• #Patrimoine #industriel #informatique


    https://www.lemonde.fr/blog/binaire/2020/04/03/patrimoine-industriel-informatique

    Ces temps difficiles donnent à certains d’entre nous le temps de lire et de réfléchir. Quelle occasion de regarder dans le rétroviseur le passé de l’informatique et du numérique, de s’interroger sur un patrimoine qu’ont construit des pionniers et qui reste encore largement à explorer ! C’est ce que propose le numéro 73 de la Revue Patrimoine Industriel du Cilac. Exceptionnellement, compte tenu du confinement de tous, le Cilac a décidé de mettre ce numéro, réalisé avec la SIF et Software Heritage, en accès ouvert dès sa parution. C’est un magnifique numéro collector inédit que je vous encourage aussi à acheter en format papier : pour 25 €. À déguster sans modération ! Serge Abiteboul
    Déclaration de conflit d’intérêt : je suis membre du Cilac et de la SIF.

    https://www.cilac.com/numero-73-patrimoine-industriel-informatique

    https://www.cilac.com/sites/default/files/pdf_complet/pi_ndeg73_informatique.pdf

  • Pan-European Privacy-Preserving Proximity Tracing | Pepp-Pt
    https://www.pepp-pt.org

    PEPP-PT makes it possible to interrupt new chains of SARS-CoV-2 transmission rapidly and effectively by informing potentially exposed people. We are a large and inclusive European team. We provide standards, technology, and services to countries and developers. We embrace a fully privacy-preserving approach. We build on well-tested, fully implemented proximity measurement and scalable backend service. We enable tracing of infection chains across national borders.

    Proximity Tracing YES, Giving Up Privacy NO!

    #surveillance voir aussi https://seenthis.net/messages/836812

    #contact_tracing #virusphone

    • Le fonctionnement technique de la 3ème appli (basée sur des échanges bluetooth entre les téléphones ...mais qui nécessite quand même un serveur centralisé) :

      Le twitt de présentation du système : (de Carmela Troncoso)

      As countries deploy data-hungry contact tracing, we worry about what will happen with this data. Together with colleagues from 7 institutions, we designed a system that hides all personal information from the server. Please read and give comments!

      => La présentation complète : https://github.com/DP-3T/documents/blob/master/DP3T%20-%20Data%20Protection%20and%20Security.pdf
      => le fil Twitter en mode « questions/réponses » : https://twitter.com/mikarv/status/1246124667355660291

      #bluetooth #data-paranoia #vie_privée #centralisation_des_données

    • Ce qui me chagrine, c’est que l’article du Monde, ainsi que l’article de Science,
      https://science.sciencemag.org/content/early/2020/03/30/science.abb6936
      n’approfondissent les difficultés que je notais ici :
      https://seenthis.net/messages/839937

      Je trouve qu’on reste vraiment à la surface des choses, et je trouve ça dangereux. Parce que soit on se retrouve à avoir une opposition frontale de nos propres amis (pas de traçage du tout c’est du fascisme), soit ces articles qui disent qu’on peut le faire façon RGPD mais en évitant les questions qui fâchent, soit tout simplement des grandes entreprises déjà spécialistes du flicage généralisé, avec leurs solutions clé en main. Et en face, des politiques à qui l’on impose de « sauver des vie », et qui ont donc comme interlocteurs soit des gauchistes qui ne veulent rien entendre (même avec de bons arguments, ça ne l’aide pas le politique, dans cette situation), soit des partisans RGPD qui ne répondent pas aux questions pratiques, soit des entreprises milliardaires avec des solutions de flicage out of the box (qui sont déjà largement utilisées par ailleurs…) qui promettent qu’avec ça, on va sauver les gens, et que l’action volontariste de l’État (avec les types en blanc qui débarquent encadrés par l’armée dans une barre d’immeuble de banlieue pour traquer l’infecté qui se cache parmi nous…) sera pour le coup parfaitement visible.

      Je veux dire : le choix me semble vite fait.

    • vous êtes terrifiants, prêts à tourner casaques et à vous faire embobiner par les VRP de la surveillance, plutot rouge, jaune ou bleu le baton technologique ? C’est un gag ?
      Le débat est détourné, car ce n’est ni une question technologique de surveillance ou une question éthique des moyens de flicages à mettre en place dont il faut débattre.
      Avant toute chose, débattons des moyens techniques réels qui sont donnés pour se protéger d’une pandémie.
      Vous pensez vraiment qu’un traçage blutooth va servir, poussons donc le bouchon en terme technique, comment cela va-t-il fonctionner même si nous acceptons d’insérer sous notre peau un mouchard qui nous géolocalise et prend notre température et l’envoi à un serveur centralisé ?
      On va détecter quoi et comment va-t-on traiter ces données ? la distance ? la charge virale ? les moments où on a retiré son masque ? le moment où l’on est contagieux mais sans symptômes ? On va prévenir ceux qui ont été au moins une demie heure en contact avec nous 15 jours avant ? Tu prends le métro tout les jours 1h00, tu as croisé 12000 voyageurs.

      STP pense juste à porter un masque et à faire des tests réguliers, on reparlera ensuite de la façon dont le débat a été détourné par les politiques et les industriels de la surveillance.

    • Comme @laquadrature @touti tu extrapoles à des implants big brother, des obligations d’installer des apps qui te géolocalisent en permanence, l’État qui te traque partout et à toute heure.

