• Mortalité infantile : la France dégringole
    https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/pediatrie/mortalite-infantile-la-france-degringole

    En passant de la 3e à la 20e place en Europe pour ce qui est de la mortalité néonatale, la France se déclasse. En cause, une offre inadaptée dans le bas risque et des manques de moyens en réanimation néonatale.

    La situation périnatale ne s’est guère améliorée en France : elle a même continué à se dégrader par rapport à l’an dernier, ce qui place la France dans une mauvaise direction par rapport au reste de l’Europe – notamment de l’Europe du Nord –, où la mortalité infantile continue à baisser.

    • La publication de l’Insee, à partir des données de l’état-civil (14/06/2023)
      avec tous les chiffres, téléchargeables

      Depuis 2015, la mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne européenne - Insee Focus - 301
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/7627069#graphique-figureencadre

      En 2021, 2 700 enfants de moins d’un an sont décédés en France, soit 3,7 décès pour 1 000 naissances vivantes. Bien qu’historiquement bas, ce taux ne baisse plus depuis 2005. Il a même légèrement augmenté entre 2014 et 2017, en particulier en ce qui concerne la mortalité dans les premiers jours de la vie. La moitié des enfants décédés avant leur premier anniversaire en 2021 ont vécu moins d’une semaine.
      Depuis 2015, la mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne européenne, alors qu’elle était l’une des plus basses d’Europe à la fin du XXe siècle. En effet, contrairement à la France, la mortalité infantile en Europe continue de diminuer en moyenne, bien que modérément ces dernières années. La baisse de la mortalité néonatale (avant 28 jours) est particulièrement ralentie en France depuis 20 ans ; c’est aussi le cas en Allemagne.

    • la lecture et l’interprétation de ces chiffres par l’INED (août 2024)
      (on notera les hypothèses émises - et leur ordre ? – toutes basées sur des éléments factuels (il y a des données…) : 2 démographiques et 2 sociales)

      Est-il vrai que la mortalité infantile est en hausse en France ? - La question du jour - Les mémos de la démo - Ined - Institut national d’études démographiques
      https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/faq/est-il-vrai-que-la-mortalite-infantile-est-en-hausse-en-france

      Après une baisse continue durant le XXe siècle, le taux de mortalité infantile atteint désormais un très faible niveau mais ce taux stagne. Il a même légèrement augmenté entre 2014 et 2017 en France, alors qu’il tend à baisser dans quasiment tous les pays de l’UE27. En 2022, il s’établit à 3,9 pour 1000 naissances vivantes (3,7 en métropole), ce qui place la France au-dessus de la moyenne européenne. La hausse du taux de mortalité infantile est particulièrement marquée lors de la première semaine de vie qui concentre 47,8 % des décès.

      Les données d’état civil ne permettant pas de disposer d’informations d’ordre médical, seules des hypothèses visant à expliquer cette augmentation sont émises, telles que la hausse de l’âge des mères au moment de l’accouchement, l’accroissement des grossesses multiples, les situations de précarité ou encore une dégradation du circuit de soins.

    •  :-)

      conséquence du surcroît de maltraitance sur le nouveau-né (port du masque…)

      Alors qu’un troisième confinement est en discussion en France, les pédiatres, pédopsychiatres et services d’urgences pédiatriques de tout le pays observent depuis quelques semaines une augmentation sans précédent des consultations ambulatoires et hospitalières, admissions aux urgences et hospitalisations pour motifs psychiatriques tels qu’anxiété, idées noires ou gestes suicidaires, souvent dans un contexte de maltraitance. Les services d’hospitalisation habituellement surchargés à cette période d’enfants atteints de pathologies infectieuses (bronchiolites, gastro-entérite) le sont cette année encore mais d’enfants maltraités, déprimés, anxieux et suicidaires.

      dernier avis en date du 25/01/2021

    • Que diantre, vous n’y êtes pas du tout ! C’est la faute aux migrants, bien sûr ! Jordan l’a démontré, hôtel 5 étoiles à l’appui, l’autre vendredi sur RCI, c’est que des enfants de migrants nés illégalement sur nos fiers trottoirs de fRrance qui plombent notre beau classement de 3e meilleur européen.

