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  • À l’ONU, la France muette sur les droits de l’homme en Arabie saoudite
    Par Clothilde Mraffko - Vendredi 27 septembre 2019 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/en-bref/lonu-la-france-muette-sur-les-droits-de-lhomme-en-arabie-saoudite

    Le 23 septembre, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a publié une déclaration qui s’inquiète des violations des droits humains dans le royaume saoudien. La plupart des grands pays européens l’ont signée, mais pas la France (...)

    #France_ArabieSaoudite

  • Sur le chemin du retour samedi, on s’est arrêtés l’après-midi à Toulouse-qu’il-est-loin-mon-païs. Du coup j’en ai profité pour faire mon fan-boy, et je suis allé à la boutique Le Passe-temps acheter un petit jeu (TimeBomb, je te recommande d’ailleurs), parce que j’adore buller en regardant leur chaîne Youtube :
    https://www.youtube.com/channel/UCiN9NxmYPYPdB2qQAhBrc7Q

    En avril ils ont fait un Top 5 des six meilleurs jeux de tous les temps, je te conseille d’aller directement à la fin (15e minute) quand ils se foutent du Monopoly.
    https://www.youtube.com/watch?v=zDeduCntCkY

  • « Aucun déplacement ne nécessite une voiture qui roule à 200 km/h »
    https://lesjours.fr/obsessions/suv/ep7-interview-orphelin

    Faut-il une réponse politique au succès encombrant des SUV, qui représentent désormais plus de 40 % des immatriculations de véhicules neufs en France ? À ce jour, les multiples questions posées par ce type de véhicules très à la mode et très rentables n’ont que peu ému les parlementaires. Une voiture de 2,5 tonnes qui ne transporte la plupart du temps qu’une seule personne a-t-elle sa place en ville comme à la campagne ? Peut-on supporter, alors que la crise climatique s’amplifie plus vite que le pire des scénarios ne l’avait imaginé, que les SUV, parce qu’ils sont plus lourds et moins aérodynamiques, surconsomment et polluent davantage que des berlines équivalentes ?

  • US National Anthem on 7 Credit Card Machines
    https://www.youtube.com/watch?v=iXZGsqy-sRA


    Quelle idée fantastique de faire interpréter l’hymne nationale des USA par des lecteurs de cartes de crédit ! C’est moins harmonieux que Money des Pink Floyd et moins sensationnel que Jimi Hendrix à Woodstock, mais c’est l’expression parfaite de l’esprit de notre époque. En même temps c’est un peu désuet à cause de l’avènement du paiement sans contact ;-)

    Device Orchestra
    Premiere am 02.03.2019
    My alternative to floppy disk music: credit card machine music! The devices play the national anthem of the USA by printing paper.

    It took some time to find some other odd instruments that can play the US anthem as well as floppy drives. Finally, the solution was credit card machines. They use stepper motors to move the thermal paper. Just like floppy drives use stepper motors to move the magnetic read/write head.

    Thanks to the stepper motors card machines can be tuned accurately, but I’m also happy with the fact that the machines actually do something clearly visible while playing the notes. Even the thermal paper itself adds a cool visual effect. But creative use of the paper also makes many kinds of choreographies possible.

    See also my other credit card machine music videos!

    #USA #argent #business #musique

  • Vive éclosion des langues de révolte | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/06/08/vive-eclosion-des-langues-de-revolte

    Arabat réunit un ensemble de textes, photographies et dessins et un film en deux parties sur DVD, le tout né de la résidence, en 2018, d’Élodie Claeys et de Caroline Cranskens à Plounéour‐Ménez, en plein cœur des monts d’Arrée.

    Le titre, signifiant en breton « ne pas » (aussi bien : « interdit », « défense de »  – « ça suffit »), est inspiré d’un poème d’Anjela Duval (1905−1981), paysanne et poétesse bretonne dont les artistes auteures se sont nourries tout au long de leur séjour entre deux hivers.

