• Info JDD. Essai clinique sauvage de Didier Raoult : l’ANSM envisage de saisir la justice
    https://www.lejdd.fr/societe/info-jdd-essai-clinique-sauvage-de-didier-raoult-lansm-envisage-de-saisir-la-j

    Sollicitée par le JDD, l’agence nationale de sécurité du médicament poursuit ses analyses. Une réponse tardive pour certains.

    C’est un e-mail en forme de grenade à fragmentation. Sollicitée par le JDD à propos des accusations d’essai clinique sauvage à l’IHU de Marseille, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) nous a répondu ainsi : «  Il semble apparaître [de nos] premières analyses que cette étude pourrait être qualifiée de RIPH [recherches impliquant la personne humaine] de catégorie 1. C’est-à‑dire qu’elle aurait dû bénéficier d’un avis favorable d’un comité de protection des personnes et d’une autorisation de l’ANSM pour être mise en œuvre. L’ANSM poursuit ses analyses et saisira, le cas échéant, de nouveau la justice, si ces dernières mettent en évidence des manquements à la réglementation des essais cliniques.  »

    Certains trouvent la réponse tardive : «  À chaque fois, on lance des inspections et il n’y a pas de suivi autre que judiciaire, s’étrangle une cadre hospitalière. Cette histoire a eu des conséquences sociétales monstrueuses, dont la décrédibilisation des instances politico-sanitaires.  »

  • Notre santé face au Covid : vrais débats et fausses sciences | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/la-redaction-de-mediapart/blog/040821/notre-sante-face-au-covid-vrais-debats-et-fausses-sciences

    le Club participatif de Mediapart fait vivre le débat sur la politique sanitaire face à la pandémie du Covid-19, d’autant plus légitime face à une impéritie gouvernementale largement documentée par nos enquêtes. Mais il exclut, dans le respect de notre Charte, la diffusion de fausses nouvelles, y compris sous l’alibi de démonstrations prétendument scientifiques, dont l’impact peut être dommageable pour la santé de tout un chacun. Ce qui nous a amené à dépublier un billet du sociologue #Laurent_Mucchielli. Nos explications.

    #raoultite

    • A yes, bien vu, merci .

      Pourquoi supprimer cet article quand bien d’autre ne respect pas non-plus la charte de Mediapart ? Par exemple ceux-ci : https://blogs.mediapart.fr/pierre-gilles-bellin/blog/271220/trump-sortis-par-les-elections-bientot-ramene-par-les-et-et-les-ovni // https://blogs.mediapart.fr/pierre-gilles-bellin/blog/140321/confinement-que-faire-recettes-au-quotidien qui sont complètement débiles et écrit par un gars qui recherche les ovnis en Bretagne française et déniche des preuves sur internet.

      J’aurais préféré qu’il soit affiché comme infondé et dangereux que supprimé, pour m’instruire de ma propre connerie.

      Nous avions déjà des politiciens qui médiatise des chiffres hors sujets pour convaincre du bien fondé d’une vaccination obligatoire, si même un chercheur du CNRS se met à mal interpréter des chiffres de l’ANSM, que reste-t-il ?
      Pourquoi avoir confiance en d’autre...

      Cet article supprimé est là, pour ceux qui voudraient découvrir l’étendue... : https://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:jwBlzXt48E8J:https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/300721/la-vaccination-covid-l-epreuve-des-faits-2eme-partie-une

    • Vue l’avalanche de fausses nouvelles débitées à longueur de temps par les mêmes crétins, que ce soit publié chez Mediapart, ça a déclenché un tollé important. Et Mediapart a jugé utile d’agir. Ma foi. Y-a un moment, faut prendre le problème par un bout. Et celui posé par Mucchielli est un vrai problème... de santé publique.

    • Or cette démonstration fausse et trompeuse est mise au service d’un appel solennel à suspendre la vaccination contre le coronavirus, avec la double autorité que lui confère le statut de directeur de recherche au CNRS de son auteur et la publication de son texte sur Mediapart dont même ses critiques reconnaissent le sérieux informatif. Le relayant sur les réseaux sociaux, Laurent Mucchielli le présente comme un « article » (voir ici son premier tweet), tandis que l’extrême-droite le relaie comme une publication de Mediapart, faisant semblant d’ignorer la distinction, explicite pourtant, entre notre Journal et son Club (voir ici un tweet de Gilbert Collard).

    • @Tsarorius pointe les responsabilités de Mediapart
      https://twitter.com/Tsarorius/status/1422906852170420224

      ça fait un an et demi [depuis le 29 mars 2020] que @LMucchielli raconte n’importe quoi sur le Covid-19 a longueur [de dizaines] d’articles de blog. Votre responsabilité dans la diffusion de ces fausses informations va bien au delà de cet article !

      un exemple (9 décembre 2020), toujours en ligne, comme tous les autres billets de ce nuisible, propage la fable à grande diffusion des « traitements précoces » (qui n’existent pas).

      Il existe dans le monde de nombreux traitements précoces permettant de lutter contre la Covid, en évitant dans la plupart des cas qu’elle s’aggrave et nécessite une hospitalisation. Nombre de pays occidentaux les ont pourtant ignorés, préférant s’en remettre au discours des industriels pharmaceutiques. En France, on peut même parler d’une (dramatique) interdiction de soigner en dehors de l’hôpital

      #danger_public #falsificateur #intox #mediapart #gauche #covid-19 #Pandémie #santé_publique

    • Je trouve très injuste d’insister sur la « responsabilité » de Médiapart : la section des blogs sur Médiapart, c’est un aspect très « vieux Web » et particulièrement sympathique (et pour le coup, ça doit être le dernier hébergeur de blogs à ne pas le faire uniquement pour le pognon, et même quasiment le dernier hébergeur de blogs oldschool encore vivant).

      Et donc on revient au problème : à quel moment un hébergeur de blog passe du statut d’intermédiaire technique à celui d’éditeur. Et une fois de plus : le plaisir malsain à reprocher à un hébergeur de blogs de ne pas être un éditeur responsable de tout ce qui se publie sur ses machines est une vraie saloperie, parce qu’au contraire c’est le but même d’un hébergement de blogs. Parce qu’on a besoin (notamment chez les progressistes) de solutions d’hébergement où l’intermédiaire technique ne vient pas se mêler.

