• Pourquoi la FNSEA et la Confédération paysanne sont en guerre ouverte - Économie - Le Télégramme
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    Petite délégation de la Confédération paysanne, mardi 11 avril, sur le campus agricole du Morbihan, en marge de la visite du ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.
    Le Télégramme/Bruno Salaün

    Rien ne va plus entre la FNSEA et la Confédération paysanne. Le syndicat majoritaire veut faire taire son opposant. Le conflit entre ces deux visions de l’agriculture a franchi un nouveau cap.

    Mardi 11 avril, sur le campus agricole de Pontivy (56). Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau vient écouter les propositions que les agriculteurs et jeunes en formation de Bretagne ont travaillées en vue de la loi d’orientation agricole attendue à l’automne 2023.

    À l’arrivée du cortège officiel, quelques militants de la Confédération paysanne sifflent, à distance, les positions controversées du ministre dans la lutte contre les pesticides. Quelques instants plus tard, dans l’amphithéâtre studieux, le président de la Fédération régionale des exploitants agricoles, Thierry Coué, fait, au micro, référence « aux collègues avec un drapeau jaune (NDLR : celui de la Confédération paysanne) qui hésitent entre l’intérieur et l’extérieur et qui font du dénigrement en interne de la profession ».

    La Confédération paysanne n’a jamais cautionné la violence et ne l’a jamais encouragée

    Cette sortie incongrue intervient une dizaine de jours après que ses pairs de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs du Morbihan eurent demandé, par écrit, au préfet du département « que le syndicat Confédération paysanne soit exclu de toutes les instances officielles régionales et nationales et qu’il ne perçoive plus de subventions publiques ». Jugeant de fait la Confédération paysanne impliquée dans les heurts survenus à Sainte-Soline en opposition aux méga bassines. La même revendication essaime dans d’autres départements. Une première par son envergure. Un autre syndicat, la Coordination rurale, réclame également « des sanctions juridiques fermes et massives ».

    « Museler l’expression de toute voix dissonante »
    Dans la foulée, puis le jour de la venue du ministre à Pontivy, la Confédération paysanne dénonce « un abus de position dominante qui vise à intimider et à museler l’expression de toute voix dissonante ». En Bretagne, « la Confédération paysanne n’a jamais cautionné la violence et ne l’a jamais encouragée », ajoute le syndicat réformiste tout en réitérant sa main tendue à la FNSEA et aux JA en faveur « d’un débat serein sur la gestion de l’eau ».

    Plus qu’un point de crispation, la ressource en eau fait partie de ces sujets, avec les pesticides, le respect de la biodiversité, la structure physique et sociale des exploitations, le label haute valeur environnementale ou la gestion de l’influenza aviaire (etc.), qui marquent la frontière entre deux visions de l’agriculture. Et de son rôle dans un monde en transitions.

    Ce monde-là comporte deux autres réalités alors que la population agricole décline : de plus en plus d’élevages et tenues maraîchères sont repris ou créés par les non issus du milieu agricole. Ils arrivent avec un autre regard et des pratiques qui chahutent l’ordre rural établi. Et les difficultés d’accès au foncier corrélées à des cessions de parts sociales qui échappent à la régulation, attisent le feu dans les campagnes.

    La question de la représentativité des instances agricoles
    Ces éléments questionnent la représentativité des instances agricoles, mais aussi leur ouverture au reste de la société, déterminante pour lever les incompréhensions réciproques. Ces éléments interrogent tout autant les politiques publiques. L’agriculture n’est pas épargnée par les aspirations et contradictions sociétales concernant les souverainetés alimentaire et énergétique, les tensions qui en découlent dans un contexte d’inflation. Cela aussi pimente les relations entre les deux organisations, tandis que la Coordination rurale considère que « la Confédération paysanne ne représente pas le monde paysan mais travaille à sa destruction ». Une assertion objectivement infondée.

    • Dans le Morbihan, la Confédération paysanne dénonce « un dialogue impossible » avec les autres syndicats - Vannes - Le Télégramme
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      La Confédération paysanne était présente, jeudi 30 mars à Vannes, à la manifestation qui condamnait, entre autres, les violences des forces de l’ordre à Sainte-Soline.
      Photo d’archives Le Télégramme

      La Confédération paysanne du Morbihan a répondu, mardi 4 avril, à la FDSEA et aux Jeunes agriculteurs qui demandent son exclusion des instances officielles, après la manifestation de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) contre les bassines.

      La Confédération paysanne du Morbihan a réagi, mardi 4 avril, dans une lettre envoyée au préfet et aux parlementaires du Morbihan, aux propos tenus par courrier, le 31 mars, par la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et les Jeunes agriculteurs (JA) du Morbihan. Courrier rendu public sur Twitter par le journaliste indépendant Sylvain Ernault.

      La FDSEA et les JA reprochent à la Confédération paysanne d’avoir co-organisé la manifestation de Sainte-Soline contre la construction d’une mégabassine, samedi 25 mars. « Ils cautionnent des actes violents sans commune mesure avec les enjeux », écrivent les syndicats. Ils demandent que « le syndicat de la Confédération paysanne soit exclu de toutes les instances officielles du département, régionales et nationales et qu’il ne perçoive plus de subventions publiques ».

      Une organisation non-violente
      Dans sa réponse, la Confédération paysanne du Morbihan réaffirme sa position « non-violente ». « Nous organisons et participons à des manifestations pour faire entendre nos inquiétudes et nos revendications ». Elle s’interroge : « Comment peut-on demander l’exclusion de la principale opposition syndicale tout en se revendiquant attaché au dialogue ? ». Dialogue que le syndicat affirme impossible. « La Confédération paysanne a cherché à l’établir à de nombreuses reprises sans que cela ne soit suivi du moindre effet. »

      Contacté, Johann Conan, président des Jeunes agriculteurs du Morbihan, répond : « On va se rencontrer et dialoguer. C’est toujours une histoire de planning qui ne collait jamais ».

