• Communiqué de RICOCHETS : nous protestons vivement contre l’acharnement visant notre média et les libertés publiques en général
    https://ricochets.cc/Communique-de-RICOCHETS-nous-protestons-vivement-contre-l-acharnement-visa

    Nous avons appris récemment par la presse que le préfet de la #Drôme a lançé à nouveau une plainte contre RICOCHETS mercredi 10 mars. Un article qui a été publié il y a peu sur ce site web est dans le viseur d’après un organe de presse locale. Cet article provient d’un collectif qui se veut solidaire des saboteurs d’installations internet et mobile dans la Drôme par rapport à leur répression. Cet article visé par les autorités locales voulait visiblement lancer le débat sur le sujet de la prolifération des (...) #Les_actus_de_RICOCHETS

    / Drôme, #Procès,_justice,_répression_policière_ou_judiciaire, #Médias_et_expressions, #Fichage_et_surveillance, Autoritarisme, régime policier, (...)

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://qg.media/2020/11/19/quand-ils-sont-venus-chercher-les-journalistes-par-aude-lancelin

  • La préfecture de police de Paris met la pression à des médias indépendants et à leurs sources
    https://ricochets.cc/La-prefecture-de-police-de-Paris-met-la-pression-a-des-medias-independants

    Pour le macronistan et le système policier, les cendres de démocratie et les restes de droits fondamentaux sont encore de trop. Après les quartiers populaires et les gilets jaunes, le régime s’attaque par capillarité à tout ce qui a l’outrecuidance de le déranger, de perturber ses mensonges, mythologies et brutalités. La Préfecture de police met la pression sur QG et d’autres médias indépendants, par Aude Lancelin Communiqué de la rédaction suite à des demandes inacceptables portant atteinte au secret (...) #Les_Articles

    / #Violences_policières, #Procès,_justice,_répression_policière_ou_judiciaire, #Médias_et_expressions, (...)

    #Ras-le-bol
    https://qg.media/2020/12/04/la-prefecture-de-police-met-la-pression-sur-qg-et-dautres-medias-independants

  • « Le racisme n’est pas un accident, c’est un écosystème », par Achille Mbembe - QG - Le média libre
    https://qg.media/2020/06/25/le-racisme-nest-pas-un-accident-cest-un-ecosysteme-par-achille-mbembe

    L’autre modalité du sacrifice des vies noires aux États-Unis, notamment au sortir de la période dite Jim Crow, c’est-à-dire de la ségrégation formelle, c’est l’incarcération. Le nombre de personnes noires enfermées, aujourd’hui, dans les lieux de détention aux États-Unis, est largement supérieur à la proportion de la population noire au sein de la population américaine. Cet élément de disproportionnalité, d’excès, de gaspillage programmé des vies relève de ce que j’ai appelé une nécropolitique. Cette logique de la mutilation a toujours régi les rapports entre l’État américain et les personnes marquées comme noires. Et les États-Unis ne seraient pas les États-Unis si tel n’était le cas.

    QG : En quoi est-ce consubstantiel aux États-Unis ?

    La violence faite aux Noirs n’a pas besoin d’être justifiée. Elle est une sorte de violence originaire et immaculée, celle que l’on inflige à ceux et celles qui sont marqués en tant que noirs, c’est-à-dire à ceux-là qui ont été frappés d’ignominie et qui sont supposés porter pour l’éternité les traces de l’avilissement. Donc oui, c’est consubstantiel à la réalité, à la forme, et je dirais même à la substance des États-Unis.

    C’est ce qui fait la différence entre la domination de classe et la domination de race. Le racisé est celui ou celle qui est censée porter en lui ou en elle les stigmates d’un déshonneur originaire. Ce déshonneur natal et l’avilissement qui en découle, on lui fait croire qu’il ne lui sera jamais possible de s’en laver une bonne fois pour toutes. Le traitement qu’il subit est une sorte de rituel qui vise à le lui rappeler constamment, à le replacer dans la structure d’un souvenir appelé à revêtir les marques de la hantise. Cette sorte de souillure supposée indélébile, l’ouvrier n’en fait point l’épreuve. Il peut y échapper, alors qu’au racisé, une telle libération n’est pas permise. Voilà pourquoi la race n’est pas soluble dans la classe.