      J’ai assisté à une conférence de Plénel au musée Fabre il y a deux ans, et il a abordé ce point, ainsi que celui des forums sous les articles. Et j’ai trouvé son point de vue très « oldschool » et très respectable.

      Et faire ce choix de l’hébergeur de blogs oldschool, c’est vraiment difficile (et j’insiste : donc respectable), parce que ça amène bien plus d’emmerdes que de bénéfices. Pour Médiapart, ça ne lui rapporte objectivement pas grand chose (à part, justement, l’image tout à fait respectable qu’on ne défend pas que le droit des professionnels de la profession à s’exprimer, mais que cette liberté doit profiter aussi aux individus), par contre c’est une vraie plaie à gérer et à devoir s’expliquer en permanence.

      Donc je comprends très bien que Médiapart ne passe pas son temps à censurer des textes qui, par ailleurs, n’ont aucune poursuite juridique au cul, alors que les instances médicales sont d’une passivité extrême avec leurs propres déviants, et que le CNRS laisse son docteur en roue libre. Et je comprends aussi que c’est super-chiant à gérer, et que finalement sucrer ce texte de Mucchieli en essayant de faire jouer la charte de l’hébergement et en étant obligé de pondre un long texte de justification, c’est un mal nécessaire.

      Et que les progressistes aillent sur Touiteur pour casser du sucre sur l’un des derniers hébergeurs de blogs actif en France, au motif qu’il ne censure pas selon sa propre ligne éditoriale, c’est pas juste dégueulasse : c’est suicidaire (autre série rigolote : les mêmes cercles militants qui viennent ensuite expliquer sur Touiteur pourquoi ils « quittent » Touiteur, ou qui viennent dénoncer le fait que tel groupe militant de leurs amis s’est fait sucrer son compte Facebouque).

    • Le soucis avec ce que dit Sartorius en réponse à
      @Tsarorius (ça me fais toujours un peu rire ces gens qui discutent que entre eux de manière publique...), c’est qu’il souligne ici https://twitter.com/Tsarorius/status/1337398383842111493 que LMucchielli raconte de la merde sur la base de site internet qui selon Sartorius raconte eux aussi n’importe quoi depuis le début (mais on a pas accès aux liens...).

      Et on est censé le croire juste parce-qu’il le dit, pourquoi on devrait le croire lui plus qu’un autre ? Perso, je ne sais même pas qui c’est.

      Bon et d’accord, on le croit, ça reste qu’une telle attitude n’aide pas les gens à savoir qui croire, à se créer une hygiène informationnelle.

    • Et que les progressistes aillent sur Touiteur pour casser du sucre sur l’un des derniers hébergeurs de blogs actif en France, au motif qu’il ne censure pas selon sa propre ligne éditoriale, c’est pas juste dégueulasse : c’est suicidaire

      Oui, c’est suicidaire, surtout quand on supprime l’article. Trop de gens en parle du coup, beaucoup voudront le lire et y arriveront, et beaucoup parmi ceux-ci se demande alors pourquoi cette suppression. C’est à croire qu’il faudra répéter une telle stratégie de limitation d’expression un million de fois avant qu’il y en aient qui commencent à comprendre qu’on arrête pas la connerie de cette manière, en la supprimant !

    • Les publications sur Google Blogspots n’engageaient pas politiquement ni Blogspot, ni Google, ni les autres personnes qui publiaient sur Blogspot. Les publications sur AlternB n’engageaient pas politiquement Valentin. Les publications sur Seenthis n’engagent pas politiquement Seenthis. Alors oui, il y a un moment où c’est pénible et tu dois encore protéger ce qui motive initialement ton outil, et c’est pour ça que cette fois Médiapart intervient en justifiant de la censure. Et c’est aussi pour ça que de temps en temps sur Seenthis on vire un emmerdeur, et que c’est toujours un équilibre pénible à trouver, sur lequel on n’est jamais totalement d’accord.

      Exemple : l’entretien de Barbara Stiegler par Reporterre. Sur Seenthis il y a le post qui le référence et qui a eu 11 partages, et mon post qui signale qu’il est vraiment problématique (oh, les traitements précoces !) et qui n’a été partagé que 4 fois. On fait quoi à ce propos ? Par contre sur Rezo.net, où il y a ouvertement un choix éditorial et politique qui nous engage, on a déférencé l’interview.

      Par analogie : si ce texte était sur « le club de Médiapart », et non sur Reporterre, est-ce qu’il engagerait politiquement Médiapart, et à quel moment il faudrait que Médiapart décide de le virer ? Personnellement je place les blogs de Médiapart du côté des hébergeurs de blogs, et pas du côté de l’animation éditoriale façon rezo.net.

    • Tiens d’ailleurs, je crois que ça fait plus de 7 ans que je lis le 7h36.... je ne sais plus, peut-être plus. Ya moyen de savoir d’où ça vient Seenthis, qui est à l’origine, pour quel but. N’importe quoi.

    • Il y a quelque chose qui m’échappe, que je sache on peut créer un blog par divers truchements. Si on a une ligne éditoriale qui vante le pluralisme démocratique et que l’on offre de tels espaces, il y a des contenus dont on ne peut pas faciliter la propagation. Pas besoin dune lecture/censure préalable, le débat démocratique qui suit un article permet de juger de la nécessité de le laisser en ligne ou non. C’est d’ailleurs davantage une question politique (dont celle du rapport à la vérité) que juridique.
      Là, c’est supposé être gagnant-gagnant, Mediapart démarche régulièrement des collectifs pour qu’ils ouvrent une page chez eux (ça économise des salaires de journalistes qui n’auront pas à traiter telle ou telle question, sans que l’on puise dire que Mediapart les occulte), ce qui enrichit le contenu rédactionnel de points de vue situés, gratuitement, et fournit du lectorat à Mediapart. Mucchielli a joué de cet espace pour promouvoir ses positions depuis mars dernier avec un double brevet chercheur Cnrs / média de gauche. Autant lui sucrer ce dernier. Comme ils le dit, il ira voir ailleurs.

      On sait pas depuis combien de temps il compte renforcer son audience par un effet Streisand

      https://twitter.com/LMucchielli

      #libertedexpression 1/4 Certains de mes collègues le redoutaient, je ne voulais pas y croire. @Mediapart qui me censure ! C’est un choc. Sachant que je tente depuis des mois d’avoir une vraie discussion avec ses journalistes, qui ne m’ont jamais répondu. [bien tenté]

      2/4 Notre travail sera republié ailleurs. Mais quelle tristesse de voir que même @Mediapart considère qu’ il n’y a qu’une seule façon de penser autorisée [ nous la dissidence , rengaine connue], et qu’à la place du débat, on trouve la censure. Pour un journal qui prône la liberté et l’indépendance, cela me semble grave.

