those in detention remains unclear.

      The Greek government has said that the suspension of asylum will be lifted , and the EU home affairs commissioner, Ylva Johansson, said last week she had received assurances that those who arrived in March would be able to apply for asylum.

      However, Greece’s migration and asylum minister, Notis Mitarakis, subsequently said that people who had been issued with deportation orders would not be granted an asylum process.

      None of the detainees reached by the Observer had been notified of any change in their access to asylum. The Greek asylum service is closed until 10 April 10 because of the Covid-19 crisis.

      Vassilis Papadopoulos, a lawyer and former senior official at the migration ministry under the previous government, said that Ahmed and the other detainees were “being made an example of” to show there was a tough new policy.

      “What happened in March brought the numbers [of crossings] down so they’re going to keep doing it, even if they say something different,” he added.

      https://www.theguardian.com/world/2020/apr/05/how-my-dream-of-freedom-died-on-the-road-to-greeces-gulag

      –-> commentaire de Vicky Skoumbi reçu via mail, le 06.04.2020:

      Dans un article du Guardian sont décrites les conditions de vie inhumaines et les violations systématiques de droits fondamentaux dans les centres fermés de Malakassa et Serres. Ces centres ont été créés récemment pour que ceux et celles qui sont arrivés après le 1 mars y sont détenus en vue d’une expulsion ou d’un renvoi forcé vers la Turquie. Il s’agit de véritables prisons à ciel ouvert, où le manque d’eau courante et l’absence totale de toute mesure d’hygiène créent les conditions idéales pour une propagation généralisée de coronavirus. Le camp à l’endroit dit Klidi de Serres, construit au milieu de nulle part sur le lit d’une rivière asséchée, expose les personnes qui y sont détenus même au risque d’inondation. Vu l’extrême urgence de la situation- en Grèce les derniers jours des très fortes pluies sont tombées- j’aimerais vous rappeler l’appel à fermer immédiatement ce camp (en grec) et dont la traduction en français se trouve en PJ. Merci de partager.

      #Malakassa #Serres #Klidi

    • Coronavirus en Grèce : deux camps de réfugiés en quarantaine

      Ritsona et Malakasa, deux camps de réfugiés de la région d’Athènes, ont été mis en quarantaine après le dépistage de plusieurs cas de coronavirus. Les ONG craignent la propagation du virus dans des lieux pas du tout adaptés aux règles d’hygiène ni de distanciation sociale.

      « Les paniers repas distribués ne sont pas suffisants et ne couvrent pas les besoins nutritionnels de la population », explique Parwana, une réfugiée afghane, dans une vidéo publiée sur le groupe facebook (https://www.facebook.com/watch/?ref=external&v=969395506808816) d’une initiative solidaire. « Nous manquons également de médicaments, alors que des personnes vulnérables qui ont besoin de suivre des traitements résident dans le camp. »

      Depuis jeudi, le camp de Ritsona, au nord-est d’Athènes, où vit cette adolescente, a été mis en quarantaine après le dépistage de 23 cas de coronavirus parmi les demandeurs d’asile. Les tests ont été effectués après qu’une résidente du camp, une Camerounaise de 22 ans, a été détectée positive au lendemain de son accouchement le 28 mars dans un hôpital athénien. Les 23 demandeurs d’asile atteints du virus ont été mis à l’isolement pour éviter la contamination des autres résidents.

      L’accès au camp est désormais interdit, sauf au personnel de l’agence sanitaire publique et de l’Organisation International des migrations (OIM) en charge du camp. Les demandeurs d’asile ne peuvent plus sortir et reçoivent des paniers repas et des objets de première nécessité distribués par l’OIM, alors qu’en temps normal ils reçoivent une assistance financière du Haut-Commissariat aux Réfugiés (UNHCR) et peuvent aller faire leurs courses à la ville la plus proche, qui se trouve à huit kilomètres...

      À Ritsona, les conditions de vie ne sont pas les plus mauvaises parmi les 30 camps établis en Grèce continentale : quelque 2700 personnes logent dans 195 conteneurs et 222 dans des petits appartements qui disposent d’une cuisine, d’une douche et de toilettes. La quarantaine, l’absence d’activités, les paniers repas peu fournis, le manque de médicaments, les difficultés à voir un médecin et le report des rendez-vous pour la demande d’asile rendent toutefois le quotidien des demandeurs d’asile de plus en plus éprouvant.

      Malakasa, « une bombe à retardement »

      Dimanche, un deuxième camp a été mis en quarantaine, celui de Malakasa à 38 km au nord-est d’Athènes. Un Afghan de 53 ans qui s’était présenté de lui-même dans la clinique du camp, toussant et avec de la fièvre, a été diagnostiqué positif au coronavirus après avoir été transporté dans un hôpital athénien.