    • L’ex-star des yé-yé Hubert Robiou est décédée : à Vannes, les Vénètes en deuil - Vannes - Le Télégramme
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      Les Vénètes, lors de leurs retrouvailles en avril 2013, à l’occasion du 50e anniversaire du groupe. De gauche à droite ; Alain Legrand, Claude-Michel Schönberg, Yves Le Neveu, et Hubert Robiou.
      Le Télégramme/Photo d’archives

      Les Vénètes, le groupe star de la scène rock et yé-yé des années 60, est en deuil. Hubert Robiou, bassiste des Fab Four Vannetais, a quitté la scène, à l’âge de 78 ans.

      « C’est une très grande peine ». Le jazzman Alain Legrand a le cœur gros. Dans la nuit de dimanche à lundi 7 juin, « le copain » Hubert Robiou s’est éteint, au retour d’un voyage, à l’hôpital de Vannes. « Ça fait mal », glisse le batteur qui avec Claude-Michel Schönberg, Yves Le Neveu et Hubert Robiou a formé durant les sixties Les Vénètes, le band le plus illustre de la scène musicale vannetaise.

      Tout commence en 1963. Alors que « Love me do » lance dare-dare la Beatlemania, les Fab Four Morbihannais battent leurs premières mesures avec entrain. Nourris de Sydney Bechet, mais aussi d’Elvis ou Fats Domino, ils ne sont pas longs à électriser un peu plus que le club musique du lycée Saint-François-Xavier de Vannes.

      « Dans les années 60, les Vénètes étaient les grandes « stars » rock de la région, se souvient le journaliste Patrick Mahé, qui ravive le souvenir de « La Biscorne », la « réputée et rare boîte de nuit de Port-Navalo ». « On jouait aussi à La Vigie, à Port-Blanc, à la Caliorne (Saint-Goustan) » glisse Alain Legrand qui, entre deux reprises du « What’d I say » de Ray Charles, y croise à l’époque Tabarly, Kersauson, Glenmor…

      « L’histoire de copains de bahut », en quête de swinging London, s’accélère un soir de 1964. Les Vénètes remportent le concours du premier festival international de Variétés de Rennes, l’ancêtre des Transmusicales. À l’entracte, un certain Pathé-Marconi glisse sa carte au pianiste-chanteur Claude-Michel Schönberg (qui n’est pas encore le compositeur reconnu des comédies musicales « Les Misérables » ou « Révolution française »). S’ensuivent « trois 45 tours et 70 000 disques vendus », sourit Alain Legrand.

      Fan de Jacques Brel
      Un firmament, qui donne à Hubert Robiou l’occasion de faire la première partie de Claude François ou Sheila. Et de quoi se payer ses longues études de dentaire. Un cursus pareillement suivi par le guitariste Yves Le Neveu. Alain Legrand penchera, lui, pour les études de pharma. « Hubert, c’était un chic garçon. Un amoureux de la chanson française, façon guitare-voix, ce qui lui donnera l’occasion de taper le bœuf, avec Jean Ferrat ». Un fan de Jacques Brel qui sur scène, n’hésitait pas à rendre hommage au maître, « via des réinterprétations de qualité, lors des intermèdes », se souvient encore Alain Legrand. Une passion pour la musique que le futur dentiste transmettra bientôt à ses enfants, eux aussi artistes.

      Les obsèques d’Hubert Robiou seront célébrées jeudi 10 juin, à 16 h, à la cathédrale Saint-Pierre de Vannes.

  • La crocodile Eleanor, qui a grandi à l’aquarium de Vannes, est morte - Vannes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/la-crocodile-eleanor-qui-a-grandi-a-l-aquarium-de-vannes-est-morte-08-0


    La crocodile, retrouvée dans les égouts de Paris en 1984, était l’attraction phare de l’aquarium de Vannes.
    Le Télégramme/Bertrand Le Bagousse

    Eleanor a quitté l’aquarium de Vannes en décembre dernier. Que s’est-il passé ensuite ?
    Lorsque nous l’avons récupérée en décembre, tout allait bien. La rencontre avec ses congénères s’était bien passée, nous n’avions pas d’inquiétude. Elle était en âge de procréer et en bonne santé. Puis la période de reproduction, réputée pour être la plus critique, est arrivée en avril. Eleanor était énormément sollicitée par les mâles de l’enclos.

    Elle ne réagissait pas, prenait les avances pour des agressions, elle passait d’un territoire à un autre, cherchant à fuir. Entre les accouplements et à force de vouloir repousser ses congénères masculins, elle s’est épuisée.

    Comment expliquez-vous son comportement ?
    Eleanor a grandi seule et a passé presque toute sa vie sans interaction. On suppose qu’elle n’a pas vraiment compris les sollicitations, parce qu’elle n’avait tout simplement pas les codes. Pourtant, le comportement de reproduction est censé être inné chez ces animaux. Malheureusement, de ce que l’on a pu voir, ce n’est pas le cas, ou alors, ça venait d’elle. C’était trop tard, à 38 ans, d’acquérir les codes sociaux.

    • c’est la question d’après…

      Pourquoi ne pas être intervenu ?
      Pour deux raisons. D’une part, les mâles sont fréquemment agressifs, on ne peut pas intervenir à chaque fois. D’autre part, l’accouplement a lieu dans l’eau. Il nous est donc impossible d’y aller, car c’est trop dangereux, qui plus est dans un enclos de 8 000 mètres carrés, avec 250 spécimens. Enfin, nous ne pensions pas qu’elle était assaillie aussi souvent, nous ne l’avions observée que trois ou quatre fois.