      3/4 Et cela fera aussi date. Car nous allons évidemment continuer à publier notre travail critique, n’en déplaise au pouvoir politique, à sa cour et tous les influenceurs type « nofakemed » et Cie qui m’attaquent sans relâche et qui ont donc réussi à faire pression sur @Mediapart

      4/4 Quand viendra - plus tard - le temps de la vérité [dont je suis l’avant-garde, suivez-moi si vous êtes courageux, machin que l’on trouve aussi partout, dont Arkana], que les masques seront tombés, je fais (hélas) le pari que la rédaction de @Mediapart regrettera d’avoir préféré cette censure hautaine au dialogue que je lui propose depuis le mois de mars 2020.

    • @vanderling cela fait des semaines que je raconte que le passe pas sanitaire est un moyen pour le gouvernement de faire oublier l’échec de a campagne de vaccination. je ne crois pas à la force d’un courant antivax mais à celle de la confusion générée par d’innombrables acteurs (par ex Bolloré qui vaccine toute sa famille mais offre C news aux antivax), gouvernementaux, médias et complotistes ensemble.

      les complotismes sont une manière de ruser avec une absence d’horizon politique qui parait interdire toute pensée articulée sur nos sociétés au profit d’"explications" massives où l’on se pousse du coude entre pseudos-affranchis, face à des peuplades de marionnettes décérébrées (les moutons, etc.). c’est laid, ces gens ressemblent à l’ennemi qu’ils s’inventent, « élite » éclairée de rechange, et dangereux, parce qu’au bout, sauf écart (cf un moment des gilets jaunes) il faut immoler du marionnettiste (c’est qui le « nouvel ordre mondial » de Keny Arkana ?) et trouver des hommes forts pour nous sortir de là.

    • Ben qu’est ce que je disais ! Bon autant Mediapart fait de son mieux, mais là à cause d’eux on a un faux avant-gardiste névrosé égocentrique bien buzzé !

      Suivez moiaaaaa, derrière la véritééééé dont je suis la catapulte.
      Je préfère le vrais Cyrano !

    • Et donc on revient au problème : à quel moment un hébergeur de blog passe du statut d’intermédiaire technique à celui d’éditeur. Et une fois de plus : le plaisir malsain à reprocher à un hébergeur de blogs de ne pas être un éditeur responsable de tout ce qui se publie sur ses machines est une vraie saloperie, parce qu’au contraire c’est le but même d’un hébergement de blogs.

      Toujours la même vielle histoire de l’hebergeur intermédiaire technique vs éditeur. Pour un peu on se croirait revenu au bon vieux temps de « Valentin Lacambre vs Estelle Halliday » :o)

      Je rigole mais le problème n’a pas foncièrement changé. C’est aussi la remarque sur « l’hébergement old schools » qui m’a fait repenser à ça.

    • A Médiapart il y a eu les mêmes débats qu’ici car à la base un communiqué avait été pondu pour rappeler le principe de leurs blogs, avec des formulations maladroites ("cela contribue au débat scientifique", ... sauf que là non pas vraiment). Bref, tout le monde ou presque leur est tombé dessus (au passage l’effet Streisand était déjà un peu là...) et donc voilà, finalement l’article est supprimé.
      Et Mucchielli sur France Soir (qui n’est plus qu’une sorte de blog d’ailleurs), c’est quand même la déchéance totale.

    • Un petit retour sur la controverse #Mucchielli parce qu’il y a beaucoup de collègues qui font semblant de ne pas comprendre, @Astro_MiguelM
      https://twitter.com/Astro_MiguelM/status/1423912722870292480

      le problème c’est [que Mucchielli] brandit à chaque fois son statut de directeur de recherche au CNRS comme argument d’autorité pour étayer ses propos (sans nécessairement préciser son domaine d’expertise).
      Pire : sur la page d’accueil de son laboratoire, on retrouve l’ensemble de ses billets de blog. https://lames.cnrs.fr

      Est-ce le lieu pour faire la promotion d’idées sans valeur scientifique ? On parle de billets de blog hors de son domaine de compétences !

      On retrouve aussi ses billets de blog sur HAL : https://hal.archives-ouvertes.fr/search/index/q/*/authIdHal_s/laurent-mucchielli

      Est-ce le but de HAL d’archiver des écrits qui ne valent pas plus qu’une discussion de comptoir ?
      Notez que je pense que c’est très bien que #Mucchielli s’exprime. C’est son droit. Mais la charte de déontologie du CNRS stipule que notre expression publique doit se faire dans notre domaine et refléter l’état des connaissances https://cnrs.fr/sites/default/files/pdf/Charte%20de%20d%C3%A9ontologie.pdf

    • @colporteur merci pour le commentaire sur le cas mucchielli. Ça reprend exactement ce je disais il y a quelques jours à un collègue qui, tout en n’étant pas d’accord avec mucchielli, arguait du droit à la liberté d’expression, en oubliant qu’il se sert de sa position de chercheur pour dire des choses qui sont complètement hors de son domaine de recherche. Je lui ai donné pour exemple que c’est un peu comme si je me servais de ma position de chercheur en info pour m’exprimer sur l’art du sonnet au moyen âge (histoire de sortir du contexte covid).

    • À oui, effectivement @ericw , j’allais justement dire par rapport au propos rapporté par @colporteur que dire qu’écrire des billets en dehors de son domaine de compétence n’était pas un argument en soit surtout qu’il n’invente rien, rapporte surtout des chiffres même si bien entendu il se trompe ou émet des conclusion hasardeuse voir contre informationnel.
      Ce qui en soit est l’apanage de beaucoup de gens n’est ce pas ? Rapporter des chiffres covid et en faire des super graphiques alors qu’on ne se présente pas moi-même comme expert dans le sujet. ;-)

      Et même si une charte lui interdit de le faire.
      Mais effectivement, en sa position de chercheur ses moindre propos sont reçu d’une autre manière.

      Quand je dis qu’un aspect politique est apparues mêmes chez les scientifique. La science est politisée.

