• Eric Topol sur Twitter : “India, tragically, is setting new records for the pandemic, over 90,000 new infections reported yesterday, and similar today EU is climbing, largely driven by the rebounds in Spain and France which have their highest number of new cases/day since the start of the pandemic” / Twitter
    https://twitter.com/EricTopol/status/1302659229581418496
    ´

    #covid_19 #rebond

  • Coronavirus : Les femmes d’Etat gèrent-elles mieux la crise sanitaire que leurs homologues masculins, comme l’affirme un article de « Forbes » ? Pas si sûr
    https://www.20minutes.fr/arts-stars/medias/2762875-20200418-coronavirus-femmes-etat-gerent-elles-mieux-crise-sanitair

    #ESSENTIALISME Un article du magazine « Forbes » suggère que le faible nombre de morts du Covid-19 dans sept pays est lié au fait qu’ils sont gérés par des cheffes d’Etat

    Par #Aude_Lorriaux. Le nom de la rubrique est énorme !

    Ces pays ont obtenu de bons résultats, selon Forbes, parce que les femmes à la tête de ces pays ont fait preuve d’empathie, d’honnêteté, de détermination et de capacités de communication. « Il y a des années de recherche qui ont timidement suggéré que la façon de gouverner des femmes pourrait être différente, et être un atout. (…) Il est temps de le reconnaître, et de les mettre plus au pouvoir », en conclut l’article.

    Au lieu de considérer que ce sont des femmes cheffes d’Etat qui permettent aux sociétés de mieux fonctionner, on ferait mieux de se demander si ce ne sont pas plutôt des sociétés plus égalitaires, soucieuses du bien commun, et où les femmes accèdent plus facilement au pouvoir, qui ne permettent pas tout simplement de mieux gérer ces crises. Autrement dit, le fait que des femmes sont au pouvoir dans ces sociétés où les crises sont bien gérées n’est qu’un symptôme, et non une cause. « La présence de femmes n’est peut-être que le révélateur de sociétés plus à même de gérer des crises comme celle que l’on traverse », résume Hélène Périvier.

    Excellent !
    #femmes #gouvernance

    • Oui c’est normal, c’est un outil cumulatif ; pour faire les nombres absolus quotidiens il faudrait un autre concept visuel—des barres ou autre, mais surtout pas des lignes. Je n’ai pas encore trouvé le temps de faire ça, mais les données sont bien là.

    • Je sais que ce serait beaucoup plus compliqué, mais est-ce qu’on aurait aussi accès aux malades graves (placés en #réanimation) ?

      Parce que le taux de mortalité est tellement faible qu’il est possible qu’il y ait un biais, et que le nombre de malades graves reflète plus la progression de la maladie...

  • Je rappelle l’outil de @fil pour visualiser les dernières données dans chaque pays :
    https://observablehq.com/@fil/covid-19-derived-chart

    Si on regarde la tendance sur les 7 derniers jours,
    – la France double le nombre de morts tous les 2,6 jours
    – l’Italie double le nombre de morts tous les 4,2 jours.
    – l’Allemange, malgré les articles enthousiastes qui circulent, est sur un rythme d’un doublement des décès tous les 2,1 jours.

    Si on superpose les courbes des 3 pays à partir du jour où elles ont franchi les 7 morts, on obtient une superposition très nette des courbes. Dans cette logique, l’Allemagne ne semble pas présenter de différence dans le progression des morts par rapport à la France et l’Italie.

    En revanche, on aurait tout de même un infléchissement des courbes au fur et à mesure du temps (qu’il ne me semble pas évident d’expliquer tout de suite : début d’efficacité des mesures de confinement ? amélioration des prises en charge hospitalières ?).