      (je préfère ne pas sourcer, ça tâche)

  • L’antiviral #molnupiravir est soupçonné d’entraîner des #mutations du #Sars-CoV-2 | Le Quotidien du Médecin
    https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/infectiologie/lantiviral-molnupiravir-est-soupconne-dentrainer-des-mutations-

    « Ce que nous avons découvert, c’est que chez certains patients, le mode d’action du molnupiravir ne tue pas tous les virus et que certains éléments mutés peuvent se propager, résume Christopher Ruis, du département de médecine de l’Université de Cambridge, dernier auteur de l’étude. Il est important d’en tenir compte lors de l’évaluation des bénéfices et des risques globaux du molnupiravir et des médicaments similaires. »

    Source : A molnupiravir-associated mutational signature in global SARS-CoV-2 genomes | Nature
    https://www.nature.com/articles/s41586-023-06649-6

  • Septicémie : le point sur la hausse inquiétante de cas sévères chez l’enfant
    https://www.ouest-france.fr/sante/septicemie-symptomes-causes-le-point-sur-la-hausse-inquietante-des-cas-

    Neuf cas de septicémie néonatale graves ont été signalés en France entre juillet 2022 et avril 2023, dont sept décès. La Société française de microbiologie (SFM) appelle à la vigilance dans les hôpitaux.

    Le port du masque pour les personnels n’est pas envisagé à court terme. En effet, pour que cela fonctionne, il faudrait avoir des stocks (dédicace à Salomon), et des usines (dédicace à Macron), et des preuves que cela fonctionne dans tous les cas (dédicace à Veyran) sans impacter la santé mentale des personnels administratifs qui ne verraient plus le sourire des infirmières (décidace à Denis Robert). Aussi, pour le moment, le conseil donné par l’ANSES est d’aller accoucher sur les parkings des autoroutes qui mènent aux hôpitaux (dédicace aux fermetures de maternités ; la preuve que c’est nécessaire de les fermer, elles sont une des causes des infections nosocomiales ; à vrai dire, pour éviter les infections nosocomiales, il ne faut plus aller à l’hôpital ; il faudrait souffler à McKinsey d’ajouter cet argumentaire pour la justification de la fermeture de tous les hôpitaux).

    • en plus, je crois que l’hôpital est le lieu où on meurt le plus. Ça me paraît clair, l’hôpital tue. Il faut donc le détruire, pour notre bien à tous.

    • https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/pediatrie/infections-neonatales-enterovirus-la-societe-francaise-de-pedia

      https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/2023-DON469

      Health and care workers working with samples suspicious of non-polio enteroviruses should be properly trained to collect, store, and transport various samples. If samples are referred domestically and/or internationally for confirmation, typing, or sequencing purposes, appropriate national and international regulations on the transport of infectious substances should be strictly followed. Laboratories that perform sequencing should consider sharing genetic sequence data through publicly accessible databases.

      No specific antiviral therapy for echovirus infection is available, and treatment focuses on preventing complications. Health facilities caring for neonate populations in France should familiarize themselves with the signs and symptoms of enterovirus and maintain vigilance for potential healthcare-associated infection cases and outbreaks in wards providing neonatal care.

      Healthcare facilities and health and care workers in units working with neonates should implement infection prevention and control measures with a focus on adherence to WHO “Your 5 Moments for Hand Hygiene,” visitor restriction, re-enforcing the importance of cleaning and disinfection of the environment and use of contact precautions when caring for neonates suspected or confirmed to have E-11. For confirmed neonates consider isolation, ensure pacifiers and baby bottles are not shared and educate mothers on personal hygiene and handwashing during change of diapers. WHO provides training for health and care workers on preventing maternal and neonatal sepsis which can be accessed on Open WHO.

  • Métapneumovirus humain : Quel est ce virus qui met les médecins américains en alerte ?
    https://www.20minutes.fr/sante/4039512-20230602-metapneumovirus-humain-virus-met-medecins-americains-aler
    https://img.20mn.fr/5gCTGMOOTyafXVQnggmt8Ck/1200x768_un-patient-a-l-hopital-illustration

    Selon lui, la hausse des cas aux États-Unis, qui devrait prochainement être également observée en France, est due au « rattrapage de la dette immunologique ». C’est-à-dire que le phénomène serait la conséquence du manque d’efficacité de notre système immunitaire après deux ans de restrictions sanitaires strictes.

    Y en a marre de ces conneries  !

