France Coronavirus : 6,633 Cases and 148 Deaths

/france

  • Éloge de l’immunité de « troupeau » (herd immunity)

    Face à la septième vague de Covid-19, le gouvernement adopte un profil bas inédit depuis le début de l’épidémie
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/07/01/face-a-la-septieme-vague-de-covid-19-le-gouvernement-adopte-un-profil-bas-in

    Après deux années ponctuées par les flux et reflux de la maladie, le gouvernement juge que les Français ont appris à cohabiter avec le virus et en connaissent les dangers.

    #disruption #en_même_temps #GBD #paywall

    Ceci dit, si on croit ces chiffres, pas loin de la moitié de la population en France a été infectée ou réinfectée par #SARS_CoV-2. Je me souviens qu’en mars 2020, Angela Merkel était catastrophée par le fait que ce virus puisse atteindre 70 % de la population en un temps record. On y arrive, on y arrive. Merci Santé Public France.

    https://www.worldometers.info/coronavirus/country/france

    “Merkel s’attend à un taux de contamination de 60 à 70 % [de la population]”, titre ce jeudi 12 mars la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ). L’information a frappé les esprits dans le pays et au-delà. Elle a été diffusée par la chancelière lors de la conférence de presse qu’elle a tenue le mercredi 11 mars en présence du ministre de la Santé, Jens Spahn, et du directeur de l’institut Robert Koch (RKI), le centre de référence pour la santé publique en Allemagne.

    https://www.courrierinternational.com/une/prevision-coronavirus-lallemagne-sattend-un-taux-de-contamina

  • Je crois que je viens de découvrir mon nouveau héros au supermarché : alors que le port du masque n’y est plus obligatoire, le gars se promenait avec un masque FFP2. Un masque FFP2, mais sous le nez.

  • France Coronavirus : 4,146,609 Cases and 91,437 Deaths - Worldometer
    https://www.worldometers.info/coronavirus/country/france

    https://covidtracker.fr

    Macron, lors du Conseil de Défense hier :
    « Vous la sentez bien ma grosse troisième vague ? »

    Entendu ce matin dans le poste (France Inter, dsl, y a que ça qui passe dans le « bled ») :
    « Emmanuel Macron se veut créatif et imaginatif pour lutter contre la pandémie. Jean Castex appréciera si les idées du président sont compatibles avec la réalité » ...

    #cojonesvirus (le retour ?)

    J’aimerais pas être à la place de Jean Castex. Gérer un préz sous acide, c’est quand même pas une sinécure.

  • Ici on parle d’un virus qui ne donne aucun symptôme à 98% des personnes atteintes, qui ne donne que de légers symptômes à 98% des 2 % restants et qui dont le taux de survie des malades en réanimation est de 98%.

    Ce que Vittoria Colizza, Giulia Pullano et Laura Di Domenico proposent c’est une idée entre l’inutile, le ridicule et le fascisme médical.

    Covid-19 : « Si nous voulons éviter de passer les quatre prochains mois confinés, il faut changer de paradigme »
    https://www.lejdd.fr/Societe/covid-19-si-nous-voulons-eviter-de-passer-les-quatre-prochains-mois-confines-i

    Dans une autre étude que nous avions mené lors du premier confinement, nous avions montré qu’il faut trouver au moins une infection sur deux (ce qui permet de mettre la personne à l’isolement, de trouver ses contacts) pour éviter d’avoir une résurgence de cas et pour éviter d’être obligé de mettre en place des mesures de distanciation sociale très strictes, comme le confinement.

    C’est pourquoi il faut vraiment que les tests deviennent une habitude. On peut imaginer que, dans les semaines ou les mois à venir, d’autres technologies permettront d’améliorer encore la situation, comme le prélèvement salivaire, actuellement à l’étude. Au début cette approche a été mise de côté, car trop peu sensible, mais les protocoles ont été améliorés. On peut imaginer que dans quelques temps, les gens pourront se tester eux-mêmes.