      Dans quelles conditions a-t-elle été retrouvée ?
      Nous étions à la mi-mai. Lorsque l’on a trouvé le corps, elle avait quelques écorchures, mais aucune d’entre elles ne pouvait avoir entraîné sa mort. D’après les analyses, il n’y avait pas non plus de trace d’infection ou de maladie. C’est ce qui nous fait penser qu’elle est morte d’épuisement.

      Avez-vous déjà observé une situation similaire par le passé ?
      Nous avions introduit six femelles quelques années auparavant, mais elles étaient plus jeunes, autour de six ou sept ans, et donc, pas assez mûres pour la reproduction. Elles ont donc eu le temps de se sociabiliser avant d’être en âge de se reproduire.

      Pensez-vous que Eleanor aurait dû rester à Vannes ?
      De ce que l’on m’a dit, ce n’était pas possible. La demande venait de l’aquarium. Et d’un point de vue de l’espace, si son enclos a suffi pendant un temps, il était devenu trop petit pour un spécimen de sa taille. C’est vraiment dommage, car jusqu’ici, tout s’était bien passé. Elle avait du terrain, on attendait avec impatience l’ouverture d’un espace extérieur supplémentaire de 4 000 mètres carrés, où elle aurait pu profiter des rayons du soleil. Malheureusement, elle est décédée avant.

    • Hasard (?) de la mise en page, en plus d’une brève en pages Bretagne, les pages locales de Vannes reprennent l’article reproduit ci-dessus, la page (paire) étant complétée par
      Violences conjugales : le procureur veut plus de moyens
      et la page lui faisant face, sur trois colonnes (sur cinq) :
      En prison pour avoir violenté deux conjointes

    • Bill Balai & the moquettes

      https://www.youtube.com/watch?v=1Hb66FH9AzI

      Well I saw my baby walkin’,
      With another man today,
      Well I saw my baby walkin’
      With another man today.
      When I asked her “What’s the matter?”
      This is what I heard her say.

      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      Don’t you know you’re in my way now?
      Can’t you see you cramp my style?

      When I thought of what she told me,
      Nearly made me lose my head,
      When I thought of what she told me,
      Nearly made me lose my head.
      But the next time that I saw her,
      Reminded her of what she said.

      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      Don’t you know you’re in my way now?
      Can’t you see you cramp my style?

      She said, “I’m sorry, pretty daddy,
      You know my love is just for you.”
      She said, “I’m sorry, pretty daddy,
      You know my love is just for you,
      Won’t you say that you’ll forgive me,
      And say your love for me is true.”

      I said, “Wait a minute, ’gator,
      I know you mean’t it just for play.”
      I said, “Wait a minute, ’gator,
      I know you mean’t it just for play.
      Don’t you know you really hurt me,
      And this is what I have to say.”

      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      Don’t you know you’re in my way now?
      Can’t you see you cramp my style?

      See you later alligator, after ’while crocodile,
      See you later alligator,
      So long, that’s all,
      Goodbye.

  • Après 160 prélèvements, la traque du virus dans les eaux usées suspendue dans le Morbihan - Vannes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/apres-160-prelevements-la-traque-du-virus-dans-les-eaux-usees-suspendue


    Plusieurs prélèvements ont été réalisés dans les eaux usées du Morbihan depuis début avril pour traquer le virus SARS-Cov-2.
    Photo archives François Destoc

    160 prélèvements ont été réalisés dans le Morbihan depuis début avril pour traquer le virus SARS-Cov-2 dans les eaux usées. Un seul s’est révélé positif. L’expérimentation est suspendue.

    Depuis le lancement de l’expérimentation, plus de 160 prélèvements ont été réalisés, essentiellement sur les eaux usées en sortie d’établissements hébergeant des personnes âgées. Mais ils ont concerné aussi des services publics, des casernes de pompiers ou de gendarmerie. Ce sont les secteurs du Morbihan qui présentaient le plus fort taux d’incidence qui ont été particulièrement surveillés, à savoir le nord et l’est du département.

    À ce jour, cette surveillance a permis de mettre en évidence un seul résultat positif, attestant de la présence du virus SARS-Cov-2, dans un Ehpad. « Mais il concernait un cas ancien de covid sur un patient dans un établissement de la région de Ploërmel. Ce résultat a conduit à déclencher une opération de dépistage des résidents et du personnel par des tests PCR. Les résultats s’étant révélés tous négatifs, la situation au sein de la structure a été jugée maîtrisée », souligne Arnaud Guignier, directeur de cabinet du préfet.

    Cette surveillance du SARS-Cov-2 dans les eaux usées qui permettait d’anticiper une propagation à bas bruit du virus était menée à titre expérimental. Elle va être suspendue comme prévu à la fin de ce mois de mai. Mais elle pourrait être réactivée cet été et concerner, cette fois, des centres de vacances. À cela s’ajoute le suivi de deux stations d’épuration à Vannes et Lorient. Un dispositif qui pourrait s’élargir à Pontivy communauté, Ploërmel communauté et Auray Quiberon Terre Atlantique.

  • Covid-19 à l’hôpital de Vannes : « C’est pour nous la vague la plus importante » - Vannes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/covid-19-a-l-hopital-de-vannes-c-est-pour-nous-la-vague-la-plus-importa

    Lundi, Olivier Véran évoquait une « décroissance » de l’épidémie de covid-19. Une évolution que ne constate pas le Dr Huntzinger, chef de réanimation au CHBA de Vannes.