    #langues_de_révolte

    • Arabat
      Va hiraezh. Va c’hwervoni
      — N’anavezan ket an enoe —
      Arabat o lakaat em gwerzennoù.
      E teñvalañ kombod va c’halon
      E fell din o derc’hel kuzh.
      Arabat ‘ouezfe den va c’halvar
      Nemet an Hini en deus merket deomp an Hent.
      Arabat sammañ seurt sammoù
      War divskoaz ar re yaouank.
      ‘Pad ma c’hell ar c’hozhiad
      O dougen e-unan.
      Ret mousc’hoarzhin d’o mousc’hoarzh,
      Zoken pa vroud ar boan grisañ.
      Ret eo magañ dezho o spi
      En un Dazont a vo o hini
      Hag a baeo kantvedoù mezh…

      2 a viz Kerzu 1972

      https://www.anjela.org/oberenn/arabat/?lang=bz

      E galleg

      Interdit
      Mon mal d’’être. Mon amertume
      — Je ne connais pas l’’ennui —
      Je n’’ai pas le droit de les mettre dans mes vers.
      Dans le coin le plus sombre de mon cœœur
      Il faut que je les garde au secret.
      Personne ne doit savoir mon calvaire
      Si ce n’’est Celui qui nous a montré le Chemin.
      Défense de déposer ces fardeaux
      Sur les épaules des jeunes.
      Tant que la vieille peut
      Les porter par elle-même.
      Il faut grimacer un sourire
      Même quand perce la douleur la plus vive.
      Il faut leur donner l’’espoir
      En un Avenir qui sera à eux
      Et qui effacera des siècles de honte…

      2 décembre 1972

      (Traduction Paol Keineg)

      https://www.anjela.org/oberenn/interdit-2


    • Arabat - Éditions isabelle sauvage
      https://editionsisabellesauvage.fr/catalogue/arabat

      Présentation
      Arabat réunit un ensemble de textes, photo­gra­phies et dessins et un film en deux parties sur DVD, le tout né de la rési­dence, en 2018, d’Élodie Claeys et de Caro­line Crans­kens à Plounéour‐​Ménez, en plein cœur des monts d’Arrée.

      Le titre, signi­fiant en breton « ne pas » (aussi bien : « inter­dit », « défense de » — « ça suffit »), est inspiré d’un poème d’Anjela Duval (1905−1981), paysanne et poétesse bretonne dont les artistes auteures se sont nour­ries tout au long de leur séjour entre deux hivers.

      Versant livre sont réunis les regards de Caro­line Crans­kens et d’Élodie Claeys, à travers textes et photo­gra­phies, et celui d’Agnès Dubart, qui lors d’un séjour de quelques semaines auprès d’elles a dessiné à l’encre noire les yeux de diffé­rentes personnes rencon­trées en concluant chaque séance de pose par cette même ques­tion : « qu’est-ce que vos yeux aiment voir ? », avant de traduire ces regards inté­rieurs par la couleur et l’aquarelle.

      Versant film, deux parties donc, indé­pen­dantes et complé­men­taires, « à valeur d’ici et d’ailleurs », l’une, Prises de terre, se passant dans les monts d’Arrée, l’autre, Au‐​Delà de Nous, à travers la France, là où il est ques­tion de collec­tifs, de résis­tance et de révolte (de Notre‐​Dame‐​des‐​Landes aux ronds‐​points des gilets jaunes). Caro­line Crans­kens et Élodie Claeys ont suivi le fil des rencontres pour explo­rer quelques cellules vivantes parmi une profu­sion infi­nie. Au rythme du vent, des clairs‐​obscurs, du chant du cour­lis cendré ou des slogans de mani­fes­ta­tions, cadrées sur les pieds, les visages ou les mains, les histoires de vies entrent en réso­nance et en contra­dic­tion avec les aspi­ra­tions et les colères du présent. Comment faire le pont entre les actes et les paroles, les indi­vi­dus et les foules, la nature et la nature humaine ? Arabat est avant tout une vision du collec­tif en mouve­ment, de l’entraide possible entre lieux, enra­ci­ne­ments, luttes, géné­ra­tions, corps et langages. Parce qu’il est l’heure de se bran­cher à la terre et à la fois de se relier aux autres, plus que jamais.

    • Merci pour toute cette documentation @simplicissimus.

      Et sinon, question plus personnelle : parles-tu breton ou as-tu approché cette langue de quelqu’autre façon ?
      Parce que en lisant les pages que tu références, je me suis laissé dériver de liens en liens et je suis (fatalement) arrivé ici :

      https://www.coop-breizh.fr/1030-livres-en-breton

      Aurais-tu quelques conseils à me donner pour entrer en apprentissage de cette langue ?

    • Ah ! le breton,…

      Non, je ne le parle pas, mais l’ai cotoyé de très très près. Un peu moins maintenant, mais encore.