      La famille du réfugié a été mise à l’isolement et le camp bouclé par des renforts de police. Selon Human Rights Watch (HRW), les conditions sont déplorables dans ce centre où ont notamment été transférées toutes les personnes arrivées après le 1er mars sur les îles grecques en face de la Turquie. La Grèce avait alors suspendu le droit d’asile face à la menace d’Ankara de laisser passer les réfugiés en Europe. D’après HRW, qui a recueilli plusieurs témoignages, dans chaque tente vivent jusqu’à dix demandeurs d’asile. Les mesures de distanciation sociale et les gestes barrières ne peuvent donc pas être appliqués. Dans un communiqué du 26 mars, le syndicat de la police d’Athènes et de l’Attique dénonce aussi le manque d’hygiène à Malakasa. « C’est une bombe à retardement, tous les moyens sanitaires de base manquent… »

      https://www.courrierdesbalkans.fr/deux-camps-de-refugies-en-quarantaine-en-Grece

    • Via Migreurop

      Il me semble qu’en ce qui concerne le camp de Malakasa, il y a une erreur due au fait qu’actuellement à Malakasa il y a deux camps, un camp fermé destiné à ceux qui sont arrivés après le 1 mars et où en effet les conditions sont terribles, et un camp plus ancien, le camp ouvert géré par l’OIM où la grande majorité est dans de containers pour 6 personnes avec toilette et douche. Comme je vous ai écrit dans un mail précédent
      1.611 personnes habitent dans le camp, la plupart en containers de six personnes, mais il y a 133 personnes qui sont logés dans des espaces communs et 116 dans des abris de fortunes
      Et c’est bien ce camp ouvert qui a été mis en quarantaine, il ne faudrait pas confondre les deux camps
      Merci de transmettre

    • Il me semble qu’en ce qui concerne le camp de Malakasa, il y a une erreur due au fait qu’actuellement à Malakasa il y a deux camps, un camp fermé destiné à ceux qui sont arrivés après le 1 mars et où en effet les conditions sont terribles, et un camp plus ancien, le camp ouvert géré par l’#OIM où la grande majorité est dans de #containers pour 6 personnes avec toilette et douche.
      1’611 personnes habitent dans le camp, la plupart en containers de six personnes, mais il y a 133 personnes qui sont logés dans des espaces communs et 116 dans des abris de fortunes
      Et c’est bien ce camp ouvert qui a été mis en quarantaine, il ne faudrait pas confondre les deux camps

      –-> Commentaire de Vicky Skoumbi, reçu via la mailing-list Migreurop, le 08.04.2020

    • Greece’s Malakasa migrant camp: What life is like during the coronavirus lockdown

      On April 5, the Malakasa camp near Athens was placed in “full sanitary isolation” for 14 days, after a migrant tested positive for the novel coronavirus. Greek authorities and the UN migration agency are providing the camp’s residents with both food and hygiene products. But residents told us: “We feel like we’ve been completely abandoned.”

      For the next 14 days, no one is allowed to enter or leave Greece’s Malakasa migrant camp. Located on a vast military field, 38 kilometers northeast of Athens, the camp has been placed in “full sanitary isolation” after an Afghan migrant living there tested positive for COVID-19, Greece’s ministry of migration announced earlier this week.

      The 53-year-old man, who was already suffering from another illness, visited the camp clinic after experiencing COVID-19 symptoms. The man was then taken to a hospital in Athens where he tested positive for the coronavirus. The ministry said that his family had been placed in quarantine, and that officials were screening the camp to get a full overview of the gravity of the situation.

      Christine Nikilaidou, a spokewoman for the UN migration agency (IOM), told InfoMigrants that all camp residents were currently being tested. She could not specify exactly how many tests had been carried out so far, but she said that the people who had been in contact with the ill Afghan had been given priority.

      ‘Feel completely abandoned’

      The vast majority of the 1,611 people living in the Malakasa camp are from Afghanistan. Under normal circumstances, the gravel paths that run through the camp are full of children playing with each other. But after the lockdown went into force, the camp feels totally deserted. For days, rain has been pouring down non-stop, and the IOM has told all camp residents to stay inside.

      Although residents live in fitted shipping containers that contain both running water and electricity, the space inside them is cramped and the walls are often stained with mold from the humidity.

      Souad* lives with her husband and three children in one of the containers. On Sunday, she abruptly woke to the sound of loudspeakers. “I went to the window and saw police cars driving through the camp and a voice announcing that we had been placed in lockdown and wouldn’t be allowed to go out anymore,” she told InfoMigrants.

      Souad, who comes from a Middle Eastern country she did not want to identify, said that aside from that, the camp’s residents have not received much information about the situation. “We are completely isolated and no one has told us what we should do, we feel like we’ve been completely abandoned. My husband has health problems related to high blood pressure and diabetes, and we don’t have enough medication,” she said.

      Food distribution and hygiene kits

      Prior to the lockdown, camp residents would either do their grocery shopping in Malakasa village, or in Athens. But after the camp went into lockdown and all outings were banned, IOM and Greek authorities are in charge of providing the camp’s residents with both food and hygiene products.

      “These distributions will start in a few days. The kits are ready but we are waiting to receive the results of the tests that we’ve already carried out. We know that for the moment, everyone has provisions, and no one is running out of food,” Nikilaidou said.