    • Nous avons tous une compétence à dire qui ne devrait pas être négligé ou stigmatisée comme c’est si souvent le cas au nom du refus du « café du commerce ». Ce commerce des dires contradictoires dont une partie prend le soin d’enquêter, et d’argumenter, par delà toute professionnalité ou spécialisation, c’est aussi ce qui fait défaut face à la pandémie (et à la verticalité d’une communication qui là aussi se révèle « anti-sanitaire »).
      Certains ont le pouvoir de se prévaloir d’une compétence insitutionnellement reconnue. Mucchielli commet un abus de pouvoir pour faire passer ses mensonges. Et contrairement à ce que pourrais laisser croire la lecture de @Astro_MiguelM, c’est pas simplement l’affaire du CNRS ou d’un quelconque employeur si son discours captieux (un faux remède contre la peur et l’incertitude) doit être disqualifié.

      Quant à prôner une science apolitique, c’est juste soutenir une science de droite, la science dominante.

    • Mais tout à fait @colporteur, il ne s’agit pas d’empêcher quiconque de s’exprimer, mais bien de refuser l’usage d’une position de pouvoir le faire. L’éternel « d’où parles-tu camarade ».

      Ok, j’attends trop benoîtement de l’institution, tu as raison, et chacun doit s’emparer du marteau-piqueur (l’image me vient pour m’en servir quotidiennement en ce moment).

  • Alors pour votre information, concernant l’étude du Pr Didier Raoult sur la Chloroquine :

    Sartorius
    @Tsarorius
    ·https://twitter.com/Tsarorius/status/1240429725941731328
    19 mars

    1) Rappels :

    Pour tester un médicament, on fait deux groupes de patients. Un groupe reçoit le traitement que l’on teste, et l’autre ne le reçoit pas. Les chercheurs ont donc fait un groupe « Chloroquine » et un groupe « Témoin ».

    On traite ensuite les patients et on observe ce qu’il se passe. Ici, les auteurs ont choisi de regarder le nombre de patients qui n’avaient plus le virus au bout de 6 jours de prise en charge.

    Ils ont donc comparé le pourcentage de patients qui n’avaient plus le virus dans le groupe Chloroquine avec le pourcentage de patients qui n’avaient plus le virus dans le groupe Témoin

    2) L’étude est un « open label non randomized clinical trial » = le pire de ce qui se fait en terme de méthodologie des essais cliniques. Ça peut se justifier dans certains cas, quand on peut pas faire autrement. Il est douteux qu’une méthodologie aussi faible soit nécessaire ici.

    Pour info :
    « open label » = étude en ouvert = le patient et le médecin savent dans quel groupe est le patient. Par opposition à la procédure de « double aveugle » où ni le patient ni le médecin ne savent dans quel groupe est le patient.

    « non randomized » = les groupes n’ont pas été constitués par tirage au sort. Par opposition à la méthodologie classique où les patients sont affectés à chaque groupe (groupe Chloroquine ou groupe Témoin) au hasard.

    3) Quand on fait des mesures répétées chez des patients au cours d’une étude, on utilise des tests statistiques particuliers. Dans cette étude des mesures répétées de charge virale ont été réalisées mais ces tests statistiques ne semblent pas avoir été réalisés.

    4) Parmi les patients du groupe « Chloroquine » (le groupe des patients traités), 6 patients ont été exclus de l’analyse car « perdus de vue ».

    « Perdu de vue » dans une étude ça veut dire qu’on ne peut pas observer ce qu’il se passe chez ces patients.
    Ici, ils ont été exclus de l’analyse. C’est à dire que les auteurs ont choisi de ne pas les prendre en compte dans le calcul du pourcentage de patients n’ayant plus le virus dans le groupe Chloroquine.

    En effet quand on inclut des patients dans une étude, il peut arriver pour tout un tas de raison que ces patients quittent l’étude, ne donnent plus de nouvelles. Ça arrive.

    Ici, ils ont été exclus de l’analyse. C’est à dire que les auteurs ont choisi de ne pas les prendre en compte dans le calcul du pourcentage de patients n’ayant plus le virus dans le groupe Chloroquine.

    Or ces patients (tous du groupe Chloroquine) ne sont pas tout à fait anodins.

    Parmi les patients « perdus de vue » (tous du groupe « Chloroquine » !), on a donc :
    – 3 patients transférés en réanimation (!!!)
    – 1 patient décédé (!!!)
    – 1 patient qui a décidé de sortir de l’hôpital et qui n’avait pas de virus le jour 1 (??? était il vraiment malade ???)

    – 1 patient qui a eu un effet indésirable de la Chloroquine et a voulu arrêter sa participation à l’étude (!)

    Il est compréhensible que le patient décédé, le patient sorti, et le patient qui a eu un effet indésirable et a voulu sortir de l’étude soient considérés comme des « perdus de vue ».

    Mais pour les patients qui ont été transférés en réanimation on aimerait avoir plus d’info sur leur devenir et pourquoi l’étude n’a pas pu être poursuivie en lien avec le service de réanimation.

    5) Tous les patients du groupe « Chloroquine » ont été pris en charge à Marseille. Les trois autres centres n’ont fourni que des témoins. C’est un biais de sélection majeur.

    7) Le suivi n’a pas été le même pour tous les patients.

    8) A noter que le patient décédé est décédé à J3 alors que sa charge virale était négative depuis J2. Dans une vidéo publiée sur Youtube où Didier Raoult présentait les résultats de cette étude, il affirmait que « Si vous n’avez plus le microbe vous êtes sauvé ».

    9) Enfin, cette étude a porté sur un très faible nombre de patients.

    10) Certains patients du groupe Chloroquine ont reçu un autre traitement (de l’Azithromycine) en plus de la Chloroquine. Dans son article (et sa vidéo), le Pr Didier Raoult présente l’azithromycine tantôt comme un antibiotique, tantôt comme... un antiviral !

    11) En conclusion :

    – Cette étude, portant sur un très faible nombre de patients, possède des biais majeurs, pas forcément justifiés.

    – Peut-être que la Chloroquine est efficace pour réduire la charge virale des patients COVID-19. Mais :
    Ce n’est pas cette étude qui permet de l’affirmer
    Ça n’en ferait pas le traitement miracle annoncé par le Pr Didier

    ADDENDUM :

    12) Un truc (énorme) m’avait échappé : pour certains patients, les dosages n’ont pas été faits.

    Les auteurs présent dans un tableau des pourcentages de patients « with virological cure » c’est à dire qui n’ont plus le virus.