  • COVID pill is first to cut short positive-test time after infection
    https://www.nature.com/articles/d41586-023-00548-6

    The antiviral #ensitrelvir, which is not approved in the United States, shortens symptoms in people with mild COVID and might reduce risk of long #COVID — but more data are needed.

    Covid-19 : l’ensitrelvir, un nouvel antiviral japonais prometteur évalué aux États-Unis | Le Quotidien du Médecin
    https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/infectiologie/covid-19-lensitrelvir-un-nouvel-antiviral-japonais-prometteur-e

    Cet essai, randomisé contre placebo, recrutera environ 1 500 patients hospitalisés à la suite d’une infection sévère par le Sars-CoV-2. Le premier jour, les patients traités recevront trois doses de 125 mg, puis une dose par jour pendant quatre jours. Le suivi total sera de 60 jours.

  • La #dette_immunitaire : argument utile ou réalité scientifique ? | Le Quotidien du Médecin
    https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/infectiologie/la-dette-immunitaire-argument-utile-ou-realite-scientifique

    CONTRIBUTION - La théorie de la « dette immunitaire » est née en 2021, dans un article d’opinion publié dans la revue « Infectious Diseases Now » par une équipe de pédiatres français. Elle a été ensuite reprise sur les plateaux télé et par les politiques, afin de justifier l’ampleur de l’épidémie de bronchiolite de l’automne 2022. L’hypothèse paraît séduisante, mais est-elle réellement fondée et que recouvre-t-elle exactement  ? Un groupe de médecins et de chercheurs remet en cause le concept.

    Au cours des deux premiers hivers de la crise #Covid-19, dans l’hémisphère nord, les cas d’infections par la grippe, le virus respiratoire syncytial (VRS) ou d’autres pathogènes respiratoires, ont beaucoup diminué ou leur temporalité a été modifiée, par comparaison aux années pré-pandémiques. C’est un fait, autant la protection conférée par le masque que les mesures de prévention contre les infections respiratoires ont rapidement atténué sa mortalité initiale de 1 % du Covid-19.

    La « dette immunitaire » est présentée par ses inventeurs comme la conséquence d’un « défaut de stimulation » du système immunitaire en l’absence d’agents pathogènes. D’être trop « inactif », il s’affaiblirait tel un muscle non sollicité, et la dette deviendrait la conséquence « logique » des mesures sanitaires (masques, distanciation, couvre-feu, etc.). Ses promoteurs affirment donc que le système immunitaire serait comptable d’une dette à l’égard des agents infectieux, se traduisant par d’importantes vagues épidémiques une fois les mesures sanitaires levées, d’où la recrudescence des bronchiolites, infections à streptocoque, etc.

    Cette dette concernerait l’immunité adaptative spécifique et l’immunité innée non spécifique. Le premier phénomène, appelé en réalité immunity gap (lacune d’immunité), et connu depuis les années 70, repose sur des mécanismes bien décrits et fait largement consensus. Si une proportion d’individus au sein d’une population est immunitairement naïve vis-à-vis d’un pathogène, cela expose toute la population à l’émergence d’une épidémie avec explosion du nombre de cas de la maladie associée, non pas à cause d’une augmentation de la virulence du pathogène, ni d’un « affaiblissement » du système immunitaire des individus naïfs, mais parce que le pathogène se propage facilement en l’absence de mémoire immunitaire spécifique (aussi en cas de couverture vaccinale insuffisante ou persistance limitée de la mémoire spécifique). Or, la théorie de la dette n’est pas équivalente à l’immunity gap, car ses auteurs postulent, sans le démontrer, un affaiblissement du système immunitaire inné (et non adaptatif) à l’échelle individuelle et non populationnelle.