    Le CHBA de Vannes comptait 64 patients covid hospitalisés, dont 36 en soins critiques, vendredi. Où en est la situation aujourd’hui ?
    On compte 54 patients, dont onze en réanimation, onze en pneumologie, quatre en unité de soins continus et 18 en médecine polyvalente. On est quand même à un très, très haut niveau de soins critiques. Tous nos lits sont dédiés à la réa, et les trois-quarts sont aujourd’hui occupés par des patients covid. C’est pour nous la vague la plus importante.

    D’où viennent ces patients ?
    Ce sont des gens de la région. On ne peut plus prendre de rapatriements depuis une quinzaine de jours, du fait d’une très forte activité locale. D’autres régions que la Bretagne ont été davantage sollicitées, mais nous, on récupère des patients de Vannes et des alentours.

    Lundi, Olivier Véran parlait d’une décroissance. Une déclaration à l’opposé de ce que vous semblez vivre sur le terrain…
    On reste très méfiants, car on a toujours beaucoup de mal à prédire l’évolution de ce virus. En trois jours, la situation peut complètement évoluer. Ensuite, il faut aussi faire la différence entre taux d’incidence et personnes en soins critiques. Si on arrive à diminuer le taux de contaminations, il faut au moins trois semaines avant que cela se ressente à l’hôpital. Mais aujourd’hui, on ne constate pas de baisse de notre activité covid en soins critiques. Le niveau reste tellement haut que l’on déprogramme 50 % de l’activité chirurgicale depuis 15 jours. C’est un chiffre identique à la première vague et bien plus élevé que lors de la seconde.

    Comment expliquer ce niveau ?
    On est dans la vague du variant anglais, qui a une vraie force de propagation. Aujourd’hui, on voit des familles entières contaminées. En ce moment, nous avons un mari et son épouse en soins critiques. Les patients sont aussi plus jeunes, ceux de plus de 70 ans sont minoritaires. La majorité a entre 60 et 65 ans, et le plus jeune a 51 ans.

    Combien vous reste-t-il de lits en réanimation ?
    On a un ou deux lits libres chaque matin, on reste à un niveau de tension. À l’heure actuelle, les sorties équilibrent les entrées. Ça se détend un peu en médecine, ce qui nous donne un peu d’espoir. On espère que ça va se confirmer et se répercuter sur les soins critiques durant les semaines à venir. La vraie difficulté, c’est pour le paramédical. Nos équipes font beaucoup, beaucoup d’heures supp’.

    Les restrictions devraient s’alléger début mai. Est-ce que cela vous inquiète ?
    Oui. Lorsque le confinement avait été levé en mai 2020, les cas critiques avaient fortement baissé. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Nous sommes sur des niveaux extrêmement hauts et ce n’est pas tenable dans la durée ; donc, il faut que l’on arrive à baisser ces chiffres, au niveau national comme local. Sans quoi, nos équipes ne tiendront pas. Je pense qu’il faudra un déconfinement prudent, en conservant certaines mesures pour éviter une pression trop importante sur nos équipes.

  • Dr Huntzinger, chef de réanimation à Vannes : face à la covid, « nous avons progressé de façon phénoménale » - Vannes-Auray : il y a un an, la covid - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/dr-huntzinger-chef-de-reanimation-a-vannes-face-a-la-covid-nous-avons-p

    Avec trois patients covid, à Vannes, le service de réanimation du CHBA est actuellement calme. Son chef, le Dr Huntzinger, tire les enseignements de l’année d’épidémie. « Aujourd’hui, une maladie comme les autres », avec un vaccin et un traitement.

    Dans quelles circonstances avez-vous appris que vous aviez les premiers cas de covid à l’hôpital ?
    C’était le samedi 29 février 2020. Je revenais d’un week-end en famille à Belle-Île avec un jour d’avance à cause d’un avis de tempête. Cette maladie nous semblait encore loin. Quand le résultat des tests est tombé, il y a eu un peu de sidération. J’ai fini le week-end dans mon service. On a eu l’impression de ne plus sortir de la marmite durant trois semaines. Il faut reconnaître que c’était intéressant, parce que l’hôpital n’a jamais aussi bien fonctionné que pendant cette crise.

    Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans cette maladie ?
    Son évolution initiale lente. Elle progresse en sourdine dans les premiers jours. Ce qui fait qu’il y a un contraste étonnant entre le ressenti des gens et la gravité de la maladie. Il se passe une semaine avant le besoin d’une hospitalisation et encore une semaine avant que les formes graves nécessitent une réanimation. Les malades passent des seuils en capacité respiratoire, qui dictent la prise de décision et font que les gens ont toujours été à la bonne place.

    Quels traitements avez-vous utilisés pour soigner les formes graves de la covid ?
    Au début de la première vague, nous n’avions pas de protocole de soins ; on s’est retrouvé à prendre des décisions sans beaucoup d’informations. Nous avons progressé dans les traitements et, désormais, il y a un protocole qui passe par la prescription de corticoïdes et d’anticoagulants. La prise d’anti-inflammatoire est expérimentale.

    La covid a-t-elle accentué le taux de mortalité du service de réanimation ?
    Le taux de mortalité d’un service de réanimation se situe entre 20 % et 25 %, toutes maladies confondues, sauf covid. Au début, 40 % des covid en réanimation décédaient. Avec le progrès des traitements, depuis le début de la seconde vague, ce taux a été divisé par deux.

    Aujourd’hui, le matériel n’est plus un souci. La fragilité, c’est le manque de paramédical : aide-soignants et infirmiers.

    Pouvez-vous nous donnez des nouvelles des derniers patients arrivés de la région Paca, soignés dans votre service ?
    Pour les trois derniers qui sont arrivés depuis janvier ; un est décédé et deux sont repartis une fois qu’ils allaient mieux.

