« Je suis incapable de bouger, je rampe chez moi. » A l’autre bout du fil, Olivier, la quarantaine, est à bout de souffle. Depuis quelques jours, il a développé de nombreux symptômes liés au coronavirus. « Des maux de tête, la perte du goût, puis une oppression de la cage thoracique », détaille-t-il. Ces douleurs sont d’autant plus insupportables qu’elles auraient pu être évitées, selon lui, en annulant le premier tour des élections municipales. Car dimanche 15 mars, Olivier était président d’un bureau de vote à Lyon. « Je n’étais pas sorti les jours précédents, pas non plus après, donc je l’ai attrapé soit au bureau de vote, soit à la mairie quand je suis allé déposer le procès-verbal », estime-t-il, lundi 23 mars.
Une semaine après ce scrutin, plusieurs assesseurs ou présidents de bureaux de vote ont fait part de symptômes correspondant au coronavirus. C’est le cas notamment à Montmagny (Val-d’Oise). Contactée par franceinfo, la mairie indique qu’un homme et une femme, tous les deux assesseurs dans deux bureaux de vote de la commune, ont présenté des symptômes du Covid-19 quelques jours après l’élection. Même chose à Franconville (Val-d’Oise), où une personne semble avoir été contaminée, confirme le maire à franceinfo. La situation est plus grave à Billom, dans le Puy-de-Dôme. Là-bas, une assesseure a dû être hospitalisée après avoir été infectée par le coronavirus.