    Si nous voulons éviter de passer les quatre prochains mois confinés, il faut changer de paradigme.

    • Ici on parle d’un virus qui ne donne aucun symptôme à 98% des personnes atteintes, qui ne donne que de légers symptômes à 98% des 2 % restants et qui dont le taux de survie des malades en réanimation est de 98%.

      je connais pas de virus qui corresponde à ces chiffres, c’est lequel ?

    • @koldobika

      Je parle du covid19. Alors bon, oui, ce n’est pas 98%, 98% et 98% Mais c’est 86%, 84% et 80,4%. Je vais reprendre un peu de magnésium pour améliorer ma mémoire, mais pas beaucoup.

      1/ Asymptomatiques : 86% des contaminés ne présentent aucun symptôme

      86% des résidents du Royaume-Uni testés positifs au Covid-19 ne présenteraient pas de symptômes spécifiques comme la toux, la fièvre, la perte du goût ou de l’odorat. Cette nouvelle étude réalisée durant le confinement en Grande-Bretagne (du 26 avril au 27 juin 2020) a été menée par des chercheurs de l’University College de Londres (UCL) et publiée dans le journal spécialisé Clinical Epidemiology. Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont utilisé les données de l’Office for National Statistics Coronavirus, qui réalise une vaste enquête basée sur la population examinant l’association entre les symptômes de Covid-19 et les résultats du test Covid-19.

      https://www.sciencesetavenir.fr/sante/86-des-personnes-contaminees-par-le-covid-19-n-auraient-pas-de-symt

      2/ Taux de survie en hôpital : 80,4% des hospitalisés survivent à la contamination

      Depuis le 1 mars 2020, 1 936 établissements de santé ont déclaré au moins un cas de coronavirus, 245 237 patients ont été hospitalisés (41 200 patients sont décédés à l’hôpital au 17 décembre). La durée moyenne entre l’infection et l’hospitalisation est de 11 jours, rapportait le Conseil scientifique dans un Avis du 26 octobre.

      https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-maladies/2627893-hospitalisation-covid-19-france-courbe-cas-aujourd-hu

      3/ Taux de (non) sévérité (nombres de cas total/ nombre d’hospitalisations [245 237]) : 84% des contaminés ne nécessitent pas une hospitalisation

      France Coronavirus Cases : 2,547,771

      https://www.worldometers.info/coronavirus/country/france

    • ouais,…

      il y a quand même une (petite) différence entre les 2 versions :
      • 2% x 2% x 2% = 8 ppm (8 par million)
      • 4% x 6% x 19,6% = 470 ppm
      appliqué à la population française (67 M), ça donne plus de 31 000 décès, soit la surmortalité observée pour chacun des deux épisodes printemps et automne.
      Soit pour les deux vagues (à ce jour, puisque la deuxième n’est pas terminée) 10% des décès annuels d’une année « normale ».

      On peut ajouter deux points supplémentaires :

      • c’est des vieux, on s’en fout… 93% des décès ont 65 ans ou plus (presque 80% ont 75 ans ou plus)
      https://fr.statista.com/statistiques/1104103/victimes-coronavirus-age-france

      • entre une fois et demie et deux fois le nombre de morts (48 000 - 64 000) – de tous âges – ont des séquelles lourdes qui persistent au delà de 4 mois, mais on s’en fout
      https://www.20minutes.fr/sante/2906935-20201112-coronavirus-quatre-mois-apres-30-40-cas-graves-gardent-se

    • @simplicissimus Je pense que tu déplaces le sujet du post initial ("changer de paradigme" et tester les masses) vers un sujet que je n’aborde pas ("on s’en fout" des morts).
      Je ne me « fous » pas de ce virus, j’ai 59 ans, j’ai bossé 6 ans en hopital et vécu 26 ans avec une infirmière d’unité de réanimation. ça fait de bonnes raisons pour que je sois sensibilisé. J’ajoute que je fut militant LGBT et longtemps concerné par le SIDA. Pour autant je ne laisserai pas s’instaurer une dictature sous des prétextes médicaux. Voilà ce que je pense de toute cette histoire de Covid19, de nos gouvernements, des complotistes, des laboratoires, de big pharma et du capitalisme. ça se résume à : vous ne me fliquerez pas de la naissance jusqu’à la mort.

