Test de dépistage au coronavirus Covid-19 : qui, où et comment ?

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  • Didier Raoult [un charlatan d’élite qui est aussi climatolo-sceptique et écrivait un article en 2015 sur l’ampleur gravissime des accidents de vélo, plus dangeureux que le terrorisme et blablabli, ndc] sur le coronavirus : « Il ne faut pas jouer avec la peur »
    https://www.marianne.net/societe/didier-raoult-sur-le-coronavirus-il-ne-faut-pas-jouer-avec-la-peur

    (...) En scientifique, je m’intéresse à ce qui se fait dans le monde pour analyser les solutions associées aux meilleurs résultats. La plupart des pays n’avait pas pris le type de décision annoncée par la France, sauf l’Italie avec un succès pas vraiment remarquable. L’Allemagne n’a pas fait ce choix, la Corée du Sud non plus, bien qu’elle ait été frappée de plein fouet. En Chine, il n’y a que la région de Wuhan qui ait été mise en quarantaine, là où il y a eu 2.500 morts, alors que le virus a été partout ailleurs. Mais la mortalité ne s’est pas étendue. On prend des mesures qui n’ont rien à voir avec celles de pays qui ont contrôlé l’épidémie. Peut-être est-ce un trait de génie, ou pas. Il importe surtout de ramener les choses à leur proportion, car l’interprétation que l’on en donne fini par biaiser complètement la vision.

    Ce virus n’est-il pas particulièrement contagieux et dangereux ?

    La dangerosité, je ne sais pas ce que cela veut dire. Elle dépend de l’échantillon qu’on observe. On peut regarder en Corée du Sud où l’on a fait ce que je préconise depuis le début, à savoir détecter et traiter, ou dans la plus grande folie réalisée au Japon en coinçant des personnes âgées sur un bateau de croisière, un modèle expérimental équivalent à mettre ensemble vingt souris dont quatre infectées pour regarder combien seront contaminées. Dans ces deux cas, la mortalité a été relativement faible, et en Corée elle a été une des plus faibles au monde. Dans notre centre à Marseille, le seul cas mortel est arrivé après avoir erré d’hôpital en hôpital. Une dame de 89 ans qui était en réanimation depuis dix jours quand on l’a diagnostiquée. La mortalité sera évidemment plus importante pour des gens repérés en réanimation qu’avec une détection précoce. Elle va dépendre de la qualité de la prise en charge, et on ne peut tester cette mortalité que si l’on intègre des formes peu symptomatiques.

    En Chine, on rapporte des suicides de gens angoissés

    Nous avons sans doute fait plus de tests du coronavirus que tous les autres laboratoires français réunis, avec aussi bien des formes modérées que graves. Le PACA est peut-être épargné avec un seul décès, mais ça prouverait que les généralisations sont fausses. Les écosystèmes sont différents entre Paris intra-muros, Wuhan, la région PACA, et il y a le risque non mesurable car chaotique des super-contaminateurs, difficilement compréhensibles. On sait tout de même maintenant mesurer les charges virales et on voit que des gens ont des quantités de virus un million de fois plus importantes que d’autres. Logiquement, cela peut jouer un rôle dans la contamination, avec d’autres choses comme le comportement. Reste qu’aujourd’hui la plupart de nos patients viennent pour des symptômes respiratoires dus à la vingtaine d’autres virus qui circulent, ou parce qu’ils ont rencontré quelqu’un qui avait le coronavirus. Ils sont affolés et veulent savoir s’ils n’ont pas un truc qui va les tuer. La peur est très contagieuse. En Chine, on rapporte des suicides de gens angoissés. Il ne faut pas jouer avec la peur.

    Pensez-vous qu’on s’emballe dangereusement ?

    Oui. Quelles sont les données pratiques ? En 2019, il y a eu 2,6 millions de morts dans le monde par infection respiratoire aiguë. A votre avis, quelle influence aura là-dedans le coronavirus ? Avant de modifier sensiblement ces statistiques, il va falloir qu’il tue beaucoup... Et qui sait s’il ne s’arrêtera pas du jour au lendemain sans qu’on sache pourquoi comme le SRAS, ou si l’on en aura fini avec lui en mars, comme habituellement avec la grippe. Tout cela fait que je ne suis pas particulièrement ému, et pense surtout à détecter et à traiter.

    Vous menez un essai clinique sur un traitement par la #chloroquine. Avez-vous des premiers résultats ?

