GitHub - DP-3T/documents : Decentralized Privacy-Preserving Proximity Tracing -

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  • Contenir la pandémie sans confinement ? COVID 2 - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=e3WXfTOw7xY

    Dans cette vidéo, on explore les différentes options pour réduire le taux de reproduction effectif Rt. En dehors d’un confinement généralisé, il semble indispensable d’exploiter des solutions comme le contact tracing électronique. Cependant, celui-ci ne sera efficace que si une large proportion de la population l’utilise (l’effet est quadratique). Sa promotion massive semble donc critique.

    NB : Après la mise en ligne de cette vidéo, j’ai découvert ces deux autres publications qui estiment elles aussi que la fraction des contaminations pré-symptomatiques semblent ~50%. Voilà qui confirme l’importance du contact tracing pour réduire le taux de reproduction effectif.
    https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.03.05.20031815v1
    https://wellcomeopenresearch.org/articles/5-58

    Lancez vos simulations épidémiologiques à la 3Blue1Brown :
    https://prajwalsouza.github.io/Experiments/Epidemic-Simulation.html

    #COVID19 #coronavirus #simulations

    • Je vais essayer d’être diplomate (même si c’est pas gagné) car je comprends qu’avec l’inquiétude actuelle et l’impuissance dans laquelle nous sommes isolés, certaines personnes soient tentées de trouver dans le contact tracing une solution à étudier attentivement.
      Se consacrer à cela n’est-il pas un moyen efficace de se détourner de la réalité de la maladie et de ses effets de bord sociaux et politiques déjà à l’œuvre ?
      Pouvons nous essayé de prendre un peu de distance au lieu de rêver à un miracle technologique (que certain·es nomment le #bluff_technologique) pour analyser factuellement les proratas médicaux (tests/masques/soins hospitaliers), puis si il le faut vraiment creuser l’application du contact tracing d’un point de vue uniquement technique (comment marche le bluetooth et avec qui).
      Faire cela avant même d’activement se remémorer l’histoire de la mise en place exponentielle des moyens de surveillance globale de la population appuyés sur la peur et la précipitation depuis 25 ans ? avant même de penser qu’un tel basculement ne peut nous mener qu’à la mise en danger de la démocratie ?

      https://seenthis.net/messages/844226

    • De toute manière, sur une bonne partie de la population, ça ne marchera pas plus qu’un numéro vert pour un problème de société.

      1⃣ Il faut des téléphoner compatibles (et beaucoup de gens préfèrent des téléphones qui ne font qui téléphoner).
      2⃣ Il faut savoir les utiliser → on est toujours pas certains d’avoir réussi à expliquer à ma belle-mère comment avoir une téléconsultation avec sa psy.
      3⃣ ceux qui réunissent les 2 premières conditions sont les + susceptibles de savoir aussi contourner le dispositif au besoin.

      Donc, on arrête de perdre du temps sur des doudous stupides et on doit juste repenser toute l’organisation sociale…

    • C’est le problème rencontré en sécurité informatique où sur l’usage d’outils que nous pensons basiques, le dysfonctionnement est d’abord entre la chaise et l’écran.

      Un exemple aussi d’une grand-maman bien connue de mes services bisoux virtuels à qui j’ai envoyé un lien à cliquer pour pouvoir échanger par visio sur jitsi. Une heure au téléphone pour lui demander de cliquer sur le lien qu’elle avait reçu sur sa tablette (oui, la famille lui a offert une tablette second prix l’année dernière pour qu’elle reçoive de leurs nouvelles). Elle a abandonné, on devait se voir depuis Noël, on repoussait notre venue, voila, on ne se verra pas, même pas en visio.