    • Désolé si je n’ai pas bien compris l’objet du message ; pour moi, le recours à des chiffres, minimisés de surcroît, est un signal d’alerte.

      Et pour qu’on soit bien clair, j’ai plus de 65 ans, un IMC autour de 30 kg/m2 et traité pour HTA depuis plus de 20 ans, j’ai fait un séjour de 12 heures mi-avril aux urgences covid pour un problème pulmonaire (ce n’était pas la covid, mais on ne me l’a dit que 3 heures avant que je sorte) mais, en l’état actuel des connaissances, je n’ai aucune intention de me faire vacciner. La vaccination, en soi, n’est pas bien ou mal ; chaque vaccin, y compris chaque type d’un même vaccin et chaque variante commerciale, est une décision différente, à la fois individuellement et collectivement. De ce point de vue, le passage de 4 à 11 vaccins obligatoires en France est un pur scandale de santé publique.

      Et donc, en l’état,
      • perso, je ne compte pas me faire vacciner et, du point de vue de la santé publique,
      • autoriser prématurément tel ou tel vaccin est une décision lourde qui me semble prise un peu hâtivement,
      • rendre le vaccin covid (lequel ?) obligatoire serait une très mauvaise décision

      Enfin, mais je change de paradigme, ;-) oui, la dépossession progressive des choix concernant les risques auxquels nous sommes exposés, sanitaire, terroriste ou autres…, au profit d’États ou d’institutions (économiques, industrielles, médiatiques ou complotistes – puisqu’on voit émerger aujourd’hui de telles « institutions » anti-système sur les réseaux) est très inquiétante.

    • Entièrement d’accord avec @Simplicissimus.
      Moi aussi, plus de 65 ans, et pas plus l’intention de me faire vacciner compte-tenu des éléments actuels en ma connaissance.
      Le problème ce ne sont pas les mesures sanitaires qu’il est nécessaire de respecter ; le problème ce sont ceux qui nous imposent et qui n’arrivent pas à masquer leur gueule de loup même quand ils enfilent le bonnet de dentelles de la grand-mère.

    • La comparaison grippe covid-19, fin de partie (pris à Drosten)
      https://inf-covid.blogspot.com/2020/10/faux-positifs-ecoles-mortalite-cellules.html

      [...] Les auteurs donnent également un exemple que j’ai trouvé très vivant. On a également évalué, à partir de nombreux ensembles de données, en particulier des USA, [la mortalité] de la grippe durant ces dernières années. […] Depuis le début de la pandémie, il y a des gens qui ont dit : « C’est aussi inoffensif que la grippe ». Et depuis, des chiffres fantaisistes circulent en public. Mais parfois ils ne se réfèrent qu’à un seul pays et parfois à une seule année […] Mais si vous analysez à partir de données aux États-Unis, qui ont un très bon système de déclaration, vous pouvez dire : La grippe a une mortalité par infection de 0,05% sur une période de plusieurs années. Chez nous, c’est un peu moins. Et d’après cette méta-analyse très bien faite, la Covid-19, c’est-à-dire l’infection par le SRAS-2, a une mortalité par infection de 0,8%. C’est 16 fois plus que la grippe. Pour chaque décès de grippe, il y a 16 décès de Covid-19 aux États-Unis . Mais maintenant, la population américaine est plus jeune que l’allemande. En d’autres termes, il faudrait compter avec un taux de mortalité par infection en Allemagne qui, selon cette analyse, approche le 1 %, voire un peu plus […]