    • C’est très compliqué car il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte : par exemple
      – temporels : dans l’hypothèse où la population la plus à risque (les vieux) aurait été rapidement infectée, on voit ses morts apparaître progressivement après 5 à 15 jours, et ce même si l’épidémie arrête de se propager
      – les exponentielles (cf note) peuvent décrire le début d’une courbe épidémique, mais pas la suite — car la population n’est pas infinie. Les courbes à modéliser sont donc plutôt des courbes logistiques (courbes en S avec un début de type exponentiel, puis un plateau).
      – le ralentissement lié au confinement devrait inch’allah commencer à se faire sentir
      – l’hôpital sait sans doute un peu mieux prendre les gens en charge qu’au début (meilleure connaissance de la maladie) mais a moins de ressources (lits, personnels) par patient.

      [note] loin de moi l’idée de dénigrer les épidémiologistes amateurs que nous sommes tous ici, mais il semble bien (merci Prof. @simplicissimus) que la première mise en garde des modélisateurs est que il faut éviter d’employer des données agrégées et cumulées :

      Avoidable errors in the modelling of outbreaks of emerging pathogens, with special reference to Ebola | Proceedings of the Royal Society B : Biological Sciences
      https://royalsocietypublishing.org/doi/abs/10.1098/rspb.2015.0347

      (1) models should be fit to raw, disaggregated data whenever possible and never to temporally accumulated data;

      Par conséquent il faut rester très modeste sur ce que racontent ces courbes.

    • Question que vous avez peut-être déjà abordé ici : est-ce que ce ne serait pas intéressant de présenter ces courbes sous forme de pourcentage de hausse (ou simplement la dérivée) histoire de voir quand la courbe commence à s’infléchir ?

    • Je ne pense pas que les pourcentages eux-mêmes t’indiquent grand chose directement. En fait, la copie d’écran que tu as ci-dessus te donne un peu l’indication que tu suggères, parce que les 3 pays, avec leur décalage dans le temps, ont jusque là suivi la même évolution. Si ça n’a pas forcément valeur prédictive, ça te montre en gros l’évolution de la courbe italienne sur 3 périodes successives d’une semaine :
      – première semaine, l’Italie était presque identique de la pente allemande de cette semaine, avec un doublement en 2,1 jours ;
      – deuxième semaine, l’Italie était presque identique à la pente française de cette semaine (plutôt : avec un décalage d’une dizaine de jours), avec un doublement à peine ralentit ;
      – dernière semaine, l’Italie a désormais un doublement tous les 4,2 jours, ce qui suggère un net infléchissement de la courbe.

      Mais en même temps, comme le rappelle @fil : c’est pas évident d’en tirer des conclusions pratiques.

      Note : je suis fainéant alors j’utilise le rendu que j’ai déjà posté ci-dessus en prétendant que les 3 pays sont suffisamment proches de la courbe italienne. Mais pour être plus précis, l’outil de Fil permet d’afficher cette droite d’approximation en choisissant le nombre de jours (ici : 7), mais aussi un décalage par rapport à aujourd’hui. Tu peux donc directement faire « glisser » cette courbe d’approximation en direct, sur le pays de ton choix, en faisant bouger le curseur, et tu vois ainsi « visuellement » la courbe qui s’infléchit.

  • Petit message qui va paraître évident aux statisticiens, mais qui permet quand même de répondre à la question que j’entends souvent :

    Comment se fait-il qu’on dise que le virus touche moins d’1% des moins de 60 ans et que la moitié des hospitalisés graves ont moins de 60 ans...

    Alors voilà pourquoi ces chiffres ne sont pas contradictoires, qu’ils ne veulent pas dire « qu’on nous ment », mais que le choix de donner l’un ou l’autre de ces chiffres sans explication est un choix politique ou médiatique :

    Alors prenons les cas recensés en France : comme on le répète partout, si vous avez 65 ans ou plus, le virus est dangereux pour vous, et au 15 mars, il y avait 2086 cas confirmés, dont 181 cas en réanimation et 147 morts. Ce qui veut dire que vous avez 9% de chances d’être placés en réanimation si vous attrapez le virus, et 7% de malchance d’en mourir. En tout 16% de malades graves. C’est beaucoup et c’est pour ça que vous devez faire attention.