      Souad confirmed that her family has enough food to last them for at least another few days, but said their biggest concern is the lack of access to medication and protective gear, such as gloves and masks. “They don’t let us out and they don’t provide us with what we need to protect ourselves from COVID-19. All they did was give each family a bottle that contained a cleaning liquid, that’s all I have with my husband and my three children to deal with the virus,” she said.

      Malakasa is the second migrant camp in Greece to have been placed in full lockdown due to the coronavirus. Last Thursday, an outbreak was detected in the Ritsona camp, 80 kilometers north of Athens, where 23 people have tested positive so far.

      Like many other European countries, Greece went into lockdown on March 23. On Saturday, April 4, the government announced the lockdown would be extended for another three weeks, until April 27.

      https://www.infomigrants.net/en/post/24010/greece-s-malakasa-migrant-camp-what-life-is-like-during-the-coronaviru

  • Un Français résidant au Vietnam : « La France, ce pays en voie d’enveloppement »
    https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200402.OBS26948/un-francais-residant-au-vietnam-la-france-ce-pays-en-voie-d-enveloppement

    Au Vietnam, pays “en voie de développement”, en guerre il y a cinquante ans, on ne compte à ce jour aucun mort [212 cas confirmés selon le décompte de l’université Johns-Hopkins, dont le suivi fait référence, NDLR]. Plus petit — sa surface équivaut à la moitié de celle de la France — et plus peuplé avec 93 millions d’habitants — soit presque 40 % de plus qu’en France —, le Vietnam gère d’une tout autre manière la non-prolifération du virus, sans appeler à la guerre ni créer de psychose dans les chaumières. Simplement, en confinant les personnes contaminées, en les testant et en identifiant les personnes risquant de l’être. Ces dernières sont isolées quatorze jours dans des hôtels d’État ou des bases militaires. Pas les autres. Quelques milliers de confinés au Vietnam, par rapport aux millions en France. Quant au reste de la population, les personnes sont incitées à rester chez elles, mais sans privation de libertés, sans ticket à imprimer pour sortir, comme si elles étaient rationnées [un “confinement renforcé” est entré en vigueur ce mercredi 1er avril, pour quinze jours, afin de freiner la propagation du virus].

    C’est intégré : pour s’en sortir, il faut être collectif et responsable. La population entière porte le masque. Alors qu’en France en porter est considéré comme un acte presque malveillant ayant vocation à alimenter les peurs, ne pas en porter au Vietnam est une imbécillité coupable.

    #coronavirus

    • Bien sûr, l’Etat communiste et policier est présent. Avec leurs casquettes soviétiques et leur mini pick-ups qui rappellent les petites voitures Majorette des années 1980, ils quadrillent les quartiers en diffusant des consignes préventives avec des haut-parleurs. Toute la population reçoit un SMS quasi-quotidien contenant des indications ou des avis de recherche de personnes à risque, là où, en France, on s’offusque de voir le gouvernement envoyer un seul message de ce type. Ne nous trompons-nous pas de combat ?

      La gestion de la crise n’a pas besoin d’être guerrière (d’ailleurs, par respect pour les rescapés des guerres, la décence devrait nous empêcher d’utiliser ce mot), mais simplement d’être organisée, d’être préparée. Au Vietnam, les dépistages sont maîtrisés et utilisés en grand nombre. Ils sont même exportés, alors qu’en France même les médecins ont du mal à en bénéficier.

      En tant que citoyen français, bien intégré et favorisé, je m’étonne d’être à ce point remonté contre les dirigeants de mon pays. Pur produit du système, je ne peux pourtant plus le supporter, ni le cautionner. Nous, Français, qui nous targuons — avec sans doute un peu trop d’arrogance — de gérer des projets complexes, qui vendons notre savoir-faire en organisation pour construire des lignes de train et de métro (ô coïncidence, à Hanoï par exemple), des laboratoires P4 — comme à Wuhan [ville du centre de la Chine et point de départ de l’épidémie] — et des avions partout dans le monde, nous voilà incapables et réduits au chaos de décisions hésitantes, aux choix de vie ou de mort des patients, et d’un virus dont les modalités de transmission ne résistent pourtant pas à la rigueur de gestes simples.
      Où est l’Etat protecteur ?

      Le Vietnam, Etat presque insignifiant en matière de puissance économique, avec des infrastructures supposées défaillantes, s’avère méticuleux, organisé. Il endigue ce virus de manière humaine et appliquée, pas à pas, puisque les cas sont encore comptés individuellement, et non pas en enfermant ses millions d’habitants chez eux. Où est l’Etat totalitaire ? Où est l’Etat protecteur ? Lequel est en faillite ?

      Comme les expats qui ramènent leurs denrées préférées lorsqu’ils reviennent de leur pays d’origine, je me suis retrouvé, au moment de rentrer en France, à remplir ma valise de plusieurs litres de gel hydroalcoolique et de dizaines de masques, achetés dans une pharmacie quelconque de Hanoï. La pharmacienne a eu l’air surprise de me voir embarquer son stock. J’ai eu du mal à lui expliquer que nous savons fabriquer des TGV, mais que produire du savon, c’est trop compliqué. Et que lorsque les stocks manquent, au lieu d’avoir l’honnêteté intellectuelle d’assumer la non-préparation, on préfère expliquer que les masques sont inutiles voire dangereux.
      Où sont les masques ? Le scandale d’une pénurie

      Les pays en voie de développement veulent entrer dans une société de consommation, créer des infrastructures, un système de santé et d’éducation performant. Ils veulent du progrès et en ont une définition, aussi contestable soit-elle.