  • « La nef des fous », par Alain Accardo
    https://qg.media/2020/06/05/la-nef-des-fous-par-alain-accardo

    Alors que le malheur frappait à la porte du genre humain avec la crise du Covid, on a vu un certain nombre de conversions hilarantes, que le sociologue Alain Accardo décrit ici avec verve. A commencer par le spectacle de médias « mobilisés » contre le dieu Fric, et commençant à critiquer ouvertement les politiques économiques et sociales qu’ils soutenaient ardemment jusqu’ici, ainsi que les milliardaires affairistes qui financent ces mêmes médias.

    • Le texte de l’appel :

      Nous sommes nombreuses, nous sommes nombreux : nous sommes tant et tant à penser et éprouver que ce système a fait son temps. Mais nos voix sont dispersées, nos appels cloisonnés, nos pratiques émiettées. Au point que quelquefois nous doutons de nos forces, nous succombons à la détresse de l’impuissance. Certes, parfois cette diffraction a du bon, loin des centralisations et, évidemment, loin des alignements. Il n’empêche : nous avons besoin de nous fédérer. Sans doute plus que jamais au moment où une crise économique, sociale et politique commence de verser sa violence sans faux-semblant : gigantesque et brutale. Si « nous sommes en guerre », c’est bien en guerre sociale. D’ores et déjà les attaques s’abattent, implacables : le chantage à l’emploi, la mise en cause des libertés et des droits, les mensonges et la violence d’État, les intimidations, la répression policière, en particulier dans les quartiers populaires, la surveillance généralisée, la condescendance de classe, les discriminations racistes, les pires indignités faites aux pauvres, aux plus fragiles, aux exilé-es. Pour une partie croissante de la population, les conditions de logement, de santé, d’alimentation, parfois tout simplement de subsistance, sont catastrophiques. Il est plus que temps de retourner le stigmate contre tous les mauvais classements. Ce qui est « extrême », ce sont bien les inégalités vertigineuses, que la crise creuse encore davantage. Ce qui est « extrême », c’est cette violence. Dans ce système, nos vies vaudront toujours moins que leurs profits.

      Nous n’avons plus peur des mots pour désigner la réalité de ce qui opprime nos sociétés. Pendant des décennies, « capitalisme » était devenu un mot tabou, renvoyé à une injonction sans alternative, aussi évident que l’air respiré – un air lui-même de plus en plus infecté. Nous mesurons désormais que le capitalocène est bien une ère, destructrice et mortifère, une ère d’atteintes mortelles faites à la Terre et au vivant. L’enjeu ne se loge pas seulement dans un néolibéralisme qu’il faudrait combattre tout en revenant à un capitalisme plus « acceptable », « vert », « social » ou « réformé ». Féroce, le capitalisme ne peut pas être maîtrisé, amendé ou bonifié. Tel un vampire ou un trou noir, il peut tout aspirer. Il n’a pas de morale ; il ne connaît que l’égoïsme et l’autorité ; il n’a pas d’autre principe que celui du profit. Cette logique dévoratrice est cynique et meurtrière, comme l’est tout productivisme effréné. Se fédérer, c’est répondre à cette logique par le collectif, en faire la démonstration par le nombre et assumer une opposition au capitalisme, sans imaginer un seul instant qu’on pourrait passer avec lui des compromis.

      Mais nous ne sommes pas seulement, et pas d’abord, des « anti ». Si nous n’avons pas de projet clé en mains, nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à théoriser, penser mais aussi pratiquer des alternatives crédibles et tangibles pour des vies humaines. Nous avons besoin de les mettre en commun. C’est là d’ailleurs ce qui unit ces expériences et ces espérances : les biens communs fondés non sur la possession mais sur l’usage, la justice sociale et l’égale dignité. Les communs sont des ressources et des biens, des actions collectives et des formes de vie. Ils permettent d’aspirer à une vie bonne, en changeant les critères de référence : non plus le marché mais le partage, non plus la concurrence mais la solidarité, non plus la compétition mais le commun. Ces propositions sont solides. Elles offrent de concevoir un monde différent, débarrassé de la course au profit, du temps rentable et des rapports marchands. Il est plus que jamais nécessaire et précieux de les partager, les discuter et les diffuser.

