Précarité : Les Colis du Cœur inventent une nouvelle forme d’aide alimentaire - News Monde : Coronavirus

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    Plusieurs informations importantes dans cet article de la TDG, par Thierry Mertenat, le 30.03.

    Déjà, les « invendus se font rare », les répercussions sur les paniers des Colis du Coeur n’ont pas tardé à se faire sentir. Pour pallier à ce manque, des « bons d’achat » en grande surface sont distribués. Quand la majorité de la population fait maintenant l’expérience du manque de choix (moins de produits dans les rayons) celle pour qui c’était un quotidien fait l’expérience inverse (plus de choix que d’habitude, toute proportion gardée) :

    Toujours en temps normal, ils repartent avec du solide, des denrées, un panier type constitué avec les récoltes de la Fondation Partage. Ces dernières sont en baisse. L’époque n’est plus aux invendus, les gens mangent à la maison, les cantines de midi, sur le lieu de travail, on oublie. Cette consommation professionnelle a chuté, voire pratiquement disparue.

    Tout aussi surprenant, des denrées rares deviennent accessibles (couche culottes et serviettes hygiéniques)

    Le seul stock volumineux, ce samedi de la distribution futée, ce sont les piles de couches culottes – essentielles dans le budget ménage –, les serviettes hygiéniques et les savons. Les bénéficiaires repartent avec ce panier garni de crise, mais surtout avec des bons d’achat dans deux grandes surfaces de la place, d’une valeur de 50 francs pour une personne célibataire, de 40 francs par membre désigné d’une famille déjà enregistrée aux Colis du Cœur.

    On remarque également que le couple fiche/condition de l’aide alimentaire doit s’adapter, tout en restant essentiel aux distributions :

    Il précise que, sur le nombre, « 250 personnes se sont présentées sans avoir le moindre document », sans pouvoir se prévaloir d’une attestation sociale délivrée, après évaluation, par l’un des 34 services sociaux publics ou privés collaborant avec les Colis du Cœur. « Ces personnes en demande urgente, qui étaient inconnues pour nous, on va les enregistrer pour la première fois et on va les garder pendant la durée de la crise sanitaire. Puis, leurs demandes seront réévaluées. »

    On commençait à en voir le contour, les profils des bénéficiaires changent :

    La particularité des profils a fait ressortir celui, malheureusement récurrent, des gens qui travaillent au noir, avez zéro protection sociale. « Tous sont aux abois, car ils n’ont plus aucun revenu, ne savent pas comment ils vont pouvoir payer leur loyer, nourrir leur famille, sachant de surcroît qu’ils n’ont aucune épargne devant eux », résume le responsable du CSP.