    Comment réagissent-ils quand, sortant du coma, ils réalisent qu’ils sont en Bretagne ?
    Il n’y a jamais de réflexion négative. Ils expriment un lien spécial avec la Bretagne ; ils sont presque en vacances ! Ça crée des liens étonnants. C’est plus compliqué pour les familles, surtout quand le malade décède. Les transferts se font toujours avec l’accord de l’entourage et quand les patients sont suffisamment stables pour que leur chance de survie soit forte.

    Quel a été votre plus grand souci en tant que chef de service ?
    Ma crainte était de ne pas avoir le matériel de protection nécessaire pour les soignants. Nous avons réussi à tenir, notamment en tenue, mais on n’aurait pas fait un défilé de mode… ! Aujourd’hui, le matériel n’est plus un souci. La fragilité, c’est le manque de paramédical : aide-soignants et infirmiers. Mon inquiétude est d’avoir un cluster dans le service, car, honnêtement, je n’ai pas de solution de remplacement toute trouvée.

    Comment avez-vous rassuré vos équipes face à une maladie contagieuse inconnue ?
    Par l’exemplarité. Nous sommes tous dans le même bateau face aux mêmes patients et aux mêmes risques. Nous avons constamment échangé les données, sans cacher la gravité. Nous avions l’habitude d’être confrontés à des maladies contagieuses. Aujourd’hui, la covid est devenue une maladie comme les autres. Dans notre métier, nous sommes dans la routine, mais dans notre vie quotidienne, comme tout le monde, nous sommes lassés de cette situation.

    Nous, les médecins, nous sommes déjà dans le monde d’après.

    Vos équipes sont-elles vaccinées ?
    Il y a eu une réticence initiale des soignants, qui est en train d’être levée. Au niveau médical, beaucoup de gens sont vaccinés.

    *Après une telle période, le médecin que vous êtes est-il optimiste pour l’avenir ?
    Oui. Je pense qu’en un an, on a progressé de façon phénoménale. Un an c’est court à l’échelle médicale, or nous avons progressé sur la vaccination, le traitement et la protection avec des tests de plus en plus rapides. Avec ces trois piliers, le virus continuera à faire des malades mais mon sentiment, c’est qu’on va y arriver. Nous, les médecins, nous sommes déjà dans le monde d’après. Nous avons appris à ne plus travailler seuls, privé-public, libéraux-hospitaliers.

    Il n’y a pas que l’hôpital qui doit se poser la question de ce qu’on va faire du monde de demain.

  • Le Dr Paré a mis le doigt sur le premier foyer de Covid en Bretagne - Vannes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/le-dr-pare-a-mis-le-doigt-sur-le-premier-foyer-de-covid-en-bretagne-21-


    Dr Pierre-Yves Paré, spécialiste en médecine interne et en gériatrie au Centre Hospitalier Bretagne Atlantique à Vannes. Il a découvert les premiers malades du Covid en Bretagne, dans le foyer de Crac’h-Auray.
    Photos Stéphanie Le Bail

    Il est ce médecin qui a eu le nez creux au centre hospitalier de Vannes. Le samedi 29 février, face à un patient souffrant « d’une pneumopathie bizarre », le Dr Paré a eu un pressentiment : « Et si c’était le nouveau coronavirus ? »

    En Bretagne, le premier cas de Covid-19 est diagnostiqué à Brest, le 27 février ; il s’agit du cas isolé d’un homme revenant d’Égypte. La maladie vient de loin…

    Qu’est-ce qui vous a mis la puce à l’oreille pour vos patients qui, eux, n’avaient pas voyagé ?
    « Le patient qui arrive des urgences dans mon service, le samedi 29 février, vers 16 h 30, n’a pas voyagé, ni été en contact avec quiconque rentré de Chine ou d’Italie. En l’interrogeant, je me rends compte qu’il vient de Crac’h. Comme une autre patiente du service, qui présente également une pneumopathie bizarre évoluant mal sous antibiotiques. Je découvre alors qu’ils ont participé à un repas commun et que, dans leur entourage, des personnes sont aussi malades avec des symptômes moins graves. Je décide de contacter les infectiologues du CHU de Rennes, comme le voulaient les consignes, à ce moment-là, pour qu’ils valident la décision de faire le test Covid.

    Face à ce doute, que s’est-il passé dans votre service en attendant les résultats ?
    Nous avons tout de suite prévenu les infectiologues et les médecins du travail de l’hôpital : ce samedi-là, à 20 h, on a réuni les équipes du service pour leur parler des suspicions qu’on avait. On a alors mis en place le port du masque et de surblouse pour intervenir auprès des malades qui seraient testés. On n’a fait aucune sortie et aucune entrée de patients dans le service où les visites ont aussi été arrêtées.

    Évidemment, la direction est prévenue. Ça a soulevé de l’inquiétude. Des soignants ne sont pas rentrés dormir chez eux, par précaution, nous avons pris de la distance avec nos familles. On était, bien sûr, au courant qu’il y avait cette nouvelle maladie, mais on n’avait pas envisagé qu’on serait les premiers à faire face à un foyer. Quand j’ai vu tout ce que cela impliquait, le dimanche midi, j’ai eu peur de m’être agité pour rien.

    Combien de temps avez-vous attendu le résultat des tests ?
    En février, on ne faisait pas les tests instantanément. Je devais les faire le lendemain matin, le dimanche. Il se trouve que, ce samedi soir, j’apprends qu’en réanimation un test est revenu positif au Covid. En réa, depuis le jeudi, mes collègues avaient reçu la consigne nationale de tester toutes les personnes en détresse respiratoire aiguë.