    En revanche, si vous avez 64 ans ou moins, au 15 mars, il y a eu 4001 cas confirmés (c’est beaucoup, mais il y a beaucoup plus de monde en France qui a moins de 64 ans que le contraire !), dont 174 cas en réanimation et 13 morts. Il y a donc bien 4% de chance d’être placé en réanimation, mais seulement 0.3% de malchance d’en mourir. Ces chiffres sont plutôt rassurant si vous avez moins de 64 ans.

    Il y a une autre façon de présenter ces chiffres, qui est très inquiétante mais qui ne présente pas beaucoup d’intérêt sauf de faire peur et de faire vendre des journaux : En réanimation, on a donc 181 personnes qui ont plus de 64 ans et 174 qui ont moins. Donc il y a bien presque la moitié des patients en réanimation qui ont moins de 64 ans. Et alors ? C’est juste qu’ils sont beaucoup plus nombreux au départ, mais il y a quand même très peu de chance de finir en réanimation (4%) si on a moins de 64 ans, et c’est ça qui compte, OK ?

    #coronavirus #paranovirus #statistiques #âge #manipulations #debunking

    NB : ça me fait chier, mais ma source pour les chiffres est BFM :
    https://www.bfmtv.com/sante/infographie-coronavirus-en-france-les-seniors-durement-touches-les-jeunes-pas

    • Bonjour, merci pour cette analyse. Néanmoins, je pense aussi que les statistiques doivent être discutés et ne peuvent être pris pour argent comptant. D’une part, les personnes mortes du coronavirus et ayant moins de 65 ans avaient déjà de graves problèmes. Ca permet peut-être de diminuer la panique, et empêche la mécanique « et si ce 4% c’était moi ? ». D’autre part, je pense qu’il faut le dire et le redire, nous n’avons AUCUN moyen de déterminer ce chiffre. C’est une notion statistique de base : plus il y a de cas déclaré, plus ce pourcentage tendra à baisser. En l’occurence, sans test systématique, nous ne pouvons que dire que le nombre de personne contaminée par le virus est beaucoup plus grand. Mais je ne suis pas devin, c’est une intuition scientifique de base. Si nous ne cherchons pas à évaluer et à observer, alors nous ne pouvons pas nous fier aux œillère que nous avons sur les yeux.

    • Après vérification sur le site de l’Insee, à peu près 80% des français ont moins de 65 ans, et 20%, soit 4 fois moins, ont plus de 65 ans.

      Donc déjà c’est impressionnant qu’il n’y ait que deux fois moins de malades de la tranche d’âge plus élevée alors qu’il devrait y en avoir 4 fois moins.

      Et, en plus, si on les retrouve moitié/moitié en réanimation, c’est bien que les moins de 65 ans ont encore deux fois plus de chance d’y échapper (et 20 fois moins de chances d’en mourir) !

    • Du coup je recommence la rédaction de ce petit texte :

      Petit message pour répondre à la question que j’entends souvent :

      Comment se fait-il qu’on dise que le virus tue moins d’1% des moins de 60 ans, alors que j’ai lu que la moitié des hospitalisés graves ont moins de 60 ans...?

      Ces chiffres ne sont pas contradictoires, ils ne veulent pas dire « qu’on nous ment », mais juste que le choix de donner l’un ou l’autre de ces chiffres, sans explication, est un choix politique ou médiatique :

      Prenons les cas officiellement recensés en France : comme on le répète partout, si vous avez 65 ans ou plus, le virus est dangereux pour vous : au 15 mars, il y avait 2086 cas confirmés, dont 181 cas en réanimation et 147 morts. Ce qui veut dire que si vous tombez malade, vous avez 9% de chances d’être placés en réanimation, et 7% de malchance d’en mourir. En tout 16% de complications. C’est beaucoup, et c’est pour ça que si vous avez 65 ans ou plus, vous devriez faire attention.