      Je fais partie de la génération Stivell puis Tri Yann et Servat. À l’époque, et compte tenu de mon goût pour les langues, j’avais évidemment essayé de plonger dedans, de la grammaire de Roparz Hémon à la méthode Assimil. Mon principal problème étant que je manquais d’occasion de le pratiquer. Dans mon patelin du littoral, les derniers locuteurs disparaissaient dans l’indifférence générale. À l’époque, il en subsistait un accent à couper au couteau en français, mais cet accent à aujourd’hui totalement disparu. Reste encore les très abondants #bretonnismes, qui viennent d’ailleurs de faire un retour remarqué par le biais de l’opuscule d’Hervé Lossec qui a connu, et connait toujours, un succès de librairie ahurissant.

      À Paris, bien qu’habitant non loin, voire dans le quartier, je ne fréquentais pas les milieux actifs. Bref, pas de breton.

      Quelques années (!) passent et il se trouve, à peu près par hasard, que ma fille à l’occasion de démarrer sa scolarité en breton. Elle y a accompli tout le trajet de la maternelle à la fin du primaire. Pour les mêmes raisons que moi à peu près, elle en est sortie en comprenant mais, étant en milieu bilingue, sans volonté affirmée de le parler. Sur les trois grandes copines, une seule - qui n’est pas ma fille – est restée dans le réseau bilingue (en fait, deux successifs), va passer son bac en breton et défile pour que les épreuves de maths soient en breton.

      Étant donné le mode de fonctionnement de ses écoles auquel les parents d’élèves sont fortement associés, j’ai pas mal entendu parler et j’ai fini par comprendre à peu près de quoi on parlait, mais je ne parle toujours pas. On me dit grand bien des stages d’immersion, mais je n’ai pas essayé. J’ai accompagné l’apprentissage de ma fille, lu les livres d’enfants et passé les CDs de comptine et autres. Il en reste quand même quelques choses, mais l’occasion manque toujours.

      Pour l’apprentissage, je ne saurais pas trop quoi te recommander. Surtout vu mon propre résultat… L’imprégnation et la pratique.

      D’ailleurs, coïncidence, aujourd’hui est passé, je crois bien pour la première fois, l’excellente émission de France 3 Bretagne #Bali_Breizh que je regarde assez souvent (quand c’est des copains ou des connaissances qui passent). Pointée par @vanderling, en réponse à billet de @philippe_de_jonckheere à propos du clarinettiste Dominique Jouve (le documentaire est vraiment remarquable). L’émission est en breton, mais sous-titrée.
      https://seenthis.net/messages/785888

      Sinon, tu as (avais…) la série de sketches djeunz’ Ken tuch’
      https://vimeo.com/45565882


      avec divers personnages récurrents, dont un Roumain apprenant le breton à Rennes (l’acteur était un des profs de ma fille et le personnage très fortement inspiré d’un assistant maternel…)
      (sous-titres également)

      Y a aussi une autre mini série, genre Un gars, une fille qui tourne en ce moment et passe de temps en temps sur FB, mais je n’arrive pas à mettre la main dessus.

    • D’après ce que tu dis au premier billet de tes réponses, nous devons être de la même génération (Stivell, Dan Ar Braz, Servat, Ar Sonerien Du, Planxty, etc...) J’ai eu l’occasion de côtoyer quelques Bretons à Lyon pendant mes études. Un d’entre eux m’a même appris à jouer du « tin whistle » irlandais et on se faisait des guinches terribles avec quelques autres « folkeux » de toute origine dans nos piaules. Étant originaire de l’Est (Franche-Comté), j’ai donc eu la chance par ce biais d’être initié à la culture musicale « celtique » et ça ne m’a jamais lâché. Au cours d’un long périple en Bretagne en 1980 (ou 81 ?) j’ai repris un bon bain de culture musicale chouchenn-compatible et j’ai même trouvé un bouquin d’apprentissage du ... breton vannetais. Mais vu que le contenu de cet ouvrage était imprégné de catholicisme pur et dur, j’ai pas vraiment eu l’envie de décoller. Je sais bien que la Bretagne est une terre où la tradition religieuse est restée très prégnante, toussa, mais bon, faut quand même pas déconner ... Donc je papillonne au gré de mes navigations internautesques. Le mieux serait d’aller s’installer dans cette région mais après, il faudrait retrouver des anciens qui parle le « vrai » breton et là ... Car apparemment, le breton enseigné institutionnellement est empreint d’un certain académisme. On va y réfléchir et peut-être songer à organiser un déménagement avant toute chose. En attendant, merci pour toutes ces références.