    Je suis alors resté à l’hôpital jusqu’à minuit pour reprendre les dossiers des 36 patients que j’avais dans mon service, pour voir s’il n’y avait pas des recoupements à faire avec d’autres malades ayant des symptômes apparentés. Finalement, nous n’avons pas fait deux mais cinq tests. J’ai rappelé une collègue pour qu’elle vienne m’aider. Nous avons eu les résultats le dimanche soir, à 20 h : les cinq étaient positifs !

    Comment se sent-on à ce moment-là ?
    On se retrouve un peu désemparé, parce qu’il n’y avait alors pas de consignes. Nous étions face à une maladie dont on ne connaît pas grand-chose : on n’en a pas entendu parler en stage, il n’y a rien dans les livres.

    Ça a été le week-end le plus intense de ma jeune carrière : j’ai passé 30 heures à l’hôpital. Le lundi matin, je suis revenu dès 5 h 30 ; je n’arrivais pas à dormir et je me posais beaucoup de questions sur les patients. Nous avons beaucoup échangé et nous avons toujours fait ce que nous pensions devoir faire de mieux.

    Votre vigilance a permis la mise en place des clusters qui, dit-on aujourd’hui, ont évité que l’épidémie prenne l’ampleur qu’elle a eue dans l’Est.
    L’administration a fait remonter la situation jusqu’à la Direction générale de la santé, à Paris. J’ai été très marqué par la réunion que nous avons eue le dimanche soir. Nous étions très nombreux ; il y avait une grande partie de la direction de l’hôpital, les membres du service de réanimation. C’était impressionnant de voir comment les organisations se mettaient vite en route et comment ça réagissait rapidement. Dès le lundi, le préfet a mis en place les clusters de Crac’h, Carnac et Auray.

    #in_retrospect

  • Hérault : face au manque de discipline, une nouvelle fermeture des plages n’est pas exclue
    https://www.midilibre.fr/2020/05/20/herault-face-au-manque-de-discipline-une-nouvelle-fermeture-des-plages-nes

    Et une partie n’a pas vraiment tenu compte de la principale règle fixée par le préfet de l’Hérault pour autoriser cette réouverture : le principe de plages dynamiques. Il est donc formellement interdit de poser sa serviette sur le sable, à l’exception d’une zone bien précise sur la commune de La Grande-Motte, accessible uniquement sur réservation.

    […]

    Pourrait-on aller plus loin face à l’indiscipline de certains ? « Il est dans le pouvoir du préfet de prendre des arrêtés pour fermer les plages si les mesures édictées n’étaient pas appliquées par le plus grand nombre », prévient le préfet Jacques Witkowski. Mais la décision pourrait aussi revenir aux maires qui, en déposant un dossier de réouverture en préfecture, se sont engagés à faire respecter des mesures sanitaires strictes.

    Cochonnerie de #moraline de mes deux. Alors s’allonger sur le sable sous la surveillance de la maréchaussée après avoir dûment réservé son créneau pour un carré de sable, façon cours de tennis, c’est ok. S’allonger peinard en respectant les distances, mais sans autorisation, c’est non et ça s’appelle de l’indiscipline. (Même la photo qui illustre l’article, pourtant prise sous un angle qui écrase la perspective de la plage, peine à montrer que les gens seraient les uns sur les autres – au contraire, ce sont plutôt les promeneurs « dynamiques » qui semblent suspectement agglutinés.)

    • Pourquoi certaines plages bretonnes vont devoir fermer - Bretagne - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/pourquoi-certaines-plages-bretonnes-vont-devoir-fermer-20-05-2020-12554


      Le Télégramme/Sophie Paitier

      L’ouverture des plages bretonnes, acquise de haute lutte, va-t-elle se solder par une marche arrière toute ? L’afflux de promeneurs et le non-respect des consignes, le week-end dernier, a déjà conduit le maire d’Erdeven (56) à refermer son rivage, pour ce pont de l’Ascension. D’autres communes du Morbihan pourraient lui emboîter le pas.

      1 La plage de Kerhilio, à Erdeven, fermée les quatre prochains jours

      2 Trop d’incivilités sur la presqu’île de Rhuys…

      3 Les gendarmes veillent au grain

    • Le préfet du Morbihan va refermer toutes les plages de Damgan - Damgan - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/le-prefet-du-morbihan-va-refermer-toutes-les-plages-de-damgan-20-05-202


      Le Télégramme / Sophie Paitier

      Au vu du non-respect des règles sanitaires et des insultes essuyées par les élus de Damgan, le préfet du Morbihan va refermer les plages de la commune, jusqu’à nouvel ordre. Les derniers promeneurs ont quitté le sable en fin de matinée.

      L’arrêté de fermeture des plages de Damgan est sur le bureau du préfet du Morbihan qui va le signer ce mercredi. Une décision prise suite au comportement de certains promeneurs qui ont investi les plages en ignorant toutes consignes de sécurité. Depuis ce matin, des barrières ont été installées et les derniers promeneurs ont quitté le sable en fin de matinée, en présence des gendarmes, de la la police municipale et du maire de Damgan.
      Jean-Marie Labesse, maire, lassé par le comportement de visiteurs de sa commune, indique qu’il avait « sollicité et argumenté auprès de la préfecture l’ouverture de la Grande Plage en « Dynamique ». Obtenant cette dérogation, « sous réserve d’une surveillance et du respect des arrêtés municipaux ».

      « Ce week-end, mes élus sont allés sur la plage faire de la pédagogie et ils se sont fait insulter, je leur ai donc demandé de rentrer afin que cela ne dégénère pas. J’ai demandé aux services de la gendarmerie d’intervenir sur notre territoire, ils m’ont fait part également des insultes à leur égard », explique Jean-Marie Labesse. « Ce week-end, nous avons constaté des comportements de visiteurs inadmissibles : ganivelles d’interdiction rejetées dans les buissons, arrêtés arrachés, des parkings interdits ont été pris d’assaut, des groupes de personnes ne respectant pas les consignes sanitaires et agglutinées les unes aux autres au mépris des directives pourtant largement relayées par la télévision, les réseaux sociaux ».