      Nous savons encore que cela ne suffira pas : nous avons conscience que la puissance du capital ne laissera jamais s’organiser paisiblement une force collective qui lui est contraire. Nous connaissons la nécessité de l’affrontement. Il est d’autant plus impérieux de nous organiser, de tisser des liens et des solidarités tout aussi bien locales qu’internationales, et de faire de l’auto-organisation comme de l’autonomie de nos actions un principe actif, une patiente et tenace collecte de forces. Cela suppose de populariser toutes les formes de démocratie vraie : brigades de solidarité telles qu’elles se sont multipliées dans les quartiers populaires, assemblées, coopératives intégrales, comités d’action et de décision sur nos lieux de travail et de vie, zones à défendre, communes libres et communaux, communautés critiques, socialisation des moyens de production, des services et des biens… Aujourd’hui les personnels soignants appellent à un mouvement populaire. La perspective est aussi puissante qu’élémentaire : celles et ceux qui travaillent quotidiennement à soigner sont les mieux à même d’établir, avec les collectifs d’usagers et les malades, les besoins quant à la santé publique, sans les managers et experts autoproclamés. L’idée est généralisable. Nous avons légitimité et capacité à décider de nos vies – à décider de ce dont nous avons besoin : l’auto-organisation comme manière de prendre nos affaires en mains. Et la fédération comme contre-pouvoir.

      Nous n’avons pas le fétichisme du passé. Mais nous nous souvenons de ce qu’étaient les Fédérés, celles et ceux qui ont voulu, vraiment, changer la vie, lui donner sens et force sous la Commune de Paris. Leurs mouvements, leurs cultures, leurs convictions étaient divers, républicains, marxistes, libertaires et parfois tout cela à la fois. Mais leur courage était le même – et leur « salut commun ». Comme elles et comme eux, nous avons des divergences. Mais comme elles et comme eux, face à l’urgence et à sa gravité, nous pouvons les dépasser, ne pas reconduire d’éternels clivages et faire commune. Une coopérative d’élaborations, d’initiatives et d’actions donnerait plus de puissance à nos pratiques mises en partage. Coordination informelle ou force structurée ? Ce sera à nous d’en décider. Face au discours dominant, aussi insidieux que tentaculaire, nous avons besoin de nous allier, sinon pour le faire taire, du moins pour le contrer. Besoin de nous fédérer pour mettre en pratique une alternative concrète et qui donne à espérer.

      Dès que nous aurons rassemblé de premières forces, nous organiserons une rencontre dont nous déciderons évidemment ensemble les modalités.

      #le_monde_d'après #convergence #résistance #convergence_des_luttes #se_fédérer #détresse #impuissance #diffraction #guerre_sociale #inégalités #capitalisme #capitalocène #néolibéralisme #égoïsme #autorité #profit #productivisme #collectif #alternative #alternatives #bien_commun #commun #commons #partage #solidarité #marché #concurrence #compétition #rapports_marchands #affrontement #auto-organisation #autonomie #démocratie #brigades_de_solidarité #mouvement_populaire #fédération #contre-pouvoir #alternative

  • Au sujet des nuits de révolte, par Claire Dujardin
    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1101570666871900&id=100010569303088