  • La France en marche EP38 - Européennes 2019 et la victoire joyeuse de l’ordo-libéralisme #zapping
    Le fachisme est devenu fashion !

    https://www.youtube.com/watch?v=WoI8UGrFhHk

    L’évenement de ces élections européennes 2019, ce n’est bien entendu pas la victoire du Rassemblement National qui ne doit pas inquiéter les bons français en marche, mais bien entendu, le naufrage de la France Insoumise et le score hilarant de la liste « Gilets Jaunes ». Notre executif saura très bien se satisfaire de ce resultat et compte bien garder le cap dans la Marche de la France conduite par notre clairvoyant président, guide éclairé du bon peuple ! Gloire à la main invisible !

    Une production Studio Crapulax, le LIEN : https://www.youtube.com/channel/UC3Mj5hKC0Nbqv3YXHLKxdyw

    #enMarche #lol #lfi #eelv #giletsJaunes #upr #uber #ue #union_européenne #rn leur #projet

  • CONQUÉRIR NOTRE AUTONOMIE
    (Extraits)

    Nous faisons face à un système de dominations qui nous exploite et nous oppresse au quotidien. Le capitalisme déploie sa logique marchande dans la totalité de nos vies. Tout devient une simple marchandise, un moyen de profits, d’accumulation. C’est contre ce monde qu’il nous faut nous battre et organiser nos existences. Nous, en tant que dominé-e-s nous savons et vivons la nécessité de sortir de rapports de dominations qui détruisent tout et nous empêchent de vivre, d’être autonomes. Libres et égaux. Déployer cette logique, communiser, c’est instituer des formes d’existence totalement incompatibles avec la persistance du capitalisme. C’est lier des relations concrètement égalitaires et libertaires, c’est faire du monde un commun. Comment construire notre puissance face au pouvoir, qui exploite, oppresse, détruit ; comment conquérir notre autonomie ? [...]

    Ce n’est pas une mission historique, ce n’est pas en tant que classe du travail mais contre cette société de classe, cette hiérarchie, qu’il faut se battre. C’est une nécessité pour le vivant et ce qui veut vivre. Le pouvoir n’a jamais rien lâché sans y être contraint, il ne le fera jamais, il broiera tant qu’il peut. L’abattre est aujourd’hui une question de survie. Être pragmatique ce n’est pas négocier le pourcentage d’abattage des forêts, de population de poisson, de la toxicité de notre eau. Être pragmatique c’est abattre cette société de classe avant que l’autre moitié du vivant soit broyée. Il n’y a nulle part ou s’enfuir, il faut l’affronter.

    En tant que dominé-e-s nous savons et vivons la nécessité de sortir de rapports de domination qui détruisent tout et nous empêchent de vivre, d’être autonomes. Il est déjà possible de voir des actions se renouveler contre la domination, de façons plus ou moins spontanées. C’est par la violence que le capitalisme nous réduit à une simple donnée, un chiffre, une unité et dans ce processus il se créer des résistances, auxquelles la domination doit encore s’adapter. C’est dans une lutte que la société de classe s’impose ; Dans un antagonisme. Absentéisme, sabotage, vol, débrouillardise, réseaux de soutien, émeute, mise en commun, ZAD, etc. en sont les traces. La domination en mouvement se reconfigure, la classe se compose et se recompose. C’est de cette réalité matérielle qu’il faut partir pour élaborer une stratégie de lutte efficace.

    Notre solidarité, la débrouillardise, la mise en commun sera une nécessité première pour vivre dans cet effondrement. Ne pouvant plus offrir un confort suffisant, ne pouvant entretenir l’espoir, le système de domination, pour persister, se fait plus autoritaire. Il faut s’organiser face aux appropriations étatiques ou même privées, mafieuses qui veulent faire persister cette société hiérarchique, qui veulent faire perdurer une forme d’exploitation et de société de classe. C’est dans la lutte que nous créons le commun.

    Face à ce système totalitaire, il faut créer des poches d’air, des espaces de liberté, il faut s’attaquer directement à ce qui nous exploite, il faut détruire l’usine, détruire la ville-usine. Il n’y a rien à attendre de fausses solutions, qui ne font que reconfigurer la domination, qui ne font bien souvent qu’étendre la domination, le contrôle. Les autolib’ n’ont rien d’écologique, ce ne sont que des artifices marchands, elles ne sont qu’opium qui nous empêchent de construire de vraies solutions communément. Les centres commerciaux détruisent les liens que tisseraient des activités locales, autonomes. Les transports en commun, l’architecture des banlieues, les outils de travail, sont les outils de la domination auxquels s’attaquent spontanément les exploité-e-s, les vivant comme tels. Il faut détruire ce qui quantifie, dans le seul but de quantifier, d’échanger, il faut redonner aux rues leurs fonctions vitales, détruire les artères marchandes ; elles doivent être des lieux de vies et non de circulation des marchandises.