    • Reportage avec un titre de rapport de police : Hérault : on a voulu vérifier si le concept de plage dynamique était respecté...
      https://www.midilibre.fr/2020/05/20/herault-on-a-voulu-verifier-si-le-concept-de-plage-dynamique-etait-respect

      Ce que je trouve absolument spectaculaire dans tous ces reportages, c’est que ni les photos ni les vidéos ne permettent de constater que ces gens seraient « agglutinés » d’une quelconque manière.

      Nan mais admire-moi ça cette bande d’inciviques (je crains que la photo du Midi Libre ait été choisie pour un angle très hum) : ça c’est clairement le centre de Palavas. J’imagine mal un endroit où il y aurait plus de monde à la plage dans la région. Et vraiment, tu prends n’importe quel bus de Montpellier, et tu auras infiniment plus de chances de te faire postillonner dessus :

      (Et je me rends compte qu’une des dernières fois où j’ai déjeuné dehors avec @lazuly, c’était dans un petit restau là sur la gauche.)

    • Mandieu, ils sont même trouvé un slogan pour leur connerie : « la plage “partagée” »…

      Déconfinement : à La Grande-Motte, 3 heures de bronzage autorisées sur la seule plage “statique” de France
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/deconfinement-grande-motte-3-heures-bronzage-autorisees

      Soit au total, 252 personnes maximum le matin et autant l’après-midi, sur les 2.000m2 aménagés en plage « partagée ».

      J’admire l’aspect beaucoup plus « safe » de la version officialisée de la bronzette partagée : il y a une ficelle entre les gens, tout de suite on sent que le virus ne passera pas.

    • J’habite à côté du bois de Vincennes, qui est ouvert. J’y ai vu mardi soir une grande « tablée » de pique-nique (30 personnes à vue de nez) mais à part ça rien d’interdit : les gens sont par groupes affinitaires, mangent ensemble ou jouent, c’est la vie. D’une je me demande pourquoi les autres parcs de Paris ne sont pas ouverts parce que ça ferait baisser la pression sur les quelques endroits agréables de cette ville très minérale (si c’est les gosses qui touchent avec leurs mains pleines de doigts les trucs de jeux, ben on ferme le truc de jeux) et de deux pourquoi s’asseoir moins proches les unes des autres que dans le métro et au grand air, ce serait malsain. Enfin, on a des études qui nous disent que les contaminations, c’est surtout des lieux confinés et du brassage avec beaucoup de gens tout près. Les centres commerciaux, tu as le droit d’aller lécher les vitrines mais les parcs, c’est interdit ou alors sans usage statique. Peut-être que le problème fondamental, c’est que ce sont des activités gratuites et que seule l’économie a le droit de reprendre.

      Je sais pas trop quel effet psychologique vise tout ça puisque ça ne correspond pas au peu qu’on sait du virus et que c’est en contradiction avec d’autres usages qui sont eux autorisés. Tout ça ressemble pas mal à ces processions pour éloigner le mal, plus t’es contrit·e, plus tu te fais du mal et moins tu auras de chances que le virus t’atteigne. Ces trucs, on va les payer en violences, problèmes de santé mentale et suicides, et surtout dans le désaveu final de ces autorités qui ont des conseils scientifiques pour renseigner leurs décisions mais continuent à faire cette merde moralisatrice que tu appelles moraline (j’adore). Mardi j’ai pique-niqué au bois avec la fille d’un ponte de l’académie de médecine, c’était cool, on n’a pas bu dans les mêmes bouteilles, on s’est désinfecté les mains, pas parlé de trop près et causé de toute cette fête de l’ignorance organisée par LREM.

    • Oui, c’est ça.

      Je mets #moraline, parce que je pense que fondamentalement, il s’agit d’afficher une posture moralisante qui permet d’affirmer le rôle déterminant des autorités, c’est-à-dire soutenir la légitimité d’un pouvoir qui s’est montré parfaitement incompétent et incohérent depuis le début de la crise. D’où l’importance de prétendre que seul ce qui est explicitement autorisé par les autorités est légitime.

      Et là on voit les photos : des centaines de gens parqués comme des moutons au même endroit, séparés par un bout de ficelle, c’est organisé par les autorités, donc c’est bien. Les gens occupant spontanément, largement espacés, des plages relativement vides (parce qu’on a des centaines de kilomètres de plages, ici), c’est mal.

      L’interdiction de fréquenter les 7 kilomètres de plage sauvage entre Maguelone et les Aresquier, où même en plein mois d’août il y a des coins où tu peux te poser à plus de 100 ou 200 mètres de la prochaine serviette, je ne vois qu’un seul intérêt : affirmer que seul ce qui est explicitement organisé par l’État est sain et légitime.

      Une remarque qui revient dans absolument tous ces reportages, d’ailleurs, c’est celui des élus qui se plaignent de se faire insulter quand ils vont réprimander les gens. Manière d’insister sur le nécessaire respect dû aux autorités, même quand elles veulent imposer des décisions débiles.

      Autre aspect très systématique des reportages sur les menaces de « refermeture » des plages : ces braves gens qui se plaignent que, ah là là, à cause des gens qui ne respectent pas les règles, on a été obligés d’imposer des mesures encore plus aberrantes… Manière de souligner que la soumission aux règles, mêmes arbitraires, de l’autorité légale, est le cœur du processus.

      Après deux mois et demi de confinement et d’errements gouvernementaux, faudra voir à ce que les gens ne reprennent pas trop goût aux libertés qu’on est bien bons de leur accorder.