      En revanche, pour les 64 ans ou moins, au 15 mars, il y a eu 4001 cas confirmés (c’est beaucoup, mais 80% des Français ont moins de 64 ans, si la répartition ne dépendait pas de l’âge, on en attendrait 8300), dont 174 cas en réanimation et 13 morts. Il y a donc 4% de chance d’être placé en réanimation, mais seulement 0.3% de malchance de mourir du virus. Ces chiffres sont plutôt rassurant si vous avez moins de 64 ans : déjà vous avez deux fois moins de chances de tomber malade, et une fois malade, encore deux fois moins de chances de complications, surtout si vous êtes en bonne santé car ces 4% sont en général des personnes qui avaient déjà d’autres maladies, et 20 fois moins de chance d’en mourir.

      Il y a une autre façon de présenter ces chiffres, qui ne présente pas beaucoup d’intérêt sauf de faire peur et de faire vendre des journaux : en réanimation, on vient de voir qu’on a donc 181 personnes qui ont plus de 64 ans et 174 qui ont moins de 64 ans. Donc il y a bien presque la moitié des patients en réanimation qui ont moins de 64 ans. Et alors ? C’est juste parce qu’ils sont beaucoup plus nombreux au départ, mais il y a quand même deux fois moins de chances de tomber malade, et très peu de chances de mourir ou même de finir en réanimation (4%) si on a moins de 64 ans, et c’est ça qui compte, non ?

      NB : en plus, ces chiffres (officiels) sont incomplets puisqu’il y a de nombreux cas non détectés (des malades pas trop graves qui restent chez eux, ou qui vont à l’hôpital mais on croit que c’est une simple grippe saisonnière)... Donc les nouvelles sont encore meilleures puisque, s’il y a deux fois plus malades du coronavirus (mais la moitié qu’on n’a pas détectée), le nombre de patients en réanimation est le même, alors il n’y a que 2% de "chances" de se retrouver en réanimation si on a moins de 64 ans, et 5% si on a plus de 64 ans... Excellentes nouvelles, mais comme le nombre de personnes en réanimation n’a pas changé, on a toujours à peu près autant de patients en réanimation qui ont moins de 64 ans, que de patients qui ont plus de 64 ans, ce qui montre bien, même si c’est vrai, que ce n’est pas une façon pertinente de présenter les résultats, sauf si le but est de paniquer les gens...!

  • Coronavirus : pourquoi le taux de mortalité est-il aussi bas en #Allemagne  ?
    https://www.sudouest.fr/2020/03/19/coronavirus-pourquoi-le-taux-de-mortalite-est-il-aussi-bas-en-allemagne-734

    « Nous avons reconnu très tôt ici la maladie dans notre pays : nous sommes en avance en matière de diagnostic, de détection », affirme Christian Drosten, directeur de l’Institut de virologie à l’hôpital de la Charité à Berlin. Ce critère, associé à l’important maillage territorial de laboratoires indépendants en Allemagne qui dès janvier – alors que le nombre de cas positifs était encore très faible – ont commencé à tester les gens, aurait permis aux docteurs du pays de mieux diagnostiquer la maladie et d’écarter en quarantaine les cas les plus à risque.

    Ces nombreux laboratoires augmentent la capacité de dépistage, estimé à quelque 12 000 par jour par l’Institut Robert Koch (IRK), qui pilote la lutte contre l’épidémie. Se faire tester en Allemagne reste compliqué mais, aux dires des experts, plus simple que dans d’autres pays : l’apparition de symptômes couplée au contact avec un cas confirmé ou une personne revenant d’une zone à risque suffisent.

    • des tests immunologiques seraient aussi intéressants, car, si j’ai développé des anticorps, cela veut dire que, dans certains cas, notamment les relations d’aide et de soin, je pourrais à nouveau travailler sans risquer d’être infectée.