      Mais je pense que nous devrions peut-être visualiser cela d’une manière différente, en regardant les taux de mortalité par infection [par âge] [...] dans la tranche d’âge entre 35 et 44 ans, c’est à peu près la même chose qu’avec la grippe. [...] Entre 45 et 54 ans, la mortalité par infection est de 0,2%. Entre 55 et 64 ans, soit les dix dernières années de vie active, 0,7%. Donc, selon la situation de comparaison, je dirais dix fois plus que la grippe. Ou même plus. Dans d’autres pays, ce serait 15 fois plus que la grippe. Les auteurs ont ici fait une comparaison intéressante, ils ont comparé avec les accidents de la route. Et ils disent que c’est un risque environ 200 fois plus élevé que de conduire une voiture pendant un an pour cette tranche d’âge. Donc, si quelqu’un est dans les dix dernières années de sa carrière, il peut conduire pendant un an et la probabilité qu’il ait un accident n’est que d’un deux centième [que celle de mourir de la] Covid-19.

      [...] Dans la tranche d’âge de 65 à 74 ans , où l’on vient de prendre sa retraite et qu’on peut vraiment profiter de la vie, la mortalité par infection est de 2,2 %, soit 30 fois plus qu’avec la grippe. Donc, dans ce groupe d’âge, nous avons 30 décès de Covid-19 pour chaque décès de la grippe. Et les chiffres dans les groupes plus âgés, sont terribles. Pour les 75 à 84 ans, 7,3% et les plus de 85 ans, près d’un sur trois. C’est autant que la variole au Moyen Âge ou certaines flambées d’Ebola en Afrique.

      […] Je pense qu’il est important de garder cela à l’esprit. C’est pourquoi de telles méta-analyses sont faites. Il ne s’agit pas de compter les morts. Il s’agit simplement d’évaluer la situation. Et ce n’est plus une science pure et froide, mais plutôt un message social qui l’accompagne. Une évaluation de la dangerosité du problème que nous avons devant nous avec l’arrivée de l’hiver.

    • A l’issue de cette journée du 22/10, il y a 41 622 nouveaux cas de COVID-19 en France (3e rang dans le classement mondial après les États-Unis et l’Inde qui ont respectivement 57 079 et 54 482 nouveaux cas ce jour).

      1,53 % de la population en France a été contaminé par #SARSCoV2.
      Depuis le début de l’épidémie, 3,4 % des personnes atteintes par la maladie sont décédées.
      Le nombre de cas total atteint désormais le nombre de 999 043.

      Le pays est en train de vivre une catastrophe sanitaire. Mais tant que la presse mainstream parlera en terme de « record », les lignes ne bougeront pas.

      (toujours la même source ; voir plus haut)

    • Notre « Douce France » bat des « records » quotidiennement. D’après LCI (ou un autre organe officiel de propagande), ce serait à cause des autres pays européens qui font rien qu’à sous estimer leurs propres résultats ... Étonnant, non ?

      La France arrive donc au 5e rang mondial pour le nombre total de cas (juste après les États-Unis, l’Inde, le Brésil et la Russie)
      https://www.worldometers.info/coronavirus

      Pour le nombre de cas toujours actifs, nous sommes au 2e rang (juste après les États-Unis). C’est ça l’effet « start-up nation ». We are one ! (Yessss !!!)

      Et en fait, si on réfléchit bien, ce doit être une volonté politique locale qui fait que l’on s’accroche encore au dogme de la « croissance exponentielle ».
      https://www.worldometers.info/coronavirus/country/france

      #cojonesvirus (2e vague)

    • Ils font, au plus haut niveau, ce qui était demandé, dans les coins où on ne leur la fait pas. En effet, c’est le confinement qui a fait des morts, lors du premier round. Oui, le confinement, parce que du fait du confinement, pleins de soins n’ont pas pu être donnés. Et ça a fait pleins de morts. Alors on ne fait plus de confinement. Comme ça, on ne fait plus de soins non plus, mais ça, leur second neurone ne va le comprendre que dans 3 ou 4 semaines, devant le mur de cercueil, pour reprendre une expression passée par ici récemment.