      Cette dame de 83 ans sait toutefois se servir des textos, au grand dam de ses petits enfants qui reçoivent des SMS de trois mots quand ils se sont fendus d’un long texte bien écrit en beau français :)

    • D’autres points à considérer :

      – les outils technologiques de surveillance de masse existent déjà, qu’on le veuille ou non ; si les services de renseignement veulent tracer où tu as été et qui tu as fréquenté, c’est déjà faisable, et sans doute déjà fait dans de nombreux pays, comme l’a montré Snowden ;

      – Facebook, c’est 37 millions d’utilisateurs actifs chaque mois en France. Prétendre que les gens ne sont pas équipés, ne savent faire, ou qu’ils ne veulent pas se faire fliquer, c’est une vue de l’esprit ; il y a de nombreuses difficultés avec les logiciels « privacy first », mais l’aspect diffusion/acceptabilité ne me semble pas le plus complexe ;

      – une question qui se pose de manière extrêmement urgente, c’est de savoir si les États vont utiliser cet épisode pour officialiser les outils les plus intrusifs et répressifs, où si l’on peut refuser l’officialisation des outils tels qu’ils sont ouvertement utilisés dans l’autres pays, et pousser pour aller vers les outils conçus par des spécialistes du « privacy-first » plutôt que par Palantir et avec une absence à peu près totale de contrôle démocratiqu ;

      Dit autrement : les outils de surveillance de masse existent déjà, mais leur valeur répressive est relativement limitée, parce que leur utilisation n’est pas officielle (c’est du domaine du renseignement, qui est certes très problématique, mais qui est plus ou moins limité). Si on officialise ces outils dans le cadre de l’épidémie, on change d’échelle, et leur valeur répressive restera, parce qu’on aura accepté ça cette fois. Une fois qu’on aura officialisé l’idée qu’un outil à la Palantir est utile en étant accessible aux flics « de terrain » et peut être utilisé dans une procédure juridique (démontrer que tu n’as pas respecté le confinement plusieurs fois de suite), ça restera si on invoque le terrorisme, les black blocks, les néonazis, les violeurs pédophiles ou je ne sais quoi. L’alternative envisagée, c’est donc de proposer l’utilisation d’outils conçus pour ne pas pouvoir être utilisés de manière répressive (parce que sans moyens d’identification) mais qui rempliront le même but (limiter la propagation de l’épidémie), retirant ainsi la « justification » de l’utilisation de moyens intrusifs.

      – le grand risque, c’est que le déconfinement soit suivi, moins d’un mois après, par une hausse brutale des contaminations et l’imposition dans l’urgence d’un second confinement ; s’il y a échec du déconfinement (et ça nous semble à tous très probable), la question des libertés publiques deviendra tellement accessoire qu’on va pleurer. Si l’État se retrouve avec un second confinement et absolument tout le monde qui exige de lui de trouver immédiatement une solution (Saint Raoult priez pour nous), je n’ai rigoureusement aucune doute, mais alors aucun, que les méthodes instaurées seront d’une violence que l’on pense aujourd’hui impossible. Croire qu’on échappera alors à Palantir et à la surveillance électronique renforcée (tout ça sera de toute façon réclamé par la population), ça me semble dangereusement naïf. On prendra le logiciel et les méthodes de flicage sud-coréens, au mieux, et on les appliquera à la Lallement, et ce ne sera plus du tout discutable.

      – dans l’immédiat, on n’a pas le droit de sortir de chez nous, si on le fait c’est avec la crainte de tomber sur des flics, on n’a pas le droit de se rencontrer, on n’a pas le droit de manifester, on n’a pas le droit d’aller voter, l’effondrement économique a aussi pour conséquence qu’on a de moins en moins la possibilité de subvenir aux besoins de sa famille (je ne suis pas pour le « tout économique », mais tout de même), ce sont les plus faibles socialement et physiquement qui en prennent plein la gueule les premiers, etc. On n’est pas dans une situation où il y aurait des choix parfaits, et où l’on peut considèrer des absolus quant à nos libertés. Parce que pour l’instant et pour une période dangereusement longue, notre libertés fondamentales sont déjà abolies (aller et venir, rassemblement, démocratie, éducation…).

      – l’autre grosse alternative, et c’est certainement la solution qui se met en place sans le dire explicitement, c’est l’immunité de groupe (malgré les doutes sur l’immunité). Le confinement ne sert dans cette optique qu’à atteindre un niveau d’acceptabilité, dans nos démocraties, au fait qu’on va laisser crever une partie de notre population. Le coût d’un second confinement serait tellement intolérable que la population acceptera ce choix, initialement indéfendable. Depuis une semaine, on a d’ailleurs en France toute une littérature qui fleurit allant dans ce sens.