    • Deux causes principales pour expliquer la faible mortalité allemande :
      L’Allemagne est dans le peloton de tête en nombre de lits de soins intensifs (https://seenthis.net/messages/832342) et de lits de réanimation (https://seenthis.net/messages/832636) ; les tests sont beaucoup plus systématiques (ce que facilite grandement leur gratuité) d’où une prise en charge beaucoup plus précoce.

      J’y ajoute, après lecture des deux articles ci-dessous, un suivi médical soigneux des sujets contacts et des malades isolés à domicile, et le nombre plus élevé de sujets jeunes PCR positifs du fait que les tests ne se cantonnent pas aux cas les plus sévères.

      Par ailleurs grâce aux tests et l’isolement qui s’en suit, on diminue le nombre de contaminations et on évite ainsi que les capacités hospitalières soient dépassées.

    • La question demeure à ce jour,

      A German Exception ? Why the Country’s Coronavirus Death Rate Is Low - The New York Times
      https://www.nytimes.com/2020/04/04/world/europe/germany-coronavirus-death-rate.html

      Paywall pour moi, mais trouvé ici :
      A German exception ? Why the country’s coronavirus death rate is low - The Economic Times
      https://m.economictimes.com/news/international/world-news/a-german-exception-why-the-countrys-coronavirus-death-rate-is-low/articleshow/74989886.cms

      They call them corona taxis: Medics outfitted in protective gear, driving around the empty streets of Heidelberg, Germany, to check on patients who are at home, five or six days into being sick with the coronavirus.

      They take a blood test, looking for signs that a patient is about to go into a steep decline. They might suggest hospitalization even to a patient who has only mild symptoms; the chances of surviving that decline are vastly improved by being in a hospital when it begins.

      “There is this tipping point at the end of the first week,” said professor Hans-Georg Kräusslich, head of virology at University Hospital in Heidelberg, one of the country’s leading research hospitals. “If you are a person whose lungs might fail, that’s when you will start deteriorating.”

      Heidelberg’s corona taxis are only one initiative in one city. But they illustrate a level of engagement and a commitment of public resources in fighting the epidemic that help explain one of the most intriguing puzzles of the pandemic: Why is Germany’s death rate so low?

      The virus and the resulting disease, COVID-19, have hit Germany with force: According to Johns Hopkins University, the country had more than 92,000 laboratory-confirmed infections as of midday Saturday, more than any other country except the United States, Italy and Spain.

      But with 1,295 deaths, Germany’s fatality rate stood at 1.4% compared with 12% in Italy; around 10% in Spain, France and Britain; 4% in China; and 2.5% in the United States. Even South Korea, a model of flattening the curve, has a higher fatality rate: 1.7%.

      “There has been talk of a German anomaly,” said Hendrik Streeck, director of the Institute of Virology at the University Hospital Bonn. Streeck has been getting calls from colleagues in the United States and elsewhere.

      “‘What are you doing differently?’ they ask me,” he said. “‘Why is your death rate so low?’”

      There are several answers to this question, experts say — a mix of statistical distortions and very real differences in how the country has taken on the epidemic.

      The average age of those infected is lower in Germany than in many other countries. Many of the early patients caught the virus in Austrian and Italian ski resorts and were relatively young and healthy, Kräusslich said.

      “It started as an epidemic of skiers,” he said.

      As infections have spread, more older people have been hit, and the death rate — only 0.2% two weeks ago — has risen, too. But the average age of contracting the disease remains relatively low, at 49. In France, it is 62.5, and in Italy 62, according to their latest national reports.

      Another explanation for the low fatality rate is that Germany has been testing far more people than most nations. That means it catches more people with few or no symptoms, increasing the number of known cases but not the number of fatalities.

      “That automatically lowers the death rate on paper,” said Kräusslich.

      But there are also significant medical factors that have kept the number of deaths in Germany relatively low, epidemiologists and virologists say, chief among them early and widespread testing and treatment, plenty of intensive care beds and a trusted government whose social distancing guidelines are widely observed.

