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  • Serment d’hypocrite !
    Le cas Buzyn ou la mise sous assistance respiratoire de la promesse d’efficacité du gouvernement avec Arnaud Benedetti
    https://www.atlantico.fr/decryptage/3588116/le-cas-buzyn-ou-la-mise-sous-assistance-respiratoire-de-la-promesse-d-effi


    Agnès Buzyn assure avoir envoyé un message au Président de la République le 11 janvier pour l’avertir qu’une épidémie se profilait en Chine avant d’en envoyer un deuxième au Premier ministre en lui demandant de reporter les élections municipales. A quelles fins Agnès Buzyn fait-elle ces révélations aujourd’hui ? Que gagne-t-elle à affirmer à posteriori qu’elle avait bien pris conscience de la gravité du problème alors qu’encore ministre de la Santé, elle déclarait le 24 janvier dernier, que « le risque de propagation du coronavirus dans la population » était très faible ?

    Arnaud Benedetti : C’est apparemment une femme qui s’effondre , qui craque . Pour autant , de deux choses l’une : où ce qu’elle dit est vrai mais alors pourquoi n’a-t-elle pas démissionné pour créer un électrochoc ? Ou cette interview vise à sanctuariser son image, image tout à la fois de médecin et de responsable publique , et alors il s’agit de se défausser sur les deux têtes de l’exécutif ...

    Depuis des semaines des questions se posent quant à la responsabilité de Madame Buzyn en tant que ministre au démarrage de cette crise . Le problème de Madame Buzyn c’est qu’elle n’est pas, à l’instar de la plupart des ministres techniciens, structurée politiquement. Elle agit comme une subordonnée dans une entreprise ou dans une administration. Un politique c’est quelqu’un qui dans un gouvernement a une autonomie, un ethos spécifique, qui s’estime à raison investi d’une responsabilité politique. Jean-Pierre Chevenement avait parfaitement résumé cette disposition lorsqu’il disait qu’ « un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne ».

    Madame Buzyn s’est tue, n’a pas vraiment agi, et parle comme s’il s’agissait de soulager sa conscience : elle n’assume pas. C’est le syndrome du repenti qui « balance » pour se sauver. Non seulement elle ne se sauve pas, mais elle manque de loyauté vis-à-vis de ceux qui lui ont accordé leur confiance. Le pire c’est qu’elle n’assume même plus ses propos car elle publie un communiqué juste après la parution de l’article du « Monde » pour nous expliquer que ses propos ont été mal compris. Madame Buzyn incarne à elle seule la misère de la com’ : elle ne fonctionnait, y compris lorsqu’elle était ministre, que par éléments de langage. La ministre ne pouvait dissimuler derrière ses fiches et ses postures, pour un œil exercé, son manque de vertèbres politiques. Confrontée subitement à la dureté du combat, à ses échecs après les municipales, à sa mauvaise gestion de la crise du coronavirus ( je rappelle qu’au tout début elle considérait que les affichettes dans les aéroports suffisaient à informer les passagers ), le réel est de retour et c’est cruel...