  • À Vannes, il crache sur les policiers en disant qu’il a le coronavirus - Vannes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/a-vannes-il-crache-sur-les-policiers-en-disant-qu-il-a-le-corona-13-04-

    Pas de trêve pascale pour les policiers vannetais… Conduite en état d’ivresse, refus d’obtempérer, insultes et rébellions : ils n’ont pas chômé ce dimanche.

    La palme de la mauvaise conduite revient sans conteste à un homme de 57 ans, mécontent d’être interpellé, qui a craché sur les policiers en affirmant qu’il avait le corona… Vers 17 h 30, ce dimanche, les motards de la police l’avaient vu griller un feu rouge, avenue Georges-Pompidou. Ils le prennent en chasse, mais ce dernier aurait alors tenté de les renverser. Des renforts sont appelés et il est arrêté un peu plus loin, du côté du garage Midas. C’est à ce moment-là qu’il s’est débattu.

    Dès le matin, une autre course-poursuite s’était déroulée à travers Vannes. Vers 10 h 10, une patrouille repère une voiture, avec trois personnes à bord. Elle roule bizarrement, sur l’avenue du Maréchal-Juin, qui mène vers Conleau… Refusant de s’arrêter, ils prennent la fuite jusqu’au Fourchêne, où ils abandonnent la voiture et s’enfuient à pied. Le conducteur est rapidement rattrapé. Ce jeune homme de 22 ans est contrôlé en état d’ébriété et placé en garde à vue. Outre le refus d’obtempérer, il lui est reproché un défaut de permis en récidive.

    Enfin, une troisième intervention s’est déroulée rue Aristide-Briand, vers 18 h 45. Cette fois, c’est un homme de 43 ans en état d’ivresse qui importunait les passants. Quand les policiers viennent l’interpeller, il les insulte et essaie de leur porter des coups. Il est lui aussi placé en garde à vue.

  • À Vannes, les contrevenants mis à l’amende, notamment autour des lieux de deal - Vannes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/a-vannes-une-trentaine-de-contraventions-dressees-hier-notamment-autour


    Le Télégramme

    Les policiers de Vannes multiplient les contrôles pour vérifier que les habitants circulant dehors ont bien leur attestation… Et les premières amendes ont commencé à tomber, notamment pour les jeunes traînant dans les points de deal.

    « Hier, je suis allée poser les scellés sur le cercueil d’une victime du coronavirus, à l’hôpital de Vannes, explique une policière. Ça refroidit et ça permet de voir la réalité en face. Trop de gens ne prennent pas la situation assez au sérieux, c’est dommage ». Avec trois collègues, elle procède à une opération de contrôle, ce mercredi matin, en centre-ville. Après Conleau et le port, c’est sur la place des Lices et à l’intérieur des halles qu’ils vérifient que les consignes de sécurité sont bien respectées. Les passants doivent présenter leur attestation de déplacement dérogatoire, remplie et datée. Certains l’ont photographiée et se contentent de montrer leur portable.

    Des amendes qui passent à 135 €
    Un jogger passe là. Il n’a pas son précieux document sur lui. Il s’en tire avec un simple avertissement pour cette fois, mais il est prévenu... La prochaine fois, il aura droit à l’amende.

    « Il faut la faire tous les jours, l’attestation ? », s’interroge un monsieur. « Il en faut une chaque fois que vous allez faire des courses, lui répond le commandant Munier. Mais je vous invite à faire des provisions pour plusieurs jours ». Le chef de l’Unité d’intervention, d’aide et d’assistance de proximité (UIAAP) au commissariat de Vannes avertit que les policiers vont tout mettre en œuvre pour que les mesures de confinement soient appliquées : « On contrôle, on bouge, on essaie d’être partout où il peut y avoir du monde. Pour l’instant, on constate que beaucoup de gens ont leur attestation, c’est plutôt bien respecté ».

    Les premières contraventions, cependant, sont tombées. Initialement fixées à 38 €, elles vont passer à 135 € dès ce jeudi. Les policiers en ont dressé une trentaine dès le mardi, principalement les équipes de nuit. Ils ont poursuivi au même rythme le mercredi. Beaucoup ont concerné les jeunes traînant sans raison en bas des tours, à Kercado et Ménimur. Des lieux où prospère le trafic de stupéfiants. Une autre façon d’agir contre ce commerce illicite, en frappant directement au portefeuille.

    La mesure est déja détournée … par la police…

  • Covid-19 : les autorités privilégient les grandes surfaces au détriment de la vente directe
    https://reporterre.net/Avec-le-coronavirus-les-autorites-priviligient-les-grandes-surfaces-au-d

    À l’heure de l’épidémie du Covid-19, les circuits courts et les marchés en plein air sont-ils logés à la même enseigne que les grandes surfaces ? Beaucoup de petits producteurs et d’agriculteurs en doutent et ont fait part au gouvernement de leur inquiétude : à la suite des mesures coercitives prises par les autorités, de nombreux marchés ont été interdits par des préfectures ou par les mairies. Le cadre des Amap ou des points de vente à la ferme n’est pas non plus clairement établi. Une situation qui pourrait privilégier les grands acteurs de l’agroalimentaire, comme Carrefour ou Leclerc, au détriment de la vente directe, alertent plusieurs producteurs.

    Déjà, il y a deux semaines, avant le confinement, la Confédération paysanne du Morbihan s’interrogeait, dans un communiqué sur « la rationalité d’interdire les marchés de plein vent, espaces par définition non confinés, tout en laissant ouverts les supermarchés, où les concentrations de populations peuvent être bien supérieures. En quoi est-il plus dangereux d’aller s’approvisionner sur les marchés, auprès des producteurs locaux, que dans les supermarchés ? Quelles raisons justifient une telle différence de traitement ? »