      En France, quel est notre désir ? Où est notre progrès ? Nos institutions meurent en silence, les citoyens ne font plus confiance à l’Etat et aux services publics. Justice, éducation, santé… Ce qui faisait le rayonnement de la France et représentait un idéal à atteindre pour d’autres, se réduit comme peau de chagrin. Là encore, ouvrir les yeux sur les pays dits “en développement” que nous regardons de notre piédestal nous apprend une chose fondamentale : un pays sans Etat est un pays mort. Que devient l’Etat lorsque toutes ses émanations, toutes ses traductions les plus concrètes, s’évanouissent ? Rien. Que devient un pays sans un Etat pour le défendre ? Rien. Même le libéralisme théorique dans la version keynésienne nous dit que ce sont des compétences fondamentales et le socle de l’Etat.

      Cette crise sanitaire majeure met en lumière non pas la force d’un virus, mais la faiblesse et l’orgueil de notre pays supposé développé. Elle met en lumière la destruction de ce qui faisait notre beauté, notre idéal. Notre esbroufe aussi, puisque notre incompétence ne trompe plus personne, si ce n’est nous et notre gouvernement. Comme le serpent du “Livre de la jungle” qui s’auto-hypnotise sans voir que ses interlocuteurs sont partis. Les beaux trains et les beaux avions ne nous servent à rien si nous ne sommes pas capables de protéger les plus fragiles d’entre nous. De pays développé, nous nous sommes réveillés en pays enveloppé, avec un mal de crâne carabiné. Enveloppé d’un tissu soyeux, confortable, mais qui limite ses mouvements. Comme un linceul. Nous sortirons de cette crise, mais il faudra en tirer les leçons, demander des comptes (les bons, cette fois, pas ceux des comptables), et, surtout, se regarder dans le miroir au lieu de regarder nos mirages. Et nous poser la bonne question : en tant qu’individu et en tant qu’Etat, vers quoi voulons nous aller ? »

    • Le marché est clairement un vecteur important de propagation du virus, notamment dans le contexte actuel : peu, voire pas de masques du tout, pas de gants, pas de gel hydroalcoolique sur place et pourtant beaucoup de gens qui y discutent et beaucoup plus d’échanges en général qu’en supermarché... C’est donc une double faillite des services de l’Etat ici puisque si l’interdiction des marchés est compréhensible dans un contexte d’absence de matériel de protection (encore une fois, dû à ses propres lacunes), l’administration aurait dû prévoir une alternative pour ces vendeurs et pas seulement demander gentiment aux supermarchés de leur acheter leur production mais les obliger à le faire, en fixant les prix (bref ça s’appelle prendre des décisions).
      On voit heureusement des initiatives privées fleurir un peu partout, dans ma ville les producteurs organisent des ventes, souvent en précommande, à venir chercher chez un coiffeur, un bureau de tabac etc.

  • Didier Sicard : « Il est urgent d’enquêter sur l’origine animale de l’épidémie de Covid-19 »
    https://www.franceculture.fr/sciences/didier-sicard-il-est-urgent-denqueter-sur-lorigine-animale-de-lepidemi

    D’un côté, déforestation massive et trafic d’animaux sauvages. De l’autre, désintérêt et financement anémique des recherches sur les virus hébergés par ces mêmes animaux… Tableau flippant d’un cocktail explosif par un spécialiste des maladies infectieuses
    #coronavirus

    • #animaux #animaux_sauvages #déforestation

      #Rony_Brauman en parle un peu :

      Le point commun du Covid, du Sras, du Mers et d’Ebola est que ces maladies sont le fruit d’un passage de la #barrière_virale_d'espèces entre les #animaux et les hommes. L’extension des certaines mégapoles entraîne une interpénétration entre #ville et #forêts : c’est le cas d’Ebola, qui trouve son origine dans la présence des #chauves-souris en ville et qui mangeaient par des humains. Mais ce paramètre, s’il faut avoir à l’esprit, est à manier avec une certaine retenue. Car il s’agit d’une constance dans l’histoire des épidémies : la plupart, à commencer par la #peste, sont liées à ce franchissement. L’homme vit dans la compagnie des animaux depuis le néolithique, notre existence est rendue possible par cette coexistence. Mais la peste avait été importée par la puce du rat qui était disséminé sur les bateaux et les caravanes ; pour le corona, ce sont les #avions qui ont fait ce travail. La spécificité du Covid-19, c’est sa vitesse de #diffusion. Le professeur Sansonnetti, infectiologue et professeur au Collège de France, parle d’une « maladie de l’#anthropocène » : en superposant la carte de l’extension du virus et celle des déplacements aériens, il montre que les deux se recouvrent parfaitement.

      https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200327.OBS26690/rony-brauman-repond-a-macron-la-metaphore-de-la-guerre-sert-a-disqualifie

      Et #Sansonetti dans sa conférence :
      https://seenthis.net/messages/834008

    • L’indifférence aux #marchés d’#animaux sauvages dans le monde est dramatique. On dit que ces marchés rapportent autant d’argent que le marché de la #drogue.