    Dans l’action directe contre le système marchand, nous constituons un mouvement commun, nous conquérons notre autonomie. Ces actions peuvent prendre plusieurs formes, selon les dispositifs contre lesquelles elles se dirigent ; Comme le sabotage, pratique historique de l’anarcho-syndicalisme, qui doit aujourd’hui s’étendre aux champs élargis de l’usine, la ville, ses moyens de contrôle, les réseaux de transport marchands etc. À Grenoble, avril 2017, les valideurs à quai des trams ont était mis hors service en y versant un liquide corrosif. De façon répété, ce genre d’action peut permettre la gratuité des transports, faire payer les transports étant de fait impossible, réparer n’étant pas rentable ; Comme l’occupation, la mise en commun de lieux de vie, tels les ZAD ou les Squats, qui tout en résistant au développement de la domination nous permettent d’organiser la lutte et de vivre, de vivre de nouvelles formes d’existence, des formes non-marchandes et non-hiérarchiques, communes et anarchiques. À notre dame des landes on affrontait un projet d’aéroport destructeur, on cultive, fait de la récup, à Bure on lutte contre l’enfouissement de déchets nucléaire qui n’est qu’une impasse pour cette industrie ; Comme l’auto-réduction, qui consiste à imposer la baisse du prix d’un produit ou d’un service voire sa gratuité, à mettre en bien commun ce qui est produit tel que cela s’est fait dans le mouvement autonome italien des années 70. À Parkdale, suite à l’embourgeoisement, le propriétaire voulait augmenter les loyers, mais les locataires se sont organisé-e-s un par un et ont organisé une gréve des loyers, Ils ont arrêté de payer leur loyer et ont stoppé les augmentations qui menaçaient d’expulsions de nombreux locataires ; Comme un potager commun ; Comme un groupe de discussion, d’agitation, d’information, d’entraide ; Comme du hacking, le développement de logiciel libre, de low-technologie ; Des placards communs dans nos quartiers, des plantations sauvages, des manif’ sauvages etc...

    L’action directe est diverse et n’a comme limite que notre imagination, ce qui la définit c’est son caractère direct, nous agissons de nous même, avec nos propres forces et moyens, comme l’ont fait les anarcho-syndicalistes aux heures victorieuses de la CGT. Nous ne jouerons pas leur jeu parlementaire, nous n’avons pas d’intermédiaire, de représentant, de bureaucrate, nous ne déléguerons jamais notre puissance pour qu’elle se perde dans des négociations syndicales et politiques, ou des accords écologiques qui ne sont que du spectacle. Nous sommes autonomes, et nos actions sont directes, elles communisent contre le capital.

    Notre autonomie n’adviendra que de nous même, elle ne pourra venir de la domination capitaliste, de son évolution logique, de l’avènement mécanique du socialisme ou même de la prise du pouvoir. Dans ce système en crise perpétuelle pour reconfigurer sa domination, il nous faut construire notre autonomie, il nous faut communiser, mettre en commun. C’est dépasser la propriété privé, individuelle, et la planification collective, c’est faire commun, s’articuler solidairement. C’est sur ces pratiques que se fondent nos modes d’existence futurs. Vivant l’autonomie, la défendre sera alors pour tous et toutes une évidence. Communiser, c’est un moyen de faire face aux difficultés que l’on rencontre dans la reproduction de nos existences, dans la crise. C’est une lutte contre le capital pour assurer notre survie. Nous communisons pour vivre mieux.

    Entre ami-e-s, entre collègues, en groupes affinitaires, il nous faut nous organiser de façon égalitaire et libertaire. A travers nos relations il nous faut abattre les différentes dissociations qui nous classent, pour être concrètement égaux. Il nous faut instituer l’entraide pour nous libérer concrètement. Il s’agit de plus qu’une égalité ou d’une liberté formelle, abstraite, absolue, individuelle. C’est ensemble que l’on se construit, au consensus, avec l’accord de tou-te-s. Il nous faut créer des collectifs puissant qui vont s’attaquer aux processus et aux catégories institués de la domination(sa répression meurtrière, sa socialisation inégalitaire, sa misère et son luxe, sa violence etc). Des changements individuels, une morale individuelle, une pureté militante ne créera jamais un rapport de force qui émancipe. Toute exploitation, oppression, toute hiérarchie à travers nos relations doit être défaite, communément. La liberté n’est pas la liberté d’exploiter et d’oppresser. S’approprier, faire propriété, n’est pas liberté, n’est pas communiser.