    Parmi les patients du groupe Témoin, beaucoup n’ont pas eu les dosages de suivi chaque jour jusqu’à J6.

    Les patients qui n’ont pas eu le dosage ont été considérés comme positifs !

    Dans le tableau 3, les auteurs présentent ainsi les résultats à J6 :
    Dans le groupe témoin : 2 patients sur 16 sont « virological cure », ce qui laisse supposer que 14 patients sont toujours porteurs du virus. Or en réalité, sur ces 14 patients, 5 n’ont pas été testés !

    Pire : dans le groupe Chloroquine, les auteurs présentent un pourcentage de 14 patients négatifs sur 20 à J6. Or parmi ces 14 patients, 1 patient n’a pas été testé !

    Donc dans le groupe Témoin, les patients non testés sont considérés comme positifs, et dans le groupe Chloroquine le patient non testé est considéré comme négatif !

    Magique.

    J’en profite pour partager un article du très bon blog de Hervé Maisonneuve (@hervemaison
    https://www.redactionmedicale.fr/2020/03/covid-19-la-bagarre-pour-publier-vite-nest-pas-acceptable-car-de-m

  • Je ne voulais pas trop me lancer là-dedans, mais je vois circuler de plus en plus souvent des textes que je trouve très limite limite, mélanges de données pertinentes, de considérations parfois intéressantes, mais avec de lourdes tendances à l’exagération, raccourcis, qui devraient tout de même amener les lecteurs à se méfier. Dans certains cas, je l’ai déjà écrit, j’y trouve des procédés rhétoriques malhonnêtes (des conditionels de précaution qui deviennent des affirmations définitives sans prévenir), et souvent des modes de démonstration typiquement complotistes (démonstration à charge en écartant les contre-arguments qui ne vont pas dans le bon sens).

    Hier soir j’ai regardé 3 textes de Jean-Dominique Michel, que je vois recommandés avec beaucoup d’insistance ici et ailleurs, comme de « très bons textes », « à lire absolument »…

    Alors j’ai déjà longuement critiqué l’un de ces textes :
    https://seenthis.net/messages/832094#message832220

    Mais j’ai encore trouvé des choses assez marrantes, que je trouve symptomatiques (oui, je l’ai déjà faite) de sa façon de procéder…

    Par exemple :
    COVID-19 : APPEL AU CALME !
    http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/12/covid-19-appel-au-calme-305001.html

    Le même traitement dramaturgique appliqué à n’importe quelle autre infection respiratoire virale produirait la même perception de catastrophe. Imaginez : la grippe saisonnière tue entre 10’000 et 60’000 personnes en France chaque année dans l’indifférence générale.

    Si je prend un bulletin grippe de Santé publique France, je lis :

    En moyenne, on estime qu’environ 10 000 décès sont attribuables à la grippe chaque année, avec 13 000 décès lors de l’épidémie de 2017-18, et 14 400 décès en 2016-17.

    Comme je l’avais fait remarquer dans mon premier commentaire : c’est bien pratique de ridiculiser les chiffres maximalistes concernant le Coronavirus, si c’est pour dans le même temps sortir des chiffres absolument extrémistes sur la grippe saisonnière.

    Dans le texte suivant, il récapitule un certain de nombre de grandes maladies qui devraient être évitables : Coûts de la santé : d’inconfortables vérités ?
    http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2018/03/04/couts-de-la-sante-d-inconfortables-verites-290378.html

    En analysant les causes impliquées dans le bataillon des maladies évitables, on trouve 5 grandes catégories de facteurs : mauvaise alimentation, pollution, stress, manque de sommeil et sédentarité (12) Avec à nouveau de gros, très gros intérêts en jeu.

    Faire baisser rapidement les « coûts de la santé » ? Ce serait à vrai dire assez simple, par exemple :
    – en taxant la malbouffe (produits transformés et/ou pollués) et en affectant le produit pour faire baisser le prix des aliments sains ;
    – en interdisant le diesel, les perturbateurs endocriniens, les poisons domestiques et les pesticides ;
    – en remplaçant partout où cela est possible les traitements médicaux par des remèdes naturels ou des pratiques de santé montrant une efficacité comparable ;
    – en menant des vraies campagnes d’information sur les causes des maladies ;
    – en formant la population, les autorités, employeurs, employés et médias aux stratégies de santé ainsi qu’aux bonnes pratiques managériales et sociales ;
    – en développant des centres de ressources communautaires consacrés à l’empowerment en santé de la population...

    ...il serait littéralement possible de faire baisser les primes d’assurance-maladie de 40 à 60% en cinq ans. Épidémio-logique !

    Sérieusement : « il serait possible de faire baisser les primes d’assurance de 40 à 60% en cinq ans » ? Pourquoi pas 70% en quatre ans, ou 30% en six ans ? C’est quoi cette science ?

    Là encore : l’argument est intéressant, mais que vient faire cette affirmation chiffrée délirante là-dedans ?

    Et on trouve dans un autre texte récent une affirmation qui, malheureusement, commence à circuler largement : En guerre ?! Non, complètement dépassés...
    http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/19/en-guerre-non-completement-depasses-305135.html

    La vérité est qu’à peu près rien n’a été réellement fait au cours des décennies écoulées pour protéger la population contre les principaux facteurs de risque (que sont la malbouffe, la pollution, le stress et la sédentarité) malgré des dégâts sanitaires monstrueux. Aujourd’hui, c’est cette population déjà atteinte dans sa santé qui est frappée. 99% des victimes en Italie (parmi les 2’500 premiers morts) souffraient d’une à trois maladies chroniques, avec des taux de 75% de tension artérielle élevée, 35% de diabète, 30% de maladies cardio-vasculaires, etc. )

    Il faut oser le dire : ce n’est pas le virus qui tue (il est bénin pour les personnes en bonne santé), ce sont les pathologies chroniques qu’on a laissé honteusement se développer en favorisant des industries toxiques au détriment du bien commun et de la santé de population (pour un développement de ce constat, se référer à l’article suivant).

    Ça veut dire quoi, « ce n’est pas le virus qui tue » ? Sans le virus, les gens ne meurent pas ; avec le virus les gens meurent. Je vois l’idée, mais le raccourci est outré et ridicule.