      [...]

      on sait que ces #épidémies vont recommencer dans les années à venir de façon répétée si on n’interdit pas définitivement le #trafic d’animaux sauvages. Cela devrait être criminalisé comme une vente de cocaïne à l’air libre. Il faudrait punir ce #crime de prison. Je pense aussi à ces élevages de poulet ou de porc en batterie que l’on trouve en #Chine. Ils donnent chaque année de nouvelles crises grippales à partir de virus d’origine aviaire. Rassembler comme cela des animaux, ce n’est pas sérieux.

      [...]

      C’est comme si l’art vétérinaire et l’art médical humain n’avaient aucun rapport. L’origine de l’épidémie devrait être l’objet d’une mobilisation internationale majeure.

    • animaux sauvages ou non (poissons oiseaux mamifères) avec les parasites et les insectes par les déjections alvines à ciel ouvert ou en bout de canal , le cycle de contamination n’est jamais simple

    • Les pangolins, les mammifères les plus braconnés au monde, ont été identifiés comme des porteurs du coronavirus.
      https://www.nationalgeographic.fr/animaux/2020/03/les-pangolins-sont-bien-porteurs-de-souches-de-coronavirus

      Bien que le commerce international des huit espèces connues de #pangolins soit strictement interdit, ceux-ci restent les mammifères les plus braconnés au monde. Les écailles de milliers de pangolins sont chaque année passées en contrebande en Chine à des fins médicinales. Leur viande est par ailleurs considérée comme un mets délicat par certaines franges des populations chinoise et vietnamienne. Étant donné que les coronavirus peuvent être transmis par certains fluides corporels, les matières fécales et la viande, le commerce de pangolins vivants à des fins alimentaires est plus préoccupant pour la propagation de la maladie que celui des écailles.

    • Ban wildlife markets to avert pandemics, says UN biodiversity chief

      Warning comes as destruction of nature increasingly seen as key driver of zoonotic diseases.

      The United Nations’ biodiversity chief has called for a global ban on wildlife markets – such as the one in Wuhan, China, believed to be the starting point of the coronavirus outbreak – to prevent future pandemics.

      Elizabeth Maruma Mrema, the acting executive secretary of the UN Convention on Biological Diversity, said countries should move to prevent future pandemics by banning “wet markets” that sell live and dead animals for human consumption, but cautioned against unintended consequences.

      China has issued a temporary ban on wildlife markets where animals such as civets, live wolf pups and pangolins are kept alive in small cages while on sale, often in filthy conditions where they incubate diseases that can then spill into human populations. Many scientists have urged Beijing to make the ban permanent.
      Using the examples of Ebola in west-central Africa and the Nipah virus in east Asia, Mrema said there were clear links between the destruction of nature and new human illnesses, but cautioned against a reactionary approach to the ongoing Covid-19 pandemic.

      “The message we are getting is if we don’t take care of nature, it will take care of us,” she told the Guardian.

      “It would be good to ban the live animal markets as China has done and some countries. But we should also remember you have communities, particularly from low-income rural areas, particularly in Africa, which are dependent on wild animals to sustain the livelihoods of millions of people.

      “So unless we get alternatives for these communities, there might be a danger of opening up illegal trade in wild animals which currently is already leading us to the brink of extinction for some species.

      “We need to look at how we balance that and really close the hole of illegal trade in the future.”

      As the coronavirus has spread around the world, there has been increased focus on how humanity’s destruction of nature creates conditions for new zoonotic illness to spread.

      Jinfeng Zhou, secretary general of the China Biodiversity Conservation and Green Development Foundation, called on authorities to make the ban on wildlife markets permanent, warning diseases such as Covid-19 would appear again.

      “I agree there should be a global ban on wet markets, which will help a lot on wildlife conservation and protection of ourselves from improper contacts with wildlife,” Zhou said. “More than 70% of human diseases are from wildlife and many species are endangered by eating them.”

      Mrema said she was optimistic that the world would take the consequences of the destruction of the natural world more seriously in the wake of the Covid-19 outbreak when countries returned to negotiate the post-2020 framework for biodiversity, billed as the Paris agreement for nature.

      “Preserving intact ecosystems and biodiversity will help us reduce the prevalence of some of these diseases. So the way we farm, the way we use the soils, the way we protect coastal ecosystems and the way we treat our forests will either wreck the future or help us live longer,” she said.

      “We know in the late 1990s in Malaysia with the outbreak of Nipah virus, it is believed that the virus was a result of forest fires, deforestation and drought which had caused fruit bats, the natural carriers of the virus, to move from the forests into the peat farms. It infected the farmers, which infected other humans and that led to the spread of disease.

      “Biodiversity loss is becoming a big driver in the emergence of some of these viruses. Large-scale deforestation, habitat degradation and fragmentation, agriculture intensification, our food system, trade in species and plants, anthropogenic climate change – all these are drivers of biodiversity loss and also drivers of new diseases. Two thirds of emerging infections and diseases now come from wildlife.”