    Les situations concrètes étant plurielles et changeantes, les organisations adéquates seront nécessairement diverses. Selon les problèmes, selon les compétences, les besoins, les désirs, les moyens, l’organisation s’adapte au concret. Le concret déborde toujours nos planifications, déployons une rationalité qui en prend acte sans surplanifier encore. Les solutions ne préexistent pas aux différents problèmes, elles se construisent communément, selon les diverses déterminations qui nous lient. Manger, boire, se loger, se déplacer, produire, se fera avec et selon chacun, il faut initier, instituer l’entraide, plutôt que de s’en remettre à un État ou au marché. S’il est nécessaire de loger des personnes, voyons comment faire, construire ou réaffecter etc. De nombreuses choses dans notre quotidien, vivent déjà dans ces rapports d’entraides, en réalité pour beaucoup sans l’entraide, la survie ne serait même pas possible. C’est ensemble que l’on vit et répond à nos besoins, nos désirs, à notre volonté, comme réponse consciente de notre imaginaire à nos déterminations.
    La médiation du système marchand nous tue, ses impératifs abstraits, économiques et politiques menacent tout. Il faut abolir l’économie en tant que rationalisation abstraite des besoins. L’économie n’est pas quelque chose qui aurait toujours existé, tout échange ne relève pas de rapports marchands, c’est une catégorie spécifique de notre période historique. Il y a d’autres moyens de répondre à nos besoins que la médiation du marché ou de l’état, nous pouvons répondre à nos besoins directement, communément, sans médiation, sans abstraction. Cette rationalité concrète vise la satisfaction immédiate, directe, autonome des nécessités de l’existence. C’est s’organiser selon nos propres règles, égalitaire et libertaire. Une chaise dans le capitalisme n’est pas la même chose qu’une chaise dans la communisation, car elle ne renvoie pas au même écosystème social, au même processus de production. Il faut imaginer ce qu’une ZAD à l’échelle d’un pays peut déployer comme puissance et comme diversité de formes d’existence.

    Sans médiation qui nous exploite et nous oppresse, nous pouvons déployer notre puissance qui n’est plus fragmentée, divisée, hiérarchisée, classée. L’éducation, la santé, le logement, l’agriculture, l’architecture, l’art, l’amour prendront d’autres formes, libéré-e-s de la domination marchande et de sa rationalité abstraite. La technique doit être nécessaire, elle ne doit pas se développer pour elle-même, mais servir le commun, non pas le quantifier, le détruire. Des formes tout a fait nouvelles d’existences s’organiseront, chacun subvenant directement aux volontés des autres. Nous ne quantifierons, produirons pas sans fin, sous une autorité, ou dans un but abstrait, un but marchand, mais dans la concrétude et les limites de nos besoins communs. Nos activités doivent être l’expression de notre imaginaire face à la diversité des nécessités. Il ne doit pas y avoir de fondement absolu, mystique, à notre autonomie, il n’y a qu’une vérité crue, des déterminations concrètes auxquelles il nous faut répondre. Comme la science, nous procédons sans aucune autorité. Notre imaginaire en tant que capacité de notre corps à répondre aux déterminations a été, est et sera une force déterminante pour notre forme de vie. Il nous faut en saisir les limites, les failles, pour dépasser l’abstrait, pour faire de l’imaginaire la puissance sociale qu’elle est. Notre civilisation s’est organisée avec des chefs, cette hiérarchie n’est plus adaptée à la complexité du concret auxquels doivent faire face nos larges groupes sociaux. La communisation est un mouvement déterminé.

    Selon les nécessités qu’impliquent les différentes échelles géographiques (locale, régionale, internationale), nous pouvons former des fédérations autonomes, égalitaires et libertaires. Bien sûr il est impossible que tout le monde s’occupe de tout, des personnes peuvent donc se charger de fonctions précises. Ces personnes n’ont pas de pouvoir décisionnel à proprement parler. Ils ne disposent d’aucun moyen coercitif pour imposer des décisions et peuvent être remplacé-e-s à tout moment s’ils ne peuvent tenir leurs responsabilités. Il nous faut nous organiser, nous coordonner comme un ensemble divers, souple et autonome, sans chefs ni représentant-e-s mais avec des responsabilités communes. La critique doit être courante entre nous, personne n’est parfait et sans chefs, c’est communément que l’on construit notre autonomie.