    C’est le même auteur qui, par ailleurs, écrit : « la grippe saisonnière tue entre 10’000 et 60’000 personnes ». Or c’est la même logique pour la grippe saisonnière : les décès portant la mention « cause du décès : grippe » se comptent en dizaines ou centaines chaque année. Le chiffre usuel de 10000 morts annuels, c’est une estimation statistique de la surmortalité provoquée par la grippe. Allez brailler que « le grippe ne tue pas »…

    • Tes critiques me font penser à certains chercheurs qui ont par le passé décidé de ne plus participer à des débats publics, du fait que pour déployer une pensée complexe, qui ne sera pas déformé par le premier troll venu reprochant l’emploi d’un passé simple ou d’un conditionnel, cela est vraiment compliqué et insatisfaisant.

      Donc, en ce moment, ces gens qui habituellement se censurent, décident de participer et de s’exprimer. Et ils se font tirer dessus à boulet rouge pour des tournures de phrase, et ce faisant, pour le fait que bon, ces gens, ils pourraient tout de même s’exprimer d’une façon irréprochable quoi.

    • Je vois, mais :
      – ces textes sont en ce moment recommandés avec vigueur dans mon entourage, et pour le dire plus clairement : ce n’est pas loin d’un symptôme complotiste ;
      – je l’ai plus détaillé dans mon premier texte : ces problèmes de forme ne sont pas anodins, c’est ce qui permet à ces textes d’avoir beaucoup de succès alors que leur propos est outrancier et dangereux.

      Ces outrances permettent de faire passer les messages suivants de manière extrêmement claire (et, malheureusement, efficace) :
      – Covid-19 n’est pas dangereux,
      – et de toute façon, on a déjà trouvé le médicament
      – le confinement, ça ne marche pas
      – accessoirement quelques suggestions à tendance complotistes (le monde médical n’en veut pas parce qu’il n’y a pas de brevet pour se faire du fric, les politiciens réagissent comme ça à la crise parce qu’ils sont corrompus par les labos, les occidentaux sont racistes de se méfier des études chinoises…).

      Les « maladresses » ne sont pas anodines, ici : elles permettent à l’auteur d’adopter une posture de prudence, alors que le fond du propos tel qu’il ressort, c’est bien ça (je donnes deux exemple dans ma critique précédente, je trouve que c’est très clair, cette façon de passer du conditionnel à l’enthousiasme à l’indicatif au moment opportun). Je l’ai dit pour la première vidéo en provenance de Marseille : tu titres « Fin de partie ! » au tout début d’une épidémie en France (désormais discrètement retitré « Vers une sortie de crise ? »), tu expliques doctement que ce sera imperceptible par rapport à la grippe… ce n’est pas un problème de style et tournures de phrase. Ça a un effet dangereux sur la vie réelle des gens, comme par exemple illustré par @hlc hier :
      https://seenthis.net/messages/832420

    • Je comprends tes reproches. Et je lis les textes que tu critiques avec la même prudence qui nous caractérise tous ici, qui ne faisons que cela depuis des années. On tâche de récupérer ce qui nous parle, et on laisse de côté, sans même y faire attention, ce qui nous paraît inepte et/ou accessoire.

      N’empêche que, ces gens nous transmettent des informations que les canaux prévus pour sont en ce moment incapables de transmettre. Ils méritent donc d’être, à mon sens, suivis et relayés, et ce sans adopter les travers affligeants de « l’autre camp », d’accoler les étiquettes de « complotisme » ou autre.

      Il y a défaillance majeure du système, et tout ce qui pourra documenter ces défaillances doit être conservé et relayé. Même au prix de la pureté oratoire et argumentative, il me semble.

      Et j’avoue qu’émettre des critiques sans utiliser le conditionnel, j’en serais bien incapable, n’ayant pas la prétention, jamais, que j’aurais pu faire mieux.

    • Je comprends aussi cette méfiance pour le mot « complotisme », avec lequel je ne suis pas forcément à l’aise non plus. En l’occurence, je vois au moins d’énormes biais de confirmation qui, couplés parfois à des méthodes de communication que j’ai déjà qualifiées de méthodes de voyou (pas juste des maladresses), confinent au complotisme. Ou, pour le dire plus subtilement, le (toujours très) subtile Zlavoj Zizek signalé par @rumor ici :
      https://seenthis.net/messages/832191

      Sinon, oui, référencer des textes en extrayant ce qui est pertinent, d’accord. Mais ce n’est pas comme ça que les textes du bonhomme circulent (même ici), et cette extrême minoration des dangers de Covid-19 et l’annonce sans recul du fait qu’on a déjà trouvé un remède, pour moi ce ne sont pas des points accessoires. À tout le moins, c’est normal de les faire remarquer.

      Comme toi je suppose je suis plus inquiet pour mes parents que pour moi-même, et même mes enfants. Et parmi les points d’inquiétude : le fait que mes vieux ont tendance à écouter une radio de merde et à suivre les débats pourris que tu sais, et que je préfère qu’ils soient « exagérément inquiets » que de croire qu’« en fait c’est des conneries ». Or le coup du « Fin de partie ! » fin février, ça a beaucoup circulé dans les médias mainstream, et c’est passé à la télé. Aujourd’hui les textes du monsieur ci-dessus, je les vois beaucoup beaucoup circuler.

    • tes remarques critiques sont justifiées et je reconnais n’avoir pas été assez prudent et critique en partageant son texte, ou plus exactement ses deux versions successives. En l’occurrence, le premier commentaire très élogieux venait directement d’un tweet de Piketti.
      https://twitter.com/PikettyLeMonde/status/1241019323721879554
      Mais cela n’excuse rien de ma part.
      Les points d’intérêt que j’y ai trouvé sont les suivants :
      – des éléments très instructifs d’analyse de la faillite de la stratégie européenne (et française) en particulier sur le long terme (fermeture des lits, sous investissement)
      – en contrepoint, l’efficacité des stratégies asiatiques et leur maîtrise de la technologie (notamment la stratégie précoce de tests à grande échelle comme l’a mis en oeuvre la Corée du Sud).
      Sur le caractère encore hypothétique de la solution chloroquine, on peut critiquer et déplorer les effets d’annonce. Et souligner, comme dans les commentaires à ton premier commentaire, les incertitudes industrielles et commerciales qui entourent sa distribution si son efficacité était avérée. Mais c’est important d’écouter ce qui ébrèche le monopole de la parole gouvernementale, qui n’a cessé d’être à côté de la réalité et dans le déni depuis deux mois (cf. Buzyn and co.)