    Non fondée scientifiquement et contreproductive

    Le concept « sexy » de dette immunitaire ne fait pas consensus car il ne repose sur aucune preuve épidémiologique ou expérimentale et souffre de nombreuses incohérences : 1) Le système immunitaire est actif en permanence, même en l’absence de pathogènes (immunité constitutive). Les pathogènes lui échappant suscitent en revanche une activation plus importante (inflammation), limitée dans le temps car elle produit des effets délétères. 2) Les systèmes immunitaires inné et adaptatif sont déjà fonctionnels in utero, sans avoir préalablement rencontré de pathogènes. 3) Le système immunitaire inné reconnaît les organismes étrangers par leurs caractéristiques moléculaires conservées, y compris pour l’immense diversité des non-pathogènes du microbiote, qui stimulent donc aussi le système immunitaire. 4) Personne n’a vécu depuis février 2020 dans un environnement aseptique : des micro-organismes partageant les mêmes caractéristiques sont partout (environnement, air, objets manipulés, personnes, sur et dans notre nourriture, etc.). 5) Les centaines de millions d’individus infectés au SARS-CoV-2 depuis 3 ans, dont 28 millions rien qu’en France en 2022, et les réinfections, témoignent de l’impossibilité d’une « non-stimulation » virale généralisée, à moins de supposer que le SARS-CoV-2 ne stimulerait pas le système immunitaire. 6) Les pays dans lesquels les mesures de protection n’ont pas été généralisées ne devraient pas connaître de « dette ». Or, la recrudescence de cas de bronchiolites liés à une infection virale (VRS, SARS-CoV-2, metapneumovirus, adénovirus, etc.) est également enregistrée dans les pays sans aucune politique de santé publique forte en faveur du port du masque chez les enfants (UK, Suède, certains États US).

    Recourir au lexique financier de la dette qu’il faut payer un jour ou l’autre est une façon de réinventer un phénomène immunologique connu (immunity gap) afin de lui adjoindre une double dimension, financière et in fine surtout morale, ce qui n’appartient pas au champ scientifique : la faute serait d’avoir eu recours à des mesures de prévention non pharmaceutiques. Or, cette théorie est précisément promue par des opposants de la première heure à ces mesures dans les écoles, les mêmes qui ont initialement été très réticents à la vaccination des enfants, car leur infection massive était supposée favoriser l’immunité de groupe.

    La théorie non démontrée de la dette immunitaire paraît donc actuellement surtout ad hoc et opportuniste, susceptible d’éviter de prendre des mesures peu populaires en une période où règnent l’oubli et le déni de l’épidémie.

    Des études scientifiques récentes (ici# ou là##) s’intéressent actuellement à la perturbation du système immunitaire suite au Covid-19, hypothèse encore peu évoquée hors du champ scientifique, ce qui pose question et doit tous nous alerter sur la nécessité de nous protéger en promouvant les mesures non pharmaceutiques pragmatiques et simples à mettre en œuvre, telles que le port du masque, l’amélioration de la qualité de l’air en zones à risques, ou l’élargissement des possibilités de travail distanciel en cas de symptômes, afin de protéger la population.

    # https://www.nature.com/articles/s41590-021-01113-x

    ##
    https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fimmu.2022.1034159/full

  • Une analyse de la littérature remet en cause la « théorie de la sérotonine » dans la dépression | Le Quotidien du Médecin
    https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/psychiatrie/une-analyse-de-la-litterature-remet-en-cause-la-theorie-de-la-s

    Explorée depuis des décennies par la recherche médicale, l’association de la dépression à une concentration faible ou à une activité réduite de la sérotonine serait un mythe, selon une analyse de la littérature publiée dans « Molecular Psychiatry ».

    « Il est toujours difficile de prouver un lien négatif, mais je pense que nous pouvons dire, en toute sécurité, qu’après de vastes recherches menées sur plusieurs décennies, il n’existe aucune preuve convaincante que la dépression est causée par des anomalies de la sérotonine, en particulier par des niveaux inférieurs ou une activité réduite de ce neurotransmetteur », résume ainsi la Pr Joanna Moncrieff, psychiatre à l’University College London et auteure principale, dans un communiqué.

    Aucune preuve d’une réduction de l’activité de la sérotonine chez les dépressifs

    Pour évaluer les preuves d’une association entre dépression et sérotonine, les chercheurs ont réalisé une analyse de 17 revues systématiques ou méta-analyses de qualité variable. Selon cette analyse, la plupart des études n’ont trouvé aucune preuve d’une réduction de l’activité de la sérotonine chez les personnes souffrant de dépression par rapport aux personnes en bonne santé. Aussi, les méthodes de recherche utilisées pour réduire la disponibilité de la sérotonine en utilisant la déplétion en tryptophane n’ont pas permis d’établir un lien avec la dépression.

    Des études génétiques, jugées « de haute qualité », excluent par ailleurs une variation des gènes du transporteur de la sérotonine (protéine ciblée par la plupart des antidépresseurs) entre patients dépressifs et individus sains, y compris dans le cas d’une interaction avec le stress.