    • Les chiffres d’hier pour la catastrophe sanitaire : la France en deuxième position au niveau mondial pour le nombre de cas de Covid toujours actifs (1 495 659) juste derrière les ... États-Unis (3 437 218).
      Source : https://www.worldometers.info/coronavirus

      Ratios cas toujours actifs/population totale :

      États-Unis : 1,04 %
      France : 2,29 %
      Italie : 0,88 %
      Allemagne : 0,27 %
      Belgique : 3,85 %
      Suisse : 1,40 %

      Ratios à ce jour (20201107) en % du nombre total de cas / population pour les pays d’Europe (moins la Russie) :

      Belgique : 4,20
      République Tchèque : 3,77
      Luxembourg : 3,57
      Monténégro : 3,56
      Vatican : 3,36
      République de Saint Marin : 3,07
      Espagne : 2,96
      France : 2,54
      Suisse : 2,44
      Pays-Bas : 2,36
      Gibraltar : 2,33
      Slovénie : 2,13
      Moldavie : 2,03
      Liechtenstein : 2,00
      Bosnie-Herzégovine : 1,87
      Macédoine du Nord : 1,80
      Royaume Uni : 1,72
      Portugal : 1,70
      Autriche : 1,63
      Malte : 1,59
      Croatie : 1,58
      Roumanie : 1,55
      Italie : 1,49
      Islande : 1,48
      Suède : 1,45
      Pologne : 1,38
      Slovaquie : 1,35
      Irlande : 1,30
      Monaco : 1,15
      Biélorussie : 1,11
      Hongrie : 1,09
      Bulgarie : 1,04
      Ukraine : 1,03
      Iles Féroé : 1,01
      Danemark : 0,93
      Lithuanie : 0,84
      Albanie : 0,82
      Allemagne : 0,77
      Serbie : 0,70
      Grèce : 0,50
      Chypre : 0,46
      Estonie : 0,45
      Norvège : 0,44
      Lettonie : 0,42
      Finlande : 0,31

    • Oui, j’espère au moins que ce n’est pas aux cabanes à frites qu’elles ou ils se contaminent ... (Bon, ok) ...
      Par contre, les Italien·nes (celles ou ceux-là même qu’on accusait de tous les maux pendant la 1ère vague) n’ont plus de leçon à recevoir des universalistes franchouillards.

  • Face à la seconde vague de Covid-19, le « miracle » italien

    Après avoir été cruellement frappée lors de la première vague de la pandémie, l’Italie semble en avoir tiré certaines leçons qui expliqueraient ses bons scores aujourd’hui. Explications.

    La presse anglo-saxonne ne tarit pas d’éloges à l’égard du « modèle italien », de ce « miracle » face à la résurgence de l’épidémie de coronavirus. Quel est ce miracle ? Deux mille contaminations par jour en Italie, contre 10 000 dans les principaux pays occidentaux. Quelles en sont les causes ? Walter Ricciardi, médecin et professeur universitaire, 61 ans, a été le représentant de son pays à l’OMS. Depuis sa nomination comme conseiller technique en février dernier, il est devenu le mentor de la politique « efficace » du gouvernement. Il répond aux questions de « l’Obs ».

    Quelle est la clé du « miracle » italien ?

    Il n’y a ni « miracle » ni « modèle italien ». Ni « recette ». Soyons sérieux, nous sommes à la veille d’une seconde phase de la pandémie qui n’épargnera aucun pays. Disons plutôt que la conscience de la gravité de la situation a été immédiate de la part de l’exécutif, et surtout de son ministre de la Santé, Roberto Speranza, 41 ans, qui est devenu un spécialiste des états de crise. La Santé, l’économie, le futur du pays sont ses sujets constants de préoccupation. Tous les pays qui ont sous-évalué la gravité du problème en payent aujourd’hui le prix.

    Le détail des mesures prises ?