      Du coup, dans cette logique (et dans un sens donc contraire aux considérations précédentes), on peut suspecter que l’annonce du logiciel soit, justement, une sorte de gri-gri destiné à calmer l’opinion et justifier le déconfinement, et pouvoir dire, s’il y a trop de morts, que vous voyez bien, on avait tout mis en place, mais les gens n’ont pas voulu utiliser l’outil qu’on leur avait proposé. (Donc c’est la faute aux gens.)

    • Tout comme Arno, je pense que la plupart des gens vont installer l’appli sans sourciller, tout comme ils utilisent Facebook et tous les services de Google... Il n’y a qu’à voir aussi comment en ce moment tout le monde se rue sur Zoom malgré tous les articles et avertissements qu’on peut lire partout, alors que des alternatives tout aussi pratiques (voire mieux) et open-source existent, comme jitsi. La question est donc d’exiger une appli qui ne fera que du tracking anonyme et rien d’autre. J’y crois moyen et en même temps j’ai une petite lueur d’espoir depuis que j’ai vu que le code de leur formulaire d’attestation dérogatoire était publié sur Github (même si on peut toujours penser que le code effectivement mis en œuvre n’est pas tout à fait celui qui nous est présenté).

    • – les outils technologiques de surveillance de masse existent déjà, qu’on le veuille ou non ; si les services de renseignement veulent tracer où tu as été et qui tu as fréquenté, c’est déjà faisable, et sans doute déjà fait dans de nombreux pays, comme l’a montré Snowden ;

      Tu fais des suppositions non démontrées et en avançant ainsi tu considères que personne n’y peut rien et tu invites à renoncer à dénoncer les différents procédés de surveillance et de suivi. L’argument du on le sait déjà n’est pas recevable, parce qu’il tient du fantasme paranoïaque, ça ne veut pas dire que c’est faux, mais qu’il y a certaines formes de surveillance. Heureusement qu’il existe encore des moyens d’y échapper.

      – Facebook, c’est 37 millions d’utilisateurs actifs chaque mois en France. Prétendre que les gens ne sont pas équipés, ne savent faire, ou qu’ils ne veulent pas se faire fliquer, c’est une vue de l’esprit ; il y a de nombreuses difficultés avec les logiciels « privacy first », mais l’aspect diffusion/acceptabilité ne me semble pas le plus complexe ;

      Merci de citer tes sources. 37 millions de comptes actifs, ce n’est pas 37 millions de personnes. Ce n’est pas une vue de l’esprit de se rendre compte que les personnes les plus exposées sont des personnes qui ne sont pas équipées en smartphone. On ne parle pas d’un ordinateur à la maison.

      – une question qui se pose de manière extrêmement urgente, c’est de savoir si les États vont utiliser cet épisode pour officialiser les outils les plus intrusifs et répressifs, où si l’on peut refuser l’officialisation des outils tels qu’ils sont ouvertement utilisés dans l’autres pays, et pousser pour aller vers les outils conçus par des spécialistes du « privacy-first » plutôt que par Palantir et avec une absence à peu près totale de contrôle démocratique ;

      Il y a urgence de masques et de tests, de lits d’hopitaux mais certainement pas urgence de la mise en place d’une surveillance sociale de masse électronique telle qu’elle voudrait s’imposer actuellement. N’oublions pas le contexte politique, voir la différence de gestion sanitaire en Allemagne et en France, on parle bien d’un but sanitaire et tout concoure à montrer le contraire. Je continue de dire que nous nous épuisons dans un débat technologique qui ne devrait pas avoir lieu et qui est une façon de nous détourner des réalités catastrophiques.