    Les nuits de révolte qui ont éclaté dans plusieurs villes en France, dont Toulouse, font suite à des contrôles de police violents qui ont eu lieu depuis le début du confinement à l’encontre d’habitants et habitantes de quartiers, le dernier en date, le 18 avril à Villeneuve la Garenne, ayant entrainé l’hospitalisation d’un homme de 30 ans qui prenait la fuite à moto à la vue des policiers.
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/04/19/a-villeneuve-la-garenne-enquete-ouverte-apres-un-accident-de-moto-impliquant
    Dès les premiers jours du confinement, plusieurs vidéos circulent sur les réseaux sociaux montrant des actes de violence de la part des forces de l’ordre.
    Selon le site collaboratif Rebellyon, « depuis le 8 avril, 5 personnes ont été tuées par la police, 3 autres ont été blessées gravement et 7 ont porté plainte pour violences policières ». https://rebellyon.info/Au-nom-de-la-lutte-contre-le-covid-19-la-22174
    Dans un communiqué du 27 mars 2020, plus d’une vingtaine d’associations et collectifs, dont « Egalité Trahie 31 » Égalité trahie 31
    , collectif qui lutte contre les contrôles au faciès à Toulouse, en appelle au ministre de l’intérieur et au directeur général de la police nationale afin « de veiller à ce que le maintien de l’ordre et les opérations de contrôle dans le cadre de la lutte contre l’épidemie de Covid 19 ne donnent pas lieu à des abus ».
    A Toulouse, la Depêche s’empresse de publier un article avec une photo d’incendie, informant que « les policiers ont été violemment pris à partie dans le quartier du Mirail » https://www.ladepeche.fr/2020/04/20/fusees-cocktails-molotov-grosses-pierres-des-policiers-pris-au-piege-diman
    Dans un article d’ActuToulouse, « un policier confie : Pour l’heure cela ressemble à des violences urbaines très classiques. A Marseille, il y a eu quelques heurts et violences car certaines familles liées au trafic n’avaient plus de quoi acheter à manger suite au tarissement de l’approvisionnement en produits stupéfiants. Mais ce n’est pas le cas sur Toulouse… » https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/toulouse-attaques-cocktail-molotov-policiers-tombent-dans-guet-apens-mirail_331
    Le lien entre les actes de violence qui ont eu lieu au Mirail et les évènements récents liés aux contrôles abusifs des forces de l’ordre partout en France ne fait aucune difficulté.
    Ces révoltes populaires ne sont pas les premières et ne seront pas les dernières. La colère sociale est forte en banlieue et dans le pays entier. Les manifestations des gilets jaunes se sont peut etre arrêtées mais "le mouvement est éternel" et reprendra.
    https://qg.media/2020/04/21/le-mouvement-des-gilets-jaunes-nest-pas-mort-il-est-eternel-par-priscillia-lud
    Le gouvernement a fait le choix de gérer la crise sanitaire en confinant l’entière population et en autorisant des sorties exceptionnelles, basées sur des critères flous et laissés à l’appréciation des forces de l’ordre, au détriment d’une politique de fabrication massive de masques et de tests auprès de la population.
    Les aller et venues des uns et des autres sont désormais laissés à l’appréciation des policiers.
    Or, la gestion policière de la crise sanitaire exacerbe l’exclusion sociale et la misère dans les quartiers déjà touchés par les inégalités, tandis que la police a les mains libres, plus que jamais.
    Plus de 138 mois de prison ferme ont été prononcés pour violations multiples de l’obligation de confinement depuis le 17 mars. https://lundi.am/Etat-d-urgence-sanitaire-et-violation-reiteree-du-confinement
    Pourtant, le délit de confinement est très probablement illégal, plusieurs QPC ont d’ores et déjà été déposées et des relaxes prononcées par les tribunaux. Les prisons sont surpeuplées et la gestion sanitaire des établissements pénitentiaires est particulièrement ardue, mais cela n’empêche pas le parquet de poursuivre et certains juges de mettre en détention.
    Michel Foucault nous rappelle, dans Surveiller et Punir, que la quarantaine est aussi l’occasion d’un « rêve » : celui d’une société disciplinaire, réalisant « la pénétration du règlement jusque dans les plus fins détails de l’existence […] Derrière les dispositifs disciplinaires, se lit la hantise des “contagions”, de la peste, des révoltes, des crimes, du vagabondage, des désertions, des gens qui apparaissent et disparaissent, vivent et meurent dans le désordre », le rêve politique de la peste. https://le1hebdo.fr/journal/numero/290/le-rve-politique-de-la-peste-3773.html
    Les quartiers populaires sont touchés de plein fouet par cette crise et les habitants habitantes sont sous contrôle. https://www.mediapart.fr/journal/france/280320/confinement-dans-les-quartiers-populaires-attention-aux-controles-sous-ten
    Les banlieuses francaises sont les grandes oubliées du confinement, selon la presse allemande. https://www.courrierinternational.com/article/vu-dallemagne-les-banlieues-francaises-grandes-oubliees-du-co
    Ce n’est pas nouveau. Les quartiers sont très souvent les oubliés, subissent les inégalités et les doubles peines très fréquemment, bénéficient de lois d’exception sans voir la couleur du droit commun.
    Pour plusieurs collectifs d’habitants et habitantes, il faudrait mettre en place un grand plan d’urgence sociale pour pallier aux difficultés quotidiennes rencontrées durant le confinement, pour faire face à la pénurie alimentaire, pour assurer une vraie continuation pédagogique, pour aider financièrement toutes les personnes qui n’ont plus de travail….faire de cette crise l’occasion unique de remettre de l’humain, des moyens financiers et des mesures concretes au service des habitants et habitantes.
    Au lieu de cela, le gouvernement laisse tout le monde se débrouiller et envoie la police.
    Les violences doivent etre dénoncées, toutes les violences.
    La violence systémique et raciste, la dérive autoritaire de l’État et la surveillance généralisée des comportements de la population doivent l’etre encore plus, et ce d’autant en cette période exceptionnelle d’état d’urgence où chacun doit être particulièrement vigilants à faire respecter les droits les plus élémentaires et les libertés fondamentales.