    L’accent mis sur les tests dès février. Puis le renforcement de la médecine territoriale. L’embauche de 6 600 médecins et de 14 500 infirmiers. Les campagnes pour le port du masque dans les lieux publics, et leur distribution à un tarif plafonné. Puis l’imposition d’une distance physique de près de trois mètres dans les transports publics et sur les trains. Et enfin la fermeture des écoles pendant deux mois. Ayant été frappés les premiers, nous avons fait le confinement le plus long et le plus sévère de tous les pays occidentaux. Et maintenant nous avons lancé une campagne de vaccination anti-grippe avec 70 % de vaccins supplémentaires par rapport à 2019, réservés prioritairement aux structures sanitaires et aux personnes agées. Vingt millions de doses seront bientôt disponibles en pharmacie.

    D’autres pays ont pris des mesures analogues sans arriver au même résultat…
    C’est ici qu’interviennent les vraies raisons de notre « miracle » : l’alignement immédiat et rigoureux, voire disciplinaire, de la très grande majorité des citoyens, qui ont adhéré à la campagne, qu’ils se soient « alignés » comme disent certains, ou qu’ils aient « eu peur » − peur des amendes, essentiellement − comme soutiennent certains autres. Mais je résumerais avec une formule : « l’esprit de sérieux ». Je sais que l’Italie n’a pas une image de pays rigoureux. Mais cette idée reçue sous-estime un élément essentiel : dans les situations d’urgence nos concitoyens ont prouvé qu’ils savaient affronter les problèmes avec fermeté et un certain sens du sacrifice.

    Le président de la République Sergio Mattarella soutenait ces jours-ci que les Italiens aiment la liberté de mouvement, mais sont aussi capables d’un grand « esprit de sérieux »…

    Le président Mattarella incarne parfaitement notre effort actuel. Mais je n’oublie pas pour autant nos carences organisationnelles passées, avec cette malchance qui a fait de nous le premier pays occidental à subir la vague de contamination. Et donc à expérimenter en tâtonnant les premières réponses au Covid. Je n’oublie pas non plus que notre service national de santé est basé sur les régions, et que ces dernières sont très habiles à rendre aléatoire toute mesure décidée par l’exécutif.

    L’Italie est-elle prête pour la « deuxième vague » ?

    Nous y sommes. Elle durera au moins deux ou trois mois. Les gens seront coincés chez eux avec leurs grippes et leurs rhumes de saison, et sans doute avec une contamination plus ou moins bénigne par Covid. Mais nous ferons tout pour éviter le confinement national. Vous savez ce qui nous a le plus surpris dans la première vague ? Le fait que les hôpitaux sont devenus la principale source de contamination. Nous avons été les premiers à en faire l’expérience. Maintenant nous sommes blindés.

    https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200927.OBS33927/face-a-la-seconde-vague-de-covid-19-le-miracle-italien.html

    • @arno : pourrais-tu, si tu as le temps, m’expliquer comment tu établis ces courbes ? A moins que tu l’aies fait dans le premier post où elles sont apparues.

      Et puisque tu fais une comparaison entre la France et l’Italie, je te livre deux graphiques (toujours la même source, Worldometers) qui montrent les graphes de l’évolution des cas toujours actifs dans ces deux pays.
      En France, on constate une circulation encore très forte du virus (même niveau qu’au mois d’avril au plus fort de l’épidémie). Par contre en Italie, on voit que le nombre de cas toujours actifs a fortement diminué.
      Les liens (consulter les données « active cases ») :
      https://www.worldometers.info/coronavirus/country/france
      https://www.worldometers.info/coronavirus/country/italy

    • – C’est une courbe que je produis chaque jour (ou presque) mais en ne conservant que les 21 derniers jours.

      – Source France : Santé Publique France. Pour l’Italie, chaque jour dans un quotidien italien (ça change, c’est le premier qui me tombe sous la main dans Google News.IT).

      – 21 jours parce qu’exactement 3 semaines entières, pour annuler l’effet des week-ends et de leurs rattrapages lundi et mardi.

      – Pour la France, uniquement les décès à l’hôpital, les chiffres en Ehpad n’étant plus fournis quotidiennement.