      Je peux malheureusement répondre oui à la première question, parce que cela se vérifie à chaque crise depuis 25 ans, les libertés se réduisent aux profits d’un Etat sécuritaire, toute occasion est bonne et les tenants de la surveillance électronique, du croisement de fichiers et du traçage sont des lobbyistes très actifs, de type Babinet (video youtube du 1er avril), qui n’ont aucune limite ni scrupule politique à t’exposer que les mails sont une source à prendre en compte dans le dossier médical multidatas qu’ils promeuvent et qui rêvent de fermer la CNIL déjà réduite à rien. Concernant Palentir, c’est une boite américaine qui analyse pour la DGSE et autres services secrets français les résultats des données collectées en france. Ça me laisse toujours pontoise de réaliser que les français sont carrement naïfs ou que nous sommes simplement toujours dans les mains des mêmes industriels du complexe militaro industriel depuis 1941 qui font croire à une guerre économique entre pays alors qu’elle est entre classes dominantes et les 99% qui subissent leurs incompétences délirantes et leurs fantasmes de contrôle total. Mais oui, je pense que ce sera Palantir et Consorts et même pire.

      Pour revenir à la croyance en des alternatives de traçage, à partir du moment où les principes démocratiques sont baffoués parce qu’il y aura violation de la vie privé via une technique de suivi personnalisé (sous des prétextes fallacieux car je répète que l’efficience sanitaire du traçage est loin d’être prouvée), qu’elle soit anonyme ou pas ne change rien (il n’y a pas d’anonymat dans du traçage), ni de garanti par un encadrement de la CNIL qui a appris à aplatir ses prérogatives chaque fois qu’un échelon supplémentaire est franchi.

      Je vois plutôt se profiler une surveillance de multiples sources justifiée par une meilleure efficience et surtout pour notre bien sanitaire. FB+internet+conversations filtrées+Géolocalisation+traçage+biométrie+rfid+ saupoudrage d’un peu d’alternatifs pour faire plaisir aux geeks qui rêvent d’un monde libre informatisé et faire croire que tout est sous contrôle démocratique.

      Nos avis démocratiques ne pèseront pas grand chose face aux milliards de $ que pèsent les données de santé et de profilage, surtout pour sauver des vies dont ils se foutent totalement. Ce qui m’intéresse à regarder actuellement c’est la méthode de persuasion qui va être utilisée. Ça suit son cours et la diversion fonctionne à merveille …

      Dit autrement : les outils de surveillance de masse existent déjà, mais leur valeur répressive est relativement limitée, parce que leur utilisation n’est pas officielle (c’est du domaine du renseignement, qui est certes très problématique, mais qui est plus ou moins limité). Si on officialise ces outils dans le cadre de l’épidémie, on change d’échelle, et leur valeur répressive restera, parce qu’on aura accepté ça cette fois. Une fois qu’on aura officialisé l’idée qu’un outil à la Palantir est utile en étant accessible aux flics « de terrain » et peut être utilisé dans une procédure juridique (démontrer que tu n’as pas respecté le confinement plusieurs fois de suite), ça restera si on invoque le terrorisme, les black blocks, les néonazis, les violeurs pédophiles ou je ne sais quoi. L’alternative envisagée, c’est donc de proposer l’utilisation d’outils conçus pour ne pas pouvoir être utilisés de manière répressive (parce que sans moyens d’identification) mais qui rempliront le même but (limiter la propagation de l’épidémie), retirant ainsi la « justification » de l’utilisation de moyens intrusifs.

      Prends juste l’exemple de Tarnac, avec Coupat qui est soupçonné parce qu’il n’a pas de téléphone portable, la répression est déjà là et n’a pas besoin de notre accord pour se déployer. La technique le permet, la répression suit, l’accompagne. Ce n’est pas de quelle manière cela va se déployer, ni si il y a anonymat ni si les intentions sont louables, mais si nous savons faire bloc contre cette hallucination collective pro technosurveillance. Je préfère me battre contre toutes les prisons car il n’y a pas de prison alternative.