  • « Article édifiant sur la chronologie des informations scientifiques disponibles depuis fin décembre. Il serait bon que les chiens de garde et autre charlatans aient la décence de se taire à jamais. »
    #Cymes #goupil #Alexandre #Kouchner #Sibeth

    https://laviedesidees.fr/Savoir-et-prevoir.html

    Savoir et prévoir - Première chronologie de l’émergence du Covid-19

    Que pouvait-on savoir et prévoir de l’actuelle pandémie et de son arrivée sur le territoire français ? Premiers éléments de réponse à partir d’un corpus bien défini : le très réputé magazine « Science », et les déclarations de l’OMS depuis fin décembre 2019.

    Depuis l’interview d’Agnès Buzyn au Monde mardi 17 mars, les critiques pleuvent de toutes parts sur le gouvernement français. La déclaration de l’ex-ministre de la santé, selon laquelle dès janvier elle aurait prévenu le Premier ministre de la gravité potentielle de l’épidémie de nouveau coronavirus – le mettant même en garde sur le fait qu’il faudrait peut-être reporter les élections municipales – a été interprétée comme un aveu terrible : la ministre de la Santé et le reste du gouvernement savaient ce qui risquait d’arriver, et pourtant ils n’auraient pas agi à la hauteur du risque. Depuis, chaque jour qui passe, avec son cortège d’informations sur la pénurie de tests de dépistage et de masque pour les personnels soignants, ne fait que renforcer le discrédit d’un pouvoir politique dont la cote de confiance était déjà largement entamée par la crise des gilets jaunes et la réforme des retraites.

    • Ce thread est formidable. Ils sont tous là à raconter n’importe quoi. Et les voir maintenant continuer de se justifier pour leur gestion catastrophique est un rare supplice. #OnOublieraPas
      https://twitter.com/AiphanMarcel/status/1238399977128370182

      Les Français n’ont pas pris la mesure du #Covid_19 parce que le gouvernement et les chaînes d’info ont relayé un discours irresponsable pour rassurer au mépris de la santé publique et des avis des spécialistes.

      Ces gens sont des criminels !

    • Nous payons leur nullité !

      Leur rhétorique guerrière n’est là que pour cacher cette évidence : leur nullité. Comme l’a dit Macron à ses ministres : « On n’oubliera pas. » Non, nous n’oublierons pas. Aujourd’hui, nous payons leur nullité. Demain, nous la leur ferons payer.

      « Confiner l’ensemble de la population sans dépister et sans traiter, c’est digne du traitement des épidémies des siècles passés. La seule stratégie qui fasse sens est de dépister massivement, puis confiner les positifs. » C’est un expert en santé publique, anthropologue de la santé, Jean-Dominique Michel, qui résume ainsi notre présent.

      Si nous sommes enfermés, aujourd’hui, si mes enfants sont privés de printemps, interdits de parc et de gazon, ce n’est pas à cause du virus : c’est à cause de leur nullité. Parce que la France est dépourvue de tests, malgré les semaines, les mois qu’avaient nos dirigeants pour observer la Chine, l’Italie, et nous préparer.

      Si des soignants décèdent, aujourd’hui, ce n’est pas à cause du virus : c’est à cause de leur nullité. Parce que, dans les hôpitaux français, on se croirait dans un pays du tiers-monde, économisant sur les masques, en appelant aux dons, recevant des stocks moisis, les fabriquant à la maison.

      Si des patients meurent, demain, sans respirateur, sans réanimation, avec des médecins qui trient entre les malades, ce ne sera pas à cause du virus : ce sera à cause de leur nullité. Parce que, depuis un an que les soignants protestent, font grève, voire démissionnent, eux n’entendent rien, ne voient rien, ferment des lits, en obsédés du porte-monnaie, en experts-comptables de la politique.