    Je les présenterai cette semaine, mais n’inventerai rien. Le docteur Zhong Nanshan, qui a géré l’épidémie de coronavirus chinois avec succès, a montré que la chloroquine améliore le tableau clinique. En Arabie saoudite, pays où il y a eu le plus de coronavirus ces dernières années, Ziad Memish la recommande également comme traitement de base. Ces deux scientifiques sont les meilleurs au monde pour traiter les coronavirus, mais en France, peut-être parce que l’un est chinois et l’autre arabe, on ne les écoute pas. En Corée du sud, la chloroquine est aussi dans le protocole officiel, comme en Iran.

    En France on réclame de fournir des résultats déjà trouvés ailleurs

    Les coronavirus viennent de ces pays et ceux qui proposent ce produit les connaissent. Je transmets des choses que d’autres devraient aussi transmettre s’ils lisaient, suivaient ce qui se fait à l’étranger et avaient réalisé que les Chinois sont devenus les plus grands producteurs de science au monde. Je ne fais qu’une étude de confirmation au niveau de la charge virale, seul élément vraiment mesurable aujourd’hui, sauf à inclure des milliers de personnes pour des analyses qui arriveront dans plusieurs mois, sans résultat immédiat.

    La charge virale est en revanche facile à regarder et elle répond à la question essentielle de la transmissibilité. Sa durée moyenne est de 12 à 14 jours, et le docteur Zhong a déjà montré que la chloroquine réduisait la persistance du virus à quatre jours. Parmi tous les produits testés, c’est le plus anodin au niveau des effets secondaires, le moins cher, et il a montré au moins partiellement son efficacité. Une bonne nouvelle à annoncer. Cela aura un effet, y compris dans une population où l’on peut redouter de mourir de quelque chose qu’on ne peut pas traiter. Je ne comprends pas qu’on ne s’en serve pas. C’est bizarre à une époque où l’on parle sans cesse de mondialisation. En France on réclame de fournir des résultats déjà trouvés ailleurs.

    On a parlé de « fake news » à propos de vos déclarations sur la chloroquine.

    Fin février, j’ai fait une vidéo dans laquelle je présentais les résultats chinois. Elle a été postée et partagée sur Facebook, qui l’a qualifié de « fake news » après avis d’un décodeur du Monde. Le site du ministère de la Santé a alors affiché que je propageais une fake news, mais l’a vite retiré. Et deux semaines après, le ministère me demandait de rentrer dans le conseil scientifique dédié au #coronavirus...

    • Nivaquine 100, préventif et curatif (pour le palu), prix de la boite de 100 4€55...

      Contrairement aux test covid 19 utilisés massivement en Corée du sud et à Taiwan, c’est pas cher. Et il ne semble pas que le test soit indispensable pour suivre ce traitement qui a connu une hausse de prescription (avec prescriptions médicales)

      Test de dépistage au coronavirus Covid-19 : qui, où et comment ?
      https://www.santemagazine.fr/sante/examens-medicaux/prelevements/test-de-depistage-au-coronavirus-covid-19-qui-ou-et-comment-432724

      Le test réalisé en laboratoire de ville sera facturé 54 euros et remboursé à hauteur de 60 % par la Sécurité sociale. La somme restante sera prise en charge par les mutuelles. Jusqu’à présent, les tests de dépistage réalisés en milieu hospitalier étaient facturés dans le cadre de la Tarification à l’activité (T2A), certains au prix de 135€

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      Les stratégies de dépistage du coronavirus laissent perplexes patients et professionnels , 11 mars 2020
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/11/coronavirus-les-strategies-de-depistage-laissent-perplexes-patients-et-profe

      Depuis quelques jours, confrontés à un nombre croissant de demandes de tests, plusieurs hôpitaux ont fait le choix de faire évoluer leur politique.

      Une infirmière du CHU de Bordeaux transporte des échantilons prélevés sur des patients, le 9 mars. GEORGES GOBET / AFP
      Au centre de régulation du SAMU des Yvelines, où le nombre d’appels a été multiplié par quatre en moins d’un mois, le coronavirus est le sujet de presque toutes les demandes. « Les gens veulent tous être testés, il y a une anxiété épouvantable avec ce qui se passe en Italie », raconte le docteur Wilfrid Sammut, le représentant départemental de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF).

