Coronavirus, mobilisation générale

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  • Nouvelles fraîches d’Italie...

    (@Marc : rerouté par un ami ce matin...)

    « Un message que je viens de recevoir d’un ami franco-italien qui
    travaille comme artisan à proximité de Pérouse, en Ombrie.

    Pas de panique !

    Ici, tout va bien. Ce matin, j’ai fait la cueillette des asperges
    sauvages, délicieuses quand elles sont cuisinées avec des pâtes
    fraîches. Les poules et les oies sont en bonne santé et les 3 chattes
    vont bientôt avoir des petits.

    En fait, l’Italie est plus ou moins bloquée pour éviter que son
    système de santé ne parte en vrille. C’est surtout ça le problème. En
    Italie, le COVID-19 a fait 1016 victimes à ce jour. Cela ne fait pas
    beaucoup sur 60 millions d’italiens. Les 5000 victimes sur 1,5
    millions de chinois, c’est encore moins.

    1° décret du gouvernement le 8 mars

    14 provinces du nord en zone rouge avec limitation des déplacements et interdiction des rassemblements (rencontres sportives, cours dans les écoles, au lycée et à l’université…). Tout cela parce que le système de santé est débordé, vu qu’il y a beaucoup de contaminés parmi un personnel soignant en sous-effectif et qui est en première ligne. Mais la situation du système de santé était déjà désastreuse avant l’épidémie, suite aux coupes budgétaires dans les services publics dont les hôpitaux. Des tas de gens fuient dans le sud de l’Italie, d’où ils sont venus pour trouver du travail.

    2° décret du gouvernement le 10 mars

    Toute l’Italie en zone rouge pour ne pas que le système de santé au
    centre et au nord du pays, moins efficace qu’au nord, ne subisse le
    même sort. Le gouvernement a aussi pondu rapidement ce décret parce que les régions du sud qui disposent d’une certaine autonomie dans le domaine de la santé ont commencé à râler et à légiférer tout azimut.

    3° décret du gouvernement le 12 mars

    Fermeture de tous les commerces de détail sauf pour les produits de
    première nécessité (alimentation, médicaments...). Les usines et
    unités de production peuvent continuer à tourner (en tant qu’artisan,
    je peux donc continuer à bosser) mais sans clients (donc je ferme
    boutique).

    Paranoïa totale sur les réseaux sociaux et à la télévision, à la radio
    et dans les journaux. Tout le monde raconte n’importe quoi et ce flux d’idioties noie l’information et boucle à l’infini. Ne parlons pas des politiciens italiens qui sont complètement dépassés par les évènements et qui exposent aux yeux de tous leur connerie congénitale. D’après ce que j’entends, ce n’est pas mieux chez les politiciens français. »