      Leur surenchère, leur rhétorique guerrière n’est là que pour cacher cette évidence : leur nullité.

      Comme l’a dit Macron à ses ministres : « On n’oubliera pas. »

      Non, nous n’oublierons pas.

      Aujourd’hui, nous payons leur nullité.

      Demain, nous la leur ferons payer.

      https://francoisruffin.fr/nous-payons-leur-nullite

    • Applaudissements pour les soignants à 20h : la fausse bonne idée ?
      https://blogs.mediapart.fr/theo-portais/blog/230320/applaudissements-pour-les-soignants-20h-la-fausse-bonne-idee

      Une société qui a besoin de héros pour rester debout est une société malade – c’est le cas de le dire. L’exemple actuel est particulièrement frappant : l’Etat se saisit du personnel hospitalier qu’il a méprisé et humilié pendant des années pour soudainement l’idolâtrer et opérer à travers lui une forme de narcissisation dont l’unique but est de masquer ses propres inconséquences. Au risque de faire de la psychologie de comptoir, essayez donc de remplacer dans cette dernière phrase « Etat » par « individu A » et « personnel hospitalier » par « individu B » ; le cas me semble assez sérieux. Adhérer à un élan d’unité nationale dont le fondement me semble avant tout relever du domaine du pathologique, très peu pour moi. Surtout que la conséquence de ce grand moment patriotique, dans lequel aucune voix discordante ne saurait être tolérée, risque d’être, les expériences passées nous le prouvent, une absence totale de remise en question de notre fonctionnement en tant que société et des soi-disant valeurs qui sont les nôtres. Evidemment, pourquoi se remettre en question alors qu’on a des héros pour nous rappeler quel est le véritable esprit de la nation ? Si l’on avait le courage de regarder les choses en face, on se rendrait compte que les personnels hospitaliers ne sont pas les héros de cette crise : ils en sont des victimes. Et leurs héros à eux, Superbudget, Spiderembauche et Captain Salaire, restent désespérément des personnages de fiction.

      Alors soit, je veux bien sortir sur mon balcon tous les soirs à 20h pour les applaudir, parce que c’est vrai qu’ils font un travail remarquable. Mais seulement si à 20h15, tout le monde se remet à sa fenêtre pour conspuer le gouvernement et dénoncer les conditions de travail qui sont les leurs depuis des années. Il est louable, et pas injustifié, de prendre ces femmes et ces hommes pour des héros ; mais il faut être vigilants à ce que, d’un même mouvement, ils ne soient pas aussi pris pour des imbéciles.

    • « Covid-19 : nous ferons tout pour qu’il y ait un après », par le docteur Christophe Prudhomme

      Le quinquennat Macron a lui aussi fortement fragilisé l’hôpital public. Une augmentation du budget hospitalier de 5%, soit 4 milliards d’euros, aurait permis de faire face avec efficacité à la crise du Coronavirus et de sauver de nombreuses vies. Mais depuis des années les alertes ne sont pas entendues. Interview du porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France

      https://qg.media/2020/03/28/covid-19-nous-ferons-tout-pour-quil-y-ait-un-apres-par-le-docteur-christophe-p