      – L’équation des deux corrélations linéaires est affichée dans la capture d’écran. Où l’on voit que, pour la France, la pente est désormais de seulement 0,56 décès en moins par jour, et elle est cinq fois plus importante en Italie (2,5), sur la période des trois dernières semaines. Et en France, cette pente est de plus en plus faible.

    • Apparemment, de temps en temps, ils se rendent compte qu’ils ont compté trop de morts. Je ne sais pas bien comment ça se passe, parce que je suppose que les chiffres sont basés sur des déclarations faites par les Ehpad ou les hôpitaux et centralisées via un réseau. Mais bon, une fois en Italie, et plein de fois en France, ils se rendent compte qu’ils ont compté 25, 50 ou 250 morts en trop, et donc un jour ils publient un chiffre corrigé, avec donc moins de décès que la veille.

      Et comme je ne vois pas comment il serait possible que notre génial système administratif françaouis que le monde entier nous envie, qui ne part jamais en week-end pendant une crise sanitaire majeure, se tromperait aussi régulièrement, je ne vois qu’une explication alternative crédible : les vieux des Ehpad ont ressuscité.

  • Les courbes du 2 juin :

    Les deux courbes sans les Ephad (dont on recommence à publier des chiffres, mais en tout cas, ça ne permet plus d’avoir une courbe pour observer une évolution de la tendance).

    En France, sans surprise, après un long week-end, net rattrapage administratif… Avec la tendance estimée sur 3 semaines, la baisse est très fragile (3 décès de moins chaque jour).

  • France Coronavirus : 82,165 Cases and 6,507 Deaths - Worldometer
    https://www.worldometers.info/coronavirus/country/france

    NOTE ON FRANCE DATA:

    On April 2, France reported 884 additional deaths that have occurred in nursing homes over the past days and weeks [source]. The French Government did not include these deaths in their official count, as their count only takes into consideration deaths of hospitalized patients. Following international standards of correct inclusion, our statistics will include these deaths, and will add them to the April 2, 2020 count following the attribution criteria of date of report.

    If and when the French government determines and communicates the correct distribution of these additional deaths over time, we will adjust the historical data accordingly. A similar issue took place on February 12, when China reported an additional 13,332 new cases in a single day due to a change in how cases were diagnosed and reported in Hubei.

    (Étonnant, non ?)

    • (Suite)

      Info donnée par Worldometers le 04/04/2020 Last updated : April 05, 2020, 18:49 GMT (aucune données transmises depuis hier soir) :

      https://www.worldometers.info/coronavirus/country/france

      April 4 (GMT)
      7788 new cases and 1053 new deaths in France [source]
      France: on April 3 the French Government reported 17,827 additional cases and 532 additional deaths from nursing homes that had not been reported previously. On April 2, it had reported 884 additional deaths.

      L’intervention de Jérôme Salomon, le 04/04/2020 à 19:25 heure légale France)
      Source : " story « Facebook » du Ministère des Solidarités et de la Santé (direct).

      https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1574744549345737&id=341942132652310

      La vidéo (en dur) :
      https://www.dropbox.com/s/snjyabl9l1ydcbl/10000000_2682261815384126_8909016866326358416_n.mp4.mp4?dl=0

    • Checknews Libération Par Cédric Mathiot 5 avril 2020 à 14:25

      https://www.liberation.fr/checknews/2020/04/05/covid-19-pourquoi-des-sites-evoquent-90-000-cas-en-france-contre-68-000-a

      copier-coller du corps de l’article :

      Bonjour, votre question a été raccourcie, la voici en intégralité : « Pourquoi un tel écart entre le nombre de cas testés en France selon Salomon et le nombre affiché par l’université de Hopkins ?
      68 605 selon le bilan de Salomon et 90 842 sur Hopkins le 4 avril à 21h45 ? Merci de votre attention. »

      Le bilan officiel du nombre de personnes dépistées positives au Covid-19 en France était effectivement, au 4 avril, de 68 605, selon les données visibles sur le site de Santé publique France.
      Plus de 20 000 cas d’écart. Ce total est très nettement inférieur aux données que l’on retrouve pour la France sur des sites proposant un tableau de bord actualisé en temps réel, par pays, de l’épidémie dans le monde. Ainsi, dans la colonne « total des cas », le site Worldometer indique, pour la France, 89 953 cas. L’université Johns-Hopkins indique, elle, 90 853 « cas confirmés » pour la France.