    Cette autonomie peut nous permettre une diversité tactique, allant de la lutte non violente, de l’expérimentation de zones d’autonomies à des formes de luttes plus clandestines, qui se lient stratégiquement dans la lutte. Cette souplesse, puissance tactique face à la totalité capitaliste, est de plus un moyen de faire face au niveau de surveillance auquel il nous faut faire face. Il nous faut nous connaître pour nous faire confiance. Il nous faut veiller les uns sur les autres. Et sans centre d’organisation, il est d’autant plus difficile pour l’état de nous contrôler, de nous administrer, et de nous réprimer, nous casser. Sans chefs, notre mouvement est alors pour eux ingouvernable.

    Ce qui nous lie c’est une lutte radicale contre toute domination. Cette radicalité est primordiale pour former un mouvement commun face au capitalisme et ses réactions. A travers cette rationalité concrète nous nous opposons à toutes variantes capitalistes, à tout alter-capitalisme, à tout anticapitalisme tronqué. Tout ce qui substitue notre puissance immédiate à une autorité supérieure ou une valeur absolue, abstraite, doit être combattu. Ces fascistes qui critiquent la société capitaliste à travers des catégories autoritaire, essentielles, comme « la nation », « la femme », affirmant le bien fondé des inégalités ; Ces libéraux pour qui la liberté abstraite d’exploiter est si essentiel, qu’ils nient les inégalités ; Ces étatistes qui sont incapables d’entrevoir la sortie du capitalisme, et qui se contentent alors de gérer, de planifier les catastrophes, de façon plus ou moins autoritaire selon la conjoncture ; Ces fausses solutions écologiques qui sans faire la critique du capitalisme s’en remettent à un mysticisme ou à des technologies qui n’ont de durable que le nom. C’est face à toutes ces variantes qu’il nous faut lutter avec la ferme intention d’abattre le capitalisme. Il faut s’opposer radicalement au capitalisme pour ne pas en être une roue de secours. Nous visons plus que l’autogestion, l’auto-exploitation et la charité. Gattaz a bien proposé de sauver des entreprises par le bénévolat !

    Il est nécessaire d’être offensifs et d’ancrer nos pratiques dans un rapport de force sous peine d’être récupérés. Solidaires dans notre radicalité nous constituons un front autonome, en rupture radicale d’avec le capitalisme. Aider son prochain, protéger un coin de nature n’a aucun avenir si on ne s’attaque pas radicalement au capitalisme qui finira par le bouffer. C’est conscient-e-s des nécessités écologiques et sociales que nous communisons. C’est cette lutte pour notre autonomie, qui construit notre futur monde commun.

    Il faut prendre et produire communément ce dont nous avons besoins, il ne s’agit pas de comptabiliser, de quantifier, d’administrer abstraitement. La satisfaction de nos besoins, nos désirs, de nos volontés doit être sans médiation, autonome. Nous produirons, cultiverons non pas dans le seul but de quantifier, de hiérarchiser ; tout est commun, nous serons alors au delà du concept de gratuité. Bouffe, toit, meubles, outil, instrument, art etc. Dans la satisfaction immédiate et commune de nos besoins nous abolissons le travail, la propriété, la dissociation de la valeur marchande, les qualités diverses de chacun font irruption dans la quantité, les standards sont brisés ; Nous développons les moyens de notre autonomie ; nous déployons une rationalité concrète, pratique, qui brise les abstractions qui nous dominent ; Nous conquérons notre autonomie.

    Guillaume Deloison, 2017
    https://guillaumedeloison.wordpress.com/2018/02/03/conquerir-notre-autonomie
    https://www.youtube.com/channel/UCzB4XvWgVlXFI4ljbQXzmwA

  • J’aime beaucoup la série YouTube « Les revues du monde », réalisée et présenté par #Charlie_Danger. De la bonne vulgarisation historique et archéologique, avec notamment des réponses à certaines théories pseudo-scientifiques.

    https://www.youtube.com/channel/UCnf0fDz1vTYW-sl36wbVMbg

    Par exemple, les #règles dans l’histoire :

    https://www.youtube.com/watch?v=3usmGQJFU4U

    Ou les squelettes de diamant (rassurez-vous, il y a aussi les crânes de cristal) :

    https://www.youtube.com/watch?v=qAJ5RoskVB8

    Et de l’historiographie (peut-on faire confiance à l’histoire ? Est-elle objective ?) :

    https://www.youtube.com/watch?v=mBmi5IWuKHg

    Il y a plein de vidéos sensationnalistes sur YouTube, par exemple un nommé Squeezie a fait un truc pipeauteur sur la construction des pyramides (« les égyptologues vont détester cette vidéo ») :

    https://www.youtube.com/watch?v=-8Q2OojFPK0

    auquel « Les revues du monde » répondent :

    https://www.youtube.com/watch?v=mL-6oJC2tcg

    Et ici de l’auto-ironie :

    https://www.youtube.com/watch?v=us2uqn7GYjE

    #histoire #vulgarisation #les_revues_du_monde

  • Un Noël d’enfer

    https://slund.bandcamp.com/track/a-very-slundy-christmas

    Aaaaaahhh, just sit back in front of the fire place with a nice cup of hot chocolate and enjoy this wonderful piece of art (yes, this is art).
    Let the warm smooth sound embrace you like a warm blanket on a cold christmas morning. Feel the christmas spirit as this incredible masterpiece caresses your ears with its warm softness. Let it wrap your heart with a loving embrace... and so on, you get the idea.