    • Mr le président,

      Nous sommes le 28 mars 2020, je vous écris depuis l’appartement de Mme T. qui devrait fêter, si le coronavirus ne la fauche pas avant, ses 104 printemps le mois prochain.
      Elle vit dans une résidence pour personnes âgées, dans laquelle moi et mes collègues infirmières libérales, intervenons depuis plusieurs années.
      Permettez moi de vous montrer à quoi nous en sommes réduites en ce beau jour de mars. Regardez bien la photo s’il vous plaît. J’ai 2 patients potentiellement atteints par ce virus et je viens de faire la toilette d’une dame de 104 ans, équipée d’une charlotte, d’un simple masque chirurgical (dont vous connaissez parfaitement l’inutilité puisque lors de votre dernier discours à Mulhouse vous aviez la chance de porter un masque FFP2 depuis longtemps introuvable en pharmacie y compris pour les professionnels de santé, alors que je doute fort que vous ayez été en contact direct avec les malades), de surchaussures et d’un SAC POUBELLE gracieusement fourni par l’établissement parce que les stocks de blouses sont en rupture.
      Alors moi, aujourd’hui, j’ai envie de pleurer, parce que comme beaucoup de mes collègues j’ai du me résigner à laisser mes enfants à mon ex-mari pour ne pas les contaminer, je ne les ai pas vus depuis 15 jours maintenant. Parce que j’ai transformé ma buanderie en sas de décontamination et que malgré ça je vis dans l’angoisse de contaminer mon conjoint. Parce que chaque jour je vais voir mes patients avec la crainte de contaminer les plus fragiles d’entre eux.
      Monsieur le Président, arrêtez vos discours de remerciements, c’est indécent. Quelle haute estime devez-vous avoir de vous-même pour imaginer une seule seconde qu’un simple merci de votre part suffira à nous faire oublier vos carences, ainsi que les gaz lacrymogènes dont vous nous aspergiez il n’y a pas si longtemps encore.
      Arrêtez de nous promettre du matériel qu’on ne voit pas arriver.
      Arrêtez de nous qualifier de héros. Un héros se sacrifie pour une cause. Je ne veux pas me sacrifier : en tout état de cause, c’est VOUS qui me sacrifiez.
      Arrêtez de parler des soignants comme de bons petits soldats.
      Les soldats ont des armes. Nous, on a des sacs poubelles.

      https://www.facebook.com/melany.ceretta/posts/10219559322965226

  • Serment d’hypocrite !
    Le cas Buzyn ou la mise sous assistance respiratoire de la promesse d’efficacité du gouvernement avec Arnaud Benedetti
    https://www.atlantico.fr/decryptage/3588116/le-cas-buzyn-ou-la-mise-sous-assistance-respiratoire-de-la-promesse-d-effi


    Agnès Buzyn assure avoir envoyé un message au Président de la République le 11 janvier pour l’avertir qu’une épidémie se profilait en Chine avant d’en envoyer un deuxième au Premier ministre en lui demandant de reporter les élections municipales. A quelles fins Agnès Buzyn fait-elle ces révélations aujourd’hui ? Que gagne-t-elle à affirmer à posteriori qu’elle avait bien pris conscience de la gravité du problème alors qu’encore ministre de la Santé, elle déclarait le 24 janvier dernier, que « le risque de propagation du coronavirus dans la population » était très faible ?

    Arnaud Benedetti : C’est apparemment une femme qui s’effondre , qui craque . Pour autant , de deux choses l’une : où ce qu’elle dit est vrai mais alors pourquoi n’a-t-elle pas démissionné pour créer un électrochoc ? Ou cette interview vise à sanctuariser son image, image tout à la fois de médecin et de responsable publique , et alors il s’agit de se défausser sur les deux têtes de l’exécutif ...

    Depuis des semaines des questions se posent quant à la responsabilité de Madame Buzyn en tant que ministre au démarrage de cette crise . Le problème de Madame Buzyn c’est qu’elle n’est pas, à l’instar de la plupart des ministres techniciens, structurée politiquement. Elle agit comme une subordonnée dans une entreprise ou dans une administration. Un politique c’est quelqu’un qui dans un gouvernement a une autonomie, un ethos spécifique, qui s’estime à raison investi d’une responsabilité politique. Jean-Pierre Chevenement avait parfaitement résumé cette disposition lorsqu’il disait qu’ « un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne ».

    Madame Buzyn s’est tue, n’a pas vraiment agi, et parle comme s’il s’agissait de soulager sa conscience : elle n’assume pas. C’est le syndrome du repenti qui « balance » pour se sauver. Non seulement elle ne se sauve pas, mais elle manque de loyauté vis-à-vis de ceux qui lui ont accordé leur confiance. Le pire c’est qu’elle n’assume même plus ses propos car elle publie un communiqué juste après la parution de l’article du « Monde » pour nous expliquer que ses propos ont été mal compris. Madame Buzyn incarne à elle seule la misère de la com’ : elle ne fonctionnait, y compris lorsqu’elle était ministre, que par éléments de langage. La ministre ne pouvait dissimuler derrière ses fiches et ses postures, pour un œil exercé, son manque de vertèbres politiques. Confrontée subitement à la dureté du combat, à ses échecs après les municipales, à sa mauvaise gestion de la crise du coronavirus ( je rappelle qu’au tout début elle considérait que les affichettes dans les aéroports suffisaient à informer les passagers ), le réel est de retour et c’est cruel...