    • Je sais que ça peut paraître bizarre, mais avec rezo.net j’ai pris l’habitude de critiquer très directement certains textes, sans considérer pour autant que c’est une critique de la personne qui l’a référencé. Je pense que les autres fonctionnent assez de cette façon aussi (sinon, Rezo n’aurait jamais tenu), même si j’ai tendance à être un des plus vachards dans la destruction de textes que je n’aime pas…

      Du coup je m’excuse à mon tour que tu aies pensé que c’était une critique personnelle de ta décision de partager : ce n’est pas du tout le cas, et au contraire j’aime que Seenthis offre l’occasion de développer des critiques de textes (Rezo.net, par son format, ne permet quasiment que du référencement positif) et que parfois on arrive à briser un peu notre entre-soi de groupe militant.

    • Je copie-colle le texte de fesse-bouc

      Depuis plus d’une semaine, médias et réseaux sociaux s’affolent autour d’un certain Pr Didier Raoult. Désolé de jouer le trouble-fête, mais ce Pr JeFaisDuRaoult – qui passe son temps à se mettre en avant et à s’auto-congratuler alors qu’il ne pige rien à ce qu’il se passe – tient un discours dangereux, minoritaire et non scientifique, qui tout à la fois nie la dangerosité de l’épidémie et prétend en avoir le remède. Je comprends qu’on ait tous besoin d’être rassurés, mais c’est du grand n’importe quoi.

      Le 20 janvier dernier, Raoult était en plein déni de l’épidémie de coronavirus :
      « Y se passe un truc où y’a 3 Chinois qui meurent, ça fait une alerte mondiale, l’OMS s’en mêle, ça passe à la radio à la télévision, [...] tout ça est fou ! [...] Si vous voulez à chaque fois qu’il y a une maladie dans le monde, on se demande si en France on va avoir la même chose, ça devient complètement délirant ! De pas s’occuper des maladies qui existent – on les identifie même pas, on s’en fiche – et on regarde ce qui se passe en Chine ! C’est tellement dérisoire que ça en devient hallucinant ! »
      https://www.youtube.com/watch

      Le 17 février, il considérait que le virus faisait moins de morts que les accidents de trottinette :
      https://www.mediterranee-infection.com/coronavirus-moins-d…/

      La manière dont il parle de cette pandémie en se contentant de dire "il y a eu tant de cas, c’est autant que pour les accidents de trottinette" puis "il y a eu tant de cas, c’est autant que la grippe", sans tenir compte des courbes de progression exponentielles qu’il faudrait prolonger, semble typique du mec, qui tient le même genre de raisonnement sur les vaccins ("il n’y a eu qu’un mort de la rougeole l’année dernière, c’est donc que le vaccin ne sert à rien") ou sur le réchauffement climatique ("c’est n’importe quoi ces modèles mathématiques avec des extrapolations, pour l’instant ça va très bien") : à chaque fois, il est dans une sorte de bon sens paysan, "je ne crois que ce que je vois maintenant tout de suite", "les modèles statistiques prévisionnels c’est de la divination ma bonne dame, n’en croyez rien !"

      Le Pr Michel, qui semble l’apprécier beaucoup, est dans le même déni total du danger que représente cette pandémie et des outils statistiques qui permettent de déterminer ce danger :
      « Depuis le début de l’émergence du coronavirus, je partage mon analyse qu’il s’agit d’une épidémie banale. Le terme peut choquer quand il y a des morts, et a fortiori dans la crise sanitaire et la dramaturgie collective hallucinée que nous vivons. Pourtant, les données sont là : les affections respiratoires habituelles que nous vivons chaque année font bon an mal an 2’600’000 morts à travers le monde. Avec le Covid-19, nous en sommes, au quatrième mois de l’épidémie, à 7’000 décès, ce qui est statistiquement insignifiant.
      [...] Pareillement, les projections qui sont faites pour imaginer le nombre de morts possibles sont rien moins que délirantes. Elles reposent sur un « forçage » artificiel et maximal de toutes les valeurs et coefficients. Elles sont faites par des gens qui travaillent dans des bureaux, devant des ordinateurs et n’ont aucune idée ni des réalités de terrain, ni de l’infectiologie clinique, aboutissant à des fictions absurdes. On pourrait leur laisser le bénéfice de la créativité et de la science-fiction. Malheureusement, ces projections, littéralement psychotiques, font des dégâts massifs. »
      http://jdmichel.blog.tdg.ch…/covid-19-fin-de-partie-305096…

      S’il vous plaît, arrêtez avec ça : c’est une vraie pandémie, grave, très contagieuse, ces personnages sont du même ordre que ceux qui nient le réchauffement climatique (ce que fait aussi le Pr Raoult) ou les propagandistes de l’inutilité des vaccins (ce qu’est aussi le Pr Raoult).

      La science est un travail collectif, qui se fait avec humilité et patience. Méfiez-vous toujours de ceux qui en font une affaire personnelle, de coups médiatiques et de buzz, qui passent leur temps à s’auto-promouvoir, à tenir des discours péremptoires, et à dénigrer leurs collègues plus discrets et moins avides de visibilité médiatique.

      Au fil des jours, ce genre de déni ne pourra pas résister aux faits et aux morts qui s’accumulent.

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      Mais paradoxalement, alors que ce Pr Raoult prend par-dessus la jambe la dangerosité du virus, il prétend déjà en avoir le remède : la chloroquine.