      L’explication de la différence tient à la prise en compte par les deux sites évoqués du nombre de cas dans les Ehpad. En effet, les autorités sanitaires françaises communiquent depuis quelques jours sur le sujet. En donnant le bilan (encore partiel), des décès, mais aussi en communiquant sur les cas de covid dans les Ehpad. Ainsi, samedi, Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, a fait état, selon les remontées, de « 2 028 décès » et de « 21 348 cas confirmés ou possibles » dans les Ehpad depuis le début de la
      crise sanitaire. Un total qui est encore partiel, puisque tous les Ehpad n’ont pas encore effectué les remontées de données.

      En ajoutant ce nombre aux 68 605 cas recensés par Santé publique France, Worldometer arrive à 89 953 cas. Johns-Hopkins fait la même opération, en rajoutant le nombre de cas confirmés ultra-marins, ce qui porte le total à 90 853 cas. Mais c’est une
      erreur, assure la DGS, puisque les cas ultra-marins sont déjà comptabilisés dans le total. Ces cas sont donc comptés deux fois par l’université américaine.

      Cas confirmés et possibles
      A noter qu’il est impropre de parler de cas confirmés pour les 21 438 cas en Ehpad. Le décompte des cas de Covid-19 dans ces établissements a en effet une limite, qui est l’absence de dépistage systématique. En effet, dans la pratique (et conformément à la doctrine en vigueur depuis plusieurs semaines) si deux résidents en Ehpad sont testés positifs au Covid-19, les
      autres résidents présentant des symptômes ne sont pas testés mais considérés comme des patients Covid-19 sur la base d’un examen clinique. Dans les 21 348 cas évoqués par Jérôme Salomon figurent donc des cas testés, et d’autres cas possibles. Il n’existe pas, selon la DGS, de données permettant d’avoir le détail des deux catégories.
      C’est pourquoi le directeur général de la santé insiste sur le fait qu’il s’agit de « de cas confirmés ou possibles ». Le cas de figure se pose exactement dans les mêmes termes concernant les décès en Ehpad (certains ont été testés, les autres sont des décès possiblement liés au Covid-19), ce qui n’empêche pas Jérôme Salomon de les ajouter (2 028 à la date de samedi) au total des décès de cas confirmés. Précisons aussi que l’addition à laquelle procèdent Worldometer et Johns-Hopkins est faussée par le fait que les patients en Ehpad qui ont été testés (et qui représentent donc une part des 21 438 cas évoqués par Jérôme Salomon samedi) étaient déjà comptabilisés parmi les 68 605 cas confirmés
      recensés par Santé publique France, assure la DGS. Auquel cas, ils sont donc comptés deux fois.
      Rappelons enfin que, comme nous l’avons déjà écrit, ce décompte des cas positifs en France (et dans d’autres pays) n’est plus un indicateur fiable de la propagation de l’épidémie depuis plusieurs semaines déjà. Le nombre de cas réels dans la population étant en effet très largement supérieur au nombre de cas testés.

      En résumé : la différence de plus de 20 000 cas entre le décompte des autorités françaises et le décompte de Johns-Hopkins ou Worldometer quant aux cas confirmés en France, tient au fait que ces deux sites ajoutent les cas dans les Ehpad, communiqué depuis peu par les autorités, au bilan des cas confirmés par test.

      Commentaire personnel :
      Les fact-checkeurs de Libé chipotent. Ou mentiraient-ils en chipotant sur les chiffres annoncés par le Directeur Général de la Santé (Jérôme Salomon) ? A moins que l’activité de fact-checking de Libé ne se cantonne à tenir le rôle du mainate de la DGS ? Je me pose la question ...