      In February, delegates from more than 140 countries met in Rome to respond for the first time to a draft 20-point agreement to halt and reverse biodiversity loss, including proposals to protect almost a third of the world’s oceans and land and reduce pollution from plastic waste and excess nutrients by 50%.

      A major summit to sign the agreement in October was scheduled in the Chinese city of Kunming but has been postponed because of the coronavirus outbreak.

      https://www.theguardian.com/world/2020/apr/06/ban-live-animal-markets-pandemics-un-biodiversity-chief-age-of-extincti

      #animaux_sauvages

  • Coronavirus : comment le Vietnam, pays « en développement », réussit à faire bien mieux que la France

    https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200328.OBS26732/coronavirus-comment-le-vietnam-pays-en-developpement-reussit-a-faire-bien

    Longtemps considéré comme un pays « pauvre », le Vietnam, îlot communiste en Asie du Sud-Est, a été félicité par l’OMS pour sa réaction face à l’épidémie de coronavirus. Pourtant, classé au 47e rang des puissances mondiales, le pays n’a pas les moyens de Singapour ou de la Corée du Sud. Analyse d’une stratégie de défense « low cost » mais efficace.

    « Rester chez soi, c’est aimer son pays ! » Le slogan sonne bon la propagande gouvernementale. Il a eu l’air pourtant plus écouté que le #restezchezvous, hashtag désespéré envoyé par les soignants en France, le week-end avant l’annonce du confinement, où la France a voté pour les municipales ou profité du soleil dans les parcs… 153 cas, dont l’immense majorité importés, et zéro décès, au 26 mars : la situation du Vietnam, l’un des pays les plus peuplés et denses de l’ASEAN avec 94 millions d’habitants, intrigue. Et incite à la modestie : quand tant de pays riches, comme les Etats-Unis ou la France, sont débordés par le coronavirus, voilà que le Vietnam, vu par les touristes comme « le-pays-pauvre-avec-des-enfants-sur-des-buffles-dans-les-rizières », semble réussir à contenir l’épidémie, alors qu’il était parmi les plus exposés, de par sa proximité avec la Chine. On a largement salué la réussite des dragons asiatiques plus nantis, Singapour, Taïwan ou la Corée du Sud. Le Vietnam, îlot communiste, est un cas à part.
    Corée du Sud, Taïwan, Hongkong... Les leçons des pays qui ont contenu l’épidémie de coronavirus

    Un seul exemple : les tests. La Corée du Sud, grâce à des capacités de production considérables, a pu tester 338 000 individus. En Europe, l’Allemagne a annoncé faire 300 000 tests par jour. Le Vietnam, lui, n’en a pratiqué que 15 637, adoptant de fait ce que le journal « Financial Times » a appelé une stratégie « low cost », avec en contrepartie une stratégie extrêmement offensive pour retrouver tous les patients contaminés et les cas contacts. Cette stratégie avait déjà porté ses fruits lors de l’épidémie de Sras, il y a seize ans, jugulée à un stade très précoce au Vietnam, avec 63 cas et 5 morts, dont le médecin qui avait sonné l’alerte. Paradoxe, d’ailleurs : le SRAS avait débuté au sein du rutilant hôpital français d’Hanoi, qui avait déploré les 5 décès, une situation aggravée par une infection nosocomiale, et beaucoup de contaminations chez les soignants. C’est l’hôpital traditionnel de Bach Mai qui avait pris la relève. Dans les salles à l’ancienne, sans air conditionné mais avec fenêtres grandes ouvertes, les familles, dûment gantées et masquées, s’occupaient des leurs pour les soins tels que la toilette et les repas, soulageant les aide-soignants. L’hôpital de Bach Mai avait réussi à limiter la contamination des soignants et le nombre de décès, un succès signalé par plusieurs études scientifiques.

    Sur le front du coronavirus, les Vietnamiens sont sur le pied de guerre depuis le tout début des alertes en Chine. Le pays reporte son premier cas − un Chinois, venu de Wuhan − le 23 janvier, le jour même où Wuhan est mis sous cloche après le 17e décès en Chine. Le premier ministre vietnamien, Nguyen Xuan Phuc, déclare : « Combattre l’épidémie, c’est combattre l’ennemi ». Nous sommes pendant les vacances du Nouvel an vietnamien. Le pays décide dès le 1er février de fermer partiellement ses frontières avec son puissant voisin, de ne plus délivrer de visa aux touristes chinois, et même de stopper les vols réguliers avec la Chine. Autre geste radical : la fermeture des écoles. Tuan, qui travaille dans le tourisme à Saigon, se souvient : « L’école a repris pendant une semaine après les congés et très vite ils ont annoncé que ça fermait ». Deux hôpitaux temporaires sont construits dans la région d’Hô-Chi-Minh-Ville. Une zone entière, dans le nord du Vietnam, est mise sous quarantaine pendant 21 jours. Les messages de prévention sur le coronavirus tournent en boucle sur les haut-parleurs, ces fameux haut-parleurs de la propagande gouvernementale présents dans toutes les villes et villages. « Très vite, les gens ont eu peur. On a déjà l’habitude de mettre des masques, pour la pollution ou la poussière. Mais là, on s’est mis à en porter partout, tout le temps, » se souvient Tuan. Sur les réseaux sociaux, la vidéo « Ghen Co Vy », un clip dansant incitant à bien se laver les mains, devient virale et connaîtra la gloire internationale, avec des concours de danse sur les réseaux sociaux, et même une mention dans le talk show de John Oliver aux Etats Unis.
    https://www.youtube.com/watch?v=7pFeKMWzclk&feature=emb_title


