Obama exhort freiner les ardeurs de Netanyahou

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  • Obama exhorté à freiner les ardeurs de Netanyahou
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    Une indication que cette mésentente a refait surface cette semaine est rapportée par la réunion privée de haut vol, entre des Israéliens de premier plan et leurs supporters américains, au Saban Center de la Brooking’s Institution, où l’ancien secrétaire général de la Maison Blanche, Rahm Emanuel, qui reste proche d’Obama, a accusé Netanyahou d’avoir « trahi à plusieurs reprises » le président.

    Emanuel, qui est aujourd’hui Maire de Chicago, s’en est pris aux dernières mesures prises par Israël contre l’AP, qu’il aurait dépeintes comme étant particulièrement vexantes, étant donné le soutien de Washington à Israël durant sa brève guerre contre le Hamas à Gaza, le mois dernier, et son opposition solitaire au rehaussement diplomatique de l’AP à l’ONU.

    Certains pensent que le président attendrait pour agir d’avoir résolu des affaires plus urgentes, notamment éviter, à la fin du mois, ce que l’on appelle la « falaise fiscale » et ensuite négocier un plus gros déficit en début d’année prochaine, ainsi qu’assembler et faire fonctionner une nouvelle équipe aux Affaires étrangères.

    D’autres, dont l’assistant numéro un de l’ancien président George W. Bush pour le Moyen-Orient et ardent défenseur de Netanyahou, Elliott Abrams, pensent qu’Obama joue peut-être un double-jeu en taisant, d’un côté, le mécontentement des Etats-Unis vis-à-vis d’Israël et en encourageant, de l’autre, les alliés européens de Washington à prendre leur distances avec Israël - comme ils l’ont fait au cours du vote de la semaine dernière à l’ONU.

    La décision de l’Allemagne, qui a défendu pendant longtemps les actions de l’Etat hébreu dans les forums mondiaux, de s’abstenir sur le vote palestinien, aurait été perçue comme un véritable choc. En effet, la seule nation européenne qui s’est jointe aux Etats-Unis dans ce « non » solitaire était la République tchèque.

    « Le sentiment que la coalition de Netanyahou ne puisse pas s’entendre avec l’Europe ou les Etats-Unis pourrait nuire à Netanyahou vis-à-vis des électeurs israéliens - ce qui est peut-être l’objectif précis de tout cet effort », a écrit Abrams dans National Review Online.

    Tandis qu’une telle stratégie pourrait bien porter ses fruits, d’autres insistent pour dire que les enjeux pour les Etats-Unis sont trop élevés pour renoncer à des tactiques plus affirmées envers la direction israélienne, en particulier alors qu’elle dérive de plus en plus vers la droite. Cela est particulièrement vrai à la lumière du Réveil arabe et de la montée de l’Islam politique dans tout le Moyen-Orient.

    « La tendance va manifestement vers une plus grande religiosité et une plus grande identification à la cause palestinienne », a fait remarquer l’ambassadeur à la retraite Chas Freeman, un spécialiste américain de haut-vol sur le Moyen-Orient, dans une conférence récente où il a soutenu également que « l’attaque par Israël de la mi-novembre contre Gaza avait tout simplement renforcé l’opinion dans la région qu’Israël est un ennemi avec lequel il est impossible de coexister pacifiquement » et que la saisie de terres par Israël rendait de plus en plus improbable une solution à deux Etats.

    Zbigniew Brzezinski, qui a servi comme conseiller à la sécurité nationale auprès de l’ancien président Jimmy Carter, soutient qu’Obama devrait reprendre l’initiative contre l’influence du lobby d’Israël au Congrès, en soulignant qu’il peut y surmonter l’opposition « s’il se tient ferme pour ’l’intérêt national’ »(...)