• Peut-on enlever son masque une fois assis à sa place, au théâtre ou au cinéma ? - Libération
    https://www.liberation.fr/amphtml/checknews/2020/07/22/peut-on-enlever-son-masque-une-fois-assis-a-sa-place-au-theatre-ou-au-cin ?

    Le port du masque n’est pas obligatoire si, une fois le spectateur assis, un siège est laissé vide entre deux places. Le gérant d’une salle peut toutefois décider de le rendre obligatoire.

    Le décret du 10 juillet confirme que vous pouvez retirer votre masque une fois assis à votre place.

    J’hallucine. En France il n’est pas nécessaire de porter le masque dans un lieu clos qui rassemble cinquante, cent ou trois cents personnes. Le coronavirus des salles de spectacle se déplace latéralement (jamais il ne bondit tel un monstre affamé sur les rangs de devant ou de derrière) et dans une limite de 80 cm. Contrairement au coronavirus du métro et des transports en commun, qui semble se diffuser dans l’air avec facilité. Et ne disons rien du coronavirus de l’université qui ne permet pas d’ouvrir ces lieux hautement dispensables et qui de toute manière coûtent un pognon de dingue.

    C’est le retour du nuage de Tchernobyl : en France la réglementation change le réel.

    • J’ai lu hier une lettre du monde de la « musique actuelle » comme on dit (des centaines de salles de spectacle debout, artistes, des festivals, des labels…) qui cherchent à pousser les ministères à savoir quoi faire pour eux (comme les restaurateurs/bars s’étaient regroupés). Et là c’est encore pire pour ces trucs debout : forcément encore plus collé et incontrôlable que les gens assis comme au cinéma.
      http://www.sma-syndicat.org/concerts-debout-touches-en-plein-coeur

      Alors oui ok ya un énorme monde qui est grave dans la merde. Touchant à peu près que des gens assez jeunes autant pour les travailleureuses (artistes, salles, labels) que les spectateurices. Mais du coup c’est quoi qui est important ? La non-propagation du virus ou l’économie, fut-elle « de la culture » ?

      Toutes les belles phrases « on va imaginer des protocoles » j’y crois pas une seconde :
      1) déjà comme tu le dis, la plupart des protocoles n’ont aucun rapport avec le réel, avec ce qu’on sait de la propagation et
      2) en plus c’est même pas suivi du tout et dès que possibles les gens (surtout jeunes) sont tous collés sans aucun masque et les salles/orgas ne virent absolument personne pour ça

      Moi ça me donne quand même une belle impression que « le monde de la culture », super « gentil et de gauche etc etc » pour la plupart, bah il est parfaitement dans le mode « ce qui compte c’est le travail des jeunes et tant pis si ça fait remonter à mort le virus et crever un pourcentage non négligeable des gens vieux ou mauvaise santé ».

      Après je dis ça, je bosse et pour l’instant j’ai eu le même argent chaque mois. Je sais pas ce que je dirais si ça faisait des mois que j’avais plus rien au fond de poche.

    • J’aimais bien la demande de Torreton : on a en commun avec le TGV de mettre des gens en lieu clos pendant quelques heures, alors pourquoi ne pas adopter les mêmes mesure ? Je me sens mieux dans un TGV avec une personne à côté qu’à peine plus loin d’une personne pas masquée...

      https://seenthis.net/messages/862764
      Philippe Torreton : « Pourquoi peut-on s’asseoir côte à côte dans un train et pas au théâtre : expliquez-moi »

    • Bah le expliquez moi il est simple : dans le train (en fait tout transport) on te dit que ya l’obligation d’avoir le masque, et t’es censée être virée si tu l’as pas, voire avoir une amende pourquoi pas. Alors que dans les salles, on te dit que tu peux l’enlever une fois assis (tout comme au resto).

      Et si ce n’était pas le cas : dans un cinéma ou théâtre où tout le monde est dans le noir une fois commencé, qui va vérifier que tout le monde continue d’avoir le masque pendant 2h, et virer les gens qui l’ont pas (sans faire de bruit et sans passer devant les gens, chose possible dans un transport) ? C’est totalement impossible à mettre en place.

    • La cinémathèque demande le port du masque en salle. Je sais bien que le truc ne peut pas être contrôlé mais le non-port du masque dans les transports ne l’est pas plus, ni par le personnel, ni par le contrôle social des pairs. La majorité d’hommes qui ne portent pas de masque dans les transports ne subit aucune sorte de conflit avec les voyageurs qui prennent la peine de protéger les autres.

  • Pourquoi les #autorités ne comptent pas les #décès survenus en #Ephad dans le bilan des #victimes du #Covid-19 ? - Libération
    https://www.liberation.fr/amphtml/checknews/2020/03/24/pourquoi-les-autorites-ne-comptent-pas-les-deces-survenus-en-ephad-dans-l

    Dans quelle mesure cet angle mort statistique minimise-t-il le bilan réel de l’épidémie ? Et comment se justifie-t-il ? La question se pose de plus en plus, à mesure que les décès potentiellement liés au Covid-19 remontent des Ephad. L’Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est et la préfecture des #Vosges ont annoncé hier la #mort de vingt résidents d’un Ehpad de Cornimont (Vosges) « en lien possible avec le Covid-19 », depuis le début de l’épidémie. A Thise (Doubs), près de Besançon, quinze résidents d’un Ehpad sont décédés depuis le dépistage des premiers cas le 5 mars. « Vingt-cinq résidents sur 70 ont de la fièvre et sont confinés dans leur chambre selon le maire », rapporte France 3 Bourgogne Franche Comté. A Saint-Dizier (Haute-Marne), ce serait treize personnes qui seraient #mortes, selon un le média local PTV.

    Dans Le XIIe arrondissement de Paris, l’Ehpad Rothschild compterait une cinquantaine de cas confirmés et aurait déploré cinq décès. A Mauguio (Hérault), près de Montpellier, la presse locale faisait également état de cinq #décès depuis le 10 mars, ainsi que d’une cinquantaine de cas suspects parmi les résidents. Dans l’Aisne, la presse faisait part d’un décès à l’Ehpad de la Mèche d’argent, à Coucy-le-château.

    Les principales fédérations du secteur (Fédération hospitalière de France, Fehap, Synerpa, AD-PA…) avaient adressé vendredi à Olivier Véran un courrier alarmiste, expliquant que l’épidémie « pourrait se traduire par plus de 100 000 décès dans l’éventualité d’une généralisation que nous n’osons imaginer » mais « qui n’est cependant pas exclue, en l’état actuel de notre organisation ».