      – le grand risque, c’est que le déconfinement soit suivi, moins d’un mois après, par une hausse brutale des contaminations et l’imposition dans l’urgence d’un second confinement ; s’il y a échec du déconfinement (et ça nous semble à tous très probable), la question des libertés publiques deviendra tellement accessoire qu’on va pleurer. Si l’État se retrouve avec un second confinement et absolument tout le monde qui exige de lui de trouver immédiatement une solution (Saint Raoult priez pour nous), je n’ai rigoureusement aucune doute, mais alors aucun, que les méthodes instaurées seront d’une violence que l’on pense aujourd’hui impossible. Croire qu’on échappera alors à Palantir et à la surveillance électronique renforcée (tout ça sera de toute façon réclamé par la population), ça me semble dangereusement naïf. On prendra le logiciel et les méthodes de flicage sud-coréens, au mieux, et on les appliquera à la Lallement, et ce ne sera plus du tout discutable.

      Depuis le début du covid le gvt nous mène en bateau, je n’ai aucun doute qu’on arrivera à palentir par un chemin ou un autre et en plus avec l’assentiment de la population et le chemin le plus court trouvé pour le moment c’est de laisser travailler les « alternatifs » dessus, histoire que la gauche technophile se foute bien sur la gueule.

      – dans l’immédiat, on n’a pas le droit de sortir de chez nous, si on le fait c’est avec la crainte de tomber sur des flics, on n’a pas le droit de se rencontrer, on n’a pas le droit de manifester, on n’a pas le droit d’aller voter, l’effondrement économique a aussi pour conséquence qu’on a de moins en moins la possibilité de subvenir aux besoins de sa famille (je ne suis pas pour le « tout économique », mais tout de même), ce sont les plus faibles socialement et physiquement qui en prennent plein la gueule les premiers, etc. On n’est pas dans une situation où il y aurait des choix parfaits, et où l’on peut considèrer des absolus quant à nos libertés. Parce que pour l’instant et pour une période dangereusement longue, notre libertés fondamentales sont déjà abolies (aller et venir, rassemblement, démocratie, éducation…).

      C’est assez bien vendu en effet mais je n’achète pas.

      – l’autre grosse alternative, et c’est certainement la solution qui se met en place sans le dire explicitement, c’est l’immunité de groupe (malgré les doutes sur l’immunité). Le confinement ne sert dans cette optique qu’à atteindre un niveau d’acceptabilité, dans nos démocraties, au fait qu’on va laisser crever une partie de notre population. Le coût d’un second confinement serait tellement intolérable que la population acceptera ce choix, initialement indéfendable. Depuis une semaine, on a d’ailleurs en France toute une littérature qui fleurit allant dans ce sens.

      Disons que laisser mourir des personnes et même les euthanasier sans leur accord ni celui de leurs familles sous prétexte qu’ils auraient peut-être le covid et qu’il n’y a pas assez de lits en réanimation c’est aujourd’hui et maintenant en france. Ça me suffit pour voir que ce gouvernement n’en a absolument rien à foutre de sa population et que s’il faut s’allier aux pires des américains pour réaliser le grand panoptique de surveillance cette crise servira comme excellent prétexte et au lieu de tests et de masques et de lits d’hopitaux, tout le monde demandera des drones et du traçage et de la répression bien entendu.

      Du coup, dans cette logique (et dans un sens donc contraire aux considérations précédentes), on peut suspecter que l’annonce du logiciel soit, justement, une sorte de gri-gri destiné à calmer l’opinion et justifier le déconfinement, et pouvoir dire, s’il y a trop de morts, que vous voyez bien, on avait tout mis en place, mais les gens n’ont pas voulu utiliser l’outil qu’on leur avait proposé. (Donc c’est la faute aux gens.)

      Oui, parfaitement d’accord, c’est la méthode de persuasion qui sera probablement utilisée, le #bluff_technologique, one more time.