    Et si des recherches sur les récepteurs de la sérotonine (5-HT1A) et le transporteur de la sérotonine avancent une association possible entre l’activité de la sérotonine et la dépression, les auteurs estiment que « ces résultats, faibles et incohérents, sont susceptibles d’être influencés par l’utilisation antérieure d’antidépresseurs ».

    Pour les auteurs, cette analyse remet en cause la « théorie de la sérotonine ». Cette approche a pourtant été au cœur d’un « effort de recherche considérable » et a façonné la compréhension de la dépression par le grand public. « De nombreuses personnes prennent des antidépresseurs parce qu’elles ont été amenées à croire que leur dépression a une cause biochimique, mais cette nouvelle recherche suggère que cette croyance n’est pas fondée sur des preuves », souligne la Pr Moncrieff. Selon elle, la popularité de la théorie du « déséquilibre chimique » de la dépression a même coïncidé « avec une énorme augmentation de l’utilisation des antidépresseurs ».

    Ne pas désinformer les patients

    Cette vision pourrait conduire les patients à une interprétation pessimiste de la possibilité d’une guérison ou d’une gestion de leur humeur sans aide médicale. « L’idée que la dépression est le résultat d’un déséquilibre chimique influence également la décision de prendre ou de continuer des antidépresseurs et peut décourager les gens d’arrêter le traitement, ce qui pourrait entraîner une dépendance à vie à ces médicaments », ajoutent les auteurs. Selon une méta-analyse, indiquent-ils, une utilisation prolongée d’antidépresseurs pourrait réduire les concentrations de sérotonine.

    Ces résultats invitent à poursuivre les recherches sur les effets des différents traitements sur les systèmes neurochimiques, y compris le système sérotoninergique, en particulier pendant et après une utilisation à long terme d’antidépresseurs. « Notre point de vue est que les patients ne devraient pas être informés que la dépression est causée par un faible taux de sérotonine ou par un déséquilibre chimique, et qu’ils ne devraient pas être amenés à croire que les antidépresseurs agissent en ciblant ces anomalies non prouvées. Nous ne comprenons pas exactement ce que les antidépresseurs font au cerveau, et donner aux gens ce genre de désinformation les empêche de prendre une décision éclairée quant à savoir s’ils doivent ou non prendre des antidépresseurs », plaide la Pr Moncrieff.

    « Il est important de souligner que cette étude ne s’est pas directement penchée sur l’efficacité des antidépresseurs. Les traitements à activité sérotoninergique étaient déjà utilisés efficacement pour les patients souffrant de dépression avant la théorie des changements sérotoninergiques de la dépression, rappelle la Dr Livia de Picker de l’Institut de recherche en psychiatrie de l’université d’Anvers (Collaborative Antwerp Psychiatric Research Institute), dans un commentaire sur le Science Media Centre. Depuis cette théorie originale, de nouvelles recherches ont également indiqué que les antidépresseurs affectent plusieurs voies et récepteurs dans le cerveau, et ne sont pas limités à la sérotonine. Il n’y a vraiment aucune raison de remettre en cause l’efficacité des antidépresseurs actuels, même si notre compréhension des causes biologiques de la dépression s’éloigne des théories centrées uniquement sur la sérotonine. »

  • Le Covid-19 pourrait altérer la qualité du sperme, selon des chercheurs allemands
    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/le-covid-19-pourrait-alterer-la-qualite-du-sperme-selon-des-chercheurs-

    Le Covid-19 pourrait s’attaquer également au sperme. C’est ce qui ressort d’une étude allemande publiée ce vendredi. L’équipe de chercheurs de l’université Justus-Liebig, à Giessen, a analysé régulièrement pendant deux mois le sperme de 84 hommes (âgés de moins de 40 ans) infectés par le coronavirus, en majorité atteints d’une forme grave, et l’a comparé avec celui de 105 individus n’ayant pas contracté la maladie.

    Résultats ? Chez les hommes malades du Covid-19, les marqueurs d’inflammation et de stress oxydatif dans les spermatozoïdes étaient deux fois plus élevés par rapport au groupe témoin, montre l’article paru dans la revue scientifique Reproduction. Les auteurs constatent aussi une concentration en spermatozoïdes et une mobilité de ces derniers « nettement moindres » et beaucoup plus de spermatozoïdes avec une forme altérée parmi les participants atteints de Covid.