      Passage obligé pour obtenir une prescription pour un test, le 15 limite désormais ses ordonnances. « On est hors cadre par rapport à ce qu’on nous demande », à savoir continuer à tester des personnes pas ou peu symptomatiques pour « rechercher le cas zéro », explique le docteur Sammut. « Vu le nombre de personnes contaminées, dit-il, on a pris le parti de ne tester que les cas potentiellement graves, les sujets âgés symptomatiques et les soignants. »

      Tests réservés aux cas les plus graves
      En ligne avec ce changement de stratégie, plusieurs hôpitaux ont aussi fait évoluer leur politique en matière de dépistage. Reconnaissant ne pas être « en capacité » de tester les autres patients, Marc Noizet, le chef des urgences de l’hôpital Emile-Muller de Mulhouse (Haut-Rhin), a annoncé, mardi 10 mars, ne plus prélever depuis une semaine tous les patients présentant une suspicion de coronavirus, mais uniquement ceux « qui sont hospitalisés et qui présentent des critères de sévérité ». Une décision similaire a été prise à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). « Nous sommes limités par le nombre de tests que nous pouvons réaliser : les virologues ne peuvent pas travailler vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept », lâche le professeur Eric Caumes, chef de service des maladies infectieuses à la Pitié-Salpêtrière à Paris.

      « Il nous arrive exactement la même chose qu’en Chine : au début, les médecins testaient tout le monde, et ils ont fini par établir des diagnostics à partir de radios », analyse Eric Caumes, qui s’interroge aussi sur la pertinence de ces tests pour établir le bilan quotidien du Covid-19.
      Rappelant que certains décès attribués au coronavirus peuvent avoir pour cause d’autres pathologies dont souffraient les patients, l’infectiologue estime qu’il y a dans le bilan publié chaque jour par le ministère de la santé « trop de morts et pas assez de cas, puisqu’on ne teste pas tout le monde ». Le décompte est d’autant plus biaisé que les critères pour obtenir un test varient d’un département à l’autre. Là où le virus est encore peu présent, l’objectif reste de dépister tous les cas suspects, et d’identifier les « patients zéro » pour circonscrire sa diffusion. Là où il circule activement, cette approche est abandonnée, et les tests réservés aux soignants pour orienter les soins.

      Les généralistes n’ont pas accès aux tests
      Cette stratégie à deux vitesses laisse perplexes des patients présentant des symptômes grippaux ou estimant avoir été exposés, contraints de rester à l’isolement sans pour autant avoir la certitude d’être contaminés. « Il semblerait que les tests soient inaccessibles pour le commun des mortels », déplore une habitante de l’Oise contrainte au confinement. Un constat partagé par les médecins généralistes. « Nous, les médecins de base, on peut savoir si un cas est grave ou pas, mais on a besoin d’un test pour savoir s’il s’agit d’un coronavirus, d’une bronchite ou d’un autre virus », explique Brigitte Tregouet, généraliste à La Roche-sur-Yon, en Vendée.
      Après avoir appelé une fois le 15 pour solliciter un avis sur un cas suspect, elle n’a pas renouvelé l’expérience. « Sur une consultation de vingt minutes, je n’ai pas le temps d’appeler quelqu’un qui va décrocher au bout de quinze minutes pour me dire “je ne sais pas” et me refuser un test », raconte-t-elle. Elle-même un peu enrouée depuis quelques jours, elle aurait bien aimé être fixée afin de savoir si elle est contagieuse. « Mais je ne rentre pas dans les critères, ce n’est pas possible… », regrette-t-elle.

      Cette situation pourrait toutefois rapidement changer. Un décret paru dimanche 8 mars autorise désormais les laboratoires de ville à réaliser les tests d’infection au SARS-CoV-2. Le retentissement médiatique autour de cette annonce a toutefois pris de court les biologistes. « Tous les quarts d’heure, on nous appelle pour nous demander si on fait le test », soupire Annie Vatré, biologiste à la tête du laboratoire d’analyses Richelieu, situé dans le 2e arrondissement, à Paris. « On a donné aux patients l’impression que c’était en accès libre ! », s’esclaffe Laurent Kbaier, biologiste à la tête du laboratoire de la Gare à Hyères (Var).