    La pop vietnamienne contre le coronavirus

    Par ailleurs, le gouvernement durcit son arsenal législatif. Des personnes accusées d’avoir colporté des fake news sur le virus sont convoquées par la police, 800 sont punies d’une amende. Le Ministère de la santé envoie régulièrement par SMS des informations sur l’évolution du virus ou des conseils d’hygiène. Les restaurants et lieux publics sont bien moins fréquentés qu’à l’habitude. Les Vietnamiens sont en mode « vigilance ».
    Le patient 17, une jet-setteuse de la mode.

    Pendant tout le mois de février, le nombre de cas reste très minime. L’épidémie semble en passe d’être résorbée : les 16 malades identifiés sont désormais guéris et ont quitté l’hôpital. Le Vietnam annonce d’ailleurs assouplir les restrictions à la frontière chinoise. Sauf que le danger ne vient plus de ce côté-là, mais de l’Occident. Le 6 mars, le Vietnam annonce l’existence du patient 17. Ah le patient 17 ! Nga Nguyen, 27 ans, mannequin et jet-setteuse, appelée le « patient zéro du monde de la mode » par le New York Times, vit entre Londres, Berlin et Hanoi. Or Nga Nguyen semble être une « super-spreadeuse » : en février, elle va à Milan pour le défilé Gucci, elle va à Londres, elle assiste à Paris au défilé Saint-Laurent, elle se montre aussi à un gala du Met. Elle tousse. Ce sont les premiers symptômes. Le 1er mars, elle rentre au Vietnam, sur le vol VN 5005, Londres-Hanoi, en classe business. Son chauffeur privé l’attend et l’emmène dans sa résidence. Elle est hospitalisée le 5 mars et testée positive. Sa tante et son chauffeur aussi. Les autorités confinent illico 200 personnes qui ont été en contact avec elle. Son quartier est mis en quarantaine et tout est mis en œuvre pour retrouver les passagers du vol VN 5005. Anna Moï, écrivaine française d’origine vietnamienne avait débarqué quelques jours avant ce vol fatidique, pour un atelier d’écriture qu’elle animait à Hoi An.
    "« Ils ont été très efficaces. La police allait dans les hôtels, pour retrouver les passagers du fameux vol. Grâce aux déclarations obligatoires à l’entrée du territoire, ils ont réussi à retracer tout le monde. Sans compter les voisins qui parlaient spontanément : tout se sait, au Vietnam ! En tout cas, j’ai vu clairement l’atmosphère changer. Il y avait beaucoup de défiance envers tous ceux qui venaient de l’étranger. Dans les magasins, on me prenait la température, et évidemment interdiction d’y rentrer sans masque. La maladie était devenue la maladie des Occidentaux… Une touriste néerlandaise m’a raconté que les cars de touristes étaient refusés sur les parkings des aires autoroutières. »"

    Comme beaucoup d’étrangers au Vietnam, l’écrivaine se conforme à l’usage général et porte un masque. Elle en a acheté d’avance, pour sa famille. Elle est revenue fin mars en France : « Quel paradoxe de ramener ça en France, alors qu’on est censé être un pays riche ! En France, on a répété pendant des mois que les masques étaient inutiles, ce qui est absurde… ». Autre mesure jamais appliquée en France, les contrôles sanitaires dans les aéroports. Dans les aéroports vietnamiens, il n’y a certes pas ces barrages à infrarouge qu’on voit dans les aéroports de Hongkong ou Singapour. Mais les douaniers et les policiers sont équipés tout simplement… de thermomètres.
    Quarantaines massives