      Depuis les prémices de l’épidémies, des tas de médicaments déjà existants sont testés, en Chine, en Corée, et en France aussi désormais. C’est la première chose qu’on fait face à un nouveau virus. Le Pr JeFaisDuRaoult, tout en niant totalement la dangerosité du virus, prétend avoir le remède avec la chloroquine, un antipaludique, que des Chinois ont testé parmi bien d’autres et qui n’a pas (encore) prouvé de bénéfice certain, mais que notre professeur connaissait et avait sous la main, ce qui était bien pratique pour réaliser en quelques jours une étude au mieux non concluante, au pire bidonnée, mais qu’il s’est empressé de proclamer urbi et orbi de manière tonitruante, avec des relais médiatiques complaisants (je m’y suis fait prendre moi-même dans un 1er temps), sans attendre des tests plus sérieux.
      https://www.jim.fr…/effet_secondai…/document_jim_plus.phtml

      Il semble en tout cas que la chloriquine, même dans son usage habituel contre le palu, est toxique, et même mortelle (elle est parfois utilisée dans des suicides médicamenteux) : à haute dose, elle ne peut être utilisée que sur un temps court pour des cas graves. Peut-être qu’il s’avérera que la chloroquine (ou plus vraisemblablement son dérivé l’hydroxychloriquine) a des effets bénéfiques, mais rien ne permet encore de l’affirmer et si c’est c’est le cas cela nécessitera un suivi médical très rigoureux.
      https://www.nature.com/articles/s41421-020-0156-0

      Le résultat de son coup médiatique autour de ce médicament, c’est d’abord qu’il soulève de faux espoirs, mais surtout qu’il pousse les gens à s’en procurer pour s’auto-médiquer, au risque de s’empoisonner, et c’est ce qui semble se passer déjà dans certains pays d’Afrique.
      https://www.nouvelobs.com…/en-afrique-on-se-rue-sur-la-chl…

      Par ailleurs Trump, friand de ce genre d’annonces "à contre-courant" du consensus scientifique et de ses protocoles, a aussi déclaré que la chloroquine allait être prescrite aux USA sans tests préalables, mais a aussitôt été démenti par la FDA...
      https://www.courrierinternational.com…/pandemie-coronaviru…
      https://www.marianne.net…/de-marseille-fox-news-comment-le…

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      Sur le CV gonflé aux hormones du Pr Raoult, qu’on trouve sur sa fiche Wikipedia ou sur le site de l’institut hospitalo-universitaire qu’il dirige (intitulée en capitales « LE PR DIDIER RAOULT EST LE CHERCHEUR EUROPÉEN DONT LES PUBLICATIONS ONT ÉTÉ LES PLUS CITÉS PAR LA COMMUNAUTÉ SCIENTIFIQUE INTERNATIONALE DANS LE DOMAINE DES MALADIES INFECTIEUSES »), je n’ai pas les connaissances et les moyens de déconstruire tous ces titres qui impressionnent au 1er abord, mais je commence à avoir quelques billes en sociologie des sciences, par le biais de la revue Zilsel (que je mets en page), et plein d’éléments mettent la puce à l’oreille, par exemple ceci à la fin de sa fiche Wikipédia :

      « Didier Raoult est classé parmi les dix premiers chercheurs français par la revue Nature pour le nombre de publications (plus de deux mille à son actif) comme pour le nombre de citations reprenant ses travaux. Par ailleurs, selon la source ISI Web of Knowledge Didier Raoult est un des chercheurs qui publie le plus en France. Rien que pour l’année 2013, il signe 185 publications, soit une tous les deux jours environ. »

      Qu’est-ce que ça veut dire une publi tous les 2 jours pendant un an ? Vous pensez vraiment qu’il travaille sérieusement sur 185 recherches différentes et qu’il écrit sur chacune durant l’année, tout en s’occupant de la direction de son Institut universitaire ?
      A mon avis il co-signe simplement automatiquement toutes les publis des chercheurs de son institut, sans y participer...

      Toute sa fiche Wikipédia est une espère de super-CV super-gonflé aux hormones, qui joue de tous les indicateurs quantitatifs mis en place ces dernières années, et largement critiqués par les chercheurs, pour apparaître artificiellement en haut des classements...

      « Enfin, sur plus de 2 600 publications internationales référencées, on trouve 9 articles dans Science, et 3 dans Nature les deux revues scientifiques les plus visibles selon l’indice N&S du classement de Shanghai. »

      > Seules 12 publis dans des revues vraiment reconnues, on peut s’attendre à ce que l’immense majorité atterrisse dans les "revues prédatrices" qui étaient au cœur du Zilsel n°4.
      https://www.cairn.info/revue-zilsel-2018-2.htm
      Ces revues permettent notamment d’éviter une vraie relecture par des pairs, souvent en payant sa publi.

      ------------
      Dernière chose, pour appuyer sa posture de franc-tireur, se donner une stature de lanceur d’alerte et légitimer le peu de crédit que lui accordent certaines institutions scientifiques (le CNRS et l’INSERM ont retiré leur label à l’IHU Méditerrannée qu’il dirige et qui a été construit à grands frais spécialement pour lui), Raoult argue que l’animosité des institutions scientifiques serait liée uniquement à sa dénonciation d’un conflit d’intérêt patent du mari d’Agnès Buzyn, Yves Lévy, qui est aussi PDG de l’INSERM.

      
Or si ce conflit d’intérêt est réel et mérite d’être dénoncé, il y a bien d’autres raisons qui ont motivé de retrait du soutien de son IHU par le CNRS et l’INSERM, retrait motivé par les conseils scientifiques de ces institutions et non par des gestionnaires, qui n’ont fait que suivre leurs recommandations.
      https://marsactu.fr/didier-raoult-inaugure-son-ihu-mediter…/

      Par ailleurs, l’IHU Méditerrannée a fait l’objet de plusieurs plaintes auprès de l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la Recherche (IGAENR) pour des cas d’agressions sexuelles et de harcèlement moral.
      https://marsactu.fr/lunite-de-didier-raoult-paradis-de-la-…/

    • Les editions i (qui ont un catalogue beaux livres et spiritualité) prennent position dans un débat sanitaire un peu compliqué. L’édition mène à tout, même à l’épidémiologie ! J’en ai profité pour demander ma désinscription, puisque je n’avais jamais consenti à recevoir leur newsletter by the way...

      https://www.editions-i.com

      Les éditions i soutiennent le Professeur Raoult et demandent que le gouvernement organise un dépistage collectif.

      En pointant du doigt l’incapacité du gouvernement qui met en danger des milliers de vie en confinant sans dépistage collectif la population et en proposant des solutions concrètes et efficaces (dépistage gratuit pour tous au CUH d ela Timone à Marseille où il exerce et médication pour ceux qui sont atteints), le Professeur Raoult est une des rares personnes qui agit de façon concrète dans un pays qui ressemble de plus en plus à un avion sans pilote.

      Ne suivons pas le chemin de l’Italie : le 21 mars : 4002 morts le 22 mars : 4825. Et ce n’est qu’un début.

      Signez et faites signer la pétition, sauvez vos familles et soutenez l’action du Professeur Raoult. Réagissons et évitons de nous trouver confiner six mois durant sans dépistage.

      Dommage pour l’infinitif à la place participe passé, c’était justement ça, leur métier !