    • Pour poursuivre mes propos, voila comment avec #stopcovid les bonimenteurs du traçage numérique des #données_personnelles sensibles commes les #données_de_santé peuvent enfin placer leurs discours : ici le babinet national, qui refuse de dire pour quelles entreprises il travaille (YT V4yf3HOEHPk) mais dispose de sa place en tant que #digital-champion (sic) français (groupe des conseillers au numérique européen). Souvenez-vous, c’est lui qui voulait fermer la CNIL et sert ici de conseil au smartank de l’#institut_Montaigne (Bébéar), ne vous méprenez pas sur le style alternatif cool sympa qu’il se donne, ce qu’il propose est bien une #société_de_contrôle totalitaire avec profilage médical de chacun·e basé sur l’aspiration de données provenant de sources diverses comme les données d’alimentation ou la lecture des emails …
      extrait de la vidéo

      1er avril 2020
      https://www.youtube.com/watch?v=Rxt-8Z1dQHg?t=471

      Comment ça, vous ne saviez pas à quoi vous attendre avec la république numérique de Macron ?

      #future-of-innovation-in-europe
      Friday, 20 March
      https://www.iiea.com/event/france-and-the-future-of-innovation-in-europe

      In his address to the IIEA, Gilles Babinet will offer his perspective on the future of innovation in Europe and discuss the French Government’s work on innovation and startups (Visa Tech, Next40). He will comment on the implications of europeanisation as French efforts increasingly focus on French champions. Gilles Babinet will also discuss issues such as 5G, connected objects, the need for an overarching ecosystem and how to prepare for it.

      #babinet

  • The long tail of contact tracing · Issue #118 · DP-3T/documents · GitHub
    https://github.com/DP-3T/documents/issues/118

    We raise this issue out of concern for the way “contact tracing apps” are being proposed without taking into account the complexity of the social. The current discussions present only two options for living : one of surveillance and the other of confinement. We demand the possibility to imagine something else for future cohabiting. We raise this issue out of concern for the way “contact tracing apps” are being proposed without taking into account the complexity of the social. The current (...)

    #algorithme #smartphone #écologie #géolocalisation #racisme #technologisme #consentement #métadonnées #sexisme #addiction #BigData #discrimination #santé (...)

    ##santé ##surveillance
    https://avatars1.githubusercontent.com/u/63115688

  • #DP3T - Decentralized Privacy-Preserving Proximity Tracing
    https://github.com/DP-3T/documents

    C’est un projet membre de l’initiative #PEPP-PT, introduit par Michael Veale de cette manière :

    Governments cannot be trusted w/ social network data from Bluetooth. So w/ colleagues from 7 unis, 5 countries, we’ve built & legally analysed a bluetooth COVID proximity tracing system that works at scale, where the server learns nothing about individuals

    C’est ce projet qui est décrit en bédé par Nicky Case :


    … lire la suite sur le site
    https://ncase.me/contact-tracing

    #virusphone #contact_tracing

  • Pan-European Privacy-Preserving Proximity Tracing | Pepp-Pt
    https://www.pepp-pt.org

    PEPP-PT makes it possible to interrupt new chains of SARS-CoV-2 transmission rapidly and effectively by informing potentially exposed people. We are a large and inclusive European team. We provide standards, technology, and services to countries and developers. We embrace a fully privacy-preserving approach. We build on well-tested, fully implemented proximity measurement and scalable backend service. We enable tracing of infection chains across national borders.

    Proximity Tracing YES, Giving Up Privacy NO!

    #surveillance voir aussi https://seenthis.net/messages/836812

    #contact_tracing #virusphone

    • Le fonctionnement technique de la 3ème appli (basée sur des échanges bluetooth entre les téléphones ...mais qui nécessite quand même un serveur centralisé) :

      Le twitt de présentation du système : (de Carmela Troncoso)

      As countries deploy data-hungry contact tracing, we worry about what will happen with this data. Together with colleagues from 7 institutions, we designed a system that hides all personal information from the server. Please read and give comments!