      L’extrapolation est crédible dès lors que c’est ce que l’État aime faire avec l’informatisation, et le complexe militaro-industriel-surveillance est prêt à opérer… mais c’est ça que ces projets tentent de contrer, en montrant qu’il peut exister des méthodes « propres ».

      Si on lit ce projet précis, il s’agit, si tu as choisi d’activer une app de ce genre, de pouvoir faire remonter une information concernant le résultat d’un test aux personnes qui pourraient avoir été en contact avec toi.

      Par conséquent ça ne s’oppose en rien aux tests, bien au contraire. Ca veut dire que le test que tu as fait va pouvoir (peut-être) être aussi utile à (quelques) autres.

      Perso j’apprécierais assez qu’une personne que j’ai croisée et qui a fait un test puisse me prévenir, comme ça je peux me mettre à l’isolement et éviter de contaminer mes proches, faire un test s’il y en a, etc. ; et je me sentirais mal dans le cas où je serais dépisté et je ne pourrais prévenir personne des gens que j’ai pu contaminer la veille.

      L’exemple du métro est intéressant, car en effet si chaque fois qu’on prend le métro on risque d’infecter 12 000 personnes, il faut peut-être fermer le métro. Ça n’a pas grand chose à voir avec le sujet, à part si ce que tu veux dire c’est que l’explosion combinatoire est de toute façon impossible à freiner.

      le débat a été détourné par les politiques et les industriels de la surveillance

      On est sur les mêmes débats que sur le logiciel libre. Je suis pessimiste sur l’issue, mais, je me répépète, il s’agit là de chercheurs de la recherche publique européenne, qui tentent de répondre à ces deux impératifs (santé, vie privée). Si on les flingue sans autre forme de procès, il ne restera en effet que les industriels de la surveillance (plus de la moitié des papiers signalés sous le tag #virusphone).

      Sans forcément conclure ni choisir ma casaque, je trouve que ça mérite l’intérêt plutôt qu’un rejet épidermique.

    • Comme @laquadrature @touti tu extrapoles à des implants big brother, des obligations d’installer des apps qui te géolocalisent en permanence, l’État qui te traque partout et à toute heure.

      Ça commence mal avec cette caricature qui me catalogue, et j’ai dut mal m’exprimer car je donne cet exemple non pas par parano mais pour comprendre que même au maximum de la surveillance, ça ne résout pas la question première qui est une question du comment fera-t-on techniquement pour détecter avec qui tu as été en contact.
      Pour le moment je ne parle même pas du problème éthique.

    • Je crois que ce qui me pose problème c’est qu’on a l’expérience de ce que le rejet de malades ou présumés malades peut générer (pestiférés, malades du sida/séropositifs voir HHH, lépreux etc.), indépendamment de la rationalité des critères de contamination/protection. Généraliser la communication de son statut sérologique de cette manière me gêne notamment si il faut en plus croiser à terme les critères complémentaires qui semblent être associés au covid-19 (groupe sanguin, facteurs de risque etc. Je ne suis pas luddite, mais je ne fais pas particulièrement confiance à ce type de pratiques nominatives et de croisement en terme de santé (je dis bien nominatives car adresses bluetooth et autres mac-adress uniques permettent d’identifier les personnes).

    • Merci à tou·tes pour ce débat. J’ai tendance à trouver que sur le terreau d’ignorance où prolifère ce virus (ignorance des comportements pour limiter sa propagation, ignorance de notre état de santé et de notre capacité à le propager), la connaissance de nos mouvements et possibilités de propagation, c’est un peu la charrue mise devant les bœufs, qu’il y a encore beaucoup de mesures low-tech à mettre en œuvre avant, dont nous pourrions nous priver, aveuglé·es par l’efficacité d’une solution high-tech (et puis les masques et le gel, c’est cher). Je ne sais pas si l’existence de dispositifs moins intrusifs et moins dangereux pour les libertés peut empêcher des gouvernants gourmands de #stratégie_du_choc pour nous écraser la gueule de choisir de nous surveiller de manière plus éthique.

    • @antonin, plutôt qu’ignorance (qui peut faire penser que d’autres savent alors que le flou règne) je dirais inconnues , comme dans les formules d’algo prédictifs avec des inconnues médicales parfois réellement ignorées et beaucoup trop nombreuses à être décisives dans le cas de la pandémie actuelle. Etonnée que je suis de voir certaines vidéos en démonstrations de formules magiques mathématiques pour te persuader des bienfaits du traçage, ce qui ressemble à un vaste écran de fumée pour accéder rapidement au miracle technologique à venir, censé nous sauver du personnel soignants manquants, des lits d’hopitaux inexistants, des médicaments l’année prochaine, de la douleur sans curare, des masques, tests, aides à la recherche qui manquent toujours pour endiguer la pandémie et nous laisser sortir. Donc oui, le recours au low-tech et peut-être à une vision plus humaine dédiée aux soins et à la lutte pour plus d’égalités, et non qui risque de nous diviser (délinquants sans logiciel anticovid).

      Autre terme qui me gêne, voire me faire rire jaune, c’est la surveillance éthique , et là du coup c’est vraiment une question non plus d’efficience mais de choix de société, du basculement collectif, qui touche la limite de la démocratie et le politique (qu’est-ce qu’on fait ensemble ?). Raa le St Graal de l’éthique (à coller comme un sucre quand on veut faire avaler le terme qui le précède), de l’anonymisation, de la bénédiction de la CNIL, tout cela sent le grand bain des croyances au secours de nos angoisses.