    « Ces résultats constituent la première preuve expérimentale directe que le système reproductif masculin peut être ciblé et affecté par le Covid-19 », concluent-ils. Ils soulignent que les altérations observées correspondent à un état d’« oligoasthénotératospermie, qui est l’une des causes les plus fréquentes de l’hypofertilité chez les hommes ».

    J’imagine qu’Olivier Véran et la présentatrice du JT de TF1 sont en train de s’entraîner à prononcer « oligoasthénotératospermie »).

  • Suivi, cas contact, cluster : le HCSP précise comment interpréter un test faiblement positif | Le Quotidien du médecin
    https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/infectiologie/suivi-cas-contact-cluster-le-hcsp-precise-comment-interpreter-u

    Faiblement positif quand ct supérieur à 33,

    Cette recommandation a pour but de s’assurer d’une mise en place correcte des mesures de contrôle de la transmission du #SARS-CoV-2 basée sur le risque de contagiosité de la personne testée. Si la valeur de Ct est inférieure ou égale à 33 (c’est-à-dire que la charge virale est élevée), un isolement de 7 jours est à respecter à partir de la date du prélèvement. Si la valeur de Ct est supérieure à 33 (c’est-à-dire que la charge virale est faible), une seconde RT-PCR est recommandée 48 heures après pour déterminer la phase de la cinétique virale. En cas de second résultat avec un Ct supérieur à 33, l’isolement est levé.

    Le HCSP recommande aussi de prendre en compte le Ct dans le cadre de suivi d’infection à SARS-CoV-2, lors du transfert en soins de suite et de réadaptation ou en EHPAD de personnes ayant présenté une infection Covid-19. La valeur de Ct inférieure ou égale à 33 (c’est-à-dire une charge virale élevée) contre-indique un tel transfert.

    En hospitalisation classique, la prise en compte de la Ct permet « d’apprécier la part du niveau d’excrétion virale dans l’évolution de la maladie », ajoute les auteurs. En milieu professionnel, la valeur de Ct pourrait être un des indicateurs pour le retour au travail du personnel ou le maintien au travail. La décision de reprise ou de poursuite de l’activité professionnelle reste du domaine de la médecine du travail, et une excrétion virale modérée voire faible (Ct supérieure à 33) ne doit pas être un motif de non-respect des mesures barrières.

    #charge_virale #pcr #ct #transmission #contagiosité #covid-19

  • Je crois ne jamais m’être exprimé sur #Didier_Raoult ici, et je ne vais pas commencer. Au delà des discussions sur l’efficacité de "ses" deux molécules phares que sont l’ #antipaludéen et l’ #antibiotique sur le #coronavirus, ce qui me préoccupe est aussi que depuis des années on insiste sur l’idée de ne pas les prescrire à la légère car les bestioles qu’ils sont censés combattre développent des #résistances (en particulier en Afrique pour ce qui est du paludisme). Les conséquences pourraient donc être dramatiques en Afrique mais aussi dans le monde entier puisque les antibiotiques ne seront plus capables de soigner des maladies qui jusqu’ici étaient sous contrôle...

    Et pourtant...

    Covid-19 : le #Sénégal ne renonce pas à l’ #hydroxychloroquine
    Viviane Forson, Le Point, le 27 mai 2020
    https://www.lepoint.fr/afrique/covid-19-le-senegal-ne-renonce-pas-a-l-hydroxychloroquine-27-05-2020-2377281

    Un médecin de Saint-Cyr-sur-Mer revendique la prescription de l’ #azithromycine pour soigner les patients du Covid-19
    France 3, le 7 juillet 2020
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/la-ciotat/medecin-saint-cyr-mer-revendique-prescription-azithromy

    Il n’est d’ailleurs pas étonnant de trouver que Raoult ne croit pas non plus à la résistance croissante des bactéries aux antibiotiques :

    Le Pr Didier Raoult lance un pavé dans la mare : « La résistance aux antibiotiques n’est pas une menace »
    Le quotidien du médecin, le 8 octobre 2015
    https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/infectiologie/le-pr-didier-raoult-lance-un-pave-dans-la-mare-la-resistance-au

    #médecine #superstition #égoïsme #crimes_contre_l'humanité

    • Le Pr Didier Raoult lance un pavé dans la mare

      Classique, sauf que cette fois, le pavé se mit à flotter. Conclusion, ceci n’était pas un pavé.