    For fans of WHAM! and Disney and other lame stuff.

    Also, it’s a perfect christmas gift for your grandparents.

    https://slund666.wixsite.com/slund/music
    https://slund666.wixsite.com/slund/spiritual-quote

    https://www.youtube.com/watch?v=OZ3GpUSpEIs


    https://www.youtube.com/channel/UC-_J6LnY0NychFne4Qbl3sQ
    #grind #Slund #bandcamp

  • DES MÈRES SOLIDAIRES CONTRE LA RÉPRESSION D’ÉTAT
    Ajoutée le 3 avr. 2019
    https://www.youtube.com/channel/UCT67YOMntJxfRnO_9bXDpvw

    Geneviève Bernanos, co-fondatrice avec Agnès Méric du collectif des Mères solidaires, qui vient en aide aux victimes de répression policière et judiciaire. La mère d’Angel et Antonin, mis en cause dans l’affaire de la voiture de police brûlée du Quai de Valmy en 2016, revient sur la lutte de ses fils contre le fascisme, la justice à deux vitesses et la prison.

    #RÉPRESSION_D'ÉTAT

  • Abécédaire des prépositions : #Fenêtre
    http://liminaire.fr/palimpseste/article/abecedaire-des-prepositions-fenetre

    https://youtu.be/YuAB6uAFXaQ

    La forme détournée de l’abécédaire est un genre voué à la célébration de l’acte créateur (le livre des livres). Cette année j’ai décidé d’aborder l’abécédaire par la #Vidéo. Deux fois par mois, je diffuserai sur mon site, un montage d’extraits de films (à partir d’une sélection d’une centaine de mes films préférés : fiction, documentaire, #Art vidéo) assemblés autour d’un thème. Ces films d’une quinzaine de minutes seront accompagnés sur le site par l’écriture d’un texte de fiction. Ce projet est un dispositif à double (...)

    #Palimpseste / Fenêtre, #Écriture, Vidéo, #Inventaire, #Histoire, Art, #Cinéma, #Sons, #Voix, #Regard, #Absence, #Amour, (...)

    #Lecture
    « http://bit.ly/filmdesfilms »

  • L’#impôt, le peuple et le truand - #DATAGUEULE 86 - YouTube
    https://www.youtube.com/channel/UCm5wThREh298TkK8hCT9HuA
    https://yt3.ggpht.com/a-/AAuE7mAv3VC2TNY68obD-o9KKMduCyRhxdXn9ahBTg=s200-mo-c-c0xffffffff-rj-k-no

    L’économie s’étouffe, la croissance s’étrangle, la richesse s’enfuit et le peuple gronde ? C’est, paraît-il, encore et toujours la faute de... L’impôt ! Il est l’une des cibles favorites de nos gouvernants, alors que son versement concrétise le #consentement collectif à faire société. Un jeu dangereux puisque c’est grâce à lui que les Etats s’élèvent et se protègent, quand son délitement précipite invariablement leur chute. Surtout que de l’antiquité jusqu’à la France contemporaine, ce n’est pas l’idée de participer au pot commun qui attise vraiment la colère populaire, mais bien le manque de #transparence et de #justice_fiscale...

    #ISF #TVA #inégalités #crédits_d'impôts #cice #emploi #protection_sociale #ric #gilets_jaunes

  • « Allô, Place Beauvau ? » - violences policières contre les gilets jaunes
    https://visionscarto.net/allo-place-beauvau

    Titre : « Allô, Place Beauvau ? C’est pour un signalement… » Auteurs : David Dufresne et Philippe Rivière, Valentin de Bruyn, Hans Lemuet et Maxime Zoffoli Date de création : 25 janvier 2019 Mots-clés : #France #police #violences #manifestations #répression #armes #collection_de_cartes Apparition : Mediapart, sous le titre « Allô, Place Beauvau ? C’est pour un signalement » Sources : Recensement et recoupements de David (...)

    #Collection_cartographique