      Les biologistes en première ligne
      Désormais en première ligne face à des malades anxieux, les biologistes s’avouent pour l’instant un peu démunis. « Le 15 vient de nous envoyer un patient pour un dépistage du Covid, mais rien n’est prêt », s’agace M. Kbaier. Les tests ne sont pas encore arrivés, pas plus que les équipements de protection indispensables au prélèvement des patients. « En pleurant à la pharmacie, nous avons obtenu une boîte de cinquante masques chirurgicaux. Une boîte !, s’étonne encore Annie Vatré. Et pour prélever les malades, nous devons nous habiller comme des cosmonautes, mais nous n’avons rien reçu. »
      Les biologistes de ville ne figuraient en effet pas sur la liste des bénéficiaires des dix millions de masques chirurgicaux distribués la semaine dernière par l’Etat aux professionnels de santé. « C’est un gros bug du ministère », juge Lionel Barrand, le président du Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM), pour qui il est « hors de question de pratiquer ces tests invasifs sans masques FFP2 », des modèles renforcés aujourd’hui indisponibles pour les médecins libéraux.
      Surtout, les biologistes craignent les contaminations croisées dans les salles d’attente, souvent remplies de personnes fragiles. « Ce matin, une trentaine de personnes attendaient d’être prélevées debout, les unes à côté des autres. Je me suis dit : si une seule a le coronavirus, toutes les autres vont être infectées », témoigne Laurent Kbaier, qui s’est décidé à placarder une affiche sur sa porte, demandant aux malades présentant des symptômes grippaux de ne plus entrer. Une situation à laquelle le ministère a en partie répondu lundi soir. Les laboratoires sont encouragés à « se déplacer au domicile » des patients qui devront être testés, a annoncé le directeur général de la santé, Jérôme Salomon

    • Sérieusement ? (Toujours le même et unique sosie du Big Lebowski, vedette – peut-être malgré lui – des complotistes.)

      Quelles sont les données pratiques ? En 2019, il y a eu 2,6 millions de morts dans le monde par infection respiratoire aiguë. A votre avis, quelle influence aura là-dedans le coronavirus ? Avant de modifier sensiblement ces statistiques, il va falloir qu’il tue beaucoup... Et qui sait s’il ne s’arrêtera pas du jour au lendemain sans qu’on sache pourquoi comme le SRAS, ou si l’on en aura fini avec lui en mars, comme habituellement avec la grippe. Tout cela fait que je ne suis pas particulièrement ému, et pense surtout à détecter et à traiter.

      Là-dedans, il y a une seule et unique « données pratiques » (oui, parce qu’il a mis ça au pluriel), qui concerne « le monde », essentiellement les pays en voie de développement. Je n’arrive pas à trouver les chiffres de la grippe en Italie, mais si c’est comme la France, ça doit être entre 5 et 10.000 décès par an. Covid-19 a déjà tué plus de 1000 personnes en Italie rien que ces 4 derniers jours (350 par jours ces deux derniers jours, presque 2000 en dix jours). Par ailleurs, dans le cas de la grippe il me semble que les chiffres sont généralement des évaluations de la surmortalité. Dans le cas du coronavirus, si on commence à prendre en compte la saturation des services de santé, la surmortalité va être énormément plus importante que le nombre de morts strictement dus au coronavirus (les gens meurent de toutes sortes d’autres pathologies parce que les services hospitaliers sont débordés – ce sont donc des morts évitables attribuables au coronavirus sans être directement causées par lui).

      L’idée que le curseur ne bougerait quasiment pas est une escroquerie intellectuelle.

      Le reste du paragraphe est assez sidérant : « qui sait s’il ne s’arrêtera pas du jour au lendemain… », « ou si l’on en aura fini avec lui en mars ». Ça c’est de la « donnée pratique » du niveau du café du commerce…

    • Tu as raison et ces propos relativistes et infondés m’ont aussi fait douter du sérieux de ce type, un sauveur qui nous vend une solution clé en main. Que cet excellent journal ne pose pas la question « pourquoi pas de test de masse ici ? » alors que c’est l’une des manières dont l’épidémie a été (est) sous évaluée rend aussi l’article bien léger. Mais divers arguments ont plus de poids : désintérêt pour les travaux scientifiques pas rédigés en anglais (même si il me parait étonnant que la Chine ne valorise pas ses recherches en publiant en anglais, ce serait à vérifier), même si attribuer au racisme une telle ignorance est plutôt démago ; appui sur les expériences sud coréenne, chinoise et (implicitement) taïwanaise (baisse des contaminations en cours).
      Malgré cela, difficile de savoir en l’état si la chloroquine est indiquée...