      => La présentation complète : https://github.com/DP-3T/documents/blob/master/DP3T%20-%20Data%20Protection%20and%20Security.pdf
      => le fil Twitter en mode « questions/réponses » : https://twitter.com/mikarv/status/1246124667355660291

      #bluetooth #data-paranoia #vie_privée #centralisation_des_données

    • Ce qui me chagrine, c’est que l’article du Monde, ainsi que l’article de Science,
      https://science.sciencemag.org/content/early/2020/03/30/science.abb6936
      n’approfondissent les difficultés que je notais ici :
      https://seenthis.net/messages/839937

      Je trouve qu’on reste vraiment à la surface des choses, et je trouve ça dangereux. Parce que soit on se retrouve à avoir une opposition frontale de nos propres amis (pas de traçage du tout c’est du fascisme), soit ces articles qui disent qu’on peut le faire façon RGPD mais en évitant les questions qui fâchent, soit tout simplement des grandes entreprises déjà spécialistes du flicage généralisé, avec leurs solutions clé en main. Et en face, des politiques à qui l’on impose de « sauver des vie », et qui ont donc comme interlocteurs soit des gauchistes qui ne veulent rien entendre (même avec de bons arguments, ça ne l’aide pas le politique, dans cette situation), soit des partisans RGPD qui ne répondent pas aux questions pratiques, soit des entreprises milliardaires avec des solutions de flicage out of the box (qui sont déjà largement utilisées par ailleurs…) qui promettent qu’avec ça, on va sauver les gens, et que l’action volontariste de l’État (avec les types en blanc qui débarquent encadrés par l’armée dans une barre d’immeuble de banlieue pour traquer l’infecté qui se cache parmi nous…) sera pour le coup parfaitement visible.

      Je veux dire : le choix me semble vite fait.

    • vous êtes terrifiants, prêts à tourner casaques et à vous faire embobiner par les VRP de la surveillance, plutot rouge, jaune ou bleu le baton technologique ? C’est un gag ?
      Le débat est détourné, car ce n’est ni une question technologique de surveillance ou une question éthique des moyens de flicages à mettre en place dont il faut débattre.
      Avant toute chose, débattons des moyens techniques réels qui sont donnés pour se protéger d’une pandémie.
      Vous pensez vraiment qu’un traçage blutooth va servir, poussons donc le bouchon en terme technique, comment cela va-t-il fonctionner même si nous acceptons d’insérer sous notre peau un mouchard qui nous géolocalise et prend notre température et l’envoi à un serveur centralisé ?
      On va détecter quoi et comment va-t-on traiter ces données ? la distance ? la charge virale ? les moments où on a retiré son masque ? le moment où l’on est contagieux mais sans symptômes ? On va prévenir ceux qui ont été au moins une demie heure en contact avec nous 15 jours avant ? Tu prends le métro tout les jours 1h00, tu as croisé 12000 voyageurs.

      STP pense juste à porter un masque et à faire des tests réguliers, on reparlera ensuite de la façon dont le débat a été détourné par les politiques et les industriels de la surveillance.

    • Comme @laquadrature @touti tu extrapoles à des implants big brother, des obligations d’installer des apps qui te géolocalisent en permanence, l’État qui te traque partout et à toute heure.

      L’extrapolation est crédible dès lors que c’est ce que l’État aime faire avec l’informatisation, et le complexe militaro-industriel-surveillance est prêt à opérer… mais c’est ça que ces projets tentent de contrer, en montrant qu’il peut exister des méthodes « propres ».

      Si on lit ce projet précis, il s’agit, si tu as choisi d’activer une app de ce genre, de pouvoir faire remonter une information concernant le résultat d’un test aux personnes qui pourraient avoir été en contact avec toi.

      Par conséquent ça ne s’oppose en rien aux tests, bien au contraire. Ca veut dire que le test que tu as fait va pouvoir (peut-être) être aussi utile à (quelques) autres.

      Perso j’apprécierais assez qu’une personne que j’ai croisée et qui a fait un test puisse me prévenir, comme ça je peux me mettre à l’isolement et éviter de contaminer mes proches, faire un test s’il y en a, etc. ; et je me sentirais mal dans le cas où je serais dépisté et je ne pourrais prévenir personne des gens que j’ai pu contaminer la veille.

      L’exemple du métro est intéressant, car en effet si chaque fois qu’on prend le métro on risque d’infecter 12 000 personnes, il faut peut-être fermer le métro. Ça n’a pas grand chose à voir avec le sujet, à part si ce que tu veux dire c’est que l’explosion combinatoire est de toute façon impossible à freiner.

      le débat a été détourné par les politiques et les industriels de la surveillance

      On est sur les mêmes débats que sur le logiciel libre. Je suis pessimiste sur l’issue, mais, je me répépète, il s’agit là de chercheurs de la recherche publique européenne, qui tentent de répondre à ces deux impératifs (santé, vie privée). Si on les flingue sans autre forme de procès, il ne restera en effet que les industriels de la surveillance (plus de la moitié des papiers signalés sous le tag #virusphone).