      Testing
      In mid-January, long before most Germans had given the virus much thought, Charité hospital in Berlin had already developed a test and posted the formula online.

      By the time Germany recorded its first case of COVID-19 in February, laboratories across the country had built up a stock of test kits.

      “The reason why we in Germany have so few deaths at the moment compared to the number of infected can be largely explained by the fact that we are doing an extremely large number of lab diagnoses,” said Dr. Christian Drosten, chief virologist at Charité, whose team developed the first test.

      By now, Germany is conducting around 350,000 coronavirus tests a week, far more than any other European country. Early and widespread testing has allowed authorities to slow the spread of the pandemic by isolating known cases while they are infectious. It has also enabled lifesaving treatment to be administered in a more timely way.

      “When I have an early diagnosis and can treat patients early — for example, put them on a ventilator before they deteriorate — the chance of survival is much higher,” Kräusslich said.

      Medical staff, at particular risk of contracting and spreading the virus, are regularly tested. To streamline the procedure, some hospitals have started doing block tests, using the swabs of 10 employees, and following up with individual tests only if there is a positive result.

      At the end of April, health authorities also plan to roll out a large-scale antibody study, testing random samples of 100,000 people across Germany every week to gauge where immunity is building up.

      One key to ensuring broad-based testing is that patients pay nothing for it, said Streeck. This, he said, was one notable difference with the United States in the first several weeks of the outbreak. The coronavirus relief bill passed by Congress last month does provide for free testing.

      “A young person with no health insurance and an itchy throat is unlikely to go to the doctor and therefore risks infecting more people,” he said.

      Tracking
      On a Friday in late February, Streeck received news that for the first time, a patient at his hospital in Bonn had tested positive for the coronavirus: A 22-year-old man who had no symptoms but whose employer — a school — had asked him to take a test after learning that he had taken part in a carnival event where someone else had tested positive.

      In most countries, including the United States, testing is largely limited to the sickest patients, so the man probably would have been refused a test.

      Not in Germany. As soon as the test results were in, the school was shut, and all children and staff were ordered to stay at home with their families for two weeks. Some 235 people were tested.

      “Testing and tracking is the strategy that was successful in South Korea, and we have tried to learn from that,” Streeck said.

      Germany also learned from getting it wrong early on: The strategy of contact tracing should have been used even more aggressively, he said.

      All those who had returned to Germany from Ischgl, an Austrian ski resort that had an outbreak, for example, should have been tracked down and tested, Streeck said.

      A Robust Public Health Care System
      Before the coronavirus pandemic swept across Germany, University Hospital in Giessen had 173 intensive care beds equipped with ventilators. In recent weeks, the hospital scrambled to create an additional 40 beds and increased the staff that was on standby to work in intensive care by as much as 50%.

      “We have so much capacity now, we are accepting patients from Italy, Spain and France,” said Susanne Herold, a specialist in lung infections at the hospital who has overseen the restructuring. “We are very strong in the intensive care area.”

      All across Germany, hospitals have expanded their intensive care capacities. And they started from a high level. In January, Germany had some 28,000 intensive care beds equipped with ventilators, or 34 per 100,000 people. By comparison, that rate is 12 in Italy and 7 in the Netherlands.

      By now, there are 40,000 intensive care beds available in Germany.

      Some experts are cautiously optimistic that social distancing measures might be flattening the curve enough for Germany’s health care system to weather the pandemic without producing a scarcity of lifesaving equipment like ventilators.

      “It is important that we have guidelines for doctors on how to practice triage between patients if they have to,” Streeck said. “But I hope we will never need to use them.”

      The time it takes for the number of infections to double has slowed to about eight days. If it slows a little more, to between 12 and 14 days, Herold said, the models suggest that triage could be avoided.

      “The curve is beginning to flatten,” she said.

