Utilisation d’armes chimiques en Syrie : les doutes de Fabius…

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  • Syrie : la menace chimique d’Assad, prétexte à une intervention ? - Le Point
    Par Armin Arefi
    http://www.lepoint.fr/monde/syrie-la-menace-chimique-d-assad-pretexte-a-une-intervention-04-12-2012-1539

    Sur le plan politique, on voit mal les États-Unis, qui sortent à peine d’Afghanistan, après avoir difficilement quitté l’Irak, engager les 75 000 soldats nécessaires au contrôle des stocks chimiques de la Syrie. D’après Ely Karmon, cet obstacle pourrait être néanmoins levé par la formation d’une coopération militaire internationale tripartite englobant les États-Unis, la Turquie et la Jordanie (ces deux derniers pays, voisins de la Syrie, accueillent de nombreux réfugiés syriens).

    « À l’heure actuelle, une intervention occidentale en Syrie est trop complexe, tant en termes politiques, logistiques, qu’au niveau des conséquences imprévisibles », souligne Philippe Moreau Defarges. « Sans compter que cette menace chimique ne peut qu’accentuer la prudence des états-majors armés. En cas d’intervention, les militaires pourraient être eux aussi ciblés par les attaques. » D’après une source bien informée, la principale inquiétude occidentale réside dans le risque que les armes chimiques syriennes se retrouvent entre les mains de groupes djihadistes, liés à al-Qaida, présents en Syrie.

    Toutes ces craintes ne sont pas infondées. Depuis la mort de Muammar Kadhafi, de nombreux missiles antiaériens sont portés disparus en Libye. Certains ont été retrouvés dans le nord du Mali ou dans la bande de Gaza.

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    Les Français se préparent à intervenir en Syrie
    Par Jean Guisnel
    http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/les-francais-se-preparent-a-intervenir-en-syrie-04-12-2012-1539285_53.php

    Discrètement, les Français se préparent à intervenir militairement en Syrie. Selon nos informations, seules les forces spéciales sont concernées à ce stade. Le schéma qui prévaut actuellement consisterait en une intervention française relativement modeste intégrée à celle d’une coalition multinationale. Cette organisation se prépare sur le modèle de celle qui s’était mise en place lors de la guerre contre la Libye de Kadhafi.

    Celle-ci compterait donc au moins les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, entre autres membres de l’Otan, dont la Turquie sans doute, auxquels seraient associés la Jordanie et peut-être d’autres pays arabes. Il n’est pas question d’une intervention terrestre ou aérienne massive et/ou durable, mais plutôt d’une série de coups de main solidement appuyés par des avions et des hélicoptères, destinés à mettre la main sur le stock d’armes chimiques

    • http://www.bruxelles2.eu/zones/moyen-orient/utilisation-darmes-chimiques-en-syrie-prudence-sur-linformation.html

      L’information reste à confirmer

      Mais apparemment l’information reste encore à confirmer. C’est en tout cas le sentiment de Laurent Fabius. Lors de sa conférence de presse (au siège de l’OTAN), le ministre français des Affaires étrangères a été très, très prudent, utilisant, à plusieurs reprises, le conditionnel. « Les indications, données avant-hier, selon lesquelles il y aurait des mouvements sur certains éléments chimiques, n’ont pas été totalement confirmées ». « Peut-être est-ce lié au fait que les forces de Bachar perdent du terrain, se sentant menacé, le régime pourrait penser à cette éventualité » a-t-il ajouté. Le ministre n’a pas voulu entrer dans les détails. Il a tout juste confirmé qu’une « surveillance des sites (chimiques), par plusieurs pays, est faite régulièrement » (lire : Les « grandes oreilles » à l’écoute en Syrie. Awacs et navires se relaient…)

      Réaction immédiate

      Pour le ministre, « si il y avait confirmation — il n’y a pas confirmation pour l’instant —, cela appellerait une réaction immédiate à la fois de la communauté internationale et de quelques pays » a-t-il précisé.

      Commentaire : on peut remarquer que si, sur le principe, il y a condamnation unanime de l’OTAN comme des Russes, des avis sont plutôt divergents sur la réalité de la menace. Sans aller jusqu’à qualifier les informations de « rumeurs » comme le Russe Lavrov, Laurent Fabius parle d’informations datant de 48 heures qui n’ont pas encore été confirmées alors que les sites sont sous surveillance permanente. En fait, s’il semble bien qu’il y ait eu mouvement d’éléments chimiques, ce mouvement peut s’analyser de plusieurs façons : soit l’utilisation des armes (Fabius semble l’exclure pour l’instant), soit un repli des armes vers un lieu plus sûr car elles seraient sous menace des rebelles (ce qui pourrait être une option).