      Sans forcément conclure ni choisir ma casaque, je trouve que ça mérite l’intérêt plutôt qu’un rejet épidermique.

    • Comme @laquadrature @touti tu extrapoles à des implants big brother, des obligations d’installer des apps qui te géolocalisent en permanence, l’État qui te traque partout et à toute heure.

      Ça commence mal avec cette caricature qui me catalogue, et j’ai dut mal m’exprimer car je donne cet exemple non pas par parano mais pour comprendre que même au maximum de la surveillance, ça ne résout pas la question première qui est une question du comment fera-t-on techniquement pour détecter avec qui tu as été en contact.
      Pour le moment je ne parle même pas du problème éthique.

    • Je crois que ce qui me pose problème c’est qu’on a l’expérience de ce que le rejet de malades ou présumés malades peut générer (pestiférés, malades du sida/séropositifs voir HHH, lépreux etc.), indépendamment de la rationalité des critères de contamination/protection. Généraliser la communication de son statut sérologique de cette manière me gêne notamment si il faut en plus croiser à terme les critères complémentaires qui semblent être associés au covid-19 (groupe sanguin, facteurs de risque etc. Je ne suis pas luddite, mais je ne fais pas particulièrement confiance à ce type de pratiques nominatives et de croisement en terme de santé (je dis bien nominatives car adresses bluetooth et autres mac-adress uniques permettent d’identifier les personnes).

    • Merci à tou·tes pour ce débat. J’ai tendance à trouver que sur le terreau d’ignorance où prolifère ce virus (ignorance des comportements pour limiter sa propagation, ignorance de notre état de santé et de notre capacité à le propager), la connaissance de nos mouvements et possibilités de propagation, c’est un peu la charrue mise devant les bœufs, qu’il y a encore beaucoup de mesures low-tech à mettre en œuvre avant, dont nous pourrions nous priver, aveuglé·es par l’efficacité d’une solution high-tech (et puis les masques et le gel, c’est cher). Je ne sais pas si l’existence de dispositifs moins intrusifs et moins dangereux pour les libertés peut empêcher des gouvernants gourmands de #stratégie_du_choc pour nous écraser la gueule de choisir de nous surveiller de manière plus éthique.

    • @antonin, plutôt qu’ignorance (qui peut faire penser que d’autres savent alors que le flou règne) je dirais inconnues , comme dans les formules d’algo prédictifs avec des inconnues médicales parfois réellement ignorées et beaucoup trop nombreuses à être décisives dans le cas de la pandémie actuelle. Etonnée que je suis de voir certaines vidéos en démonstrations de formules magiques mathématiques pour te persuader des bienfaits du traçage, ce qui ressemble à un vaste écran de fumée pour accéder rapidement au miracle technologique à venir, censé nous sauver du personnel soignants manquants, des lits d’hopitaux inexistants, des médicaments l’année prochaine, de la douleur sans curare, des masques, tests, aides à la recherche qui manquent toujours pour endiguer la pandémie et nous laisser sortir. Donc oui, le recours au low-tech et peut-être à une vision plus humaine dédiée aux soins et à la lutte pour plus d’égalités, et non qui risque de nous diviser (délinquants sans logiciel anticovid).

      Autre terme qui me gêne, voire me faire rire jaune, c’est la surveillance éthique , et là du coup c’est vraiment une question non plus d’efficience mais de choix de société, du basculement collectif, qui touche la limite de la démocratie et le politique (qu’est-ce qu’on fait ensemble ?). Raa le St Graal de l’éthique (à coller comme un sucre quand on veut faire avaler le terme qui le précède), de l’anonymisation, de la bénédiction de la CNIL, tout cela sent le grand bain des croyances au secours de nos angoisses.