    Un peu partout, des « blocs » (regroupements d’habitation) sont mis en quarantaine. Parce qu’il y a ici un touriste anglais déclaré positif, là un ressortissant italien, là encore un Viet-kieu (Vietnamien de la diaspora) revenu des Etats-Unis. En effet, alors que l’épidémie se répand à toute vitesse en Occident, la panique monte chez les Vietnamiens vivant à l’étranger. Le pays a certes bloqué ses frontières et suspendu l’octroi de visas aux étrangers. Mais les Vietnamiens de la diaspora, comme tous ces étudiants qui vivent au Canada ou aux Etats-Unis, veulent rentrer à la maison : leur pays, paradoxalement, semble désormais plus sûr. L’afflux d’arrivants complique la gestion de l’épidémie. Les quarantaines se multiplient dans des hôtels d’Etat, des résidences étudiantes. Des quartiers entiers sont bouclés. Le 21 mars, le gouvernement réquisitionne les bases militaires pour mettre en quarantaine tous les nouveaux arrivants. « Le problème, c’est la corruption. Les riches essaient de faire sortir leurs enfants ou leurs proches avec des dessous-de-table, » dit Lan, une Viet-kieu de France, dont les proches sont encore au Vietnam. Le gouvernement a donc décidé progressivement de confiner tout le pays. « Il y a d’abord eu la fermeture des cafés-karaoké, des salons de massage, puis des grands restaurants, puis de tous les restaurants… Je ne sais pas si les vendeurs de phô − la soupe traditionnelle − le matin dans la rue vont pouvoir continuer à le faire, » dit Tuan. Pour lui qui travaille dans le tourisme, le coup est dur. « Depuis un mois, c’était déjà compliqué. La baie d’Halong et le delta du Mékong avaient été fermés. Il s’agissait surtout de gérer les annulations… et les rapatriements. » Le problème pour les touristes est en effet de réussir à partir, alors que le trafic aérien a été drastiquement restreint.

    Hong, qui habite Saigon, témoigne, elle aussi, de cette étrange ambiance :
    "« A part les étudiants de médecine qui continuent à aller à la fac, toutes les universités et écoles sont fermées. Les rues sont vides, comme pendant le Têt où on est tous en famille. Il y a une blague qui circule sur les réseaux qui dit : en fait, on est encore pendant les vacances du Têt… On a tous peur. »"

    La peur ? Anna Moï a été surprise aussi de sa présence dès début mars, avant même que le confinement ne soit déclaré, alors qu’en France on se baladait encore sur les quais et on faisait la fête dans les cafés.
    "« Le Vietnam a connu deux guerres, qui l’ont laissé exsangue. Il porte encore, plus ou moins consciemment, le poids de ce deuil collectif. Quand les Vietnamiens évoquent le mot « guerre », pour combattre le virus, ce n’est pas qu’une métaphore. J’ai ressenti cette peur de la mort, très forte, même chez les jeunes. Au même moment, il y avait un sentiment d’impunité et de toute puissance en France. »"

    Les épidémies, aussi, ont marqué la mémoire collective des Vietnamiens. Le Sras, bien sûr, qui a paniqué la population. Mais aussi d’autres maladies, qu’on trouve plutôt dans les livres. À l’occasion de la pandémie de Covid, My, 72 ans, a raconté à ses enfants, pour la première fois, que ses grands-parents étaient morts de la peste au début du siècle. « La maison avait été entièrement brûlée ».
    Délation et surveillance

    Lan, elle, s’inquiète de la résurgence des pires réflexes, comme à l’époque où le Parti communiste tenait la population d’une main de fer, où chacun surveillait et dénonçait à qui mieux mieux son voisin, son cousin, sa tante… « J’ai très peur de ce qui arrive. Dans les résidences, on a affiché le nom des personnes testées positif, ou qui sont des cas contacts, avec tous leurs déplacements, toutes les personnes qu’elles ont vues. Si tu as vu ton amant, ta maîtresse, c’est noté aussi ! Tout notre système, police, comité de quartier, sait très bien nous surveiller. Ça s’était relâché, mais la population est d’accord pour s’y remettre, parce qu’ils ont l’impression qu’il n’y a que ça qui pourra les sauver. Beaucoup se moquent des Etats-Unis, de la France, des démocraties occidentales, sur le thème : la démocratie, ça ne sert à rien, puisque vous n’êtes pas capables de protéger vos populations d’un virus. Alors c’est vrai, notre bilan humain sera certainement meilleur qu’en Europe ou aux Etats-Unis. Mais à quel prix ? »
    Doan Bui

  • Attestation en règle pour faire ses courses de la semaine, contrôle du sac à la sortie du supermarché par la police, 360 € d’amende pour 2 paquets de gâteaux jugés ne pas être de première nécessité.

    Je sais maintenant pourquoi j’avais cette peur sourde au ventre en allant faire les courses hier. Mes proches se demandaient si je vrillais pas parano.

    Non.

    Peut être que je sens un peu en avance certains trucs... et c’est souvent perturbant ou lourd à porter. (Thread)

    https://twitter.com/isAshPsy/status/1242556982042791942?s=20

  • On est vraiment en guerre : la propagande se déchaîne !
    Tout y est : l’héroïsation d’actes individuels pour masquer la défaillance des dirigeants, et même…

    Un prêtre italien de 72 ans meurt après avoir cédé son respirateur à un patient plus jeune | www.cnews.fr (24/03 11:20)
    https://www.cnews.fr/monde/2020-03-24/un-pretre-italien-de-72-ans-meurt-apres-avoir-cede-son-respirateur-un-patient-


    A la date du 24 mars 2020, on recensait en Italie au moins 30 prêtres morts à cause de la pandémie de SARS-CoV-2.
    Photo d’illustration /PIERO CRUCIATTI / AFP

    Un sacrifice qui émeut et bouleverse toute l’Italie. Infecté par le coronavirus, le père Giuseppe Berardelli, 72 ans, a préféré laisser son assistance respiratoire à un jeune homme pour lui sauver la vie.