      A mon (humble) avis, Raoult est un mec dangereux, pur produit de la société du spectacle. Et comme il a une grande gueule et qu’il l’a toujours ouverte, il est potentiellement un super contaminateur.

  • Covid-19 : les patients asymptomatiques seraient aussi contagieux que les autres | Le Quotidien du médecin
    https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/infectiologie/covid-19-les-patients-asymptomatiques-seraient-aussi-contagieux

    Dans un travail précédent mené dans cette même ville par une équipe différente, les taux de transmission des cas symptomatiques et asymptomatiques étaient très proches, mais les auteurs avaient inclus dans leur analyse un patient « super spreader », qui a contaminé un grand nombre de personnes via des rassemblements religieux bouddhistes et sa présence dans des bus climatisés. Guosheng Yin, et Huaqing Jin ont obtenu un résultat similaire en l’excluant de l’analyse.

    #coronavirus

  • J’aimerais vraiment qu’il y ait des discussions sur les problèmes éthiques et médicaux que soulèvent ces « certificats d’immunité ». Je trouve que les problèmes sont encore plus inévitables, et peut-être aussi graves, que l’usage du tracking, mais je n’ai pas vu passer de discussions à ce sujet.

    Parce que si on part là-dedans sans s’interroger sur les implications, Helmut Marko pourra être considéré comme un précurseur :
    https://seenthis.net/messages/836320

    • quoiqu’on en dise sur quelques phrases « puériles » :) … c’est bien en bonne partie ce dont parle les textes de la quadrature, sur les implications sociales et politiques au delà de l’aspect surveillance technique. Ils tentent de voir plus loin que juste l’aspect anonymisation pour la vie privée de la CCC. Enfin il me semble.

    • @rastapopoulos Oui, mais là ça me semble être toujours notre discussion sur les limites des projets de tracking « éthiques » :
      https://seenthis.net/messages/839937

      Là, je parle du principe même de « certificats d’immunité », qui peuvent très bien être des documents sur papier sans algorithme derrière. Sans passer par le tracking algorithmique, mais par un « simple » certificat de ton médecin.

      Pour préciser : l’idée c’est que si tu as été contaminé et guéri (et donc immunisé, même si je n’avais pas compris que cet aspect était déjà médicalement établi), alors ça te permet d’être totalement « déconfiné ».

      Et ça me semble problématique. Par exemple, tu as 30 ans, en bonne santé, aucun facteur de « comorbidité » comme ils disent, tu cours un risque extrêmement limité si tu tombes malade. Si tu as besoin d’un « certificat d’immunité » pour être décontaminé, la solution « choper le machin » devient un choix tout à fait rationnel. (C’est quoi, la maladie enfantine, les gens essayaient de la faire attraper à leurs enfants pour qu’ils ne l’attrapent pas une fois adultes ? Les oreillons, non ?) Mais du coup, si je fais le choix relativement rationnel au risque très limité pour moi, dans le même temps je mets en danger la communauté. Ça me semble poser des gros soucis d’éthique et, ici, d’efficacité médicale à partir du moment où tu as un énorme avantage à tomber malade.

      Accessoirement, ça me semble indiquer qu’on refait, avec ça, la promotion de la théorie de l’immunité de groupe.

    • Si je trouve que ça pose des problèmes aussi graves que le tracking, c’est que pour l’aspect « social/médical », le certificat d’immunité ouvre des droits uniquement aux personnes qui ont été malades, alors que les applications de tracking sont destinées à ouvrir des droits à tout le monde, et justement les personnes qui ne sont pas immunisées. Cela sans compter sur l’immunité de groupe.

    • ah oui, pour ça, moi j’avais lu aussi que l’immunité (individuelle) était pas prouvée encore, du coup j’ai pas suivi ce point… mais c’est nul de pousser insidieusement les gens à l’attraper, on a tous des familles, des contacts, etc, si ça pousse les gens « en bonne santé » à vouloir l’attraper… :(

    • Le certificat d’immunité - prévu par le gouvernement qui « préfère » les tests sérologiques aux tests PCR qui ne seront jamais disponibles en nombre, et proposé par Hidalgo entre autres - créera sans doute aussi des obligations (travail/emploi) pour ceux qui le détiendront et devrait permettre d’imposer des formes très hétérogènes de confinement (interdiction complète de sortie des vieux et autres personnes davantage vulnérables face au Covid-19). Mais effectivement pour l’heure on ne sait pas bien ce qu’est ’l’immunité avec ce virus.