      Trust in Government
      Beyond mass testing and the preparedness of the health care system, many also see Chancellor Angela Merkel’s leadership as one reason the fatality rate has been kept low.

      Merkel has communicated clearly, calmly and regularly throughout the crisis as she imposed ever-stricter social distancing measures on the country. The restrictions, which have been crucial to slowing the spread of the pandemic, met with little political opposition and are broadly followed.

      The chancellor’s approval ratings have soared.

      “Maybe our biggest strength in Germany,” said Kräusslich, “is the rational decision-making at the highest level of government combined with the trust the government enjoys in the population.”

    • Covid-19 : le faible taux de mortalité en Allemagne - Sciences et Avenir
      https://www.sciencesetavenir.fr/sante/pourquoi-y-a-t-il-si-peu-de-cas-mortels-de-covid-19-en-allemagne_14

      [...] Mais comme l’explique la Süddeutsche Zeitung, ce chiffre ne signifie pas que le virus est moins mortel en Allemagne qu’ailleurs. Il s’agit en réalité d’une « déformation #statistique », car il faut tenir compte de différents critères comme le nombre de cas non recensés, qui serait plutôt faible, mais aussi la gravité des symptômes. Sont ainsi prises en compte dans les statistiques allemandes de nombreuses personnes ne présentant que des formes légères de la maladie, tandis qu’en Italie c’est le contraire qui se produit, induisant un fort taux de mortalité, qui indiquerait plutôt qu’un grand nombre de personnes jeunes infectées sont passées à travers les mailles du filet.

      [...]

      La Süddeutsche Zeitung dénombre cinq critères pouvant influencer le taux de mortalité : l’âge des personnes [testées] infectées (en Allemagne 80% ont moins de 60 ans, en Italie 56% ont plus de 60 ans), la santé pulmonaire, la pollution atmosphérique, la résistance aux antibiotiques, et enfin la qualité et les capacités du système de santé.

      La question des tests qui permet de limiter les contaminations et une prise en charge plus précoce est aussi abordée plus loin.

    • merci @kassem Quand tu te dis que c’est un des acteurs majeurs de l’#Europe, tu peux te demander elle est où là l’#Europe tant vanté par macron avec le retard criminel qu’à pris la France ?
      Comme si la bande d’#incapables_LREM ne parlait pas allemand, n’avait pas d’ambassadeur, pas de surveillance ni d’espionnage des pays voisins.
      Y’a pas besoin de chercher très loin, dès le début du mois de janvier les allemands se sont préparés pendant qu’en france ils détruisaient les retraites et lançaient des LBD.
      #on_viendra_vous_chercher

      Le 24 février 2020, le Ministre de la Santé Jens Spahn déclarait en effet : « L’épidémie de coronavirus est arrivée en Europe. Nous devons donc nous attendre à ce qu’elle se propage aussi en Allemagne. L’Allemagne s’y est au mieux préparée. » Cette préparation a commencé dès le début du mois de janvier, avant même que le premier patient infecté soit identifié le 27 janvier en Bavière. Une seule procédure a dès lors été appliquée à tous les cas identifiés, aux personnes contact et aux personnes en provenance de zones à risque : mise en quarantaine immédiate, puis tests en fin de quarantaine. Ces mesures ont permis de circonscrire les trois clusters allemands (en Bavière, Rhénanie-du-Nord-Westphalie et dans le Bade-Wurtemberg) dès la fin février, dans le but d’interrompre le plus vite possible les chaînes d’infection.

    • Je vois qu’on a tous la même manière de gérer l’angoisse.

      Sur https://observablehq.com/@fil/covid-19-derived-chart j’ai un graphe qui se met à jour tout seul dès que les données du Johns Hopkins sont mises à jour sur github (et ne fait pas de faute de frappe).

      Tu peux faire ta sélection de pays, de dimensions, d’échelle log ou linéaire, et il y a une petite étiquette qui indique « doublement tous les x jours ».