Syrie : la menace chimique d’Assad, prétexte à une intervention ? - Le Point
Par Armin Arefi
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Sur le plan politique, on voit mal les États-Unis, qui sortent à peine d’Afghanistan, après avoir difficilement quitté l’Irak, engager les 75 000 soldats nécessaires au contrôle des stocks chimiques de la Syrie. D’après Ely Karmon, cet obstacle pourrait être néanmoins levé par la formation d’une coopération militaire internationale tripartite englobant les États-Unis, la Turquie et la Jordanie (ces deux derniers pays, voisins de la Syrie, accueillent de nombreux réfugiés syriens).
« À l’heure actuelle, une intervention occidentale en Syrie est trop complexe, tant en termes politiques, logistiques, qu’au niveau des conséquences imprévisibles », souligne Philippe Moreau Defarges. « Sans compter que cette menace chimique ne peut qu’accentuer la prudence des états-majors armés. En cas d’intervention, les militaires pourraient être eux aussi ciblés par les attaques. » D’après une source bien informée, la principale inquiétude occidentale réside dans le risque que les armes chimiques syriennes se retrouvent entre les mains de groupes djihadistes, liés à al-Qaida, présents en Syrie.
Toutes ces craintes ne sont pas infondées. Depuis la mort de Muammar Kadhafi, de nombreux missiles antiaériens sont portés disparus en Libye. Certains ont été retrouvés dans le nord du Mali ou dans la bande de Gaza.
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Les Français se préparent à intervenir en Syrie
Par Jean Guisnel
►http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/les-francais-se-preparent-a-intervenir-en-syrie-04-12-2012-1539285_53.php
Discrètement, les Français se préparent à intervenir militairement en Syrie. Selon nos informations, seules les forces spéciales sont concernées à ce stade. Le schéma qui prévaut actuellement consisterait en une intervention française relativement modeste intégrée à celle d’une coalition multinationale. Cette organisation se prépare sur le modèle de celle qui s’était mise en place lors de la guerre contre la Libye de Kadhafi.
Celle-ci compterait donc au moins les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, entre autres membres de l’Otan, dont la Turquie sans doute, auxquels seraient associés la Jordanie et peut-être d’autres pays arabes. Il n’est pas question d’une intervention terrestre ou aérienne massive et/ou durable, mais plutôt d’une série de coups de main solidement appuyés par des avions et des hélicoptères, destinés à mettre la main sur le stock d’armes chimiques