    • @arno :

      Pour préciser : l’idée c’est que si tu as été contaminé et guéri (et donc immunisé, même si je n’avais pas compris que cet aspect était déjà médicalement établi), alors ça te permet d’être totalement « déconfiné ».

      oui mais non... parce qu’une immunisation acquise n’est pas forcément définitive et qu’à l’heure actuelle on ne sait pas (encore ?) quelle est sa durée : cf https://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_%C3%A0_coronavirus_2019#Immunisation

      Au 28 mars 2020, il est acquis que les gens infectés développent une immunité à la COVID-19, mais il n’est pas établi s’il y a des exceptions à cette immunisation, et sa durée n’est pas connue

      et
      https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/infectiologie/covid-19-encore-incertaine-la-duree-dimmunisation-post-infectio

      Frédéric Tanguy, spécialiste des virus à ARN du département de virologie de l’Institut Pasteur de Paris [...] « Il est probable que chez tous les gens qui ont été infectés, l’immunité dure 3 à 6 mois. Si elle durait moins, ce serait exceptionnel pour un virus de ce genre. »

      ...du coup se faire ré-infecter tous les 3 à 6 mois pour regagner le précieux certificat semble peu possible...

      #immunisation #certificats_d’immunité

  • Serment d’hypocrite !
    Le cas Buzyn ou la mise sous assistance respiratoire de la promesse d’efficacité du gouvernement avec Arnaud Benedetti
    https://www.atlantico.fr/decryptage/3588116/le-cas-buzyn-ou-la-mise-sous-assistance-respiratoire-de-la-promesse-d-effi


    Agnès Buzyn assure avoir envoyé un message au Président de la République le 11 janvier pour l’avertir qu’une épidémie se profilait en Chine avant d’en envoyer un deuxième au Premier ministre en lui demandant de reporter les élections municipales. A quelles fins Agnès Buzyn fait-elle ces révélations aujourd’hui ? Que gagne-t-elle à affirmer à posteriori qu’elle avait bien pris conscience de la gravité du problème alors qu’encore ministre de la Santé, elle déclarait le 24 janvier dernier, que « le risque de propagation du coronavirus dans la population » était très faible ?

    Arnaud Benedetti : C’est apparemment une femme qui s’effondre , qui craque . Pour autant , de deux choses l’une : où ce qu’elle dit est vrai mais alors pourquoi n’a-t-elle pas démissionné pour créer un électrochoc ? Ou cette interview vise à sanctuariser son image, image tout à la fois de médecin et de responsable publique , et alors il s’agit de se défausser sur les deux têtes de l’exécutif ...

    Depuis des semaines des questions se posent quant à la responsabilité de Madame Buzyn en tant que ministre au démarrage de cette crise . Le problème de Madame Buzyn c’est qu’elle n’est pas, à l’instar de la plupart des ministres techniciens, structurée politiquement. Elle agit comme une subordonnée dans une entreprise ou dans une administration. Un politique c’est quelqu’un qui dans un gouvernement a une autonomie, un ethos spécifique, qui s’estime à raison investi d’une responsabilité politique. Jean-Pierre Chevenement avait parfaitement résumé cette disposition lorsqu’il disait qu’ « un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne ».

    Madame Buzyn s’est tue, n’a pas vraiment agi, et parle comme s’il s’agissait de soulager sa conscience : elle n’assume pas. C’est le syndrome du repenti qui « balance » pour se sauver. Non seulement elle ne se sauve pas, mais elle manque de loyauté vis-à-vis de ceux qui lui ont accordé leur confiance. Le pire c’est qu’elle n’assume même plus ses propos car elle publie un communiqué juste après la parution de l’article du « Monde » pour nous expliquer que ses propos ont été mal compris. Madame Buzyn incarne à elle seule la misère de la com’ : elle ne fonctionnait, y compris lorsqu’elle était ministre, que par éléments de langage. La ministre ne pouvait dissimuler derrière ses fiches et ses postures, pour un œil exercé, son manque de vertèbres politiques. Confrontée subitement à la dureté du combat, à ses échecs après les municipales, à sa mauvaise gestion de la crise du coronavirus ( je rappelle qu’au tout début elle considérait que les affichettes dans les aéroports suffisaient à informer les passagers ), le réel est de retour et c’est cruel...